Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-10-02
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 octobre 1922 02 octobre 1922
Description : 1922/10/02 (A23,N146). 1922/10/02 (A23,N146).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6303492g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-TROISIEME ANNEE. N° 146
LE NUMERO : 15 CENTIMES
LUNDI - SOIR, 2 OCTOBRE 1882
- - -
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLÙSPAR. "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
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ABONNEMENTS ( France et Colonies 55 «X » 30 » t8.
8ftC 1* NppMmmt < Etranger 80 « 45 * 25 i
Oluttri ( b,mi11m_
On s'abonne dan* tons lies Bureaux de poste et chez les principaux libraires
-« 1
Le tabac du Dahomey
» «M»
11 suffit de parcourir quelque .peu nos
possessions tropicales ou équatoriales
pour se rendre compte que le tabac y
est devenu une plante aussi facile à cul-
tiver que le coton. Il fst peu de villages
qui n'aient pas quelques .pieds de tabac.
Dans l'Oubangui, en Afrique Equato-
riaflo Française, de superbes pieds de
•tabac poussent parfois entre des blocs
de rochers, et le commandant de la cir-
conscription de Mobaye avait obtenu
en 1910 de forts beaux échantillons de
feuilles qui, préparées par lui, déga-
geaient une ,odeur très une.
Il n'est donc pas surprenant, comme
nous l'apprend M. l'administrateur Bi-
daine, commandant le cercle du Borgou,
clans le Haut-Dahomey, que le tabac
puisse 'devenir une des principales cul-
tures de ce pays. Ce qui peut, au con-
traire, surprendre, c'est'qu'on ait atten-
du aussi longtemps pour citer le tabac
parmi 'les produits de nos- -.possessions
d'Afrique noire. J'ai, en effet, sous les
yeux plusieurs rapports de directeurs
d'agriculture, de chefs de stations d'es-
sais, tons d'un commun accord,
sauf ceux de M- Houard, en 1915, sont,
pour ainsi dire, -muets sur la culture du
tabac, mais très diserts sur des essais
d'acclimatation 'de plantes plus ou
moins exotiques et métropolitaines- Il
faut donc savoir gré à M. l'administra-
teur Bidaine et à M. le gouverneur
Fourn, qui l'a encouragé, des efforts
qu'ils ont tenté pour, non seulement dé-
velopper la culture du tabac, mais sur-
tout pour avoir amélioré les méthodes de
•ette culture et 'la préparation du pro-
duit afin qu'il ait une réelle valeur mar-
chande, condition sine qua non du suc-
cès.
Car il ne faut pas croire que les in-
digènes n'apprécient pas le bon tabac :
en j.uillet 1922 il a été importé au Daho-
mey 246.486 kilogrammes de tabac- Du
reste, tout le monde sait que l'usage du
tabac est fort répandu chez. les deux
sexes dans toute l'Afrique, c'est même
presque un comestible chez certains in-
dividus. Mais ce- n'est pas seulement
pour pourvoir à la consommation loca-
le qu'il faut songer à développer la cul-
ture du tabac en Afrique - Occidentale
Française ; c est aussi pour contribuer
à l'approvisionnement de la Métropole,
qui ne produit annuellement que 30.000
tonnes dans les-96 départements culti-
vant le tabac. C'est une quantité mini-
me de la consommation française qui
doit recourir, comme pour bien d'autres
denrées, à l'étranger, à des prix fort éle-
.vés. D'autre part, les tabacs .français,
corses ou algériens exigent'de grands
soins et leur production est soumise à
tous les aléas d'un c-limat tempéré.
C'est ainsi que cette année en Corse,
la. récolte sera déficitaire par suite des
pluies de septembre, survenues au nio-
ment du séchage en plein ,air. En Algé-
rie., lisonsrnous dans les Annales Co-
lonialec du 14 septembre 1922.
Par suite de la sécheresse, les planteurs
de tabac de la Mitidja ont, cette année, une
récolte très déficitaire ; la préparation des
ler'res a été rendue difficile et la moitié de
- celles-ci ont dû être laissées en jachère,
après avoir reçu un ou deux lalbours prépa-
ratoires ; dans de nombreuses régions, la
gelée a nibimé les semi's qui ont dû être re-
faibs ; faule d'humidité, la plantation a été
laborieuse et des manquants ont été cons-
tatés dans de grandes proportions, mal-
gré des repiquages répétés qui ont nécessité
une plus grande main-d'œuvre. Le rende-
ment moyen n'est certainement pas supé
rieur à 6 quintaux chez les Européens et h
3 quintaux chez les indigènes.
Nous avons sous les yeux l'état des frais
occasionnés par, lia culture d'un hectare dl!
tabac, basé sur un rendenimt normal de
15 quintaux à. l'hectare. Ces frais s'élèvent
à 3.222 fr. 50, environ 215 francs par
quintail de tabac récolté.
Mais le renJllemlent moyen, cette armes,
est très inférieur à la normale, comme nous
le disons plus haut. Il aurait fallu pour .-nu-
ver la situation que lai régsifc pratique des
cours supérieurs à deux atteints.ilan der-
nier.
Or, la Régie a décidé d'appliquer pour tes
tabacs de première qualité, le prix de ?5!)
francs ; pour les tabacs de deuxième qua-
• lité, le prix de 225 franos ; .ponf les' tabacs
de troisième qualité, celui de 170 fr. ; et,
enfin, pour les tabacs dénommés non mar-
chands, celui de 100 franos. Le prix moyen,
dOOlC, n'atteindra pas 200 francs le quintel.
La
La 'RégIe, quri est en Algérie, le barlllnè-
Ire des cours, achèle très modérêmént re'-te
année et. elle se montre très sévère dans la
ae ter mina lion des qualités. Le commerce,
qui se retranche derrière l'administration,
se réserve, dans l'espoir de orix inférieurs
encore ; les achats sont, en consèquen e,
presque complètement- arrêtés.
Il y a là une situation très critique p..lr
les planteurs, surtout pour les *
dont le rendement esl tr ès inférieur, qui se-
changera en catastrophe, si on n'v n.-r's
remède.
Dans cette note nous voyons aussi les
̃frais considérables qu'exige une planta-
tton de tabac dans une région non tro-
picale.
Le Haut-Dahomey présente des condi-
tions. climatériques extrêmement favo-
rables au développement des qualités
(l¡.ma-nd-ées au taba.c : arôme et combus-
Lihiltté. ])T
Depuis le deuxième semestre 1920,
M- l'administrateur Biàaine a essHyé,
dans la région de Parakou d'améliorer
la culture du tabac en s'inspirant des
méthodes préconisées par M. Houard,
chef du seilvice de l'agriculture du Da-
homey en 1915.
Ce n'est guère qu'à partir de 1920,
écrit M. Bidaine, que l'on tenta sérieu-
sement, au Dahomey, d'améliorer et
d'étendre la culture du tabac.
Mais toute l'initiative d'une 'étude mé-
thodique 'et sérieuse revient à - M. Bi-
daine 'qui sut suppléer à la pénurie du
personnel technique et, dans son rap-
port agricole de janvier 1921, le com-
mandant du cercle du Borgou rendait
compte des résultats satisfaisants obte-
nus par les Baribas de Parakou : les
quantités ensemencées avaient donné
six fois plus de tabac que les années
précédentes-
A Parakou, au poste même, il a été fait
des essais de culture de tabacs des sortes
ci-après :
J ° Tabac du pays ;
2° Maryland ;
3° Kentucky ;
4° Burley ;
5° Sumatra.
En février 1921, l'agent du. groupe « So-
ciélé Africaine des Tabacs » ayant acheté
une .partie de leur récolte aux indigènes de
Parakou, ceux-ci, ou plus exactement un
certain nombre de Baribas, reprirent cou-
rage et consentirent à faire, a.u. début du
mais de mai, des semis avec des graines- de
Havane, .Burloy et Kentucky, que l'admi-
nistrateur du cercle leur avait distribuées.
En mars 1921, les premiers tabacs récol-
tés au poste de Parakou en 1920, ayant fer-
menté nOMnalem-ent, le Commandant du cer-
cle entreprit des essais de préparation sus-
ceptibles de permettre une appréciation
réelle. Il put ainsi adresser des échantillons
aui Chef de la Colonie et écrire : « J'ai l'hon-
neur de vous adresser : 1° une manoque de
Kentucky, tabac qui me paraît surtout inté-
ressant, parce qu'il se rapproche beaucoup
du « "Virginie » dont les indigènes font une
très grande consommation "dans le Bas-
Dahomey, où ils l'acnelent quinze francs le
kilogramme, en feuilles ; 2° une boîte de
tabac coupé, mélangé, pour la pipe ; 3° une
boite de cent cigarettes : 40 une; botte ciga-
res (Burley, Kentuicky, Cape Sumatra). »
Le-rapport agricole portait : « Les essais
de l'année dernière ont. démontré que, pour
obtenir des résultats satisfaisants, il est in-
dispensable de faire les semis dans le cou-
rant, du mois de mai; afin de ne pas laisser
tomber, dès la seconde. année, l'étude d'une
questimj, qui paraît réellement intéressante,
l'administrateur du cercle a commandé les
variétés- de graines qu'il ne peut obtenir du
service de l'Agriculture. Il espère pouvoir
ainsi donner suite a.u projet qu'il a déve-
loppé dans ses divers rapports, agricoles, et
qui a reçu l'approbation du Chef de la Colo-
nie et de M. le Gouverneur géniéraJ. »
En mai 19-21, il était rendu compte « que
dans la. plantation d'essai de Parakou, les
variétés ci-après venaient d'être ensemen-
cées : Havane (origine Cuba.) ; Kentuclni
(origine américaine) ; Maryland (récolté au
Togoi ; Conn-eclient (origine américaine) ;
Ru'cl/ (origine américaine) ; Sumatra (ori-
gine Togo) et Mélia (origine algérienne ».
