Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-05-23
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 mai 1922 23 mai 1922
Description : 1922/05/23 (A23,N78). 1922/05/23 (A23,N78).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63034289
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-TROISIEME ANNEE. N* 78 LE NUMERO : 15 CENTIMES - --.- -- MARDI SOIR, 23 MAI liât
Les Annales Coloniales
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Pour la mise en ?almr e tnos vieilles Colonies
LA GUYANE
.»>
L'histoire de la « Terre de Paria », de
1498, date à laquelle elle fut découverte par
Christophe Colomb, jusqu'en 1855, où un
indigène, du nom de Paoline, découvrit de
l'or dans le fleuve Approuague, est une des
plus fantastiques, des plus émouvantes qui
soit.
Durant des siècles, explorateurs, aventu-
riers, grands seigneurs, commerçants, irrésis-
tiblement attirés par l'éblouissant mirage Je
il'El Dorado, vinrent s'abattre sur ces loin-
tains rivages, et y moururent dans la plus
extrême misère.
Les Hollandais paraissent avoir été les
premiers « planteurs » du pays. Après eux,.
des Compagnies privées, puis, sous Louis
OCIV, la grande Compagnie de la France
équinoxale, donnèrent aux cultures et au
commerce de la Guyane une réelle extension.
Puis, conquise par les Anglais, reprise par
les Hollandais, cette colonie si convoitée ne
commença à prospérer que sous radminis-
tration de Malouet qui apprit aux colons à
cultiver les terres basses, et utilisa les procé-
dés: de dessèchement employés à Surinam,
Malheureusement, peu de temps avant) la
catastrophe de l'entreprise de Roucoui, où
12.000 hommes débarqués sur une plage dé-
serte, sans vivres, sans approvisionnements,
Savaient péri de misère et cte faim, jeta le -dis-
crédit sur le pays, qui, jusqu'aujourd'hui, a
conservé cette réputation d'insalubrité, d'ail-
leurs imméritée, qui n'est pas faite pour fa-
voriser son essor économique.
Comme aux Antilles, l'abolition de l'es-
clavage, malgré les mesures prises pour re-
médier au manque brutal de main-d'œuvre
immigration asiatique --- ruina la plu-
part des exploitations qui s'étaient peu à
peu fondées. Longtemps, la Guyane resta,
sans; pouvoir retrouver son activité. Elle c'e-
vint, pendant des ans, la ex terre à forçats » 1
Puis l'industrie aurifère se développant sou-
dain, le commerce - reprit, à mesure que l'a-
griculture péniblement renaissait, que les
relations avec la métropole devenaient plus
fréquentes et rapides, et que, pour tout
dire, nous êllOl.'lMnstælliellS plus- profondé-
ment.
Le commerce général de cette colonie a
quadruplé en un demi-siècle : de 7,885.611
francs en 1870, il a passé à 35.791.675 fr.
en 1Q19.
- Certes, Si, l'on considère ses ressources va-
riées et considérables, ce dernier chiffre pa-
raît encore bien faible, mais ̃ le manque de
main-d!'œuvre et l'absence de capitaux foni
abandonner les cultures et rechercher de pré-
férence les industries de l'or, des essences
précieuses et de la gomme de balata.
Cpendant, les terres grasses et d'alluvion,
Je climat ehaud et humide de la Guyane se
prêtent à toutes les plantations trçpiCctres.
Le café, le cacao, la canne à sucre, le coton,
la vanille, la cannelle 3 les plantes alimen-
taires, maïs, igname, manioc, patate, y
:viennent admirablement; les arbres fruitiers
'de toutes espèces y sont répandus: manguier,
-çerisier, goyavier, grenadier, avocatier, châ-
taignier, etc., etc. Or, il est navrant de cons-
tater que sur une étendue de terre de 88.240
kilomètres carrés, 3.400 hectares seulement
sont cultivés! Aussi l'abandon de l'agricul-
ture est tel que les denrées vivrières les plus
communes, la banane, la patate, Vigname,
gont importées des colonies voisines.
L'élevage est actuellement inexistant,
alors que de magnifiques savanes qui s'éten-
dent sur environ 300.000 hectares offrent de
véritables pâturages naturels qui permet-
traient de nourrir d'innombrables trou-
peaux. Aussi, la Guyane est-elle tributaire
du Venezuela et die l'Amérique du Nord pour
le bétail et les denrées alimentaires, elle qui
fut autrefois le fournisseur' de viande fraî-
che des Antilles!
Pays agricole, forestier, minier, où toutes
(les exploitations, les industries, peuvent
prospérer, la Guyane doit non seulement
vivre de sa. vie propre, sur les ressources
Sont elle dispose, mais encore exploiter les
nombreux produits dontla métropole a, tant
ibesoln.
Si elle n'a pu le faire jusqu'à) ce jour, la
Cause en est, nous l'avons constaté, à l'extrê-
ine pénurie de main-d'œuvre et au manque
Be capitaux nécessaires à la création 3e l'ou-
tillage qui lui fait défaut on pourrait
aiouter que les tarifs douaniers et de navi-
gation, ainsi que toutes les causes qui ont
paralysé l'essor normal 3e nos vieilles co-
lonies, ont également eu leur malheureuse
répercussion sur la Guyane.
De-puis dfe. longues années, de grands pro-
jets d'utilité publique ou privée, sont à l'é-
tude, qui permettraient à notre belle posses-
sion de prendre dans le mouvement écono-
mique la place qui lui revient. La guerre a
rendu forcément plus hésitamitsr les capita-
listes français, qui, déjà, ne se sentaient pas
particulièrement attirés vers notre El Dorado
si in iustement décrié.
Peut-être vont-ils être encouragés par l'ac-
oomiplissement des importants travaux pré-
vus au projet de loi de M. Sarraut, et qui
doivent comprendre : la création de 400 ki-
lomètres de route ; d'une voie ferrée ëtêJ 42
kilomètres l'approfondissement, la régula-
risation et l'assainissement des cours d'eau
avoisinant Cayenne l'amélioration de son
port l'éclairage des côtes la construc-
tion d'hôpitaux et des laboratoires et en-
fin, la création d'établissement d'enseigne-
ment technique et professionnel.
Nous sommes convaincu que lq Parlement
n'hésitera pas à donner son entière adhésion
à ce beau' programme d'action, qui,' une fois
réalisé, prouvera par l'ampleur de ses jé-
sultats que notre Guyane longtemps consi-
dérée comme la « Terre des Mirages » rOI-
tait en elle de fécondes réalités.
Louis Antériou,
Député de l'Ardèche.
LES IICIBEnS D'ALGER
---Les dépêches nous ont appris les pénibles
incidents qui se sont déroulés dimanche
matin à Alger sur une artère des plus popu-
leuses, la'rili Michelet.
.- Une rétiiii-oii provoquée par les commu-
nistes avait lieu le matin au boulevard Bon
Accueil.
- A cette réunion, composée en majeure
partie d'israéliles et d'arabes s'était rendu
notre-confrère d'Alger, M. Charles COllomb,
directeur de l'Evolution Nord-Africaine qui,
comme on le sait, défend àprement dans
son organe, les prérogatives française.
Il était pour ce milieu turbulent un con-
tradicteur gênant.
Aussi la réunion tourna vite à l'aigre et
notre confrère fut frappé par cles indi-
gènes.
Celà est très regrettable, car cet événe-
ment dénoie des tendances dangereuses
contre lesquelles oh doit 'déjà envisager des
mesures énergiques pour les enrayer.
A la sortie de celle réunion tumultueuse,
les manifestants, en cortège, se sont diri-
gés au devant du convoi mortuaire de 41
poilus dont les corps avaient été ramenés
du front.
Une collision s'est produite aussitôt.
Les communistes entonnèrent V Interna-
tionale et protestèrent contre la guerre en
tonnes méprisants pour notre orgueil na-
tional. - - - -
Six arrestations furent opérées, parmi
lesquelles celles de 4 israélites.
Où ces derniers veulent-ils en venir ?
Si demain des représailles possibles \e-
naient à se produire de la part de la popu-
lation française, les israélites n'auront pas
l'excuse de dire qu'ils ne les auront pas
provoquées.
Déjà .un nouveau parti est en voie de
on?t'i' ition à Alger.
Il s'intitule : « Le grand parti français
d'Algérie )\.
