Presse et revues
16 pages
Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1861-10-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8430 Nombre total de vues : 8430
Description : 12 octobre 1861 12 octobre 1861
Description : 1861/10/12 (A6,N3). 1861/10/12 (A6,N3).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63125061
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/10/2012
SIXtètVFK ANNEE. No .3. 12 OCTOBRE 1861.
ON S*ABONNE
ALTON,
AUX BUREAUX,
Hue d'Auvergne ,13,
4.1 Kttisf tous les directeurs
(te postes. - -
.1 -- i 1-1 v
LA FRANCE
ABONNEMENT :
UN AN. 10fr\
6 IIfûtS.., 6fr.
(Extérieur , le port
(en &us),
LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
- Parait tous les samedis - jrep'rodtictiqp, intèrdite à trïtàns d'une convention spéûiaje..
SOMMAIRE.
tatffcjbÏA, P.) — De Lyon à Avignon (Dr Mnna'rel ) —
BoïïWOT\de famille (Chr de G. ) — En 93 (A, Les-
®torgr rLe Llon i P. Raynaod ) ^Un duel à Wati-
wkifcTi tSflS (St-Maiivieti ) — Dn quiproquo (Paul 'St-
^WH'erlltae Pensée de Goçthe (L. AAtat). — Maurice
vM&ù&tiil(L. Demouoeaux ) .— Ouranos-Adès, XVIII.
spufynsme cônlemporaîn : la sorcellerie en 1831.
tfttMrfPeladan). — Notes et documents pour servir
aHTlïistoire de Lyon Sous 4c rivgne de Louis XfV-.
1672 (A. Péricauil l'aIDéI. — Lopise, HI(Adrienné X.).
huitième Concours. Travaux de MM. Lecourt et Gf-
raudias. - .chroniqnl! schientifique, agricole (Ph, de
Montravel). — Hobert Brticfc (G. Gauthrer).
t. 11
1
GLANES.
- Notre savant collaborateur, M. l'abbé Cochet,
semble infatigable dans lé cours de ses découver-
tes ; il vient de signaler aux archéologues de cu-
rieuses antiquités chrétiennes, contemporaines de
Philippe de Vfcltiis et mises au jour à Auffray. A
MannevilIe-la'!Cou¡:'i\, notre illustre ami soupçon-
nant un cimetière ro m
nant un cimetière romain , y a dirigé un com-
mencement de fouilles, nui a été couronné d'un
plein succès. On a trouve une urne en terre grise
forme o 11 ai te, recouverte d'unie assiette grise ren-
versée. Cette urne contenait les os brutes d'un
adulte , au-dessus desquels on avait placé une
coupe de verre vert, pour les offrandes ou libations
aux mânes, trois moyens bronzes du haut'em-
pire , dont un d'Antonm , — le denier des owbrès
pour l'avare nocher des enfers , - et trois petits
palets'en os (tali), offrande agréable aux défunts.,
d'après les anciens. Semblables palets ont' été
trouvés à t'illehonne, et trois monnaies d'argeht
ont été aussi rencontrées à Dieppe , à Barentin et
ailleurs, dans le pays àè Caux. f
- Un fait des plus curieux vient de se passer
à Aumale .(Algérie^. Un tailleur de pierre, ayant à
fendre en deux un bloc de grès rouge , futiort
étonné de voir le roc s'ouvrir sous ses coups ,.et
un animal tVuhe forme tout-à-fait inconnue en
sortir. Ce reptile, qui a vécu 30 ou 40 seoondes,
présente une longueur de 96 centimètres depuis
Ja queue jusqu'à l'extrémité de la tête , qui est
excessivement-développée. Il est pourvu de quatre
pattes qui ressemblent à des nageoires et parais-
sent destinées à le porter à la surface de t'eau :
la tête est légèrement allongée et leâ mâchoires
très-fendues, ce qui rend horrible cette espèce de
lézard énorme et dont le col est presque aussi
longqpele corps. Il a deux rangées de dents en-
core à L'état Tudimentaire. Il a la peau entière-
ment noire.- 11 a été immédiatement mis dans,
l'alcool par les soins de M. A. S. et envoyé au
Muséum'de Paris. Nous nous rappelons dci ,fOlt
naturellement cette parole de 'Thomas dlâqgiii,
disantque Dieu a mis certaines forces séminales
même dans les pierres.- * -
— Phocion ne se défiait jamais tant de lui-même
que 10rsqh'il se -voyait applaudi de la multitude,
n Quelle sottise ai-je fait,disait Antisthène , pour
que ceé" hommes m'applaudisent ? »
« — Ëermagofas, ,djt La Bruyère , croit Henri IV
fils dé Henrt III; mais il récite de mémoire-toulc
une liste des rois des Médes et de Babylone.