M. Bidaine se donna la peine d'initier
a Parakou d'anciens tirailleurs, puis de
les renvoyer dans leurs villages comme
moniteurs, et, soit à Nikki, soit à Dim-
bérAké, les résultats ne se firent pas at-
tendre. Les indigènes, au lieu de laisser
sécher le tabac sur les toits de leurs
cases où il séchait 'trop rapidement, le
suspendirent à l'ombre, dans un cou-
-
rant d'air, puis le mirent en manoques
(bottes de 15 à 20 feuilles) et ne le tres-
sèrent plus comme ils le faisaient au-
paravant, risquant de briser les feuil-
les et le rendant invendable et inutili-
sable pour les -manufactures.
De ses expériences personnelles, M.
Bidaine a pu fixer à fin avril commence-
ment de mai, dès les premières pluies,
la date des semis, à la mi-juin la trans-
plantation, et le tabac peut, être récolté
en pleine maturité au début, de sep-
tembre, Le tabac est alors sec vers le
15 octobre.
A l'Exposition Coloniale de Marseille
on peut voir les-beaux échantillons de
tabac de la plantation d'essai de Para-
kou.
Les experts ne manqueront certaine-
ment pas de rendre hommage aux loua-
bles efforts de M. l'administrateur Bi-
daine et, par leur appréciation des ta-
bacs dahoméens, ils faciliteront à la Ré-
gie française son examen d'un produit
qui, fort probablement, sera un pré-
cieux appoint dans les ressources éco-
nomiques de l'Afrique Occidentale fran-
çaise. Ce qui 'vient d'être fait dans le-
Haut-Dahomey peut et doit être tenté
dans beaucoup d'autres régions de nos
possessions africaines à climat tropical,
qui doiveul pouvoir sous peu alimenter
les manufactures métropdiitai-hes.
Pierre Valude,
Député dn Cher.
& l'Exposition Calfffllals de Marseille
- 0-0
.Un banquet a eu lieu, vendredi dernier,
à l'Exposition coloniale pour clôturer les
travaux du congrès de la meunerie fran-
çaise. -
La grande misère
de Toumané libéré
---()-G--
Le dernier courrier de
la Guinée m'a apporté
une lettre navrée et na-
vrante d'un caporal de
tirailleurs, blessé fendant
la guerre et qui vient
d'être démobilisé. le vais
.en citer quelques extraits:
« Je suis entré au sr-
vice en 1914 et je me suis
beaucoup défense pour la France, rai. été
fortement blessé aux Dardanelles. le viens
à*être libéré à Conakry ci on nous a dit que
chacun n'a qu'à se rendre dans sa famille
à pied, que le ministre de la Guerre a refusé
de:' délivrer des réquisitions de chemin de
fer aux iirailleurs libérés.
« De fuis que le chemin de fer a traversé
notre pays, les sentiers sont effacés, Rien
n'existe. Pour traverser rien seulement la
distance de Conakry à Kankan, les deux
bouts de la ligne, il faut au moins 45 jours
d'y marche, et cela quand il y a bon chemin.
De Kankan chez moi, il y a 16 jours de mar-
che. Après plusieurs années en dehors de ma
famille, je suis obligé de chercher à Cona-
kry un emfloi pour gagner mes frais de
transpott.
« Quand j'étais en France, tous les Fran-
çais étaient bons pour les noirs. Maintenant,
il: 'sont méchants, On fait maintenant ingra-
titude aux tirailleurs. Tous les camarades
farlent même* chose. Les T o-ubatAs ne sont
pas gentils ici comme leurs bons farents de
France.
« le vous prie, Monsieur le Député, de
combattre pour nous afin que les blancs d'ici
paient nos transports jusqu'à chez nous.
Sinon, nous sommes découragés comm.e' fem-
me qui perd son seul enfant. J'ai envie,
pour mon mécontentement, de pousser tous
les jeunes gens de mon village à se sauver
quand il y aura recrutement. » @
J'ai déjà signalé les résultats déplorables
de l'insuffisance des crédits inscrits aux cha-
pitres 55 et 57 bis du budget colonial, qui ne
comportant qu'un total de 750.000 francs
pour rapatrier d'Extrême-Orient jusqu'à
leurs villages, les 25.000 tirailleurs libérés
en 1922.
Dans les premiers jours qui suivirent le
11 novembre 191S, on a vu arriver en Alsace-
Lorraine et dans nos départements du Nord,
des soldats français, - hâves, déguenillés,
avançant péniblement sur les routes défon-
cées. C'étaient des prisonniers de guerre que
les Allemands, vaincus, avaient relâchés et
qui, dans le désarroi des transports, causé
par la fuite éperdue des légions germaniques,
n'avaient pu trouver de trains pour se ren-
dre, des geôles allemançles. en territoire
fiançais.
Je sais que le spectacle de ces malheureux
peinant sur les routes était si triste, que,
malgré l'excuse de la désorganisation mo-
mentanée et fatale des tmnsports, des sanc-
tions sévères furent prises contre des com-
mandants de secteurs de la zone des armées
qui n'avaient pas réussi à former des trains
01': des comtois automobiles pour rapatrier ces
Prisonniers.
Nous sommes en paix depuis 4 ans. Oit,
démobilise encore des vainqueurs de la
guerre; car, comme ils avaient la peau noire,
ou les a gardés sous les drapeaux trois ans
d., Plus que les autres, Ils arrivent chez eux,
on ne les connaît plies. C'est triste. et
comme cela explique cette rancœur qui
éclate dans la' dernière phrase de la lettre
que fai citée.
Le Gouverneur Général, soucieux des
fâcheuses répercussions politiques d'un tel
état de choses, a, d'accord avec le général
Commandant suférieur, demandé au minis-
tre des Colonies d'allouer de nouveaux cré-
dits.
Je n'ai pas connaissance qu'un cahier de,
crédits supplémentaires ait été établi à ce
sujet. Il est encore temps de le faire, avant
le i-eiiti-ée,. Monsieiir le, Ministre. Ces cré-
dits seront plus utiles que ceux demandés et
p lJlés en vue de la prépàratioh de la problé-
matique Exposition Coloniale de 1925.
Georges Barthélemy,
Député du Pas-de-Calais
Délégué (rU. Soudan Français
- et de la Haute-Volta
au Conseil Supérieur des Colonies
--e
Mission de propagande française
en Extrême-Orient
̃ ̃ ̃– (V(V– -
Voici l'itinéraire de la mission de pro.
pagande, française, que doivent ciïectuet,
en Extrême-Orient, les croiseurs Victor-
Hugo et Jules-Michelet ;
Départ de Brest, 7 octobre ; Port-Saïd,
du 17 au 20 octobre ; Aden, du 27 au 30
octobre ; la Réunion, Tamatave, Diégo-
Suarez, du 8 au 12 novembre ; Freemantle,
du 13 au 17 décembre : Melbourne, du 25.
décembre au 3 ,janvier' 1923 ; Sydney, du 5
au 12 janvier ; Wellington, du 16 au 21
janvier' .; Auckland, du 22 au 31 janvier ;
Nouméa, du 3 au 11 février ; Yokohama,
clu 25 février au 7 mars ; Kobé, du 8 au 11
mars ; Nagasaki, du TG au 22 mars ; Ta-
kou, du 25 mars au 2 avht : Shanghaï, du
4 an 11 _aN£B ; Hong-Kong, du 11 au 21
avril ; baie d'Along, du 23 au 29 avril ;
Tourane, du 30 avril au 4 mai : Saïgon, du
E- a.uil4 mai , Singapour, du 16 au 19 mai :
Colombo, du 24 ou 28 mai : Bombay, du 31
mai au 12 juin : Djibouti, du 18 au 21 juin ;
POTt-Salel. du 26 au 1er juillet ; retour à
Brest, le 11 juillet.
- db
'Les A1\TNALES COLONIALES publieront
c^einnin Les Biens habous, .par Ernest HAU-
nos. député de la Marne, président de la
Commission des Douanes et les transactions
immobilières en Algérie, par Victor DEMON-
TIS, chargé de. cours au Collège de France.
M. Lucien Saint à Paris
CbO
Dès son arrivée à Paris, M. Saint s'est
préoccupé du transport des voyageurs im-
mobilisés à Marseille par la grève des ins-
crits maritimes.
