Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-10-22
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 octobre 1929 22 octobre 1929
Description : 1929/10/22 (A30,N152). 1929/10/22 (A30,N152).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62806266
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
THIiNTIliMli ANNEE. - K" 152. LI NUMERO : 10 CENTIMES MVHIH •>; n, X.t.h).: I.I.J.
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Les Annales Coloniales
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Élections Sénatoriales et Coloniales
––-–– O»e
Les élections sénatoriales qui ont eu lier
hier sont en rapport étroit dans presque tous
les départements, sans en avoir l'air, avec le
mouvement colonial.
Presque partout étaient candidats des séna.
teurs sortants députés tentant leur chance
ou même nouveaux venus dans l'arène ayant
anciens députés anciens sénateurs
ou même nouveaux venus dans l'arène, ayant
des accointances plus ou moins directes avec
les Colonies.
Si je prends par ordre alphabétique, je
remarque : -
Dans l'Ain, M. Adolphe Messimy, séna-
teur sortant, ancien ministre des Colonies,
Président de la Commission des Colonies du
Sénat, est réélu.
Dans l'Aisne, notre collaborateur Léon
Accambray, député, délégué de la Guinée au
Conseil Supérieur des Colonies, a échoué
sur la liste radicale-socialiste à quelque cent
voix contre la liste modérée.
Dans l'Allier, notre ancien, collaborateur.
Albert Peyronnet, ancien ministre, conserve
son fauteuil de haute lutte.
Dans les Basses-Alpes, notre collabora-
teur Charles Baron, député S. F. I.O., pous-
se une pointe dans le collège sénatorial avec
une chance de passer à une élection partielle.
Dans les Hautes-Alpes, M. Toy-Riont
qui y fut député, passe avec M. Maurice de
Rothschild. Faut-il rappeler que M. Toy-
Riont a d'importantes affaires à Madagas-
car.
Dans les Alpes-Maritimes, tandis que M.
Flaminius Raiberti, ancien ministre de la
Marine et sénateur sortant, est battu, M.
Charabot, sénateur sortant lui aussi, spécia-
lisé dans les affaires d'essences de parfums
en France, dans la région de Grasse et hois
de France, conserve facilement son siège
pendant que son gendre M. A. Donadei,
ancien député, enlève le second siège.
En Ardèche, sur toute la liste républi-
caine modérée, seul, des trois candidats, M.
de Montgolfier, papetier à Annonay, qui a
des intérêts au Maroc, est battu.
Notre collaborateur, M. L. Antériou, mi-
nistres des Pensions, seul député républicain
du département échoue. M. Marcel Astier
qui, avant d'être député cartelliste avait été
médecin en Indochine, a couru sans convic-
tion sa chance comme républicain indépen-
dant.
Dans les Ardennes. M. Lucien Hubert,
anevsn élève de l'Ecole Coloniale et Prési-
dent de la Commission des Affaires Etran-
gères du Sénat, conserve facilement son
siège, tandis que M. Albert Meunier, députe
républicain modéré, membre de la Commis-
sion de l'Algérie, des Colonies et des Pro-
tectorats, enlève son siège à M. Albert Gé
rard, sénateur sortant, de même nuance que
lui.
Dans l'Aude, M. Albert Sarraut, anciei
ministre des Colonies, est réélu.
Dans les Bouches-du-Rhône, notre nnn
Henri Michel, qui fui député d'Arles, il >
a 25 ans, retrouve ses amitiés locales, ma.
ne peut réussir à ravir un siège aux soi
tants, parmi lesquels M. Abraham Schra
meck, ancien préfet, ancien ministre, an.
cien Gouverneur général de Madagascar,
est réélu sans trop de peine.
Dans le Cantal, M. François-Marsal,
malgré sa haute personnalité, n'a pas réussi
à trouver au 2' tour les cinq voix qui lui
ont manqué au premier. Quel le que soit la di-
vergence d'opinions que l'on ait avec M.