En présence de la grave situation inter-
nationale actuelle et des menées dangereu-
ses des partis extrémistes ;
En présence des désirs injustifiés d'éman-
cipation de certains éléments musulmans,
les promoteurs du « Grand parti français
d'Algérie » jugent opportun et urgent de
faire appel à tous les bons citoyens que n'a-
veugle par l'esprit sectaire des çofs ou des
chapelles politiques et qui veulent avant
tout que ce pays dams lequel la France a
fait tant de sacrifices d:emeure une ferré
française.
li. programme du nouveau parti, pro-
gramme qui sera publié en son entier d'ici
peu de jours, peut se résumer ainsi :
Prépondérance française indiscutable en
Algérie ;
Politique générale s'inspirant des idées
républicaines ; les plus larges et les plus
saines ; liberté de conscience absolue et
toutes réformes sociales compatibles avec
la maintien d'une république et le respect
des droits concédés à la France par.18 traité
de Versailles ;
libertés algériennes permettant l'essor
intensif et le développement de la colonie ;
Lois de protection du commerce, de l'a-
griculture et de l'industrie paralysés par
un régime fiscal à réformer ;
Lutte contre les abus et toutes les h ra-
llies, etc.
Nous n'avons cessé ici de protester con-
tre les agissements de Témir Khalef ; ils
commencent à produire leurs fruits.
M. Steeg a une tâche ardue à remplir en
Algérie.
Il est tristé de constater qu'Israélites et
indigènes le lapin et la carpet s'enten-
dent à merveille pour contrecarrer son œu-
vre éminemment nationale.
Eugène Masson
UNE VILLA VACANTE.
- o;$
Mais c'est à Conakry, en effet, par dé-
cision du lieutenant-gouverneur de la Co-
lonie, M.. Durand, administrateur adjoint
de 3e classe des Colonies a été autorisé à
Occuper dans les conditions fixées par les
arrêtés locaux des 2 février 1915 et 8 jan-
vier 1922, la villa dite « Beau rivage » ac-
tuellement vacante.
♦
Cartographie coloniale
Sont en vente à l'imprimerie du Gou-
vernement de la Côte d'lvoire à Grand-
Bassam :
Cartel administrative de la Colonie (à
jour) 1 franc. Par poste : 1 fr. 15.
Plan d'Abidjan futur, Abidjan et ses en-
virons : 'les deux cartes : 4 fr. Par poste :
4 fr. 30.
A TRAVERS Iy'A.O.F.
Les grands travaux du Sénégal
*4>-
Tout programme se-
rait vain, expose nette-
ment le secrétaire de la
Chambre de Commerce
de Da/car, si le pa?ls conr
tinuail à se dépeupler
lentement, mais- sûre-
ment.
On note, au Sénégal,,
des mouvements d'émiara-
tion vers les pays nouveaux atteints par
l'e Thiès-Kaifes, mais pas d'augmentation.
Au point de vue ethnique, il ne semble
pas que cette augmentation soit bien profi-
table. Les maladies se propagent; l'hygiène
ne fait aucun progrès. Les races ne s'amé-
liorent pas. La nourriture insuffisante ne
les soutient pas e[[ic-acement contre le pa-
ludisme et les épidémies.
Si l'alcool est un des facteurs de cette
dégénérescence, il ne reste pas le seul. La
peste a ravagé, quoi qu,'en dise le docteur
Rigollet, et ravage encore le Sénégal ; la
syphilis 'est à peine combattue. Elles y
trouvent un foyer propice de coutumes em-
piriques et même de défiance envers nos
méthodes, dans des habitations sans hU-
giène.
Personnellement, j'ai déjà reconnu, ici
même, les efforts admirables du corps mé-
dical colonial. Des résultais importants
ont été acquis, mais ce n'est que le pré-
lude.
Il taut des dispensaires nombreux et
bien organisés, d'es maternités où l'on pro-
tège la mère et l'enfant. A Dakar, un ef-
fort considérable a clé accompli dans ce
sen-s
La Chambre. de Commerce est unanime
à le reconnaître, mais il faut continuer,
car il y a encore beaucoup à faire.
Attention, voilà le gros morceau, tonne
Courvoisier.
Et, en effet, nous abordons la question
du Port de Dakar.
Sans être totalement d'accord avec moi,
ta 'Chambre de Commerce reconnaît ce-
pendant que Dakar devra renoncer à voir
passer clans son port tous les produits du
Bas-Soudan et du, Moiten-Niner.
Où nous ne sommes pas du même avis,
c'est lorsque M. Escarpit affirme que Da-
kar rloiuc devenir le grand port, l'unique
port des arachides du Sénég'al. Capout, Ru-
fisque ; capout, Kaolack l
Je me suis déjà expliqué sur ce point.
Aménagés et mieux outillés et c'e pro-
gramme est en voie de réalisation Kao-
lack et Rufisque resteront ce qu'ils sont :
ils continueront à jouer le rôle pour lequel
on les a créés en dépensant pas mal de
millions,
N'empêche que Dalîar, une fois assaini,
son port continuera à augmenter ses. mou-
vements, Est-il suffisant pour les opéra-
tions actuelles et pour l'avenir ? Il est cer-
tain que, si l'on devait se contenter d'ex-
porter 50.000 tonnes par an, le port, outil-
lé, devrait rester dans l'état où il se trou-
ve maintenant. On augmenterait la sur-
lace exploitable des quais par des draga-
ges continuels, on ( creuserait les seuils
pour les rendre acc'essibles aux navires de
tout lonnaqe.
Mais si le programme de mise en va-
leur est appliqué avec constance et métho-
de, les mouvements du port d'e Dakar aug-
menteront sérieusement.
Il faudrait donc songer sans plus tarder,
à construire des magasins spéciaux, à un
étage, qui permettraient l'établissement de
glissières et de suceuses. Les chargements
gagneraient en rapidité, et l'on obtiendrait
des Coiiipagnics de navigation dès tarifs
aussi avantageux que ceux pratiqués en
Argentine et-au Brésil.
Quant aux installations mécaniques du
port de Dakar, tout est: à créer.
Comme Va -fait remarquer judicieuse-
ment l'ami Tnrbê, il est plaisant d'enten-
dre rappeler l'existence des grlles, dans le
projet môme de M. Sarraut.
Ces grues sont toujours figées à la même
place où on les a débarquées, il y a dix
aiis.
Dakar, février 1922.
Georges Barthélémy,
Député du Pas-de-Calais
Délégué du Soudçn Français
et de la Haute-Volta
au Conseil Supérieur des Colonies
A L'EXPOSITION DE MARSEILLE
0
La Tunisie dont le pavillon présente une
documentation très importante, a tenu à
compléter son effort pair la présentation au
public métropolitain des chevaux de pur
sang arabe (Syriens) de ses élevages, tant
officiels que particuliers.
De 1898 à 1908, des missions militaires
focent envoyés en Syrie pour y acquérir
des étalons et des juments de pur sang
arabe.
Ces. reproducteurs ayant été placés dans
les haras et dans les jumenteries d'Algérie
et de Tunisie, ne tardèrent pas à fournir
une production des plus intéressantes.
La Tunisie,par les soins qu'elle a apportés
à son élevage se trouve aujourd'hui à peu
près le seul pays du monde susceptible de
fournir ces éléments d'amélioration de la
race chevaline.
L'Exposition de chevaux, juments et year-
lings qui s'organise à Marseille promet
d'être d'un intérêt puissant et vient bien
à son heure. La présentation de ces ani-
maux se fera tous les matins à l'Exposition
Coloniale, devant le Pavillon de la Tunisie,
de 10 heures à midi du 24 mai au 6 juin.
Les acheteurs éventuels sont assurés de
trouver au Commissariat toutes les illilica-
tions nécessaires' ainsi que les papiers
d'origine.
Courrier de l'Algérie
Q-Q
La vie économique
L'agence Afrique et Levant annonce
que M. le sénateur Maurice Ordinaire, qui
accompagna - M. Millerandi dans la plus
grande partie de son voyage en Afriqué du
Nord, se propose de faire une communica-
tion à l'Union républicaine du Sénat et au
groupe des relations extérieures, sur les
impressions qu'il a recueillies et dont il
"a bien voulu nous faire part. M. Ordinaire
a été particulièrement frappé des. progrès
matériels introduits en Africrue du Nord.
Certains cantons de l'Algérie, nous a-t-il
déclaré, .sont réellement des morceaux de
France. L'union morale est parfaite. C'est
bien un million de Français qui vivent
&ur l'autre rive de la Méditerranée.
- Au point de vue politique un problème
se pose toutefois : le régime de l'incTïgénat.
Obéissant à un mot d'ordre, les indigènes
réclament en Algérie la représentation a.u
Parlement, en Tunisie, la constitution.
Ce mouvement est inspiré par une cer-
taine .classe dont nous devons tenir comp-
te mais qui constitue plutôt une gêne
qu'un danger.