Déjà, il avait demandé depuis Marseille
que le \'inh-Lo;ng, transport de l'Etat en
partance de Toulon sur Bizerte, fût dérou-
té et vint prendre les passagers en panne
à Marseille ; mais cela n'a pas été possi-
ble,le Vinh-Long ayant un chargement con-
sidérable pour la guerre.
Toutefois, le Résident -général a pu obte-
nir du Service maritime que 150 passagers
de l'Enseignement fussent accueillis à bord
du Vinh-Long parti de Toulon.
A l'heure actuelle, et sous réserve des
modifications qui pourraient se produire
d'un instant à l'autre, les relations avec
l'Afrique du Nord, et plus spécialement la
Tunisie, sont réglées ainsi qu'il suit' :
Départs de Marseille à partir du 2 octo-
'bre :
Une fois par semaine un départ Marseil-
le-Bône-Philippeville ; tous les 15 jours un
départ Marseille-Tunis par vapeur Moura-
vieff-Aposiol.
- Ce dernier paquebot partira de Marseille
lés 3 et 17 octobre à midi..
Le service postal sera assuré par les na-
vires de .guerre qui prendront, exception-
nellement, des passagers : départ 'de Tou-
lon le mardi sur Bizerte ; départ de .Bizer-
te le vendredi sur Marseille.
On peut constater que la Tunisie ne bé-
néficie quie d'un voyage par quinzaine. M.
Lucien Saint n'a pas manqué de protester
auprès du ministère des Affaires étrangè-
res contre ce qu'une pareille répartition
semble avoir d'inéquitable. Cette protesta-
tion a été transmise au sous-secrétariat
d'Etat de la Marine marchande, M. Rio re-
cevra incessamment à ce sujet le Résident
général qui lui à demandé audience.
la médecine française en Extrême-Orient
L'assistance médicale a pris une grande
extension en Indochine, et « l'on y a vu des
villages faire eux-mêmes les frais de créa-
tion de maternilés ou de dispensaires, as-
surant. à la l'ois l'aménagement dies locaux
et la rétribution des sages-femmes ou du
personnel infirmier nécessaires.
Notre confrère du Tonkin, France-Indo-
chine demande qme .cette œuvre bienfai-
sance s'élende au delà des frontières indo-
chinoises. « En Chine, au Siam., partout en
« l'Indochine peut ,rayonner, nous de /ricvis
» nous attacher à créer à la médecine fr vu -
« çaise une part prépondérante et for-
« mer pour l'occuper, it côté de praticiens
Il spécialisés que nous fournirait la Métro-
« pôle, des auxiliairds 'indigènes dont l'in-
« telligenoe et l'ardeur au travail ont déj-a
« affirmé les précieux concours. » Les œu-
vres d'influence morale devraient., en effet,
accompagner et même précéder les entre-
prises financières. « Sans le succès des pro-
ie mières. les secondes ne peuvent guère
» prendre l essor qu on en attend, et la
« confiance du peuple chinois ira de préfé-
« rence aux représentants du pays qui aura
(i su prendre les mesures nécessaires pour
cc assurer, par des institutions bienfai&an-
cc tes, sa supériorité morale. »
Les Etat-Unis l'ont bien compris, et. le
Pclânrl Union Médical Collège, fondé avec
l'aide de la mission Rockefeller et qui n'a
pas coMé mo'in.s de 120 millions, est une
véritable merveille où l'élite des facultés
chinoises vient recevoir l'instruction pro-
fessionnelle, -qu'elle allait jadis demander à
des universités lointaines! Les institutions
françaises, bien qne les plus anciennes,
sont infiniment plus modestes. A Pékin,
nous possédons un hôpital de cent lits créé-
par les Lazaristes et soutenu par le Gou-
vernement de l'Indochine ; et un autre créé
et entretenu par les sœurs de Saint-Vincent-
de-Paul ; trois médecins seulement assurent
ce double service bospilalier. A Tien-'fsin,
nous possédons un hôpital, desservi encore
par trois médecins seulement, dépourvu de
tout matériel chiru.rgioa.1 et ne disposant
que d'aménagemehls sommaires. A Shan-
ghai, un missionnaire français a créé
l'F.cole de Médecine c Auroire » à laquelle
est annexé un petit hôpital modeste, mais
considéré comme le mieux organisé d'Ex-
trême-Orient. A Canton, c'est .par l'hôpital-
ée o-le, desservi par quatre méeteems fran-
çais, que notre science esi représentée.
Il convient d'ajouter à la liste des postes
médicaux d'Extrême-Orient entretenus par
le Gouvernement général de l'Indochine les
postes. de Yunnanfou, Mo.ngt.seu, Hokéou,
Prukhoï, Hoihrao, Bangkok et Tchang-King,
Tout cela est insuffisant, et 1'auitorité que
donnent à nds praticiens leur science et leur
dévouement ne saurait compenser la fai-
blesse des moyens dont ils disposent.
Cependant l'Ecolo de Médecine de l'Indo-
chine peut contribuer à améliorer cette
situation : elle a formé déjà des médecins
auxiliaires d'une grande valeur profession-
nelle, mais ce qu'il lui faudrait surtout ce
sont
sont des médecins spécialisés', à qui une
situation matérielle largement assurée ga-
rantira une indépendance et une autorité
plus .grandûs. Ce sont aussi des crédits 'ré-
guliers permettant de les doter de moyens
en rapport avec leur valleur et l'importance
de l'œuvre à accomplir. Aidée par la
- France, l'Indochine peut accomplir une œu-
vre plus ample et plus considérable qu'on
'Se l'imagine.
1 -
LE GOUVERNEUR DE LA MARTINIQUE
CHEZ LE JUGE D'INSTRUCTION
- -0-
M. Warrain, juge d'instruction, a reçu
les explications de M. Levecque, gouver-
neur de la Martinique, qu'assistait son dé-
fenseur, M. Louis Martin, sénateur du
Var, sur la plainte déposée contre lui par
un groupe de conseillers généraux de cetU
colonie, qui l'accusent d'avoir favorisé des
fraudes électorales.
La ioi de huil heures -- .1
enesserMCMcatMtam
a
Le premier courrier effectuant la traver-
sée Marseille-Alger, depuis la suspension
du monopole du pavillon, le paquebot rus-
se Allon, une ancienne unité de la flotte du
général Wrangel, affrété par MM. Gon-
drand frères, directeurs de la Société Fran-
çaise des Transports, est arrivé le 15 sep-
tembre, à 7 heures, dans le port d'Alger.
Il s'est amarré au quai, face aux han-
gars-abris de la Chambre de Commerce et
a débarqué 673 passagers, 2.000 sacs de dé-
pêches et 80 tonnes environ de marchandi-
ses dites périssables.
La traversée a été relativement agréable
et, trop heureux de remettre pied sur la
terre algérienne, les passagers n'ont à se
plaindre que d'es ennuis, subis à Marseille.
Le paquebot Affon est reparti pour Mar-
seille le.17 septembre aiui soir, avec des pas-
sagers, le courrier postal et des marchan-
dises.
M. Steeg, gouverneur général de l'Algé-
rie, qui devait s'embarquer à, 'bord de l'Eu-
phrate, est rentré à Paris pour s'entretenir
avec le président du Conseil et le sous-se-
crétaire d',Etat de la Marine marchande d'e
la. situation des Algériens retenus à Mar-
seille par suite de la grève des inscrits ma-
ritimes.
Il a obtenu) l'assurance que les trois ba-
teaux appartenant à l'Etat Gouverneur-Gé-
néral -Chanzy, Goiifoerneur-Général-Grévy
et Gouverneur-Général-Tirman seraient,
dans un but d'ordre public, armés par les
équipages de l'Etat pour hâter le rapatrie-
ment des passagers d'Algérie embouteillés
à Marseille et Port-Vendres.
Le GouvernevJ'-Général-'Tirmcm. a. quitté
Porl-Vendres avant-hier.
Les deux vapeurs, russes Atfon et
Euphrate, qui devaient partir hier pour
l'Algérie, n'ont pu prendre la mer, le port
étant embouteillé à la passe nord par le va-
peur de transit Socund-us, qui a chassé sur
ses' ancres à la suite du violent vent de
nord-ouest qui souffle depuis vingt-quatre
heures. Le Seewndus s'est placé en travers
de la passe ; on attend la fin de lai bour-
rasque pour le remorquer à son emplace-
ment.
D'autre part, le Gouverneur-Général-
Chanzy et le Gouverneur-Général Grévy ne
sont pas. partis hier, le personnel de res-
taurant n'étant pas complet à bord. Ils doi-
vent prendre la mer à bref délai.
Voici les principaux services désormais
organisés :
« De Marseille à Alger : le Gouvernewr,
Général-Grévifi et le Gomerneur-Général-
Chanzy, dont la rotation permettra d'avoir
un service : Marseille-Alger tous les trois
jours ; Port-Vendres-Alger tous les quatre
jours ; de Marseille à Oran : tous les mer-
credis, Odessa ; de Port-Vendres à Oran,
tous Jes cinq jours, Gouverneur-Général-
Tirman ; d'e Marseille à Bône et Philippe-
ville : tu-us les lundis, avec 1 'Anatolie-Moll-
chanof ; premier départ le 1er octobre ; de
Marseille à Tuni.s : Ainiii-cbtiel-Apostol et
Constantin ; premier départ avec le Moura-
vief-Aposiol le 3 octobre ; de Mapseille à
Bizerte : tous les samedis avec Tigre ; sur
le Maroc, départs les .'5, 15 et 25 du mois.
