Titre : Vie sociale : cahiers du CEDIAS
Auteur : Centre d'études, de documentation, d'information et d'action sociales (Paris). Auteur du texte
Auteur : Office central des oeuvres de bienfaisance et services sociaux (France). Auteur du texte
Éditeur : Musée social (Paris)
Éditeur : Musée socialMusée social (Paris)
Date d'édition : 1988-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34438064d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25126 Nombre total de vues : 25126
Description : 01 août 1988 01 août 1988
Description : 1988/08/01 (N8)-1988/09/30 (N9). 1988/08/01 (N8)-1988/09/30 (N9).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62833211
Source : CEDIAS - Musée social, 2012-73767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
-340-
res. Et enfin quatre ans plus tard Marguerite Durand rédige un rapp
très concret et précis sur les améliorations à apporter à la loi. L'unanifl1
est faite sur le caractère totalement insuffisant (la loi ne concerne que les
seules industries du vêtement) et inapplicable de la loi.
A la SEF, comme dans le mouvement féministe, Jeanne Bouvier l
a une personnalité un peu en marge. Ancienne ouvrière lingère, conye
curieusement au syndicalisme par la lecture de l'organe féministe créée Par
Marguerite Durand, La Fronde, elle aura des responsabilités importan a-
à la CGT, tout en restant toujours fidèle à la double nature de son eue
gement : le féminisme même l'emporte largement chez elle sur le syndldes
lisme, dont elle critique toute sa vie le désintérêt à l'égard de la cause des
femmes. Ses liens avec le Musée social sont anciens. Albert Métin (me ce
bre du Musée social, député puis Ministre du Travail et de la prévoy
sociale en 1914, traducteur de Sidney et Béatrice Webb) put admIrer Son
activité au Conseil supérieur du travail, et en fit sa protégée (46). Son raP@
port à la Section d'études féminines n'a apparemment aucun effet ig'l'lé'
diat, mais il n'est qu'une goutte d'eau dans l'énorme littérature PrOdilite
sur le sujet par celle qu'on pourrait qualifier sans erreur de spécialiste du
travail à domicile. Avant guerre comme après guerre où elle se retrouveou-
plus en plus isolée sur ce terrain, Jeanne Bouvier milite en faveur Ve^vjs
vrières à domicile, avec un leitmotiv amer : le désintérêt syndical vis-
des travailleurs à domicile, alors même que la loi de 1915 donnait aux Syl"
dicats des pouvoirs nouveaux (la possibilité de se porter partie
C'est elle qui est rapporteur en 1924, au congrès de Lyon du CNr*_ce
d'un texte d'ailleurs calqué en la matière sur les résolutions de 1
français du travail à domicile, et demandant la révision de la loi de em-
C'est en 1924 toujours que le Conseil supérieur du travail, dont est 91 cal'
bre Jeanne Bouvier, met à l'étude la révision de la loi de 1915. N'a,s les
conclusions seront très décevantes. En 1928, des modifications, mat
réductrices, seront effectivement apportées à la loi. Il faudra ensuite a f
dre 1938 pour que la loi de 1915 ne soit plus le seul réfèrent juridique y Ilr
les travailleurs à domicile. ue
On se doute donc que le rapport de Marguerite Durand, catalog
très précis et juridiquement parfait des améliorations à apporter a , ppOft
pour la rendre applicable, n'aura guère de résultats immédiats. Ce rapport
attendra vainement la discussion avec la Section du travail du Mu ée
Il se peut d'ailleurs que cet échec relatif de faire passer par le
une révision de la loi de 1915 soit plus lié à une conjoncture nouve
une hostilité quelconque du Musée. La loi de 1915, malgré tous Ses
fauts, a satisfait l'opinion concernée ou tout au moins a cassé l'élantotir
du problème du travail à domicile. D'autre part, le nombre des is ,aVaflt
diminuer très nettement après guerre. Il y a donc moins urgence dU l11icile
guerre. Comme alternative à l'usine pour les femmes, le travail a 0 ile
(45) Voir Jeanne Bouvier, Mes Mémoires, op. cit.