- AUI resle, la plus grande partie de la po-
pulation indigène n'aspire qu'à des satis-
factions matérielles. L'indigène ne vent
plus qu'on lui prenne ses terres. Il- ne pa-
rait plus possible de lui retirer même le
superflu sans entente préalable avec lui.
Plus digne encore d'attention est la riva-
lité économique qui se développe entre les
doux races. De même que le colon recule
en plus d'un endroit devant le travailleur
moins instruit, médiocre exploitant, mais
mieux adapté au sol, de mème, dans cer-
taines villes, le commerçant européen cè-
de souvent la place au négociant juif ou
musulman, plus âpre au gain et plus mo-
deste dans sa vie.
D'après YEchn d'Alger les résultats
obtenus par la création d'une première li-
gnc aérienne el' Alger-Biskra ont été des
plus satisfaisants et des plus 'encoura-
geants pour les lignes futures en prévision.
Le colonel Sacconay, représentant du
sous-secrétariat d'Etat de l'Aéronautique,
note notre confrère, obtenait des Assem-
blées algériennes le vote d'un crédit d'un
million destiné à aider la métropole dans
l'organisation de lignes subventionnées.
Cette base acquise, des études ont été
faites, par plusieurs Sociétés de transports
aériens, sous les auspices du Gouverne-
ment. L'une d'elles vient de s'installer. Le
premier service d'aviation civile algérienne
fonctionne à l'heure actuelle. C'est le Ber,
vice Alger-Biskra.
Il a été inauguré le samedi 22 avril, à
la veille de l'arrivée à Biskra du cortège
présidentiel et le premier avion venu d'Al.
ger a survolé la revue de Sidi-Ghzel. De-
puis, chaque samedi et chaque vendredi, à
2 h. 30 après-midi, 'un avion est parti, re.-
venant à Alger le lundi et le jeudi, trans-
portant les passagers et le courrier. Huit
voyages aller et retour ont donc été effec-
tués à ce jour, d'une durée moyénne de
3 h. 15 chacun, et cela représente un par-
cours de; seize fois quatre cent kilomètres,
sans qu'on ait eu à signaler le moindre ac-
cident.
Il est vrai de dire que le service dirigé !
par M. Ducas est confié à des pilotes de
grande valeur, MM. Périer et Guay, des-
quels on .peut être certain qu'ils ne feront
pas mentir cette vérité statistique aujour-
d'hui vérifiée que l'avion est le mode de
locomotion le moins dangereux de tous.
Le résultat, en tous cas, était à signaler,
avant que soit interrompu pour la période
d'été un service qui fonctionnera désormais
régulièrement huit mois par an.
On va, à l'heure actuelle, en trois heu,
res et demie au maximum le record éta-
bli par M. Périer est de 2 h. 15 d'Alger
à Biskra, confortablement et pour un prix
à peine supérieur à celui du voyage en
première classe en chemin de fer, le trajet
ferré le plus rapide étant de dix-huit heu-
res. »
Les événements et les hommes
Suus la présidence du général Drude,
grand officier de la Légion d'honneur, vient
d'avoir lieu la séance inaugurale de la sec-
lion algéroise de la Société* de la Légion
d'honneur. M. Steeg, gouverneur général,
empêché d'assister à cette réunion, a fait
connaître au général Drude qu'il accepte
le tiLre de président, général des trois dé-
partements algériens.
Le Conseil de l'Université a décidé de
publier un Livre d'Or destiné à grouper
toutes les citations obtenues au cours de la
guerre par les professeurs et étudiants ap-
partenant ou ay" ant appartenu à l'une des
quatre Facultés d'Alger.
Un drame s'est déroulé à Oran sur
les falaises de Gambetta, sous la batte-
rie du Ravin Blanc.
Un légionnaire déserteur était recherché
par le service de. la sûreté générale et si-
gnalé en cet endroit. Caché parmi les ro-
chers, le déserteur tira cinq coups de re-
volver sur les agents, qui ne furent pas
atteints. A leur tour, ces derniers ripos-
tèrent et le blessèrent d'une balle au ven-
tre.
Se voyant perdu, le déserteur, se- tira la
dernière balle qui lui restait dans la tempe
droite. La mort fut instantanée.
Le corps du soldat fut amené en canot
au pilotage, puis à l'amphithéâtre de l'hô-
pital militaire, où il fut. impossible de l'i-
dentifier, aucun papier n'étant en sa pos-
session.
♦
LA MEDAILLE COLONIALE
0
Le droit à l'attribution de la médaille
coloniale avec agrafe « Afrique Occidentale
Française », est accordé aux militaires eu-
ropéens et indigènes qui ont pris part à
l'opération de police effectuée en décembre
1921 et. janvier 1922 dans la région Aïoun.
Abd-el-Malek, Touila, Aouïnet-Legrao. par
le détachement commandé par le capitaine
Pommier de la compagnie saharienne du
Touat-Gourara..
Courrier de la Tunisie
La - vie économique
Revue hebdomadaire de la situation
des principaux marchés tunisiens d'après
la Dépêche Tunisienne :
Bizerte.. La mercuriale des cours, sur
notre placie, pendant la période du 64ku 12
mai, a été, comme nous l'avions prévu,
.un retour vers les cours à peu près nor-
maux. Ce n'en a pas moins été une sur-
pris.e, car l'on ne s'attendait pas à un re-
cul si accentue. Au fond, il est logique,
il découle uniquement de la quasi-certitude
générale d'un rendement sor table de la
campagne agricole 1922.
Les baisses, sensibles, que nous avons
enregistrées ont porté sur les blés machi-
nés, les avoines, les fèves, les pois chi-
cihes, les lins, les sons, les viandes de porc.
Une légère hausse s'est par contre, ma-
nifestée sur les pommes de terre, les foins,
les viandes de bœuf et de mouton au dé-
tail, les huiles et les vins (rouges et
blancs).
Les hausses sur les viandes au détail
sont inadmissibles, car elles ne profitent
qu'aux intermédiaires ; les producteurs et
les éleveurs étant de plus en plus sacrifiés.
Le consommateur, lui, forcément philoso-
phe, subit stoïquement toutes les fluctua-
tions.
En ce qui concerne les huiles et les vins,
les cours sont éleves. Ils ne profitent pas
non plus aux producteurs. Les intermé-
diaires, seuls, imposent ces cours. Ils sont
à leur avantage, et cependant ils contra-
rient grandement la consommation.
Lo pain, et il y a là un indice inquié.
tant pour la population, a été augmenté
de cinq centimes par kilo., dans notre ville,
par maints boulangers. Rien, jusqu'ici,
n'autoriserait et permettrait cette augmen-
tation. Cette mesure est moins que bien
prisée du pulblic. Nos dirigeants seraient
avisés d'apprécier, sans retard, oet état de
choses.
Le calme le plus complet préside à tou-
tes les transactions. Elles sont presque
nulles. Rien ne va, et c'est la crise avec
tout son cortège d'aléas muiltiples..
Le marché central est maigrement ap-
provisionné en légumes et fruits. Les prix
ont gravi un échelon •. ils ont atteint, par
répercussion, les œufs et les volailles.
Il n'est plus question de vie à bon
compte ; au contraire, « la vie chèré » re-
prend sa place prépondérante.
Gafsa. Bien que les transactions
soient rares et difficiles, et qu'il y ait une
certaine réserve dans les achats par suite
de l'instahilité des cours, la situation gé-
nérale des affaires semble s'améliorer de-
puis quelques semaines et notamment de-
puis le commencement du. Ramadan.
Notre place a eu à souffrir d'une autre
crise qui était venue s'ajouter à la pre-
mière : c'est le projet de la création de
prêts hypothécaires de la Société de pré-
voyance indigène. Le -bul de cette société
est de prêter de l'argent aux indigènes à
un taux modéré.
Bien que les opér'ations et formalités
aient été commencées et remplies! depuis
plusieurs mois, le résultat se fait trop at-
tendre. Cette attente est d'autant plus pré-
judiciable qu'elle a paralysé toutes les af-
faires de la place.
Céréales. Les céréales sont aussi ra-
res que cflières sur notre marché.
Semoules et farines. On enregistre
sur nobre place une hausse sensible dans
les farines et semoules, ainsi qu'une cer-
taine restriction dans les livraisons de
commandes de ces articles.
Huiles. On prévoit une nouvelle
hausse eur lcis huiles. La campagne oléi-
cole étant terminée, pour faire face à leurs
engagements, les commerçants ont dû li-
quider la quantité d'huile qui se trouvait
entre leurs mains.
