Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1930-02-10
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 février 1930 10 février 1930
Description : 1930/02/10 (A31,N25). 1930/02/10 (A31,N25).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280687w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
TRENTE-IdT-lJMEMrc ANNEE. - N° 25.
LB NUMERO : 10 GENTIMB8
LUNDI SOIR. 10 FEYRIKH 1930.
JOURNIL QUOTIDIEN
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Les Annales Coloniales
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être reprodues qu'en oéUnt les Ammaub CoMtEMt.
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toc* las bamu à» poslt.
France - Madagascar
1 , gascar
Il C" 1 ..,
C'est à l'avion qu'incombe logiquement le
tâche de nous rapprocher de la Grande lie.
L'équipage Caillot, Roux et Dodement
vient d'accomplir une nouvelle , liaison
aérienne France-Madagascar.
Ainsi, en deux mois, trois voyages !
D'abord, celui de Goulette, Marchessau
et Bourgeois; puis celui de Bailly, Regincnsi
et Marsot; enlin celui de Roux, Caillol et
Dodcment. Les plus légitimes espoirs nous
sont permis; par trois fois, il a été démon-
tré magnifiquement que la Grande lie n'est
plus distante de la métropole que d'environ
huit à dix jours. Nous sommes désormais
certains que des services réguliers uniront
bientôt la France à sa grande colonie de
l'Océan Indien. Déjà, des mesures heureu-
ses sont prises. Le budget du ministère de
l'Air pour l'exercice 1930 contient des cré-
dits destinés à subventionner l'exploitation
de la future ligne France-Madagascar sur
son plus long et son plus difficile tronçon :
France-Congo. Des voyages subventionnés,
c'est à-dire périodiques, rapides, contrôlés,
auront lieu dès le printemps et l'été pro-
chains. On peut penser qu'cn 1931 l'exploi-
tation sera ouverte sur le second tronçon :
Congo-Madagascar.
Mon distingué collègue Laurent Eynac,
.ministre de l'Air, a de plus déposé sur le
bureau de la Chambre le projet de loi por-
tanj* approbation de la convention qu'il a
préparée pour confier à une Société conccs-
sionnaire l'exploitation de la ligne. Le pro-
têt ne saurait tarder à être adopté par le
Parlement.
En outre, l'cscadrille militaire envoyée à
Tanunarive depuis quelques mois va pou-
voir, cette année, se livrer aux travaux de
reconnaissance des terrains, photographies
aériennes, surveillance des forêts, liaison
avec ks centres les plus éloignés du chcf-
neu, etc.. toutes initiatives qui vont rendre
permanente l'activité aéronautique à Mada-
gascar. Peut-être même, des communications
aériennes régulières entre Madagascar et la
Réunion seront-elles établies un jour pro-
chain. Goulette, Marchessau et Bourgeois
en ont démontré la possibilité.
Lt-s prouesses accomplies par les héros de
l'air, les progrès réalisés par les construc-
teurs doivent faire de l'avion un incompara-
ble facteur de développement économique.
:' Seul le Canada, jusqu'ici, a montré ce
que, dans ce domaine, Ton pouvait atten-
dre. Très vite, sur ces immenses territoires,
on se fendit compte de l'intérêt que renré-
sentait l'avion pour la conservation et 1 ex-
ploitation des immenses ressources naturel-
fw itt pays^-Exempleîk méditer pour tou-
tes nos colonies peu ou non pourvues de
voies ferrées. Alors, il sera peut-être prouvé
que nous n'avons pas eu tort d'attendre. La
technique moderne nous offre aujourd'hui
plusieurs autres moyens de créer aux colo-
nies des moyens de transport rapides. A côté
de l'automobile, de ; l'hydroglisseur (qu'on
n'apprécie pas encore à sa juste valeur et
qui constitue le moyen de locomotion idéal
dans tous les pays pourvus de ces routes
naturelles que sont les fleuves et les riviè-
res) il y a l'avion. Le progrès sera immense
lorsque la poste partie de Paris un lundi
matin arrivera à Madagascar ou à Hanoï
huit jours plus tard ; lorsque nos postes de
l'Afrique Equatoriale ne se trouveront plus
qu'à cinq jours de la Métropole.
Dans ce domaine, tout est à faire; c' est
une œuvre considérable et de longue haleine,
mais qui offre, à tout prendre, moins de dif-
ficultés et qui coûtera infiniment moins
cher que l'établissement de voies ferrées. Le
Canada, contrée si vaste et si peuplée où
les centres importants sont disséminés, le
Canada a fort bien compris l'avenir incal-
culable qui s'ouvre devant le champ d'avia-
tion. Déjà, la mise en valeur de territoires
lointains récompense le pays précurseur qui
a su organiser méthodiquement des services
aériens industriels. Sachons en faire autant.
Enfin, la magnifique baie de Dicgo-Sua-
rez, au nord de Madagascar, naguère encore
classée comme point d'appui de la flotte et
siège d'un arsenal et de batteries côtières, va
reconquérir son importance passée et retrou-
ver son animation perdue. Quelques années
avant la guerre, bateaux, troupes et canons
en avaient été retirés. Un vent de pacifisme
et de désarmement soufflait en trombe de
Paris sur tout notre empire d'outre-mer. Les
enseignements de la grande tourmente de
1914 à 1918 ont ouvert, ou plus exactement,
ont réouvert les yeux. Le ministre de la Ma-
rine, M. Leygues, vient de décider, comme
on sait, de doter nos possessions lointaines
non pas seulement de petits stationnaires,
plus pittoresque qu'utiles et incapables de
contribuer efficacement à la défense, mais
de véritables divisions navales, homogènes,
modernes et bien conçues pour rehausser et
faire respecter le pavillon national. Diego-
Suarez va ainsi redevenir le port d'attache,
au moins pendant six ou sept mois par an,
de plusieurs unités, sans doute d'un croi-
seur, d'un ou de deux contre-torpilleurs et
de sous-marins. -
Ainsi notre vaste possession de l'Océan
Indien va entrer dans une phase nouvelle
d'activité sociale et économique. Entre
Mayotte, Nossi-Bé: les Comores et notre
vieille et chère Réunion, elle va accroître
l'importance de son rôle de grande terre
française.
JL. caspurin
Député de la Réunion,
membre de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats.
A la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Prctecbrah
i
Renouvellement du privilège
de la Banque de Htidochine
La Commission de l'Algé ie, des Colonies
et des Protectorats se réunira mardi 11 février
à 15 heures. Local du 58 Bureau. Ordre du
jour : Suite du rapport de M. Odin sur le pro-
jet de loi portant renouvellement du privilège
de ta Banque de l'Indochine.
Affaires diverses.
- 1..
Dépêches de "Indochine
i«I
Visite de riMtitut du radium
Le Gouverneur général Pcutquier a visité
vendredi après-midi, les nouvelles installa-
tions de l'institut du radium de l'Indochine,
sous la conduite dit Résident Supérieur ho-
noraire Tissot, président du Conseil d'admi-
nistration, Me Maurlan, membre, Dr Le
Boy des Barres, chef du service de la pro-
phylaxie du cancer en Indochine, en pré-
sence des membres dit corps médical, et
des étudiants annamites de l'Ecole de Mé-
decine. L'Institut, créé par une Société' pri-
*~c :or.stituée en 23 sous forme de Société
civile, et dont les membres se sont d'ail-
leurs interdit de prétendre à une répartition
de bénéfices éventuels, possède actuelle-
ment 435 milligrammes de radium et des
installations comprenant un appareillage de
radium-thérapie et de radiothérapie des
plus modernes, ainsi que des laboratoires
complets.
Depuis la construction de l'immeuble en
juillet 1929, plus de 500 cancéreux de la ré-
gion de Il anol ont déid été traités selon les
techniques les plus récentes par des traite..
ments chirurgicaux ou diattiermiques com-
binés, avec application de radium ou de
rayons X. Un film intéressant fut projeté
devant le Gouverneur général, à l'issue de
la visite des installations, montrant quel-
ques interventions remarquables et les ré-
sultats obtenus. Le Conseil d'administration
de l'Institut a l'intention de créer à Saigon
un centre analogue pour le traitement des
malades dans le sud de l'Indochine. A Ha-
noï. ses efforts. immédiats visent, par le dé-
veloppement des installations existantes à
augmenter le nombre des malades en trai-
tement, afin d'intensifier la lutte contre la
maladie qui exerce de redoutables ravages
parmi les indigènes au Tonktn.
Incident
Un incident s'est produit sur les planta-
tions Michelin A Phufleng (Cochinchine), à
la suite duquel 1.200 cootles environ ont
cessé le travaU. te Gouverneur s'est rendu
sur lés lieux. Quelques meneurs ont été ar-
rêtés parmi les travailleurs tonkinois qui
seront rapatriés au Tonkin. L'incident est en
voie de règlement, le travail semble devoir
reprendre prochainement.
