Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-08-03
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 03 août 1922 03 août 1922
Description : 1922/08/03 (A23,N115). 1922/08/03 (A23,N115).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6303462b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-TROISIEME ANNEE. - No 115
LE NUMERO : 15 CENTIMES
JEUDI SOIR, 3 AOUT 1922
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Lu Annonces ei Rédames «oni reçues aux Bureaux du Journal et dan» lei Agences de Publicité
DIRECTEURS : MARCEL. RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Rédaction et Administration : 34, Rue du Mont-Thalior, PAR1S-1" Téléphone : LOUVRE 19-37
Un ta 6 mois 8 mola
ABONNEMENTS
tTM le nippMmnt
iUtutari
France et Colonies 55 » 30 * 16 m
Etranger. - 80 » 45 h 2S.
On s'abonne dans tout les Bureaux de poste et chez les principaux libraires
- L'avenir de f Afrique du Nord
SES RICHESSES MINIÈRES
--
M. Lucien 8-aint, le distingué dési-
rent général de lai Tunisie, a été iheuimt-
sement inspiré lorsqu'il a. conçut l'excel-
lente! idée de doter lai Tunisie d'un or-
gianisme économique de premier ondre
qu'il a dénommé la Chambre des inté-
- rêts miniers.
De ipar sa destination même, cette
Chambre est appelée à jouer un rôle
important pour l'avenir de notre protec-
torat.
Elle sera composée d'éléments teohni-
ques très au: courant des questions mi-
nières et familiarisés avec les difficultés
et les obstacles 'de: toutes sortes qui em-
pêchent bien souvent les exploitations
minières de prospérer.
DclUzo membres élus .par une catôg-ot-
rie d'élec Leurs spécialisés, dans la ma:-
tière composeront cette chambre miniè-
re.
L'Afrique du Nord a certainement,
dans ses mines, un avenir plein de pro-
messes-. C'est pourquoi il faut chercher
à les développer. Bien que l'ensemble
de celles q.ui sont actuellement en ex-
ploitation constitue déjà un facteur ap-
préciable., i)l reste beaucoup de territoi-
res à explorer. Cela est l'œuvre du
prospecteur. Beaucoup de ceux-ci ont
été découragés parce qu'ils n'étaient pas
soutoous. par 'l'administration dans leur
tâche ingrate et parfois périlleuse.
Avec un appui comme celui qu'ils. se-
ront c!ertain)s de trouver auprès de la
Chambre minière, il faut s'attendit à
voir reprendre une c-elrtaàne; activité
dans les recherches Xle gîtes métallifè-
res.
Cette conception de, M. Lucien Saint,
pourrait-elle être misei en application
en Algérie ?
- Si les mêmes problèmes y sont à ré-
souidre, d'Algérie n'est pas placée, admi-
nistratiivemenii souis; le mêmei régime
que la Tunisie.
Ses richesses minières se trouvent
principalement à l'Est, -dans le départe-1
ment de Constantine. Mais ce départe-
ment qui aurait besoin- de disposer de
tciutes ses forces d'expansion est sous la
dépendance, au point de vue. financier,
de l'ienseinble des trois départements
qui forment un tout, a,u se'in de lai hau-
- te assemlblée algérienne, les Déléga-
tions qui discutent et votent des projets
d'établissements dei cheimins de fer, d'a-
mélioration de ports sans lesquels
toute exploitation de mine est impossi-
ble.
Gels projets n'intéressant pas les
deux autres .départements, ceux d'Al-
ger et 'd'Oran, il s'ensuit que pour des
raisons personnelles on les repousse ou
on en retarde leur exécution.
Ce système regrettable cause un pré-
judice considérable à notre développe-
ment économique et au Trésor public.
Pour no citer qu'un exemple de ce
parti-pris manifeste, prenons le projet
de construction du grand central minier
à voie double. Ce chemin de fer, dont le
principe à été vclô il y a. déjà, quelques
années aux délégaLions, assurerait, s'il
était construit, un écoulement annuel de
plusieurs millions de tonnes de phosr
phates, -de minerais de fer, etc.
Avec le trafic du Soukaras-Tébessa à
-, voiet large, 'M. Panwaoni, délégué finan-
cier de cette région, estime que ces deux
lignes en pleine exploitation rapporte-
raient de 25 à 26 millions par an a.u bud-
get de la. -colonie.
- 11 s'est cependant, trouvé a.u sein des
assemblées algériennes des mandatai-
res peu avisés qui ont fait tous les ef-
forts pour entraver l'exécution d'une
telle œuvre parce qu'elle n'intéressait
pas le département qu'ils représen-
taient.
Rs ont cherché à démontrer que la voie
large de Soukaras à Téibessa ne servi-
rait à rien, cependant que la voie étroite
ne .suffit plus-depuis longtemps à l'a-
cheminement vers le port d'embarque-
ment rctes richesses minières qui se
trouvent -- dans son rayon d'action.
Essayer, comme i ont taIt certains cte-
tracteuirs de la transformation en vode
large de la, voie étroite du Soukaras-Té-
bessa, de prouver que la; dépense né-
cessaire ne servirait à rien, est une pu-
re folie. Les faits sont là, probants, pour
démontrer l'inanité d'un pareil rai-
sonnement, En; effet, en 192.1, l'admi-.
nistratiion des chemina de fer de l'Etat
qui a voulu donner un sérieux effort
dans le .rendement du trafic de ICte:tte>
ligne, a transporté 346.053. tonneis de
phosphates, alors qu'en 1918, le chiffre
avait été de 209.770 tonnes seulement.
Dans, le courant de cette année, tan-
dis que l'explloitation de la. voie lange
est à pieinei commencée sur une frac-
tion de cette! ligne, le trafic vai passer à
400.000 tonnes, rien que pour les phos-
phates, sans compter la production de
l Ouenza et du Mesloula qui certainer
< ment dépassera. 700.000 tonnes l'année
proohc^ne.
On peut donc, prévoir que la capaci-
té de rendement de cette ligne attein-
dra, lorsque la voie large sera complète-
ment terminée, 2 millions de tonnes.
Il faut tenir compte qu'avec cette nou-
velle exploitation intensive, les frais de
traction seront diminués, dans une telle
proportion que lai nouvelle ligne d'a-
près des, experts qualifiés donnera
immédiatement des revenus nets au tré-
sor algérien.
Prétendre, comme certains 'l'ont dé-
claré, que. l'argent dépensé; l'a été en
purei perte, est donc! im non-sens ab-
solu).
Il importe! donc dans l'intérêt géné-
ral, que l'on mette en chantier l'exécu-
tion de .plusieurs voieia ferrées néces-
saires à l'exploitation des ritines impor-
tantes, ineocp,loli tées, -f a-Lite, d'instrument
de transport.
Ces lignes sont les suivantes : le Certr
tral Minier, Vélargissement du Soulw-
ras-Tébessa les chemins de fer Dijid-
jelli à Bizot et celui de Bougie à Séti.f.
Lorsqu'elles seront en pleine activité,
l'Algérie connaîtra une ère dei grande
prospérité.
Tout perte de temps pour l'exécution
de ce programme se traduira par un
préjudice énorme pour nos finances pu-
bliques.
C'est. pourquoi .il faut regretter que
l'Algérie ne puisse avoir, tout comme la
Tunisie, sa Chambre des intérêts mi-
niers qui, elle, se placérait au-dessus
des querelles de boutique et n'envisaige-
rait dans la solution des problèmes qui
seraient soumis à son examen que l'in-
térêt général qui doit dominer toutes les
passions politiques.
Emile Morinaud,
député-maire de Constantine.
LE SCMJiMMVMT
0-0
Tout a une fin.
Nos lecteurs se rappellent les interven-
tions vigoureuses de notre énergique colla-
boratemr, M. Georges Barthélémy, tant au-
près dit ministre des Colonies que dans la
presse au sujet du scandale Angoulvant.
A son très grand regret, il n'a pu deman-
der la fixation de la date du débat avant la
séparation des Chambres.
Mais la vérité n'a pas perdu pour atten-
dre. _c .-
Dans la derniere quinzaine du mois der-
nier, il a redoublé ses démarches autres de
M. Albert SarraUt et de hautes personna-
lités gouvernementales. Elles ont porté leurs
fruits. M. Gabriel Angoidvant quitte le
commissariat général de VExposition Colo-
niale interalliée de 1925. Le ministre des
Colonies, dans sa longanimité, lui a même
laissé, à condition que Vaffaire soit assez
rapidement résolue, la liberté des termes, de
sa démission volontaire.
