Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1861-11-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8430 Nombre total de vues : 8430
Description : 09 novembre 1861 09 novembre 1861
Description : 1861/11/09 (A6,N7). 1861/11/09 (A6,N7).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6312510x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/10/2012
SIXIÈME ANNEE. N° 7. 9 NOVEMBRE 1861.
ON S'ABONNE
ALTON,
AUX BUREAUX,
Rue d'Auvergne ,13,
bt chez tous les directeurs
de postes. - - - -
LA FRANCE
ABONNEMENT :
UN AN. 10 fï.
t) ilJOIS;.. 6 fr.
(Extérieur , le port
(en sus).
LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
Parait tous les samedi. —Reproduction interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
Glanes (A. P.). — Etudes critiques sur les travaux 40
M. Guizot , par M. Gainet, If. (Adrien Peladan). —
Poésie anglaise, I, Thalès Bernard). — De la géné-
^d8-A:* Mdan Les Epaves, par M. Lacaussade (L.
el Une erreur, à l'occasion de St-Pierre
(PW t-Olive). — Huitième Concours. Tra-
AI-" de Kcrharllène). — Le Poème des
~jo&~p&T Charles Calemard de Lafayette (Blan-
Imëïfiç Br as). — Un& Promenade (l'abbé Vixègc).
~~P!~r~
GLANES.
- L'ennui est une maladie dont le travail est
le remède; le plaisir n'est qu'un palliatif (Lévis).
— L'.envie qui parle et qui crie est toujours ma-
lade; c'est l'envie quj se tait qu'on doit craindre.
(Rivarol).
— Seis colimaçon dans le conseil, oiseau dans
l'action. (Ancien proverbe).
— Le temps est UIL charlatan qui escamote le
présent en faisant briller l'avenir. (Fontenelle).
— L'ennui est entre dans le monde par la pa-
resse. (Labruyère/. ",
— Si votre siècle est, comme vous l'appelez, un
siècle de lumière , c'est bien certainement le dia-
ble qui tient la chandelle. (Rivarol).
—* Si l'on remontait à la source
Des biens nouvellement acquis,
On retrouverait à la Bourse
Ceux qui nous la coypaient jadis.
— Siècles pires que les âges de fer , dans les-
quels les noms mêmes manquent aux crimes, et
que la nature n'a pu désigner par aucun métaU
(Juvénal).
— Le XIXe siècle!. c'est le siècle des lanternes.
— Malheur aux aveugles qui "conduisent ! Mal-
heur aux aveugles qui les suivent !
— Nous ne gavons quel degré de confiance
ajouter à la découverte d'un jardinier de l'île de
Minorque , qui assure qu'en ouvrant avec dexté-
rité une graine de potiron, il suffit d'y introduire
une lentille dépouillée de son test, pour .obtenir,
après trois mois, un fruit du plus beau violet ,
assez semblable à l'aubergine. La recette qu'il
donne pour la préparation du terrain rappelle
par sa singularité certaines opérations analogues
des anciens agriculteurs : « Prenez 24 livres de
terre vierge, prise aux pieds des trembles, joignez-
y 6 livres de poivre long rôti et pilé ; ajoutez-y 2
livres de beurre d'antipaoine, 2 de sel, et une et
icmie detabac de Virginiè; le tout arrosé avec de
l'eau de mer que vous avez fait bouillir pendant
quatre heures. »
— Antipathies singulières : Hem'i Il[ ne pou-
vait demeurer seul dans une chambre où il y avait
un chat. Le duc d'Epernori s'évanouissait à la vue
d'un levraut. Le maréchal d'Albret s'évanouissait
à l'aspect d'une tête de marcassin et se trouvait
mal dans un repas où l'on servait du marcassin
ou du cochon de lait. Marie de Médicis abhorrait
les roses, même en peinture. Le chevalier de Guise
s'évanouissait à la vue d'une rose. Un seigneur
de la cour de Louis XV avait une très-grande-an-
tipathie pour les roses. Une si étrange aversion
est une véritable disgrâce de la nature. Henri de
la Rochejacquelin , le brave des braves, s'évanouis-
sait à la vue d'une araignée. Ladislas, roi de Po-
logne , se troublait et prenait la fuite quand il
voyait des pommes. Erasme ne pouvait sentir le
poisson sans en avoir la fièvre. Scaliger frémissait
de tout son corps en voyant du cresson. Le chan-
celier Bacon tombait en défaillance lorsqu'il y
avait éclipse de lune. Bayle avait des convulsions
lorsqu'il entendait le bruit que fait l'eau en sor-
tant d'un robinet. Lamothe le Vayer ne pouvait
souffrir le son d'aucun instrument , etc. , etc. II
n'est pas rare de voir des personnes d'un carac-
tère assez ferme d'ailleurs, s'effrayer ou souffrir
devant certains insectes , ou en entendant cer-
tains sons, 'tels que le gémissement du liège que
l'on coupe , du verre sur lequel on fait glisser le.