— On disait d.u chancelier de rUôpilal ; (¡!lc.f¿t
sévérité 'de la justice était tempérée en lui gar
l'humanité dés bëllçs-lettçes.
s— L'homme de- lettres goûte une félicité, qu'il
préfère sariS comparaison aux plaisirs tumultueux
des passions. Pythagore ayant démontré que; le
quarré de l'hypothénuse , dans le triangle rectan-
gle , est égal à la somme des quarrés des deux
autres côtés,-il en ressentit la joie la plus vive, et
il offrit 4ux dieux une hécatombe, ou le sacrifice
de cent bœufs, pour le remercier. Archimède. eut
tant de satisfaction, d'avoir.démontré que la su-
perficie de la sphère est quadruple de l'aire de
son grand çerele^ qu'il ordonna de graver sur son
tombeau une sphèrp inscrite dans un cylindre.
« lie ne changerais pas, dit Cardan, ma pauvreté
et ma vieillesse avec l'âge et les richesses d'un
jeune homme pour qui la science serait sans at-
traits^ etcv 1) (J. C.. Le Gendre).. , i-
—! Un livte que nous espérons analyser assez
longuement, Etudes critiqffes, sur les ttatiaux
historiques'de M. Guizot, parM. Gaine t, renferme
le jugement suivant, auquel nous nous associons,
oar Sh est sévère, il est justé':
• « M. Guizot était né pour-être plus grand ffu'w
n'est: il a trahi-sa gloire. Il a cru étte au-dessus
des préjugés-de sôn siècle , et il s'est mis àu-des-
sous. Il devait être de ce petit nombre d'hommes
à la forte trempe , à l'esprit naturellement indé-
pendant qu'on ne devait pas voir partager les pre..
jugésdu Vulgaire. Il'n'en a pas eu le courage.-Aiï
lieu de diriger l'opinion d'une manière désinté-
ressée et pour le seul intérêt dp la \ëritc , il «
caressé les mauvais instincts du public de son
temps-parce qu'il a vu là un moyen dè puissance'
et de succès personnel. 11 a eu ce qu'il a demandée
mais.l'avenir ne lui doit-rien (p. 32 :,
■ — M. Arsène Thévenot, notre oollabÕrafeur Ci
soumis à l'autorité supërieurë un projet d'Epàé-
mérides communales et de travail typographique,
historique ei statistique qui mérite l'attention. Il
voudrait que ces'états fussent tenus en double-par
l'instituteur , un exemplaire pour la commune ,
l'autre pour la préfecture. M. Thévenot voudrait
donc établir dans toutes les mairies un registre
ON S*ABONNE
ALTON,
AUX BUREAUX,
Hue d'Auvergne ,13,
4.1 Kttisf tous les directeurs
(te postes. - -
.1 -- i 1-1 v
LA FRANCE
ABONNEMENT :
UN AN. 10fr\
6 IIfûtS.., 6fr.
(Extérieur , le port
(en &us),
LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
- Parait tous les samedis - jrep'rodtictiqp, intèrdite à trïtàns d'une convention spéûiaje..
SOMMAIRE.
tatffcjbÏA, P.) — De Lyon à Avignon (Dr Mnna'rel ) —
BoïïWOT\de famille (Chr de G. ) — En 93 (A, Les-
®torgr rLe Llon i P. Raynaod ) ^Un duel à Wati-
wkifcTi tSflS (St-Maiivieti ) — Dn quiproquo (Paul 'St-
^WH'erlltae Pensée de Goçthe (L. AAtat). — Maurice
vM&ù&tiil(L. Demouoeaux ) .— Ouranos-Adès, XVIII.
spufynsme cônlemporaîn : la sorcellerie en 1831.
tfttMrfPeladan). — Notes et documents pour servir
aHTlïistoire de Lyon Sous 4c rivgne de Louis XfV-.
1672 (A. Péricauil l'aIDéI. — Lopise, HI(Adrienné X.).
huitième Concours. Travaux de MM. Lecourt et Gf-
raudias. - .chroniqnl! schientifique, agricole (Ph, de
Montravel). — Hobert Brticfc (G. Gauthrer).
t. 11
1
GLANES.