,5 15 et 25 du moi,s.
Provisoirement : Moselle, le 4, et Tourville,
le 9 octobre.
Sur la Corse, P8ijon et Liamone. Le ser-
vice prévu serait : mardi Nice-Bastia et
retour ; jeudi, Nice-Ajaccio, Propriano et
Balajgne ; vendredi, Marseille - Bastia ;
lundi, Marseille-Ajaccio.
Ont quitté le.port de Marseille hier lor oc-
tobre, les vapeurs suivants :
Lonntliique pour Ajaccio, Riri pour Nice,
Amelin et Adour, transports de l'Etat pour
l'Algérie, avec des colis postaux, Briseis
pour Oran, Mada pour Oran, Saint-Antoine
pour Casablanca.
Au Havre, l'équipage du paquebot la
Lorraine ayant accepté les nouvelles con-
ditions de durée de travail du décret Rio,
te paquebot, ainsi qu'il avait été annoncé, a
appareillé, hier soir, à 6 h. 1/2 pour New-
) ork avec 435 passagers..
Au passage le long d'es jetées, de nom-
breux curieux ont applaudi et l'équipage a
répondu.
Les vapeurs Ville-d'Arras pour Cardiff et
Chdteaii-Latour pour Anvers ont également
appareillé hier dons Ips mêmes conditions,
ditions.
Dans un ordre du jour, les capitaines au
long cours de la Manche déclarent que les
marines étrangères n'ayant pas suivi la ma-
rine française dans l'application de la loi
de huit heures à bord, la France ne peut
pas sans péril, continuer l'expérience.
ils acceptent donc le décret Rio, mais ils
demandent qu'une Commission compétente
ie remanie, sa rédaction le rendant parfois
incompréhensible et même illogique sur
certains points.
A Bordeaux, l'équipage du paquebot Mas-
silia, venant de Buenos-Ayres et arrivé au-
jourd'hui a -fait connaître qu'il n'acceptait
pas le décret Rio. Ce navire sera désarmé
aujourd'hui.
Les dockers, à Marseille, dans le but de
venir en aide aux inscrits maritimes, ont
décidé de ne pas accepter de manutention-
ner les marchandises à bord des bateaux
Ecl4t-Cavel, Gouvemew-Général-Chanzy et
Gouverneur-Général-Grêvy, armés avec les
marins de l'Etat.
De leur côté, les charbonniers ont décidé
de ne pas coopérer iL l'embarquement du
charbon a. bord de ces vapeurs.
de» -.
Rapports et Décrets
Décret du 27 septembre 1922 en vertu du-
quel est approuvé l'arrêté du 20 juin 1822
du Commissaire de la République au Togo
établissant au profit de la Chambre de
Commerce de Loué une taxe de 1 fr. nar
tonne à l'entrée et à la sortie. -
"Décret du 27 septembre 1922 portant créa-
tion à Madagascar d'un service de comp-
tes courants et de chèques postaux.
J.. O. du lep octobre 1922.
Courrier de l'Algérie
go s
I-a vie administrative
Des élections pour le renouvellement
des Conseils généraux auront lieu dans les
troi s départements Te 8 octobre, et, en cas
de ballottage, le 15 octobre,
La vie économique
En vue de faciliter les échanges entre
l'Algérie et les Protectorats voisins, et par
dérogation à. la règle générale qui ne per-
met les importations des végétaux et des
fruits que par les ports d'Alger, Oran, Phî-
lippeville et !Bône, le gouverneur général de
l'Algérie vient de décider que les. importa-
tions de fruits et légumes frais, racines,.
bulbes, tubercules, rhizomes, graines et,
d'une; manière générale, tous les produits
uniquement. « destinés à l'alimentation %)
en provenance de la Tunisie ou du Maroc,
pourront être effectués par voie de terre.
Ces importations seront toutefois subor-
données à la production d'une déclaration
de l'expéditeur énonçant, avec la désigna-
tion du destinataire et de l'expéditeur la
nature, le nombre et la variété des objets
qu'elle concerne. La visite des produits sus-
visés en douane, d'arriv-ée, par un agent
du Service de défense des cultures ne sera
pas obligatoire.
L'importation de tous les autres végé-
taux, et^notamment des plants et boutures,
de même provenance, continuera à ne pou-
voir être effectuée que par voie de mer-et
dans les conditions fixées par l'arrêté du
14 février 1922.
L'adjudication des lièges de la Con.
servation de Constantine, qui avait été
-fixée au 26 septembre, est remise au 10 oc-
tobre.
Cette mesure est prise pour permettre
aux négociants de France, dont l'arrivée en
Algérie -se trouve retardée par la grève
des inscrits maritimes, de prendre part à
cette importante adjudication.
Aucune modification n'est apportée aux
dates des adjudications de lièges des Con-
servations d'Alger et d'Oran qui restent
fixées respectivement au 3 octobre à Alger,
et au 5 octobre, à Oran.
Les événements et les hommes
- M. Marcel Levesque part en tournée
en Algérie et il interprétera, tout à tour Tii-
plepate, L'Enfant du Mi.-acle. la Vérité
toute nue, La ; Perle de Ciiicago et le Galant
Parfumeur.
- Le. général Desicéins, qui vient d'être
nommé au commandement de la cavaJerie
d'Algérie, est non seulement un officier
très distingué qui a fait une grande partie
de sa carrière en Algérie et en Orient, mais
aussi un écrivain militaire de talent. Ses
ouvrages d'instruction tactique notamment
sont très- estimés dans la cavalerie.
Le 24 septembre, à midi, dans les. sa-
lons de la Brasserie de l'Etoile, rue'd'Isly.
à Alger, la colonie italienne et la Société
Giuseppe Garibaldi avaient convié leurs
membres et les autorités de la ville à
un banquet en l'honneur de l'anniversaire
de l'Unité italienne, devenue fête nationale
italienne du 22 septembre:
Dans l'assistance nombreuse, nous avons
noté : M. Modica, vice-consul drltailie :
M. Maury, chef de cabinet de M. Duibief
secrétaire général du Gouvernement génèlo
ral ; M. Naudin, conseiller municipal, re-
présentant le maire d'Alger ; M. Salice,
président de la Chambre de commerce ita-
lienne ; M. Romoli, vice-président de la
;m.ême Chambre, etc., etc. M. Lefétoure,
préfet d'Alger, s'était également fait repréi-
senter. -
Une collecte en faveur des Sinistrés de
Cavaignac. a rapporté la somme de 384 fr.
35 centimes.
A l'occasion de sa récente promotion
dans l'ordre de la Légion d'honneur, M.
Cimino de GeJanse-, président de l'Union
des combattants italiens, a reçu le télé-
gramme sui vant :
« Très ;heureux que le Gouvernement
français ait reconnu la vaillance de votre
président, très honoré moi-même de cet
valeureux titre, j'envoie mon.J souvenir à
mes valeureux compagnons d'armes, en
rte jour de sainte tradition. Peppino
GARIBALDI. »
D'autre part, un banquet intime réunis-
sait aui Restaurant de la Réserve, à la
Pojnte-Pes.cade, quelques amis de M. Cimi-
no de Galanse, heureux de fêter et la déco-
ration de ce dernier et l'anniversaire de
l'Unité italienne. De vibrants et patrioti-
ques toasts furent portés à l'amitié france-
icalienne, que tous désirent toujours plus
vivaces
Le 24 septembre, vers 19 h. 30,
des personnes transportaient au commissa-
riat du deuxième arrondissement, à Algier,
le nommé Baptiste Espasa, 25 ans, maçon,
domicilié 2, rue Lavoisier, qui venait de
recevoir trois balles de revolver, une à
na tête, une dans l'abdomen et une dans le
̃flanc gauche.
Interrogé, Espasa déclara qu'il se trou-
vait devant une cave de vin, sise 2, rue
Sophonisbe, quand. il entendit trois détona-
tions. Avant qu'il ait pu faire un mou-
vement, il était atteint comme l'on sait.
(Espasa déclare en outre qu'il ne connaît
pas son agresseur.
En réalité, et comme les résultats de la
première enquête l'ont révélé, il s'aglit d'un
règlement de compte entre deux individus
du. monde spécial, au sujet d'une femme.
!Le nom et le signalement de l'agresseur
sont connus.
Bien que le blessé n'ait pas voulu dénon-
cer son agresseur, qu'il connaissait pour-
tant, l'enquête a été très rapide. D'ail-
leurs, plusieurs témoins avaient assisté à
la scène et sans hésitation l'ont dénoncé ;
et puis, cherchez la femme, vous trouve-
,r''1'l, presque infailliblement - le (héros de
l'affaire.