Au Conseil d'Etat
Requête du greffier chef de la Cour d'Appel
d'Hanoi
A la requête de M. Cléonie, greffier en
chef de la Cour d'Appel d'Hanoï, le Conseil
d'Etat a annulé un décret en date (lu
28 octobre 1925 en tant qu'il n'a pas fait
état pour la liquidation de la pension des
traitements afférents aux emplois métropoli-
tains auxquels M. Cléonie était assimilé.
Le requérant a été renvoyé devant le mi-
nistre des Colonies, pour y être procédé à
une nouvelle liquidation de sa pension.
Requête d'un notaire
à Alger
Incompétence de cette haute juridiction
Le 22 août 1927, le Gouverneur général
de l'Algérie prenait une décision aux ter-
mes de laquelle M. Brisdoux, notaire N
Alger, était suspendu de ses fonctions pen-
dant une durée de quinze jours.
« Cette décision est entachée d'excès de
« pouvoir, elle doit être annulée, attendu
« que cette mesure disciplinaire a été pro-
« noncéo non pas à l'occasion d'un manque-
« ment aux obligations du notaire, mais
« d'une mission d'expertise à lui confiée
« par le Tribunal civil du Vigon. aucune
« faute n'a été commise par ledit notaire
« dans l'exécution de ce travail. dès lors,
« l'intéressé relevait uniquement dudit tri-
« bunal civil. »
Telle est l'argumentation soutenue par M,
Brisdotlx dans le recours qu'il avait introduit
au Conseil d'Etat aux fins d'annulation de
la décision précitée.
Pour justifier sa décision, le Gouverneur
général rappelait, dans sa réponse à la com-
munication de la requête de M. Brisdoux,
que ce dernier avait été traduit devant le
Conseil de discipline. h
Que la mission à lui confiée par le Tribu-
nal du Vigon, l'avait été uniquement en
raison de sa qualité de notaire;
.Que M. Brisdoux avait commis une
grave faute en ne relevant par les irrégula-
rités d'un acte dont il avait fait état.
Appel £ à juger cette affaire, le Conseil
d'Etat a rejeté la requête de M. Brisdoux,
attendu.
Qu'en prenant cette mesure disciplinaire
le Gouverneur général de l'Algérie n'a pas
agi comme autorité administrative, malt
dans l'exercice de ses pouvoirs de surveil-
lance sur les notaires, par application de
l'art. 18 de l'arrêté réglementaire du 2 dé-
cembre 1915, puis par exécution du décret
du 27 octobre 1925;
Ainsi la décision attaquée, qui est relative
a l'administration de la justice en Algérie,
n'est pas au nombre de celles dont il appar-
tient au Conseil d' £ tat de connaître, par
application de l'art. 3 de la loi du 24 mai
1872.
LIRE EN SECONDE PAGE :
Les dispositions spéciales m faveur des
rhums de la Martinique.
Le répertoire de V Officiel. * -.
Les assurances
sur la sellette
l
rogilt, 1
A question des « As-
surances » fait cou-
ler beaucoup éfett*
cre. en ce moment.
Je ne parle pis
seulement des assu-
rances « sociales »,
niais de toutes les
elutres, et principa-
lement celles qui
uittrcsscnt la Navi-
gafioll.
lue importante partie de larmement, celle
qui s'appliquc à -la (rrande Pèche, aussi
bien sur les ballcs de l'a'I.:-.Vt'lli.c et dL'
Saint-Pierre qu'ailleurs, et qui contribue si
puissamment à notre prospérité nationale,
subit en ce moment une crise grave. Or, les
armateurs se plaignent surtout du taux for-
midable atteint par leurs frais d'assuranci s.
Pour la peche à la morttC, les armateurs
signalement qu' actuellement, pour un bâti-
ment, 10 et parfois 15 de leurs fraf*^
d'armement vont <} l'assurance. Ils se pltf>',
gnent que les Com pagnies aient augmente,
depuis quelques années, leurs primes de
50 %, et ils font justement observer que
l industrie française est, de ce fait, consi-
dérablement handicapée par l'industrie da-
noise concurrente qui ne paie, elle, que 2
pour frais d'assurances.
Disons (car il faut voir ic problème sous
toutes ses taus) que certains armateurs ont
souvent fait prendre la mer à des bâtiments
vieux et suspects qui, on le savait d'avance,
lie reviendraient jamais au port. l es sinis-
tres se multipliant, les Compagnies ont éle-
vé leurs frais en conséquence.
Le fait signalé n'en est pas moins inquié-
tant. Il peut, compromettre l'avenir même
de notre Grande l'èche (l t's bous armateurs
payant pour les mauvais). Nous avons si-
gnalé sa graxntc (1 la tribune de la Chambre.
Le remède ? le- monopole des ass/trtm.
ces Peut-être, et voici, précisément, que
sur Ici proposition de notre ami et collabo-
raffur Xouclle, on vient de mettre h l'étude
à la Chambre un projet de nationalisation
des assurances en liaison avec le financement
des assurances sociales et agricoles.
Une autre solution est possible, c'est l'as-
surance « mutuelle ». Dans quelques ports
de peche, elle est même adoptée et les frais
d'assurances ont pu, de ce fait, baisser
dans de larges proportions.
Cette forme mérite d'être encouragée pot
l'Etat : nous savons que M. Georges Le
Courbe, le distingué directeur des Pèches au
ministère de la Marine marcllollde, étudie en
ce moment la question avec son souci habi-
tuel d'aider l'industrie à laquelle il a déjà
rendu de si êminents services.
Espérons qu'il aboutira et que le minis-
tère (les Finances, de son côté, examinera
avec la plus grande bietrveillanee la ques-
tion, avec le aésir d'aider les mutuelles en
facilitant, soit la réassurance des risques,
soit Vattribution de subventions.
En mature d'assurances, la « mutualité »
a ceci d'excellent qu'en même temps quelle
abaisse les frais, elle incite les armateurs
à réduire le plus possible les risques : 1rs
équipages sont dOJle plus en sécurité puis-
qu'ils ne sont plus exposés à s'embarquer sur
les bâtiments auxquels on donnait le nom
bugubre de « cercueils flottants D.
MtcHci 6ei«l(foer/er
Député des Cdtes-du-Nord.
Memhrj de la Commission
de la Marine Marchande.
.1.
A l'Institut Pasteur de Tunis f
-.
Vaccination contre la peste pulmonaire
Tunis qui a salué avec une sympathie res-
pectueuse la récente élection de M. Charles
Nicolle à l'Académie des sciences enregistre
aujourd'hui la découverte très importante
qui vient d'être faite par l'éminent directeur
de VInstitut Pasteur assisté des docteurs Paul
Durand et Ernest Conseil.
Nous pouvons affirmer qu'il s'agit d'une
nouvelle méthode de vaccination de la peste.
Des membres de notre Institut Pasteur de
Tunis ont eu l'idée de réaliser la vaccina-
tion par la voie respiratoire, c'est-à-dire par
la pulvérisation répétée du vaccin antipes-
teux devant la bouche des personnes sujet-
tes à la contamination.
Cette méthode a été employée sur plus de
deux cents individus qui avaient été en
contact avec des malades atteints de pneu-
monie pesteuse en même temps que l'on
procédait à l'inoculation du même vaccin,
sous la peau d'un autre groupe d'individus
de la triou des Douiret provenant de mai-
sons dans lesquelles aucun cas de peste
n'avait été reconnu. Il y a eu moins de cas
dans le premier groupe. L'épidémie s'est
arrêtée quinze jours plus tôt que dans le se-
cond et un des malades fait rarissime
a guéri.
A partir de cette date aucun autre cas ne
s'est déclaré.
Il semble que l'on soit à présent en pos.
session d'une méthode de vaccination pré-
ventive efficace contre la pneumonie pes-
teuse. Tunis n'aurait donc pas seulement
bénéficié d'une application savante et par-
ticulièrement heureuse des mesures de pro-
tection, mais encore l'épidémie qui l'a me-
nacée aurait permis une découverte des plus
fécondes.
On sait, en effet, que, si nous sommes gé-
néralement armés contre la peste dans sa
forme ordinaire ou bubonique, nous ne pos-
sédions jusqu'ici aucune méthode permettant
la vaccination contre la forme pulmonaire
(pneumonie pesteuse). Notre Institut fait
preuve d'une activité intelligente sans cesse
en éveil sous l'impulsion de M. Nicolle.
(Par dêfêche.)
Le Conseil des Ministres
de 1 ce matin
- ;'.;..of' 1;.
Le communiqué officiel
Le Conseil des Ministres s'est réuni ce
matin, à o h. 30 à l'Elysée, sous la prési.
dence de M. Gaston Doumdergue. 1 1 -
Les Sous-Secrétaires d'Etat y assistaient.
M. Tardieu, Président du Conseil a rendu
compte de l'état des négociations de Lpndres
relatives au désarmement.
