Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1930-08-19
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 août 1930 19 août 1930
Description : 1930/08/19 (A31,N126). 1930/08/19 (A31,N126).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62807825
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
~n~'SitErbt (JNtt~t~ AN.NlilK. Nu \&i.
LE NUMERO : SU U £ NÏIME £ MAUDI SOIR, le AOUT lffM),
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- RICHELIEU 97-94
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Il y a deux semaines, à propos d'une inter-
view de M. René Lœderich, je rappelais
ici, une fois de plus, le-grand intérêt national
des projets déjà anciens qui tendent à associer
d'une façon intime notre industrie cotonnière
métropolitaine à la culture cotonnière dans nos
colonies et notamment dans le delta central
du Niger, en A. O. F.
Je trouve aujourd'hui. dans le dernier rap-
port, qui vient d'être publié, du syndicat gé-
néral de l'industrie cotonnière française, dont
M. René Lœderich est, précisément, le prési-
dent. de nouvelles et décisives raisons en fa-
veur de la politique économique que je dé-
fends.
Ce rapport après avoir constaté la crise
grave qui n est point seulement nationale
mais mondiale que traverse l'industrie
cotonnière et noté le recul de nos exportations
note :
« Nos exportations à l'étranger se tien-
nent à peine au niveau d avant-guerre. Il est
même à craindre, en réalité, qu'elles ne des-
cendent au-dessous de ce niveau car, depuis
trois années, elles accusent une régression im-
pressionnante. Le recul de nos exportations
est dû pour la plus grande part à la fermeture
progressive du marché allemand devant nos
produits. Nos exportations de filés, en Alle-
magne. sont en effet tombées de 149.356 q.
magne, 1927, à 20.252 q. m. en 1929. »
m. en
Mais le rapport à côté de cette note pessi-
miste souligne celle-ci que je veux reproduire
textuellement malgré sa longueur :
u Soulignons l'importance capitale du dé-
bouché colonial pour notre industrie. C est
ainsi que nous avons aujourd'hui à vous signa-
ler que notre exportation de tissus de coton en
Algérie et aux colonies eu pays de protec-
torat. après une très légère dépression en
1918, a repris son mouvement ascensionnel en
1929 et atteint, pour l'année écoulée, le chif-
fre record de 382.658 q. m. Pour illustrer la
portée de ce chiffre relativement à l' avenir ce
notre industrie, qu'il nous suffise d'ajouter que
notre exportation coloniale de tissus en pièces
accuse, par rapport à 1913, une augmenta-
tion de 43 alors que la consommation du
tissu soit sur le marché métropolitain soit sur
les marchés étrangers proprement dits ck-
meure, malgré la désannexion de I Alsace-
Lorraine, sensiblement à son niveau d'avant-
guerre. N'est-ce pas la preuve la plus élo-
quente que notre industrie cotonnière trouve
dwv ¡,'-w.ft.- d'outte-mer - la meil-
leure sauvegarde de ses destinées ?. »
Ainsi la preuve est faite. Le marché colo-
nial français constitue pour notre industrie mé-
tropolitaine du coton « la meilleure sauve-
garde ». Que faut-il donc ? augmenter sim-
plement le pouvoir d'achat des acheteurs sur
ce marché.
Or, par une heureuse rencontre, le déve-
loppement de ce pouvoir d' achat est fonction,
en A. O. F., du développement de la pro-
duction du coton et l'industrie cotonnière mé-
tropolitaine. en encourageant la culture du
coton en A. O. F., travaille en même temps,
à s'assurer une matière première tîads 'de
meilleures conditions économiques et à éten-
dre, en profondeur, son marché de produits fi-
nis.
- -- - 8..-
L'heure présente est particulièrement pro-
pice à cet effort.
Tandis que nous venons de le voir dans
le rapport du syndicat général de l'industrie
cotonnière française les débouchés étran-
gers se resserrent et les débouchés coloniaux
s'élargissent, la culture du coton, en A.O.F.,
quitte la période des études et des prépara-
tions, pour entrer dans celle des réalisations.
N'est-ce pas dans le rapport du syndicat gé-
nérai lui même que je trouve cette phrase
significative :
«. En A. O. F., l'exportation de coton
brut accuse en 1929 le chiffre, jamais atteint
jusqu'à ce jour, de 6.441 tonnes, soit près de
30.000 balles, et qui représente une augmen-
tation de 150 par rapport au chiffre de
1924. »
Ainsi, dès maintenant. on peut dire que le
délicat problème de la culture irriguée de co-
ton en A. O. F., grâce aux études poursui-
vies depuis des années sous la direction du
docteur Forbes, de 1922 à 1927, et de ses
successeurs à Segou, à Banankoro. à la ferme-
école de Niénébali, est résolu.
On est également sorti de la période d'expé-
rimentation en ce qui concerne les travaux pu-
blics d'irrigation. Deux programmes successifs
sont maintenant établis. Le premier, pour la
période 1929-1931, à réaliser sur les res-
sources du budget local, comporte l'aména-
gément de la région de Sansanding, du bras
mort de Sansanding au falla de Molodo,
l' amorce du canal du Macina et du canal du
Salut. Le second, beaucoup plus important,
Salut. l'élément principal sera le grand barrage
dont
régulateur de Sansanding, dont toutes les
études sont déjà faites, comporte, avec le
canal du Sahel (115 km.) le canal du Ma-
cina (67 km.) l'endiguement du Macina (72
kilomètres), une dépense chiffrée à 300 mil-
lions de francs, gagée sur le prochain em-
orunt. Il doit être réalisé en huit ans, de
1932 à 1940.
C'est dans cette période de dix ans qu'il
faut concevoir et réaliser pratiquement la mise
en valeur de ces immenses territoires.
Si l'on n'y songe pas dès maintenant, cette
mise en valeur se fera sans plan directeur, au
hasard des compétitions personnelles et de la
concurrence des spéculateurs.
Pour ma part, je souhaiterais qu'une large
expérimentation économique fùt tentée sur les
terrains irrigués par le canal de Sotuba.
Une grande Société capitaliste devrait être
créée sur le modèle de celle qui a donné de
si excellents résultats dans la région de Gezi-
rah, dans le haut Soudan égyptien, en colla-
boration avec des métayers-cultivateurs indi-
gènes et sous le contrôle des pouvoirs adminis-
tratifs. En Egypte, les travaux d'irrigation ont
été faits par les services publics, la Société
est chargée de distribuer l'eau, entretenir les
canaux, distribuer les semences, égrener le
coton, fournir l'habitation et le matériel
d'exploitation. Les métayers reçoivent 40 0/0,
la Société 30 0 0 et le gouvernement 30 0/0
des produits vendus.
L'expérience faite à la ferme de Nienébali
prouve qu'une telle formule est parfaitement
applicable sur une vaste échelle au Soudan
français.
Pourquoi ne constituerait-on pas, ces main-
tenant, une Société au capital de 100 millions
à réaliser par tranches suivant les besoins, qui
ferait une première expérience dans la région
de Sotuba, et s' engagerait à étendre l'expé-
rience dans les régions nouvelles mises en va-
leur par les travaux publics d'irrigation.
On peut encore concevoir et réaliser une
grande oeuvre. Demain il sera trop tard. Je
crains qu'on ne laisse passer l'heure.
ftHenne ilnlonelfi,
Député de la Ifaute-Savole,
napporleur du budget de
l'Algérie.
-– .1.
L'assassinat d'un inspecteur
de banque à Dakar
On annonce de Dakar que M. Lebel, ins-
pecteur du service d'architecture du Crédit
Foncier de l'Ouest africain, vient d'être as-
sassiné sur la route de Rufisque.
