Titre : Le Salon : feuilleton quotidien paraissant tous les soirs pendant les deux mois de l'exposition : causerie, critique générale, bruits et nouvelles du jour par Zacharie Astruc
Éditeur : Chez L. A. Cadart et cie, éditeurs (Paris)
Date d'édition : 1863-05-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32864446n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 mai 1863 07 mai 1863
Description : 1863/05/07 (N6). 1863/05/07 (N6).
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1 Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62916380
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/09/2012
UN InJIÉRO, Il o. 1. 7 lIAI IMS. OR Rlbo, II e.
LE SALON .T
10 l ',. t
DE 1863 •
FEUILLETON QUOTIDIEN ;
Paraissant tous les soirs, pendant les deux mois de l'Exposition
V^CÂÙÇBRIE, CRITIQUE GÉNÉRALE, BRUITS ET NOUVELLES DU JOUR ;
PAS
1 ZACHARIE ASTRUC
ABONNEMENTS roos PARIS
iMlWI Mil. ta ir.
CHEZ M. A. CADART ET Cil, ÉDITEURS
otuim M Là socitri Du 4QUi-ro»n»rs», 66, AUI H IICIIUIO
ET CHBZ TOUS LES MARCHANDS ET UBIIAIR83
1. FR. POUR LA PROYINCE
(»*raa«Mr)
La Mlitart Mt U Irui !•« •» TWTA LI »•!»« « NFW4T
« • utaln. Fruê* 4* MurlM Cultuel.
Lao ludion MMHt (mpnHMfiiri Ife. 1-1 tant 4m
"N i-himn, mr qiriqn* nta qt'on willll Irtt P.M.
Mr. H LUF note a Ml I *6plicilfofid« M «an m politlrM ««1
M plairai 4* Mm 4M I It Ml* Il un »«<^t l< Unp»
dafMMtfr. (Arltota.)
Alleu u HT* 4m I
,• ,4
« q, GRAND SALON DE GAUCHE
! o-iii i ;
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i S *i u' V:î'> ! d f'' Il
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ÉTIIftt il t
Il y a Ici un tableau qui pouvait devenir touchant. et qui
l'a manqué de peu. C'est la Mort de soin le Marie l'Ewptirnnf.
Il est voisin du grand style, sans quitter le petit - tr est am-
ple et mince tout à la fois Il exprime deux qualités oppo-
sées : la virilité et la faiblesse. Le résultat d art est asset
pauvre, mais j'en aime le sentiment. lia sainte est à terre,
raide dans ses vêtements biancs ; derrière elle un pauvre ser-
viteur de bien se ian ente, sans exagérer la douleur par res-
pect pour les ordres de Dieu, et veille, et prie. Le paysage
est sombre, presque désolé. (Vêtait une triste demeure que
celle choisie par les Ames pieuses - mais le silence y est so-
Jeutret; la plaiute s'entend à peine soupirée, l'apaisement
de l'tme y est facile. Dans cette solitude passe un lion-
tète basse marcbant d'un pas mystérieux et grondant à
épouvanter la Mort elle-même,
La pensée était bonne, le dilame t'exprimait bien pour-
quoi le travail de coloration a-t-il des aigreurs qui blessent 7.
