Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1863-12-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8430 Nombre total de vues : 8430
Description : 26 décembre 1863 26 décembre 1863
Description : 1863/12/26 (A8,N13). 1863/12/26 (A8,N13).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6310905c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/10/2012
L 1' - , ,
-le).MIAIE.
N. 13. 26 DÉCEBMIB 1865.
IÉMANCE LITTÉRAIRE
ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
Parait tous les samedis. - Reproduction interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
Que fait la bonne presse en France (Adrien Peladan). — Ce que c'est qu'aimer (Fr. de Rougemonl.) — Vo-
yages à travers les mondes poétiques (suite) (Gaston Dargy). - Album. Gouttes d'eau (Antoni Valbrègucs.)
— L'Humble superbe et l'humble chrétien (Grivet.) — A la France littéraire (Aubis). — L'usurière
(J. Eris-El.)- Monuments chrétiens de Lyon (Vie F. de Saint-Audéol). — Bibliographie Ouvrages de M.
l'abbé Pallard (L'abbé Leriche) ; l'Oraison dominicale par L. Frolich ; Passage d'Annihal par les Alpes
grecques, par l'abbé Pont (Adrien Peladau). — A propos de navigation aérienne (Adrien PcladaIl). — No-
tes et documents pour servir à l'histoire de Lyon sous le règne de Louis XIV.- (suite) (A. Péricaud l'aî-
né). — Epinglettes (Ferjus Bezel).
On lit dans la Gazette du Jlidi, journal quo-
tidien de Marseille et l'un des premiers organes
de la presse provinciale :
« Un des collaborateurs de la France litté-
raire , organe de la décentralisation intellectuel-
le , M. Paul Gariel, de Grenoble , publie dans cet
excellent recueil une étude sur la presse françai-
se. Nous détachons le passage suivant du chapi-
tre intitulé : Les Inconséquents. »
Suit une citation très-étendue du premier arti-
cle de notre collaborateur sur les Inconséquents.
QUE FAIT LA BONNE PRESSE EN FRANCE ?
ii.
Ce pauvre congrès de Gand, composé d'en-
fants-perdus de l'intelligence, n'a pas fait preuve
d'un seul instant de bon sens. C'est ainsi que
M. Oswald de Kerchove, en parlant de la jeu-
nesse, s'est flatté qu'un jour « lajeunesse italien-
ne. ira à Rome réclamer sa place dans la gran-
de famille ilalienne , libre et indépendante. »
A Rome, pouren proscrire sans doute le Pontift-
Roi ? Voilezmoinsvos phrases, Monsieur Oswald,
nous serons mieux édifiés sur vos aspirations.
M. Pelletan, l'un des sombres oracles du Siècle,
a jeté sa gourme contre l'Eglise , et parmi bien
des invectives, il a placé celle-ci :
« Pourquoi craindre les hommes qui portent
la nuit dans l'àme, comme dans leurs vêlements
et sur leur corps ? Les progrès matériels, la va-
peur, le télégraphe, voilà nos conquêtes ! Nous
avons supprimé le temps et l'cspace : ce sont là
nos œuvres. Quelles sont les vôtres, demanderai- je
aux hommes du passé ? Vous êtes en plei IC dé-
cadence. Il n'y a pas une heure qui ne nous
amène une conquête nouvelle. Si vous tenez à
prolonger votre agonie, pratiquez avec soin le cé-
libat ecclésiastique. On a demandé que Rome
donnât la liberté de conscience ; nous irons l'y
prendre. Le XIXe siècle frappe à la porte de la ci-
té des fantômes, et le catholicisme ne s'y main-
tient, quelle humiliation ! qu'abrilé sous le dra-
peau de la révolution française, le drapeau trico-
lore, un peu étonné, il est vrai, de se trouver là. »
(Bravos).
Blasphémateurs, matérialistes, illuminés, vous
vous rappelez que le roi de l'Abîme se nomme
aussi Lucifer, celui qui répand la lumière. de
la mort.
« La vraie morale de notre temps, c'est l'opi-
nion publique : c'est à-dire qu'au fond il n'y a
pas de morale. Pour vous, Dieu existe ; pour moi,
il n'existe pas. Il est impossible de résoudre tou-
tes ces questions. »
Ainsi parle M. Blumer, un porte-lumière, celui-
là aussi, comme on le voit.
Nous en passons de ces paroles corrosives, et
des plus incendiaires. Tenez, si vous voulez savoir
jusqu'où la libre pensée peut porter la déraison,
écoulez M. Julien Buse. Ce monsieur exalte un
« homme dont le nom inspire peut-être quelque
répulsion à une fraction de l'assemblée ; mais
c'est à tort , car cet homme fut un grand citoyen,
un cœur honnête, et il donna sa tête par dévoue-
ment à ses principes. C'est de Robespiere que
je veux parler ! »
Et l'orateur a été applaudi 1!1
Un M. Favre crie contre les crèches, parce
qu'elles ont une pensée chrétienne. L'influence
religieuse, a-t-il dit, m'est toujours suspecte; je
me méfie de la dame patronnesse comme d'un
évèque. »
Les révolutionnaires se font connaître pour ce
qu'ils sont , pas même convenables envers les
dames.
