Titre : Le Monde des arts : revue mensuelle illustrée : beaux-arts, littérature, théâtres, musique / rédacteur en chef J.-F. Henry-Wary, rédacteur en chef E.-F. Le Preux
Auteur : Société des artistes réunis (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Société des artistes réunis (Paris)
Date d'édition : 1866-06-15
Contributeur : Lepreux, E.-F.. Directeur de publication
Contributeur : Henry-Wary, J.-F.. Directeur de publication
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-16205
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/12/2012
LE MONDE DES ARTS REVUE ILLUSTRÉE
3e Année. 15 JUIN 1866 9' livraison. SOMMAIRE
Texte : Salon de 1866 (3e article), par M. Charles Diguet. - Causerie parisienne, par V M. J. Rouyer. -. Revue des théâtres, par M. Félix Savard. LJAssociatÍcm génerale
'}_> lies artistes peintres (suite), par M. Mayer (1).
SALON DE 1866 (3° article ) 1
~-M~ Anker Albert a trouvé deux charmants sujets. Tous les deux sont compris comme combinaison, mais exécutés avec sécheresse. Eu
voulant peindre ferme, M. Anker a peint sèchement. Sa peinture est ce que j'appellerai osseuse : la petite fille, couchée à côté d'un fagot, a les jambes et les bras en bois.
Si vous, demandiez au public le tableau qu'il préfère de Mlle Marie Anselma, il répondrait, je suis sùr : une Fiancée à Novogorod, qui, en somme, est un portrait d'allure aimable, d'un coloris vif, bien qu'il ne soit pas chaud. Je préfère : une vaque à tout, en Sologne. Cette toile sombre, peu agréable au premier abord, a des qualités réelles. J'y trouve avec le premier la différence qui existe entre une toile fan- taisiste et une étude. Je suis loin de déprécier le premier, quoique je trouve les ombres du cou fausses; mais il y a, sans contredit, beau- coup plus de savoir-faire dans le second.
Quand trouverons-nous une jolie nudité? Le cauchemar de M. Au- tiga (Jean-Pierre), n'est point une non-valeur, mais je n'y trouve pas cette science de la ligne et de la couleur, indispensable au nu. Le diable ne s'appuie, en réalité, point ; je ne vois point la chair fléchir avec rondeur sous le poids. La ligne se brise désagréablement. Quant à la figure, elle n'est nullement dans le ton, ni comme couleur, ni comme expression. Je n'ai point parlé de la gamme des chairs, qui reste froide et sèche en dépit de sa clarté. La sérénade à écho est beau-
(1) Un accident arrivé au dernier moment à la plaque que nous avions entre les mains nous empêche de joindre à la présente livraison l'eau-forte sur laquelle nous comptions : mais nos lecteurs n'y perdront rien, car nous prenons des mesures pour que le prochain numéro du Monde des Arts contienne deux gravures.. MAYER.
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