(46) Fonds Bouvier, Bibliothèque historique de la ville de Paris. hre 19""
(47) Conseil national des femmes françaises, Congrès de Lyon, 18 nove
Paris, CNFF, s.d.
res. Et enfin quatre ans plus tard Marguerite Durand rédige un rapp
très concret et précis sur les améliorations à apporter à la loi. L'unanifl1
est faite sur le caractère totalement insuffisant (la loi ne concerne que les
seules industries du vêtement) et inapplicable de la loi.
A la SEF, comme dans le mouvement féministe, Jeanne Bouvier l
a une personnalité un peu en marge. Ancienne ouvrière lingère, conye
curieusement au syndicalisme par la lecture de l'organe féministe créée Par
Marguerite Durand, La Fronde, elle aura des responsabilités importan a-
à la CGT, tout en restant toujours fidèle à la double nature de son eue
gement : le féminisme même l'emporte largement chez elle sur le syndldes
lisme, dont elle critique toute sa vie le désintérêt à l'égard de la cause des
femmes. Ses liens avec le Musée social sont anciens. Albert Métin (me ce
bre du Musée social, député puis Ministre du Travail et de la prévoy
sociale en 1914, traducteur de Sidney et Béatrice Webb) put admIrer Son
activité au Conseil supérieur du travail, et en fit sa protégée (46). Son raP@
port à la Section d'études féminines n'a apparemment aucun effet ig'l'lé'
diat, mais il n'est qu'une goutte d'eau dans l'énorme littérature PrOdilite
sur le sujet par celle qu'on pourrait qualifier sans erreur de spécialiste du
travail à domicile. Avant guerre comme après guerre où elle se retrouveou-
plus en plus isolée sur ce terrain, Jeanne Bouvier milite en faveur Ve^vjs
vrières à domicile, avec un leitmotiv amer : le désintérêt syndical vis-
des travailleurs à domicile, alors même que la loi de 1915 donnait aux Syl"
dicats des pouvoirs nouveaux (la possibilité de se porter partie
C'est elle qui est rapporteur en 1924, au congrès de Lyon du CNr*_ce
d'un texte d'ailleurs calqué en la matière sur les résolutions de 1
français du travail à domicile, et demandant la révision de la loi de em-
C'est en 1924 toujours que le Conseil supérieur du travail, dont est 91 cal'
bre Jeanne Bouvier, met à l'étude la révision de la loi de 1915. N'a,s les
conclusions seront très décevantes. En 1928, des modifications, mat
réductrices, seront effectivement apportées à la loi. Il faudra ensuite a f
dre 1938 pour que la loi de 1915 ne soit plus le seul réfèrent juridique y Ilr
les travailleurs à domicile. ue
On se doute donc que le rapport de Marguerite Durand, catalog
très précis et juridiquement parfait des améliorations à apporter a , ppOft
pour la rendre applicable, n'aura guère de résultats immédiats. Ce rapport
attendra vainement la discussion avec la Section du travail du Mu ée
Il se peut d'ailleurs que cet échec relatif de faire passer par le
une révision de la loi de 1915 soit plus lié à une conjoncture nouve
une hostilité quelconque du Musée. La loi de 1915, malgré tous Ses
fauts, a satisfait l'opinion concernée ou tout au moins a cassé l'élantotir
du problème du travail à domicile. D'autre part, le nombre des is ,aVaflt
diminuer très nettement après guerre. Il y a donc moins urgence dU l11icile
guerre. Comme alternative à l'usine pour les femmes, le travail a 0 ile
(45) Voir Jeanne Bouvier, Mes Mémoires, op. cit.
(46) Fonds Bouvier, Bibliothèque historique de la ville de Paris. hre 19""
(47) Conseil national des femmes françaises, Congrès de Lyon, 18 nove
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