La ténacité de Georges Barthélémy a eu
raison de la persistance de M. Gabriel An-
goulvant.
Au\jourd' hui, on parle de son sicccesseur,
M. Etienne Clémentel, ancien ministre des
Colonies, du Commerce et de VAgriculture,
a été. pressenti. Nous croyons savoir que le
sénateur du PZDy-de-Dôme a décliné la suc-
cession de Vancien gouverneur général de
VA. E. F.
D'aucuns mettent en avant le nom de
M. René Besnard, sénateur d'Indre-et-Loi-
re, qui a été ministre des Colonies. Mais
jusqu'à présent, -aucune démarche na été
faite auprès de lui, pas plus qu'auprès de
M. Maurice Raynaud, député de la Cha-
rente et ancien ministre des Colonies, qui
accepterait le commissariat général s'il lui
était offert.
D'autre part, on dit que M. Femand
Rouget, qui est lié à Ai. Gabriel Angoul-
vant par une inaltérable amitié,* abandonne-
rait le secrétariat de VExposition qu'il
avait accepté. Il suivrait son chef dans la
retraite et pour lui succéder 011 met en avant
les noms de deux collaborateurs intimes de
M. Albert Sarraut : l'tm est M. Tottzet,
gouverneur des Colonies et chef du cabinet
de M. Albert Sarraut; l'attire est M. Pierre
Guesde, ancien résident supérieur en Indo-
chine et ancien chef de cabinet également
de M. Albert Serrant, actuellement- com-
missaire général de VIndochine à l'Exposi-
tion de Marseille.
à- 4».
Rapports et Décrets
Décret rendant exécutoire en Algérie la loi
du 18 avril 1922 complétant celle du
4 août 1903 sur le commerce des produits
cupriques anticryptogamiques.
Décret portant application à l'Algérie de la
loi du 28 avril 1922 sur le règlement
transactionnel.
Décret relatif à la réduction de la zone de
servitude de la place de Djelfa,
Arrêté modifiant l'attribution des insignes
aux fonctionnaires et agents de l'Agricul-
tureL dans les Colonies autres que l'Indo-
chmc. J. O. du 3 août. 1922.
Le charbon de bois #1
est un combustible supérieur
ô
Dans un précédent ar-
tiàle, fait hongU(em&ni{
marqué Vintéressaiit e f-
fort fait dans certaitts mi-
lieux métropolitains Pour
obtenir du charbon de
bois le meilleur combus-
tible qui soit..
le suis heureux de no-
ter que les expériences auxquelles j'ai as-
sisté tout récemment à Levallo-is ont été dé-
cisives.
M. le Gouverneur Poiret qui était des
nôtres ce jour-là ne me contredira certes
point. i
Le charbon de bois présente Uni avantage
sur les autres combustibles. L'Utile et l'al-
cool demandent des moyens spéciaux. Le
bois n'est facilement utilisable que dans les
machines à vapeur, grosses burveus.es d'une
eau souvent rare sous les Tropiques: Au
contraire, le charbon de bois peut être
traité dans des gazogènes d'une idéale sim-
plicité et donner un gaz qui peut alimenter
n'importe quel moteur à explosion, même
des moteurs prévus poitir l'essence, sans au-
cune modification. La pureté même de ce
combmtible,. dont la teneur en eau et en
cendres est négligeable, permet d'envisager
un agrandissement dit cercle d'approvision-
nement puisqu'on na à transporter qu'un
produit presque entièrement utilisable, et en
petits morceaux, alors qiiavec le bois il. faut
véhiculer environ 40 d'eau inutilisable.
Au point de vue de l'économie du prix de
revient du cheval-heure, les avantages du
charbon de bois sont encore plus probants.
Des expériences multiPles, sur des moteurs
de puissance réduite (30 chevaux environ)
ont permis d'établir que la consommation
au cheval-heure est de 1.500 gr. pour la
houille, 350 gr. pour l'essence, 2.000 gr.
pour le bois et 500 gr. pour le charbon ite
bois. En admettant un prix moyen au kilo
aux colonies, de 0,15 pour la houille,3 fr.
pour l'essence, 0,025 pour le bois et 0,10
pour le charbon de bois, le prix du combus-
1 tiUle, pour un clievaUlieure, 1revieti$ à :
%çuiïle, 0,225; essence, 1,05; bois, 0,05;
charbon de bois,* 0,05. Ces chiffres par-
lent d'eux-mêmes. L'avantage du charbon
de bois paraîtrait encore plus net si l'on
faisait intervenir le prix d'achat du maté-
riel et l'amortissement. Le charbon de bois
est donc susceptible de donner une excel-
lente force motrice, à bon marché, partout
où sa -prodirction est possible, c est-à-dire
dans un domaine qui englobe l'ensemble de
nos p-ossessions africaines. Ce facteur im-
portant de mise en valeur semble avoir été
ignoré ou dédaigné jusqu'à présent, il n'é-
tait pas inutile d'attirer sur lui l'attention
des intéressés.
Quel est, des Gouverneurs de l'A. 0. F.,
celui qui sera le plus hardi. et fera rouler
bientôt ses camions au charboit de bois ?
Georges Barthélemy,
Député du Pas-de-Calais
Délégué du Soudan Français
et de la Haute-Volta
au Conseil Supérieur des Colonies
Culotte courte ou sans culotte
Notre excellent confrère Aux Ecoutes, tou-
jours si bien renseigné, a publié un compte
rendu très original des fêtes données par le
duc de Valençay, comte de Talleyrand Peri-
gord dans son château de Valençay (Indre),
en l'honneur de S. M. Khai Dinh, einpereur,
d'Annam.
La réception fut grandiose, M. Albert Sar-
raut et son chef du -protocole .et du cabinet,
le fidèle Touzet, étaient les seuls roturiers
de l'a fête à laquelle n'avait même pas été
convié le sénateur de l'Indre, Henri Cosnier.
dont la personnalité est si unanimement con-
nue dans les milieux coloniaux.
» Mais notre confrère exagère quand il dit,
que M. Albert Sarraut avait revêtu pour cette
fête qui n'était pas un bal costumé et qui
n'était pas davantage, loin de là, une récep-
tion' à la cour d'Angleterre l'habit de soie
et enfilé la culotte de soie.
Nous-sommes en mesure d atnrmer que
M. Albert Sarraut ne s'est pas livré à de tel-
les fantaisies vestimentaires.
La bonne foi d "Aux Ecoutes a été surprise.
M. Albert Sarraut était là simplement en
habit et du haut de son socle, l'ancêtre, le
vieux républicain Omer Sarraut auquel les
radicaux de Carcassonne ont élevé un buste,
n'a pu que l'approuver de ce gesèe républi-
cain.
D'Afrique en France
Q -
M. Berlhoin, ancien chef de cabinet de
préfet, chef du cabinet du Résident géné-
ral de France à Tunis, a été nommé sous-
préfet de Nérac en remplacement de M. Vi-
gier, mis à la disposition du prétet de
Meurthe-et-Moselle.
-
Parmi les autres nominations de sous-
préfet, nous avdns aussi noté celle 'de M.
l'administrateur colonial Valabrègue, qui
est. désigné pour Gorte. Né en 1875 à Car-
pentras. M. Valabrègue entra dans l1 ad-
ministration coloniale en 1903 ; chef de
cabinet du gouverneur du Moyen-Congo
en 1910, il était peu après nommé chef
de cabinet du gouverneur général par in-
térim de l'A. E. F.
M. Valabrègue était administrateur ad-
joint de lre classe 'depuis 1917 en attente
de sous-préfecture. -
Accident d'automobile
métropolitain-colonial
--0-0---
Une des personnalités les plus sympathi-
ques du monde colonial, M. Edouard Can-
dlot, 64 ans, 21, rue Amipèrè, ingénieur,
administrateur de la Compagnie algérienne
des chaux et ciments, de la Compagnie
oranaise des chaux et ciments, président de
la Société anonyme des chaux, ciments et
matériaux de construction au) Maroc, de la
Société des ciments Portland artificiels de
l'Indo-chine, etc., etc., vient d'être victi-
me de son imprudence.
M. Edouard Ca^idLot accompagné de
Mme Antoinette Le Fahler, rue Madame, 8,
se rendait, samedi, en automobile à Blois.
