Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-07-24
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 juillet 1922 24 juillet 1922
Description : 1922/07/24 (A23,N110). 1922/07/24 (A23,N110).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6303458f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-TROISIEME ANNEE.. N° 11^
LE NUMERO : 15 CENTIMES
-- LUNDI SOIR,. 24 JUILLET 1922. -
- Les * Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
us ARTICLES puBLds PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Ln Annonce* dRédmu tonireptu wx Buifwcèt]mtrnml*imn» UtAgtnee» JePublldti
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Un u 6 moia S art* I
MONMEMEHTS ( France et Colonies 56. 30 i ltal
mM i Etranger 0, 80. 41.
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On t'abonne 'el. toua laa Bureaus de pocte et diez les priDcipaaa librairea 1
Pour la mise en valeur
de nos Colonies
0"
fliBLISSEMERTS FRÀHÇÀIS « DE L'ocamE
--0-
Des nombreuses îles qui les constituent, et
dont la superficie totale est d'environ 400.000
hectares, peuplés seulement de 32.000 habi-
tants, la plus intéressante, l'a plus connue, est
Tahiti, située dans l'archipel de la Société.
Célébrée par tous les grandis navigateurs qui,
depuis le dix-septième siècle l'ont visitée, Ta-
hiti est encore auj ourdi hui l'oasis océanienne,
terre d'élection des rêves les plus audacieux i
que les descriptions enchanteresses de Loti, et
les faits et gestes de la reine Pomaré ont, pour
une grande part, suscités.
Sur ses rivages, on trouve "une multitude de
coquillages dfespèces rares, tels que les volu-
tes, les porcelaines, les mitres, les argonautes,
les harpes, le corail. Dans l'intérieur, s' épa-
nouissent tous les fruits des tropiques, on y voit
le mûrier à papier, la canne à sucre, le jaquier,
le bananier, le cocotier, l'arbre à pain ; on y
cultive jusqu'à la pomme de terre.
Il n' existe pas de grande industrie à Tahiti.
Les seul es qui aient pris une certaine extension
dans nos établissements sont celles dérivant de
l'exploitation des noix de coco, de la vanille,
des huîtres perlières et des phosphates natu-
rels.
Le irait du cocotier, exporté soit en noix,
soit transformé en coprah, tient la première
place dans le commerce d' exportation en 1913,
avec 8.842 tonnes de coprah, valant 4.390.000
francs.
La vanille vient ensuite avec 194.600 kilos
"d'une valeur de 4.032.507 fr.
L'industrie familiale vaut d'être mention-
née. Elle s' applique à la fabrication de cha-
peaux de paille, de fleurs, de corbeilles et
d' éventails. Mais elle ne dbnne lieu qu'à un
tiafic purement local et des plus modestes.
II en est de même de l'industrie d!e la pê-
che, très répandue dans toutes les îles de la co-
lonie, mais qui n'est l'objet d'aucun commer-
- ce, - chacun péchant pour son compte. Toute-
fois, la pêche du tripang ou: biche de mer, et
celle des huîtres perlières pratiquée aux îles
Garrubier et Touamotou, constituent une de
leurs principales richesses, et entraînent un
commerce très actif avec la Nouvelle-Zélande,
les Etats-Unis, l'Angleterre et la France.
Bien que la Colonie ait ressenti assez forte
ment la perturbation apportée dans la vie éco-
nomique mondiale par l'état die guerr?, le
mouvement du commerce général pendant l'an-
née 1918 s'est élevé (importation et exporta.
tion réunies) à une somme totale de 20.184.052
francs. C'est une augmentation de 381.966 fr.
sur l'année précédente, et une plus-value. de
2.444.472 fr. sur la moyenne quinquennale
11913-1917.
Par leur situation dans l'océan Pacifique,
nos établissements sont les escales toutes dési-
gnées des navires se rendant d'Amérique en
Australie, Depuis le percement de l'isthme de
Panama, dix Compagnies de navigation tran-
sitent par cette voie à destination de l'Austra-
lie ; or, aucun des navires ne peut toucher nos
ports d!e Papeete (Tahiti) et de Nuka-Hiva
(îles Marquises), l'état lamentable de ces ports
-- ne le leur permettant - pas.
Il convient donc, ainsi que l' a demandé M.
Sarraut dans son projet de loi sur la mise en
valeur de nos colonies, d'apporter au plus tôt
toutes les améliorations reconnues nécessaires au
bon fonctionnement de ces escales : création à
Papeete d'un important dépôt de combustible
liquide et d' un dépôt de charbon. Réfection
du quai et de la cale d'e halage. Approfondis
sèment d'un chenal, installation des feux de.
direction des balises, des coffres d'amarrage,
amélioration de l' outillage mécanique.
11 faut également créer un port A* escale à
Nuka-Hiva, avec un wharf de 150 mètres en-
viron et deux feux, l'un de direction, au fond
de la baie de Taichao, l'autre déport, sur le
wharf, o
Il est enfin indispensable de construire des
phares sur la route maritime die Papeete à tra-
vers les Touamotou, afin de ne pas obliger les
navires venant de San-Francisco et de Panama,
à allonger leur route en contournant à grande
distance cet archipél.
Les travaux d'assainissement et d'adduction
d eau à Papeete et dans les principaux centres
du groupe ; la construction de citernes dans les
îles, d'un hôpital à Papeete, et de dispensai-
res aux chef-liem des îles Sous-le-Vent, des
.Marquises, et des Touamotou ; la création
d'une école professionnelle et technique à Pa-
peete, compléteront heureusement le program-
me de travaux dont l'urgence est établie, et qui
.doivent vivifier si fortement nos possessions
'océaniènnes
Louis Antériou,
Député de l'Ardê,che.
Les chefs et notables de TA. 0. F.
-–Samedi dernier, M. le Gouverneur géné-
ra] et Mme Martial Merlin, ont donné à la
Cascade (au Bois, de Boulogne), un thé en
l'honneur des chefs et notables de l'A.
O. F,
Le lendemain, nos hôtes, au nombre
d'une quinzaine, se sont rendus en au-
tomobile, à 11 heures, à Reims, où ils ont
etc reçus par le so^préfet M. Mennessier
et par les représentants de la municipnlilé.
- Après une randonnée à travers la ville,
ils ont visité la cathédrale sous la conduite
du ranlinal Luçon,
A 13 h. 00, après un déjeuner intime,
ils sont portas pour Verdun^ très- émus par
It;- spectacle des ruines qu'ils venaient, dé
contempler.
A la veille
de la promotion rouge
0 Q
Au ier janvier dernier les
« colonicsiDx » ont tiré La
la langue.
M. Albert Sarraut, étant
en mission gouvernemen-
talc en Amérique, n'a pas
voulu laisser à son intéri-
maire le soin d'établir et
faire paraître la promo-
Non du mimstere des Colonies dans L ordre
de la Légion d'honneur.
Notre sympathique ministre a fort bien
fait, en "agissant de la sorte. Averti des in-
trigues et des pressions qui ne manquent pas
de s'exercer dans les coulisses, à la veille
d'une promotion, il a voulu se réserver stric-
tement le soin d étudier lui-même les mérites
et les dossiers de. chacun, pour juger en toute
conscience et établir ses propositions.
M. Sarraut est un colonial, un grand colo-
nial. Il aime et connaît la bonne. et géné-
reuse famille qu'il administre, et sa façon
de voir a été unanimement approuvée.
Mais, je le répète, les « coloniaux » ont
tiré la langite en janvier dernier. Ils atten-
dent anxieusement la promotion du 14 juil-
let, et, comme le ministre dispose d'un nom-
bre double de croix, il va pouvoir faire de3
heureux.
Rares, cependant, il faut bien le dire; il
y aura, cette fois encore, beaucoup d'appelés
et peu d'élus. Ils sont, tellement nombreux
les vaillants qui triment dans le dur soleil
depuis 25 ans et qui n'ont eu jusqu'ici, pour
toute récompense, que la satisfaction du
devoir accompli! J'en connais, administra-
leurs en chef depuis des mois, déjà vieux,
qui attendent le petit ruban rouge pour pren-
dre une retraite bien gagnée. D autres, ont
peiné et blanchi dans les cadres subalternes
de la magistrature et des services civils. 113
ont 35 ans, quarante ans bientôt de services,
Va-t-on les laisser rentrer dans leur brousse
métropolitaine, comme ils en sont partis, au-
trefois, la boutonnière vierge ? Et ces pré.
sidents de chambre de commerce, attelés à
la besogne coloniale depuis si longtemps, m
méritent-ils rien ?