François-Marsal, il faut regretter l'échec de
cet homme actif, intelligent, qui occupe une
grande place dans les affaires et dans la
finance et qui, au point de vue colonial,
siège au Conseil d'un grand nombre de so-
ciétés ; de plus M. François-Marsal est
Président depuis quelques années de l'Union
Coloniale qu'il a réussi à relever en repre-
nant les grandes traditions de MM. Jules
et Charles Roux.
En Corse, M. Paul Doumer, président du
Sénat, ancien Gouverneur général de l'Indo-
chine, inflige une surprise à tous ceux qui
croyaient son élection discutée, en passant
de justesse, mais au premier tour, le pre-
mier de sa liste.
Dans les Côtes-du-Nord, M. Yves-Napo-
léon Le Trocquei réussit à grouper toutes
les voix de la droite sur son nom, après
s'être présenté devant le congrès républi-
cain et y avoir échoué. Il arrache un siège
à la liste républicaine ; faut-il rappeler que
ce triste sire s'est lançé à corps perdu dans
toutes les affaires, même coloniales pourvu
qu'elles soient discutables ; à son tableau de
iinances figure son dernier succès : le Kétol
qu'il préside et qui, si nos informations sont
exactes, vient d'être mis tout récemment en
liquidation judiciaire.
Notre vieil ami François Binet, ancien
ministre et ancien député de la Creuse, re-
çoit un mandat pour neuf ans. Les Colonies
trouveront toujours en lui un ami sûr.
Dans le Doubs, M. Maurice Ordinaire,
ancien directeur de l'Office de Tunisie à
Paris, Président de la Réunion d'Etudes Al-
gériennes, et le Marquis de Moustier, mem-
bre du Comité de l'Afrique française du
Nord, conservent facilement leurs sièges.
Dans l'Eure-et-Loir, notre excellent colla-
borateur, M. Maurice Viollette, député, an-
cien ministre, ancien Gouverneur général de
l'Algérie, remplace M. Lhopiteau, sénateur
libéral, qui ne se représentait pas.
A Alger, M. J. Duroux, sénateur sortant,
est facilement réélu.
Enfin à la Guadeloupe, M. Henry Bé-
renger est réélu brillamment, avec plus de
voix qu'il n'en avait jamais eues, belle dé-
monstration prouvant qu'il a conservé plus
grande que jamais la confiance de ses élec-
teurs. Je l'en félicite très cordialement.
En somme ici, où nous nous interdisons
de faire toute politique, nous constatons
seulement un léger glissement à gauche qui
va dans la Haute Assemblée, donner un
nouveau siège au groupe S. F. I. O., les
membres de la gauche démocratique du Sé-
nat dans ses éléments avancés enlevant 7 à
h sièges perdus par l'Union républicaine qui
se partageait avant avec la gauche répuhli-
caine et l'Union démocratique et radicale
'es quelque 130 voix modérées du Sénat.
JRfarcef Racdef.
La mission parlementaire
en Algérie
Les membres de la commission de l'Al-
gérie et des Colonies qui, sous la présidence
de M. Taittinger, effectuent un voyage d étu-
des en Afrique du Nord, sont arrivés en
Oranie samedi matin. Ils ont été reçus a
Marnia par M. Bordes, Gouverneur Général,
qui s'était porté à leur rencontre. La cara-
vane a ensuite gagné Tlemcen, où, après une
visite de la ville, eut lieu un grand déjeu-
ner. L'après-midi, cependant que le Gou-
verneur reprenait son train pour rentrer à
Alger, la mission parlementaire a pris la
route d'Oran en autocars, s'arrêtant dans les
nombreux villages situés sur l'itinéraire]^
Les visiteurs sont arrivés à Oran à 20
heures.