M. Lucien Hubert, garde des Sceaux, a
mis le Conseil au courant. des travaux du
Comité chargé d'étudier les mesures propres
à enrayer les campagnes délictueuses de la
hausse injustifiée des prix.
Les propositions définitives seront arrêtées
comme le Conseil en avait décidé lundi der-
nier, avant le 15 février, et elles seront exa-
minées au prochain Conseil des ministres.
Le Conseil a ensuite entendu un exposé de
M. P.-E. Flandin, ministre du Commerce,
sur la trêve douanière e{ il a approuvé le
programme de la délégation française à Ge-
nève antérieurement établi au cours de plu-
sieurs conférences interministérielles.
Il a arrêté ses décisions en ce qui con-
cerne la question de la retraite du combat-
tant.
Il a chargé les ministres des Finances et
deë Pensions et le sous-secrétaire d'Etat à la
présidence du Conseil d'étudier conformé-
ment auxdites décisions le texte définitif.
Le Conseil a décidé de demander à la
Chambre de discuter en tête des articles de
la loi de finances le projet modifiant la taxe
sur le chiffre d'affaires pour les vins.
Enfin il a autorisé le ministre des Finan-
ces, en vertu de la loi constitutionnelle du
10 août 1926, à verser à la Caisse autonome
d'amortissement sur les excédents budgétai-
res des derniers exercices une somme de
2 milliards pour l'amortissement de la Rente
française.
Le nouveau Gouverneur Général
de Madagascar
Avant de donner aux journalistes présents le
communiqué ci-dessus, le chef de cabinet avait
prévenu qu'il ignorait le nom du nouveau Gou-
verneur général p. i. de Madagascar, à suppo-
ser qu'il y en ait un, car il n' a pas davantage
annoncé la nomination de l' actuel gouverneur
général M. Marcel Olivier à l'Exposition Co-
loniale. M. Pietri qui semble ainsi vouloir
faire concurrence à la légendaire distraction de
M. Painlevé ayant emporté la petite note
dans sa serviette, directement à l'Elysée vers
la gare du Nord. M. Pietri est, en effet, re-
parti à midi pour Londres.
Au moment où la lecture du communiqué
se terminait, et où les journalistes se retiraient,
M. Chéron entra dans la pièce.
Dialogue :
M. le Chef de Cabinet. - Monsieur le Mi-
nistre, voulez-vous me permettre de faire appel
à vos souvenirs, en ce qui concerne la nomina-
tion que M. Pietri a soumise ?
M. le Ministre. Aucune idée. J'étais ab-
sent au moment où l'on en a discuté.
M. le Chef de Cabinet. Vous ne savez
pas si c'est M. Cayla ?
M. le Ministre. J étais en plein dans la
viticulture.
M. le Chef de Cabinet. - Eh bien, Mes-
sieurs, je regrette, je vous ferai remettre un
communiqué ce soir.
Un journaliste. C'est sans doute M.
Cayla, puisque M. Olivier a été nommé à
l'Exposition Coloniale ?
Les Annales Coloniales. - Mais la nomina-
tion de M. Olivier n'entraîne pas le départ de
M. Cayla. Et nous adressant à M. Chéron :
On avait parlé de M. Repiquet ?
M. Chéron. Ah, je ne sais pas. J'ai en-
tendu le nom de M. Cayla.
Mais la fée barbue ignore si c'est pour lui
apprendre qu'il reste au Grand Palais ou qu'il
part.
C'est ainsi que la réunion prit fin.
.000-
Nominations
à l'Exposition Coloniale
Un arrêté du Gouverneur de la Cochih-
chine a désigné les délégués économiques de
Cochinchine à l'Exposition Coloniale de
1931 ; Ce sont :
MM. Blanchard, président du Conseil Co-
lonial de la Cochinchine, directeur général
des Plantations des Terres Rouges ;
Martinij président de la Chambre de Com-
merce, du Conseil d'Administration du port
de Saigon et des Syndicats d'exportateurs de
riz.
Bec, président de la Chambre d'Agricul-
ture.
Mathicu, président du Syndicat des Plan-
teurs de caoutchouc.
1850 1950
Un voyage du Président de la République
C'est le 1 mai au matin que le président
de la République s'embarquera pour Alger.
Il y séjournera le a et le 6.
Il sera à Cnnstnntine le dimanche 7 et
a Bônc le lundi 8. Il en repartira par croi-
seur pour Alger.
A son retour, à Alger, le 10, aura lieu
une grande revue navale ; le 11, départ
pour Oran ; le 12, séjour à Oran ; le 13,
retour en France par croiseur.
La Témpête en Méditerrannée
-.e.
I ne violente tempête de vent du Sud-Est
fait raya sur la c(jte depuis hier matin, 3
Mures. La mer est en furie.
Le paquebot Ciouverncur-GCnéral-Cftm-
bon, courrier d'Oran, devant partir hier
matil., à 10 heures, n'a pas pu prendre la
mer.
Le paquebot El-Goléa, venant d'Alger, si-
gnale par T. S. F. que, malgré le gros
temps, il tentera l'entrée en rade ; sur tou-
te la côte sablonneuse, la mer a envalli les
terres.
(Par dépêche.)
Dans la Marine
ae Guerre Coloniàie
; 1. EN FRANCE.
V « Antharès » vers les Kerguelen
Nous avons annoncé la renaissance des u Di-
visions navales coloniales ». Nous l' avons sa-
luée avec enthousiasme, et cela d'autant plus
que l'annonce en était faite dans le moment
même où la France se rendait à Londres avec
l'intention de défendre ce qui lui reste de
marine.
La première division navale coloniale a
appareillé pour Casablanca et Dakar. La se-
conde est destinée à faire route vers Madagas-
car. Elle comprendra au moins deux sous-ma-
rins. L'aviso Tahure vient d'être armé afin de
les escorter jusqu'à Diego-Suarez et de leur
servir de base mobile de ravitaillement.
Nous pouvons annoncer, de source sûre,
qu'un autre aviso, Antharès, commandant Pé-
rot, fera partie de cette division légère. Jusqu'à
présent occupé à faire des relevés hydrographi-
ques sur les côtes de Guyane, VAntharès, qui
aura touché Madagascar cet été, se détachera
à l'automne, afin de descendre jusqu aux Ker-
guelen, tout comme le Primauguet, je la pre-
mière division légère, se détacher?, à Dakar
pour la Martinique, la Guadeloupe, les Saintes
et la Guyane.
L'Antharès effectuera des relevés hydrogra-
phiques aux Kerguelen. Mais, en route, il fera
flotter à nouveau le pavillon français sur l' ar-
chipel des Crozet. Noble réveil ! Les Crozet
n 'ont reçu la visite d'aucun navire de guerre
français depuis 1890, date à laquelle un de-nos
navires de guerre légers, Menthe, chargé d'es-
corter et de protéger nos chasseurs de baleine
dans les mers australes, avait fait escale dans
cet - archipel déshérité.
Les Crozet, situés entre le cap de Bonne-
Espérance et les Kerguelen. ont été décrétés
« Parc National » en 1925, afin d'assurer l'en-
tière liberté de nos chasseurs de baleine et
d'éléphants de mer. La visite de VAntharès
sera symbolique. Elle ne manquera pas de
grandeur, ni de poésie. Et les Crozet, rangés
par un décret en 1927 sous l'autorité du gou-
verneur général de Madagascar, seront ainsi rat-
tachés à nos autres possessions australes, Saint-
Paul, Amsterdam, Kerguelen. Terre Adélie,
qui dépendent également du gouverneur géné-
rai de la Grande lie. -
Comment ne pas saluer cette renaissance de
notre sentiment national, cette affirmation de
nos. droits, un peu trop oubliés par nous en
même temps qu ils sont contestés par des ri-
vaux 7 La Marine française portant le salut de
la mère patrie à nos colonies les plus lointaines,
les plus délaissées, quel beau sujet de tableau
pour un peintre, de livre pour un écrivain, de
composition française pour un Concours Géné-
ral, de simple émotion pour un Français de
vieille souche !
Le contre-torpilleur « Bison »
le plus rapide du monde.
Aux essais de vitesse qu'il a faits le 8 fé-
vrier, sur la base de Groix, le contre-torpilleut
Bison a battu le record du monde de vitesse,
que détenait son frère, !e Verdun, avec 40
nœuds 118. -
Le Bison a en effet atteint les 41 nœuds.
L' « Edgar-Quinet » s'abime
définitivement dans les flots
La partie arrière de Y Edgar-Quinet a main-
tenant disparu : elle n' a pu résister à l'action
de la tempête qui durait depuis plusieurs jours.
La partie avant s' enfonce maintenant peu à
peu. Le temps étant revenu au calme, les tra-
vaux de sauvegarde vont être repris.
Toutes les épaves du croiseur qui sont reje-
tées à la côte sont quotidiennement recueillies
par une équipe spéciale.