En traversant le hameau de la Croix-Blan-
che près de Lailly-en-Val (Loiret) à toute
allure, la voiture obliqua brusquement à
droite, franchit le talus et se brisa contre
un arbre. Les occupants furent projetés sur
la route et grièvement blessés. Une dame
Rachet, 56 ans, de Carpentras, en villégia-
ture dans la localité, qui se trouvait près
de l'arbre, portant dans ses bras une fillette
de 21 mois, Georgette Pinaailt, a été tuée
sur, le coup ainsi que l'enfant. Le neveu de
Mme Rachet, le petit Gastom Sourdon, 22
mois, et une autre fillette, Elisabeth Mar-
tin, 5 ans, ont été aussi gravement atteints.
Les quatre blessés ont été transportés dans
une clinique d'Orléans. Les deux occupants
de l'automobile, M. Candlot et Mme An-
toinette Le Fahler, ont besoini d'uneinter-
vention chirurgicale urgente. L'accident ser-
rait imputable à l'excès de vitesse et au
mauvais fonctionnement de certains organes
de la voiture.
Les mandats sur les anciennes colonies allemandes
----0
La Commission permanente des man-
dats, réunie à Genève, a consacré l'après-
midi du 10r août à l'examen du rapport pré-
senté par le Gouvernement japonais sur
l'administration des lies du Pacifique pla-
cées sous mandat japonais. Le Gouverne-
ment japonais était représenté par M. Mat-
suda, ministre plénipotentiaire.
Les questions qui ont particulièrement re-
tenu l'attention de la Commission sont cel-
les qui concernent le régime du travail et
le contrôle par l'Etat des contrats de tra-
vail : la réglementation du commerce des
spiritueux ; l'instruction, et la santé publi-
ques ; l'organisation des tribunaux, le régi-
me foncier et le système fiscal en vigueur
dans les territoires placés sous mandat ja-
ponais.
Les quelques points sur lesquels la Com-
mission désirerait obtenir des précisions
plus grandes seront éclaircis par le pro-
chain rapport annuel du .gouvernement ja-
ponais.
.00
La Chambre des lords et la Tunisie
.-0-0-
La Tunisie est venue en discussion sur le
tapis de la Chambre des. Lords à propos d'un
idé:cret 'pris par M. Lucien Saint, attribuant
la qualité de Français aux Maltais, sujets
anglais.
Au cours de la séance, lord Mayo a de-
mandé s'il était vrai que les autorités du
protectorat français de Tunisie ont arrêté des
sujets britanniques et les ont forcés à faire
du service militaire dans l'armée française.
Lord Mayo a demandé au Gouvernement
quelles démarches ont été faites par le Gou-
vernement britannique pour protéger les na-
tionaux anglais contre ces mesures arbitrai-
res.
Lord Crawford a repondu :
« Le consul général britannique à Tunis a
signalé le fait dont parle lord Mayo. Le Gou-
vernement britannique a protesté énergique-
ment contre un acte qui est la conséquence
de certains décrets promulgués à Tunis en
novembre 1921 et par lesquels on cherchait à
imposer la nationalité française et, par con-
séquent, l'obligation du service militaire, aux
membres des colonies britanniques et étran-
gères habitant la Tunisie.
« Lorsque ces décrets ont été promulgués,
1g Gouvernement français ne donnait pas sa-
tisfaction au Gouvernement anglais, l'Angle-
terre a exigé que la question fût soumise
à l'arbitrage. Si le Gouvernement français n'j
consent pas, le Gouvernement britannique
soumettra la question au Conseil de la So.
ciété des Nations. »
[Les sujets britanniques dont parle lord
Mayo sont les fils de Maltais nés en Tuni-
sie, auxquels on a appliqué le décret de no-
vembre 1921, stipulant que les enfants d'é-
trangers nés dans le protectorat seront con-
sidérés comme sujets française
Mais ce que n'a pas dit lord Crawford,
c'est que ce sont les Maltais eux-mêmes, qui,
par de nombreuses pétitions, ont réclamé
cette faveur d'être incorporés dans la grande
famille française.
M. Lucien Saint leur a donné satisfaction
er. prenant ce décret qui a soulevé les pro-
testations de la 'Chambre des Lords.
La publication de ce décret a. été suivie par
des manifestations de joie publique de la
part de la colonie maltaise qui a dépêché au-
près du résident général une délégation de
notables pour le remercier de la décision
qu'il avait .prise en conformité avec les pres-
sants désirs qui lui avaient été exprimés.
Dans ces conditions, le Gouvernement
français peut d'autant moins accepter un ar-
bitrage dans cette affaire, qu'il ne peut re-
noncer au droit d'appliquer éventuellement
le décret de novembre 1921 à d'autres su-
jets étrangers. Il y va non seulement de
l'avenir français de la Tunisie, mais encore
du bien-être même des descendants d'étran-
gers nés sur le territoire français qui enten-
dent bénéficier de tous les avantages procu-
rés par. nos lois sociales.
Eugène Matson
LA QUESTIQN DE TANGER
M. Sanichez Guerra, président du Con-
seiil dieis ministres d'Espagne, a dtèdlaré
que la conférence de Londres, qui doit s'oc-
cuper de la question de Tanger, sera quel-
que peu retardée par suite die la crise mi-
nistérielile italienne. Il a ajouté qu'il assis-
tera personnellement à la conférence si les
autres puissances y sont représentées par
leur premier, ministre.
En terminant, le président a partie d'une
réunion préparatoire d'experts pàur fixer
Oeis. dernières bases du régime muni-
cipail de Tanger, « mais rien, ajouta-t-il,
n'a été définitivement décidé. »
#
Les chefs et notables de l'A. O. F.
–̃––
Les trois d'es chefs noirs de l'Afri-
que Occidentale qui ont visité la; France
et qui rentrent & Dakar ont fait escale a
Casablanca le 1er août. Ils ont été reçus
par le pacha, puis le seront jeudi par le
sultan.
Ii'^nperior d'Annam abrige son séjanr il Frasea
J.. 00 1
On sait que l'empereur d'Annam devait
allflér à Geasse pour y faire un séjour de
quelques semaines. Tout était prêt pour le
recevoir et ses appartements étaient rete-
nus. Le docteur Perrimond, maire de Gras-
se, a reçu un télégramme de M. Pasquier,
résident supérieur de France .dans l'empire
d'Annam, qui l'infonmie que le souverain,
par suite de son état de santé, est olbUigé de
renoncer à son voyage et qu'il s'embarque-
ra sous peu pour l'Indo-Chine. *
Quant à l'état de santé de S. M. Khaï
Dinh, M. Pasquier, résident supérieur de
France en Annam, qui a, comme un ie
sait, accompagné le souverain dans son
voyage en France, a déclaré qu'il n'était
nullement malade.
L'empereur emporte de la France et des
Français surtout, une impression de ravis-
sement et d'admiration. Il est profondé-
ment touché de l'accueil qu'il a trouvé ici :
il le répète bien souvent, et le redira là-
bas à ses sujets. Quant au jeune prince, il
va résider dans un petit hôtel particulier 'de
l'avenue La Bourdonnais où un précepteur
de choix va l'initier à notre langue- et à
nos mœurs, en attendant qu'il entre dans
une de nos écoles.
Courrier de fAltérie
- 04>-
Les événements et les hommes
Au cours de la traversée du Charles-
Roux, arrivé à Alger, un indigène voya-
geant en 4° classe est décédé à la suite
d'une quinte de toux.
Le docteur du bord a reconnu que cet in-
digène était phtisique au dernier degré :
D'après les papiers d'identité trouvés sur
lui, c'est un nommé Cherfaoui Ali, 38 ans,
originaire de Fort-National.
Le Gouverneur général de l'Algérie, à
l'occasion de renouvellement de son man-
dat, a reçu du Syndicat commercial algé-
rien la lettre suivante :
Monsieur le Gouverneur général,
« Le Syndicat commercial algérien ap.
prend avec la plus grande satisfaction le
renouvellement de votre mission en Algé-
rie. Le Gouvernement métropolitain ne pou-
vait mieux répondre aux désirs des Algé-
riens. notamment du commerce, qui ne
saurait trop vous exprimer sa gratitude
pour la bienveillance et le haut appui que
vous - réservez à ses revendications. - h -
Il En vous adressant nos vives lélicita-
tions. nous vous prions d'agréer, Monsieur
le Gouverneur général, l'expression de nos
sentiments les plus respectueux et dé-
voués.
« Pour le Président absent, le secrétaire
général n.
Signé : POULALION.