Les membres de la mission ont été vive-
ment émus par ce qui s'est passé dans le
Sud algéro-marocain. M. Roux-Fressineng,
député, qui doit les recevoir à Mascara, leur
donnera toutes les précisions nécessaires,
étant donné qu'il se trouvait sur les lieux
quelques jours auparavant. Ses explications
porteront sur l'état d'esprit des habitants
du Tafilalet qui, loin d'être hostiles à la
France, sollicitent au contraire sa protec-
tion contre les bandits de Telkacen.
La mission parlementaire a adressé, à la
suite de son voyage au Maroc, le télégramme
suivant au maréchal Lyautey :
Profondément frappés par le développe-
nient splendide du Maroc, nous ne pouvons
quitter le protectorat sans vous exprimer
l'admiration reconnaissante de tous ceux qui
ont été à même de contempler ce prodige
français sur la terre d'Afrique.
PIERRE TAITTINGER,
Président de la Commission
des Colonies et Protectorats.
Le maréchal a répondu eit ces termes à
M. Taittinger ?
Profondément touché de votre télégram-
me, recevez, ainsi que vos collègues, l'ex-
pression de ma gratitude émue.
LYAUTEY.
LIRE EN 2° PAGE :
L'embuscade de Djihnni
Musique sur disque, par Yves Caznux
A la Chambre
L'aviation coloniale
Les élections sénatoriales
Le renouvellement de la série A du Sé-
nat, en ce qui concerne Alger et la, Gua-
deloupe, a donné les résultats suivants :
A Alger, M. J. Duroux, sénateur sortant
(gauche démocratique), qui avait été élu au
renouvellement triennal du 9 janvier 1921,
par 236 voix sur 366 votants, a été réélu par
340 voix sur 380 votants, contre 31 voix à
M. E. Pfister (Union républicaine).
A la Guadeloupe, notre éminent collabo-
rateur et ami M. Henry Bérenger, sénateur
sortant (gauche démocratique), qui avait été
élu au renouvellement triennal du 9 janvier
1921, par 202 voix, a été réélu par 213 voix
sur 314 votants, contre 40 voix à M. Béton.
29 à M. Isaac, 5 à M. René Hyacinthe. Il
y a eu 18 bulletins blancs ou nuls.
A quand la Vatkyrie
à l'Opéra d Alger?
La 3il° représentation de la ValUyrie a été
donnée ïi l'Ocra, samedi dernier. Que* poème !
ces dieux et déesses montés sur des cothurnes,
parmi des paysages grandioses ! le merveilleux
et le mystère jouant leur partie sans étonner 1
Pourquoi faut-il que ces spectacles majestueux
n'aienl pas tenté encore les directeurs de 1 Opé-
ra d'Alger ? Le public musicophile d'Algérie
est fort capable de goûter la polysymphonie de
Wagner où dans la masse harmonieuse se dé-
roule sur les lèvres de celui-ci ou sur un ins-
trument de ce coin-lit quelque exquise mélodie
ou une majestueuse prière.
Mlle Germaine Lubin fut une Valkyrie altière
et douce, aimante et douloureuse, pitoyable
et indomptable, sa voix nourrie et étoffée mon-
tait avec aisance.
Mlle Lucienne de Méo fut une petite Sieglinde
toute peureuse et tout affolée, entrecoupant ses
baisers et ses embrasements de cris et de
gestes de terreur.
Par-dessus l'orchestre déchaîné, que dirigeait
avec une religieuse furie M. Philippe Gaubert,
la voix magnilique et jupitérienno de M. Marcel
Journet s'épnndait comme un fracas de torrent
et de tonnerre, telle la voix de Dieu au sein
des éléments ameutés.
M. Franz réalisa le héros puissant et bon
enfant qui s'enthousiasme et s'amourache in-
continent, qui fait Il des déi.ices du Walha'.a an
prix de sa bion-aimée Sieglinde, ainsi que Wa-
gner conçut le rôle do Siegmound.
