Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1860-12-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8430 Nombre total de vues : 8430
Description : 08 décembre 1860 08 décembre 1860
Description : 1860/12/08 (A5,N11). 1860/12/08 (A5,N11).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6312579x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/12/2012
CINQUIÈME ANNfit. M 11.
8 DÉCEMBRE 1860.
-----~--"'---
ON S'ABONNE
ALTON,
AUX BUREAJHf^
Hue d'Auvetrifr ,13,
,t chez tous l/stffrectear*
de Doéléf.
LAFRANCE
abonnement ! e
UN AÇJ._-. 0 (f<.
C mois.. 8 fr^'
Extérieur, le port
(en sus.)
LITTERAIRE, AUTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
, ■——
Parjalt tous les saitepU. — Reproduction interdite à moins d'une çorvrention spéciale.
SOMMAIRE.
Décentralisation intellectuelle. — M. Cayla (A. P.).-
L'Histoire de France de M. H. Martin (A. Peladan).
— L'Ecureuil (Paul Raynaud. — Ballade (L. Guibert).
— Les Blasons de France, VI (Chevr. du Cluzel de R.).
— Les Fantaisies littéraires du temps. Un amour de
l'ancien régime (E, Wast).- Le Malheur d'Henriette
Gérard, par M. Duranty (L. de Laincel). — L'expia-
tion : le temple de Jupiter (Adrien Peladan). — Notes
et documents pour servir à l'histoire de Lyon sous
le règne de Louis XIV. 1667 (A. Péricaud l'ainé).
— Sixième Concours, Poésie, XXIV. Odes, par Aug.
Boissier, F. Longuécand, Aug. Lestourgie. — Même
concours. Prose. Derniers moments d'Alexandre (Léon
Robert). — L'esprit dans l'histoire, par Ed. Fournier
A. d'Auty). — Cris de guerre , etc. (P. de F.) -
Concert de M. Albert Sowinski.
DÉCENTRALISATION INTELLECTUELLE.
Nous lisons dans le Progrès, de Lyon :
« Il faut que le branle-bas de la décentra-
lisation littéraire se sonne en province , parce
qu'il faut que l'exemple se joigne au pré-
cepte.
» Depuis un demi-siècle qu'on demande à
grands cris la décentralisation littéraire , ja-
mais époque ne fut aussi favorable que la nôtre
à l'accomplissement de la réforme.
» L'intelligence comprimée au centre s'é-
parpille à la circonférence. Des journaux im-
portants se fondent dans les grandes villes. La
télégraphie électrique , les chemins de fer, en
rendant la circulation des nouvelles rapide et
facile , permettent aux journaux des départe-
ments de lutter contre ceux de la capitale. Des
écrivains réduits à chômer dans Paris trouvent
en province l'emploi de leur activité, de leur
talent.
» Le signal de la décentralisation est donné;
qu'il se propage.
» Que nos confrères de la province s'asso-
cient à nous dans un effort commun !
» Surtout pas d'indifférence. L:\ presse vit
de polémiques ; elle grandit au milieu de la
lutte, comme l'esprit au contact des idées. L'in-
différence est le fléau du journalisme Il
Roger Roux.
Nous ne pouvons qu'applaudir à la levée de
boucliers que propose Je Progrès, en revendi-
quant pour nous la priorité de la question
dont nous avons entrepris la défense à Lyon ,
il y a cinq ans. Nous n'avons cessé de récla-
mer cette grande franchise publique , non pas
sous le nom de décentralisation littéraire ,
comme le fait M. Roger Roux , mais sous le
nom de décentralisation intellectuelle , ap-
pellation qui englobe à la fois les lettres, les
arts , les sciences. Nous avons même publié
un volume sous le titre que nous venons d'in-
diquer^!).
A. P.
Un M. Cayla, ayant proposé à la France de
jeter là I l'unité catnolique comme une défroque
usée; nous sommes surpris que la presse
n'ait pas proposé au jeune pamphlétaire la
méditation de cette page d'histoire , par le
chevalier de Beauterne : « Napoléon racontait
un jour , à Sainte-Hélène , qu'on avait fait
plusieurs fois des tentatives auprès de lui, à
diverses époques de sa puissance , pour l'en-
gager à se déclarer le chef de la religion , en
mettant de côté le Pape. » — a On ne se bor-
» nait pas là , disait-il ; on voulait que je fisse
» inoi-même une religion à ma guise, m'as-
» surant qu'en France , et dans le reste du
» monde, j'étais sur de ne pas manquer de
» partisans et de dévots du nouveau culte.
» Que répondre à de pareilles sottises ?
» Un jour, cependant, que j'étais pressé sur
» ce sujet , par un personnage qui voyait là*
» dessous une grande pensée politique , je
1) l'arrêtai tout court : « Assez , monsieur ,
» assez ; voulez-vous aussi que je me fasse
» crucifier »? Et comme il me regardait d'un
» air étonné : « Ce n'est pas là votre pensée ,
» ni la mienne non plus : Eh bien ! monsieur,
» c'est là ce qu'il faut pour la vraie religion !
» Et après celle-là, je n'en connais pas, ni
» n'en veux connaître d'autre (2).» (Sentiments
(1) In-t2. Paris , Dentu.
(2) Dans le même écrit, parmi d autres témoignages
éclatants de l'Empereur, qui n'ont pas été déclarés-
apocryphes , nous lisons, p. 59 : « Concevez-vous Ce-
sar , empereur éternel du sénat romain, et du fond
de son mausolée gouvernant l'empire , veillant sur les
destins de Rome ? telle est l'histoire de l'envahissement
et de la conquête du monde par le christianisme ; voilà
le pouvoir du Dieu des chrétiens , et le perpétuel mira-
cle du progrès de la foi et du gouvernement de son K^li-
M. Les peuples passent, les trônes croulent, et I K-iisc
8 DÉCEMBRE 1860.
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ON S'ABONNE
ALTON,
AUX BUREAJHf^
Hue d'Auvetrifr ,13,
,t chez tous l/stffrectear*
de Doéléf.