J'ai la plus grande confiance en M. Sar-
rmit. Déjà je lui ai dit que quelques croix
sur la poitrine d'adjoints-principaux ou
d'humbles fonctiomiaires. honoreraient, non
seulement les titulaires, mais aussi et surtout
la corporation toute entière de ces braves et
modestes serviteurs de la plus grande Fran-
ce, qui ont donné au pays, depuis leur sortie
du régimellt, tout ce qu'ils avaient d'activité,
de courage, de dévouement et d'abnégation.
Pour les jeunes qui restent, l'exemple sera
encourageant.
Nous sommes à un tournant de notre éPo.
que colomale. A la période de conquête et de
mise au point administrative, va succéder,
dès 1923, celle de la mise en valeur ration-
nelle de notre vaste empire d outre-mer.
Nous avons juré d'avoir raison de tous lej
obstacles accumulés sur notre route et qui
pourraient entfaver la réalisation du magnifi-
que projet Sarraut.,
Les meilleurs artisans de cette réalisation,
Monsieur le Ministre, seront, vous le savez
bien, vos admirables fonctionnaires, petits et
grands. N
Puisque dans certains milieux on s'ingénie
malproprement- à les discféditer aux yeux de
l'opinion publique, vous, leur défenseur na-
turel, Monsieur Sarraut, lavez-les une bonne
fois de toutes ces infamies, et que votre pro-
motion rouge de juillet 1922 consacre enfin
les héroïques vertus des braves camarades qui
là-bas, du côté de Koidikoro ou de Ouaga-
dougou attendent fiévreusement l'Offidel.
Georges Barthélémy,
Député du Pas-de-Calals
Délégué du Soudan Français
et de la Ilaule-Volta
au Conseil Supérieur des Colonies
- •
Le Gouverneur general de r 'tgerle
arrive araris
M. Sleeg s'est embarqué samedi à Alger
sur le Timgad.
De nombreuses notabilités politiques et
officielles l'attendaient au ponlon de la
Compagnie Transatlantique.
M, Sleeg est arrivé hier dimanche après-
midi à Marseille, où il a pris immédiate-
ment le train qui l'a amené ce matin à
Paris.
M. Steeg est venu à Paris pour conférer
avec le Président du Conseil et le ministre
de.I'lntÓrieur sur diverses questions algé-
riennes. -
Sa présence à Paris coïncidera avec celle
de M. Saint.
D'intéressantes décisions pour l'Afrique
du Nord pourront résulter des entretiens de
M. Lucien Saint .et de M. Sleeg, avec les
Pouvoirs publics.
M. Steeg quitteje Bapti radical
M. Steeg, qui était inscrit comme mem-
bre du groupe parlementaire radical et ra-
dical-socialiste, vient d'envoyer. sa démis-
sion.
M. Steeg ayant besoin de toute sa liberté
d'action pour poursuivre la grande œuvre
qu'il a à accomplir en Algérie a pris une dé-
cision qui sera unanimement approuvée.
Sa mission est trop importante et délicate
pour qu'elle soit gênée par des considéra-
tions politiquès qui -doivent être totalement
étrangères à - la ligne de conduite que
M. Steeg a à suivre dans notre intérêt na-
tional en Algérie. -
Los nouvelles Itestinées de la Tunisi8
00
Avant de s'embarquer pour la France, M.
Lucien Saint, résident général, accompa-
gné de M. de Castillon de Saint-Victor, délé-
gué à la résidence, s'est rendu à la Marsa,
pour Iremettre officiellement et solennelle-
ment au bey le grand-cordon de la Légion
d'honneur.
En remettant les insignes de notre ordre
national, M. Saint a rappelé combien étroite
et indissoluble est l'union de la France et
de la Tunisie, union que fera 'encore plus
affectueuse un souverain aux sentiments
généreux et empreints du plus pur loyalis-
me.
Très touché de cette marque d'affection et
de sympathie du Gouvernement français, le
bey ,fort ému, a remercié M. Saint et lui a
conféré l'ordre du Sang, décerné, en princi-
pe, aux seuls membres de la famille bus-
seinite.
Le résident général remit ensuite la cra-
vate de-commandeur de la Légion d'honneur
aux princes. Exzedine bey et Lamine bey,
fils du souverain. Le bey a passé le grand-
cordon de l'ardre de l'Ahed à M. de CastU-
Ion de Saint-Victor. Un entretien particulier
a eu lieu ensuite entre M. Lucien Saint et le
bey, qui parlèrent longuement du bon effet
produit par les nouvelles réformes dans la
population.
- En quittant le ministre, le bey lui souhai-
ta un bon voyage. M-. Saint quitte, en effet,
Tunis. Il va ipasser qulques semaines en
France et mettra, à profit les loisirs de son
congé pour poursuivre l'étude des réfor-
mes entreprises. qui sont déjà à peu près
achevées.
Ces réformes comportent :
1° Décret beylical en date du 11 juillet
1922, relatif à la conslititution de conseils de
caïdat eL de conseils de région en territoire
de contrôle civil ;
2° Décret beylical en date du 12 juillet
1922, 'relatif il la constitution et aux attri-
butions du grand conseil de la Tunisie ;
'3° Décret beylical en date du 12 juillet
1922, relatif au fonctionnement du grand
oonseil de la Tunisie ;
4° Arrêté résidentiel en date du 13 juillet
1922, fixant le mode de désignation et la
composition de la section française du grand
conseil de la Tunisie ;
5° Arrêté résidentiel en date du 15 juillet
1922, organisant la Chambre des intérêts mi-
niers de la Tunisie.
La réforme, en dehors de la réorganisation
des municipalités, qui n'est encore qu'à l'é-.
tat do projet, sera complétée :
1° Par un décret (beylical relatif ù la réor-
ganisation du. Conseil supérieur, dont les
attributions et le recrutement seront très
fortement étendus et remaniés. Le texte de
ce projet de décret sera soumis vers la fin
du mois courant au président du Conseil par
le résident général, qui se trouvera à ce
moment à Paris
2° Par un arrêté du premier ministre tu-
nisien, concernant les mesures d'exécution
pour la fixation des modalités de l'élection
des indigènes en vue de leur accession aux
'conseils nouvellement créés.
Mais il importe de souligner le haut in-
térêt que présente pour l'essor de la Tuni-
sie le décret qui édicte la création d'une
Ch'ambre des intérêts miniers de la Tunisie
composée de douze membres élus, répartis
ainsi qu'il suit.. Première spécialité : ex-
ploitation des phosphates du Nord et Centre
tunisiens ; deuxième spécialité : exploitation
des phosphates du sud tunisien ; troisième
spécialité : exploitation de minerais de fer ;
quatrième spécialité : autres carrières et
industries annexes.
Le collège électoral, chargé de designer
les rnemlbres de la Chambre des intérêts
miniers, est composé de Français ou Tuni-
siens àgés de vingt-cinq ans révolus et do-
miciliés en Tunisie depuis six mois au
moins et justifiant d'une des qualités sui-
vantes :
1° Propriétaire de mine, détenteur d'un
permis d'exploitation amodiataire d'une ex-
ploitation de phosphate, détenteur d'un droit
d'inventeur sur la recherche et l'exploitation
de phosphates de chaux, propriétaire d'une
exploitation permanente de carrière occu-
pant au moins vingt ouvriers, propriétaire
d'un établissement industriel considéré com-
me annexe de l'industrie minière ;
2° Directeur, ingénieur, chef de service
technique, ou administratif, dans le cas où
le droit de propriété est détenu par une
société anonyme.
> Eugène Masson
La prépondérance française à Tanger
---0-0--
La prépondérance de la France dans la
vie économique de Tanger est largement
prouvée par les chiffres suivants du mou-
vement commercial de ce port en 1920 :
Pays Importations Exportations
- --
Angleterre Fr. 17.577.076 1.088.367
Belgique. 7.721.534 13.COO
Es.pame. 24.251.695 7.S65.64.1
Etals-Unis 7.881.594 459.963
Pays-Bas 2.796.117 4.900
Divers..,. 3.219.302 222.957
France 42.575.520 15.815.225
- ~.- - -
Les talibés marocains
-0-0---
Les élèves de renseignement supérieur
musulman, actuellement a Paris, ont visile.
samedi matin le musée des Arts décoratifs
et l'après-midi le château deDampierre. Au-
jourd'hui .ils sont allés à Chantilly.
qb-
A l'Exposition Coloniale de Marseille
Sous la conduite, de M. Pessemesse, ins-
pecteur d'Académie et de M. Aubin, direc-
teur de l'Enseignement en Alsace et en lor-
raine, Jes élèves -des,écoles normales d'ins-
- tituteurs et d'institutrices d"A.,]'sace--e.t 'de
Lorraine ont visité l'Exposition coloniale.