Ce que J'nimernis entendre dans ln traduction
ce sont des consonnances un peu plus françai-
ses dans les noms des héros, c'et-à-dire, en
atténuer l'intonation germaniuue au lieu de
l'acWnluer, voire même la transposition de
quelques-uns de ces noms en leurs équivalents
français
Il n'y a rien d'aussi anti-musical que do
conserver de minimes épaves de la langue orl
du tra perdues et qui détonnent dans la langue
du lraducteur.
Mmimmet Btimmm-ÉUêmim.
"DÉGUSTATION
m --
A
Mon excellent collègue Edouard
Néron me paraît avoir écrit un moi
fort utile -r– entre °. autres
dans son article de samedi dernier sur l'Ex-
position Coloniale internationale de J931 ï
lé mot c touriste ».
Je suis persuadé, comme le distingué séna-
teur de la Haute-Savoie, que le Commissa-
riat général, dans ses prévisions, n'omet
aucun des éléments pouvant, concourir au
succès, mais je crois moi aussi devoir imis-
ter sur la nécessité dé donner le plus possi-
ble de satisfactions à la majeure partie du
public, celle qui sera mue par la simple
curiosité lorsqu'elle se rendra à Vincenncs,
soit du centre de Paris, soit d'infiniment
plus loin. 1
L'on apportera le plus grand soin, cefa
va de soi, à l'organisation des stands
« utiles 9 : échantillonnage de produits co-
loniaux ou destinés aux Colonies, pré
sentation de machines de toute espèce.
choix de documents d'information, etc..
mais si l'on a l'ambition et nous
devons tous l'avoir d'obtenir un « triom-
phe », les à-côté eux-mêmes doivent faite
l'objet du plus sérieux examen et du plus
grand désir de perfection.
Or, {un de ces à-côté, inséparable de tou
te entreprise ressortissant au tourisme, est
d'une singulière importance.
Un chapitre du règlement de l'Exposition
contient des dispositions d'après lesquelles
« les exposants peuvent délivrer. des
échantillons de leurs produits et les faire
déguster à titre gratuit. ou contre paye-
ment » .et « le Commissaire général peut.
concéder des établissements de consomma-
tion.., »
Il est clair que les produits d"outre-mer
tels que les vins et les agrumes d'tllgérie,
les bananes et les ananas de Guinée ou des
Antilles, les cafés et les rhums de Bourbon
ou de la Guadeloupe seront au nombre des
objets. de premier plan » de l'Exposition.
Point n'est besoin de recommander aux ex-
posants de faire de leur mieux pour que
la dégustation de ces excellentes choses lais-
se un bon souvenir aux visiteurs.
Mais la J'létropole trouvera là une occa-
sion de faire goûter à l'univers tout ce
qu'elle produit d'exquis. L'Exposition ira
à son but direct, en quelque sorte officiel.
en donnant à titre gratuit ou ollércllX, un
échantillonnage irré prochable de produits ex-
portables. Mais accessoirement je précise
ici ma préoccupation de tout à l'heure
l'on consommera sur place toutes sortes d'ali-
ments et de boissons. Il faudra à ce moment
se souvenir plus que jamais que notre in
dustrie touristique est tllfllacée. Des ma-
noeuvres plus ou moins loyales sont dirigées
contre elle. Nous pouvons aisément nous en
défendre et l'une de nos meilleures armes
est la bonne chère.
C'est là' un « à-côté », soit. Mais est-il
négligeable ? Plus l'Exposition aura d'at-
traits accessoires, plus l'lit attirera la foule
et voilà la grande affaire.
twnetmt .do..
Sénateur de la Marne*
Vice-Pré aident de la Commissim
des Douatus.