C'est dans ces conditions que les agents
Ounas et Pagnao, de la Sûreté générale,
ont arrêté, hier, rue Jénina, Joseph Vinci-
LE NUMERO : 15 CENTIMES
LUNDI - SOIR, 2 OCTOBRE 1882
- - -
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLÙSPAR. "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
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La Anomeu etridconcomîmua-aux Bureaux dùjournalet dam les Agences de Publicité
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Un aa 6 moii 8 moi*
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8ftC 1* NppMmmt < Etranger 80 « 45 * 25 i
Oluttri ( b,mi11m_
On s'abonne dan* tons lies Bureaux de poste et chez les principaux libraires
-« 1
Le tabac du Dahomey
» «M»
11 suffit de parcourir quelque .peu nos
possessions tropicales ou équatoriales
pour se rendre compte que le tabac y
est devenu une plante aussi facile à cul-
tiver que le coton. Il fst peu de villages
qui n'aient pas quelques .pieds de tabac.
Dans l'Oubangui, en Afrique Equato-
riaflo Française, de superbes pieds de
•tabac poussent parfois entre des blocs
de rochers, et le commandant de la cir-
conscription de Mobaye avait obtenu
en 1910 de forts beaux échantillons de
feuilles qui, préparées par lui, déga-
geaient une ,odeur très une.
Il n'est donc pas surprenant, comme
nous l'apprend M. l'administrateur Bi-
daine, commandant le cercle du Borgou,
clans le Haut-Dahomey, que le tabac
puisse 'devenir une des principales cul-
tures de ce pays. Ce qui peut, au con-
traire, surprendre, c'est'qu'on ait atten-
du aussi longtemps pour citer le tabac
parmi 'les produits de nos- -.possessions
d'Afrique noire. J'ai, en effet, sous les
yeux plusieurs rapports de directeurs
d'agriculture, de chefs de stations d'es-
sais, tons d'un commun accord,
sauf ceux de M- Houard, en 1915, sont,
pour ainsi dire, -muets sur la culture du
tabac, mais très diserts sur des essais
d'acclimatation 'de plantes plus ou
moins exotiques et métropolitaines- Il
faut donc savoir gré à M. l'administra-
teur Bidaine et à M. le gouverneur
Fourn, qui l'a encouragé, des efforts
qu'ils ont tenté pour, non seulement dé-
velopper la culture du tabac, mais sur-
tout pour avoir amélioré les méthodes de
•ette culture et 'la préparation du pro-
duit afin qu'il ait une réelle valeur mar-
chande, condition sine qua non du suc-
cès.
Car il ne faut pas croire que les in-
digènes n'apprécient pas le bon tabac :
en j.uillet 1922 il a été importé au Daho-
mey 246.486 kilogrammes de tabac- Du
reste, tout le monde sait que l'usage du
tabac est fort répandu chez. les deux
sexes dans toute l'Afrique, c'est même
presque un comestible chez certains in-
dividus. Mais ce- n'est pas seulement
pour pourvoir à la consommation loca-
le qu'il faut songer à développer la cul-
ture du tabac en Afrique - Occidentale
Française ; c est aussi pour contribuer
à l'approvisionnement de la Métropole,
qui ne produit annuellement que 30.000
tonnes dans les-96 départements culti-
vant le tabac. C'est une quantité mini-
me de la consommation française qui
doit recourir, comme pour bien d'autres
denrées, à l'étranger, à des prix fort éle-
.vés. D'autre part, les tabacs .français,
corses ou algériens exigent'de grands
soins et leur production est soumise à
tous les aléas d'un c-limat tempéré.
C'est ainsi que cette année en Corse,
la. récolte sera déficitaire par suite des
pluies de septembre, survenues au nio-
ment du séchage en plein ,air. En Algé-
rie., lisonsrnous dans les Annales Co-
lonialec du 14 septembre 1922.
Par suite de la sécheresse, les planteurs
de tabac de la Mitidja ont, cette année, une
récolte très déficitaire ; la préparation des
ler'res a été rendue difficile et la moitié de
- celles-ci ont dû être laissées en jachère,
après avoir reçu un ou deux lalbours prépa-
ratoires ; dans de nombreuses régions, la
gelée a nibimé les semi's qui ont dû être re-
faibs ; faule d'humidité, la plantation a été
laborieuse et des manquants ont été cons-
tatés dans de grandes proportions, mal-
gré des repiquages répétés qui ont nécessité
une plus grande main-d'œuvre. Le rende-
ment moyen n'est certainement pas supé
rieur à 6 quintaux chez les Européens et h
3 quintaux chez les indigènes.
Nous avons sous les yeux l'état des frais
occasionnés par, lia culture d'un hectare dl!
tabac, basé sur un rendenimt normal de
15 quintaux à. l'hectare. Ces frais s'élèvent
à 3.222 fr. 50, environ 215 francs par
quintail de tabac récolté.
Mais le renJllemlent moyen, cette armes,
est très inférieur à la normale, comme nous
le disons plus haut. Il aurait fallu pour .-nu-
ver la situation que lai régsifc pratique des
cours supérieurs à deux atteints.ilan der-
nier.
Or, la Régie a décidé d'appliquer pour tes
tabacs de première qualité, le prix de ?5!)
francs ; pour les tabacs de deuxième qua-
• lité, le prix de 225 franos ; .ponf les' tabacs
de troisième qualité, celui de 170 fr. ; et,
enfin, pour les tabacs dénommés non mar-
chands, celui de 100 franos. Le prix moyen,
dOOlC, n'atteindra pas 200 francs le quintel.
La
La 'RégIe, quri est en Algérie, le barlllnè-
Ire des cours, achèle très modérêmént re'-te
année et. elle se montre très sévère dans la
ae ter mina lion des qualités. Le commerce,
qui se retranche derrière l'administration,
se réserve, dans l'espoir de orix inférieurs
encore ; les achats sont, en consèquen e,
presque complètement- arrêtés.
Il y a là une situation très critique p..lr
les planteurs, surtout pour les *
dont le rendement esl tr ès inférieur, qui se-
changera en catastrophe, si on n'v n.-r's
remède.
Dans cette note nous voyons aussi les
̃frais considérables qu'exige une planta-
tton de tabac dans une région non tro-
picale.
Le Haut-Dahomey présente des condi-
tions. climatériques extrêmement favo-
rables au développement des qualités
(l¡.ma-nd-ées au taba.c : arôme et combus-
Lihiltté. ])T
Depuis le deuxième semestre 1920,
M- l'administrateur Biàaine a essHyé,
dans la région de Parakou d'améliorer
la culture du tabac en s'inspirant des
méthodes préconisées par M. Houard,
chef du seilvice de l'agriculture du Da-
homey en 1915.
Ce n'est guère qu'à partir de 1920,
écrit M. Bidaine, que l'on tenta sérieu-
sement, au Dahomey, d'améliorer et
d'étendre la culture du tabac.
Mais toute l'initiative d'une 'étude mé-
thodique 'et sérieuse revient à - M. Bi-
daine 'qui sut suppléer à la pénurie du
personnel technique et, dans son rap-
port agricole de janvier 1921, le com-
mandant du cercle du Borgou rendait
compte des résultats satisfaisants obte-
nus par les Baribas de Parakou : les
quantités ensemencées avaient donné
six fois plus de tabac que les années
précédentes-
A Parakou, au poste même, il a été fait
des essais de culture de tabacs des sortes
ci-après :
J ° Tabac du pays ;
2° Maryland ;
3° Kentucky ;
4° Burley ;
5° Sumatra.
En février 1921, l'agent du. groupe « So-
ciélé Africaine des Tabacs » ayant acheté
une .partie de leur récolte aux indigènes de
Parakou, ceux-ci, ou plus exactement un
certain nombre de Baribas, reprirent cou-
rage et consentirent à faire, a.u. début du
mais de mai, des semis avec des graines- de
Havane, .Burloy et Kentucky, que l'admi-
nistrateur du cercle leur avait distribuées.
En mars 1921, les premiers tabacs récol-
tés au poste de Parakou en 1920, ayant fer-
menté nOMnalem-ent, le Commandant du cer-
cle entreprit des essais de préparation sus-
ceptibles de permettre une appréciation
réelle. Il put ainsi adresser des échantillons
aui Chef de la Colonie et écrire : « J'ai l'hon-
neur de vous adresser : 1° une manoque de
Kentucky, tabac qui me paraît surtout inté-
ressant, parce qu'il se rapproche beaucoup
du « "Virginie » dont les indigènes font une
très grande consommation "dans le Bas-
Dahomey, où ils l'acnelent quinze francs le
kilogramme, en feuilles ; 2° une boîte de
tabac coupé, mélangé, pour la pipe ; 3° une
boite de cent cigarettes : 40 une; botte ciga-
res (Burley, Kentuicky, Cape Sumatra). »
Le-rapport agricole portait : « Les essais
de l'année dernière ont. démontré que, pour
obtenir des résultats satisfaisants, il est in-
dispensable de faire les semis dans le cou-
rant, du mois de mai; afin de ne pas laisser
tomber, dès la seconde. année, l'étude d'une
questimj, qui paraît réellement intéressante,
l'administrateur du cercle a commandé les
variétés- de graines qu'il ne peut obtenir du
service de l'Agriculture. Il espère pouvoir
ainsi donner suite a.u projet qu'il a déve-
loppé dans ses divers rapports, agricoles, et
qui a reçu l'approbation du Chef de la Colo-
nie et de M. le Gouverneur géniéraJ. »
En mai 19-21, il était rendu compte « que
dans la. plantation d'essai de Parakou, les
variétés ci-après venaient d'être ensemen-
cées : Havane (origine Cuba.) ; Kentuclni
(origine américaine) ; Maryland (récolté au
Togoi ; Conn-eclient (origine américaine) ;
Ru'cl/ (origine américaine) ; Sumatra (ori-
gine Togo) et Mélia (origine algérienne ».