- Notre savant collaborateur, M. l'abbé Cochet,
semble infatigable dans lé cours de ses découver-
tes ; il vient de signaler aux archéologues de cu-
rieuses antiquités chrétiennes, contemporaines de
Philippe de Vfcltiis et mises au jour à Auffray. A
MannevilIe-la'!Cou¡:'i\, notre illustre ami soupçon-
nant un cimetière ro m
nant un cimetière romain , y a dirigé un com-
mencement de fouilles, nui a été couronné d'un
plein succès. On a trouve une urne en terre grise
forme o 11 ai te, recouverte d'unie assiette grise ren-
versée. Cette urne contenait les os brutes d'un
adulte , au-dessus desquels on avait placé une
coupe de verre vert, pour les offrandes ou libations
aux mânes, trois moyens bronzes du haut'em-
pire , dont un d'Antonm , — le denier des owbrès
pour l'avare nocher des enfers , - et trois petits
palets'en os (tali), offrande agréable aux défunts.,
d'après les anciens. Semblables palets ont' été
trouvés à t'illehonne, et trois monnaies d'argeht
ont été aussi rencontrées à Dieppe , à Barentin et
ailleurs, dans le pays àè Caux. f
- Un fait des plus curieux vient de se passer
à Aumale .(Algérie^. Un tailleur de pierre, ayant à
fendre en deux un bloc de grès rouge , futiort
étonné de voir le roc s'ouvrir sous ses coups ,.et
un animal tVuhe forme tout-à-fait inconnue en
sortir. Ce reptile, qui a vécu 30 ou 40 seoondes,
présente une longueur de 96 centimètres depuis
Ja queue jusqu'à l'extrémité de la tête , qui est
excessivement-développée. Il est pourvu de quatre
pattes qui ressemblent à des nageoires et parais-
sent destinées à le porter à la surface de t'eau :
la tête est légèrement allongée et leâ mâchoires
très-fendues, ce qui rend horrible cette espèce de
lézard énorme et dont le col est presque aussi
longqpele corps. Il a deux rangées de dents en-
core à L'état Tudimentaire. Il a la peau entière-
ment noire.- 11 a été immédiatement mis dans,
l'alcool par les soins de M. A. S. et envoyé au
Muséum'de Paris. Nous nous rappelons dci ,fOlt
naturellement cette parole de 'Thomas dlâqgiii,
disantque Dieu a mis certaines forces séminales
même dans les pierres.- * -
— Phocion ne se défiait jamais tant de lui-même
que 10rsqh'il se -voyait applaudi de la multitude,
n Quelle sottise ai-je fait,disait Antisthène , pour
que ceé" hommes m'applaudisent ? »
« — Ëermagofas, ,djt La Bruyère , croit Henri IV
fils dé Henrt III; mais il récite de mémoire-toulc
une liste des rois des Médes et de Babylone.
— On disait d.u chancelier de rUôpilal ; (¡!lc.f¿t
sévérité 'de la justice était tempérée en lui gar
l'humanité dés bëllçs-lettçes.
s— L'homme de- lettres goûte une félicité, qu'il
préfère sariS comparaison aux plaisirs tumultueux
des passions. Pythagore ayant démontré que; le
quarré de l'hypothénuse , dans le triangle rectan-
gle , est égal à la somme des quarrés des deux
autres côtés,-il en ressentit la joie la plus vive, et
il offrit 4ux dieux une hécatombe, ou le sacrifice
de cent bœufs, pour le remercier. Archimède. eut
tant de satisfaction, d'avoir.démontré que la su-
perficie de la sphère est quadruple de l'aire de
son grand çerele^ qu'il ordonna de graver sur son
tombeau une sphèrp inscrite dans un cylindre.
« lie ne changerais pas, dit Cardan, ma pauvreté
et ma vieillesse avec l'âge et les richesses d'un
jeune homme pour qui la science serait sans at-
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—! Un livte que nous espérons analyser assez
longuement, Etudes critiqffes, sur les ttatiaux
historiques'de M. Guizot, parM. Gaine t, renferme
le jugement suivant, auquel nous nous associons,
oar Sh est sévère, il est justé':
• « M. Guizot était né pour-être plus grand ffu'w
n'est: il a trahi-sa gloire. Il a cru étte au-dessus
des préjugés-de sôn siècle , et il s'est mis àu-des-
sous. Il devait être de ce petit nombre d'hommes
à la forte trempe , à l'esprit naturellement indé-
pendant qu'on ne devait pas voir partager les pre..
jugésdu Vulgaire. Il'n'en a pas eu le courage.-Aiï
lieu de diriger l'opinion d'une manière désinté-
ressée et pour le seul intérêt dp la \ëritc , il «
caressé les mauvais instincts du public de son
temps-parce qu'il a vu là un moyen dè puissance'
et de succès personnel. 11 a eu ce qu'il a demandée
mais.l'avenir ne lui doit-rien (p. 32 :,
■ — M. Arsène Thévenot, notre oollabÕrafeur Ci
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historique ei statistique qui mérite l'attention. Il
voudrait que ces'états fussent tenus en double-par
l'instituteur , un exemplaire pour la commune ,
l'autre pour la préfecture. M. Thévenot voudrait
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