M. Lebel, revenant de Louga en automo-
bile. accompagné de deux anus, avait croisé
au kilomètre 24 de la route de Kuiisque une
voiture automobile dans laquelle se trou-
vaient quatre Syriens.
L'un d'eux lui avait fait remarquer qu'il
n'avait pas éteint ses phares, l'invectivant
en outre grossièrement. La voiture pilotée
par M. Lebel avait à peine dépasse la voi-
ture transportant les Syriens que l'un d'eux,
le nommé Alexandre Rezk, employé de M.
Abbas Aboud, commerçant à Dakar, tirait un
coup de fusil dans la direction de l'auto con-
duite par M. Lebel, lequel reçut la décharge
-dans le dos. Le coup de feu ayant fait balle,
ta. victime succombait une heure après.
Kezk a été arrêté. Il a prétendu que le
coup de feu était parti accidentellement.
Deux témoins ont contredit cette déclaration.
Départ de M. Alcide Delmont
pour la Martinique
M. Delmont, sous-secrétaire d'Etat au Mi-
nistère des Colonies, député de la Martinique,
est parti, comme nous l' avons annoncé, le
15 août pour cette colonie, accompagné de
M. Belet, chef de son cabinet, d'un attaché
du cabinet, M. Gheerbrandt, et du méde-
cin général Lasnet, médecin inspecteur
général du service de santé des Colonies, pour
examiner et mettre au point sur place les ques-
tions relatives à l'édification de l'hôpital et de
l'Ecole de Médecine de Fort-de-France.
Dès son arrivée à la Martinique, M. Del-
mont s' occupera de l'intervention du Procu-
reur général dans un procès civil qu'un
actionnaire a engagé contre les adminis-
trateurs de deu\ usines de la Colonie.
Au cours de ce procès, les livres de compta-
bilité de ces deux établissements industriels
ont été saisis par le juge d'instruction et mis
à la disposition de la justice. Au dire des
compétences juridiques, il n'y avait pas lieu
de fcire intervenir l'action publique dans ce
procès. On croit dans la colonie que la poli-
tique n'y est pas étrangère.
Les danseuses cambodgiennes
à l'Exposition d'Anvers
a
Le souvenir du roi Sisovath ne s'est pas
encore effacé de notre mémoire. Il aura duré
plus que ne dure d'ordinaire celui que les
peuples légers de l'Occident conservent aux
monarques asiatiques disparus. C'est que le
roi Sisovath, au cours d une visite qu'il nous
fit en 1922, eut la merveilleuse idée de se
faire accompagner de son corps de ballet.
On prête au roi Monivong, l' actuel roi du
Cambodge, l'intention d'imiter le geste de
son prédécesseur.
Quel artiste de chez nous, imitant le grand
Rodin, fixera d'un crayon léger les attitudes
hiératiques des danseuses ?
Dea cents nasiciens de la Légkm étrangère
à l'Exposition Coloniale
Sous la conduite du tanimr-major Neu-
mann et sous la direction de leur chef, Paul
Aka, trente-six musiciens de la légion étran-
gère s'étaient déjà fait applaudir par les Pari-
siens au cours des fêtes du 14 juillet.
Le maréchal Lyautey, désireux de réserver
dans les manifestations auxquelles donne lieu
t Exposition coloniale, une place importante
aux troupes qui ont participé à la constitution
de notre domaine, a décidé qu'une semaine
militaire aurait lieu à Vincennes. Pour les
fêtes données à cette occasion, la partie musi-
cale sera réservée à la inusiqye de la Légion
étrangère qui viencka tout entière à Paris.
Le jardin d'hiver
de la France
«0»
; rd imam -- .-
ARMI tant de livres
partis à Voccasion
du Centenaire de
l'Algérie, il con-
vient de citer le
très intéressant ou-
vrage de M. Victor
Démontes chargé
de cours du Col-
-.,,-, v..
lège de France « l'Algérie Agricole 1.
Dans les Annales Coloniales du 19 juil-
let, mou distingué collègue M. Henry Bé-
renger a mis en lumière la progression du
commerce extérieur de l'ensemble de nos co-
lonies. Or, dans ce suggestif tahlcau, nous
voyons que « l'Algérie, à elle seule, a fait
un commerce de 9 milliards 887 millions de
francs contre 9 milliards 284 millions Van-
née précédente, soit un progrès de 600 mil-
lions en moins d'un an, soit encore près du
quart du commerce général de nos colonies ».
Splendide résultat, auquel le livre de
M. Victor Démontés peut en partie servir de
préface.
En 1930. VAlgérie est à l'honneur, mais
que d'efforts opiniâtres en dépit des plus cui-
sants déboires, que de labeurs ininterrom pus
ont été accumulés en moins d'un siècle, car
il faut tenir compte des hésitations, des er-
reurs au premier temps de la conquête.
Aussi, est-il particulièrement intéressant
de suivre pas à pas les progrès de l'agricul-
ture algérienne de 1830 à 1930. Imaginons
un peu l'outillage indigène archaïque contre
lequel nous ne cessons de lutter : a Des
araires façonnés dans une branche de frêne,
d'olivier ou de chêne avec des oreilles en
bois et un soc en fer ; des faucilles qui ser-
vaient à la fois à moissonner les céréales et
à tondre les moutons. des cordes de fibres
de palmiers et des débris de paillassons et
de vieux burnous pour atteler bœufs. che-
vaux, ânes ou chameaux cie.
Les Européens ont été de tout temps l'élé-
ment le plus actif de transformation de l'éco.
nomie rurale algérienne. Au point de vue de
l'outillage ils ont réalisé la mise au point
nécessaire. A l'ancien matériel ont succédé les
machines à battre et à manège, les faucheuses
mécaniques, les râteaux et moissonneuses à
cheval, les herses, rouleaux, semoirs, trieurs,
êgrenoirs, hache-paillc, coupe-racines dit der-
nier modèle.Les vignerons, en particulier, ont
un matériel de tout premier ordre tel que,
n'en possèdent que rarement des viticulteurs
de la métropole. là est appliqué le principe
américain d'après lequel partout où le tra-
vail de l'homme peut être effectué par la
machine, crlle-ci doit être préférée parce
qu'elle diminue les dépenses d'exploitation.
Il est une, page « délicieuse » de « L'Al-
gérie Agricole » c'est celle qui concerne les
primeurs.
Raisins précoces et tardifs, légumes verts,
oranges et dattes, que le métropolitain est
infiniment satisfait de trouver sur son mar-
ché tandis que nivôse, pluviôse et ventôse sé-
vissent sur les jardins de France.
la culture des primeurs algériennes est
limitée à un simple ruban courant le long
du littoral. Zone marine où même l'hiverj li
thermomètre tombe rarement au-dessous de
zéro. Là, le sol est morcelé en petits carrés
ou rectangles que l on abrite contre les vents
par des haies de roseaux.
La culture des primeurs en Algérie a pris
un rapide développement dans les banlieues
des grandes villes maritimes comme Alger,
Orall, PhiUppcvillc et Bône.
Les principales primeurs sont des légumes
frais : artichauts, fèves, haricots verts, petits
pois, tomates, carottes, courgettes, pommes
de terre nouvelles, enfin, les raisins de table.
Ainsi, ces primeurs qui représentaient encore,
il y a cent ans à peine, une denrée de luxe
fort coliteuse, sont devenues aujourd'hui
beaucoup plus accessibles à toutes les bour-
ses grâce à l'effort de la J. rallce et à ce bien-
heureux climat de l'Afrique du Nord qui bé-
néficie a de deux renouveaux de sève et de
culture du printemps d'en haut et du prin
temps d'en bas. »
L'Algérie est donc à même de fournir vers
la fin de l'automne, comme aux premiers
jours du printemps des fruits et des légu-
mes.
