Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1860-10-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8430 Nombre total de vues : 8430
Description : 06 octobre 1860 06 octobre 1860
Description : 1860/10/06 (A5,N2). 1860/10/06 (A5,N2).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63125706
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/12/2012
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CINQUIÈME ANNÎŒ. N° 2. 6 OCTOBRE 1860.
S'ABONNE N 9 rr.
l~
~ABONNEMENT :
C LITTÉRAIRE, ARTISTIQGE, SCIENTIFIQUE.
., 'j Parait tous les samedis. - Reprodllction interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
HK pjfàyiriciales : XII. Rien 1 rien ! jAdrien P-ela-
^Ues Grands .Ministres français, V. Sully. I.
E ('rat)..- Derniers livres publiés par A. Du-
de Laincel),.- Notes et documents .pour scr-
■ P à l'histoire de Lyon. WGG. (A. Péricaud rainé).
Une soirée à Divonne (G. de Chaumont). — Fià-
Rtae lyonnaise ^G. Vermeil). — Salon de Bruxelles.
60 (J. paour). SIXIÈME CONCOURS. Poésie, XVI, Fa-
bles , par Massard, P. Reynaud. Truchet, Villefran-
Pç^— Prose : Mosaïquçs : L'or et le bois (Paul-Er-
s e Rallier). - L'ermite (comtesse Marie). -
Bris de guerre et Devises d'armes. VI. (P. de F.).
ASSISES PROVINCIALES.
xn.
7 -ll,n: iIi ! RIEN !
t A M. LOUIS AUniAT-
Sfecle où nous vivons-est comme un pèle-mèle ,
àchis étonnant. 1tU chaos où se mêle
a vérité l'ignominie au bien ;
~vrent combat, cent notions contraires$
^y £ £ rouver un terme à ces chocs téméraires
se fait-on cependant?.Rien ! rien !
&ïl s (tes croisés on danse, on chasse, on «fiae ïl),
Ebrard de Gand , lions , on se dodine ,
le boudoir , le vers adonien :
Iflue du pays le vieil honneur chancelle ,
mààdu aïeux n'a elus qu'une étincelle,
La ravive-t-on?. Rien ! rien !
Éude nos jours , c'est le chiffre : il spécule ;
ritajuc ce mot : son coffre , son pécule.
lâàm Dieu, son tont r son pain quotidien. -
ftSui doit le cœur tient la place du ventre ,
[jHJIS l|B un dragon sdr le seuil de son antre ,
Et puis, et puis. rien ! rien
IflBKs j'ai vu régner l'hypocrisie ,
ses tréteaux passer l'apostasie ,
Sggtël prier l'orgueil pharisien.
IflBBUbeKhant quelques grandes natures
Itti'ai trouvé de rares âmes pures ,
™ Mais hors de ce choix. rien 1 rien 1
élkwité domine en souveraine ;
et partout , partout elle se targue en. reine ;
'-"U génie est mis après le sien.
mput règle sens elteptiog,
Elle a tous les chemins de l'un à l'autre pôle.
Elle se dit Atlas' portant sur son épaule
Le ciel ; et qu'est-elle?. rien ! rien 1
Grand , petit, riche , pauvre , on déclare , on avoue
De la société que le navire échoue ;
Que l'ordre universel semble être sans soutien ;
Et dans ce désaccord, et dans cette débâcle ,
Demandez un héros, un vengeur, un oracle.
Le vide vous répond. Rien 1 rien!
Vers le temple tournons notre vue inquiète,
Pour y chercher le nimbe embrasé du prophète
Qui jette la terreur dans le peuple chrétien :
Dieu sans faire défaut une heure à son église
Pour sortir de Gessen nous refuse un Moïse ;
Nous sommes pécheurs. Rien ! rien
Et la confusion -se met dans les idées;
Quand telles questions nous paraissaient vidées,
Voilà que reparaît bientôt le doute ancien.
Le désordre, montant jusques à la nature,
A troublé les saisons. oh ! dans' la voie obscure,
Que voyous nous venir ?. Rien 1 rien!
La presse , soi-disant la lamière moderne ,
Sur l'horizon - voilé jette une ombre plus terne ,
En disant à la fois gris , blanc , noir, vert, mien, tien :
Charivari , sabbat, course au clocher , délire ;
Quelques mots généreux accueillis par le rire ;
Soufflez; que survit-il ?. Rien 1 rien !
Et l'art ? s'il donne vie à quelques fortes œuvres,
C'est contre mille objets nous venant de manœuvres ,
Peut-être plus souvent (l'un créateur vaurien.
Cessant d'être malingre, il apparaît obèse ,
Tel qu'on nous l'a rendu, c'est une catachrèse ;
Si vous voulez mieux. Rien! rietr
Seigneur , prenez pitié des vanités humaines ;
Pardonnez nos erreurs , pacifiez nos haines ;
De revenir à vous donnez-nous le moyen; *
Ne nous atteignez pas seloa votre colère ;
Vous êtes la clémence, et, l'homme sur la terre ,
Sans votre amour tfest. rien ! rien 1
.i Adrien PELADAN.
LES GRANDS MINISTRES FRANÇAIS.
ÉTUDES POÉTIQUES.
V.
Sully.