D. ET CHEZ LES AUTRES
Les Hollandais ne demeurent pas inactifs.
Ils ont décidé d'équiper Sourabaya en base na-
vale, d'entreprendre les travaux de défense des
centres pétroliers (T arakan, Balikpapan) contre
les attaques aériennes et de faire mettre en
chantier la construction d'un croiseur, de quatre
contre-torpilleurs, de six sous-marins.
Les Hollandais avaient déjà un chiffre de
40.000 tonnes de bâtiments pour veiller à la
sécurité des Iles de la Sonde. Le nouveau croi-
seur prévu augmentera très sensiblement ce
tonnage. Il sera, en effet, de 5.250 tonnes. Sa
vitesse atteindra 32 nceuds, ses canons seront de
15 cm. Le Volksrad de Batavia votera très
certainement les crédits supplémentaires solli-
cités par le gouvernement en vue de la construc-
tion de ce croiseur. Sur le chiffre de 12 mil-
lions 900.000 florins, nécessaire à ce seul na-
vire, le gouvernement hollandais prendra une
certaine part.
La Hollande demeurera évidemment loin de
la puissance navale britannique, hors des eaux
européennes, qui totalise 250.000 tonnes avec
23 croiseurs, 1 porte-avions, et le cortège des
destroyers et sous-marins, tous des modèles les
plus récents ; loin même des Américains, qui
occupent 60.000 tonnes de bâtiments à la sur-
veillance aux Philippines et de l'Extrême-
Orient.
Mais que penser de la France et de son « im-
périalisme », et de son « militarisme », et de
sa « volonté de domination », quand on dira
ici que, second empire colonial du monde, elle
avait à son usage d'outre-mer un tonnage moin-
dre que les tonnages anglais évidemment !
- américain et hollandais : 36.000 tonnes l
Et c'est pourquoi nous avons encore beau-
coup à faire.
--- o» ̃
M. Pietri est reparti à Londres
0,68
Ainsi oue nous l'allnoaçons d'autre part, le
ministre des Colonies M. François Piétri est
reparti à Londres, à midi, après le Conseil des
Ministres de ce matin.
L'Aviation Coloniale
Un hydravion de la ligne Marseille-Alger
coule au cap Creuses
l/hy«Iravi«>u assurant lu liuiîwn Alger-
Mm'scdk'. port: samedi1 malin ?i Ii h. W,
I,ilof¡'. par liénold. ayunt iv hord doux hom-
nfs 'l équipage et le courrier, u été obligé
M'ainérir à proximité du cap Héar. il .H
kilomètres au sud-est de Perpignan. Il a
coulé immédiatement.
Il .semble que c'est par .suite d< Ju tt-m-
t-èle qui s.!'\it avec une grande intensité
sur toule !a lé^'km du Sud-lîst qu? l'avion
Murseille-Alger se soif perdu au large du
cap Héar. devant la hait; de Puulille.
Le guetteur du sémaphore vit l'appareil
prendre feu au momi'nl où il entrait en
contact avec le n>elier.
I 11 matelot fut di'lai'hi'- du jKisle si'iua-
phonque « t tenir» de se porter au secours
ail il 11e
trouva aucune lrace de ceux-ci erl ne llut
que recueillir quelques débris d'avion reje-
lés par les Ilots.
La mer démoulée interdit toutes recher-
ches qui. d'ailieurs. seraient certainement
.stériles. Ou considéré que le pilote et ses
compagnons sont perdus sans espoir.
La Compagnie (e'-nérale Aéro-Pos'ole
rous communique la note suivante :
« I/hydravion de la ligrw Alger-Mar-
seille. qui avait quitté Alger ce matin à 6
heures ''¡', a 'té ontrnint d'juricrir près du
eau «:l'l'US('s,
i,e sémaphore du cap a signalé ^ue 1 hy-
dravion, poussé par !e vent sur un rocher,
a coulé.
On recherche l'équipage sur la cùte, où
on pense qu'il a pu se réfugier gnlce au
crino' de sauvetage de l'appareil.
Les recherches sont rendues difficiles par
le m levais temps et par le fait que la côte
est inhabitée dans celle région. »
Depuis le nouvel itinéraire Mirseille-
Alger les accidents d'hydravions poest-aux
sont fréquents, r.clui-ri. particulièrement
dramatique doit souligner définitivement,
les graves inconvénients de cet itinéraire.
Le trajet précédent, départ d'Antibes et
survol de la Corse et de ln. Sardaigno, pré-
sentait indiscutablement de plus sérieuses
garanties de sécurité.
Les engagements dans l'aviation au Maroc
l'n certain nombre do vacances devant se
produire incessamment au. 37° régiment
d'i\\ Íidillii du Maroc, le commandant du ré-
giment examinerait volontiers, dès A pré-
sent, les demandes qui lui seraient adres-
sées snit directement, soit par l'intermé-
diaire des bureaux de recrutement chargés
de la constitution des dossiers. Les candi-
dats doivent mentionner sur leur demande :
1' la profession exercée ; l, le degré d'ins-
1 1 lit exoi-cé(,, ;
truction générale et les diplômes dont ils
sont en possession.
Pour tous outres renseignements, s'adres-
ser au colonel commandant le 370 régiment
d'aviation.
Le raid du colonel Vuillemin
Le colonel Yuilleinin, qui commando
actuellement les groupes aéronautiques ce
l'Algérie, est un fervent du tourisme aérien
et il le démontre en maintes occasions.
L'an dernier, lors de su venue en France,
il fil, l'acquisition d'une, avionnette munie
d'nn moteur rte <10 CY. A bord do cet appa-
reil. ayant comme passagers sa femme et.
son (ils, àtié de quatre ans, il rejoignit son
poste en Algérie.
l/aclivilé du colonel Vuillemin vient de
?e manifester à nouveau.. Après avoir
rejoint titi
traversée. iiu Sahara, en passant par le
'!'u))"y.)'li;in et Miainey.
Dans celte randonnée, le commandant de
l'aviation en Algérie est accompagné de sa
femme et de «un lils.
Londres-Soudan
Deux pilotes australien.';, l'iper - t 1 -i -%-
sont, partis de Croyiloni pour rallier, par
('•tapes, le Soudan britannique.
kav a fait escale à l.otigw it, près de
Dijon, puis à Lyon. Sun compatriote Piper,
a atleiri à Sathonav.
L'avion de Goulette est endommagé
Le ministère de l'Air a communiqué hier
la note suivante :
u Au cours de son voyage de retour ui
l-Vanee. l'avion monté par le capitaine <îou-
letle, l'adjudant chef Marchesseau et lo ser-
ge-aint chef lkmrgeoLs, u été endommagé a
Klisabethville le 7 février au cours d une.
lentati\e de départ.
Le capitaine (mulette a. e|e contusionne ;
Marchesseau et Bourgeois sont indamnes.
L'équipage se propose d'effectuer sur
place les réparations en vue de reprendre
ultérieurement le départ.
Girier et Weiss rentrent à Paris
en wagon.
Les commandants Weiss et Carier sont
arrivés ;ï Kome-Ciampino. venant d'Athè-
nes.
Au ('.ours de la mameuvre d'atterrissage,
l'aile droite de l'avion et l'hélice ont été
endommagées. Les deux aviateurs sont
indemnes.
Girier et Weiss arriveront, Paris au-
jourd'hui par le train à 11 h. 32, pour
déposer le courrier des Indes, amené en
quatre jours et demi de Pondiehéry.
La réparation il faire ù l'avion est légère
et ne demandera que quelques jours.
t.es aviateurs, qui ont effectué t'étape
d'Athènes à Home, à une hauteur de 6.000
mètres au-dessus des nuages souffrent de
légères gelures au visage. Ils espèrent
revenir à Home dans quelques jours pour
chercher leur avion.
Parti de Pondiehéry. le i- février, il fai-
sait escale, ù Karachi' kilomètres). l.e
h, il était ii lUtuehir (l.()50 IdlomNrcs) ; le»
H, à Alep (:?,hll) kilomètres) ; le 7, à Athè-
nes (;MX>0 kilomètres) : le s, 1\ Home (1.500
kilomètres\. Le reste paraissait être une
simple formalité : la malchance en décida
autrement, mais VJ.àôO kilomètres avaient
néanmoins été totalisés en quatre jours,
soit une moyenne quotidienne de 2.100 kilo-
mètres.
Le voyage de Van Lear Black
L'Américain Van Lear Black, qui fait un
voyage d'agrément a bord de son fokker
trimoteur et qui avait quitté l'aérodrome de
Croydon hier matin à 8 h. 20, est arrivé A
Marignano l'après-midi, à 15 h. 10. Il en
LB NUMERO : 10 GENTIMB8
LUNDI SOIR. 10 FEYRIKH 1930.
JOURNIL QUOTIDIEN
» - "mmm. - '*»
Rédaction & Administration :
!♦, in m MMt-fiMir
PARIS OU)
TTLÉPH. a LaW". 1M7
RICHIILlaU.,.