Le voyage de M. Pierre Bordes
1.1
M. Pierre Bordes, Gouverneur général,
poursuivant sa visite de l'arrondissement de
Tlemcen, s'est rendu à Nemours. qui, on le
sait, à la suite d'un accord intervenu entre le
Maroc et l'Algérie, doit devenir le port du
Maroc oriental, notamment pour l'évacuation
des minerais des régions de Berguent et de
Bou-Arfa. Le port va être agrandi et une voie
ferrée reliera Nemours-Oudjda au réseau algé-
rien.
Le Gouverneur a visité le port, puis il a
assisté à un banquet offert par la municipalité,
au cours duquel il a salué avec émotion les
cinquante légionnaires tombés héroïquement
pour la France dans le combat de Djihani et
déclaré qu'il demanderait au Gouvernement de
prendre les mesures qui s'imposent pour mettre
le territoire algérien à l'abri des incursions des
dissidents marocains. *
Dans l'après-midi. le Gouverneur a visité
les centres de Nédromah et de Marnia, puis
il est rentré à Tlemcen, où il recevra, ce
matin, les membres de la Commission de l'Al-
gérie et des Colonies de la Chambre arrivant
du Maroc.
moloi
M. Laurent Eynac au Maroc
A Tanger
M. Laurent Eynac, ministre de l'Air, est
arrivé à Tanger à 17 h. 10 samedi dernier,
venant de Fez par la voie des airs.
Il a été reçu au terrain d'aviation, par
MM. de Vitasse, ministre de France, et Le
Fur, administrateur français de Tanger. Le
ministre de l'Air a manifesté sa satisfaction
du voyage qu'il vient d'accomplir en visi-
tant les formations aériennes du protectorat.
Il a insisté sur l'accueil chaleureux qu'il a
reçu partout.
Le Retour en France
M. Laurent Eynac est arrivé à Paris hier
matin, par le rapide de Toulouse.
Il avait quitté l'aérodrome de Tanger
dimanche matin, à 6 h. 45, se dirigeant sur
Alicante, où il est arrivé à 10 h. 10.
Après ravitaillement, l'avion a repris son
vol à 10 h. 40, à destination de Toulouse.
La mission était à bord de deux avions com-
merciaux pilotés par les aviateurs Négrin et
Lemoine.
Arrivé à Toulouse à 16 h. 45, M. Lau-
l. rent Eynac a été reçu par le préfet, le géné-
ral Maltre, commandant le 17* corps, le gé-
néral Armingaud et M. Dominique Rieu,
représentant la municipalité.
Le départ de M. J. Carde
"r
.M. J. Carde, Gouverneur général de l'A.
O. F., qui s'embarque ce soir à bord du
Brassa, à destination de Dakar, a quitté
Paris hier soir à 16 h. 50 en compagnie de
M'ifie Carde, de M. l'Administrateur Annet,
ilion chef de cabinet, et du Lieutenant-Colo-
nel Vallée, chef du cabinet militaire.
Parmi les nombreuses personnalités du
monde colonial parisien, nous avons noté :
M. le Gouverneur Gaston Joseph, représen-
tant le ministre des Colonies; M. Biaise
Diagne, député du Sénégal ; le Gou-
verneur général honoraire Martial Merlin;
le Gouverneur général de Madagascar, M.
Marcel Olivier et Madame ; les Gouver-
neurs Fourneau, Hesling, Fcurn ; M. Du-
chène, président du Conseil d'administration
de la Banque de l'A. O. ; M. René Legrand,
directeur de la Compagnie Générale des Co- 1
lonies ; le lieutenant-colonel Hénédic ; 1
M. Hommassel, représentant le Gouverneur
Giraud, directeur de l'Agence Economique
de l'A.O.F. ; M. Truitard, directeur par
intérim de. l'A. E. du Cameroun ; M. Hum-
blot, ancien inspecteur des Colonies ; le
colonel Thomasset ; le général Verdier, di-
recteur de la direction des troupes colo-
niales au ministère de la Guerre, accom-
pagné du Lieutenant-Colonel Beaufrère, le
colonel Martin, commandant le 210 colonial,
ancien chef de cabinet militaire du Gouver-
nement général de l'A. O. F. ; le colonel
Ferrandi, secrétaire général de la France
Militaire ; le commandant Peretti ; le poète
André Demaison ; le général Peltier Direc-
teur des Services militaires aux colonies et le
HeaUtenant-colonel Mordant, etc.. etc.