Actuellement, il ne reste plus que l'huile
des propriétaires aisés quantités consi-
dérables qui sont jalousement entrepo-
sées dans les jarres et qui ne verront le
jour que lorsque les cours auront changé.
Et, naturellement, la raréfaction de l'ar-
ticle produira la. hausse.
Laines. La laine est vendue sur notre
place dans les bases de 2 à 300 francs les
100 kilos bruts.
Sousse. Huiles. Les huiles sont
sans changement appréciable. Les extra
varient entre Hu/c65 environ. Les premiè-
res courantes passent de 337.50 à 340, les
deuxième pression varient de 300 à 310 et
les masri baissent légèrement à 260/270.
Les huiles de girignons se maintiennent à
165.
Céréales. Les blés rnarcâiands varient
de 87 à 89, les orges de 54 à 55.
Divers La. pajlle se maintient de 18
à 20, le foin de 30 à 32, le charbon de bois
sans modification à 19 fr.
Port. Plusieurs vapeurs attendent
leur tour de charge devant le quai des
phosphates mais le chargement étant très
rapide, ils seront vite expédiés. A signaler
la visite du navire anglais le « Méteor «
ayant à son bord un grand nombre de tou-
ristes.
EN TRIPOLITAINE
--0-0--
Les Italiens, ont déclenché en Tripoli-
taine une grande offensive contre les Ara-
bes rebelles. Les forces italiennes sont
composées principalement, semble-t-il, de
levées loca.les d'Enititréeiis, renforcées
par quelques régiments italiens, mais• l'on
ajoute que de nombreux effectifs sont ar-
rivés à Tripoli depuis un mois.
Les opérations sont sous la direction du
général Badoglio.
Les Italiens emploient de nombreux
avions de bombardement et infligent par
ce moyen de lourdes pertes à l'ennemi.
LE TAUX DE LA PIASTRE
f-4>-- - -
Le gouverneur général de l'Indochine a
- informé le ministre des Colonies, qu'à la
date 'du 21 mai 1922, le taux officiel de la
piastre était de 6 fr. 45.
Courrier du Maroc
La vie économique
D'après l'Agence Afrique et Levazit*.
les travaux de fixation des dunes dans les
sables de Mogador et Agadir comportant
des travaux neufs, semis, plantations d'ar-
bres, et mise en place des boutures se
poursuivent. L'effectif journalier des chan-
tiers est de 80 à 100 ouvriers.
Au périmètre de reboiseçaent de l'ouéfl
Nefifikh (Contrôle civil de thaouîa-Nord),
48.900 mètres de fossés horizontaux de
0.50 sur 0.50 viennent d'être ouverts et
16.300 sujets ont été plantés.
- Les travaux de rechargement des rou-
tes ont été poussés avec une activité par-
ticulière. De même les travaux d'aména-
gement des pistes ont été très actifs.
D'autre part, la liaison par automobile
de Mazagan à Settat sera assurée sous
peu, la route actuellement construite sera
en effet bientôt raccordée avec le bac.
Un aermotor a été installé au souk El-
Kliemis des Zemamra et un1 puits a été
construit en bordure du souk-el-Hadj des
Oulad-Fredj.
Le poste de contrôle au souk El-Khemis
des Zemamra est terminé et les travaux
pour la construction d'un poste semblable
à Oualidia se poursuivent normalement.
Le développement de CasablanCd. se
pouirsuit avec une extrême rapidité. -
De 1914 à 1921, la longueur des chaus-
sées empierrées ou pavées est passée de
3.400 mètres à 112.500 mètres ; celle des
égouts de €.000 à 90.000 mètres ; la lon-
gueur des canalisations pour la distiibuh
tion de lieau de 4.500 à 90.000 mètres.
Le noambre des autorisations à cons-
truire. qui était dû 2.2 - en 1914, a constam-
ment augmenté depuas dans de toutes
proportions pour arriver à 848 an 1921.
L'aménagement de Casablanca oom-
prend' une ville nouvelle indigène, dpnt
les travaux de qonstruiction se poursui-
vent rapidement. L'ai vaste caravansérail
est terminé ; il a cPéé autour de lui une
activité qui est l'amorce du centre nou-
veau. Toutes les rues y ont cinq mètres
de large, et seront bordées d'arbres. La
partie qui est la propriété des haibous est
particulièrement ibien comprise. Deux
mosquées y seront cohstruites. Ce sera,
signaloins-le, la première ville indigène bâ-
tie par des Européens.
- D'après l'Agence Afrique et Levant,
conformément aux précisions qui ont été
données au dernier Conseil de Goowerne-
ment du 8 mai, la directioiD générale des
Finances, d'accord avec celle de l'Agri-
CllJlture, prépare ^un-e -législation nouvelle
qui facilitera aux colons de l'Etat, ainsi
qu'aux acquéreurs d'immeubles doma-
niaux, la régularisation de leurs titres de
propriété et l'obtention des crédits hypo-
thécaires.
La base de cette législation est la sui-
vante : l'Etat cèdera l'antériorité de son
privilège de vendeur au profit des créan-
ciers hypoQlécaïres. Gomme contre-par-
tie, il sera suibstitué à la procédure judi-
ciaire actuelle de déchéance une procédu-
re purement administrative permettant à
l'Etat, en cas de déconfiture du colon, de
récupérer ses droits de vendeur.
D'autre part, un immeuble domanial ré-
gulièrement délimité sera immatriculé de
piano, sans formalités nouvelles.
Voici quelles sont les maisons fran-
çaises qui participent à la présentation de
parfums et de produits de beauté taisant
partie de l'exposition qui vient de s'ouvrir
à l'Office Economique de Casablanca :
Rigaud, Guelcty, Piver. Lorenzy-Palan-
ça, Lusy, Roger et Gall et, Arys, Lubin.
Finaud, Gibbs, M&ubert, Louis James,
d'Institut de Beauté de la place Vendôme,
L. Legirand, Boitot, A. Bourjois, MoTinard,
jeune, Simon, Violet, Dentdaàr, Rimmel,
Dorrin ; l'Onreal Renne, Vacbon, Bad-
doux, Coudray, Pewonnet, Félix EydOtm,
Le Faune, SayOfi £ 10, Savon 548, docteur
Pierre, Dorin, Orakis, l'Institut de BeaUt-,
té AlexiS: tEtnful, les parfums Paris-Flosr
de fabrication marocaine.
Les paquebots de la Compagnie Pa-
quet au départ de Marseille comme de
Casablanca sont maintenant hebdomadai-
res chaque samedi. Le trajet est, d'autre
part, réduit de 24 heures. Le Dàukkala
parti de Marseille le 6 mai est arrivé le 9
à Casablanca, soit le quatrième jour au
lieu du cinquième.
D'après l'agence Afrique et Levant,
le tonnage manipulé pendant la semaine
du 30 avril au 6 mai, a été sensiblement
inférieur à celui des semaines précédentes,
particulièrement en ce qui concerne l'im-
portation.
- Les Maux dfe la semaine donnent 5.365
tonnes dont 2.852 au débarquement et
2.783 à l'embarquement. Les exportations
n'ont donc pas fléchi et elles sont sensi-
blement égales aux importations.
Les quantités manipulées quotidiennes
sont : 30 avril, 1.317 tonnes : rr mai, 930 ;
2 mai 617 ; à mai, 358 ; 4 mai, 935 ; 5
mai, 564 ; 6 niai, 914.
A la suite des derniers appels d'offres
du 8 courant, les achats de foins par le
service de Fiaitendance ont été effectués
aux prix suivants : - _:._--
Ouëzzan, 21 à 22 fr..; Arbaoua, 17,50 à
22 fr.; Dar-Bel-Amri, 16,92 ; Defali, 22 fr.;
Ræb'at, 19.98 et 23 fr.; Temara, 20,69 ;
Casablanca, 22 fr. à 24,90 ; Marrakech,
30 fr.: Meknès, 21 à 22,50.
Un deuxième appel (Mres pour la
fourniture des approvisionnements restant
à réaliser aura lieu le 34 mai.. - -
Le Syndicat des Forages nyarauu-
ques du Maroc (Société des Grands Tra-
vaux de Marseille) est adjudicataire «Ill
concours pour des forages de recherches
d'eau comprenant 80 forages et leur en-
tretien pendant nent ans;
La Caisse des prêts immobiliers au
Masoc vient de dresser son rapport an-
nuel sur les prêts consentis aux sociétés
d'habitation à bon marché, d'accord avec
la Commission Centrale qui fonctionne à
la Résidence générale.