Evidemmellt, la condition vitale dont dé-
pendent la culture et le commerce des pri-
meurs est la sécurité et la régularité des
communications. Si dans l'avenir, les pri-
meuristes de l'Afrique du Nord ne se heur-
tent pas à des obstacles d'ordre économique
que les hommes plus que la nature élèveront
et à l'indifférence de ta Marine Marchande,
« l'Algérie sera demain, avec la Tunisie et le
Maroc, un des jardins d'hiver de la France. »
CIl, Deblerre,
Sénateur du Nord,
Membre de la Commission des Affaires
Etrangère).
Mort de Madame William Ponty
.t.
On nous fait part de la mort de Mme Wil-
liam Ponty née Marguerite Sonolet, décédée
le 12 août courant à Rochefort-sur-Mer, dans
sa 888 année.
Mme Ponty était la mère de l'ancien Gou-
verneur général de l'Afrique occidentale
William Ponty, mort pendant la guerre à
Dakar et dont le nom restera dans l'histoire
de notre grande colonie à l'organisation de
laquelle il consacra toute son intelligence
et tout son cœur.
Nous prions la famille de Mme Ponty
d'agréer l'expression de notre vive sympa-
thie.
NOIR SUR BLANC
Du ruban. avant la corde
« Vous n'avez pas beaucoup de cheveux,
mais vous avez beaucoup de toupet. » Cette
phrase était envoyée en pleine Chambre, il y
a trente ans passés, par un député socialiste,
ouvrier mécanicien, au plus long et au plus
talentueux des républicains conservateurs du
Parlement, celui-là même qui fut plusieurs
fois président du Conseil et le premier artisan
du franc à quatre sous pendant la guerre.
A M. Louis Rollin, petit ministre de la
Marine marchande, on pourrait répéter cette
phrase, car s'il a pu faire illusion pendant les
trois premiers mois du premier ministère Tar-
dieu : il est aujourd'hui jugé et jaugé.
Il a fait paraître, il y a deux jours, la pre-
mière promotion du mérite maritime : il ajou-
tera quelques milliers de noms à la liste éta-
blie par un de nos confrères du matin affir-
mant l'autre jour qu'il y avait en France sur
huit millions d'hommes majeurs «plus de cinq
millions de citoyens électeurs et encore pas
toujours - portant un ruban à leur bouton-
nière, quotidiennement ou les jours de fête.
Pour montrer le peu de cas qu'il fait de
son nouvel ordre, M. Louis Rollin, dont la
tonsure est un symbole, a donné la rosette
d'officier à un homme dont le nom est accolé
au monstrueux assassinat des quelque deux
cents Arabes à bord ce V Asia : nous voulons
dire M. Léon Cyprien-Fabre, administrateur-
délégué des Chargeurs Réunis et propriétaire
de I' Asia en même temps que président de la
Compagnie Française de navigation à vapeur,
plus fâcheusement connue sous le nom de
Compagnie Cyprien-Fabre.
Gageons que si, au lieu de centaines,
M. Léon Cyprien-Fabre avait fait rôtir un ou
deux milliers de pèlerins de la Mecque, M.
Louis Rollin, qui a le sens de la blague ma-
cabre, I aurait nommé d'emblée commandeur.
Mais l'affaire Cyprien-F abre commence :
nous nous garderons de la poursuivre en pé-
riode de vacances. Les occasions de saisir au
collet le principal responsable des morts de
I Asia seront nombreuses dans quelques mois.
L'opinion publique alertée marquera les coups
et. bon gré mal gré, ceux qui ont le droit de
parler, d agir et d'exiger les sanctions sauront
les obtenir de la justice à l'égard de M. Léon
Cyprien-Fabre malgré ses 500 millions, quoi
qu en fassent les Rosa-J osepha de la marine
marchande : le frère du Tiers Ordre Louis
Rollin et le frère d'autre sorte, Batifaut, asso-
cié de Léon Cyprien-Fabre et, comme lui,
^administrâteuraélégué des Chargeurs Réunis,
£.A.,_.
Le commerce de la France
avec ses colonies
au cours du premier semestre 1930
et
D'après les statistiques qui viennent d'être
arrêtées il résulte que les échanges commer-
ciaux réalisés par la France avec ses colo-
nies et les pays de protectorats représentent
pour le premier trimestre 1930 un total de
7.624. 500.000 francs.
Cette somme se compose d'une part de
3.902. 500.000 francs .-représentant • la valeur
des denrées coloniales diverses importées
sur nos marchés et, d'autre part, d'une som-
me de 4. 7:^.000.000 francs représentant nos
exportations vers les marchés coloniaux.
Comme on le voit, la balance est en faveur
de la Métropole.
Ainsi que cela s'est passé l'année
dernière, le bloc Algérie-Tunisie-Maroc reste
notre meilleur client. Nous lui avons vendu
pour 1. 723.500.000 et i! nous a acheté pour
3 milliards 97 millions.
Pendant la même période c'est encore
l'Algérie qui dans le commerce avec la Mé-
tropole s'inscrit la première. Elie a reçu de
France 2 milliards 577 millions 500.000 fr.
de marchandises et y a exporté 1. 723. 500.000
francs de produits. Au total, 3 milliards
874 millions.
Ensuite vient la Tunisie - qui nous a acheté
pour 452 millions de francs et nous a vendu
290 millions de ses produits.
L'Indochine tient le troisième rang avec
269 millions d'achats faits sur nos marchés
et 456.500.000 de marchandises exportées sur
la Métropole.
Dans le total des transactions faites avec
l'Indochine nos importations sont représen-
tées par 137 millions de francs et nos expor-
tations par 67.500.000.
Puis vient l' A.O. F., dont nous avons reçu
440.500.000 francs de produits et à qui nous
avons vendu des articles divers pour
261.500.000 francs. En tout 702 millions.
D autre part, sur un chiffre global de 258
millions, Madagascar compte pour 33.500.000
francs d'exportation de matières premières
en France et pour 133.500.000 francs d'im-
portations de fabrications françaises.
Pour nos autres colonies leurs exportations
représentent une somme de 345 millions et
nos importations chez elle une somme de
500.000.
Ces chiffres sont la meilleure réponse aux
esprits chagrins ou mal informés qui s'obsti-
nent contre l'évidence à nier les résultats
probants de notre colonisation.
Un grave incident
à Tanger
'f
Au cours de sa dernière séance, la Cham-
bre de Commerce internationale a donné sa
démission en guise de protestation contre l'in-
différence témoignée par /'A ssemblée législa-
tive en face des vœux émis pour l'améliora-
tion de ta situation économique.
En général, ce geste est favorablemenl
commenté par la population européenne.
(Pif dfpeche,)
La promotion des Colonies
1 •••
Nous sommes heureux de publier les ta-
bleaux statistiques suivants, établissant la
répartition des nominations dans l'ordre de
la Légion d'honneur pour le memento des
colonies.
REPARTITION PAR PROFESSIONS
Commandeur» Officiera Chevaliers
Gouverneurs 1 2 Il
Administrateurs ,", » 2 11
Secrétariats Généraux n » 1
Magistrats. , » » 3
Fonctionnaires des finances. » » 3
Banques d'Etat coloniales. » » 2
Fonctionnaires des travaux publics.,.. » 1 2
Fonctionnaires d'autres administrations. » Il 6
Maires et adjoints.,.,. » » 2
Conseillers généraux et délégués., » >1 a
Associations de coloniaux. » » 1
Publicistes. JI 1 t
Explorateurs » Il 1
Artistes et savants Il 1 2
Administration centrale. » » 2
Médecins Il 1 1
Avocats » » 1
Agriculteurs. , , JI Il 2
Industriels et commerçants.,. Il 2 8
Missionnaires ",. , Il » 2
I 10 57
Et encore faut-il noter que les maires
adjoiiiis, conseillers généraux ou délégués
sont en outre des colons et qu'ils exercent
dans leur pays une profession dans la colo-
nie qu'ils habitent.