Plusieurs dames, amies de Mme Carde, lui
ont offert une superbe gerbe de fleurs.
Au départ, tous les assistants souhaitèrent
bon voyage à Mme et M. J. Carde qui em-
portent toutes les espérances des amis de
l'A. O. F.
L'assassinat de Jean Galmot
La défense
Les inculpés seront défendus t Adrienne
Cernis par M" Vincent fils, qui a été commis
d'office, et les trente-deux autres par Mea
Torrès et Zévaès. Adrienne Cernis ayant
consenti à être interrogée sans l'assistance
de son avocat, M. Le Marchand, juge d'ins-
truction, l'a questionnée sur le tond de l'af-
faire, l'empoisonnement de M. Galmot.
Protestations d'innocence
La jeune servante de l'ancien député s'est
défendue d'avoir empoisonné M. Galmot.
Elle le fait avec douceur certes, mais avec
une grande fermeté et sans amertume.
Je suis depuis quatorze mois en prison,
ne cesse-t-elle de répéter, et je suis inno-
cente.
D'intelligence vive, parlant très aisément,
elle fit au magistrat instructeur un récit très
d&aillJ..de la façon dont elle fut amenée à
préparer une infusion pour soulager son maî-
tre. Le voyant plus souffrant, elle était des-
cendue chez la locataire occupant le rez-
de-chaussée de l'immeuble habité par M.
Gahnot qui, lui, occupait le deuxième étage.
C'est là qu'on lui conseilla de faire une
infusion de « cedri diapana ». Adrienne Cer-
nis la goûta en présence de sa voisine t la
monta à M. Galmot. Or, deux jours plu^
tard, ce dernier expirait à l'Hôtel-Dieu, et
l'autopsie révéla qu'ij avait abosrbé de l'ar-
senic qui avait été versé dans l'infusion.
Adrienne Cernis déclare catégoriquement
n'avoir rencontré personne dans l'escalier ni
vu quiconque dans la chambre du malade, et
pourtant M. Galmot est mort empoisonné.
Adrienne Cernis ne comprend rien à la mort
de son maître, à laquelle, avec une grande
énergie, elle affirme être restée étrangère.
Dépêches de l'Indochine
Réfugiés
On signale de Canton que deux -gélu!l'au.c
du Kouang-Si se sont enfuis en Indochine
et que leurs troupes, qui se trouvent à
Nannmg, sur la rivière ouest, à environ
etnq cents kilomètres de Canton, sont
actuellement incorporées aux armées res-
tées fidèles à Nii?iliin. Quant à Teliang Fat
Kouei, il est complètement cerné par les
forces honanaises, près de Paoking, et
tente vainement de se dégager.
Au Consul des Intérêts Français
La séance de clôture de la lro session du
Conseil des Intérêts français économiques
et financiers au Tonkin, a eu lieu le 15 cou-
rant, en présence du Résident Supérieur
nobill. Après avoir examiné le budget du
protectorat, le Conseil a émis différents
vœux parmi lesquels :
1° Un vœu en faveur de la prompte sta-
bilisation de la piastre dont « la dévalorisa-
tion constitue un danger pour la situation
économique du pays » ;
2° Un vœu demandant le remaniement
du régime financier du protectorat, notam-
ment au moyen de l'allectation de ressour-
ces stables en remplacement du système
de subventions du budget général ;
30 Un vœu demandant l'extension des
attributions du Conseil en matière budgé-
taire.