D'après l'Agence Afrique eV Levant, le-
montant total des prêts accordés s'élevait
Les Annales Coloniales
- - - w -
JOURNAL QUOTIDIEN
Lia OTiCUs PUBLIÉS FA* LIS "AMNALIS eoLOllIALU- SONT LA FHOPWtTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
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Pour la mise en ?almr e tnos vieilles Colonies
LA GUYANE
.»>
L'histoire de la « Terre de Paria », de
1498, date à laquelle elle fut découverte par
Christophe Colomb, jusqu'en 1855, où un
indigène, du nom de Paoline, découvrit de
l'or dans le fleuve Approuague, est une des
plus fantastiques, des plus émouvantes qui
soit.
Durant des siècles, explorateurs, aventu-
riers, grands seigneurs, commerçants, irrésis-
tiblement attirés par l'éblouissant mirage Je
il'El Dorado, vinrent s'abattre sur ces loin-
tains rivages, et y moururent dans la plus
extrême misère.
Les Hollandais paraissent avoir été les
premiers « planteurs » du pays. Après eux,.
des Compagnies privées, puis, sous Louis
OCIV, la grande Compagnie de la France
équinoxale, donnèrent aux cultures et au
commerce de la Guyane une réelle extension.
Puis, conquise par les Anglais, reprise par
les Hollandais, cette colonie si convoitée ne
commença à prospérer que sous radminis-
tration de Malouet qui apprit aux colons à
cultiver les terres basses, et utilisa les procé-
dés: de dessèchement employés à Surinam,
Malheureusement, peu de temps avant) la
catastrophe de l'entreprise de Roucoui, où
12.000 hommes débarqués sur une plage dé-
serte, sans vivres, sans approvisionnements,
Savaient péri de misère et cte faim, jeta le -dis-
crédit sur le pays, qui, jusqu'aujourd'hui, a
conservé cette réputation d'insalubrité, d'ail-
leurs imméritée, qui n'est pas faite pour fa-
voriser son essor économique.
Comme aux Antilles, l'abolition de l'es-
clavage, malgré les mesures prises pour re-
médier au manque brutal de main-d'œuvre
immigration asiatique --- ruina la plu-
part des exploitations qui s'étaient peu à
peu fondées. Longtemps, la Guyane resta,
sans; pouvoir retrouver son activité. Elle c'e-
vint, pendant des ans, la ex terre à forçats » 1
Puis l'industrie aurifère se développant sou-
dain, le commerce - reprit, à mesure que l'a-
griculture péniblement renaissait, que les
relations avec la métropole devenaient plus
fréquentes et rapides, et que, pour tout
dire, nous êllOl.'lMnstælliellS plus- profondé-
ment.
Le commerce général de cette colonie a
quadruplé en un demi-siècle : de 7,885.611
francs en 1870, il a passé à 35.791.675 fr.
en 1Q19.
- Certes, Si, l'on considère ses ressources va-
riées et considérables, ce dernier chiffre pa-
raît encore bien faible, mais ̃ le manque de
main-d!'œuvre et l'absence de capitaux foni
abandonner les cultures et rechercher de pré-
férence les industries de l'or, des essences
précieuses et de la gomme de balata.
Cpendant, les terres grasses et d'alluvion,
Je climat ehaud et humide de la Guyane se
prêtent à toutes les plantations trçpiCctres.
Le café, le cacao, la canne à sucre, le coton,
la vanille, la cannelle 3 les plantes alimen-
taires, maïs, igname, manioc, patate, y
:viennent admirablement; les arbres fruitiers
'de toutes espèces y sont répandus: manguier,
-çerisier, goyavier, grenadier, avocatier, châ-
taignier, etc., etc. Or, il est navrant de cons-
tater que sur une étendue de terre de 88.240
kilomètres carrés, 3.400 hectares seulement
sont cultivés! Aussi l'abandon de l'agricul-
ture est tel que les denrées vivrières les plus
communes, la banane, la patate, Vigname,
gont importées des colonies voisines.
L'élevage est actuellement inexistant,
alors que de magnifiques savanes qui s'éten-
dent sur environ 300.000 hectares offrent de
véritables pâturages naturels qui permet-
traient de nourrir d'innombrables trou-
peaux. Aussi, la Guyane est-elle tributaire
du Venezuela et die l'Amérique du Nord pour
le bétail et les denrées alimentaires, elle qui
fut autrefois le fournisseur' de viande fraî-
che des Antilles!
Pays agricole, forestier, minier, où toutes
(les exploitations, les industries, peuvent
prospérer, la Guyane doit non seulement
vivre de sa. vie propre, sur les ressources
Sont elle dispose, mais encore exploiter les
nombreux produits dontla métropole a, tant
ibesoln.
Si elle n'a pu le faire jusqu'à) ce jour, la
Cause en est, nous l'avons constaté, à l'extrê-
ine pénurie de main-d'œuvre et au manque
Be capitaux nécessaires à la création 3e l'ou-
tillage qui lui fait défaut on pourrait
aiouter que les tarifs douaniers et de navi-
gation, ainsi que toutes les causes qui ont
paralysé l'essor normal 3e nos vieilles co-
lonies, ont également eu leur malheureuse
répercussion sur la Guyane.
De-puis dfe. longues années, de grands pro-
jets d'utilité publique ou privée, sont à l'é-
tude, qui permettraient à notre belle posses-
sion de prendre dans le mouvement écono-
mique la place qui lui revient. La guerre a
rendu forcément plus hésitamitsr les capita-
listes français, qui, déjà, ne se sentaient pas
particulièrement attirés vers notre El Dorado
si in iustement décrié.
Peut-être vont-ils être encouragés par l'ac-
oomiplissement des importants travaux pré-
vus au projet de loi de M. Sarraut, et qui
doivent comprendre : la création de 400 ki-
lomètres de route ; d'une voie ferrée ëtêJ 42
kilomètres l'approfondissement, la régula-
risation et l'assainissement des cours d'eau
avoisinant Cayenne l'amélioration de son
port l'éclairage des côtes la construc-
tion d'hôpitaux et des laboratoires et en-
fin, la création d'établissement d'enseigne-
ment technique et professionnel.
Nous sommes convaincu que lq Parlement
n'hésitera pas à donner son entière adhésion
à ce beau' programme d'action, qui,' une fois
réalisé, prouvera par l'ampleur de ses jé-
sultats que notre Guyane longtemps consi-
dérée comme la « Terre des Mirages » rOI-
tait en elle de fécondes réalités.
Louis Antériou,
Député de l'Ardèche.
LES IICIBEnS D'ALGER
---
incidents qui se sont déroulés dimanche
matin à Alger sur une artère des plus popu-
leuses, la'rili Michelet.
.- Une rétiiii-oii provoquée par les commu-
nistes avait lieu le matin au boulevard Bon
Accueil.
- A cette réunion, composée en majeure
partie d'israéliles et d'arabes s'était rendu
notre-confrère d'Alger, M. Charles COllomb,
directeur de l'Evolution Nord-Africaine qui,
comme on le sait, défend àprement dans
son organe, les prérogatives française.
Il était pour ce milieu turbulent un con-
tradicteur gênant.
Aussi la réunion tourna vite à l'aigre et
notre confrère fut frappé par cles indi-
gènes.
Celà est très regrettable, car cet événe-
ment dénoie des tendances dangereuses
contre lesquelles oh doit 'déjà envisager des
mesures énergiques pour les enrayer.
A la sortie de celle réunion tumultueuse,
les manifestants, en cortège, se sont diri-
gés au devant du convoi mortuaire de 41
poilus dont les corps avaient été ramenés
du front.
Une collision s'est produite aussitôt.
Les communistes entonnèrent V Interna-
tionale et protestèrent contre la guerre en
tonnes méprisants pour notre orgueil na-
tional. - - - -
Six arrestations furent opérées, parmi
lesquelles celles de 4 israélites.
Où ces derniers veulent-ils en venir ?
Si demain des représailles possibles \e-
naient à se produire de la part de la popu-
lation française, les israélites n'auront pas
l'excuse de dire qu'ils ne les auront pas
provoquées.
Déjà .un nouveau parti est en voie de
on?t'i' ition à Alger.
Il s'intitule : « Le grand parti français
d'Algérie )\.