*0
L e s ~Inn 1 - lè -
Les Annales Coloniales
ide mnnoncu et réclames toni reçus au
, ̃ , timn du Journal.
D)MCTMR.FoMMTMM , Memel RUEDEL
Tout les ardoles puIJau. dans notre tournai ne pewteni
être reprodues qu'en oéUnt les Ammaub CoMtEMt.
.ABONNEIENTS
mec la Revue mensuétl* :
-1 Ui h ( M*(« 3 mois
FrMMttt
Cafonlet tlO. too. les
ttraupr.. 240 » 116 » 70 »
On l'abonne mm fraI8 d8
toc* las bamu à» poslt.
France - Madagascar
1 , gascar
Il C" 1 ..,
C'est à l'avion qu'incombe logiquement le
tâche de nous rapprocher de la Grande lie.
L'équipage Caillot, Roux et Dodement
vient d'accomplir une nouvelle , liaison
aérienne France-Madagascar.
Ainsi, en deux mois, trois voyages !
D'abord, celui de Goulette, Marchessau
et Bourgeois; puis celui de Bailly, Regincnsi
et Marsot; enlin celui de Roux, Caillol et
Dodcment. Les plus légitimes espoirs nous
sont permis; par trois fois, il a été démon-
tré magnifiquement que la Grande lie n'est
plus distante de la métropole que d'environ
huit à dix jours. Nous sommes désormais
certains que des services réguliers uniront
bientôt la France à sa grande colonie de
l'Océan Indien. Déjà, des mesures heureu-
ses sont prises. Le budget du ministère de
l'Air pour l'exercice 1930 contient des cré-
dits destinés à subventionner l'exploitation
de la future ligne France-Madagascar sur
son plus long et son plus difficile tronçon :
France-Congo. Des voyages subventionnés,
c'est à-dire périodiques, rapides, contrôlés,
auront lieu dès le printemps et l'été pro-
chains. On peut penser qu'cn 1931 l'exploi-
tation sera ouverte sur le second tronçon :
Congo-Madagascar.
Mon distingué collègue Laurent Eynac,
.ministre de l'Air, a de plus déposé sur le
bureau de la Chambre le projet de loi por-
tanj* approbation de la convention qu'il a
préparée pour confier à une Société conccs-
sionnaire l'exploitation de la ligne. Le pro-
têt ne saurait tarder à être adopté par le
Parlement.
En outre, l'cscadrille militaire envoyée à
Tanunarive depuis quelques mois va pou-
voir, cette année, se livrer aux travaux de
reconnaissance des terrains, photographies
aériennes, surveillance des forêts, liaison
avec ks centres les plus éloignés du chcf-
neu, etc.. toutes initiatives qui vont rendre
permanente l'activité aéronautique à Mada-
gascar. Peut-être même, des communications
aériennes régulières entre Madagascar et la
Réunion seront-elles établies un jour pro-
chain. Goulette, Marchessau et Bourgeois
en ont démontré la possibilité.
Lt-s prouesses accomplies par les héros de
l'air, les progrès réalisés par les construc-
teurs doivent faire de l'avion un incompara-
ble facteur de développement économique.
:' Seul le Canada, jusqu'ici, a montré ce
que, dans ce domaine, Ton pouvait atten-
dre. Très vite, sur ces immenses territoires,
on se fendit compte de l'intérêt que renré-
sentait l'avion pour la conservation et 1 ex-
ploitation des immenses ressources naturel-
fw itt pays^-Exempleîk méditer pour tou-
tes nos colonies peu ou non pourvues de
voies ferrées. Alors, il sera peut-être prouvé
que nous n'avons pas eu tort d'attendre. La
technique moderne nous offre aujourd'hui
plusieurs autres moyens de créer aux colo-
nies des moyens de transport rapides. A côté
de l'automobile, de ; l'hydroglisseur (qu'on
n'apprécie pas encore à sa juste valeur et
qui constitue le moyen de locomotion idéal
dans tous les pays pourvus de ces routes
naturelles que sont les fleuves et les riviè-
res) il y a l'avion. Le progrès sera immense
lorsque la poste partie de Paris un lundi
matin arrivera à Madagascar ou à Hanoï
huit jours plus tard ; lorsque nos postes de
l'Afrique Equatoriale ne se trouveront plus
qu'à cinq jours de la Métropole.
Dans ce domaine, tout est à faire; c' est
une œuvre considérable et de longue haleine,
mais qui offre, à tout prendre, moins de dif-
ficultés et qui coûtera infiniment moins
cher que l'établissement de voies ferrées. Le
Canada, contrée si vaste et si peuplée où
les centres importants sont disséminés, le
Canada a fort bien compris l'avenir incal-
culable qui s'ouvre devant le champ d'avia-
tion. Déjà, la mise en valeur de territoires
lointains récompense le pays précurseur qui
a su organiser méthodiquement des services
aériens industriels. Sachons en faire autant.
Enfin, la magnifique baie de Dicgo-Sua-
rez, au nord de Madagascar, naguère encore
classée comme point d'appui de la flotte et
siège d'un arsenal et de batteries côtières, va
reconquérir son importance passée et retrou-
ver son animation perdue. Quelques années
avant la guerre, bateaux, troupes et canons
en avaient été retirés. Un vent de pacifisme
et de désarmement soufflait en trombe de
Paris sur tout notre empire d'outre-mer. Les
enseignements de la grande tourmente de
1914 à 1918 ont ouvert, ou plus exactement,
ont réouvert les yeux. Le ministre de la Ma-
rine, M. Leygues, vient de décider, comme
on sait, de doter nos possessions lointaines
non pas seulement de petits stationnaires,
plus pittoresque qu'utiles et incapables de
contribuer efficacement à la défense, mais
de véritables divisions navales, homogènes,
modernes et bien conçues pour rehausser et
faire respecter le pavillon national. Diego-
Suarez va ainsi redevenir le port d'attache,
au moins pendant six ou sept mois par an,
de plusieurs unités, sans doute d'un croi-
seur, d'un ou de deux contre-torpilleurs et
de sous-marins. -
Ainsi notre vaste possession de l'Océan
Indien va entrer dans une phase nouvelle
d'activité sociale et économique. Entre
Mayotte, Nossi-Bé: les Comores et notre
vieille et chère Réunion, elle va accroître
l'importance de son rôle de grande terre
française.
JL. caspurin
Député de la Réunion,
membre de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats.
A la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Prctecbrah
i
Renouvellement du privilège
de la Banque de Htidochine
La Commission de l'Algé ie, des Colonies
et des Protectorats se réunira mardi 11 février
à 15 heures. Local du 58 Bureau. Ordre du
jour : Suite du rapport de M. Odin sur le pro-
jet de loi portant renouvellement du privilège
de ta Banque de l'Indochine.
Affaires diverses.
- 1..
Dépêches de "Indochine
i«I
Visite de riMtitut du radium
Le Gouverneur général Pcutquier a visité
vendredi après-midi, les nouvelles installa-
tions de l'institut du radium de l'Indochine,
sous la conduite dit Résident Supérieur ho-
noraire Tissot, président du Conseil d'admi-
nistration, Me Maurlan, membre, Dr Le
Boy des Barres, chef du service de la pro-
phylaxie du cancer en Indochine, en pré-
sence des membres dit corps médical, et
des étudiants annamites de l'Ecole de Mé-
decine. L'Institut, créé par une Société' pri-
*~c :or.stituée en 23 sous forme de Société
civile, et dont les membres se sont d'ail-
leurs interdit de prétendre à une répartition
de bénéfices éventuels, possède actuelle-
ment 435 milligrammes de radium et des
installations comprenant un appareillage de
radium-thérapie et de radiothérapie des
plus modernes, ainsi que des laboratoires
complets.
Depuis la construction de l'immeuble en
juillet 1929, plus de 500 cancéreux de la ré-
gion de Il anol ont déid été traités selon les
techniques les plus récentes par des traite..
ments chirurgicaux ou diattiermiques com-
binés, avec application de radium ou de
rayons X. Un film intéressant fut projeté
devant le Gouverneur général, à l'issue de
la visite des installations, montrant quel-
ques interventions remarquables et les ré-
sultats obtenus. Le Conseil d'administration
de l'Institut a l'intention de créer à Saigon
un centre analogue pour le traitement des
malades dans le sud de l'Indochine. A Ha-
noï. ses efforts. immédiats visent, par le dé-
veloppement des installations existantes à
augmenter le nombre des malades en trai-
tement, afin d'intensifier la lutte contre la
maladie qui exerce de redoutables ravages
parmi les indigènes au Tonktn.