M. le Gouverneur général lui a fait la ré-
ponse suivante :
Monsieur le secrétaire général,
« Je .suis très touché de la sympathie que
vous voulez bien me témoigner au nom du
Syndicat commercial algérien. Moi aussi,
je me réjouis, du renouvellement de ma
mission, car je* compte bien, avec l'appui
confiant des travailleurs de toute classe et
de toute race de l'Algérie, servir les intérêts
de notre France nouvelle dans l'Union de
tous et dans le labeur productif de richesse
et de paix sociale.
Il Croyez, Monsieur le Secrétaire général,
à mes sentiments de gratitude et de sin-
cère dévouement. Signé; : T. STEEG.
Signé, ; T. STEEG.
Le sympathique commandant Galetti,
qui vient d'être nommé commandant du
port de Bône, effectue en ce moment son
dernier voyage à bord du paquebot Lamo-
ricière.
A l'arrivée à Oran, bier matin, il a été
de la part de son équipage et des officiers
du bord, l'objet d'une manifestatiorf tou-
chante qui montre en quelleVstime profon-
de était tenu cet excellent chef. Tout ce
personnel, réuni dans le salon des pre-
mières lui a offert un magnifique objet
d'art en souvenir des longs jours vécusen-
semble à la mer, et lui a exprimé ses très
vifs regrets d'e le voir partir.
'Profondément ému de cette délicate at-
tention, le commandant Galetti a remercié
ses collaborateurs de leur geste, qui sera
la fierté de sa longue carrière de marin.
Par arrêté du 25 juillet courant, M. le
préfet a fixé au dimanche 20 août prochain
la date d'ouverture de la chasse pour la
caille, les oiseaux de passage et le gibier
sédentaire, dans toute l'étendue du départe-
ment d'Oran. -
1
Courrier de la Tunisie
ha vie économique
Oh. connaît l'importance que pourrait
présenter en Tunisie l'exploitation ration-
nelle et le traitement sur place d'une ri-
chesse existant à l'état naturel dans la Ré-
gence, l'alfa.
Le
gence, 21 décembre 1921, un décret exoné-
rant les pâtes d'alfa de droits à la sortie
a été publié au Joyïrnal officiel tunisien.
Rélcemment, le Gouvernement françaùt
a paru disposé à compléter cette disposi-
tion de-nature à pravoqueIi l'extension
d'une) industrie à peme ébauchée en Tuni-
sie, en présentant au Parlement, un pro-
jet de loi qui, il faut l'espérer, ne tardera
pas à être voté.
Voici les considérants qui ont accompa-
gné le dépôt de ce projet :
u Les difficultés qu'a rencontrées pen-
dant la guerre, et que rencontre encore,
faute de matières premières sUffisantes, la
fabrication du papier ont appelé l'attention
des industriels et dés ouvoirs publics sur
l'intérêt qui s'attache à l'utilisation de
l'alfa tunisien par la papeterie métropoli-
taine.
« Le. Syndicat professionnel des fabri-
cants xïe pâte à papier de France te Con-
grès national du Livre, l'Association colo-
niale de l'Afrique française se sgnt succes-
sivement prononcés dans ce sens avec
beaucoup d'insistance.
« L'ambassadeur de la République à
Londres signalait, déjà en 1916, « l'illogia-
« me de la situation de la France à l'égal
« de l'Angleterre, en ce qui concerne Fin-
« dustrie du papier. Nous disposons, en
« effet, en Afrique écrivait M: Paul
« Cambon d'une matière première con-
« sidérable qu'il importerait d'utiliser ;
« d'autre-part, la métropole manoue de na-
ît pier et est obligée de recourir A constâm-
« ment au concours de l'Angleterre. n
« semble qu'il y aurait intérêt à envisMer,
« dès maintenant, la fabrication, en iPran-
« ce, 'd'es papiers d'alfa. »
« Le protectorat tunisien insiste, de son
côté, sur. la, possibilité de procéder, dans
l'Afrique' du Nord, à la fabrication de la
pâte d'alfa destinée à être utilisée par les
fabriques de papier de la métropole. On
obtiendrait ainsi, fait remarquer l'Admi-
nistration tunisienne, une économie fret et l'avantage d'une main-d'œuvre re-
lativement à bon marché.
« Cette opinion est pleinement coroborêe
par celle que formule M'. A. Le Chàtelier.
membre de l'Institut, dans une note an-
nexée au rapport adressé en 1917 par le
Syndicat professionnel de fabricants dé
pâtes à papier à M. le ministre du Cbm-.
merce et de l'Industrie, et à M. le prési-
dent de la Commission des douanes de la
Chambre des députés : « Il n'existe, en réa-
« lité, dit M. Lé Châtelier, qu'un obstacle
« à l'adoption exclusive de nos matières
« végétales africaines ou asiatiques par
« l'industrie nationale de la pâte à papier;
« le fret, qui restera longtemps prohibitif
« pour les espèces fibreuses de qualité
« moyenne. On voit tout de suite que la
« solution générale du problème procède
It de la méthode des enrichissements de
û minerais. Le fret, qui écarte le transport
« à l'état frais d'un bois, d'une malvacêe.
« d'une légumineuse, d'une gr aminée, -don-
« liant après traitement 35 à 40 de fi-
« bres, permettra le transport d'une pâte
« denu-chimiqùe à 75 »
« La fabrication de pâte d'alfa en Tuni-
sie projeté par divers proupements et"
dès à présent, réalisée par une maison
française qui a créé dans ce tbut une usine
à Tunis est toutefois partiellement su-
bordonnée à la condition que ce produit
bénéficie, à l'entrée en France, comme
c'est depuis longtemps le cas - de l'alfa
brut, d'une entière franchise douanière.
brut, L'adoption de cette mesure n'offrirait
«
que des avantages. La. papeterie française
produit seulement 15 environ des pâtes
de cellulose nécessaires à notre consomma-
tion annuelle. L'importation des pâtes tu-
nisiennes. si elle bénéficiait de l'exonéra-
tion du droit de douane, serait donc de
nature à constituer, pour nos fabriqués de
papier, sinon immédiatement, au moins
par la suite, un appoint intéressant.
« Le fléchissement qui pourrait s'ensui-
vre dans nos recettes 'douanières du
jour où cette importation serait suffisam-
ment élevée pour concurrencer sérieuse-
ment les importations de pâtes suédoises
ou canadiennes n'aurait qu'un inconvé-
• nient relatif. Cet inconvénient serait en
effet, largement compensé par le fait
qu'une industrie tunisienne se substitue-
rait à l'industrie étrangère dans la fourni-
ture d'une matière première indispensable.
Cette substitution ne pourrait qu'avoir une
influence avantageuse sur notre change. - »
Le décret du 31 décembre 1920, approu-
vant la convention du 12 novembre 1920,
relative à la fourniture à la Marine fran-
çaise de l'énergie électrique nécessaire à ses
établissements de la région de Bizerte,
vient d'être complété par un avenant dont
voici les dispositions.
Article premier. En attendant la créa-
tion à Bizerte de la Centrale thermique pré-
vue à l'article 2, paragraphe 3, de la con-
vention du 12 novembre 1-920, un groupe
Diesel alternateur de 1.500 HP sera installé
à l'Arsenal de Sidi-Abdallaih.
La Régence prend à sa charge :
1° L'achat du matériel (groupe électrogè-
ne, auxiliaires pont-roulant, tuyauteries in-
térieures et d'échappement et tous acces-
soires intérieurs à la salle des machines,,
y compris les frais de transport à :Sidi-
Abdallah, et les frais des cliefs-monteura
du constructeur) ;
2° Une contribution forfaitaire de 150.000
francs à verser à la Marine pour les frais
d'installation à Sidi-Abdallah. Cette somme
viendra en déduction du terme de 1 million
que la Marine doit verser à la Régence le
1er août 1922. Ce terme se trouvera ainsi ré-
duit à 850. Q00 francs. -
La Marine prend à sa charge :
1° La construction du bàtiment, des fon-
m
LE NUMERO : 15 CENTIMES
JEUDI SOIR, 3 AOUT 1922
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Lu Annonces ei Rédames «oni reçues aux Bureaux du Journal et dan» lei Agences de Publicité
DIRECTEURS : MARCEL. RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Rédaction et Administration : 34, Rue du Mont-Thalior, PAR1S-1" Téléphone : LOUVRE 19-37
Un ta 6 mois 8 mola
ABONNEMENTS
tTM le nippMmnt
iUtutari
France et Colonies 55 » 30 * 16 m
Etranger. - 80 » 45 h 2S.
