Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1861-01-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8430 Nombre total de vues : 8430
Description : 26 janvier 1861 26 janvier 1861
Description : 1861/01/26 (A5,N18). 1861/01/26 (A5,N18).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63125862
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/12/2012
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CINQUIÈME ANNÉE. N° 18. 26 JANVIER l*fil
JJN S'ABONNE
ALTON,
AUX BUREAUX,
Rue d'Aarerene .13.
LA FRANCE
ABONNEMENT :
urî 9 fr.
6MOIS. S fr.
Extérieur , le port
(en sus).
nei loos^es-im-Mteurs
a sï ! /\-
-
( ^EL vfarâk tous le» js
x U '~y
stoire tic ir M. 1
tous les- samedi. - Reproduction interdite à moins d'une cÕnventwn spéciale.
•«- -!:. 4 --IAIRE. -
L'Ilibtoir-c -& i,'kk "M. lq. Martin , Vin, (Adrien
Peladan). — Pages funèbres (G. de Chaumont). — Bi-
bliographie : Deux Voies, par Mary (Jules Canonge);
be l'Antagonisme de l'Eglise et de l'Etat, par M. G.
Pont; Guider Lyon,. par Chambet (Adrien Peladan).
— Chateaubriand et son groupe, Il (L. de Laincel).
- Les Fantaisies littéraires du temps : le génie (E.
Wast). — Eçs^i Sur le théâtre lyonnais, 1 (Jacques
Gaillemaud). — Septième Concours : Prose, le Culte
des morts (G. de Fages de Chaulnes) ; — Poésie, La
Novice (Courdouan); Scipion sur les ruiùes de Car-
tbage (J. 'Cousin); Le Tourtereau et le roitelet (Cons-
tantin Daujat). —Echos du temple. — Lettre de M.
Paul St-Olive.
L HISTOIRE DE FRANGE DE M. H. MARTIN.
vin.
- -M. H. de l'Epinois relève; dans le passage
qui suit,plusieurs fautes de traduction du latin
et du grec de notre historien : « J'ai déjà noté
le verbe venerari traduit par adorer. Une au-
tre erreur de traduction fait avancer à M. Mar-
tin un fait inexact; c'est lors de la comparution
d'Abeilard au concile de Soissons. « Ceux qui
le condamnèrent, dit. le célèbre historien ,
étaient fort peu capables, à ce qu'il paraîtrait,
de savoir en quoi il errait. Comme un des pré-
lats l'accusait d'avoir dit que le Père seul était
tout-puissant. Ce serait là une erreur inconce-
vable , s'écria le légat, la foi universelle pro-
fesse qu'il y a trois tout-puissants (III, 519). «
J'en demahdè pardon aii secrétaire de M. H.
Martin • mais je lis ainsi le texte auquel il a
la bonté de me renvoyer; c'est le récit d'Abei-
iard lui-même. « On me reprochait d'avoir dit
que Dieu le Père seul est tout-puissant. — Le
légat répondit : la croyance commune est, et
tout le monde professe , que les trois person-
nes sont toutes puissantes. — Et cependant,
ajouta Thierri, il n'y a pas trois dieux tout-
puissants , mais un seul tout-puissant. » -
Même un écolier de quatrième aurait ainsi tra-
duit. — Caleium , en latin du temps , signiGe
le pays de Caux ; M. H. Martin impriine.Ca-
lais (IV,$7) qui se disait Culesium , etc., etc.
Tome IV, p. 60 , M. Martin dit : « Le con-
cile de Latran de -1215 interdit le commerce-
avec les Juifs , tant que les Juifs exigeront des
usures. » Et l'écrivain de mettre entre paren-
thèse : des intérêts. - Le parti-pris est assez
clair, tyT. Martin veut dénigrer. Et ne pensez
pas que le détracteur cite le texte du concile ,
où on lit : « La perfidie des Juifs s'accroît
d'une manière si grave , par rapport aux usu-
res, que sous peu , ils absorberont toutes les
possessions des chrétiens. Voulant doue en cela
pourvoir à ce que les chrétiens ne soient pas
gravement pressurés par les Juifs, nous éta-
blissons que si, dans la suite , sous quelque
prétexte que ce soit, les Juifs extorquent aux
Chrétiens des usures fortes et immodérées , le
commerce avec les chrétiens leur soit interdit,
jusqu'à ce qu;ils aient suffisamment satisfait
au sujet de ce grave dommage. Que les chré-
tiens soient forcés par censure ecclésiastique,
s'il en est besoin , à s'abstenir de leur com-
merce. »
Vous voyez comment tombent les masques.