Incident
Un incident s'est produit sur les planta-
tions Michelin A Phufleng (Cochinchine), à
la suite duquel 1.200 cootles environ ont
cessé le travaU. te Gouverneur s'est rendu
sur lés lieux. Quelques meneurs ont été ar-
rêtés parmi les travailleurs tonkinois qui
seront rapatriés au Tonkin. L'incident est en
voie de règlement, le travail semble devoir
reprendre prochainement.
Au Conseil d'Etat
Requête du greffier chef de la Cour d'Appel
d'Hanoi
A la requête de M. Cléonie, greffier en
chef de la Cour d'Appel d'Hanoï, le Conseil
d'Etat a annulé un décret en date (lu
28 octobre 1925 en tant qu'il n'a pas fait
état pour la liquidation de la pension des
traitements afférents aux emplois métropoli-
tains auxquels M. Cléonie était assimilé.
Le requérant a été renvoyé devant le mi-
nistre des Colonies, pour y être procédé à
une nouvelle liquidation de sa pension.
Requête d'un notaire
à Alger
Incompétence de cette haute juridiction
Le 22 août 1927, le Gouverneur général
de l'Algérie prenait une décision aux ter-
mes de laquelle M. Brisdoux, notaire N
Alger, était suspendu de ses fonctions pen-
dant une durée de quinze jours.
« Cette décision est entachée d'excès de
« pouvoir, elle doit être annulée, attendu
« que cette mesure disciplinaire a été pro-
« noncéo non pas à l'occasion d'un manque-
« ment aux obligations du notaire, mais
« d'une mission d'expertise à lui confiée
« par le Tribunal civil du Vigon. aucune
« faute n'a été commise par ledit notaire
« dans l'exécution de ce travail. dès lors,
« l'intéressé relevait uniquement dudit tri-
« bunal civil. »
Telle est l'argumentation soutenue par M,
Brisdotlx dans le recours qu'il avait introduit
au Conseil d'Etat aux fins d'annulation de
la décision précitée.
Pour justifier sa décision, le Gouverneur
général rappelait, dans sa réponse à la com-
munication de la requête de M. Brisdoux,
que ce dernier avait été traduit devant le
Conseil de discipline. h
Que la mission à lui confiée par le Tribu-
nal du Vigon, l'avait été uniquement en
raison de sa qualité de notaire;
.Que M. Brisdoux avait commis une
grave faute en ne relevant par les irrégula-
rités d'un acte dont il avait fait état.
Appel £ à juger cette affaire, le Conseil
d'Etat a rejeté la requête de M. Brisdoux,
attendu.
Qu'en prenant cette mesure disciplinaire
le Gouverneur général de l'Algérie n'a pas
agi comme autorité administrative, malt
dans l'exercice de ses pouvoirs de surveil-
lance sur les notaires, par application de
l'art. 18 de l'arrêté réglementaire du 2 dé-
cembre 1915, puis par exécution du décret
du 27 octobre 1925;
Ainsi la décision attaquée, qui est relative
a l'administration de la justice en Algérie,
n'est pas au nombre de celles dont il appar-
tient au Conseil d' £ tat de connaître, par
application de l'art. 3 de la loi du 24 mai
1872.
LIRE EN SECONDE PAGE :
Les dispositions spéciales m faveur des
rhums de la Martinique.
Le répertoire de V Officiel. * -.
Les assurances
sur la sellette
l
rogilt, 1
A question des « As-
surances » fait cou-
ler beaucoup éfett*
cre. en ce moment.
Je ne parle pis
seulement des assu-
rances « sociales »,
niais de toutes les
elutres, et principa-
lement celles qui
uittrcsscnt la Navi-
gafioll.
lue importante partie de larmement, celle
qui s'appliquc à -la (rrande Pèche, aussi
bien sur les ballcs de l'a'I.:-.Vt'lli.c et dL'
Saint-Pierre qu'ailleurs, et qui contribue si
puissamment à notre prospérité nationale,
subit en ce moment une crise grave. Or, les
armateurs se plaignent surtout du taux for-
midable atteint par leurs frais d'assuranci s.
Pour la peche à la morttC, les armateurs
signalement qu' actuellement, pour un bâti-
ment, 10 et parfois 15 de leurs fraf*^
d'armement vont <} l'assurance. Ils se pltf>',
gnent que les Com pagnies aient augmente,
depuis quelques années, leurs primes de
50 %, et ils font justement observer que
l industrie française est, de ce fait, consi-
dérablement handicapée par l'industrie da-
noise concurrente qui ne paie, elle, que 2
pour frais d'assurances.
Disons (car il faut voir ic problème sous
toutes ses taus) que certains armateurs ont
souvent fait prendre la mer à des bâtiments
vieux et suspects qui, on le savait d'avance,
lie reviendraient jamais au port. l es sinis-
tres se multipliant, les Compagnies ont éle-
vé leurs frais en conséquence.
Le fait signalé n'en est pas moins inquié-
tant. Il peut, compromettre l'avenir même
de notre Grande l'èche (l t's bous armateurs
payant pour les mauvais). Nous avons si-
gnalé sa graxntc (1 la tribune de la Chambre.
Le remède ? le- monopole des ass/trtm.
ces Peut-être, et voici, précisément, que
sur Ici proposition de notre ami et collabo-
raffur Xouclle, on vient de mettre h l'étude
à la Chambre un projet de nationalisation
des assurances en liaison avec le financement
des assurances sociales et agricoles.
Une autre solution est possible, c'est l'as-
surance « mutuelle ». Dans quelques ports
de peche, elle est même adoptée et les frais
d'assurances ont pu, de ce fait, baisser
dans de larges proportions.
Cette forme mérite d'être encouragée pot
l'Etat : nous savons que M. Georges Le
Courbe, le distingué directeur des Pèches au
ministère de la Marine marcllollde, étudie en
ce moment la question avec son souci habi-
tuel d'aider l'industrie à laquelle il a déjà
rendu de si êminents services.
Espérons qu'il aboutira et que le minis-
tère (les Finances, de son côté, examinera
avec la plus grande bietrveillanee la ques-
tion, avec le aésir d'aider les mutuelles en
facilitant, soit la réassurance des risques,
soit Vattribution de subventions.
En mature d'assurances, la « mutualité »
a ceci d'excellent qu'en même temps quelle
abaisse les frais, elle incite les armateurs
à réduire le plus possible les risques : 1rs
équipages sont dOJle plus en sécurité puis-
qu'ils ne sont plus exposés à s'embarquer sur
les bâtiments auxquels on donnait le nom
bugubre de « cercueils flottants D.
MtcHci 6ei«l(foer/er
Député des Cdtes-du-Nord.
Memhrj de la Commission
de la Marine Marchande.
.1.
A l'Institut Pasteur de Tunis f
-.
Vaccination contre la peste pulmonaire
Tunis qui a salué avec une sympathie res-
pectueuse la récente élection de M. Charles
Nicolle à l'Académie des sciences enregistre
aujourd'hui la découverte très importante
qui vient d'être faite par l'éminent directeur
de VInstitut Pasteur assisté des docteurs Paul
Durand et Ernest Conseil.
Nous pouvons affirmer qu'il s'agit d'une
nouvelle méthode de vaccination de la peste.
Des membres de notre Institut Pasteur de
Tunis ont eu l'idée de réaliser la vaccina-
tion par la voie respiratoire, c'est-à-dire par
la pulvérisation répétée du vaccin antipes-
teux devant la bouche des personnes sujet-
tes à la contamination.
Cette méthode a été employée sur plus de
deux cents individus qui avaient été en
contact avec des malades atteints de pneu-
monie pesteuse en même temps que l'on
procédait à l'inoculation du même vaccin,
sous la peau d'un autre groupe d'individus
de la triou des Douiret provenant de mai-
sons dans lesquelles aucun cas de peste
n'avait été reconnu. Il y a eu moins de cas
dans le premier groupe. L'épidémie s'est
arrêtée quinze jours plus tôt que dans le se-
cond et un des malades fait rarissime
a guéri.
A partir de cette date aucun autre cas ne
s'est déclaré.
Il semble que l'on soit à présent en pos.
session d'une méthode de vaccination pré-
ventive efficace contre la pneumonie pes-
teuse. Tunis n'aurait donc pas seulement
bénéficié d'une application savante et par-
ticulièrement heureuse des mesures de pro-
tection, mais encore l'épidémie qui l'a me-
nacée aurait permis une découverte des plus
fécondes.
On sait, en effet, que, si nous sommes gé-
néralement armés contre la peste dans sa
forme ordinaire ou bubonique, nous ne pos-
sédions jusqu'ici aucune méthode permettant
la vaccination contre la forme pulmonaire
(pneumonie pesteuse). Notre Institut fait
preuve d'une activité intelligente sans cesse
en éveil sous l'impulsion de M. Nicolle.
(Par dêfêche.)
Le Conseil des Ministres
de 1 ce matin
- ;'.;..of' 1;.
Le communiqué officiel
Le Conseil des Ministres s'est réuni ce
matin, à o h. 30 à l'Elysée, sous la prési.
dence de M. Gaston Doumdergue. 1 1 -
Les Sous-Secrétaires d'Etat y assistaient.