On s'abonne dans tout les Bureaux de poste et chez les principaux libraires
- L'avenir de f Afrique du Nord
SES RICHESSES MINIÈRES
--
M. Lucien 8-aint, le distingué dési-
rent général de lai Tunisie, a été iheuimt-
sement inspiré lorsqu'il a. conçut l'excel-
lente! idée de doter lai Tunisie d'un or-
gianisme économique de premier ondre
qu'il a dénommé la Chambre des inté-
- rêts miniers.
De ipar sa destination même, cette
Chambre est appelée à jouer un rôle
important pour l'avenir de notre protec-
torat.
Elle sera composée d'éléments teohni-
ques très au: courant des questions mi-
nières et familiarisés avec les difficultés
et les obstacles 'de: toutes sortes qui em-
pêchent bien souvent les exploitations
minières de prospérer.
DclUzo membres élus .par une catôg-ot-
rie d'élec Leurs spécialisés, dans la ma:-
tière composeront cette chambre miniè-
re.
L'Afrique du Nord a certainement,
dans ses mines, un avenir plein de pro-
messes-. C'est pourquoi il faut chercher
à les développer. Bien que l'ensemble
de celles q.ui sont actuellement en ex-
ploitation constitue déjà un facteur ap-
préciable., i)l reste beaucoup de territoi-
res à explorer. Cela est l'œuvre du
prospecteur. Beaucoup de ceux-ci ont
été découragés parce qu'ils n'étaient pas
soutoous. par 'l'administration dans leur
tâche ingrate et parfois périlleuse.
Avec un appui comme celui qu'ils. se-
ront c!ertain)s de trouver auprès de la
Chambre minière, il faut s'attendit à
voir reprendre une c-elrtaàne; activité
dans les recherches Xle gîtes métallifè-
res.
Cette conception de, M. Lucien Saint,
pourrait-elle être misei en application
en Algérie ?
- Si les mêmes problèmes y sont à ré-
souidre, d'Algérie n'est pas placée, admi-
nistratiivemenii souis; le mêmei régime
que la Tunisie.
Ses richesses minières se trouvent
principalement à l'Est, -dans le départe-1
ment de Constantine. Mais ce départe-
ment qui aurait besoin- de disposer de
tciutes ses forces d'expansion est sous la
dépendance, au point de vue. financier,
de l'ienseinble des trois départements
qui forment un tout, a,u se'in de lai hau-
- te assemlblée algérienne, les Déléga-
tions qui discutent et votent des projets
d'établissements dei cheimins de fer, d'a-
mélioration de ports sans lesquels
toute exploitation de mine est impossi-
ble.
Gels projets n'intéressant pas les
deux autres .départements, ceux d'Al-
ger et 'd'Oran, il s'ensuit que pour des
raisons personnelles on les repousse ou
on en retarde leur exécution.
Ce système regrettable cause un pré-
judice considérable à notre développe-
ment économique et au Trésor public.
Pour no citer qu'un exemple de ce
parti-pris manifeste, prenons le projet
de construction du grand central minier
à voie double. Ce chemin de fer, dont le
principe à été vclô il y a. déjà, quelques
années aux délégaLions, assurerait, s'il
était construit, un écoulement annuel de
plusieurs millions de tonnes de phosr
phates, -de minerais de fer, etc.
Avec le trafic du Soukaras-Tébessa à
-, voiet large, 'M. Panwaoni, délégué finan-
cier de cette région, estime que ces deux
lignes en pleine exploitation rapporte-
raient de 25 à 26 millions par an a.u bud-
get de la. -colonie.
- 11 s'est cependant, trouvé a.u sein des
assemblées algériennes des mandatai-
res peu avisés qui ont fait tous les ef-
forts pour entraver l'exécution d'une
telle œuvre parce qu'elle n'intéressait
pas le département qu'ils représen-
taient.
Rs ont cherché à démontrer que la voie
large de Soukaras à Téibessa ne servi-
rait à rien, cependant que la voie étroite
ne .suffit plus-depuis longtemps à l'a-
cheminement vers le port d'embarque-
ment rctes richesses minières qui se
trouvent -- dans son rayon d'action.
Essayer, comme i ont taIt certains cte-
tracteuirs de la transformation en vode
large de la, voie étroite du Soukaras-Té-
bessa, de prouver que la; dépense né-
cessaire ne servirait à rien, est une pu-
re folie. Les faits sont là, probants, pour
démontrer l'inanité d'un pareil rai-
sonnement, En; effet, en 192.1, l'admi-.
nistratiion des chemina de fer de l'Etat
qui a voulu donner un sérieux effort
dans le .rendement du trafic de ICte:tte>
ligne, a transporté 346.053. tonneis de
phosphates, alors qu'en 1918, le chiffre
avait été de 209.770 tonnes seulement.
Dans, le courant de cette année, tan-
dis que l'explloitation de la. voie lange
est à pieinei commencée sur une frac-
tion de cette! ligne, le trafic vai passer à
400.000 tonnes, rien que pour les phos-
phates, sans compter la production de
l Ouenza et du Mesloula qui certainer
< ment dépassera. 700.000 tonnes l'année
proohc^ne.
On peut donc, prévoir que la capaci-
té de rendement de cette ligne attein-
dra, lorsque la voie large sera complète-
ment terminée, 2 millions de tonnes.
Il faut tenir compte qu'avec cette nou-
velle exploitation intensive, les frais de
traction seront diminués, dans une telle
proportion que lai nouvelle ligne d'a-
près des, experts qualifiés donnera
immédiatement des revenus nets au tré-
sor algérien.
Prétendre, comme certains 'l'ont dé-
claré, que. l'argent dépensé; l'a été en
purei perte, est donc! im non-sens ab-
solu).
Il importe! donc dans l'intérêt géné-
ral, que l'on mette en chantier l'exécu-
tion de .plusieurs voieia ferrées néces-
saires à l'exploitation des ritines impor-
tantes, ineocp,loli tées, -f a-Lite, d'instrument
de transport.
Ces lignes sont les suivantes : le Certr
tral Minier, Vélargissement du Soulw-
ras-Tébessa les chemins de fer Dijid-
jelli à Bizot et celui de Bougie à Séti.f.
Lorsqu'elles seront en pleine activité,
l'Algérie connaîtra une ère dei grande
prospérité.
Tout perte de temps pour l'exécution
de ce programme se traduira par un
préjudice énorme pour nos finances pu-
bliques.
C'est. pourquoi .il faut regretter que
l'Algérie ne puisse avoir, tout comme la
Tunisie, sa Chambre des intérêts mi-
niers qui, elle, se placérait au-dessus
des querelles de boutique et n'envisaige-
rait dans la solution des problèmes qui
seraient soumis à son examen que l'in-
térêt général qui doit dominer toutes les
passions politiques.
Emile Morinaud,
député-maire de Constantine.
LE SCMJiMMVMT
0-0
Tout a une fin.
Nos lecteurs se rappellent les interven-
tions vigoureuses de notre énergique colla-
boratemr, M. Georges Barthélémy, tant au-
près dit ministre des Colonies que dans la
presse au sujet du scandale Angoulvant.
A son très grand regret, il n'a pu deman-
der la fixation de la date du débat avant la
séparation des Chambres.
Mais la vérité n'a pas perdu pour atten-
dre. _c .-
Dans la derniere quinzaine du mois der-
nier, il a redoublé ses démarches autres de
M. Albert SarraUt et de hautes personna-
lités gouvernementales. Elles ont porté leurs
fruits. M. Gabriel Angoidvant quitte le
commissariat général de VExposition Colo-
niale interalliée de 1925. Le ministre des
Colonies, dans sa longanimité, lui a même
laissé, à condition que Vaffaire soit assez
rapidement résolue, la liberté des termes, de
sa démission volontaire.
La ténacité de Georges Barthélémy a eu
raison de la persistance de M. Gabriel An-
goulvant.
Au\jourd' hui, on parle de son sicccesseur,
M. Etienne Clémentel, ancien ministre des
Colonies, du Commerce et de VAgriculture,
a été. pressenti. Nous croyons savoir que le
sénateur du PZDy-de-Dôme a décliné la suc-
cession de Vancien gouverneur général de
VA. E. F.
D'aucuns mettent en avant le nom de
M. René Besnard, sénateur d'Indre-et-Loi-
re, qui a été ministre des Colonies. Mais
jusqu'à présent, -aucune démarche na été
faite auprès de lui, pas plus qu'auprès de
M. Maurice Raynaud, député de la Cha-
rente et ancien ministre des Colonies, qui
accepterait le commissariat général s'il lui
était offert.