En présence de la grave situation inter-
nationale actuelle et des menées dangereu-
ses des partis extrémistes ;
En présence des désirs injustifiés d'éman-
cipation de certains éléments musulmans,
les promoteurs du « Grand parti français
d'Algérie » jugent opportun et urgent de
faire appel à tous les bons citoyens que n'a-
veugle par l'esprit sectaire des çofs ou des
chapelles politiques et qui veulent avant
tout que ce pays dams lequel la France a
fait tant de sacrifices d:emeure une ferré
française.
li. programme du nouveau parti, pro-
gramme qui sera publié en son entier d'ici
peu de jours, peut se résumer ainsi :
Prépondérance française indiscutable en
Algérie ;
Politique générale s'inspirant des idées
républicaines ; les plus larges et les plus
saines ; liberté de conscience absolue et
toutes réformes sociales compatibles avec
la maintien d'une république et le respect
des droits concédés à la France par.18 traité
de Versailles ;
libertés algériennes permettant l'essor
intensif et le développement de la colonie ;
Lois de protection du commerce, de l'a-
griculture et de l'industrie paralysés par
un régime fiscal à réformer ;
Lutte contre les abus et toutes les h ra-
llies, etc.
Nous n'avons cessé ici de protester con-
tre les agissements de Témir Khalef ; ils
commencent à produire leurs fruits.
M. Steeg a une tâche ardue à remplir en
Algérie.
Il est tristé de constater qu'Israélites et
indigènes le lapin et la carpet s'enten-
dent à merveille pour contrecarrer son œu-
vre éminemment nationale.
Eugène Masson
UNE VILLA VACANTE.
- o;$
Mais c'est à Conakry, en effet, par dé-
cision du lieutenant-gouverneur de la Co-
lonie, M.. Durand, administrateur adjoint
de 3e classe des Colonies a été autorisé à
Occuper dans les conditions fixées par les
arrêtés locaux des 2 février 1915 et 8 jan-
vier 1922, la villa dite « Beau rivage » ac-
tuellement vacante.
♦
Cartographie coloniale
Sont en vente à l'imprimerie du Gou-
vernement de la Côte d'lvoire à Grand-
Bassam :
Cartel administrative de la Colonie (à
jour) 1 franc. Par poste : 1 fr. 15.
Plan d'Abidjan futur, Abidjan et ses en-
virons : 'les deux cartes : 4 fr. Par poste :
4 fr. 30.
A TRAVERS Iy'A.O.F.
Les grands travaux du Sénégal
*4>-
Tout programme se-
rait vain, expose nette-
ment le secrétaire de la
Chambre de Commerce
de Da/car, si le pa?ls conr
tinuail à se dépeupler
lentement, mais- sûre-
ment.
On note, au Sénégal,,
des mouvements d'émiara-
tion vers les pays nouveaux atteints par
l'e Thiès-Kaifes, mais pas d'augmentation.
Au point de vue ethnique, il ne semble
pas que cette augmentation soit bien profi-
table. Les maladies se propagent; l'hygiène
ne fait aucun progrès. Les races ne s'amé-
liorent pas. La nourriture insuffisante ne
les soutient pas e[[ic-acement contre le pa-
ludisme et les épidémies.
Si l'alcool est un des facteurs de cette
dégénérescence, il ne reste pas le seul. La
peste a ravagé, quoi qu,'en dise le docteur
Rigollet, et ravage encore le Sénégal ; la
syphilis 'est à peine combattue. Elles y
trouvent un foyer propice de coutumes em-
piriques et même de défiance envers nos
méthodes, dans des habitations sans hU-
giène.
Personnellement, j'ai déjà reconnu, ici
même, les efforts admirables du corps mé-
dical colonial. Des résultais importants
ont été acquis, mais ce n'est que le pré-
lude.
Il taut des dispensaires nombreux et
bien organisés, d'es maternités où l'on pro-
tège la mère et l'enfant. A Dakar, un ef-
fort considérable a clé accompli dans ce
sen-s
La Chambre. de Commerce est unanime
à le reconnaître, mais il faut continuer,
car il y a encore beaucoup à faire.
Attention, voilà le gros morceau, tonne
Courvoisier.
Et, en effet, nous abordons la question
du Port de Dakar.
Sans être totalement d'accord avec moi,
ta 'Chambre de Commerce reconnaît ce-
pendant que Dakar devra renoncer à voir
passer clans son port tous les produits du
Bas-Soudan et du, Moiten-Niner.
Où nous ne sommes pas du même avis,
c'est lorsque M. Escarpit affirme que Da-
kar rloiuc devenir le grand port, l'unique
port des arachides du Sénég'al. Capout, Ru-
fisque ; capout, Kaolack l
Je me suis déjà expliqué sur ce point.
Aménagés et mieux outillés et c'e pro-
gramme est en voie de réalisation Kao-
lack et Rufisque resteront ce qu'ils sont :
ils continueront à jouer le rôle pour lequel
on les a créés en dépensant pas mal de
millions,
N'empêche que Dalîar, une fois assaini,
son port continuera à augmenter ses. mou-
vements, Est-il suffisant pour les opéra-
tions actuelles et pour l'avenir ? Il est cer-
tain que, si l'on devait se contenter d'ex-
porter 50.000 tonnes par an, le port, outil-
lé, devrait rester dans l'état où il se trou-
ve maintenant. On augmenterait la sur-
lace exploitable des quais par des draga-
ges continuels, on ( creuserait les seuils
pour les rendre acc'essibles aux navires de
tout lonnaqe.
Mais si le programme de mise en va-
leur est appliqué avec constance et métho-
de, les mouvements du port d'e Dakar aug-
menteront sérieusement.
Il faudrait donc songer sans plus tarder,
à construire des magasins spéciaux, à un
étage, qui permettraient l'établissement de
glissières et de suceuses. Les chargements
gagneraient en rapidité, et l'on obtiendrait
des Coiiipagnics de navigation dès tarifs
aussi avantageux que ceux pratiqués en
Argentine et-au Brésil.
Quant aux installations mécaniques du
port de Dakar, tout est: à créer.
Comme Va -fait remarquer judicieuse-
ment l'ami Tnrbê, il est plaisant d'enten-
dre rappeler l'existence des grlles, dans le
projet môme de M. Sarraut.
Ces grues sont toujours figées à la même
place où on les a débarquées, il y a dix
aiis.
Dakar, février 1922.
Georges Barthélémy,
Député du Pas-de-Calais
Délégué du Soudçn Français
et de la Haute-Volta
au Conseil Supérieur des Colonies
A L'EXPOSITION DE MARSEILLE
0
La Tunisie dont le pavillon présente une
documentation très importante, a tenu à
compléter son effort pair la présentation au
public métropolitain des chevaux de pur
sang arabe (Syriens) de ses élevages, tant
officiels que particuliers.
De 1898 à 1908, des missions militaires
focent envoyés en Syrie pour y acquérir
des étalons et des juments de pur sang
arabe.
Ces. reproducteurs ayant été placés dans
les haras et dans les jumenteries d'Algérie
et de Tunisie, ne tardèrent pas à fournir
une production des plus intéressantes.
La Tunisie,par les soins qu'elle a apportés
à son élevage se trouve aujourd'hui à peu
près le seul pays du monde susceptible de
fournir ces éléments d'amélioration de la
race chevaline.
L'Exposition de chevaux, juments et year-
lings qui s'organise à Marseille promet
d'être d'un intérêt puissant et vient bien
à son heure. La présentation de ces ani-
maux se fera tous les matins à l'Exposition
Coloniale, devant le Pavillon de la Tunisie,
de 10 heures à midi du 24 mai au 6 juin.
Les acheteurs éventuels sont assurés de
trouver au Commissariat toutes les illilica-
tions nécessaires' ainsi que les papiers
d'origine.
Courrier de l'Algérie
Q-Q
La vie économique
L'agence Afrique et Levant annonce
que M. le sénateur Maurice Ordinaire, qui
accompagna - M. Millerandi dans la plus
grande partie de son voyage en Afriqué du
Nord, se propose de faire une communica-
tion à l'Union républicaine du Sénat et au
groupe des relations extérieures, sur les
impressions qu'il a recueillies et dont il
"a bien voulu nous faire part. M. Ordinaire
a été particulièrement frappé des. progrès
matériels introduits en Africrue du Nord.
Certains cantons de l'Algérie, nous a-t-il
déclaré, .sont réellement des morceaux de
France. L'union morale est parfaite. C'est
bien un million de Français qui vivent
&ur l'autre rive de la Méditerranée.
- Au point de vue politique un problème
se pose toutefois : le régime de l'incTïgénat.
Obéissant à un mot d'ordre, les indigènes
réclament en Algérie la représentation a.u
Parlement, en Tunisie, la constitution.
Ce mouvement est inspiré par une cer-
taine .classe dont nous devons tenir comp-
te mais qui constitue plutôt une gêne
qu'un danger.