M. Albert Sarraut en voyage
--0-0.-
Un de nos confrères publiait, en première
page, le samedi 22 juillet, une information
ainsi rédigée :
M. SARRAUT EN RHENANIE
te M. Albert Sarraut, ministre des Colonies,
a quitté Coblence pour aller visiter la tête
de pont de Dusseldorf. »
Renseignements pris, le ministre des Co-
lonies était de retour à Paris depuis la nuit
de jeudi et il prenait part vendredi matin
aux délibérations du Conseil de cabinet.
Ajoutons que M. Sarraut a quitté Paris
hier soir, pour une absence de cinq à six
iours.
+
m. Maurice Long a l'Exposition coloniale
1 -0-Q=-
Le gouverneur général de l'Inde-Chine, M.
Maurice Long, a visité, vendredi 21 juillet,
l'exposition coloniale et plus spécialement les
pavillon de l' Indo-C nine. M. Brieux, de l' A-
cadémie française, MM. J.-H. Rosny, Jean
Ajalbert et plusieurs parlementaires accompa-
gnaient le gouverneur qui avait également invité
quelques membres de la presse.
M. Maurice Long a été reçu dans la belle
reproduction de la Maison commune de Hué
par le conseiller privé Luong-Khaï-Ninh, qui
lui souhaita la bienvenue au nom de ses com-
patriotes, et rendit à la France le p,lus émouvant
des hommages.
Le gouverneur général a ensuite exposé, sous
forme de causerie, la situation économique et
politique de l'Indo-Chine, et s'est félicité de
la prospérité de cette magnifique colonie.
Le commissariat de l'exposition a offert, le
soir, un banquet en l'honneur de M. Maurice
Long.
1
Un directeur général
de l'Instruction publique en Indochine
En conséquence du grandi développement de
l'instruction publique en Indb-Chine et à la
demand'e du gouverneur général, MM. Léon
Bérard, ministre de l'instruction publique, et
Sarraut, ministre des Colonies, se sont mis
d'accord pour détacher en mission M. Joubin,
recteur de l'Académie de Lyon, comme direc-
teur général de l'instruction publique en Indo-
Chine.
♦
La loi militaire etjes coloniaux
Ils feront 18 mois de service
dans la colonie la plus, proche de la leur
La Chambre ayant terminé le vote de la
loi militaire, voici exactement les disposi-
tions qui ont été* adoptées, en fin de compte,
concernant nos colonies :
Article 90.
Les dispositions de la présente loi sont
applicables en Algérie, en Tunisie, au Ma-
roc, eL dans toutes les autres colonies ou
pays de protectorat.
Article 91.
En dehors des exceptions motivées et
dont il serait fait menlion dans le compte
rendu prévu par l'article 95, ci-après, les
Français et naturalisés Français résidant
dans l'une de ces autres colonies ou pays
de protectorat, quel que soit le lieu où ils
sont inscrits sur les listes de recrutement,
sont incorporés dans les corps les plus voi-
sins.
S'il ne se trouve pas de corps stationné
dans un rayon fixé par arrêté ministériel.
ces jeunes gens sont dispensés de la pré-
sence effective sous les drapeaux. Dans le
cas où cette situation viendrait à se modi-
fier avant qu'ils aient-atteint l'âge de tren-
te ans révolus, i's seraient incorporés, pour
elTeclucr le temps de service prévu par la
présente loi, sans cependant pouvoir être
retenus sous les drapeaux au delà do
l'âge de trente ans ; toulefois, les intéressés
sont admis à fuire en France, chaque an-
née, un séjour de. trois mois, sans perdre
le bénéfice de. la dispense.
Les Français ou naturalisés Français nés
à l'étranger, hors 0'Europe ou des. pays
limitrophes de la Méditerranée et v rési-
dant, sont, sur leur demande, admis à bé-
néficier des dispositions prévues aux deux
alinéas qui précèdent. Ils accomplissent,
dans ce cas, leur service militaire dans une
des colonies les plus voisines suivant lu.
répartition arrêlée par décret rendu sur la
pruposition des ministres de la Guerre el
des Affaires étrangères, sous réserve des
dispositions contenues à l'alinéa précèdent.
Ces dispositions sont également applica-
bles aux Français et naturalisés Français
qui se sont établis à l'étranger, hors d'Eu-
ropo cr. des pays limitrophes de la Méditer-
ranée, avant l'âge de dix-huit ans, ou qui
s'y sont établis après cet âge, s'ils n'ont
pu, pour cause d'inaptitude physique, con-
tracter l'engagement prévu à l'article 58
de la présente loi.
Par dérogation aux dispositions du
deuxième alinéa du présent. article, les jeu-
nes gens bénéficiaires rie dispense peuvent,
sans en pmlre le bénéfice, être autorisés
ni il* le ministre de la Guerre, sur l'avis con-
forme des Gouverneurs des Colonies ou des
représentants de l'Etat français à l'étran-
ger. à faire en France, pour achever leurs
études, un séjour pouvant atteindre au
maximum cinq ans. à condition de quitter
la France à l'expiraiinn de ce séjour, et de.
résider dans les colonies, pays de protec-
torat ou pays étrangers susvisés, jusqu'au
passage de leur classe d'âge dans la réser-
ve territoriale, avec cette, faculté toutefois,
pendant cette période de résidence obliga-
toire. de faire en J;'ennce chaque année, un
séjour de trois mois.
.9>
LE TAUX DE LA PIASTRE
0
Le Gouverneur général de l'Indochine
vient d'informer le ministre des Colonies
;,qu'à la date dû 20 juillet 1922, le taux offi-
ciel de la piastre était. de -6 fr. 55 et de
6 fr. 65 le 22 juillet.
Les croix coloniales
0
Le contingent de juillet de croix du mi-
nistère des Colonies, vient de partir pour la
Grande Chancellerie et paraîtra au Journal
Officiel dans quelques jours.
Il comprend' plusieurs fonctionnaires et
des négociants. coloniaux.
A la Chambre de Commerce
de Saint-Louis du-Sénégal
00
Lors d'une de ses récentes séances, la
Chambre de Commerce de Saint-Louis-du-
Sénégal, a été avisée qu'en vue de faciliter
l'écoulement dans les différentes colonies
du groupe des sels de production locale et
de favoriser ainsi, une industrie des !plus
intéressantes, le Gouverneur 'Général - de
l'A. O. F. a décidé que -ces produits pour-
raient être admis en entrepôt dans les lo-
calités suivantes où l'entrepôt fictif a été
autorisé en conformité des prescriptions de
l'article 109 du décret du 27 novembre 1915 :
Saint-Louis, Rufisque, Conakry, Ootonou:
Dakar, Ziguinchor, Grand-Bassam, Kayes.
Le transfert des sels non libérés d'impôt
pourra donc s'effectuer sous le régime des
acquits à caution du lieu de production à
l'entrepôt.
D'autre part, le Président de là Chambre de
Commerce a reçu une lettre de M. Gaubert,
agent de la Compagnie française à Saint-
Louis l'informant que Port-Etienne, qui ne
possède pas de bureau des douanes, rece-
vrait du sel d'Espagne, lequel'ne paierait
pas de droits de douane ni de taxe de- con-
sommation et serait ainsi introduit en frau-
de et à des conditions avantageuses dans des
régions avoisinantes de celles desservies
par le commerce du Sénégal, et à la suite
de cette communication un vôeu a été émis
par l'assemblée pour la création d'un poste
de douanes à Port-Etienne.
A une demande de Kinkéliba pour la
droguerie française adressée par le Lieu-
tenant-Gouverneur de la 'Colonie, il a été
répondu que le. Combrelum Rahibault Hec-
kel ne se trouve pas aux environs de Saint-
Louis, mais seulement le C. Micranthum.
C'est en Casamance ou à Thiès qu'on
pourra mieux s'approvisionner de cette
plante bien connue des indigènes (Sous-
sous, Mandingues, Peulhs) qui l'utilisent
surtout contre la bilieuse hématurique,
qui croît dans toute la, zone soiidanienne,
vraisemblablement à partir de Thiès jus-
qu'au Fouta et dans la Casamance.
La maison Boulenger Dausse 5, rue Au-
briot, à Paris, est acquéreur pour 500 kilos.
M. Tabuteau proteste contre le rôle de
certains conseillers -du 4Commerce exté-
rieur qui ne s'adressent pas tout d'abord
au commerce local pour les fournitures
dont la colonie a besoin, l'Assemblée est
d'avis, d'attirer l'attention dii Chef de la
Colonie sur le bien-fondé de la protestation
formulée et de demander aux Chambrer do
Commerce de la Colonie d'unir leurs vœux
pour obtenir que les commandes de l'Ad-
ministration soientgfcl'abord adressées au
commerce local avemt d'avoir recours 1 la
Métropole.