M. Tardieu, Président du Conseil a rendu
compte de l'état des négociations de Lpndres
relatives au désarmement.
M. Lucien Hubert, garde des Sceaux, a
mis le Conseil au courant. des travaux du
Comité chargé d'étudier les mesures propres
à enrayer les campagnes délictueuses de la
hausse injustifiée des prix.
Les propositions définitives seront arrêtées
comme le Conseil en avait décidé lundi der-
nier, avant le 15 février, et elles seront exa-
minées au prochain Conseil des ministres.
Le Conseil a ensuite entendu un exposé de
M. P.-E. Flandin, ministre du Commerce,
sur la trêve douanière e{ il a approuvé le
programme de la délégation française à Ge-
nève antérieurement établi au cours de plu-
sieurs conférences interministérielles.
Il a arrêté ses décisions en ce qui con-
cerne la question de la retraite du combat-
tant.
Il a chargé les ministres des Finances et
deë Pensions et le sous-secrétaire d'Etat à la
présidence du Conseil d'étudier conformé-
ment auxdites décisions le texte définitif.
Le Conseil a décidé de demander à la
Chambre de discuter en tête des articles de
la loi de finances le projet modifiant la taxe
sur le chiffre d'affaires pour les vins.
Enfin il a autorisé le ministre des Finan-
ces, en vertu de la loi constitutionnelle du
10 août 1926, à verser à la Caisse autonome
d'amortissement sur les excédents budgétai-
res des derniers exercices une somme de
2 milliards pour l'amortissement de la Rente
française.
Le nouveau Gouverneur Général
de Madagascar
Avant de donner aux journalistes présents le
communiqué ci-dessus, le chef de cabinet avait
prévenu qu'il ignorait le nom du nouveau Gou-
verneur général p. i. de Madagascar, à suppo-
ser qu'il y en ait un, car il n' a pas davantage
annoncé la nomination de l' actuel gouverneur
général M. Marcel Olivier à l'Exposition Co-
loniale. M. Pietri qui semble ainsi vouloir
faire concurrence à la légendaire distraction de
M. Painlevé ayant emporté la petite note
dans sa serviette, directement à l'Elysée vers
la gare du Nord. M. Pietri est, en effet, re-
parti à midi pour Londres.
Au moment où la lecture du communiqué
se terminait, et où les journalistes se retiraient,
M. Chéron entra dans la pièce.
Dialogue :
M. le Chef de Cabinet. - Monsieur le Mi-
nistre, voulez-vous me permettre de faire appel
à vos souvenirs, en ce qui concerne la nomina-
tion que M. Pietri a soumise ?
M. le Ministre. Aucune idée. J'étais ab-
sent au moment où l'on en a discuté.
M. le Chef de Cabinet. Vous ne savez
pas si c'est M. Cayla ?
M. le Ministre. J étais en plein dans la
viticulture.
M. le Chef de Cabinet. - Eh bien, Mes-
sieurs, je regrette, je vous ferai remettre un
communiqué ce soir.
Un journaliste. C'est sans doute M.
Cayla, puisque M. Olivier a été nommé à
l'Exposition Coloniale ?
Les Annales Coloniales. - Mais la nomina-
tion de M. Olivier n'entraîne pas le départ de
M. Cayla. Et nous adressant à M. Chéron :
On avait parlé de M. Repiquet ?
M. Chéron. Ah, je ne sais pas. J'ai en-
tendu le nom de M. Cayla.
Mais la fée barbue ignore si c'est pour lui
apprendre qu'il reste au Grand Palais ou qu'il
part.
C'est ainsi que la réunion prit fin.
.000-
Nominations
à l'Exposition Coloniale
Un arrêté du Gouverneur de la Cochih-
chine a désigné les délégués économiques de
Cochinchine à l'Exposition Coloniale de
1931 ; Ce sont :
MM. Blanchard, président du Conseil Co-
lonial de la Cochinchine, directeur général
des Plantations des Terres Rouges ;
Martinij président de la Chambre de Com-
merce, du Conseil d'Administration du port
de Saigon et des Syndicats d'exportateurs de
riz.
Bec, président de la Chambre d'Agricul-
ture.
Mathicu, président du Syndicat des Plan-
teurs de caoutchouc.
1850 1950
Un voyage du Président de la République
C'est le 1 mai au matin que le président
de la République s'embarquera pour Alger.
Il y séjournera le a et le 6.
Il sera à Cnnstnntine le dimanche 7 et
a Bônc le lundi 8. Il en repartira par croi-
seur pour Alger.
A son retour, à Alger, le 10, aura lieu
une grande revue navale ; le 11, départ
pour Oran ; le 12, séjour à Oran ; le 13,
retour en France par croiseur.
La Témpête en Méditerrannée
-.e.
I ne violente tempête de vent du Sud-Est
fait raya sur la c(jte depuis hier matin, 3
Mures. La mer est en furie.
Le paquebot Ciouverncur-GCnéral-Cftm-
bon, courrier d'Oran, devant partir hier
matil., à 10 heures, n'a pas pu prendre la
mer.
Le paquebot El-Goléa, venant d'Alger, si-
gnale par T. S. F. que, malgré le gros
temps, il tentera l'entrée en rade ; sur tou-
te la côte sablonneuse, la mer a envalli les
terres.
(Par dépêche.)
Dans la Marine
ae Guerre Coloniàie
; 1. EN FRANCE.
V « Antharès » vers les Kerguelen
Nous avons annoncé la renaissance des u Di-
visions navales coloniales ». Nous l' avons sa-
luée avec enthousiasme, et cela d'autant plus
que l'annonce en était faite dans le moment
même où la France se rendait à Londres avec
l'intention de défendre ce qui lui reste de
marine.
La première division navale coloniale a
appareillé pour Casablanca et Dakar. La se-
conde est destinée à faire route vers Madagas-
car. Elle comprendra au moins deux sous-ma-
rins. L'aviso Tahure vient d'être armé afin de
les escorter jusqu'à Diego-Suarez et de leur
servir de base mobile de ravitaillement.
Nous pouvons annoncer, de source sûre,
qu'un autre aviso, Antharès, commandant Pé-
rot, fera partie de cette division légère. Jusqu'à
présent occupé à faire des relevés hydrographi-
ques sur les côtes de Guyane, VAntharès, qui
aura touché Madagascar cet été, se détachera
à l'automne, afin de descendre jusqu aux Ker-
guelen, tout comme le Primauguet, je la pre-
mière division légère, se détacher?, à Dakar
pour la Martinique, la Guadeloupe, les Saintes
et la Guyane.
L'Antharès effectuera des relevés hydrogra-
phiques aux Kerguelen. Mais, en route, il fera
flotter à nouveau le pavillon français sur l' ar-
chipel des Crozet. Noble réveil ! Les Crozet
n 'ont reçu la visite d'aucun navire de guerre
français depuis 1890, date à laquelle un de-nos
navires de guerre légers, Menthe, chargé d'es-
corter et de protéger nos chasseurs de baleine
dans les mers australes, avait fait escale dans
cet - archipel déshérité.
Les Crozet, situés entre le cap de Bonne-
Espérance et les Kerguelen. ont été décrétés
« Parc National » en 1925, afin d'assurer l'en-
tière liberté de nos chasseurs de baleine et
d'éléphants de mer. La visite de VAntharès
sera symbolique. Elle ne manquera pas de
grandeur, ni de poésie. Et les Crozet, rangés
par un décret en 1927 sous l'autorité du gou-
verneur général de Madagascar, seront ainsi rat-
tachés à nos autres possessions australes, Saint-
Paul, Amsterdam, Kerguelen. Terre Adélie,
qui dépendent également du gouverneur géné-
rai de la Grande lie. -
Comment ne pas saluer cette renaissance de
notre sentiment national, cette affirmation de
nos. droits, un peu trop oubliés par nous en
même temps qu ils sont contestés par des ri-
vaux 7 La Marine française portant le salut de
la mère patrie à nos colonies les plus lointaines,
les plus délaissées, quel beau sujet de tableau
pour un peintre, de livre pour un écrivain, de
composition française pour un Concours Géné-
ral, de simple émotion pour un Français de
vieille souche !
Le contre-torpilleur « Bison »
le plus rapide du monde.
Aux essais de vitesse qu'il a faits le 8 fé-
vrier, sur la base de Groix, le contre-torpilleut
Bison a battu le record du monde de vitesse,
que détenait son frère, !e Verdun, avec 40
nœuds 118. -
Le Bison a en effet atteint les 41 nœuds.
L' « Edgar-Quinet » s'abime
définitivement dans les flots
La partie arrière de Y Edgar-Quinet a main-
tenant disparu : elle n' a pu résister à l'action
de la tempête qui durait depuis plusieurs jours.