D'autre part, on dit que M. Femand
Rouget, qui est lié à Ai. Gabriel Angoul-
vant par une inaltérable amitié,* abandonne-
rait le secrétariat de VExposition qu'il
avait accepté. Il suivrait son chef dans la
retraite et pour lui succéder 011 met en avant
les noms de deux collaborateurs intimes de
M. Albert Sarraut : l'tm est M. Tottzet,
gouverneur des Colonies et chef du cabinet
de M. Albert Sarraut; l'attire est M. Pierre
Guesde, ancien résident supérieur en Indo-
chine et ancien chef de cabinet également
de M. Albert Serrant, actuellement- com-
missaire général de VIndochine à l'Exposi-
tion de Marseille.
à- 4».
Rapports et Décrets
Décret rendant exécutoire en Algérie la loi
du 18 avril 1922 complétant celle du
4 août 1903 sur le commerce des produits
cupriques anticryptogamiques.
Décret portant application à l'Algérie de la
loi du 28 avril 1922 sur le règlement
transactionnel.
Décret relatif à la réduction de la zone de
servitude de la place de Djelfa,
Arrêté modifiant l'attribution des insignes
aux fonctionnaires et agents de l'Agricul-
tureL dans les Colonies autres que l'Indo-
chmc. J. O. du 3 août. 1922.
Le charbon de bois #1
est un combustible supérieur
ô
Dans un précédent ar-
tiàle, fait hongU(em&ni{
marqué Vintéressaiit e f-
fort fait dans certaitts mi-
lieux métropolitains Pour
obtenir du charbon de
bois le meilleur combus-
tible qui soit..
le suis heureux de no-
ter que les expériences auxquelles j'ai as-
sisté tout récemment à Levallo-is ont été dé-
cisives.
M. le Gouverneur Poiret qui était des
nôtres ce jour-là ne me contredira certes
point. i
Le charbon de bois présente Uni avantage
sur les autres combustibles. L'Utile et l'al-
cool demandent des moyens spéciaux. Le
bois n'est facilement utilisable que dans les
machines à vapeur, grosses burveus.es d'une
eau souvent rare sous les Tropiques: Au
contraire, le charbon de bois peut être
traité dans des gazogènes d'une idéale sim-
plicité et donner un gaz qui peut alimenter
n'importe quel moteur à explosion, même
des moteurs prévus poitir l'essence, sans au-
cune modification. La pureté même de ce
combmtible,. dont la teneur en eau et en
cendres est négligeable, permet d'envisager
un agrandissement dit cercle d'approvision-
nement puisqu'on na à transporter qu'un
produit presque entièrement utilisable, et en
petits morceaux, alors qiiavec le bois il. faut
véhiculer environ 40 d'eau inutilisable.
Au point de vue de l'économie du prix de
revient du cheval-heure, les avantages du
charbon de bois sont encore plus probants.
Des expériences multiPles, sur des moteurs
de puissance réduite (30 chevaux environ)
ont permis d'établir que la consommation
au cheval-heure est de 1.500 gr. pour la
houille, 350 gr. pour l'essence, 2.000 gr.
pour le bois et 500 gr. pour le charbon ite
bois. En admettant un prix moyen au kilo
aux colonies, de 0,15 pour la houille,3 fr.
pour l'essence, 0,025 pour le bois et 0,10
pour le charbon de bois, le prix du combus-
1 tiUle, pour un clievaUlieure, 1revieti$ à :
%çuiïle, 0,225; essence, 1,05; bois, 0,05;
charbon de bois,* 0,05. Ces chiffres par-
lent d'eux-mêmes. L'avantage du charbon
de bois paraîtrait encore plus net si l'on
faisait intervenir le prix d'achat du maté-
riel et l'amortissement. Le charbon de bois
est donc susceptible de donner une excel-
lente force motrice, à bon marché, partout
où sa -prodirction est possible, c est-à-dire
dans un domaine qui englobe l'ensemble de
nos p-ossessions africaines. Ce facteur im-
portant de mise en valeur semble avoir été
ignoré ou dédaigné jusqu'à présent, il n'é-
tait pas inutile d'attirer sur lui l'attention
des intéressés.
Quel est, des Gouverneurs de l'A. 0. F.,
celui qui sera le plus hardi. et fera rouler
bientôt ses camions au charboit de bois ?
Georges Barthélemy,
Député du Pas-de-Calais
Délégué du Soudan Français
et de la Haute-Volta
au Conseil Supérieur des Colonies
Culotte courte ou sans culotte
Notre excellent confrère Aux Ecoutes, tou-
jours si bien renseigné, a publié un compte
rendu très original des fêtes données par le
duc de Valençay, comte de Talleyrand Peri-
gord dans son château de Valençay (Indre),
en l'honneur de S. M. Khai Dinh, einpereur,
d'Annam.
La réception fut grandiose, M. Albert Sar-
raut et son chef du -protocole .et du cabinet,
le fidèle Touzet, étaient les seuls roturiers
de l'a fête à laquelle n'avait même pas été
convié le sénateur de l'Indre, Henri Cosnier.
dont la personnalité est si unanimement con-
nue dans les milieux coloniaux.
» Mais notre confrère exagère quand il dit,
que M. Albert Sarraut avait revêtu pour cette
fête qui n'était pas un bal costumé et qui
n'était pas davantage, loin de là, une récep-
tion' à la cour d'Angleterre l'habit de soie
et enfilé la culotte de soie.
Nous-sommes en mesure d atnrmer que
M. Albert Sarraut ne s'est pas livré à de tel-
les fantaisies vestimentaires.
La bonne foi d "Aux Ecoutes a été surprise.
M. Albert Sarraut était là simplement en
habit et du haut de son socle, l'ancêtre, le
vieux républicain Omer Sarraut auquel les
radicaux de Carcassonne ont élevé un buste,
n'a pu que l'approuver de ce gesèe républi-
cain.
D'Afrique en France
Q -
M. Berlhoin, ancien chef de cabinet de
préfet, chef du cabinet du Résident géné-
ral de France à Tunis, a été nommé sous-
préfet de Nérac en remplacement de M. Vi-
gier, mis à la disposition du prétet de
Meurthe-et-Moselle.
-
Parmi les autres nominations de sous-
préfet, nous avdns aussi noté celle 'de M.
l'administrateur colonial Valabrègue, qui
est. désigné pour Gorte. Né en 1875 à Car-
pentras. M. Valabrègue entra dans l1 ad-
ministration coloniale en 1903 ; chef de
cabinet du gouverneur du Moyen-Congo
en 1910, il était peu après nommé chef
de cabinet du gouverneur général par in-
térim de l'A. E. F.
M. Valabrègue était administrateur ad-
joint de lre classe 'depuis 1917 en attente
de sous-préfecture. -
Accident d'automobile
métropolitain-colonial
--0-0---
Une des personnalités les plus sympathi-
ques du monde colonial, M. Edouard Can-
dlot, 64 ans, 21, rue Amipèrè, ingénieur,
administrateur de la Compagnie algérienne
des chaux et ciments, de la Compagnie
oranaise des chaux et ciments, président de
la Société anonyme des chaux, ciments et
matériaux de construction au) Maroc, de la
Société des ciments Portland artificiels de
l'Indo-chine, etc., etc., vient d'être victi-
me de son imprudence.
M. Edouard Ca^idLot accompagné de
Mme Antoinette Le Fahler, rue Madame, 8,
se rendait, samedi, en automobile à Blois.
En traversant le hameau de la Croix-Blan-
che près de Lailly-en-Val (Loiret) à toute
allure, la voiture obliqua brusquement à
droite, franchit le talus et se brisa contre
un arbre. Les occupants furent projetés sur
la route et grièvement blessés. Une dame
Rachet, 56 ans, de Carpentras, en villégia-
ture dans la localité, qui se trouvait près
de l'arbre, portant dans ses bras une fillette
de 21 mois, Georgette Pinaailt, a été tuée
sur, le coup ainsi que l'enfant. Le neveu de
Mme Rachet, le petit Gastom Sourdon, 22
mois, et une autre fillette, Elisabeth Mar-
tin, 5 ans, ont été aussi gravement atteints.