Ajoutons le vœu que l'Administrai ion
veuille bien faire toule diligen.e possible
pour la réparation des berges dé Podor et
de Dagana. L'assemblée insista d'une fa-
çon toute particulière car la crue des eaux
était imminente. L'importance des travaux
n'est plus à démontrer. 'Son urgence est
une nécessité impérieuse après les pétitions
incessantes du commerce depuis de lon-
gues aimées. L'Assemblée déclara qu'il- y
avait lieu, après .ce dernier vœu, de consi-
dérer la responsabilité du commerce com-
me entièrement dégagée en cas de désas-
tre.
Pour ceux qui ont connu jadis les quais
de Podor ombragés par trois rangées d'ar-
bres et qui les ont vu progressivement ra-
vagés par les eaux du Sénégal, l'entretien
et la défense de cette berge s'imposent, en
effet.
4».
L'Empereur d'Annam
a inauguré le foyer indochinois
Le 22 juillet a eu lieu, 15. rue du Som-
merard, l'inauguration du Foyer Indochi-
nois, sous la présidence de J'Empereur
d'Annam et du Ministre des Colonies.
11 y a actuellement, à Paris, plusieurs
centaines d'Indochinois, fonctionnaires, in-
génieurs, étudiants. Ils ont eu l'heureuse
idée. de former une association mutuelle
aftn de isnbvenir aux besoins de hncun et
de fonder un cercle à eux.
Le boyer se compose d'une salle de ré-
ception, décorée dans un slyle oriental,
d'une tonalité rouge et bleue, d'une biblio-
thèque, d'une salle à manger, etc. Toutes
ces pièces, d'aspect très accueillant, avaient
été pavoisces en vue de la. cérémonie.
Après une courte allocution du Président
de l'Association. Sa Majesté l'empereur
d'Annam a été conviée à un goùter."
L'EMPEREUR D'ANNAM A VERDUN
--o-S. M. Khaï-Dinh, empereur d'Annam, a
quitté Paris ce matin, à 7 h. 25, .par la gare
de l'Est, se rendant à Verdun. Il visitera,
au cours de son-voyage, les champs de 'ba-
taille.
UNE PLAINTE DE M. BOISNEUF
CONTRE LE GOUVERNEUR
DE LA GUADELOUPE
r..-,. -'
M. Boisneuf. député de la Guadeloupe,de
retour de la colonie, annonce, dans les cou-
loirs de la Chambre, qu'il vient, accQmpa-
gné de ses conseils, de se rendre au cabinet
du doyen des juges d'instruction près le tri-
bunal de la Seine, entre les mains de nui il
n déposé une plainte, pour comnlicite et
fraude électorale, contre M. Jocelyn Ro-
l'ert. gouverneur par. intérim de la Guade-
loupe.
M. Boisneuf ajoute qu'il s'est 'Co;nstitué
partie civile. ;
Courrier, de l'Algérie
0
Les événements et les hommfeg
Aux délégations financières, M. Rou-
mane, de la section kabyle, a émis un vœu
dont il convient de louer l'auteur et de
saisir la portée. Ce vœu marque uné ten-
dance qui a pour but, non pas d'échapper
totalement au régime draconien et désuet
du statut personnel musulman tel qu'il a
été conçu pour une époque révolue mais
d'atténuer les rigueurs de ce régime dans
la mesure où la mentalité indigène a évo-
lué, grâce à un contact bienfaisant, vers
plus de justice et d'humanité à l'égard de
la femme.
.Voici le vœu :
1° Que les rapports de la femme avec
son mari soient réglés plus équitablement,
de manière à ce que la femme n'ait pas
trop à souffrir de l'abandon et de la négli-
gence du mari absent ;
20 Que si le- mari n'est pour elle d'aucu-
ne utilité, en menant une vie déréglée, elle
•ait le droit et la facilité d'obtenir le divorce ;
3° Qu'elle bénéficie largement, pour son
usage personnel de la succession maritale -
ou paternelle suivant qu'elle est veuve ou
jeune fille. - -
Les agents de la sûreté ont arrêté am
lieu dit « La Glacière », près de Maison-
Carré, un individu qui leur était signalé
comme étant -déserteur depuis plusieurs
mois de la 3e compagnie de remonte, en
garnison h Constantine. Ce déserteur, nom-
mé Jean-Léon Piotet. âgé de 21 ans, fut
conduit dans les bureaux de la sûreté
Là, on s'aperçut bien vite, par les his-
toires extravagantes qu'il raconta, qu'on
avait affaire à un demLfou.
: Mais ce qu'il faut retenir de ses déclara-
tions, car ses dires sont confirmés par l'en-
quête. c'est que, à peine avait-il désert&
son corps, qu'il fut accaparé par im groupe
d'indigènes fanatiques. On sait que les fouis
sont considérés, par les indigènes. comme
des « marabouts ». Les nouveaux amis de
Piotet décidèrent de convertir le » roumi 1)
à la religion du Prophète.
Piotet se laissa faire et bientôt il fut tout
de neuf habillé à la mode arabe et posses- -
seur du chapelet maraboulique, il parcou-
rut divers centres. Sétif. Bordj-bou-Arréridj.
etc.
Il visitait les douars et, s'il ne prêchait
pas, par ignorance de la langue arabe qui,
a-t-il dit, cc ne lui entrait pas dans le cibou-
lot », il savait capter l'attention des foules
naïves par une mimique expressive et per-
suasive.
Ainsi viivait-il relativement heureux, grâ-
ce à l'hospitalité déférente et aux subsides
qu'il trouvait auprès des braves fellahs.
Ce « maître du leurre » saura-t-il conver-
tir ses juges à son abracadabrante histoire
d-i « maboulisme » ?
Courrier du Maroc
0
La vie économique
La Chambre de Commerce de Mogador
a transmis à la Résidence générale un vœu
tendant à faire entrer dans le plan de rem-
ploi du matériel des voies ferrées de 0 m. 60
une ligne reliant le poirt de Mogador à la
ville de Marrakech.
La première quinzaine du mois de juin
a été caractérisée par des orages violents,
répartis, quoique irrégulièrement, sur pres-
que tout le MarOiC.
Si cette période d'orages a pu faire subir
quelques dégâts aux récoltes déjà mûres,
elle a, dans la plupart des régions, favorisé
les semailles de printemps et permis, en
montagne, la continuation des labours. Au
25 juin les ensemencements de maïs et de
sorgho continuaient dans les Béni-M'Guild,
et dans les montagnes, au nord de. Fez
La bonne tenue des cultures de printemps
et le complément de semaines que les pluies
ont permis, pallieront, dans une certaine
mesure, au déficit de la récolte de céréales.
La moisson de l'orge est terminée, celle
du blé se poursuit activement. Les dé'pi-
quetages n'accusent pas, en général, un
rendement plus fort que celui prévu. Les
battages de fèves, terminés sur le littoral,
continuent dans le nord. Cette culture qui
n'a. bénéficié des pluies que sur la fin de
sa végétation ne paraît pas devoir donner
une bonne récolte. Les maïs, les sorghos,
les pois chiches ont, en revanche, une bel-
le végétation. Les prévisions moyennes de
rendement, sont de 6 à 8. Les vignes ont
partout une végétation superbe, aucune ma-
ladie cryptogamique.
La circulation des billets de la Banque
d'Etat du Maroc représentait, fin juin,
237.189.000 francs.
Le régime provisoire du cours légal pour
les billets de la Banque dé France et de la
Banque de l'Algérie devant expirer le 30
juin dernier, des -mesures ont été prises
pour faciliter l'échange des billets. algé-
riens dans la campagne et dans les locali-
tés où il n'existe pas d'agence de la Ban-
que Aigero-tunisienne. Pour prévenir toute
spéculation sur le billet algérien, des bu-
reaux temporaires de change ont été éta-
blis par les soins de la Banque d'Etat du
Maroc. Ces bureaux ont fonctionné sur les.
-souks du territoire depuis.les Haha-Chiad-
ma jusqu'à Ouezzan, dans lès régions de
Meknès, de Fez. de Taza, du Tadla. Leurs
échanges ont porjé sur une somme totale
approximative de huit millions de francs.
D'autre part, la situation des émissions
de - monnaie de nickel au 30 juin 192*2, se
présentait ainsi : -
Arrivages de la. Monnaie de Paris : en
jetons de 1 fr., 7.485.000' ; en jetons de 50
centimes, 3.910.000. : en jetons de 25 cent.,
2.4)6-1.282 fr. 50, soit au total : 13.856.282
francs 50 : mises en circulation : en jetons
de 1 fr., 5.961.000 : en jetons de 50 cent.,
2.31-3.000 fr. ; en jetons de 25 cent., 1 mil-
Ilion 309:782 fr. 50. donnant un total de •:
I 9.309.782 fr. 50.
