Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1861-11-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8430 Nombre total de vues : 8430
Description : 23 novembre 1861 23 novembre 1861
Description : 1861/11/23 (A6,N9). 1861/11/23 (A6,N9).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6312512r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/10/2012
SIXIÈME ANNEE. N° 9. 23 NOVEMBRE 1861.
ON S'ABONNE
ALTON,
1UI BUREAUX,
Rue d'Auvergne ,13,
lil chez tous les directeurs
de oosles.
LA FRANCE
ABONNEMENT :
UN AN. 10fr.
6MOIS. 6 fr.
(Extérieur , le pork
(en sus).
-. U_- LITTERAIRE, ARTISTIQUE J SCIENTIFIQUE
Parait tous les samedi. —Reproduction interdite à moins d une convention spéciale.
SOMMAIRE.
Glanes (A. P. F). — Etudes critiques sur les travaux
de M. Guizot, par M. Gainet, IV. (Adrien Peladan).
— La barre ou le mascaret (l'abbé Cochet). — Al-
bert Durer. — Ouranos-Adès. XXIV. Apparitions des
démons (Adrien Peladan). - Dibliographie: Guide du
baigneur dans Dieppe ; Edmée, par Eliacim Jourdain
(Adrien Peladan). — Huitième Concours. XVI. Poé-
sies doJIM. Achille Millicn, Paul Raynaud, Paul Ra-
tier, Léon Robert, Adr. Oliv. Rolland. — Notes et
documents pour servir à l'histoire de Lyon sous le rè-
e Louis XIV, 1673 (A. Péricaud rainé). — La
1 Fo^fi^nglaise, Ill, (Thalès Bernard). - Cbapcllè des
• SairfÎ5*asnges à St-Sulpice (Paul St-Olive).- Découver-
t;&¡de- vres dans la glace (Edm. de C.) - Der-
nier clrairt| (F. d'Est).—Légendes (Eliaciin Jourdain).
,";-'1 ri —=—
- ~--' - 1
GLANES.
— Voici ce que publiait, il y a peu de temps ,
sur le niveau des études universitaires , le profes-
seur de philosophie d'un des plus importants ly-
cées de France : « Ce niveau est présentement si
bas, que c'est une question de savoir s'il peut bais-
ser encore.; quant aux épreuves orales (pour le
baccalauréat ès-leltres);je prie Dieu de toute mon
âme qu'il n'y amène jamais un spectateur alle-
mand ou anglais , ou du moins qu'il épargne à
mon amour-propre national la douleur et l'hu-
miliation dç m'y trouver à côté de lui. Je n'ai pas
le -courage d'en dire davantage ; on peut aller
voir. 1) 0 siècle des lumières 1
— Un missionnaire qui est en ce moment de
retour delà Chine, disait : « Quand on nous amène
un jeune Chinois 2 nous le mettons au milieu de
ses camarades, qui parlent déjà latin" et nous lui
imposqns l'obligation de ne parler que latin, sous
peine de n'être pas assis 4 table avec ses compa-
gnons. Notre Chinois se résigne parfaitement ,
écoute, compare, essaie, et il ne se passe pas huit
jours qu'il sait déjà le nom de toutes les choses
usuelles ^t nécessaires à la vie; puis il se hasarde
à former des phrases , et, avant six mois , il peut
passablement parler son latin. Alors viennent la
grammaire et les bons exemples., et en peu dç
temps nos Chinois parlent et écrivent couramment
le latin. » [Annales de Philosophie chrétienne).
— Entre tant de choses qu3 les hommes possè-
dent, ou qu'ils recherchent toute leur vie , il n'y
a rien de meilleur que d'avoir du vieux bois pour
brûler , de vieux vin pour boire , de vieux amis
pour la soeiété , et de vieux liyres pour lire : tout
le reste n'est que bagatelles. (Alphonse-Ie-Sage, roi
d'Aragon).
— La garde d'une grande renommée est un
grand travail..
— Il y a quatre modes de langages agréables
pardessus les autres , savoir le français (Franci-
gena) en France, la prononciation métrique dans
la Lombardie piémontaise, la prose en Allemagne,
et l'arrangement compassé dans l'Apulie (ou
Pouille). Il y a quatre villes qui surpassent les au-
tres, savoir, Paris dans les sciences, Salerne dans
les sciences médicales , Bologne dans les lois ,
Orléans dans les acteurs. Il y a quatre villes plus
grandes que les autres , savoir Paris en France ,
Milan en Lombardie, Florence en Toscane, Rome
en Italie. Il y a quatre villes supérieurement ex-
cellentes entre les autres , savoir Janpx, Venise ,
Constanthjople et Pise. La première se réjouit de
ses richessesi la slconde de ses denrées non indi-
gènes, mais importées de toute part; la troisième
dans ses marchandises ; la quatrième dans ses
grands citoyens. - Ces Sentences de St. Thomas
offrent un curieux tableau de l'Europe au XIIIo
siècle.