LAFRANCE
abonnement ! e
UN AÇJ._-. 0 (f<.
C mois.. 8 fr^'
Extérieur, le port
(en sus.)
LITTERAIRE, AUTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
, ■——
Parjalt tous les saitepU. — Reproduction interdite à moins d'une çorvrention spéciale.
SOMMAIRE.
Décentralisation intellectuelle. — M. Cayla (A. P.).-
L'Histoire de France de M. H. Martin (A. Peladan).
— L'Ecureuil (Paul Raynaud. — Ballade (L. Guibert).
— Les Blasons de France, VI (Chevr. du Cluzel de R.).
— Les Fantaisies littéraires du temps. Un amour de
l'ancien régime (E, Wast).- Le Malheur d'Henriette
Gérard, par M. Duranty (L. de Laincel). — L'expia-
tion : le temple de Jupiter (Adrien Peladan). — Notes
et documents pour servir à l'histoire de Lyon sous
le règne de Louis XIV. 1667 (A. Péricaud l'ainé).
— Sixième Concours, Poésie, XXIV. Odes, par Aug.
Boissier, F. Longuécand, Aug. Lestourgie. — Même
concours. Prose. Derniers moments d'Alexandre (Léon
Robert). — L'esprit dans l'histoire, par Ed. Fournier
A. d'Auty). — Cris de guerre , etc. (P. de F.) -
Concert de M. Albert Sowinski.
DÉCENTRALISATION INTELLECTUELLE.
Nous lisons dans le Progrès, de Lyon :
« Il faut que le branle-bas de la décentra-
lisation littéraire se sonne en province , parce
qu'il faut que l'exemple se joigne au pré-
cepte.
» Depuis un demi-siècle qu'on demande à
grands cris la décentralisation littéraire , ja-
mais époque ne fut aussi favorable que la nôtre
à l'accomplissement de la réforme.
» L'intelligence comprimée au centre s'é-
parpille à la circonférence. Des journaux im-
portants se fondent dans les grandes villes. La
télégraphie électrique , les chemins de fer, en
rendant la circulation des nouvelles rapide et
facile , permettent aux journaux des départe-
ments de lutter contre ceux de la capitale. Des
écrivains réduits à chômer dans Paris trouvent
en province l'emploi de leur activité, de leur
talent.
» Le signal de la décentralisation est donné;
qu'il se propage.
» Que nos confrères de la province s'asso-
cient à nous dans un effort commun !
» Surtout pas d'indifférence. L:\ presse vit
de polémiques ; elle grandit au milieu de la
lutte, comme l'esprit au contact des idées. L'in-
différence est le fléau du journalisme Il
Roger Roux.
Nous ne pouvons qu'applaudir à la levée de
boucliers que propose Je Progrès, en revendi-
quant pour nous la priorité de la question
dont nous avons entrepris la défense à Lyon ,
il y a cinq ans. Nous n'avons cessé de récla-
mer cette grande franchise publique , non pas
sous le nom de décentralisation littéraire ,
comme le fait M. Roger Roux , mais sous le
nom de décentralisation intellectuelle , ap-
pellation qui englobe à la fois les lettres, les
arts , les sciences. Nous avons même publié
un volume sous le titre que nous venons d'in-
diquer^!).
A. P.
Un M. Cayla, ayant proposé à la France de
jeter là I l'unité catnolique comme une défroque
usée; nous sommes surpris que la presse
n'ait pas proposé au jeune pamphlétaire la
méditation de cette page d'histoire , par le
chevalier de Beauterne : « Napoléon racontait
un jour , à Sainte-Hélène , qu'on avait fait
plusieurs fois des tentatives auprès de lui, à
diverses époques de sa puissance , pour l'en-
gager à se déclarer le chef de la religion , en
mettant de côté le Pape. » — a On ne se bor-
» nait pas là , disait-il ; on voulait que je fisse
» inoi-même une religion à ma guise, m'as-
» surant qu'en France , et dans le reste du
» monde, j'étais sur de ne pas manquer de
» partisans et de dévots du nouveau culte.
» Que répondre à de pareilles sottises ?
» Un jour, cependant, que j'étais pressé sur
» ce sujet , par un personnage qui voyait là*
» dessous une grande pensée politique , je
1) l'arrêtai tout court : « Assez , monsieur ,
» assez ; voulez-vous aussi que je me fasse
» crucifier »? Et comme il me regardait d'un
» air étonné : « Ce n'est pas là votre pensée ,
» ni la mienne non plus : Eh bien ! monsieur,
» c'est là ce qu'il faut pour la vraie religion !
» Et après celle-là, je n'en connais pas, ni
» n'en veux connaître d'autre (2).» (Sentiments
(1) In-t2. Paris , Dentu.
(2) Dans le même écrit, parmi d autres témoignages
éclatants de l'Empereur, qui n'ont pas été déclarés-
apocryphes , nous lisons, p. 59 : « Concevez-vous Ce-
sar , empereur éternel du sénat romain, et du fond
de son mausolée gouvernant l'empire , veillant sur les
destins de Rome ? telle est l'histoire de l'envahissement
et de la conquête du monde par le christianisme ; voilà
le pouvoir du Dieu des chrétiens , et le perpétuel mira-
cle du progrès de la foi et du gouvernement de son K^li-
M. Les peuples passent, les trônes croulent, et I K-iisc
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