M. Bidaine se donna la peine d'initier
a Parakou d'anciens tirailleurs, puis de
les renvoyer dans leurs villages comme
moniteurs, et, soit à Nikki, soit à Dim-
bérAké, les résultats ne se firent pas at-
tendre. Les indigènes, au lieu de laisser
sécher le tabac sur les toits de leurs
cases où il séchait 'trop rapidement, le
suspendirent à l'ombre, dans un cou-
-
rant d'air, puis le mirent en manoques
(bottes de 15 à 20 feuilles) et ne le tres-
sèrent plus comme ils le faisaient au-
paravant, risquant de briser les feuil-
les et le rendant invendable et inutili-
sable pour les -manufactures.
De ses expériences personnelles, M.
Bidaine a pu fixer à fin avril commence-
ment de mai, dès les premières pluies,
la date des semis, à la mi-juin la trans-
plantation, et le tabac peut, être récolté
en pleine maturité au début, de sep-
tembre, Le tabac est alors sec vers le
15 octobre.
A l'Exposition Coloniale de Marseille
on peut voir les-beaux échantillons de
tabac de la plantation d'essai de Para-
kou.
Les experts ne manqueront certaine-
ment pas de rendre hommage aux loua-
bles efforts de M. l'administrateur Bi-
daine et, par leur appréciation des ta-
bacs dahoméens, ils faciliteront à la Ré-
gie française son examen d'un produit
qui, fort probablement, sera un pré-
cieux appoint dans les ressources éco-
nomiques de l'Afrique Occidentale fran-
çaise. Ce qui 'vient d'être fait dans le-
Haut-Dahomey peut et doit être tenté
dans beaucoup d'autres régions de nos
possessions africaines à climat tropical,
qui doiveul pouvoir sous peu alimenter
les manufactures métropdiitai-hes.
Pierre Valude,
Député dn Cher.
& l'Exposition Calfffllals de Marseille
- 0-0
.Un banquet a eu lieu, vendredi dernier,
à l'Exposition coloniale pour clôturer les
travaux du congrès de la meunerie fran-
çaise. -
La grande misère
de Toumané libéré
---()-G--
Le dernier courrier de
la Guinée m'a apporté
une lettre navrée et na-
vrante d'un caporal de
tirailleurs, blessé fendant
la guerre et qui vient
d'être démobilisé. le vais
.en citer quelques extraits:
« Je suis entré au sr-
vice en 1914 et je me suis
beaucoup défense pour la France, rai. été
fortement blessé aux Dardanelles. le viens
à*être libéré à Conakry ci on nous a dit que
chacun n'a qu'à se rendre dans sa famille
à pied, que le ministre de la Guerre a refusé
de:' délivrer des réquisitions de chemin de
fer aux iirailleurs libérés.
« De fuis que le chemin de fer a traversé
notre pays, les sentiers sont effacés, Rien
n'existe. Pour traverser rien seulement la
distance de Conakry à Kankan, les deux
bouts de la ligne, il faut au moins 45 jours
d'y marche, et cela quand il y a bon chemin.
De Kankan chez moi, il y a 16 jours de mar-
che. Après plusieurs années en dehors de ma
famille, je suis obligé de chercher à Cona-
kry un emfloi pour gagner mes frais de
transpott.
« Quand j'étais en France, tous les Fran-
çais étaient bons pour les noirs. Maintenant,
il: 'sont méchants, On fait maintenant ingra-
titude aux tirailleurs. Tous les camarades
farlent même* chose. Les T o-ubatAs ne sont
pas gentils ici comme leurs bons farents de
France.
« le vous prie, Monsieur le Député, de
combattre pour nous afin que les blancs d'ici
paient nos transports jusqu'à chez nous.
Sinon, nous sommes découragés comm.e' fem-
me qui perd son seul enfant. J'ai envie,
pour mon mécontentement, de pousser tous
les jeunes gens de mon village à se sauver
quand il y aura recrutement. » @
J'ai déjà signalé les résultats déplorables
de l'insuffisance des crédits inscrits aux cha-
pitres 55 et 57 bis du budget colonial, qui ne
comportant qu'un total de 750.000 francs
pour rapatrier d'Extrême-Orient jusqu'à
leurs villages, les 25.000 tirailleurs libérés
en 1922.
Dans les premiers jours qui suivirent le
11 novembre 191S, on a vu arriver en Alsace-
Lorraine et dans nos départements du Nord,
des soldats français, - hâves, déguenillés,
avançant péniblement sur les routes défon-
cées. C'étaient des prisonniers de guerre que
les Allemands, vaincus, avaient relâchés et
qui, dans le désarroi des transports, causé
par la fuite éperdue des légions germaniques,
n'avaient pu trouver de trains pour se ren-
dre, des geôles allemançles. en territoire
fiançais.
Je sais que le spectacle de ces malheureux
peinant sur les routes était si triste, que,
malgré l'excuse de la désorganisation mo-
mentanée et fatale des tmnsports, des sanc-
tions sévères furent prises contre des com-
mandants de secteurs de la zone des armées
qui n'avaient pas réussi à former des trains
01': des comtois automobiles pour rapatrier ces
Prisonniers.
Nous sommes en paix depuis 4 ans. Oit,
démobilise encore des vainqueurs de la
guerre; car, comme ils avaient la peau noire,
ou les a gardés sous les drapeaux trois ans
d., Plus que les autres, Ils arrivent chez eux,
on ne les connaît plies. C'est triste. et
comme cela explique cette rancœur qui
éclate dans la' dernière phrase de la lettre
que fai citée.
Le Gouverneur Général, soucieux des
fâcheuses répercussions politiques d'un tel
état de choses, a, d'accord avec le général
Commandant suférieur, demandé au minis-
tre des Colonies d'allouer de nouveaux cré-
dits.
Je n'ai pas connaissance qu'un cahier de,
crédits supplémentaires ait été établi à ce
sujet. Il est encore temps de le faire, avant
le i-eiiti-ée,. Monsieiir le, Ministre. Ces cré-
dits seront plus utiles que ceux demandés et
p lJlés en vue de la prépàratioh de la problé-
matique Exposition Coloniale de 1925.
Georges Barthélemy,
Député du Pas-de-Calais
Délégué (rU. Soudan Français
- et de la Haute-Volta
au Conseil Supérieur des Colonies
--e
Mission de propagande française
en Extrême-Orient
̃ ̃ ̃– (V(V– -
Voici l'itinéraire de la mission de pro.
pagande, française, que doivent ciïectuet,
en Extrême-Orient, les croiseurs Victor-
Hugo et Jules-Michelet ;
Départ de Brest, 7 octobre ; Port-Saïd,
du 17 au 20 octobre ; Aden, du 27 au 30
octobre ; la Réunion, Tamatave, Diégo-
Suarez, du 8 au 12 novembre ; Freemantle,
du 13 au 17 décembre : Melbourne, du 25.
décembre au 3 ,janvier' 1923 ; Sydney, du 5
au 12 janvier ; Wellington, du 16 au 21
janvier' .; Auckland, du 22 au 31 janvier ;
Nouméa, du 3 au 11 février ; Yokohama,
clu 25 février au 7 mars ; Kobé, du 8 au 11
mars ; Nagasaki, du TG au 22 mars ; Ta-
kou, du 25 mars au 2 avht : Shanghaï, du
4 an 11 _aN£B ; Hong-Kong, du 11 au 21
avril ; baie d'Along, du 23 au 29 avril ;
Tourane, du 30 avril au 4 mai : Saïgon, du
E- a.uil4 mai , Singapour, du 16 au 19 mai :
Colombo, du 24 ou 28 mai : Bombay, du 31
mai au 12 juin : Djibouti, du 18 au 21 juin ;
POTt-Salel. du 26 au 1er juillet ; retour à
Brest, le 11 juillet.
- db
'Les A1\TNALES COLONIALES publieront
c^einnin Les Biens habous, .par Ernest HAU-
nos. député de la Marne, président de la
Commission des Douanes et les transactions
immobilières en Algérie, par Victor DEMON-
TIS, chargé de. cours au Collège de France.
M. Lucien Saint à Paris
CbO
Dès son arrivée à Paris, M. Saint s'est
préoccupé du transport des voyageurs im-
mobilisés à Marseille par la grève des ins-
crits maritimes.