Les quatre blessés ont été transportés dans
une clinique d'Orléans. Les deux occupants
de l'automobile, M. Candlot et Mme An-
toinette Le Fahler, ont besoini d'uneinter-
vention chirurgicale urgente. L'accident ser-
rait imputable à l'excès de vitesse et au
mauvais fonctionnement de certains organes
de la voiture.
Les mandats sur les anciennes colonies allemandes
----0
La Commission permanente des man-
dats, réunie à Genève, a consacré l'après-
midi du 10r août à l'examen du rapport pré-
senté par le Gouvernement japonais sur
l'administration des lies du Pacifique pla-
cées sous mandat japonais. Le Gouverne-
ment japonais était représenté par M. Mat-
suda, ministre plénipotentiaire.
Les questions qui ont particulièrement re-
tenu l'attention de la Commission sont cel-
les qui concernent le régime du travail et
le contrôle par l'Etat des contrats de tra-
vail : la réglementation du commerce des
spiritueux ; l'instruction, et la santé publi-
ques ; l'organisation des tribunaux, le régi-
me foncier et le système fiscal en vigueur
dans les territoires placés sous mandat ja-
ponais.
Les quelques points sur lesquels la Com-
mission désirerait obtenir des précisions
plus grandes seront éclaircis par le pro-
chain rapport annuel du .gouvernement ja-
ponais.
.00
La Chambre des lords et la Tunisie
.-0-0-
La Tunisie est venue en discussion sur le
tapis de la Chambre des. Lords à propos d'un
idé:cret 'pris par M. Lucien Saint, attribuant
la qualité de Français aux Maltais, sujets
anglais.
Au cours de la séance, lord Mayo a de-
mandé s'il était vrai que les autorités du
protectorat français de Tunisie ont arrêté des
sujets britanniques et les ont forcés à faire
du service militaire dans l'armée française.
Lord Mayo a demandé au Gouvernement
quelles démarches ont été faites par le Gou-
vernement britannique pour protéger les na-
tionaux anglais contre ces mesures arbitrai-
res.
Lord Crawford a repondu :
« Le consul général britannique à Tunis a
signalé le fait dont parle lord Mayo. Le Gou-
vernement britannique a protesté énergique-
ment contre un acte qui est la conséquence
de certains décrets promulgués à Tunis en
novembre 1921 et par lesquels on cherchait à
imposer la nationalité française et, par con-
séquent, l'obligation du service militaire, aux
membres des colonies britanniques et étran-
gères habitant la Tunisie.
« Lorsque ces décrets ont été promulgués,
1g Gouvernement français ne donnait pas sa-
tisfaction au Gouvernement anglais, l'Angle-
terre a exigé que la question fût soumise
à l'arbitrage. Si le Gouvernement français n'j
consent pas, le Gouvernement britannique
soumettra la question au Conseil de la So.
ciété des Nations. »
[Les sujets britanniques dont parle lord
Mayo sont les fils de Maltais nés en Tuni-
sie, auxquels on a appliqué le décret de no-
vembre 1921, stipulant que les enfants d'é-
trangers nés dans le protectorat seront con-
sidérés comme sujets française
Mais ce que n'a pas dit lord Crawford,
c'est que ce sont les Maltais eux-mêmes, qui,
par de nombreuses pétitions, ont réclamé
cette faveur d'être incorporés dans la grande
famille française.
M. Lucien Saint leur a donné satisfaction
er. prenant ce décret qui a soulevé les pro-
testations de la 'Chambre des Lords.
La publication de ce décret a. été suivie par
des manifestations de joie publique de la
part de la colonie maltaise qui a dépêché au-
près du résident général une délégation de
notables pour le remercier de la décision
qu'il avait .prise en conformité avec les pres-
sants désirs qui lui avaient été exprimés.
Dans ces conditions, le Gouvernement
français peut d'autant moins accepter un ar-
bitrage dans cette affaire, qu'il ne peut re-
noncer au droit d'appliquer éventuellement
le décret de novembre 1921 à d'autres su-
jets étrangers. Il y va non seulement de
l'avenir français de la Tunisie, mais encore
du bien-être même des descendants d'étran-
gers nés sur le territoire français qui enten-
dent bénéficier de tous les avantages procu-
rés par. nos lois sociales.
Eugène Matson
LA QUESTIQN DE TANGER
M. Sanichez Guerra, président du Con-
seiil dieis ministres d'Espagne, a dtèdlaré
que la conférence de Londres, qui doit s'oc-
cuper de la question de Tanger, sera quel-
que peu retardée par suite die la crise mi-
nistérielile italienne. Il a ajouté qu'il assis-
tera personnellement à la conférence si les
autres puissances y sont représentées par
leur premier, ministre.
En terminant, le président a partie d'une
réunion préparatoire d'experts pàur fixer
Oeis. dernières bases du régime muni-
cipail de Tanger, « mais rien, ajouta-t-il,
n'a été définitivement décidé. »
#
Les chefs et notables de l'A. O. F.
–̃
Les trois d'es chefs noirs de l'Afri-
que Occidentale qui ont visité la; France
et qui rentrent & Dakar ont fait escale a
Casablanca le 1er août. Ils ont été reçus
par le pacha, puis le seront jeudi par le
sultan.
Ii'^nperior d'Annam abrige son séjanr il Frasea
J.. 00 1
On sait que l'empereur d'Annam devait
allflér à Geasse pour y faire un séjour de
quelques semaines. Tout était prêt pour le
recevoir et ses appartements étaient rete-
nus. Le docteur Perrimond, maire de Gras-
se, a reçu un télégramme de M. Pasquier,
résident supérieur de France .dans l'empire
d'Annam, qui l'infonmie que le souverain,
par suite de son état de santé, est olbUigé de
renoncer à son voyage et qu'il s'embarque-
ra sous peu pour l'Indo-Chine. *
Quant à l'état de santé de S. M. Khaï
Dinh, M. Pasquier, résident supérieur de
France en Annam, qui a, comme un ie
sait, accompagné le souverain dans son
voyage en France, a déclaré qu'il n'était
nullement malade.
L'empereur emporte de la France et des
Français surtout, une impression de ravis-
sement et d'admiration. Il est profondé-
ment touché de l'accueil qu'il a trouvé ici :
il le répète bien souvent, et le redira là-
bas à ses sujets. Quant au jeune prince, il
va résider dans un petit hôtel particulier 'de
l'avenue La Bourdonnais où un précepteur
de choix va l'initier à notre langue- et à
nos mœurs, en attendant qu'il entre dans
une de nos écoles.
Courrier de fAltérie
- 04>-
Les événements et les hommes
Au cours de la traversée du Charles-
Roux, arrivé à Alger, un indigène voya-
geant en 4° classe est décédé à la suite
d'une quinte de toux.
Le docteur du bord a reconnu que cet in-
digène était phtisique au dernier degré :
D'après les papiers d'identité trouvés sur
lui, c'est un nommé Cherfaoui Ali, 38 ans,
originaire de Fort-National.
Le Gouverneur général de l'Algérie, à
l'occasion de renouvellement de son man-
dat, a reçu du Syndicat commercial algé-
rien la lettre suivante :
Monsieur le Gouverneur général,
« Le Syndicat commercial algérien ap.
prend avec la plus grande satisfaction le
renouvellement de votre mission en Algé-
rie. Le Gouvernement métropolitain ne pou-
vait mieux répondre aux désirs des Algé-
riens. notamment du commerce, qui ne
saurait trop vous exprimer sa gratitude
pour la bienveillance et le haut appui que
vous - réservez à ses revendications. - h -
Il En vous adressant nos vives lélicita-
tions. nous vous prions d'agréer, Monsieur
le Gouverneur général, l'expression de nos
sentiments les plus respectueux et dé-
voués.
« Pour le Président absent, le secrétaire
général n.
Signé : POULALION.
M. le Gouverneur général lui a fait la ré-
ponse suivante :
Monsieur le secrétaire général,
« Je .suis très touché de la sympathie que
vous voulez bien me témoigner au nom du
Syndicat commercial algérien. Moi aussi,
je me réjouis, du renouvellement de ma
mission, car je* compte bien, avec l'appui
confiant des travailleurs de toute classe et
de toute race de l'Algérie, servir les intérêts
de notre France nouvelle dans l'Union de
tous et dans le labeur productif de richesse
et de paix sociale.
Il Croyez, Monsieur le Secrétaire général,
à mes sentiments de gratitude et de sin-
cère dévouement. Signé; : T. STEEG.
Signé, ; T. STEEG.
Le sympathique commandant Galetti,
qui vient d'être nommé commandant du
port de Bône, effectue en ce moment son
dernier voyage à bord du paquebot Lamo-
ricière.