doigt, etc., etc.
— Jean-Jacques Rousseau, poussé par son goût
pour la.botanique, alla parcourir les montagnes de
la Grande-Chartreuse. Servi à son gré par une na-
ture riche en plantes rares et utiles , et touché par
la vue des solitaires du monastère , il écrivit sur
l'album des religieux : « J'ai tïouné dans ce dé-
sert des plantes rares çt de plus rares vertus. M
Et à la suite de son nom : 0 Altitudo ! (Rom. 2.)
L'usage de l'album est aujourd'hui supprimé dans
le monastère, pour diverses causes, et surtout pour
l'inconvenance des écrits de grand nombre des
visiteurs.
— Le célèbre Vernage , renonçant à la méde-
cine, après une pratique de trente années, disait :
Je me retire; je suis las de deviner.
— Dumoulin , mourant, disait : Je laisse après
moi trois grands médecins. Et comme ses eollé-
gues et amis qui l'entouraient, le pressaient de
s'expliquer, chacun croyant être du nombre-, Du-
moulin ajouta : L'eau , l'exercice et la. diète.
— On reçoit l'homme suivantl'habit qu'il porte,
et on le reconduit suivant l'esprit qu'il a montré.
- M. Jules Le Sire , notre collaborateur, déjà
commandeur de l'ordre du Christ, de' Portugal,
a été récemment nommé chevalier de la Légion
d'honneur , comme auteur dramatique. A propos
d'art dramatique et de M. Le Sire, nous citc'runs
ON S'ABONNE
ALTON,
AUX BUREAUX,
Rue d'Auvergne ,13,
bt chez tous les directeurs
de postes. - - - -
LA FRANCE
ABONNEMENT :
UN AN. 10 fï.
t) ilJOIS;.. 6 fr.
(Extérieur , le port
(en sus).
LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
Parait tous les samedi. —Reproduction interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
Glanes (A. P.). — Etudes critiques sur les travaux 40
M. Guizot , par M. Gainet, If. (Adrien Peladan). —
Poésie anglaise, I, Thalès Bernard). — De la géné-
^d8-A:
el Une erreur, à l'occasion de St-Pierre
(PW t-Olive). — Huitième Concours. Tra-
AI-" de Kcrharllène). — Le Poème des
~jo&~p&T Charles Calemard de Lafayette (Blan-
Imëïfiç Br as). — Un& Promenade (l'abbé Vixègc).
~~P!~r~
GLANES.
- L'ennui est une maladie dont le travail est
le remède; le plaisir n'est qu'un palliatif (Lévis).
— L'.envie qui parle et qui crie est toujours ma-
lade; c'est l'envie quj se tait qu'on doit craindre.
(Rivarol).
— Seis colimaçon dans le conseil, oiseau dans
l'action. (Ancien proverbe).
— Le temps est UIL charlatan qui escamote le
présent en faisant briller l'avenir. (Fontenelle).
— L'ennui est entre dans le monde par la pa-
resse. (Labruyère/. ",
— Si votre siècle est, comme vous l'appelez, un
siècle de lumière , c'est bien certainement le dia-
ble qui tient la chandelle. (Rivarol).
—* Si l'on remontait à la source
Des biens nouvellement acquis,
On retrouverait à la Bourse
Ceux qui nous la coypaient jadis.