Dans les régions d'Azrou et d'A'n-
Leuh, il a été martelé pendant le premier
trimestre 1022, 3.370 madriers. doubles et
1.300 madriers simples de cèdres. Il a été
LE NUMERO : 15 CENTIMES
-- LUNDI SOIR,. 24 JUILLET 1922. -
- Les * Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
us ARTICLES puBLds PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Ln Annonce* dRédmu tonireptu wx Buifwcèt]mtrnml*imn» UtAgtnee» JePublldti
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lUéietin it Adniiiilrtlion : 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1" Téléphone : LOUfRI 19-17
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de nos Colonies
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--0-
Des nombreuses îles qui les constituent, et
dont la superficie totale est d'environ 400.000
hectares, peuplés seulement de 32.000 habi-
tants, la plus intéressante, l'a plus connue, est
Tahiti, située dans l'archipel de la Société.
Célébrée par tous les grandis navigateurs qui,
depuis le dix-septième siècle l'ont visitée, Ta-
hiti est encore auj ourdi hui l'oasis océanienne,
terre d'élection des rêves les plus audacieux i
que les descriptions enchanteresses de Loti, et
les faits et gestes de la reine Pomaré ont, pour
une grande part, suscités.
Sur ses rivages, on trouve "une multitude de
coquillages dfespèces rares, tels que les volu-
tes, les porcelaines, les mitres, les argonautes,
les harpes, le corail. Dans l'intérieur, s' épa-
nouissent tous les fruits des tropiques, on y voit
le mûrier à papier, la canne à sucre, le jaquier,
le bananier, le cocotier, l'arbre à pain ; on y
cultive jusqu'à la pomme de terre.
Il n' existe pas de grande industrie à Tahiti.
Les seul es qui aient pris une certaine extension
dans nos établissements sont celles dérivant de
l'exploitation des noix de coco, de la vanille,
des huîtres perlières et des phosphates natu-
rels.
Le irait du cocotier, exporté soit en noix,
soit transformé en coprah, tient la première
place dans le commerce d' exportation en 1913,
avec 8.842 tonnes de coprah, valant 4.390.000
francs.
La vanille vient ensuite avec 194.600 kilos
"d'une valeur de 4.032.507 fr.
L'industrie familiale vaut d'être mention-
née. Elle s' applique à la fabrication de cha-
peaux de paille, de fleurs, de corbeilles et
d' éventails. Mais elle ne dbnne lieu qu'à un
tiafic purement local et des plus modestes.
II en est de même de l'industrie d!e la pê-
che, très répandue dans toutes les îles de la co-
lonie, mais qui n'est l'objet d'aucun commer-
- ce, - chacun péchant pour son compte. Toute-
fois, la pêche du tripang ou: biche de mer, et
celle des huîtres perlières pratiquée aux îles
Garrubier et Touamotou, constituent une de
leurs principales richesses, et entraînent un
commerce très actif avec la Nouvelle-Zélande,
les Etats-Unis, l'Angleterre et la France.
Bien que la Colonie ait ressenti assez forte
ment la perturbation apportée dans la vie éco-
nomique mondiale par l'état die guerr?, le
mouvement du commerce général pendant l'an-
née 1918 s'est élevé (importation et exporta.
tion réunies) à une somme totale de 20.184.052
francs. C'est une augmentation de 381.966 fr.
sur l'année précédente, et une plus-value. de
2.444.472 fr. sur la moyenne quinquennale
11913-1917.
Par leur situation dans l'océan Pacifique,
nos établissements sont les escales toutes dési-
gnées des navires se rendant d'Amérique en
Australie, Depuis le percement de l'isthme de
Panama, dix Compagnies de navigation tran-
sitent par cette voie à destination de l'Austra-
lie ; or, aucun des navires ne peut toucher nos
ports d!e Papeete (Tahiti) et de Nuka-Hiva
(îles Marquises), l'état lamentable de ces ports
-- ne le leur permettant - pas.
Il convient donc, ainsi que l' a demandé M.
Sarraut dans son projet de loi sur la mise en
valeur de nos colonies, d'apporter au plus tôt
toutes les améliorations reconnues nécessaires au
bon fonctionnement de ces escales : création à
Papeete d'un important dépôt de combustible
liquide et d' un dépôt de charbon. Réfection
du quai et de la cale d'e halage. Approfondis
sèment d'un chenal, installation des feux de.
direction des balises, des coffres d'amarrage,
amélioration de l' outillage mécanique.
11 faut également créer un port A* escale à
Nuka-Hiva, avec un wharf de 150 mètres en-
viron et deux feux, l'un de direction, au fond
de la baie de Taichao, l'autre déport, sur le
wharf, o
Il est enfin indispensable de construire des
phares sur la route maritime die Papeete à tra-
vers les Touamotou, afin de ne pas obliger les
navires venant de San-Francisco et de Panama,
à allonger leur route en contournant à grande
distance cet archipél.
Les travaux d'assainissement et d'adduction
d eau à Papeete et dans les principaux centres
du groupe ; la construction de citernes dans les
îles, d'un hôpital à Papeete, et de dispensai-
res aux chef-liem des îles Sous-le-Vent, des
.Marquises, et des Touamotou ; la création
d'une école professionnelle et technique à Pa-
peete, compléteront heureusement le program-
me de travaux dont l'urgence est établie, et qui
.doivent vivifier si fortement nos possessions
'océaniènnes
Louis Antériou,
Député de l'Ardê,che.
Les chefs et notables de TA. 0. F.
-–
ra] et Mme Martial Merlin, ont donné à la
Cascade (au Bois, de Boulogne), un thé en
l'honneur des chefs et notables de l'A.
O. F,
Le lendemain, nos hôtes, au nombre
d'une quinzaine, se sont rendus en au-
tomobile, à 11 heures, à Reims, où ils ont
etc reçus par le so^préfet M. Mennessier
et par les représentants de la municipnlilé.
- Après une randonnée à travers la ville,
ils ont visité la cathédrale sous la conduite
du ranlinal Luçon,
A 13 h. 00, après un déjeuner intime,
ils sont portas pour Verdun^ très- émus par
It;- spectacle des ruines qu'ils venaient, dé
contempler.
A la veille
de la promotion rouge
0 Q
Au ier janvier dernier les
« colonicsiDx » ont tiré La
la langue.
M. Albert Sarraut, étant
en mission gouvernemen-
talc en Amérique, n'a pas
voulu laisser à son intéri-
maire le soin d'établir et
faire paraître la promo-
Non du mimstere des Colonies dans L ordre
de la Légion d'honneur.
Notre sympathique ministre a fort bien
fait, en "agissant de la sorte. Averti des in-
trigues et des pressions qui ne manquent pas
de s'exercer dans les coulisses, à la veille
d'une promotion, il a voulu se réserver stric-
tement le soin d étudier lui-même les mérites
et les dossiers de. chacun, pour juger en toute
conscience et établir ses propositions.
M. Sarraut est un colonial, un grand colo-
nial. Il aime et connaît la bonne. et géné-
reuse famille qu'il administre, et sa façon
de voir a été unanimement approuvée.
Mais, je le répète, les « coloniaux » ont
tiré la langite en janvier dernier. Ils atten-
dent anxieusement la promotion du 14 juil-
let, et, comme le ministre dispose d'un nom-
bre double de croix, il va pouvoir faire de3
heureux.
Rares, cependant, il faut bien le dire; il
y aura, cette fois encore, beaucoup d'appelés
et peu d'élus. Ils sont, tellement nombreux
les vaillants qui triment dans le dur soleil
depuis 25 ans et qui n'ont eu jusqu'ici, pour
toute récompense, que la satisfaction du
devoir accompli! J'en connais, administra-
leurs en chef depuis des mois, déjà vieux,
qui attendent le petit ruban rouge pour pren-
dre une retraite bien gagnée. D autres, ont
peiné et blanchi dans les cadres subalternes
de la magistrature et des services civils. 113
ont 35 ans, quarante ans bientôt de services,
Va-t-on les laisser rentrer dans leur brousse
métropolitaine, comme ils en sont partis, au-
trefois, la boutonnière vierge ? Et ces pré.
sidents de chambre de commerce, attelés à
la besogne coloniale depuis si longtemps, m
méritent-ils rien ?
J'ai la plus grande confiance en M. Sar-
rmit. Déjà je lui ai dit que quelques croix
sur la poitrine d'adjoints-principaux ou
d'humbles fonctiomiaires. honoreraient, non
seulement les titulaires, mais aussi et surtout
la corporation toute entière de ces braves et
modestes serviteurs de la plus grande Fran-
ce, qui ont donné au pays, depuis leur sortie
du régimellt, tout ce qu'ils avaient d'activité,
de courage, de dévouement et d'abnégation.