REPARTITION PAR COLONIES
Commandeurs Ofliciers Chevaliers
Indochine Il 3 1 1
A. O. P. Il l il
Madagascar Il 1 0
A. E. F. Il 1 i
Réunion. 1 » 1
Inde. , , , , » » 2
Territoires 80U8 mandat Togo - ,x.. Il 1
Territoires aoua mandat ~i~uaSmSe.~rou;n .,. 1
AntUl Martinique Il Il 2
Antilles f Guadeloupe ," Il 2
Guyane » » 1
Nouvelle Calédonie Il Il 1
Océanie 1 1
Saint-Pierre et Miquelon., » Il 1
Administration centrale » 1 2
Métropole u 2 7
t 10 57
..b.-- - -
QUELQUES PERSONNALITES
Profitons de ces statistiques pour rappeler
que M. Joseph l'ignej promle officier, a
consacré le meilteur de sa vie comme admi-
nistrateur délégué de l'Union Commerciale
lndochinoise et de la Société Coloniale des
Grands Magasins.
félicitons au passage parmi les chevaliers
MAI. Begouen qui est administrateur d'im-
portantes Sociétés en Afrique occidentale ;
Dubois, secrétaire de la Société Coloniale
des Artistes français et la Commission des
Beaux-Arts de VExposition Coloniale Inter-
nationale de 1931 ; Lionel-N arte, administra-
teur de la S.I.L..A.F. et d'un important cor-
tège de Sociétés indochinoises qu'il a su,
grâce à son habileté et à soit es prit d'écono-
mie, mener à un haut degré de prospérité.
Les promotions et nominations effectuées
dans les principaux cadres coloniaux ont été
les suivantes :
I. GOUVERNEURS DES COI-ONIFCS
Commandeur
M. Repiquet, gouverneur delà Réunion.
Officiers
MM. Chotcau, lieutenant gouverneur du
Niger; Jore, gouverneur de rOcéanie.
IL ^DMINISOTATFCAIRS MIS COLONIES;
Officier
M. Sapolin, administrateur en chef.
Chevaliers
MM. Berthier, Chartier, Parisot, adminis-
trateurs en chef ; François Albcrt, Aumassif,
Crehange, Jourdran, Norbert Rallion, Ca-
mille Sabatié, André Serval, administra-
teurs ; M. Pastol, administrateur adjoint.
III. ADMINISTRATEURS DES SERMCKS cl\'n.s
DE L'INDOCHINE
Officier
M. Vavasseur, administrateur adjoint (ti-
tres except.).
Chevaliers
MM. Delsalle, Martv, Merveau, adminis-
trateurs.
IV. MAGISTRATURE COI.ONLVLK
Chevaliers
MM. Mondragon, procureur général ; At-
tuly, procureur de la République ; Gaudin,
conseiller à la Cour.
V. SERVICES FINANCIERS. DOUANE
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
Chevaliers
MM. Biliy, percepteur; Cadet, payeur;
Cadoré, chef de bureau ; Augustin, commis
principal,
VI. TRAVAUX PUBLICS
Ogicier - -
M. ÔcfUu, ingénieur en chef.
Chevaliers
MM. Anziani, ingénieur en chef; Ton-
liou, ingénieur principal.
Le nouveau Khelifa
Si Djelboul ben Lakhdar
l'
Si Djelloul ben Lakhdar appartient, on le
sait, à une très ancienne famille de la tribu
des Maamra, l'un des quatre groupements
qui ont formé la. confédération des Larbâa,
et qui doit sa haute situation actuelle au
père de Si Djelloul, Si el Hadj Lakhdar
ben Mohamed ben Taycb, décédé en 1914
avec le titre de Bachaga des Larbàa et la
dignité de Grand Officier de la Légion
d'honneur.
Si Djelloul a participé. ous les ordres de
son père à la plupart des opérations militai-
res dans le Sud. Le calme rétabli il sut ad-
ministrer avec sagesse la confédération des
Larbâa. Pendant la guerre il parvint à dé-
cider de nombreux indigènes de son com-
mandement, parmi lesquels se trouvaient ses
parents les plus proches à s'engager pour
combattre les ennemis de la France.
Lors des événements du Riff, en 1925, qui
exigèrent la levée de goums algériens Si
Djelloul ben Lakhdar n'hésita pas, malgré
son grand âge, à prendre le commandement
de ses goumiers et à engager avec eux la
lutte contre les Riffains. La Croix de guerre
des T.O.E. accompagnée d'une élogieuse ci-
tation sanctionna cet acte de dévouement N
la France.
La Grand Croix de la Légion d'honneur et
le titre de khalifa viennent dignement cou-
ronner cette belle existence.
.1. -
Le nouveau croiseur
L'Algérie
- re.
M. J.-L. Dumesnil, ministre de la Marine,
ainsi qu'il l'avait annoncé lors de son
voyage d'inspection en Algérie au mois de
mai dernier, vient de décider que le nou-
veau croiseui de IO.IXKI tonnes nui sera cons-
truit a Brest portera le nom Algare,
M. Pierre Bordes vient d'élever récemment
à la dignité de <1 khelifa » le bachaga Si
Djelloul hen Lakhdar un des chefs indigènes
les plus marquants de l'Algétie. Ce titre ja-
dis concédé à quelques grands chefs arabes
était tombé en désuétude. C'est une heureuse
initiative et un acte de nolitique habile que
de tirer ce titre de l'ouoli.
Le Mérite agricole
Le Journal Officiel de ce matin publie la
promotion du Mérite Agricole faite à l'occa-
sion du Centenaire de l'Algérie.
Elle comprend 9 commandeurs, 45 offi-
ciers et 225 chevaliers.
Le Journal Officiel publiera en outre la
promotion normale du 14 juillet au titre de
t Atgérie, de la Tunisie, des Colonies et des
pays de protectorat. Elle comprend 27 offi-
ciers et 190 chevaliers.
ale-
INTERIM
.t,
Par décret en date du 11 août 1930 M.
Bernard, administrateur en chef des colonies,
a été chargé des fonctions intérimaires de
Lieutenant-Gouverneur de la Haute-Volta,
pendant l'absence du titulaire en congé.
Dépêches de l'Indochine
Encore des bandits au Tonkin
u cours de la nuit une dizaine d'indi-
vidus armès jusqu'aux dénis ont fait trrup-
tion par escalade dans la mdTson de M.
Nhi-Thang, hahilaut au "il/tlge de. Co-Bau.
canton dè habitant au village de Cù-Bau,
cde VIl-Bau.
Le maître il a logis et sa femme qui
avaient entendu dans la cour ments et des bruits de pas, furent en un
clin cl'œif, entourés et garrottés par des
bandits, qui après les avoir torturés. déva-
lisèrent la maison de tout ce qui avait une
certaine valeur, et s'éclipsèrent.
Alerté, un des parents de la victime,
armé d'un fusil de chasse, se rendit immé-
diatement sur les lieux et tira deux coups
sur tes malfaiteurs, mais sans tes attein-
dre. î.e montant du vol est es limé à plus
de .luOO francs. Vne enquée est ouverte.
Au Syndicat des planteurs
Le Syndical des Planteurs de Caout-
chouc. au cours de sa réunion mensuelle,
après avoir constaté l'aggravation conti-
nue de la crise, a décidé d'exposer au Gou-
LE NUMERO : SU U £ NÏIME £ MAUDI SOIR, le AOUT lffM),
JOUIIMI OUOTIDIER
Rédaction & Administration :
14, au te Mou-Tuur
P A RIS (lM) -
ItLtPH. 1 LOUVRE 19-97
- RICHELIEU 97-94
Les Annales Coloniales
L« 8ftllOllU. et réclames sont reçue* CM
bureau du fournal.