La partie avant s' enfonce maintenant peu à
peu. Le temps étant revenu au calme, les tra-
vaux de sauvegarde vont être repris.
Toutes les épaves du croiseur qui sont reje-
tées à la côte sont quotidiennement recueillies
par une équipe spéciale.
D. ET CHEZ LES AUTRES
Les Hollandais ne demeurent pas inactifs.
Ils ont décidé d'équiper Sourabaya en base na-
vale, d'entreprendre les travaux de défense des
centres pétroliers (T arakan, Balikpapan) contre
les attaques aériennes et de faire mettre en
chantier la construction d'un croiseur, de quatre
contre-torpilleurs, de six sous-marins.
Les Hollandais avaient déjà un chiffre de
40.000 tonnes de bâtiments pour veiller à la
sécurité des Iles de la Sonde. Le nouveau croi-
seur prévu augmentera très sensiblement ce
tonnage. Il sera, en effet, de 5.250 tonnes. Sa
vitesse atteindra 32 nceuds, ses canons seront de
15 cm. Le Volksrad de Batavia votera très
certainement les crédits supplémentaires solli-
cités par le gouvernement en vue de la construc-
tion de ce croiseur. Sur le chiffre de 12 mil-
lions 900.000 florins, nécessaire à ce seul na-
vire, le gouvernement hollandais prendra une
certaine part.
La Hollande demeurera évidemment loin de
la puissance navale britannique, hors des eaux
européennes, qui totalise 250.000 tonnes avec
23 croiseurs, 1 porte-avions, et le cortège des
destroyers et sous-marins, tous des modèles les
plus récents ; loin même des Américains, qui
occupent 60.000 tonnes de bâtiments à la sur-
veillance aux Philippines et de l'Extrême-
Orient.
Mais que penser de la France et de son « im-
périalisme », et de son « militarisme », et de
sa « volonté de domination », quand on dira
ici que, second empire colonial du monde, elle
avait à son usage d'outre-mer un tonnage moin-
dre que les tonnages anglais évidemment !
- américain et hollandais : 36.000 tonnes l
Et c'est pourquoi nous avons encore beau-
coup à faire.
--- o» ̃
M. Pietri est reparti à Londres
0,68
Ainsi oue nous l'allnoaçons d'autre part, le
ministre des Colonies M. François Piétri est
reparti à Londres, à midi, après le Conseil des
Ministres de ce matin.
L'Aviation Coloniale
Un hydravion de la ligne Marseille-Alger
coule au cap Creuses
l/hy«Iravi«>u assurant lu liuiîwn Alger-
Mm'scdk'. port: samedi1 malin ?i Ii h. W,
I,ilof¡'. par liénold. ayunt iv hord doux hom-
nfs 'l équipage et le courrier, u été obligé
M'ainérir à proximité du cap Héar. il .H
kilomètres au sud-est de Perpignan. Il a
coulé immédiatement.
Il .semble que c'est par .suite d< Ju tt-m-
t-èle qui s.!'\it avec une grande intensité
sur toule !a lé^'km du Sud-lîst qu? l'avion
Murseille-Alger se soif perdu au large du
cap Héar. devant la hait; de Puulille.
Le guetteur du sémaphore vit l'appareil
prendre feu au momi'nl où il entrait en
contact avec le n>elier.
I 11 matelot fut di'lai'hi'- du jKisle si'iua-
phonque « t tenir» de se porter au secours
ail il 11e
trouva aucune lrace de ceux-ci erl ne llut
que recueillir quelques débris d'avion reje-
lés par les Ilots.
La mer démoulée interdit toutes recher-
ches qui. d'ailieurs. seraient certainement
.stériles. Ou considéré que le pilote et ses
compagnons sont perdus sans espoir.
La Compagnie (e'-nérale Aéro-Pos'ole
rous communique la note suivante :
« I/hydravion de la ligrw Alger-Mar-
seille. qui avait quitté Alger ce matin à 6
heures ''¡', a 'té ontrnint d'juricrir près du
eau «:l'l'US('s,
i,e sémaphore du cap a signalé ^ue 1 hy-
dravion, poussé par !e vent sur un rocher,
a coulé.
On recherche l'équipage sur la cùte, où
on pense qu'il a pu se réfugier gnlce au
crino' de sauvetage de l'appareil.
Les recherches sont rendues difficiles par
le m levais temps et par le fait que la côte
est inhabitée dans celle région. »
Depuis le nouvel itinéraire Mirseille-
Alger les accidents d'hydravions poest-aux
sont fréquents, r.clui-ri. particulièrement
dramatique doit souligner définitivement,
les graves inconvénients de cet itinéraire.
Le trajet précédent, départ d'Antibes et
survol de la Corse et de ln. Sardaigno, pré-
sentait indiscutablement de plus sérieuses
garanties de sécurité.
Les engagements dans l'aviation au Maroc
l'n certain nombre do vacances devant se
produire incessamment au. 37° régiment
d'i\\ Íidillii du Maroc, le commandant du ré-
giment examinerait volontiers, dès A pré-
sent, les demandes qui lui seraient adres-
sées snit directement, soit par l'intermé-
diaire des bureaux de recrutement chargés
de la constitution des dossiers. Les candi-
dats doivent mentionner sur leur demande :
1' la profession exercée ; l, le degré d'ins-
1 1 lit exoi-cé(,, ;
truction générale et les diplômes dont ils
sont en possession.
Pour tous outres renseignements, s'adres-
ser au colonel commandant le 370 régiment
d'aviation.
Le raid du colonel Vuillemin
Le colonel Yuilleinin, qui commando
actuellement les groupes aéronautiques ce
l'Algérie, est un fervent du tourisme aérien
et il le démontre en maintes occasions.
L'an dernier, lors de su venue en France,
il fil, l'acquisition d'une, avionnette munie
d'nn moteur rte <10 CY. A bord do cet appa-
reil. ayant comme passagers sa femme et.
son (ils, àtié de quatre ans, il rejoignit son
poste en Algérie.
l/aclivilé du colonel Vuillemin vient de
?e manifester à nouveau.. Après avoir
rejoint titi
traversée. iiu Sahara, en passant par le
'!'u))"y.)'li;in et Miainey.
Dans celte randonnée, le commandant de
l'aviation en Algérie est accompagné de sa
femme et de «un lils.
Londres-Soudan
Deux pilotes australien.';, l'iper - t 1 -i -%-
sont, partis de Croyiloni pour rallier, par
('•tapes, le Soudan britannique.
kav a fait escale à l.otigw it, près de
Dijon, puis à Lyon. Sun compatriote Piper,
a atleiri à Sathonav.
L'avion de Goulette est endommagé
Le ministère de l'Air a communiqué hier
la note suivante :
u Au cours de son voyage de retour ui
l-Vanee. l'avion monté par le capitaine <îou-
letle, l'adjudant chef Marchesseau et lo ser-
ge-aint chef lkmrgeoLs, u été endommagé a
Klisabethville le 7 février au cours d une.
lentati\e de départ.
Le capitaine (mulette a. e|e contusionne ;
Marchesseau et Bourgeois sont indamnes.
L'équipage se propose d'effectuer sur
place les réparations en vue de reprendre
ultérieurement le départ.
Girier et Weiss rentrent à Paris
en wagon.
Les commandants Weiss et Carier sont
arrivés ;ï Kome-Ciampino. venant d'Athè-
nes.
Au ('.ours de la mameuvre d'atterrissage,
l'aile droite de l'avion et l'hélice ont été
endommagées. Les deux aviateurs sont
indemnes.
Girier et Weiss arriveront, Paris au-
jourd'hui par le train à 11 h. 32, pour
déposer le courrier des Indes, amené en
quatre jours et demi de Pondiehéry.
La réparation il faire ù l'avion est légère
et ne demandera que quelques jours.
t.es aviateurs, qui ont effectué t'étape
d'Athènes à Home, à une hauteur de 6.000
mètres au-dessus des nuages souffrent de
légères gelures au visage. Ils espèrent
revenir à Home dans quelques jours pour
chercher leur avion.
Parti de Pondiehéry. le i- février, il fai-
sait escale, ù Karachi' kilomètres). l.e
h, il était ii lUtuehir (l.()50 IdlomNrcs) ; le»
H, à Alep (:?,hll) kilomètres) ; le 7, à Athè-
nes (;MX>0 kilomètres) : le s, 1\ Home (1.500
kilomètres\. Le reste paraissait être une
simple formalité : la malchance en décida
autrement, mais VJ.àôO kilomètres avaient
néanmoins été totalisés en quatre jours,
soit une moyenne quotidienne de 2.100 kilo-
mètres.
Le voyage de Van Lear Black
L'Américain Van Lear Black, qui fait un
voyage d'agrément a bord de son fokker
trimoteur et qui avait quitté l'aérodrome de
Croydon hier matin à 8 h. 20, est arrivé A
Marignano l'après-midi, à 15 h. 10. Il en
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