Pour les jeunes qui restent, l'exemple sera
encourageant.
Nous sommes à un tournant de notre éPo.
que colomale. A la période de conquête et de
mise au point administrative, va succéder,
dès 1923, celle de la mise en valeur ration-
nelle de notre vaste empire d outre-mer.
Nous avons juré d'avoir raison de tous lej
obstacles accumulés sur notre route et qui
pourraient entfaver la réalisation du magnifi-
que projet Sarraut.,
Les meilleurs artisans de cette réalisation,
Monsieur le Ministre, seront, vous le savez
bien, vos admirables fonctionnaires, petits et
grands. N
Puisque dans certains milieux on s'ingénie
malproprement- à les discféditer aux yeux de
l'opinion publique, vous, leur défenseur na-
turel, Monsieur Sarraut, lavez-les une bonne
fois de toutes ces infamies, et que votre pro-
motion rouge de juillet 1922 consacre enfin
les héroïques vertus des braves camarades qui
là-bas, du côté de Koidikoro ou de Ouaga-
dougou attendent fiévreusement l'Offidel.
Georges Barthélémy,
Député du Pas-de-Calals
Délégué du Soudan Français
et de la Ilaule-Volta
au Conseil Supérieur des Colonies
- •
Le Gouverneur general de r 'tgerle
arrive araris
M. Sleeg s'est embarqué samedi à Alger
sur le Timgad.
De nombreuses notabilités politiques et
officielles l'attendaient au ponlon de la
Compagnie Transatlantique.
M, Sleeg est arrivé hier dimanche après-
midi à Marseille, où il a pris immédiate-
ment le train qui l'a amené ce matin à
Paris.
M. Steeg est venu à Paris pour conférer
avec le Président du Conseil et le ministre
de.I'lntÓrieur sur diverses questions algé-
riennes. -
Sa présence à Paris coïncidera avec celle
de M. Saint.
D'intéressantes décisions pour l'Afrique
du Nord pourront résulter des entretiens de
M. Lucien Saint .et de M. Sleeg, avec les
Pouvoirs publics.
M. Steeg quitteje Bapti radical
M. Steeg, qui était inscrit comme mem-
bre du groupe parlementaire radical et ra-
dical-socialiste, vient d'envoyer. sa démis-
sion.
M. Steeg ayant besoin de toute sa liberté
d'action pour poursuivre la grande œuvre
qu'il a à accomplir en Algérie a pris une dé-
cision qui sera unanimement approuvée.
Sa mission est trop importante et délicate
pour qu'elle soit gênée par des considéra-
tions politiquès qui -doivent être totalement
étrangères à - la ligne de conduite que
M. Steeg a à suivre dans notre intérêt na-
tional en Algérie. -
Los nouvelles Itestinées de la Tunisi8
00
Avant de s'embarquer pour la France, M.
Lucien Saint, résident général, accompa-
gné de M. de Castillon de Saint-Victor, délé-
gué à la résidence, s'est rendu à la Marsa,
pour Iremettre officiellement et solennelle-
ment au bey le grand-cordon de la Légion
d'honneur.
En remettant les insignes de notre ordre
national, M. Saint a rappelé combien étroite
et indissoluble est l'union de la France et
de la Tunisie, union que fera 'encore plus
affectueuse un souverain aux sentiments
généreux et empreints du plus pur loyalis-
me.
Très touché de cette marque d'affection et
de sympathie du Gouvernement français, le
bey ,fort ému, a remercié M. Saint et lui a
conféré l'ordre du Sang, décerné, en princi-
pe, aux seuls membres de la famille bus-
seinite.
Le résident général remit ensuite la cra-
vate de-commandeur de la Légion d'honneur
aux princes. Exzedine bey et Lamine bey,
fils du souverain. Le bey a passé le grand-
cordon de l'ardre de l'Ahed à M. de CastU-
Ion de Saint-Victor. Un entretien particulier
a eu lieu ensuite entre M. Lucien Saint et le
bey, qui parlèrent longuement du bon effet
produit par les nouvelles réformes dans la
population.
- En quittant le ministre, le bey lui souhai-
ta un bon voyage. M-. Saint quitte, en effet,
Tunis. Il va ipasser qulques semaines en
France et mettra, à profit les loisirs de son
congé pour poursuivre l'étude des réfor-
mes entreprises. qui sont déjà à peu près
achevées.
Ces réformes comportent :
1° Décret beylical en date du 11 juillet
1922, relatif à la conslititution de conseils de
caïdat eL de conseils de région en territoire
de contrôle civil ;
2° Décret beylical en date du 12 juillet
1922, 'relatif il la constitution et aux attri-
butions du grand conseil de la Tunisie ;
'3° Décret beylical en date du 12 juillet
1922, relatif au fonctionnement du grand
oonseil de la Tunisie ;
4° Arrêté résidentiel en date du 13 juillet
1922, fixant le mode de désignation et la
composition de la section française du grand
conseil de la Tunisie ;
5° Arrêté résidentiel en date du 15 juillet
1922, organisant la Chambre des intérêts mi-
niers de la Tunisie.
La réforme, en dehors de la réorganisation
des municipalités, qui n'est encore qu'à l'é-.
tat do projet, sera complétée :
1° Par un décret (beylical relatif ù la réor-
ganisation du. Conseil supérieur, dont les
attributions et le recrutement seront très
fortement étendus et remaniés. Le texte de
ce projet de décret sera soumis vers la fin
du mois courant au président du Conseil par
le résident général, qui se trouvera à ce
moment à Paris
2° Par un arrêté du premier ministre tu-
nisien, concernant les mesures d'exécution
pour la fixation des modalités de l'élection
des indigènes en vue de leur accession aux
'conseils nouvellement créés.
Mais il importe de souligner le haut in-
térêt que présente pour l'essor de la Tuni-
sie le décret qui édicte la création d'une
Ch'ambre des intérêts miniers de la Tunisie
composée de douze membres élus, répartis
ainsi qu'il suit.. Première spécialité : ex-
ploitation des phosphates du Nord et Centre
tunisiens ; deuxième spécialité : exploitation
des phosphates du sud tunisien ; troisième
spécialité : exploitation de minerais de fer ;
quatrième spécialité : autres carrières et
industries annexes.
Le collège électoral, chargé de designer
les rnemlbres de la Chambre des intérêts
miniers, est composé de Français ou Tuni-
siens àgés de vingt-cinq ans révolus et do-
miciliés en Tunisie depuis six mois au
moins et justifiant d'une des qualités sui-
vantes :
1° Propriétaire de mine, détenteur d'un
permis d'exploitation amodiataire d'une ex-
ploitation de phosphate, détenteur d'un droit
d'inventeur sur la recherche et l'exploitation
de phosphates de chaux, propriétaire d'une
exploitation permanente de carrière occu-
pant au moins vingt ouvriers, propriétaire
d'un établissement industriel considéré com-
me annexe de l'industrie minière ;
2° Directeur, ingénieur, chef de service
technique, ou administratif, dans le cas où
le droit de propriété est détenu par une
société anonyme.
> Eugène Masson
La prépondérance française à Tanger
---0-0--
La prépondérance de la France dans la
vie économique de Tanger est largement
prouvée par les chiffres suivants du mou-
vement commercial de ce port en 1920 :
Pays Importations Exportations
- --
Angleterre Fr. 17.577.076 1.088.367
Belgique. 7.721.534 13.COO
Es.pame. 24.251.695 7.S65.64.1
Etals-Unis 7.881.594 459.963
Pays-Bas 2.796.117 4.900
Divers..,. 3.219.302 222.957
France 42.575.520 15.815.225
- ~.- - -
Les talibés marocains
-0-0---
Les élèves de renseignement supérieur
musulman, actuellement a Paris, ont visile.
samedi matin le musée des Arts décoratifs
et l'après-midi le château deDampierre. Au-
jourd'hui .ils sont allés à Chantilly.
qb-
A l'Exposition Coloniale de Marseille
Sous la conduite, de M. Pessemesse, ins-
pecteur d'Académie et de M. Aubin, direc-
teur de l'Enseignement en Alsace et en lor-
raine, Jes élèves -des,écoles normales d'ins-
- tituteurs et d'institutrices d"A.,]'sace--e.t 'de
Lorraine ont visité l'Exposition coloniale.
M. Albert Sarraut en voyage
--0-0.-
Un de nos confrères publiait, en première
page, le samedi 22 juillet, une information
ainsi rédigée :
M. SARRAUT EN RHENANIE
te M. Albert Sarraut, ministre des Colonies,
a quitté Coblence pour aller visiter la tête
de pont de Dusseldorf. »
Renseignements pris, le ministre des Co-
lonies était de retour à Paris depuis la nuit
de jeudi et il prenait part vendredi matin
aux délibérations du Conseil de cabinet.