DlRftCTftUR.FONOATEUR 1 M. RUEDEL
Tous les articles publiée dans notre tournai ne peuvent
être reproduits qu'en citant les AKRALSS CoLoimm.
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Un ao 6 Moi* 3 Mais
France et
colonies 180 » 100 » 50 »
Étranger.. 240 » tlS. 709
On t'abonne sans trais dana
tous les bureaux de poste.
Il y a deux semaines, à propos d'une inter-
view de M. René Lœderich, je rappelais
ici, une fois de plus, le-grand intérêt national
des projets déjà anciens qui tendent à associer
d'une façon intime notre industrie cotonnière
métropolitaine à la culture cotonnière dans nos
colonies et notamment dans le delta central
du Niger, en A. O. F.
Je trouve aujourd'hui. dans le dernier rap-
port, qui vient d'être publié, du syndicat gé-
néral de l'industrie cotonnière française, dont
M. René Lœderich est, précisément, le prési-
dent. de nouvelles et décisives raisons en fa-
veur de la politique économique que je dé-
fends.
Ce rapport après avoir constaté la crise
grave qui n est point seulement nationale
mais mondiale que traverse l'industrie
cotonnière et noté le recul de nos exportations
note :
« Nos exportations à l'étranger se tien-
nent à peine au niveau d avant-guerre. Il est
même à craindre, en réalité, qu'elles ne des-
cendent au-dessous de ce niveau car, depuis
trois années, elles accusent une régression im-
pressionnante. Le recul de nos exportations
est dû pour la plus grande part à la fermeture
progressive du marché allemand devant nos
produits. Nos exportations de filés, en Alle-
magne. sont en effet tombées de 149.356 q.
magne, 1927, à 20.252 q. m. en 1929. »
m. en
Mais le rapport à côté de cette note pessi-
miste souligne celle-ci que je veux reproduire
textuellement malgré sa longueur :
u Soulignons l'importance capitale du dé-
bouché colonial pour notre industrie. C est
ainsi que nous avons aujourd'hui à vous signa-
ler que notre exportation de tissus de coton en
Algérie et aux colonies eu pays de protec-
torat. après une très légère dépression en
1918, a repris son mouvement ascensionnel en
1929 et atteint, pour l'année écoulée, le chif-
fre record de 382.658 q. m. Pour illustrer la
portée de ce chiffre relativement à l' avenir ce
notre industrie, qu'il nous suffise d'ajouter que
notre exportation coloniale de tissus en pièces
accuse, par rapport à 1913, une augmenta-
tion de 43 alors que la consommation du
tissu soit sur le marché métropolitain soit sur
les marchés étrangers proprement dits ck-
meure, malgré la désannexion de I Alsace-
Lorraine, sensiblement à son niveau d'avant-
guerre. N'est-ce pas la preuve la plus élo-
quente que notre industrie cotonnière trouve
dwv ¡,'-w.ft.- d'outte-mer - la meil-
leure sauvegarde de ses destinées ?. »
Ainsi la preuve est faite. Le marché colo-
nial français constitue pour notre industrie mé-
tropolitaine du coton « la meilleure sauve-
garde ». Que faut-il donc ? augmenter sim-
plement le pouvoir d'achat des acheteurs sur
ce marché.
Or, par une heureuse rencontre, le déve-
loppement de ce pouvoir d' achat est fonction,
en A. O. F., du développement de la pro-
duction du coton et l'industrie cotonnière mé-
tropolitaine. en encourageant la culture du
coton en A. O. F., travaille en même temps,
à s'assurer une matière première tîads 'de
meilleures conditions économiques et à éten-
dre, en profondeur, son marché de produits fi-
nis.
- -- - 8..-
L'heure présente est particulièrement pro-
pice à cet effort.
Tandis que nous venons de le voir dans
le rapport du syndicat général de l'industrie
cotonnière française les débouchés étran-
gers se resserrent et les débouchés coloniaux
s'élargissent, la culture du coton, en A.O.F.,
quitte la période des études et des prépara-
tions, pour entrer dans celle des réalisations.
N'est-ce pas dans le rapport du syndicat gé-
nérai lui même que je trouve cette phrase
significative :
«. En A. O. F., l'exportation de coton
brut accuse en 1929 le chiffre, jamais atteint
jusqu'à ce jour, de 6.441 tonnes, soit près de
30.000 balles, et qui représente une augmen-
tation de 150 par rapport au chiffre de
1924. »
Ainsi, dès maintenant. on peut dire que le
délicat problème de la culture irriguée de co-
ton en A. O. F., grâce aux études poursui-
vies depuis des années sous la direction du
docteur Forbes, de 1922 à 1927, et de ses
successeurs à Segou, à Banankoro. à la ferme-
école de Niénébali, est résolu.
On est également sorti de la période d'expé-
rimentation en ce qui concerne les travaux pu-
blics d'irrigation. Deux programmes successifs
sont maintenant établis. Le premier, pour la
période 1929-1931, à réaliser sur les res-
sources du budget local, comporte l'aména-
gément de la région de Sansanding, du bras
mort de Sansanding au falla de Molodo,
l' amorce du canal du Macina et du canal du
Salut. Le second, beaucoup plus important,
Salut. l'élément principal sera le grand barrage
dont
régulateur de Sansanding, dont toutes les
études sont déjà faites, comporte, avec le
canal du Sahel (115 km.) le canal du Ma-
cina (67 km.) l'endiguement du Macina (72
kilomètres), une dépense chiffrée à 300 mil-
lions de francs, gagée sur le prochain em-
orunt. Il doit être réalisé en huit ans, de
1932 à 1940.
C'est dans cette période de dix ans qu'il
faut concevoir et réaliser pratiquement la mise
en valeur de ces immenses territoires.
Si l'on n'y songe pas dès maintenant, cette
mise en valeur se fera sans plan directeur, au
hasard des compétitions personnelles et de la
concurrence des spéculateurs.
Pour ma part, je souhaiterais qu'une large
expérimentation économique fùt tentée sur les
terrains irrigués par le canal de Sotuba.
Une grande Société capitaliste devrait être
créée sur le modèle de celle qui a donné de
si excellents résultats dans la région de Gezi-
rah, dans le haut Soudan égyptien, en colla-
boration avec des métayers-cultivateurs indi-
gènes et sous le contrôle des pouvoirs adminis-
tratifs. En Egypte, les travaux d'irrigation ont
été faits par les services publics, la Société
est chargée de distribuer l'eau, entretenir les
canaux, distribuer les semences, égrener le
coton, fournir l'habitation et le matériel
d'exploitation. Les métayers reçoivent 40 0/0,
la Société 30 0 0 et le gouvernement 30 0/0
des produits vendus.
L'expérience faite à la ferme de Nienébali
prouve qu'une telle formule est parfaitement
applicable sur une vaste échelle au Soudan
français.
Pourquoi ne constituerait-on pas, ces main-
tenant, une Société au capital de 100 millions
à réaliser par tranches suivant les besoins, qui
ferait une première expérience dans la région
de Sotuba, et s' engagerait à étendre l'expé-
rience dans les régions nouvelles mises en va-
leur par les travaux publics d'irrigation.
On peut encore concevoir et réaliser une
grande oeuvre. Demain il sera trop tard. Je
crains qu'on ne laisse passer l'heure.
ftHenne ilnlonelfi,
Député de la Ifaute-Savole,
napporleur du budget de
l'Algérie.
-– .1.