- AUI resle, la plus grande partie de la po-
pulation indigène n'aspire qu'à des satis-
factions matérielles. L'indigène ne vent
plus qu'on lui prenne ses terres. Il- ne pa-
rait plus possible de lui retirer même le
superflu sans entente préalable avec lui.
Plus digne encore d'attention est la riva-
lité économique qui se développe entre les
doux races. De même que le colon recule
en plus d'un endroit devant le travailleur
moins instruit, médiocre exploitant, mais
mieux adapté au sol, de mème, dans cer-
taines villes, le commerçant européen cè-
de souvent la place au négociant juif ou
musulman, plus âpre au gain et plus mo-
deste dans sa vie.
D'après YEchn d'Alger les résultats
obtenus par la création d'une première li-
gnc aérienne el' Alger-Biskra ont été des
plus satisfaisants et des plus 'encoura-
geants pour les lignes futures en prévision.
Le colonel Sacconay, représentant du
sous-secrétariat d'Etat de l'Aéronautique,
note notre confrère, obtenait des Assem-
blées algériennes le vote d'un crédit d'un
million destiné à aider la métropole dans
l'organisation de lignes subventionnées.
Cette base acquise, des études ont été
faites, par plusieurs Sociétés de transports
aériens, sous les auspices du Gouverne-
ment. L'une d'elles vient de s'installer. Le
premier service d'aviation civile algérienne
fonctionne à l'heure actuelle. C'est le Ber,
vice Alger-Biskra.
Il a été inauguré le samedi 22 avril, à
la veille de l'arrivée à Biskra du cortège
présidentiel et le premier avion venu d'Al.
ger a survolé la revue de Sidi-Ghzel. De-
puis, chaque samedi et chaque vendredi, à
2 h. 30 après-midi, 'un avion est parti, re.-
venant à Alger le lundi et le jeudi, trans-
portant les passagers et le courrier. Huit
voyages aller et retour ont donc été effec-
tués à ce jour, d'une durée moyénne de
3 h. 15 chacun, et cela représente un par-
cours de; seize fois quatre cent kilomètres,
sans qu'on ait eu à signaler le moindre ac-
cident.
Il est vrai de dire que le service dirigé !
par M. Ducas est confié à des pilotes de
grande valeur, MM. Périer et Guay, des-
quels on .peut être certain qu'ils ne feront
pas mentir cette vérité statistique aujour-
d'hui vérifiée que l'avion est le mode de
locomotion le moins dangereux de tous.
Le résultat, en tous cas, était à signaler,
avant que soit interrompu pour la période
d'été un service qui fonctionnera désormais
régulièrement huit mois par an.
On va, à l'heure actuelle, en trois heu,
res et demie au maximum le record éta-
bli par M. Périer est de 2 h. 15 d'Alger
à Biskra, confortablement et pour un prix
à peine supérieur à celui du voyage en
première classe en chemin de fer, le trajet
ferré le plus rapide étant de dix-huit heu-
res. »
Les événements et les hommes
Suus la présidence du général Drude,
grand officier de la Légion d'honneur, vient
d'avoir lieu la séance inaugurale de la sec-
lion algéroise de la Société* de la Légion
d'honneur. M. Steeg, gouverneur général,
empêché d'assister à cette réunion, a fait
connaître au général Drude qu'il accepte
le tiLre de président, général des trois dé-
partements algériens.
Le Conseil de l'Université a décidé de
publier un Livre d'Or destiné à grouper
toutes les citations obtenues au cours de la
guerre par les professeurs et étudiants ap-
partenant ou ay" ant appartenu à l'une des
quatre Facultés d'Alger.
Un drame s'est déroulé à Oran sur
les falaises de Gambetta, sous la batte-
rie du Ravin Blanc.
Un légionnaire déserteur était recherché
par le service de. la sûreté générale et si-
gnalé en cet endroit. Caché parmi les ro-
chers, le déserteur tira cinq coups de re-
volver sur les agents, qui ne furent pas
atteints. A leur tour, ces derniers ripos-
tèrent et le blessèrent d'une balle au ven-
tre.
Se voyant perdu, le déserteur, se- tira la
dernière balle qui lui restait dans la tempe
droite. La mort fut instantanée.
Le corps du soldat fut amené en canot
au pilotage, puis à l'amphithéâtre de l'hô-
pital militaire, où il fut. impossible de l'i-
dentifier, aucun papier n'étant en sa pos-
session.
♦
LA MEDAILLE COLONIALE
0
Le droit à l'attribution de la médaille
coloniale avec agrafe « Afrique Occidentale
Française », est accordé aux militaires eu-
ropéens et indigènes qui ont pris part à
l'opération de police effectuée en décembre
1921 et. janvier 1922 dans la région Aïoun.
Abd-el-Malek, Touila, Aouïnet-Legrao. par
le détachement commandé par le capitaine
Pommier de la compagnie saharienne du
Touat-Gourara..
Courrier de la Tunisie
La - vie économique
Revue hebdomadaire de la situation
des principaux marchés tunisiens d'après
la Dépêche Tunisienne :
Bizerte.. La mercuriale des cours, sur
notre placie, pendant la période du 64ku 12
mai, a été, comme nous l'avions prévu,
.un retour vers les cours à peu près nor-
maux. Ce n'en a pas moins été une sur-
pris.e, car l'on ne s'attendait pas à un re-
cul si accentue. Au fond, il est logique,
il découle uniquement de la quasi-certitude
générale d'un rendement sor table de la
campagne agricole 1922.
Les baisses, sensibles, que nous avons
enregistrées ont porté sur les blés machi-
nés, les avoines, les fèves, les pois chi-
cihes, les lins, les sons, les viandes de porc.
Une légère hausse s'est par contre, ma-
nifestée sur les pommes de terre, les foins,
les viandes de bœuf et de mouton au dé-
tail, les huiles et les vins (rouges et
blancs).
Les hausses sur les viandes au détail
sont inadmissibles, car elles ne profitent
qu'aux intermédiaires ; les producteurs et
les éleveurs étant de plus en plus sacrifiés.
Le consommateur, lui, forcément philoso-
phe, subit stoïquement toutes les fluctua-
tions.
En ce qui concerne les huiles et les vins,
les cours sont éleves. Ils ne profitent pas
non plus aux producteurs. Les intermé-
diaires, seuls, imposent ces cours. Ils sont
à leur avantage, et cependant ils contra-
rient grandement la consommation.
Lo pain, et il y a là un indice inquié.
tant pour la population, a été augmenté
de cinq centimes par kilo., dans notre ville,
par maints boulangers. Rien, jusqu'ici,
n'autoriserait et permettrait cette augmen-
tation. Cette mesure est moins que bien
prisée du pulblic. Nos dirigeants seraient
avisés d'apprécier, sans retard, oet état de
choses.
Le calme le plus complet préside à tou-
tes les transactions. Elles sont presque
nulles. Rien ne va, et c'est la crise avec
tout son cortège d'aléas muiltiples..
Le marché central est maigrement ap-
provisionné en légumes et fruits. Les prix
ont gravi un échelon •. ils ont atteint, par
répercussion, les œufs et les volailles.
Il n'est plus question de vie à bon
compte ; au contraire, « la vie chèré » re-
prend sa place prépondérante.
Gafsa. Bien que les transactions
soient rares et difficiles, et qu'il y ait une
certaine réserve dans les achats par suite
de l'instahilité des cours, la situation gé-
nérale des affaires semble s'améliorer de-
puis quelques semaines et notamment de-
puis le commencement du. Ramadan.
Notre place a eu à souffrir d'une autre
crise qui était venue s'ajouter à la pre-
mière : c'est le projet de la création de
prêts hypothécaires de la Société de pré-
voyance indigène. Le -bul de cette société
est de prêter de l'argent aux indigènes à
un taux modéré.
Bien que les opér'ations et formalités
aient été commencées et remplies! depuis
plusieurs mois, le résultat se fait trop at-
tendre. Cette attente est d'autant plus pré-
judiciable qu'elle a paralysé toutes les af-
faires de la place.
Céréales. Les céréales sont aussi ra-
res que cflières sur notre marché.
Semoules et farines. On enregistre
sur nobre place une hausse sensible dans
les farines et semoules, ainsi qu'une cer-
taine restriction dans les livraisons de
commandes de ces articles.
Huiles. On prévoit une nouvelle
hausse eur lcis huiles. La campagne oléi-
cole étant terminée, pour faire face à leurs
engagements, les commerçants ont dû li-
quider la quantité d'huile qui se trouvait
entre leurs mains.