A l'arrivée à Oran, bier matin, il a été
de la part de son équipage et des officiers
du bord, l'objet d'une manifestatiorf tou-
chante qui montre en quelleVstime profon-
de était tenu cet excellent chef. Tout ce
personnel, réuni dans le salon des pre-
mières lui a offert un magnifique objet
d'art en souvenir des longs jours vécusen-
semble à la mer, et lui a exprimé ses très
vifs regrets d'e le voir partir.
'Profondément ému de cette délicate at-
tention, le commandant Galetti a remercié
ses collaborateurs de leur geste, qui sera
la fierté de sa longue carrière de marin.
Par arrêté du 25 juillet courant, M. le
préfet a fixé au dimanche 20 août prochain
la date d'ouverture de la chasse pour la
caille, les oiseaux de passage et le gibier
sédentaire, dans toute l'étendue du départe-
ment d'Oran. -
1
Courrier de la Tunisie
ha vie économique
Oh. connaît l'importance que pourrait
présenter en Tunisie l'exploitation ration-
nelle et le traitement sur place d'une ri-
chesse existant à l'état naturel dans la Ré-
gence, l'alfa.
Le
gence, 21 décembre 1921, un décret exoné-
rant les pâtes d'alfa de droits à la sortie
a été publié au Joyïrnal officiel tunisien.
Rélcemment, le Gouvernement françaùt
a paru disposé à compléter cette disposi-
tion de-nature à pravoqueIi l'extension
d'une) industrie à peme ébauchée en Tuni-
sie, en présentant au Parlement, un pro-
jet de loi qui, il faut l'espérer, ne tardera
pas à être voté.
Voici les considérants qui ont accompa-
gné le dépôt de ce projet :
u Les difficultés qu'a rencontrées pen-
dant la guerre, et que rencontre encore,
faute de matières premières sUffisantes, la
fabrication du papier ont appelé l'attention
des industriels et dés ouvoirs publics sur
l'intérêt qui s'attache à l'utilisation de
l'alfa tunisien par la papeterie métropoli-
taine.
« Le. Syndicat professionnel des fabri-
cants xïe pâte à papier de France te Con-
grès national du Livre, l'Association colo-
niale de l'Afrique française se sgnt succes-
sivement prononcés dans ce sens avec
beaucoup d'insistance.
« L'ambassadeur de la République à
Londres signalait, déjà en 1916, « l'illogia-
« me de la situation de la France à l'égal
« de l'Angleterre, en ce qui concerne Fin-
« dustrie du papier. Nous disposons, en
« effet, en Afrique écrivait M: Paul
« Cambon d'une matière première con-
« sidérable qu'il importerait d'utiliser ;
« d'autre-part, la métropole manoue de na-
ît pier et est obligée de recourir A constâm-
« ment au concours de l'Angleterre. n
« semble qu'il y aurait intérêt à envisMer,
« dès maintenant, la fabrication, en iPran-
« ce, 'd'es papiers d'alfa. »
« Le protectorat tunisien insiste, de son
côté, sur. la, possibilité de procéder, dans
l'Afrique' du Nord, à la fabrication de la
pâte d'alfa destinée à être utilisée par les
fabriques de papier de la métropole. On
obtiendrait ainsi, fait remarquer l'Admi-
nistration tunisienne, une économie
lativement à bon marché.
« Cette opinion est pleinement coroborêe
par celle que formule M'. A. Le Chàtelier.
membre de l'Institut, dans une note an-
nexée au rapport adressé en 1917 par le
Syndicat professionnel de fabricants dé
pâtes à papier à M. le ministre du Cbm-.
merce et de l'Industrie, et à M. le prési-
dent de la Commission des douanes de la
Chambre des députés : « Il n'existe, en réa-
« lité, dit M. Lé Châtelier, qu'un obstacle
« à l'adoption exclusive de nos matières
« végétales africaines ou asiatiques par
« l'industrie nationale de la pâte à papier;
« le fret, qui restera longtemps prohibitif
« pour les espèces fibreuses de qualité
« moyenne. On voit tout de suite que la
« solution générale du problème procède
It de la méthode des enrichissements de
û minerais. Le fret, qui écarte le transport
« à l'état frais d'un bois, d'une malvacêe.
« d'une légumineuse, d'une gr aminée, -don-
« liant après traitement 35 à 40 de fi-
« bres, permettra le transport d'une pâte
« denu-chimiqùe à 75 »
« La fabrication de pâte d'alfa en Tuni-
sie projeté par divers proupements et"
dès à présent, réalisée par une maison
française qui a créé dans ce tbut une usine
à Tunis est toutefois partiellement su-
bordonnée à la condition que ce produit
bénéficie, à l'entrée en France, comme
c'est depuis longtemps le cas - de l'alfa
brut, d'une entière franchise douanière.
brut, L'adoption de cette mesure n'offrirait
«
que des avantages. La. papeterie française
produit seulement 15 environ des pâtes
de cellulose nécessaires à notre consomma-
tion annuelle. L'importation des pâtes tu-
nisiennes. si elle bénéficiait de l'exonéra-
tion du droit de douane, serait donc de
nature à constituer, pour nos fabriqués de
papier, sinon immédiatement, au moins
par la suite, un appoint intéressant.
« Le fléchissement qui pourrait s'ensui-
vre dans nos recettes 'douanières du
jour où cette importation serait suffisam-
ment élevée pour concurrencer sérieuse-
ment les importations de pâtes suédoises
ou canadiennes n'aurait qu'un inconvé-
• nient relatif. Cet inconvénient serait en
effet, largement compensé par le fait
qu'une industrie tunisienne se substitue-
rait à l'industrie étrangère dans la fourni-
ture d'une matière première indispensable.
Cette substitution ne pourrait qu'avoir une
influence avantageuse sur notre change. - »
Le décret du 31 décembre 1920, approu-
vant la convention du 12 novembre 1920,
relative à la fourniture à la Marine fran-
çaise de l'énergie électrique nécessaire à ses
établissements de la région de Bizerte,
vient d'être complété par un avenant dont
voici les dispositions.
Article premier. En attendant la créa-
tion à Bizerte de la Centrale thermique pré-
vue à l'article 2, paragraphe 3, de la con-
vention du 12 novembre 1-920, un groupe
Diesel alternateur de 1.500 HP sera installé
à l'Arsenal de Sidi-Abdallaih.
La Régence prend à sa charge :
1° L'achat du matériel (groupe électrogè-
ne, auxiliaires pont-roulant, tuyauteries in-
térieures et d'échappement et tous acces-
soires intérieurs à la salle des machines,,
y compris les frais de transport à :Sidi-
Abdallah, et les frais des cliefs-monteura
du constructeur) ;
2° Une contribution forfaitaire de 150.000
francs à verser à la Marine pour les frais
d'installation à Sidi-Abdallah. Cette somme
viendra en déduction du terme de 1 million
que la Marine doit verser à la Régence le
1er août 1922. Ce terme se trouvera ainsi ré-
duit à 850. Q00 francs. -
La Marine prend à sa charge :
1° La construction du bàtiment, des fon-
m
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 94.72%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 94.72%.
- Collections numériques similaires Babinet Jacques Babinet Jacques /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Babinet Jacques" or dc.contributor adj "Babinet Jacques")[Analyse de l'ouvrage de M. Roche, intitulé "Réflexions sur la théorie des phénomènes cométaires"] / par J. Babinet /ark:/12148/bd6t53703655.highres Exposé des nouvelles découvertes sur l'électricité et le magnétisme de MM. Oersted, Arago, Ampère, H. Davy, Biot, Erman, Schweiger, de La Rive, etc., par MM. Ampère,... et Babinet,... /ark:/12148/bpt6k53233964.highres
- Auteurs similaires Babinet Jacques Babinet Jacques /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Babinet Jacques" or dc.contributor adj "Babinet Jacques")[Analyse de l'ouvrage de M. Roche, intitulé "Réflexions sur la théorie des phénomènes cométaires"] / par J. Babinet /ark:/12148/bd6t53703655.highres Exposé des nouvelles découvertes sur l'électricité et le magnétisme de MM. Oersted, Arago, Ampère, H. Davy, Biot, Erman, Schweiger, de La Rive, etc., par MM. Ampère,... et Babinet,... /ark:/12148/bpt6k53233964.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6303462b/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6303462b/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6303462b/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6303462b/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6303462b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6303462b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6303462b/f1.image × Aide