L'assassinat d'un inspecteur
de banque à Dakar
On annonce de Dakar que M. Lebel, ins-
pecteur du service d'architecture du Crédit
Foncier de l'Ouest africain, vient d'être as-
sassiné sur la route de Rufisque.
M. Lebel, revenant de Louga en automo-
bile. accompagné de deux anus, avait croisé
au kilomètre 24 de la route de Kuiisque une
voiture automobile dans laquelle se trou-
vaient quatre Syriens.
L'un d'eux lui avait fait remarquer qu'il
n'avait pas éteint ses phares, l'invectivant
en outre grossièrement. La voiture pilotée
par M. Lebel avait à peine dépasse la voi-
ture transportant les Syriens que l'un d'eux,
le nommé Alexandre Rezk, employé de M.
Abbas Aboud, commerçant à Dakar, tirait un
coup de fusil dans la direction de l'auto con-
duite par M. Lebel, lequel reçut la décharge
-dans le dos. Le coup de feu ayant fait balle,
ta. victime succombait une heure après.
Kezk a été arrêté. Il a prétendu que le
coup de feu était parti accidentellement.
Deux témoins ont contredit cette déclaration.
Départ de M. Alcide Delmont
pour la Martinique
M. Delmont, sous-secrétaire d'Etat au Mi-
nistère des Colonies, député de la Martinique,
est parti, comme nous l' avons annoncé, le
15 août pour cette colonie, accompagné de
M. Belet, chef de son cabinet, d'un attaché
du cabinet, M. Gheerbrandt, et du méde-
cin général Lasnet, médecin inspecteur
général du service de santé des Colonies, pour
examiner et mettre au point sur place les ques-
tions relatives à l'édification de l'hôpital et de
l'Ecole de Médecine de Fort-de-France.
Dès son arrivée à la Martinique, M. Del-
mont s' occupera de l'intervention du Procu-
reur général dans un procès civil qu'un
actionnaire a engagé contre les adminis-
trateurs de deu\ usines de la Colonie.
Au cours de ce procès, les livres de compta-
bilité de ces deux établissements industriels
ont été saisis par le juge d'instruction et mis
à la disposition de la justice. Au dire des
compétences juridiques, il n'y avait pas lieu
de fcire intervenir l'action publique dans ce
procès. On croit dans la colonie que la poli-
tique n'y est pas étrangère.
Les danseuses cambodgiennes
à l'Exposition d'Anvers
a
Le souvenir du roi Sisovath ne s'est pas
encore effacé de notre mémoire. Il aura duré
plus que ne dure d'ordinaire celui que les
peuples légers de l'Occident conservent aux
monarques asiatiques disparus. C'est que le
roi Sisovath, au cours d une visite qu'il nous
fit en 1922, eut la merveilleuse idée de se
faire accompagner de son corps de ballet.
On prête au roi Monivong, l' actuel roi du
Cambodge, l'intention d'imiter le geste de
son prédécesseur.
Quel artiste de chez nous, imitant le grand
Rodin, fixera d'un crayon léger les attitudes
hiératiques des danseuses ?
Dea cents nasiciens de la Légkm étrangère
à l'Exposition Coloniale
Sous la conduite du tanimr-major Neu-
mann et sous la direction de leur chef, Paul
Aka, trente-six musiciens de la légion étran-
gère s'étaient déjà fait applaudir par les Pari-
siens au cours des fêtes du 14 juillet.
Le maréchal Lyautey, désireux de réserver
dans les manifestations auxquelles donne lieu
t Exposition coloniale, une place importante
aux troupes qui ont participé à la constitution
de notre domaine, a décidé qu'une semaine
militaire aurait lieu à Vincennes. Pour les
fêtes données à cette occasion, la partie musi-
cale sera réservée à la inusiqye de la Légion
étrangère qui viencka tout entière à Paris.
Le jardin d'hiver
de la France
«0»
; rd imam -- .-
ARMI tant de livres
partis à Voccasion
du Centenaire de
l'Algérie, il con-
vient de citer le
très intéressant ou-
vrage de M. Victor
Démontes chargé
de cours du Col-
-.,,-, v..
lège de France « l'Algérie Agricole 1.
Dans les Annales Coloniales du 19 juil-
let, mou distingué collègue M. Henry Bé-
renger a mis en lumière la progression du
commerce extérieur de l'ensemble de nos co-
lonies. Or, dans ce suggestif tahlcau, nous
voyons que « l'Algérie, à elle seule, a fait
un commerce de 9 milliards 887 millions de
francs contre 9 milliards 284 millions Van-
née précédente, soit un progrès de 600 mil-
lions en moins d'un an, soit encore près du
quart du commerce général de nos colonies ».
Splendide résultat, auquel le livre de
M. Victor Démontés peut en partie servir de
préface.
En 1930. VAlgérie est à l'honneur, mais
que d'efforts opiniâtres en dépit des plus cui-
sants déboires, que de labeurs ininterrom pus
ont été accumulés en moins d'un siècle, car
il faut tenir compte des hésitations, des er-
reurs au premier temps de la conquête.
Aussi, est-il particulièrement intéressant
de suivre pas à pas les progrès de l'agricul-
ture algérienne de 1830 à 1930. Imaginons
un peu l'outillage indigène archaïque contre
lequel nous ne cessons de lutter : a Des
araires façonnés dans une branche de frêne,
d'olivier ou de chêne avec des oreilles en
bois et un soc en fer ; des faucilles qui ser-
vaient à la fois à moissonner les céréales et
à tondre les moutons. des cordes de fibres
de palmiers et des débris de paillassons et
de vieux burnous pour atteler bœufs. che-
vaux, ânes ou chameaux cie.
Les Européens ont été de tout temps l'élé-
ment le plus actif de transformation de l'éco.
nomie rurale algérienne. Au point de vue de
l'outillage ils ont réalisé la mise au point
nécessaire. A l'ancien matériel ont succédé les
machines à battre et à manège, les faucheuses
mécaniques, les râteaux et moissonneuses à
cheval, les herses, rouleaux, semoirs, trieurs,
êgrenoirs, hache-paillc, coupe-racines dit der-
nier modèle.Les vignerons, en particulier, ont
un matériel de tout premier ordre tel que,
n'en possèdent que rarement des viticulteurs
de la métropole. là est appliqué le principe
américain d'après lequel partout où le tra-
vail de l'homme peut être effectué par la
machine, crlle-ci doit être préférée parce
qu'elle diminue les dépenses d'exploitation.
Il est une, page « délicieuse » de « L'Al-
gérie Agricole » c'est celle qui concerne les
primeurs.
Raisins précoces et tardifs, légumes verts,
oranges et dattes, que le métropolitain est
infiniment satisfait de trouver sur son mar-
ché tandis que nivôse, pluviôse et ventôse sé-
vissent sur les jardins de France.
la culture des primeurs algériennes est
limitée à un simple ruban courant le long
du littoral. Zone marine où même l'hiverj li
thermomètre tombe rarement au-dessous de
zéro. Là, le sol est morcelé en petits carrés
ou rectangles que l on abrite contre les vents
par des haies de roseaux.
La culture des primeurs en Algérie a pris
un rapide développement dans les banlieues
des grandes villes maritimes comme Alger,
Orall, PhiUppcvillc et Bône.
Les principales primeurs sont des légumes
frais : artichauts, fèves, haricots verts, petits
pois, tomates, carottes, courgettes, pommes
de terre nouvelles, enfin, les raisins de table.
Ainsi, ces primeurs qui représentaient encore,
il y a cent ans à peine, une denrée de luxe
fort coliteuse, sont devenues aujourd'hui
beaucoup plus accessibles à toutes les bour-
ses grâce à l'effort de la J. rallce et à ce bien-
heureux climat de l'Afrique du Nord qui bé-
néficie a de deux renouveaux de sève et de
culture du printemps d'en haut et du prin
temps d'en bas. »
L'Algérie est donc à même de fournir vers
la fin de l'automne, comme aux premiers
jours du printemps des fruits et des légu-
mes.