Le savant M. Martin traduit les mots grecs
f/rj Œ.¡a:rd.:re', n'aimez pas , par àiffiez, et àn.7t je désavoue, je rejette, par j'estime (V,
50)-— E empre bene !
C'est Itar système que M. H. Martin outrage
l'Eglise et la rayau Lé. « Si, par exemple, le fils
de Charlemagne se montre violent et cruel,
la cause en est à sa chasteté dévote (II, 566).»
La fable sur Pentrevue simoniaçue entre
Philippe-le-Bel et Bertrand de Gdt g. été dé-
truite par une dissertation sans réplique de
M. Rabanis. M. Martin se sent contraint d'a-
bandonner sa rengaine ; mais il affichera néan-
moins sa partialité par ces mots : « l'affaire
fut apparemment conclue avec quelque affidé
de Philippe (IV , 466). » 0 grand critique !
Et tenez, ce M. Martin donnerait des impa-
tiences capables de faire oublier aux gens com-
me il faut la dignité dont on ne se sépare pas.
Le polémiste que nous suivons, à propos du
règne de Charles VII; se trouve autorisé à
dire : é Pas une de ces assertions (de M. Mar-
tin), qui ne se trouve détruite par l'étude des
sources contemporaines ; pas un outrage enfin
qui ne vienne tomber devant la réalité des faits.
Ajoutez , pour connaître tout l'abîme qui nous
sépare de cet écrivain , que 1 appréciation que
nous regardons comme un outrage est dans
sa pensée une louange ; ainsi eu e&t-il pour
Jeanne d'Arc, extatique, somnambule, dé-
gagée , luronne (expression de M. Sainte-Beu-
ve), jurant par son Martin, frondant l'antonie
royale, théologienne en même temps miic
guerrière. C'est là un beau type pour M. Mar-
tin. Nous aimons mieux la Jeanne d Arc de
CINQUIÈME ANNÉE. N° 18. 26 JANVIER l*fil
JJN S'ABONNE
ALTON,
AUX BUREAUX,
Rue d'Aarerene .13.
LA FRANCE
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6MOIS. S fr.
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bliographie : Deux Voies, par Mary (Jules Canonge);
be l'Antagonisme de l'Eglise et de l'Etat, par M. G.
Pont; Guider Lyon,. par Chambet (Adrien Peladan).
— Chateaubriand et son groupe, Il (L. de Laincel).
- Les Fantaisies littéraires du temps : le génie (E.
Wast). — Eçs^i Sur le théâtre lyonnais, 1 (Jacques
Gaillemaud). — Septième Concours : Prose, le Culte
des morts (G. de Fages de Chaulnes) ; — Poésie, La
Novice (Courdouan); Scipion sur les ruiùes de Car-
tbage (J. 'Cousin); Le Tourtereau et le roitelet (Cons-
tantin Daujat). —Echos du temple. — Lettre de M.
Paul St-Olive.
L HISTOIRE DE FRANGE DE M. H. MARTIN.
vin.
- -M. H. de l'Epinois relève; dans le passage
qui suit,plusieurs fautes de traduction du latin
et du grec de notre historien : « J'ai déjà noté
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tre erreur de traduction fait avancer à M. Mar-
tin un fait inexact; c'est lors de la comparution
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le condamnèrent, dit. le célèbre historien ,
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lats l'accusait d'avoir dit que le Père seul était
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vable , s'écria le légat, la foi universelle pro-
fesse qu'il y a trois tout-puissants (III, 519). «
J'en demahdè pardon aii secrétaire de M. H.
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la bonté de me renvoyer; c'est le récit d'Abei-
iard lui-même. « On me reprochait d'avoir dit
que Dieu le Père seul est tout-puissant. — Le
légat répondit : la croyance commune est, et
tout le monde professe , que les trois person-
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ajouta Thierri, il n'y a pas trois dieux tout-
puissants , mais un seul tout-puissant. » -
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duit. — Caleium , en latin du temps , signiGe
le pays de Caux ; M. H. Martin impriine.Ca-
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Tome IV, p. 60 , M. Martin dit : « Le con-
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où on lit : « La perfidie des Juifs s'accroît
d'une manière si grave , par rapport aux usu-
res, que sous peu , ils absorberont toutes les
possessions des chrétiens. Voulant doue en cela
pourvoir à ce que les chrétiens ne soient pas
gravement pressurés par les Juifs, nous éta-
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Chrétiens des usures fortes et immodérées , le
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M. Rabanis. M. Martin se sent contraint d'a-
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règne de Charles VII; se trouve autorisé à
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