Déjà, il avait demandé depuis Marseille
que le \'inh-Lo;ng, transport de l'Etat en
partance de Toulon sur Bizerte, fût dérou-
té et vint prendre les passagers en panne
à Marseille ; mais cela n'a pas été possi-
ble,le Vinh-Long ayant un chargement con-
sidérable pour la guerre.
Toutefois, le Résident -général a pu obte-
nir du Service maritime que 150 passagers
de l'Enseignement fussent accueillis à bord
du Vinh-Long parti de Toulon.
A l'heure actuelle, et sous réserve des
modifications qui pourraient se produire
d'un instant à l'autre, les relations avec
l'Afrique du Nord, et plus spécialement la
Tunisie, sont réglées ainsi qu'il suit' :
Départs de Marseille à partir du 2 octo-
'bre :
Une fois par semaine un départ Marseil-
le-Bône-Philippeville ; tous les 15 jours un
départ Marseille-Tunis par vapeur Moura-
vieff-Aposiol.
- Ce dernier paquebot partira de Marseille
lés 3 et 17 octobre à midi..
Le service postal sera assuré par les na-
vires de .guerre qui prendront, exception-
nellement, des passagers : départ 'de Tou-
lon le mardi sur Bizerte ; départ de .Bizer-
te le vendredi sur Marseille.
On peut constater que la Tunisie ne bé-
néficie quie d'un voyage par quinzaine. M.
Lucien Saint n'a pas manqué de protester
auprès du ministère des Affaires étrangè-
res contre ce qu'une pareille répartition
semble avoir d'inéquitable. Cette protesta-
tion a été transmise au sous-secrétariat
d'Etat de la Marine marchande, M. Rio re-
cevra incessamment à ce sujet le Résident
général qui lui à demandé audience.
la médecine française en Extrême-Orient
L'assistance médicale a pris une grande
extension en Indochine, et « l'on y a vu des
villages faire eux-mêmes les frais de créa-
tion de maternilés ou de dispensaires, as-
surant. à la l'ois l'aménagement dies locaux
et la rétribution des sages-femmes ou du
personnel infirmier nécessaires.
Notre confrère du Tonkin, France-Indo-
chine demande qme .cette œuvre bienfai-
sance s'élende au delà des frontières indo-
chinoises. « En Chine, au Siam., partout en
« l'Indochine peut ,rayonner, nous de /ricvis
» nous attacher à créer à la médecine fr vu -
« çaise une part prépondérante et for-
« mer pour l'occuper, it côté de praticiens
Il spécialisés que nous fournirait la Métro-
« pôle, des auxiliairds 'indigènes dont l'in-
« telligenoe et l'ardeur au travail ont déj-a
« affirmé les précieux concours. » Les œu-
vres d'influence morale devraient., en effet,
accompagner et même précéder les entre-
prises financières. « Sans le succès des pro-
ie mières. les secondes ne peuvent guère
» prendre l essor qu on en attend, et la
« confiance du peuple chinois ira de préfé-
« rence aux représentants du pays qui aura
(i su prendre les mesures nécessaires pour
cc assurer, par des institutions bienfai&an-
cc tes, sa supériorité morale. »
Les Etat-Unis l'ont bien compris, et. le
Pclânrl Union Médical Collège, fondé avec
l'aide de la mission Rockefeller et qui n'a
pas coMé mo'in.s de 120 millions, est une
véritable merveille où l'élite des facultés
chinoises vient recevoir l'instruction pro-
fessionnelle, -qu'elle allait jadis demander à
des universités lointaines! Les institutions
françaises, bien qne les plus anciennes,
sont infiniment plus modestes. A Pékin,
nous possédons un hôpital de cent lits créé-
par les Lazaristes et soutenu par le Gou-
vernement de l'Indochine ; et un autre créé
et entretenu par les sœurs de Saint-Vincent-
de-Paul ; trois médecins seulement assurent
ce double service bospilalier. A Tien-'fsin,
nous possédons un hôpital, desservi encore
par trois médecins seulement, dépourvu de
tout matériel chiru.rgioa.1 et ne disposant
que d'aménagemehls sommaires. A Shan-
ghai, un missionnaire français a créé
l'F.cole de Médecine c Auroire » à laquelle
est annexé un petit hôpital modeste, mais
considéré comme le mieux organisé d'Ex-
trême-Orient. A Canton, c'est .par l'hôpital-
ée o-le, desservi par quatre méeteems fran-
çais, que notre science esi représentée.
Il convient d'ajouter à la liste des postes
médicaux d'Extrême-Orient entretenus par
le Gouvernement général de l'Indochine les
postes. de Yunnanfou, Mo.ngt.seu, Hokéou,
Prukhoï, Hoihrao, Bangkok et Tchang-King,
Tout cela est insuffisant, et 1'auitorité que
donnent à nds praticiens leur science et leur
dévouement ne saurait compenser la fai-
blesse des moyens dont ils disposent.
Cependant l'Ecolo de Médecine de l'Indo-
chine peut contribuer à améliorer cette
situation : elle a formé déjà des médecins
auxiliaires d'une grande valeur profession-
nelle, mais ce qu'il lui faudrait surtout ce
sont
sont des médecins spécialisés', à qui une
situation matérielle largement assurée ga-
rantira une indépendance et une autorité
plus .grandûs. Ce sont aussi des crédits 'ré-
guliers permettant de les doter de moyens
en rapport avec leur valleur et l'importance
de l'œuvre à accomplir. Aidée par la
- France, l'Indochine peut accomplir une œu-
vre plus ample et plus considérable qu'on
'Se l'imagine.
1 -
LE GOUVERNEUR DE LA MARTINIQUE
CHEZ LE JUGE D'INSTRUCTION
- -0-
M. Warrain, juge d'instruction, a reçu
les explications de M. Levecque, gouver-
neur de la Martinique, qu'assistait son dé-
fenseur, M. Louis Martin, sénateur du
Var, sur la plainte déposée contre lui par
un groupe de conseillers généraux de cetU
colonie, qui l'accusent d'avoir favorisé des
fraudes électorales.
La ioi de huil heures -- .1
enesserMCMcatMtam
a
Le premier courrier effectuant la traver-
sée Marseille-Alger, depuis la suspension
du monopole du pavillon, le paquebot rus-
se Allon, une ancienne unité de la flotte du
général Wrangel, affrété par MM. Gon-
drand frères, directeurs de la Société Fran-
çaise des Transports, est arrivé le 15 sep-
tembre, à 7 heures, dans le port d'Alger.
Il s'est amarré au quai, face aux han-
gars-abris de la Chambre de Commerce et
a débarqué 673 passagers, 2.000 sacs de dé-
pêches et 80 tonnes environ de marchandi-
ses dites périssables.
La traversée a été relativement agréable
et, trop heureux de remettre pied sur la
terre algérienne, les passagers n'ont à se
plaindre que d'es ennuis, subis à Marseille.
Le paquebot Affon est reparti pour Mar-
seille le.17 septembre aiui soir, avec des pas-
sagers, le courrier postal et des marchan-
dises.
M. Steeg, gouverneur général de l'Algé-
rie, qui devait s'embarquer à, 'bord de l'Eu-
phrate, est rentré à Paris pour s'entretenir
avec le président du Conseil et le sous-se-
crétaire d',Etat de la Marine marchande d'e
la. situation des Algériens retenus à Mar-
seille par suite de la grève des inscrits ma-
ritimes.
Il a obtenu) l'assurance que les trois ba-
teaux appartenant à l'Etat Gouverneur-Gé-
néral -Chanzy, Goiifoerneur-Général-Grévy
et Gouverneur-Général-Tirman seraient,
dans un but d'ordre public, armés par les
équipages de l'Etat pour hâter le rapatrie-
ment des passagers d'Algérie embouteillés
à Marseille et Port-Vendres.
Le GouvernevJ'-Général-'Tirmcm. a. quitté
Porl-Vendres avant-hier.
Les deux vapeurs, russes Atfon et
Euphrate, qui devaient partir hier pour
l'Algérie, n'ont pu prendre la mer, le port
étant embouteillé à la passe nord par le va-
peur de transit Socund-us, qui a chassé sur
ses' ancres à la suite du violent vent de
nord-ouest qui souffle depuis vingt-quatre
heures. Le Seewndus s'est placé en travers
de la passe ; on attend la fin de lai bour-
rasque pour le remorquer à son emplace-
ment.
D'autre part, le Gouverneur-Général-
Chanzy et le Gouverneur-Général Grévy ne
sont pas. partis hier, le personnel de res-
taurant n'étant pas complet à bord. Ils doi-
vent prendre la mer à bref délai.
Voici les principaux services désormais
organisés :
« De Marseille à Alger : le Gouvernewr,
Général-Grévifi et le Gomerneur-Général-
Chanzy, dont la rotation permettra d'avoir
un service : Marseille-Alger tous les trois
jours ; Port-Vendres-Alger tous les quatre
jours ; de Marseille à Oran : tous les mer-
credis, Odessa ; de Port-Vendres à Oran,
tous Jes cinq jours, Gouverneur-Général-
Tirman ; d'e Marseille à Bône et Philippe-
ville : tu-us les lundis, avec 1 'Anatolie-Moll-
chanof ; premier départ le 1er octobre ; de
Marseille à Tuni.s : Ainiii-cbtiel-Apostol et
Constantin ; premier départ avec le Moura-
vief-Aposiol le 3 octobre ; de Mapseille à
Bizerte : tous les samedis avec Tigre ; sur
le Maroc, départs les .'5, 15 et 25 du mois.