— Dès le treizième siècle, la France était re-
gardée avec l'Italie comme la patrie du droit. Un
vieux poète allemand qui a parcouru tous les
pays Welches et infidèles , énumérant les singu-
larités de chaque contrée : « Je n'ai pas voulu ,
dit-il, étudier la magie sous les nécromanciens
de Doi-, mais pour Vienne en Dauphiné , je dirais
combien il y a de légistes. (Le Tanhuser).
— La science du droit dans les temps moder-
nes a deux patries. Rome et la France; deux épo-
ques , le second siècle et le seizième ; deux maî-
tres, Papinien et Cujas. Du temps de ce dernier ,
les Allemands se découvraient quand on pronon-
çait son nom (voyez sa vie par Berryat-St-Prix).
De nos jours, chez le même peuple , l'école histo-
rique a remis Cujas en honneur.
— On écrit de Londres, 26 octobre , la lettre
suivante :
Monsieur,
Comme vous avez annoncé la mort de M. le
comte Charles de rEscalopier, vous me permet-
trez, je l'espère, de rappeler qu'il avait formé une
précieuse collection de tous les ouvrages publiés
sur la Terre-Sainte. Lorsque j'ai eu le plaisir de
faire connaissance avec lui, en 1845 , il avait déjà
recueilli deux mille volumes , et, entre autres, le
livre très-rare du Père Stephanus Bonifacius : De
Perenni Cultu Terrœ sanctœ , dont j'ai trouvé
un exemplaire.en 1853,à labibliothèquede Sainte-
Geneviève. On me dit qu'il ne s'y trouve plus. Il
serait fort à regretter que la collection de M. de
l Escaîopier fut dispersée. On y trouve réunies les
précieuses traditions qui ont rapport à la patrie
de Jésus et de Marie , notre patrie terrestre com-
mune, à nous tous catholiques de toutes races, et
où les Croisades ont vraiment effectué plus encore
qu'une exposition universelle, pour la civilisation
mutuelle des nations chrétiennes.
J'ai l'honneur, etc.
- George J. WIGLEÏ.
ON S'ABONNE
ALTON,
1UI BUREAUX,
Rue d'Auvergne ,13,
lil chez tous les directeurs
de oosles.
LA FRANCE
ABONNEMENT :
UN AN. 10fr.
6MOIS. 6 fr.
(Extérieur , le pork
(en sus).
-. U_- LITTERAIRE, ARTISTIQUE J SCIENTIFIQUE
Parait tous les samedi. —Reproduction interdite à moins d une convention spéciale.
SOMMAIRE.
Glanes (A. P. F). — Etudes critiques sur les travaux
de M. Guizot, par M. Gainet, IV. (Adrien Peladan).
— La barre ou le mascaret (l'abbé Cochet). — Al-
bert Durer. — Ouranos-Adès. XXIV. Apparitions des
démons (Adrien Peladan). - Dibliographie: Guide du
baigneur dans Dieppe ; Edmée, par Eliacim Jourdain
(Adrien Peladan). — Huitième Concours. XVI. Poé-
sies doJIM. Achille Millicn, Paul Raynaud, Paul Ra-
tier, Léon Robert, Adr. Oliv. Rolland. — Notes et
documents pour servir à l'histoire de Lyon sous le rè-
e Louis XIV, 1673 (A. Péricaud rainé). — La
1 Fo^fi^nglaise, Ill, (Thalès Bernard). - Cbapcllè des
• SairfÎ5*asnges à St-Sulpice (Paul St-Olive).- Découver-
t;&¡de- vres dans la glace (Edm. de C.) - Der-
nier clrairt| (F. d'Est).—Légendes (Eliaciin Jourdain).
,";-'1 ri —=—
- ~--' - 1
GLANES.