Actuellement, il ne reste plus que l'huile
des propriétaires aisés quantités consi-
dérables qui sont jalousement entrepo-
sées dans les jarres et qui ne verront le
jour que lorsque les cours auront changé.
Et, naturellement, la raréfaction de l'ar-
ticle produira la. hausse.
Laines. La laine est vendue sur notre
place dans les bases de 2 à 300 francs les
100 kilos bruts.
Sousse. Huiles. Les huiles sont
sans changement appréciable. Les extra
varient entre Hu/c65 environ. Les premiè-
res courantes passent de 337.50 à 340, les
deuxième pression varient de 300 à 310 et
les masri baissent légèrement à 260/270.
Les huiles de girignons se maintiennent à
165.
Céréales. Les blés rnarcâiands varient
de 87 à 89, les orges de 54 à 55.
Divers La. pajlle se maintient de 18
à 20, le foin de 30 à 32, le charbon de bois
sans modification à 19 fr.
Port. Plusieurs vapeurs attendent
leur tour de charge devant le quai des
phosphates mais le chargement étant très
rapide, ils seront vite expédiés. A signaler
la visite du navire anglais le « Méteor «
ayant à son bord un grand nombre de tou-
ristes.
EN TRIPOLITAINE
--0-0--
Les Italiens, ont déclenché en Tripoli-
taine une grande offensive contre les Ara-
bes rebelles. Les forces italiennes sont
composées principalement, semble-t-il, de
levées loca.les d'Enititréeiis, renforcées
par quelques régiments italiens, mais• l'on
ajoute que de nombreux effectifs sont ar-
rivés à Tripoli depuis un mois.
Les opérations sont sous la direction du
général Badoglio.
Les Italiens emploient de nombreux
avions de bombardement et infligent par
ce moyen de lourdes pertes à l'ennemi.
LE TAUX DE LA PIASTRE
f-4>-- - -
Le gouverneur général de l'Indochine a
- informé le ministre des Colonies, qu'à la
date 'du 21 mai 1922, le taux officiel de la
piastre était de 6 fr. 45.
Courrier du Maroc
La vie économique
D'après l'Agence Afrique et Levazit*.
les travaux de fixation des dunes dans les
sables de Mogador et Agadir comportant
des travaux neufs, semis, plantations d'ar-
bres, et mise en place des boutures se
poursuivent. L'effectif journalier des chan-
tiers est de 80 à 100 ouvriers.
Au périmètre de reboiseçaent de l'ouéfl
Nefifikh (Contrôle civil de thaouîa-Nord),
48.900 mètres de fossés horizontaux de
0.50 sur 0.50 viennent d'être ouverts et
16.300 sujets ont été plantés.
- Les travaux de rechargement des rou-
tes ont été poussés avec une activité par-
ticulière. De même les travaux d'aména-
gement des pistes ont été très actifs.
D'autre part, la liaison par automobile
de Mazagan à Settat sera assurée sous
peu, la route actuellement construite sera
en effet bientôt raccordée avec le bac.
Un aermotor a été installé au souk El-
Kliemis des Zemamra et un1 puits a été
construit en bordure du souk-el-Hadj des
Oulad-Fredj.
Le poste de contrôle au souk El-Khemis
des Zemamra est terminé et les travaux
pour la construction d'un poste semblable
à Oualidia se poursuivent normalement.
Le développement de CasablanCd. se
pouirsuit avec une extrême rapidité. -
De 1914 à 1921, la longueur des chaus-
sées empierrées ou pavées est passée de
3.400 mètres à 112.500 mètres ; celle des
égouts de €.000 à 90.000 mètres ; la lon-
gueur des canalisations pour la distiibuh
tion de lieau de 4.500 à 90.000 mètres.
Le noambre des autorisations à cons-
truire. qui était dû 2.2 - en 1914, a constam-
ment augmenté depuas dans de toutes
proportions pour arriver à 848 an 1921.
L'aménagement de Casablanca oom-
prend' une ville nouvelle indigène, dpnt
les travaux de qonstruiction se poursui-
vent rapidement. L'ai vaste caravansérail
est terminé ; il a cPéé autour de lui une
activité qui est l'amorce du centre nou-
veau. Toutes les rues y ont cinq mètres
de large, et seront bordées d'arbres. La
partie qui est la propriété des haibous est
particulièrement ibien comprise. Deux
mosquées y seront cohstruites. Ce sera,
signaloins-le, la première ville indigène bâ-
tie par des Européens.
- D'après l'Agence Afrique et Levant,
conformément aux précisions qui ont été
données au dernier Conseil de Goowerne-
ment du 8 mai, la directioiD générale des
Finances, d'accord avec celle de l'Agri-
CllJlture, prépare ^un-e -législation nouvelle
qui facilitera aux colons de l'Etat, ainsi
qu'aux acquéreurs d'immeubles doma-
niaux, la régularisation de leurs titres de
propriété et l'obtention des crédits hypo-
thécaires.
La base de cette législation est la sui-
vante : l'Etat cèdera l'antériorité de son
privilège de vendeur au profit des créan-
ciers hypoQlécaïres. Gomme contre-par-
tie, il sera suibstitué à la procédure judi-
ciaire actuelle de déchéance une procédu-
re purement administrative permettant à
l'Etat, en cas de déconfiture du colon, de
récupérer ses droits de vendeur.
D'autre part, un immeuble domanial ré-
gulièrement délimité sera immatriculé de
piano, sans formalités nouvelles.
Voici quelles sont les maisons fran-
çaises qui participent à la présentation de
parfums et de produits de beauté taisant
partie de l'exposition qui vient de s'ouvrir
à l'Office Economique de Casablanca :
Rigaud, Guelcty, Piver. Lorenzy-Palan-
ça, Lusy, Roger et Gall et, Arys, Lubin.
Finaud, Gibbs, M&ubert, Louis James,
d'Institut de Beauté de la place Vendôme,
L. Legirand, Boitot, A. Bourjois, MoTinard,
jeune, Simon, Violet, Dentdaàr, Rimmel,
Dorrin ; l'Onreal Renne, Vacbon, Bad-
doux, Coudray, Pewonnet, Félix EydOtm,
Le Faune, SayOfi £ 10, Savon 548, docteur
Pierre, Dorin, Orakis, l'Institut de BeaUt-,
té AlexiS: tEtnful, les parfums Paris-Flosr
de fabrication marocaine.
Les paquebots de la Compagnie Pa-
quet au départ de Marseille comme de
Casablanca sont maintenant hebdomadai-
res chaque samedi. Le trajet est, d'autre
part, réduit de 24 heures. Le Dàukkala
parti de Marseille le 6 mai est arrivé le 9
à Casablanca, soit le quatrième jour au
lieu du cinquième.
D'après l'agence Afrique et Levant,
le tonnage manipulé pendant la semaine
du 30 avril au 6 mai, a été sensiblement
inférieur à celui des semaines précédentes,
particulièrement en ce qui concerne l'im-
portation.
- Les Maux dfe la semaine donnent 5.365
tonnes dont 2.852 au débarquement et
2.783 à l'embarquement. Les exportations
n'ont donc pas fléchi et elles sont sensi-
blement égales aux importations.
Les quantités manipulées quotidiennes
sont : 30 avril, 1.317 tonnes : rr mai, 930 ;
2 mai 617 ; à mai, 358 ; 4 mai, 935 ; 5
mai, 564 ; 6 niai, 914.
A la suite des derniers appels d'offres
du 8 courant, les achats de foins par le
service de Fiaitendance ont été effectués
aux prix suivants : - _:._--
Ouëzzan, 21 à 22 fr..; Arbaoua, 17,50 à
22 fr.; Dar-Bel-Amri, 16,92 ; Defali, 22 fr.;
Ræb'at, 19.98 et 23 fr.; Temara, 20,69 ;
Casablanca, 22 fr. à 24,90 ; Marrakech,
30 fr.: Meknès, 21 à 22,50.
Un deuxième appel (Mres pour la
fourniture des approvisionnements restant
à réaliser aura lieu le 34 mai.. - -
Le Syndicat des Forages nyarauu-
ques du Maroc (Société des Grands Tra-
vaux de Marseille) est adjudicataire «Ill
concours pour des forages de recherches
d'eau comprenant 80 forages et leur en-
tretien pendant nent ans;
La Caisse des prêts immobiliers au
Masoc vient de dresser son rapport an-
nuel sur les prêts consentis aux sociétés
d'habitation à bon marché, d'accord avec
la Commission Centrale qui fonctionne à
la Résidence générale.
D'après l'Agence Afrique eV Levant, le-
montant total des prêts accordés s'élevait
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