« Les couvents menacent la liberté. Quand la
liberté sera sauvée, nous verrons ce que nous
-le).MIAIE.
N. 13. 26 DÉCEBMIB 1865.
IÉMANCE LITTÉRAIRE
ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
Parait tous les samedis. - Reproduction interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
Que fait la bonne presse en France (Adrien Peladan). — Ce que c'est qu'aimer (Fr. de Rougemonl.) — Vo-
yages à travers les mondes poétiques (suite) (Gaston Dargy). - Album. Gouttes d'eau (Antoni Valbrègucs.)
— L'Humble superbe et l'humble chrétien (Grivet.) — A la France littéraire (Aubis). — L'usurière
(J. Eris-El.)- Monuments chrétiens de Lyon (Vie F. de Saint-Audéol). — Bibliographie Ouvrages de M.
l'abbé Pallard (L'abbé Leriche) ; l'Oraison dominicale par L. Frolich ; Passage d'Annihal par les Alpes
grecques, par l'abbé Pont (Adrien Peladau). — A propos de navigation aérienne (Adrien PcladaIl). — No-
tes et documents pour servir à l'histoire de Lyon sous le règne de Louis XIV.- (suite) (A. Péricaud l'aî-
né). — Epinglettes (Ferjus Bezel).
On lit dans la Gazette du Jlidi, journal quo-
tidien de Marseille et l'un des premiers organes
de la presse provinciale :
« Un des collaborateurs de la France litté-
raire , organe de la décentralisation intellectuel-
le , M. Paul Gariel, de Grenoble , publie dans cet
excellent recueil une étude sur la presse françai-
se. Nous détachons le passage suivant du chapi-
tre intitulé : Les Inconséquents. »
Suit une citation très-étendue du premier arti-
cle de notre collaborateur sur les Inconséquents.
QUE FAIT LA BONNE PRESSE EN FRANCE ?
ii.
Ce pauvre congrès de Gand, composé d'en-
fants-perdus de l'intelligence, n'a pas fait preuve
d'un seul instant de bon sens. C'est ainsi que
M. Oswald de Kerchove, en parlant de la jeu-
nesse, s'est flatté qu'un jour « lajeunesse italien-
ne. ira à Rome réclamer sa place dans la gran-
de famille ilalienne , libre et indépendante. »
A Rome, pouren proscrire sans doute le Pontift-
Roi ? Voilezmoinsvos phrases, Monsieur Oswald,
nous serons mieux édifiés sur vos aspirations.
M. Pelletan, l'un des sombres oracles du Siècle,
a jeté sa gourme contre l'Eglise , et parmi bien
des invectives, il a placé celle-ci :
« Pourquoi craindre les hommes qui portent
la nuit dans l'àme, comme dans leurs vêlements
et sur leur corps ? Les progrès matériels, la va-
peur, le télégraphe, voilà nos conquêtes ! Nous
avons supprimé le temps et l'cspace : ce sont là
nos œuvres. Quelles sont les vôtres, demanderai- je
aux hommes du passé ? Vous êtes en plei IC dé-
cadence. Il n'y a pas une heure qui ne nous
amène une conquête nouvelle. Si vous tenez à
prolonger votre agonie, pratiquez avec soin le cé-
libat ecclésiastique. On a demandé que Rome
donnât la liberté de conscience ; nous irons l'y
prendre. Le XIXe siècle frappe à la porte de la ci-
té des fantômes, et le catholicisme ne s'y main-
tient, quelle humiliation ! qu'abrilé sous le dra-
peau de la révolution française, le drapeau trico-
lore, un peu étonné, il est vrai, de se trouver là. »
(Bravos).
Blasphémateurs, matérialistes, illuminés, vous
vous rappelez que le roi de l'Abîme se nomme
aussi Lucifer, celui qui répand la lumière. de
la mort.
« La vraie morale de notre temps, c'est l'opi-
nion publique : c'est à-dire qu'au fond il n'y a
pas de morale. Pour vous, Dieu existe ; pour moi,
il n'existe pas. Il est impossible de résoudre tou-
tes ces questions. »
Ainsi parle M. Blumer, un porte-lumière, celui-
là aussi, comme on le voit.
Nous en passons de ces paroles corrosives, et
des plus incendiaires. Tenez, si vous voulez savoir
jusqu'où la libre pensée peut porter la déraison,
écoulez M. Julien Buse. Ce monsieur exalte un
« homme dont le nom inspire peut-être quelque
répulsion à une fraction de l'assemblée ; mais
c'est à tort , car cet homme fut un grand citoyen,
un cœur honnête, et il donna sa tête par dévoue-
ment à ses principes. C'est de Robespiere que
je veux parler ! »
Et l'orateur a été applaudi 1!1
Un M. Favre crie contre les crèches, parce
qu'elles ont une pensée chrétienne. L'influence
religieuse, a-t-il dit, m'est toujours suspecte; je
me méfie de la dame patronnesse comme d'un
évèque. »
Les révolutionnaires se font connaître pour ce
qu'ils sont , pas même convenables envers les
dames.
« Les couvents menacent la liberté. Quand la
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