— Voici ce que publiait, il y a peu de temps ,
sur le niveau des études universitaires , le profes-
seur de philosophie d'un des plus importants ly-
cées de France : « Ce niveau est présentement si
bas, que c'est une question de savoir s'il peut bais-
ser encore.; quant aux épreuves orales (pour le
baccalauréat ès-leltres);je prie Dieu de toute mon
âme qu'il n'y amène jamais un spectateur alle-
mand ou anglais , ou du moins qu'il épargne à
mon amour-propre national la douleur et l'hu-
miliation dç m'y trouver à côté de lui. Je n'ai pas
le -courage d'en dire davantage ; on peut aller
voir. 1) 0 siècle des lumières 1
— Un missionnaire qui est en ce moment de
retour delà Chine, disait : « Quand on nous amène
un jeune Chinois 2 nous le mettons au milieu de
ses camarades, qui parlent déjà latin" et nous lui
imposqns l'obligation de ne parler que latin, sous
peine de n'être pas assis 4 table avec ses compa-
gnons. Notre Chinois se résigne parfaitement ,
écoute, compare, essaie, et il ne se passe pas huit
jours qu'il sait déjà le nom de toutes les choses
usuelles ^t nécessaires à la vie; puis il se hasarde
à former des phrases , et, avant six mois , il peut
passablement parler son latin. Alors viennent la
grammaire et les bons exemples., et en peu dç
temps nos Chinois parlent et écrivent couramment
le latin. » [Annales de Philosophie chrétienne).
— Entre tant de choses qu3 les hommes possè-
dent, ou qu'ils recherchent toute leur vie , il n'y
a rien de meilleur que d'avoir du vieux bois pour
brûler , de vieux vin pour boire , de vieux amis
pour la soeiété , et de vieux liyres pour lire : tout
le reste n'est que bagatelles. (Alphonse-Ie-Sage, roi
d'Aragon).
— La garde d'une grande renommée est un
grand travail..
— Il y a quatre modes de langages agréables
pardessus les autres , savoir le français (Franci-
gena) en France, la prononciation métrique dans
la Lombardie piémontaise, la prose en Allemagne,
et l'arrangement compassé dans l'Apulie (ou
Pouille). Il y a quatre villes qui surpassent les au-
tres, savoir, Paris dans les sciences, Salerne dans
les sciences médicales , Bologne dans les lois ,
Orléans dans les acteurs. Il y a quatre villes plus
grandes que les autres , savoir Paris en France ,
Milan en Lombardie, Florence en Toscane, Rome
en Italie. Il y a quatre villes supérieurement ex-
cellentes entre les autres , savoir Janpx, Venise ,
Constanthjople et Pise. La première se réjouit de
ses richessesi la slconde de ses denrées non indi-
gènes, mais importées de toute part; la troisième
dans ses marchandises ; la quatrième dans ses
grands citoyens. - Ces Sentences de St. Thomas
offrent un curieux tableau de l'Europe au XIIIo
siècle.
— Dès le treizième siècle, la France était re-
gardée avec l'Italie comme la patrie du droit. Un
vieux poète allemand qui a parcouru tous les
pays Welches et infidèles , énumérant les singu-
larités de chaque contrée : « Je n'ai pas voulu ,
dit-il, étudier la magie sous les nécromanciens
de Doi-, mais pour Vienne en Dauphiné , je dirais
combien il y a de légistes. (Le Tanhuser).
— La science du droit dans les temps moder-
nes a deux patries. Rome et la France; deux épo-
ques , le second siècle et le seizième ; deux maî-
tres, Papinien et Cujas. Du temps de ce dernier ,
les Allemands se découvraient quand on pronon-
çait son nom (voyez sa vie par Berryat-St-Prix).
De nos jours, chez le même peuple , l'école histo-
rique a remis Cujas en honneur.
— On écrit de Londres, 26 octobre , la lettre
suivante :
Monsieur,
Comme vous avez annoncé la mort de M. le
comte Charles de rEscalopier, vous me permet-
trez, je l'espère, de rappeler qu'il avait formé une
précieuse collection de tous les ouvrages publiés
sur la Terre-Sainte. Lorsque j'ai eu le plaisir de
faire connaissance avec lui, en 1845 , il avait déjà
recueilli deux mille volumes , et, entre autres, le
livre très-rare du Père Stephanus Bonifacius : De
Perenni Cultu Terrœ sanctœ , dont j'ai trouvé
un exemplaire.en 1853,à labibliothèquede Sainte-
Geneviève. On me dit qu'il ne s'y trouve plus. Il
serait fort à regretter que la collection de M. de
l Escaîopier fut dispersée. On y trouve réunies les
précieuses traditions qui ont rapport à la patrie
de Jésus et de Marie , notre patrie terrestre com-
mune, à nous tous catholiques de toutes races, et
où les Croisades ont vraiment effectué plus encore
qu'une exposition universelle, pour la civilisation
mutuelle des nations chrétiennes.
J'ai l'honneur, etc.
- George J. WIGLEÏ.
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