Ajoutons que M. Sarraut a quitté Paris
hier soir, pour une absence de cinq à six
iours.
+
m. Maurice Long a l'Exposition coloniale
1 -0-Q=-
Le gouverneur général de l'Inde-Chine, M.
Maurice Long, a visité, vendredi 21 juillet,
l'exposition coloniale et plus spécialement les
pavillon de l' Indo-C nine. M. Brieux, de l' A-
cadémie française, MM. J.-H. Rosny, Jean
Ajalbert et plusieurs parlementaires accompa-
gnaient le gouverneur qui avait également invité
quelques membres de la presse.
M. Maurice Long a été reçu dans la belle
reproduction de la Maison commune de Hué
par le conseiller privé Luong-Khaï-Ninh, qui
lui souhaita la bienvenue au nom de ses com-
patriotes, et rendit à la France le p,lus émouvant
des hommages.
Le gouverneur général a ensuite exposé, sous
forme de causerie, la situation économique et
politique de l'Indo-Chine, et s'est félicité de
la prospérité de cette magnifique colonie.
Le commissariat de l'exposition a offert, le
soir, un banquet en l'honneur de M. Maurice
Long.
1
Un directeur général
de l'Instruction publique en Indochine
En conséquence du grandi développement de
l'instruction publique en Indb-Chine et à la
demand'e du gouverneur général, MM. Léon
Bérard, ministre de l'instruction publique, et
Sarraut, ministre des Colonies, se sont mis
d'accord pour détacher en mission M. Joubin,
recteur de l'Académie de Lyon, comme direc-
teur général de l'instruction publique en Indo-
Chine.
♦
La loi militaire etjes coloniaux
Ils feront 18 mois de service
dans la colonie la plus, proche de la leur
La Chambre ayant terminé le vote de la
loi militaire, voici exactement les disposi-
tions qui ont été* adoptées, en fin de compte,
concernant nos colonies :
Article 90.
Les dispositions de la présente loi sont
applicables en Algérie, en Tunisie, au Ma-
roc, eL dans toutes les autres colonies ou
pays de protectorat.
Article 91.
En dehors des exceptions motivées et
dont il serait fait menlion dans le compte
rendu prévu par l'article 95, ci-après, les
Français et naturalisés Français résidant
dans l'une de ces autres colonies ou pays
de protectorat, quel que soit le lieu où ils
sont inscrits sur les listes de recrutement,
sont incorporés dans les corps les plus voi-
sins.
S'il ne se trouve pas de corps stationné
dans un rayon fixé par arrêté ministériel.
ces jeunes gens sont dispensés de la pré-
sence effective sous les drapeaux. Dans le
cas où cette situation viendrait à se modi-
fier avant qu'ils aient-atteint l'âge de tren-
te ans révolus, i's seraient incorporés, pour
elTeclucr le temps de service prévu par la
présente loi, sans cependant pouvoir être
retenus sous les drapeaux au delà do
l'âge de trente ans ; toulefois, les intéressés
sont admis à fuire en France, chaque an-
née, un séjour de. trois mois, sans perdre
le bénéfice de. la dispense.
Les Français ou naturalisés Français nés
à l'étranger, hors 0'Europe ou des. pays
limitrophes de la Méditerranée et v rési-
dant, sont, sur leur demande, admis à bé-
néficier des dispositions prévues aux deux
alinéas qui précèdent. Ils accomplissent,
dans ce cas, leur service militaire dans une
des colonies les plus voisines suivant lu.
répartition arrêlée par décret rendu sur la
pruposition des ministres de la Guerre el
des Affaires étrangères, sous réserve des
dispositions contenues à l'alinéa précèdent.
Ces dispositions sont également applica-
bles aux Français et naturalisés Français
qui se sont établis à l'étranger, hors d'Eu-
ropo cr. des pays limitrophes de la Méditer-
ranée, avant l'âge de dix-huit ans, ou qui
s'y sont établis après cet âge, s'ils n'ont
pu, pour cause d'inaptitude physique, con-
tracter l'engagement prévu à l'article 58
de la présente loi.
Par dérogation aux dispositions du
deuxième alinéa du présent. article, les jeu-
nes gens bénéficiaires rie dispense peuvent,
sans en pmlre le bénéfice, être autorisés
ni il* le ministre de la Guerre, sur l'avis con-
forme des Gouverneurs des Colonies ou des
représentants de l'Etat français à l'étran-
ger. à faire en France, pour achever leurs
études, un séjour pouvant atteindre au
maximum cinq ans. à condition de quitter
la France à l'expiraiinn de ce séjour, et de.
résider dans les colonies, pays de protec-
torat ou pays étrangers susvisés, jusqu'au
passage de leur classe d'âge dans la réser-
ve territoriale, avec cette, faculté toutefois,
pendant cette période de résidence obliga-
toire. de faire en J;'ennce chaque année, un
séjour de trois mois.
.9>
LE TAUX DE LA PIASTRE
0
Le Gouverneur général de l'Indochine
vient d'informer le ministre des Colonies
;,qu'à la date dû 20 juillet 1922, le taux offi-
ciel de la piastre était. de -6 fr. 55 et de
6 fr. 65 le 22 juillet.
Les croix coloniales
0
Le contingent de juillet de croix du mi-
nistère des Colonies, vient de partir pour la
Grande Chancellerie et paraîtra au Journal
Officiel dans quelques jours.
Il comprend' plusieurs fonctionnaires et
des négociants. coloniaux.
A la Chambre de Commerce
de Saint-Louis du-Sénégal
00
Lors d'une de ses récentes séances, la
Chambre de Commerce de Saint-Louis-du-
Sénégal, a été avisée qu'en vue de faciliter
l'écoulement dans les différentes colonies
du groupe des sels de production locale et
de favoriser ainsi, une industrie des !plus
intéressantes, le Gouverneur 'Général - de
l'A. O. F. a décidé que -ces produits pour-
raient être admis en entrepôt dans les lo-
calités suivantes où l'entrepôt fictif a été
autorisé en conformité des prescriptions de
l'article 109 du décret du 27 novembre 1915 :
Saint-Louis, Rufisque, Conakry, Ootonou:
Dakar, Ziguinchor, Grand-Bassam, Kayes.
Le transfert des sels non libérés d'impôt
pourra donc s'effectuer sous le régime des
acquits à caution du lieu de production à
l'entrepôt.
D'autre part, le Président de là Chambre de
Commerce a reçu une lettre de M. Gaubert,
agent de la Compagnie française à Saint-
Louis l'informant que Port-Etienne, qui ne
possède pas de bureau des douanes, rece-
vrait du sel d'Espagne, lequel'ne paierait
pas de droits de douane ni de taxe de- con-
sommation et serait ainsi introduit en frau-
de et à des conditions avantageuses dans des
régions avoisinantes de celles desservies
par le commerce du Sénégal, et à la suite
de cette communication un vôeu a été émis
par l'assemblée pour la création d'un poste
de douanes à Port-Etienne.
A une demande de Kinkéliba pour la
droguerie française adressée par le Lieu-
tenant-Gouverneur de la 'Colonie, il a été
répondu que le. Combrelum Rahibault Hec-
kel ne se trouve pas aux environs de Saint-
Louis, mais seulement le C. Micranthum.
C'est en Casamance ou à Thiès qu'on
pourra mieux s'approvisionner de cette
plante bien connue des indigènes (Sous-
sous, Mandingues, Peulhs) qui l'utilisent
surtout contre la bilieuse hématurique,
qui croît dans toute la, zone soiidanienne,
vraisemblablement à partir de Thiès jus-
qu'au Fouta et dans la Casamance.
La maison Boulenger Dausse 5, rue Au-
briot, à Paris, est acquéreur pour 500 kilos.
M. Tabuteau proteste contre le rôle de
certains conseillers -du 4Commerce exté-
rieur qui ne s'adressent pas tout d'abord
au commerce local pour les fournitures
dont la colonie a besoin, l'Assemblée est
d'avis, d'attirer l'attention dii Chef de la
Colonie sur le bien-fondé de la protestation
formulée et de demander aux Chambrer do
Commerce de la Colonie d'unir leurs vœux
pour obtenir que les commandes de l'Ad-
ministration soientgfcl'abord adressées au
commerce local avemt d'avoir recours 1 la
Métropole.