î
E. VAN MARKE.
Je n'ahnais guère le rustique M. Troyon, qui traite la na-
ture avec une pesanteur d'élépbnnt - qui fait du sol des
boues grossières de l'herbe, des Cottaisons de drap de
bure des arbres, des massues de l'eau, des glaces épais-
ses– des animaux, des constructions sur pilotis et qui,
pour dernier et solide effet, bouchant l'air avec soin tend
une toile en bon fil pourshnuler un ciel A base fhe-M, Troyon,
dont le seul réel accent est une force qui déborde ses toiles et
écrase tout, massant la nature dans un ensemble décoratif
peu artistique
Eh bien 1 oici qu'il se présente un rival, un émule Je
n'ose dire un copiste, bien qu'il le soit visiblement une
înaiilêie de nIs. puisqu'il est établi que chei nous tous les fila
artistes copieront leur père sans déranger en rien la position
établie - polissant ave soin tas derniers objets d'une fabri -
cation intelligente. Le procédé est bon du reste, personne
n'en rougit, le public aimant auea les règles qui ne déplacent
rien ces cafactèrea inoflensifs qui vont la pu déjà maroM
espèces de ventriloques qui jouent de toutes les voir, ex-
cepté de la leur et même, prenant acte de ces formules
apprises pour établir la supériorité de l'esprit. -
Au dictionnaire satirique qui comprend tous les termes si-
gnalant la décadence intellectuelle du temps, tels que chan-
tage, pote, eompirage, machine, four, balançoire, article,
rengaine, collaliorntlon - il faut joindre filiation, qui est un
degré de plus dans l'asservissement de la pensée et qui
menace d'atteindre tous les ordres d'art, comme Il s'est em-
igré des fonctions, moulant dans un type une génération
entière. •
(iî 1" >– \n-jiw * > ~if .- î ttt.} ri
i m :'r.m t" n • t flttj.-
Voici le dialogue des deux personnages (en peinture) 1 »r,»v
Le rfeai. Venex ici, mon IIIs.
Le mu. - Me voici, mon père.
La l'tat. - Bien, mon fils; A votre Age, j'avais la même
dotilitA.
La FILS. - Je vous crois, mon pèm j
La ris s. Apprel'lll-moi ce que vous aimes. -
La nu. Rien, mon père. i :: *n''
La rfest. Miracle 1 je vous reconnais pour mon sang I
Approcher Dites-moi votre opinion sur mon art.
Le nu. Je n'en ai pas.
Le rfess. Bravo 1 Un Instant, fi.. les yeux sur la nature
qui nous environne. Comment trouvei-vous ces eaux, ce ciel,
cet prairies t 1 -
LE SALON .T
10 l ',. t
DE 1863 •
FEUILLETON QUOTIDIEN ;
Paraissant tous les soirs, pendant les deux mois de l'Exposition
V^CÂÙÇBRIE, CRITIQUE GÉNÉRALE, BRUITS ET NOUVELLES DU JOUR ;
PAS
1 ZACHARIE ASTRUC
ABONNEMENTS roos PARIS
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"N i-himn, mr qiriqn* nta qt'on willll Irtt P.M.
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raide dans ses vêtements biancs ; derrière elle un pauvre ser-
viteur de bien se ian ente, sans exagérer la douleur par res-
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est sombre, presque désolé. (Vêtait une triste demeure que
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Jeutret; la plaiute s'entend à peine soupirée, l'apaisement
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La pensée était bonne, le dilame t'exprimait bien pour-
quoi le travail de coloration a-t-il des aigreurs qui blessent 7.
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Je n'ahnais guère le rustique M. Troyon, qui traite la na-
ture avec une pesanteur d'élépbnnt - qui fait du sol des
boues grossières de l'herbe, des Cottaisons de drap de
bure des arbres, des massues de l'eau, des glaces épais-
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pour dernier et solide effet, bouchant l'air avec soin tend
une toile en bon fil pourshnuler un ciel A base fhe-M, Troyon,
dont le seul réel accent est une force qui déborde ses toiles et
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Eh bien 1 oici qu'il se présente un rival, un émule Je
n'ose dire un copiste, bien qu'il le soit visiblement une
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Au dictionnaire satirique qui comprend tous les termes si-
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degré de plus dans l'asservissement de la pensée et qui
menace d'atteindre tous les ordres d'art, comme Il s'est em-
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Le mu. - Me voici, mon père.
La l'tat. - Bien, mon fils; A votre Age, j'avais la même
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La FILS. - Je vous crois, mon pèm j
La ris s. Apprel'lll-moi ce que vous aimes. -
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