Evidemmellt, la condition vitale dont dé-
pendent la culture et le commerce des pri-
meurs est la sécurité et la régularité des
communications. Si dans l'avenir, les pri-
meuristes de l'Afrique du Nord ne se heur-
tent pas à des obstacles d'ordre économique
que les hommes plus que la nature élèveront
et à l'indifférence de ta Marine Marchande,
« l'Algérie sera demain, avec la Tunisie et le
Maroc, un des jardins d'hiver de la France. »
CIl, Deblerre,
Sénateur du Nord,
Membre de la Commission des Affaires
Etrangère).
Mort de Madame William Ponty
.t.
On nous fait part de la mort de Mme Wil-
liam Ponty née Marguerite Sonolet, décédée
le 12 août courant à Rochefort-sur-Mer, dans
sa 888 année.
Mme Ponty était la mère de l'ancien Gou-
verneur général de l'Afrique occidentale
William Ponty, mort pendant la guerre à
Dakar et dont le nom restera dans l'histoire
de notre grande colonie à l'organisation de
laquelle il consacra toute son intelligence
et tout son cœur.
Nous prions la famille de Mme Ponty
d'agréer l'expression de notre vive sympa-
thie.
NOIR SUR BLANC
Du ruban. avant la corde
« Vous n'avez pas beaucoup de cheveux,
mais vous avez beaucoup de toupet. » Cette
phrase était envoyée en pleine Chambre, il y
a trente ans passés, par un député socialiste,
ouvrier mécanicien, au plus long et au plus
talentueux des républicains conservateurs du
Parlement, celui-là même qui fut plusieurs
fois président du Conseil et le premier artisan
du franc à quatre sous pendant la guerre.
A M. Louis Rollin, petit ministre de la
Marine marchande, on pourrait répéter cette
phrase, car s'il a pu faire illusion pendant les
trois premiers mois du premier ministère Tar-
dieu : il est aujourd'hui jugé et jaugé.
Il a fait paraître, il y a deux jours, la pre-
mière promotion du mérite maritime : il ajou-
tera quelques milliers de noms à la liste éta-
blie par un de nos confrères du matin affir-
mant l'autre jour qu'il y avait en France sur
huit millions d'hommes majeurs «plus de cinq
millions de citoyens électeurs et encore pas
toujours - portant un ruban à leur bouton-
nière, quotidiennement ou les jours de fête.
Pour montrer le peu de cas qu'il fait de
son nouvel ordre, M. Louis Rollin, dont la
tonsure est un symbole, a donné la rosette
d'officier à un homme dont le nom est accolé
au monstrueux assassinat des quelque deux
cents Arabes à bord ce V Asia : nous voulons
dire M. Léon Cyprien-Fabre, administrateur-
délégué des Chargeurs Réunis et propriétaire
de I' Asia en même temps que président de la
Compagnie Française de navigation à vapeur,
plus fâcheusement connue sous le nom de
Compagnie Cyprien-Fabre.
Gageons que si, au lieu de centaines,
M. Léon Cyprien-Fabre avait fait rôtir un ou
deux milliers de pèlerins de la Mecque, M.
Louis Rollin, qui a le sens de la blague ma-
cabre, I aurait nommé d'emblée commandeur.
Mais l'affaire Cyprien-F abre commence :
nous nous garderons de la poursuivre en pé-
riode de vacances. Les occasions de saisir au
collet le principal responsable des morts de
I Asia seront nombreuses dans quelques mois.
L'opinion publique alertée marquera les coups
et. bon gré mal gré, ceux qui ont le droit de
parler, d agir et d'exiger les sanctions sauront
les obtenir de la justice à l'égard de M. Léon
Cyprien-Fabre malgré ses 500 millions, quoi
qu en fassent les Rosa-J osepha de la marine
marchande : le frère du Tiers Ordre Louis
Rollin et le frère d'autre sorte, Batifaut, asso-
cié de Léon Cyprien-Fabre et, comme lui,
^administrâteuraélégué des Chargeurs Réunis,
£.A.,_.
Le commerce de la France
avec ses colonies
au cours du premier semestre 1930
et
D'après les statistiques qui viennent d'être
arrêtées il résulte que les échanges commer-
ciaux réalisés par la France avec ses colo-
nies et les pays de protectorats représentent
pour le premier trimestre 1930 un total de
7.624. 500.000 francs.
Cette somme se compose d'une part de
3.902. 500.000 francs .-représentant • la valeur
des denrées coloniales diverses importées
sur nos marchés et, d'autre part, d'une som-
me de 4. 7:^.000.000 francs représentant nos
exportations vers les marchés coloniaux.
Comme on le voit, la balance est en faveur
de la Métropole.
Ainsi que cela s'est passé l'année
dernière, le bloc Algérie-Tunisie-Maroc reste
notre meilleur client. Nous lui avons vendu
pour 1. 723.500.000 et i! nous a acheté pour
3 milliards 97 millions.
Pendant la même période c'est encore
l'Algérie qui dans le commerce avec la Mé-
tropole s'inscrit la première. Elie a reçu de
France 2 milliards 577 millions 500.000 fr.
de marchandises et y a exporté 1. 723. 500.000
francs de produits. Au total, 3 milliards
874 millions.
Ensuite vient la Tunisie - qui nous a acheté
pour 452 millions de francs et nous a vendu
290 millions de ses produits.
L'Indochine tient le troisième rang avec
269 millions d'achats faits sur nos marchés
et 456.500.000 de marchandises exportées sur
la Métropole.
Dans le total des transactions faites avec
l'Indochine nos importations sont représen-
tées par 137 millions de francs et nos expor-
tations par 67.500.000.
Puis vient l' A.O. F., dont nous avons reçu
440.500.000 francs de produits et à qui nous
avons vendu des articles divers pour
261.500.000 francs. En tout 702 millions.
D autre part, sur un chiffre global de 258
millions, Madagascar compte pour 33.500.000
francs d'exportation de matières premières
en France et pour 133.500.000 francs d'im-
portations de fabrications françaises.
Pour nos autres colonies leurs exportations
représentent une somme de 345 millions et
nos importations chez elle une somme de
500.000.
Ces chiffres sont la meilleure réponse aux
esprits chagrins ou mal informés qui s'obsti-
nent contre l'évidence à nier les résultats
probants de notre colonisation.
Un grave incident
à Tanger
'f
Au cours de sa dernière séance, la Cham-
bre de Commerce internationale a donné sa
démission en guise de protestation contre l'in-
différence témoignée par /'A ssemblée législa-
tive en face des vœux émis pour l'améliora-
tion de ta situation économique.
En général, ce geste est favorablemenl
commenté par la population européenne.
(Pif dfpeche,)
La promotion des Colonies
1 •••
Nous sommes heureux de publier les ta-
bleaux statistiques suivants, établissant la
répartition des nominations dans l'ordre de
la Légion d'honneur pour le memento des
colonies.
REPARTITION PAR PROFESSIONS
Commandeur» Officiera Chevaliers
Gouverneurs 1 2 Il
Administrateurs ,", » 2 11
Secrétariats Généraux n » 1
Magistrats. , » » 3
Fonctionnaires des finances. » » 3
Banques d'Etat coloniales. » » 2
Fonctionnaires des travaux publics.,.. » 1 2
Fonctionnaires d'autres administrations. » Il 6
Maires et adjoints.,.,. » » 2
Conseillers généraux et délégués., » >1 a
Associations de coloniaux. » » 1
Publicistes. JI 1 t
Explorateurs » Il 1
Artistes et savants Il 1 2
Administration centrale. » » 2
Médecins Il 1 1
Avocats » » 1
Agriculteurs. , , JI Il 2
Industriels et commerçants.,. Il 2 8
Missionnaires ",. , Il » 2
I 10 57
Et encore faut-il noter que les maires
adjoiiiis, conseillers généraux ou délégués
sont en outre des colons et qu'ils exercent
dans leur pays une profession dans la colo-
nie qu'ils habitent.