,5 15 et 25 du moi,s.
Provisoirement : Moselle, le 4, et Tourville,
le 9 octobre.
Sur la Corse, P8ijon et Liamone. Le ser-
vice prévu serait : mardi Nice-Bastia et
retour ; jeudi, Nice-Ajaccio, Propriano et
Balajgne ; vendredi, Marseille - Bastia ;
lundi, Marseille-Ajaccio.
Ont quitté le.port de Marseille hier lor oc-
tobre, les vapeurs suivants :
Lonntliique pour Ajaccio, Riri pour Nice,
Amelin et Adour, transports de l'Etat pour
l'Algérie, avec des colis postaux, Briseis
pour Oran, Mada pour Oran, Saint-Antoine
pour Casablanca.
Au Havre, l'équipage du paquebot la
Lorraine ayant accepté les nouvelles con-
ditions de durée de travail du décret Rio,
te paquebot, ainsi qu'il avait été annoncé, a
appareillé, hier soir, à 6 h. 1/2 pour New-
) ork avec 435 passagers..
Au passage le long d'es jetées, de nom-
breux curieux ont applaudi et l'équipage a
répondu.
Les vapeurs Ville-d'Arras pour Cardiff et
Chdteaii-Latour pour Anvers ont également
appareillé hier dons Ips mêmes conditions,
ditions.
Dans un ordre du jour, les capitaines au
long cours de la Manche déclarent que les
marines étrangères n'ayant pas suivi la ma-
rine française dans l'application de la loi
de huit heures à bord, la France ne peut
pas sans péril, continuer l'expérience.
ils acceptent donc le décret Rio, mais ils
demandent qu'une Commission compétente
ie remanie, sa rédaction le rendant parfois
incompréhensible et même illogique sur
certains points.
A Bordeaux, l'équipage du paquebot Mas-
silia, venant de Buenos-Ayres et arrivé au-
jourd'hui a -fait connaître qu'il n'acceptait
pas le décret Rio. Ce navire sera désarmé
aujourd'hui.
Les dockers, à Marseille, dans le but de
venir en aide aux inscrits maritimes, ont
décidé de ne pas accepter de manutention-
ner les marchandises à bord des bateaux
Ecl4t-Cavel, Gouvemew-Général-Chanzy et
Gouverneur-Général-Grêvy, armés avec les
marins de l'Etat.
De leur côté, les charbonniers ont décidé
de ne pas coopérer iL l'embarquement du
charbon a. bord de ces vapeurs.
de» -.
Rapports et Décrets
Décret du 27 septembre 1922 en vertu du-
quel est approuvé l'arrêté du 20 juin 1822
du Commissaire de la République au Togo
établissant au profit de la Chambre de
Commerce de Loué une taxe de 1 fr. nar
tonne à l'entrée et à la sortie. -
"Décret du 27 septembre 1922 portant créa-
tion à Madagascar d'un service de comp-
tes courants et de chèques postaux.
J.. O. du lep octobre 1922.
Courrier de l'Algérie
go s
I-a vie administrative
Des élections pour le renouvellement
des Conseils généraux auront lieu dans les
troi s départements Te 8 octobre, et, en cas
de ballottage, le 15 octobre,
La vie économique
En vue de faciliter les échanges entre
l'Algérie et les Protectorats voisins, et par
dérogation à. la règle générale qui ne per-
met les importations des végétaux et des
fruits que par les ports d'Alger, Oran, Phî-
lippeville et !Bône, le gouverneur général de
l'Algérie vient de décider que les. importa-
tions de fruits et légumes frais, racines,.
bulbes, tubercules, rhizomes, graines et,
d'une; manière générale, tous les produits
uniquement. « destinés à l'alimentation %)
en provenance de la Tunisie ou du Maroc,
pourront être effectués par voie de terre.
Ces importations seront toutefois subor-
données à la production d'une déclaration
de l'expéditeur énonçant, avec la désigna-
tion du destinataire et de l'expéditeur la
nature, le nombre et la variété des objets
qu'elle concerne. La visite des produits sus-
visés en douane, d'arriv-ée, par un agent
du Service de défense des cultures ne sera
pas obligatoire.
L'importation de tous les autres végé-
taux, et^notamment des plants et boutures,
de même provenance, continuera à ne pou-
voir être effectuée que par voie de mer-et
dans les conditions fixées par l'arrêté du
14 février 1922.
L'adjudication des lièges de la Con.
servation de Constantine, qui avait été
-fixée au 26 septembre, est remise au 10 oc-
tobre.
Cette mesure est prise pour permettre
aux négociants de France, dont l'arrivée en
Algérie -se trouve retardée par la grève
des inscrits maritimes, de prendre part à
cette importante adjudication.
Aucune modification n'est apportée aux
dates des adjudications de lièges des Con-
servations d'Alger et d'Oran qui restent
fixées respectivement au 3 octobre à Alger,
et au 5 octobre, à Oran.
Les événements et les hommes
- M. Marcel Levesque part en tournée
en Algérie et il interprétera, tout à tour Tii-
plepate, L'Enfant du Mi.-acle. la Vérité
toute nue, La ; Perle de Ciiicago et le Galant
Parfumeur.
- Le. général Desicéins, qui vient d'être
nommé au commandement de la cavaJerie
d'Algérie, est non seulement un officier
très distingué qui a fait une grande partie
de sa carrière en Algérie et en Orient, mais
aussi un écrivain militaire de talent. Ses
ouvrages d'instruction tactique notamment
sont très- estimés dans la cavalerie.
Le 24 septembre, à midi, dans les. sa-
lons de la Brasserie de l'Etoile, rue'd'Isly.
à Alger, la colonie italienne et la Société
Giuseppe Garibaldi avaient convié leurs
membres et les autorités de la ville à
un banquet en l'honneur de l'anniversaire
de l'Unité italienne, devenue fête nationale
italienne du 22 septembre:
Dans l'assistance nombreuse, nous avons
noté : M. Modica, vice-consul drltailie :
M. Maury, chef de cabinet de M. Duibief
secrétaire général du Gouvernement génèlo
ral ; M. Naudin, conseiller municipal, re-
présentant le maire d'Alger ; M. Salice,
président de la Chambre de commerce ita-
lienne ; M. Romoli, vice-président de la
;m.ême Chambre, etc., etc. M. Lefétoure,
préfet d'Alger, s'était également fait repréi-
senter. -
Une collecte en faveur des Sinistrés de
Cavaignac. a rapporté la somme de 384 fr.
35 centimes.
A l'occasion de sa récente promotion
dans l'ordre de la Légion d'honneur, M.
Cimino de GeJanse-, président de l'Union
des combattants italiens, a reçu le télé-
gramme sui vant :
« Très ;heureux que le Gouvernement
français ait reconnu la vaillance de votre
président, très honoré moi-même de cet
valeureux titre, j'envoie mon.J souvenir à
mes valeureux compagnons d'armes, en
rte jour de sainte tradition. Peppino
GARIBALDI. »
D'autre part, un banquet intime réunis-
sait aui Restaurant de la Réserve, à la
Pojnte-Pes.cade, quelques amis de M. Cimi-
no de Galanse, heureux de fêter et la déco-
ration de ce dernier et l'anniversaire de
l'Unité italienne. De vibrants et patrioti-
ques toasts furent portés à l'amitié france-
icalienne, que tous désirent toujours plus
vivaces
Le 24 septembre, vers 19 h. 30,
des personnes transportaient au commissa-
riat du deuxième arrondissement, à Algier,
le nommé Baptiste Espasa, 25 ans, maçon,
domicilié 2, rue Lavoisier, qui venait de
recevoir trois balles de revolver, une à
na tête, une dans l'abdomen et une dans le
̃flanc gauche.
Interrogé, Espasa déclara qu'il se trou-
vait devant une cave de vin, sise 2, rue
Sophonisbe, quand. il entendit trois détona-
tions. Avant qu'il ait pu faire un mou-
vement, il était atteint comme l'on sait.
(Espasa déclare en outre qu'il ne connaît
pas son agresseur.
En réalité, et comme les résultats de la
première enquête l'ont révélé, il s'aglit d'un
règlement de compte entre deux individus
du. monde spécial, au sujet d'une femme.
!Le nom et le signalement de l'agresseur
sont connus.
Bien que le blessé n'ait pas voulu dénon-
cer son agresseur, qu'il connaissait pour-
tant, l'enquête a été très rapide. D'ail-
leurs, plusieurs témoins avaient assisté à
la scène et sans hésitation l'ont dénoncé ;
et puis, cherchez la femme, vous trouve-
,r''1'l, presque infailliblement - le (héros de
l'affaire.
C'est dans ces conditions que les agents
Ounas et Pagnao, de la Sûreté générale,
ont arrêté, hier, rue Jénina, Joseph Vinci-
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