Ajoutons le vœu que l'Administrai ion
veuille bien faire toule diligen.e possible
pour la réparation des berges dé Podor et
de Dagana. L'assemblée insista d'une fa-
çon toute particulière car la crue des eaux
était imminente. L'importance des travaux
n'est plus à démontrer. 'Son urgence est
une nécessité impérieuse après les pétitions
incessantes du commerce depuis de lon-
gues aimées. L'Assemblée déclara qu'il- y
avait lieu, après .ce dernier vœu, de consi-
dérer la responsabilité du commerce com-
me entièrement dégagée en cas de désas-
tre.
Pour ceux qui ont connu jadis les quais
de Podor ombragés par trois rangées d'ar-
bres et qui les ont vu progressivement ra-
vagés par les eaux du Sénégal, l'entretien
et la défense de cette berge s'imposent, en
effet.
4».
L'Empereur d'Annam
a inauguré le foyer indochinois
Le 22 juillet a eu lieu, 15. rue du Som-
merard, l'inauguration du Foyer Indochi-
nois, sous la présidence de J'Empereur
d'Annam et du Ministre des Colonies.
11 y a actuellement, à Paris, plusieurs
centaines d'Indochinois, fonctionnaires, in-
génieurs, étudiants. Ils ont eu l'heureuse
idée. de former une association mutuelle
aftn de isnbvenir aux besoins de hncun et
de fonder un cercle à eux.
Le boyer se compose d'une salle de ré-
ception, décorée dans un slyle oriental,
d'une tonalité rouge et bleue, d'une biblio-
thèque, d'une salle à manger, etc. Toutes
ces pièces, d'aspect très accueillant, avaient
été pavoisces en vue de la. cérémonie.
Après une courte allocution du Président
de l'Association. Sa Majesté l'empereur
d'Annam a été conviée à un goùter."
L'EMPEREUR D'ANNAM A VERDUN
--o-
quitté Paris ce matin, à 7 h. 25, .par la gare
de l'Est, se rendant à Verdun. Il visitera,
au cours de son-voyage, les champs de 'ba-
taille.
UNE PLAINTE DE M. BOISNEUF
CONTRE LE GOUVERNEUR
DE LA GUADELOUPE
r..-,. -'
M. Boisneuf. député de la Guadeloupe,de
retour de la colonie, annonce, dans les cou-
loirs de la Chambre, qu'il vient, accQmpa-
gné de ses conseils, de se rendre au cabinet
du doyen des juges d'instruction près le tri-
bunal de la Seine, entre les mains de nui il
n déposé une plainte, pour comnlicite et
fraude électorale, contre M. Jocelyn Ro-
l'ert. gouverneur par. intérim de la Guade-
loupe.
M. Boisneuf ajoute qu'il s'est 'Co;nstitué
partie civile. ;
Courrier, de l'Algérie
0
Les événements et les hommfeg
Aux délégations financières, M. Rou-
mane, de la section kabyle, a émis un vœu
dont il convient de louer l'auteur et de
saisir la portée. Ce vœu marque uné ten-
dance qui a pour but, non pas d'échapper
totalement au régime draconien et désuet
du statut personnel musulman tel qu'il a
été conçu pour une époque révolue mais
d'atténuer les rigueurs de ce régime dans
la mesure où la mentalité indigène a évo-
lué, grâce à un contact bienfaisant, vers
plus de justice et d'humanité à l'égard de
la femme.
.Voici le vœu :
1° Que les rapports de la femme avec
son mari soient réglés plus équitablement,
de manière à ce que la femme n'ait pas
trop à souffrir de l'abandon et de la négli-
gence du mari absent ;
20 Que si le- mari n'est pour elle d'aucu-
ne utilité, en menant une vie déréglée, elle
•ait le droit et la facilité d'obtenir le divorce ;
3° Qu'elle bénéficie largement, pour son
usage personnel de la succession maritale -
ou paternelle suivant qu'elle est veuve ou
jeune fille. - -
Les agents de la sûreté ont arrêté am
lieu dit « La Glacière », près de Maison-
Carré, un individu qui leur était signalé
comme étant -déserteur depuis plusieurs
mois de la 3e compagnie de remonte, en
garnison h Constantine. Ce déserteur, nom-
mé Jean-Léon Piotet. âgé de 21 ans, fut
conduit dans les bureaux de la sûreté
Là, on s'aperçut bien vite, par les his-
toires extravagantes qu'il raconta, qu'on
avait affaire à un demLfou.
: Mais ce qu'il faut retenir de ses déclara-
tions, car ses dires sont confirmés par l'en-
quête. c'est que, à peine avait-il désert&
son corps, qu'il fut accaparé par im groupe
d'indigènes fanatiques. On sait que les fouis
sont considérés, par les indigènes. comme
des « marabouts ». Les nouveaux amis de
Piotet décidèrent de convertir le » roumi 1)
à la religion du Prophète.
Piotet se laissa faire et bientôt il fut tout
de neuf habillé à la mode arabe et posses- -
seur du chapelet maraboulique, il parcou-
rut divers centres. Sétif. Bordj-bou-Arréridj.
etc.
Il visitait les douars et, s'il ne prêchait
pas, par ignorance de la langue arabe qui,
a-t-il dit, cc ne lui entrait pas dans le cibou-
lot », il savait capter l'attention des foules
naïves par une mimique expressive et per-
suasive.
Ainsi viivait-il relativement heureux, grâ-
ce à l'hospitalité déférente et aux subsides
qu'il trouvait auprès des braves fellahs.
Ce « maître du leurre » saura-t-il conver-
tir ses juges à son abracadabrante histoire
d-i « maboulisme » ?
Courrier du Maroc
0
La vie économique
La Chambre de Commerce de Mogador
a transmis à la Résidence générale un vœu
tendant à faire entrer dans le plan de rem-
ploi du matériel des voies ferrées de 0 m. 60
une ligne reliant le poirt de Mogador à la
ville de Marrakech.
La première quinzaine du mois de juin
a été caractérisée par des orages violents,
répartis, quoique irrégulièrement, sur pres-
que tout le MarOiC.
Si cette période d'orages a pu faire subir
quelques dégâts aux récoltes déjà mûres,
elle a, dans la plupart des régions, favorisé
les semailles de printemps et permis, en
montagne, la continuation des labours. Au
25 juin les ensemencements de maïs et de
sorgho continuaient dans les Béni-M'Guild,
et dans les montagnes, au nord de. Fez
La bonne tenue des cultures de printemps
et le complément de semaines que les pluies
ont permis, pallieront, dans une certaine
mesure, au déficit de la récolte de céréales.
La moisson de l'orge est terminée, celle
du blé se poursuit activement. Les dé'pi-
quetages n'accusent pas, en général, un
rendement plus fort que celui prévu. Les
battages de fèves, terminés sur le littoral,
continuent dans le nord. Cette culture qui
n'a. bénéficié des pluies que sur la fin de
sa végétation ne paraît pas devoir donner
une bonne récolte. Les maïs, les sorghos,
les pois chiches ont, en revanche, une bel-
le végétation. Les prévisions moyennes de
rendement, sont de 6 à 8. Les vignes ont
partout une végétation superbe, aucune ma-
ladie cryptogamique.
La circulation des billets de la Banque
d'Etat du Maroc représentait, fin juin,
237.189.000 francs.
Le régime provisoire du cours légal pour
les billets de la Banque dé France et de la
Banque de l'Algérie devant expirer le 30
juin dernier, des -mesures ont été prises
pour faciliter l'échange des billets. algé-
riens dans la campagne et dans les locali-
tés où il n'existe pas d'agence de la Ban-
que Aigero-tunisienne. Pour prévenir toute
spéculation sur le billet algérien, des bu-
reaux temporaires de change ont été éta-
blis par les soins de la Banque d'Etat du
Maroc. Ces bureaux ont fonctionné sur les.
-souks du territoire depuis.les Haha-Chiad-
ma jusqu'à Ouezzan, dans lès régions de
Meknès, de Fez. de Taza, du Tadla. Leurs
échanges ont porjé sur une somme totale
approximative de huit millions de francs.
D'autre part, la situation des émissions
de - monnaie de nickel au 30 juin 192*2, se
présentait ainsi : -
Arrivages de la. Monnaie de Paris : en
jetons de 1 fr., 7.485.000' ; en jetons de 50
centimes, 3.910.000. : en jetons de 25 cent.,
2.4)6-1.282 fr. 50, soit au total : 13.856.282
francs 50 : mises en circulation : en jetons
de 1 fr., 5.961.000 : en jetons de 50 cent.,
2.31-3.000 fr. ; en jetons de 25 cent., 1 mil-
Ilion 309:782 fr. 50. donnant un total de •:
I 9.309.782 fr. 50.
Dans les régions d'Azrou et d'A'n-
Leuh, il a été martelé pendant le premier
trimestre 1022, 3.370 madriers. doubles et
1.300 madriers simples de cèdres. Il a été
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