REPARTITION PAR COLONIES
Commandeurs Ofliciers Chevaliers
Indochine Il 3 1 1
A. O. P. Il l il
Madagascar Il 1 0
A. E. F. Il 1 i
Réunion. 1 » 1
Inde. , , , , » » 2
Territoires 80U8 mandat Togo - ,x.. Il 1
Territoires aoua mandat ~i~uaSmSe.~rou;n .,. 1
AntUl Martinique Il Il 2
Antilles f Guadeloupe ," Il 2
Guyane » » 1
Nouvelle Calédonie Il Il 1
Océanie 1 1
Saint-Pierre et Miquelon., » Il 1
Administration centrale » 1 2
Métropole u 2 7
t 10 57
..b.-- - -
QUELQUES PERSONNALITES
Profitons de ces statistiques pour rappeler
que M. Joseph l'ignej promle officier, a
consacré le meilteur de sa vie comme admi-
nistrateur délégué de l'Union Commerciale
lndochinoise et de la Société Coloniale des
Grands Magasins.
félicitons au passage parmi les chevaliers
MAI. Begouen qui est administrateur d'im-
portantes Sociétés en Afrique occidentale ;
Dubois, secrétaire de la Société Coloniale
des Artistes français et la Commission des
Beaux-Arts de VExposition Coloniale Inter-
nationale de 1931 ; Lionel-N arte, administra-
teur de la S.I.L..A.F. et d'un important cor-
tège de Sociétés indochinoises qu'il a su,
grâce à son habileté et à soit es prit d'écono-
mie, mener à un haut degré de prospérité.
Les promotions et nominations effectuées
dans les principaux cadres coloniaux ont été
les suivantes :
I. GOUVERNEURS DES COI-ONIFCS
Commandeur
M. Repiquet, gouverneur delà Réunion.
Officiers
MM. Chotcau, lieutenant gouverneur du
Niger; Jore, gouverneur de rOcéanie.
IL ^DMINISOTATFCAIRS MIS COLONIES;
Officier
M. Sapolin, administrateur en chef.
Chevaliers
MM. Berthier, Chartier, Parisot, adminis-
trateurs en chef ; François Albcrt, Aumassif,
Crehange, Jourdran, Norbert Rallion, Ca-
mille Sabatié, André Serval, administra-
teurs ; M. Pastol, administrateur adjoint.
III. ADMINISTRATEURS DES SERMCKS cl\'n.s
DE L'INDOCHINE
Officier
M. Vavasseur, administrateur adjoint (ti-
tres except.).
Chevaliers
MM. Delsalle, Martv, Merveau, adminis-
trateurs.
IV. MAGISTRATURE COI.ONLVLK
Chevaliers
MM. Mondragon, procureur général ; At-
tuly, procureur de la République ; Gaudin,
conseiller à la Cour.
V. SERVICES FINANCIERS. DOUANE
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
Chevaliers
MM. Biliy, percepteur; Cadet, payeur;
Cadoré, chef de bureau ; Augustin, commis
principal,
VI. TRAVAUX PUBLICS
Ogicier - -
M. ÔcfUu, ingénieur en chef.
Chevaliers
MM. Anziani, ingénieur en chef; Ton-
liou, ingénieur principal.
Le nouveau Khelifa
Si Djelboul ben Lakhdar
l'
Si Djelloul ben Lakhdar appartient, on le
sait, à une très ancienne famille de la tribu
des Maamra, l'un des quatre groupements
qui ont formé la. confédération des Larbâa,
et qui doit sa haute situation actuelle au
père de Si Djelloul, Si el Hadj Lakhdar
ben Mohamed ben Taycb, décédé en 1914
avec le titre de Bachaga des Larbàa et la
dignité de Grand Officier de la Légion
d'honneur.
Si Djelloul a participé. ous les ordres de
son père à la plupart des opérations militai-
res dans le Sud. Le calme rétabli il sut ad-
ministrer avec sagesse la confédération des
Larbâa. Pendant la guerre il parvint à dé-
cider de nombreux indigènes de son com-
mandement, parmi lesquels se trouvaient ses
parents les plus proches à s'engager pour
combattre les ennemis de la France.
Lors des événements du Riff, en 1925, qui
exigèrent la levée de goums algériens Si
Djelloul ben Lakhdar n'hésita pas, malgré
son grand âge, à prendre le commandement
de ses goumiers et à engager avec eux la
lutte contre les Riffains. La Croix de guerre
des T.O.E. accompagnée d'une élogieuse ci-
tation sanctionna cet acte de dévouement N
la France.
La Grand Croix de la Légion d'honneur et
le titre de khalifa viennent dignement cou-
ronner cette belle existence.
.1. -
Le nouveau croiseur
L'Algérie
- re.
M. J.-L. Dumesnil, ministre de la Marine,
ainsi qu'il l'avait annoncé lors de son
voyage d'inspection en Algérie au mois de
mai dernier, vient de décider que le nou-
veau croiseui de IO.IXKI tonnes nui sera cons-
truit a Brest portera le nom Algare,
M. Pierre Bordes vient d'élever récemment
à la dignité de <1 khelifa » le bachaga Si
Djelloul hen Lakhdar un des chefs indigènes
les plus marquants de l'Algétie. Ce titre ja-
dis concédé à quelques grands chefs arabes
était tombé en désuétude. C'est une heureuse
initiative et un acte de nolitique habile que
de tirer ce titre de l'ouoli.
Le Mérite agricole
Le Journal Officiel de ce matin publie la
promotion du Mérite Agricole faite à l'occa-
sion du Centenaire de l'Algérie.
Elle comprend 9 commandeurs, 45 offi-
ciers et 225 chevaliers.
Le Journal Officiel publiera en outre la
promotion normale du 14 juillet au titre de
t Atgérie, de la Tunisie, des Colonies et des
pays de protectorat. Elle comprend 27 offi-
ciers et 190 chevaliers.
ale-
INTERIM
.t,
Par décret en date du 11 août 1930 M.
Bernard, administrateur en chef des colonies,
a été chargé des fonctions intérimaires de
Lieutenant-Gouverneur de la Haute-Volta,
pendant l'absence du titulaire en congé.
Dépêches de l'Indochine
Encore des bandits au Tonkin
u cours de la nuit une dizaine d'indi-
vidus armès jusqu'aux dénis ont fait trrup-
tion par escalade dans la mdTson de M.
Nhi-Thang, hahilaut au "il/tlge de. Co-Bau.
canton dè habitant au village de Cù-Bau,
c
Le maître il a logis et sa femme qui
avaient entendu dans la cour
clin cl'œif, entourés et garrottés par des
bandits, qui après les avoir torturés. déva-
lisèrent la maison de tout ce qui avait une
certaine valeur, et s'éclipsèrent.
Alerté, un des parents de la victime,
armé d'un fusil de chasse, se rendit immé-
diatement sur les lieux et tira deux coups
sur tes malfaiteurs, mais sans tes attein-
dre. î.e montant du vol est es limé à plus
de .luOO francs. Vne enquée est ouverte.
Au Syndicat des planteurs
Le Syndical des Planteurs de Caout-
chouc. au cours de sa réunion mensuelle,
après avoir constaté l'aggravation conti-
nue de la crise, a décidé d'exposer au Gou-
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