1598-1610 (Œuvre posthume),
A M. A. Poirson , conseiller honoraire de l'DotTertM,
Vers son déclia lorsgue tout penche,
CINQUIÈME ANNÎŒ. N° 2. 6 OCTOBRE 1860.
S'ABONNE N 9 rr.
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~ABONNEMENT :
C LITTÉRAIRE, ARTISTIQGE, SCIENTIFIQUE.
., 'j Parait tous les samedis. - Reprodllction interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
HK pjfàyiriciales : XII. Rien 1 rien ! jAdrien P-ela-
^Ues Grands .Ministres français, V. Sully. I.
E ('rat)..- Derniers livres publiés par A. Du-
de Laincel),.- Notes et documents .pour scr-
■ P à l'histoire de Lyon. WGG. (A. Péricaud rainé).
Une soirée à Divonne (G. de Chaumont). — Fià-
Rtae lyonnaise ^G. Vermeil). — Salon de Bruxelles.
60 (J. paour). SIXIÈME CONCOURS. Poésie, XVI, Fa-
bles , par Massard, P. Reynaud. Truchet, Villefran-
Pç^— Prose : Mosaïquçs : L'or et le bois (Paul-Er-
s e Rallier). - L'ermite (comtesse Marie). -
Bris de guerre et Devises d'armes. VI. (P. de F.).
ASSISES PROVINCIALES.
xn.
7 -ll,n: iIi ! RIEN !
t A M. LOUIS AUniAT-
Sfecle où nous vivons-est comme un pèle-mèle ,
àchis étonnant. 1tU chaos où se mêle
a vérité l'ignominie au bien ;
~vrent combat, cent notions contraires$
^y £ £ rouver un terme à ces chocs téméraires
se fait-on cependant?.Rien ! rien !
&ïl s (tes croisés on danse, on chasse, on «fiae ïl),
Ebrard de Gand , lions , on se dodine ,
le boudoir , le vers adonien :
Iflue du pays le vieil honneur chancelle ,
mààdu aïeux n'a elus qu'une étincelle,
La ravive-t-on?. Rien ! rien !
Éude nos jours , c'est le chiffre : il spécule ;
ritajuc ce mot : son coffre , son pécule.
lâàm Dieu, son tont r son pain quotidien. -
ftSui doit le cœur tient la place du ventre ,
[jHJIS l|B un dragon sdr le seuil de son antre ,
Et puis, et puis. rien ! rien
IflBKs j'ai vu régner l'hypocrisie ,
ses tréteaux passer l'apostasie ,
Sggtël prier l'orgueil pharisien.
IflBBUbeKhant quelques grandes natures
Itti'ai trouvé de rares âmes pures ,
™ Mais hors de ce choix. rien 1 rien 1
élkwité domine en souveraine ;
et partout , partout elle se targue en. reine ;
'-"U génie est mis après le sien.
mput règle sens elteptiog,
Elle a tous les chemins de l'un à l'autre pôle.
Elle se dit Atlas' portant sur son épaule
Le ciel ; et qu'est-elle?. rien ! rien 1
Grand , petit, riche , pauvre , on déclare , on avoue
De la société que le navire échoue ;
Que l'ordre universel semble être sans soutien ;
Et dans ce désaccord, et dans cette débâcle ,
Demandez un héros, un vengeur, un oracle.
Le vide vous répond. Rien 1 rien!
Vers le temple tournons notre vue inquiète,
Pour y chercher le nimbe embrasé du prophète
Qui jette la terreur dans le peuple chrétien :
Dieu sans faire défaut une heure à son église
Pour sortir de Gessen nous refuse un Moïse ;
Nous sommes pécheurs. Rien ! rien
Et la confusion -se met dans les idées;
Quand telles questions nous paraissaient vidées,
Voilà que reparaît bientôt le doute ancien.
Le désordre, montant jusques à la nature,
A troublé les saisons. oh ! dans' la voie obscure,
Que voyous nous venir ?. Rien 1 rien!
La presse , soi-disant la lamière moderne ,
Sur l'horizon - voilé jette une ombre plus terne ,
En disant à la fois gris , blanc , noir, vert, mien, tien :
Charivari , sabbat, course au clocher , délire ;
Quelques mots généreux accueillis par le rire ;
Soufflez; que survit-il ?. Rien 1 rien !
Et l'art ? s'il donne vie à quelques fortes œuvres,
C'est contre mille objets nous venant de manœuvres ,
Peut-être plus souvent (l'un créateur vaurien.
Cessant d'être malingre, il apparaît obèse ,
Tel qu'on nous l'a rendu, c'est une catachrèse ;
Si vous voulez mieux. Rien! rietr
Seigneur , prenez pitié des vanités humaines ;
Pardonnez nos erreurs , pacifiez nos haines ;
De revenir à vous donnez-nous le moyen; *
Ne nous atteignez pas seloa votre colère ;
Vous êtes la clémence, et, l'homme sur la terre ,
Sans votre amour tfest. rien ! rien 1
.i Adrien PELADAN.
LES GRANDS MINISTRES FRANÇAIS.
ÉTUDES POÉTIQUES.
V.
Sully.
1598-1610 (Œuvre posthume),
A M. A. Poirson , conseiller honoraire de l'DotTertM,
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