— Siècles pires que les âges de fer , dans les-
quels les noms mêmes manquent aux crimes, et
que la nature n'a pu désigner par aucun métaU
(Juvénal).
— Le XIXe siècle!. c'est le siècle des lanternes.
— Malheur aux aveugles qui "conduisent ! Mal-
heur aux aveugles qui les suivent !
— Nous ne gavons quel degré de confiance
ajouter à la découverte d'un jardinier de l'île de
Minorque , qui assure qu'en ouvrant avec dexté-
rité une graine de potiron, il suffit d'y introduire
une lentille dépouillée de son test, pour .obtenir,
après trois mois, un fruit du plus beau violet ,
assez semblable à l'aubergine. La recette qu'il
donne pour la préparation du terrain rappelle
par sa singularité certaines opérations analogues
des anciens agriculteurs : « Prenez 24 livres de
terre vierge, prise aux pieds des trembles, joignez-
y 6 livres de poivre long rôti et pilé ; ajoutez-y 2
livres de beurre d'antipaoine, 2 de sel, et une et
icmie detabac de Virginiè; le tout arrosé avec de
l'eau de mer que vous avez fait bouillir pendant
quatre heures. »
— Antipathies singulières : Hem'i Il[ ne pou-
vait demeurer seul dans une chambre où il y avait
un chat. Le duc d'Epernori s'évanouissait à la vue
d'un levraut. Le maréchal d'Albret s'évanouissait
à l'aspect d'une tête de marcassin et se trouvait
mal dans un repas où l'on servait du marcassin
ou du cochon de lait. Marie de Médicis abhorrait
les roses, même en peinture. Le chevalier de Guise
s'évanouissait à la vue d'une rose. Un seigneur
de la cour de Louis XV avait une très-grande-an-
tipathie pour les roses. Une si étrange aversion
est une véritable disgrâce de la nature. Henri de
la Rochejacquelin , le brave des braves, s'évanouis-
sait à la vue d'une araignée. Ladislas, roi de Po-
logne , se troublait et prenait la fuite quand il
voyait des pommes. Erasme ne pouvait sentir le
poisson sans en avoir la fièvre. Scaliger frémissait
de tout son corps en voyant du cresson. Le chan-
celier Bacon tombait en défaillance lorsqu'il y
avait éclipse de lune. Bayle avait des convulsions
lorsqu'il entendait le bruit que fait l'eau en sor-
tant d'un robinet. Lamothe le Vayer ne pouvait
souffrir le son d'aucun instrument , etc. , etc. II
n'est pas rare de voir des personnes d'un carac-
tère assez ferme d'ailleurs, s'effrayer ou souffrir
devant certains insectes , ou en entendant cer-
tains sons, 'tels que le gémissement du liège que
l'on coupe , du verre sur lequel on fait glisser le.
doigt, etc., etc.
— Jean-Jacques Rousseau, poussé par son goût
pour la.botanique, alla parcourir les montagnes de
la Grande-Chartreuse. Servi à son gré par une na-
ture riche en plantes rares et utiles , et touché par
la vue des solitaires du monastère , il écrivit sur
l'album des religieux : « J'ai tïouné dans ce dé-
sert des plantes rares çt de plus rares vertus. M
Et à la suite de son nom : 0 Altitudo ! (Rom. 2.)
L'usage de l'album est aujourd'hui supprimé dans
le monastère, pour diverses causes, et surtout pour
l'inconvenance des écrits de grand nombre des
visiteurs.
— Le célèbre Vernage , renonçant à la méde-
cine, après une pratique de trente années, disait :
Je me retire; je suis las de deviner.
— Dumoulin , mourant, disait : Je laisse après
moi trois grands médecins. Et comme ses eollé-
gues et amis qui l'entouraient, le pressaient de
s'expliquer, chacun croyant être du nombre-, Du-
moulin ajouta : L'eau , l'exercice et la. diète.
— On reçoit l'homme suivantl'habit qu'il porte,
et on le reconduit suivant l'esprit qu'il a montré.
- M. Jules Le Sire , notre collaborateur, déjà
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