Les associations de Cochinchinois au
Tonkin et la Société de secours mutuels
cochinchinoise au Tonkin ont prévu diver-
ses réceptions qui seront données à Hanoi
en l'honneur des membres annamites du
Grand Conseil des Intérêts Economiqués et
Financiers d'Indochine, pendant leur sé-
jour au Tonkin.
L'assistance sociale
Un arrété du Gouverneur général en date
du 14 octobre crée en Indochine un service
de t'assistance sociale chargé de coordon-
ner les efforts des œuvres publiques qui
s'occupent d'assistance, de bienfaisance et,
notamment, de la protection de l'enfance
et des nourrissons. Il entreprendra la lutte
contre les fléaux sociaux et une organisa-
tion permanente de secours en cas de cala-
mités publiques sera créée. Lutte contre
la prostitution, assistance 'aux vieillards
lutte contre la mendicité et le paupérisrfî*,
organisation de foyers pour la jeune fille,
le soldat et le marin; ce nouveau service
relevant de l'inspection générale des ser-
vices sanitaires effectuera une propagande
dontinue et méthodique pour lutter contre
ces fléaux tociaum.
A UACADËMtBMS SCIENCES
Importantes expériences
pour l'avenir de l'aviation
M. Rateau, membre de l'Institut, a pré-
senté hier, à l'Académie des Sciences, une
note de MM. Magnan, professeur au Collège
de France, et Sainte-Lagüe, professeur au
lycée Janson-de-Snilly. sur « l'inexactitude
des lois de Joessel dans le cas de la résistance
à l'avancement des corps pisciformes dans
l'eau M.
Les résultats d expériences foumis par ces
auteurs sont d'une importance capitale pour
les aviateurs et les marins parce qu'ils boule-
versent complètement les formules employées
jusqu'ici pour le calcul des qualités des corps
se déplaçant dans l'eau, en particulier.
MM. Magnan et Sainte-Lagiie ont pris des
poissons et, pour éviter I* action néfaste des
ficelles qui servent d'habitude à tirer les corps
à étudier dans l'eau, ils ont eu l'idée originale
de supprimer toute corde en utilisant la pesan-
teur pour fournir au poisson un mode de pro-
pulsion intérieure. A cet effet, ils ont placé des
grains de plomb dans la bouche de chaque
animal, ce qui a pour résultat de lui donner,
s'il est abandonné dans l'eau, une certaine vi-
tesse vers le bas sans changer la forme de l' ani-
mal.
Ces auteurs ont ensuite cinématographié la
chute de chaque poisson descendant la tête la
première. L'examen des courbes de vitesse
obtenues leur a montré alors que, contraire-
ment à ce qu'on croyait depuis un siècle, la
résistance rencontrée par la plupart des pois-
sons est non pas proportionnelle au carré de
la vitesse, mais constante, quelle que soit la
vitesse.
Seule la raie, de forme spéciale, a, comme
la sphère, une résistance qui croît avec la vi-
tesse.
MM. Magnan et Sainte-Lagüe concluent de
ces faits que ces différences sont dues à ce
que l' eau s'écoule autour des poissons de
bonne forme, sans créer de tourbillons, alors
qu'il en est autrement avec des corps de mau-
vaise forme.
On se rend compte qu'avec le cinéma et les
méthodes employées ci-dessus, il y a un moyen
merveilleux d'étudier la valeur des formes de
fuselage d'avions, de coques de sous-marins,
d'éliminer dettes qui sont mauvaises et d'amé-
liorer, peut-être dans des proportions considé-
rables. celles qui paraissent déjà bonnes.
L importance n'en a pas échappé à M. Lau-
rent Eynac, ministre de l'Air, sans l'aide de
qui ces expériences n'auraient pu être préparées
ni faites.
L éruption du Mont Pelé
La joutnce dit 18 a été calme. Le directeur
de l'Observatoire a transmis les renseigne-
ments suivants :
t 'n peu après minuit s'est produite une
éruption gazeuse plus forte que les deux pré-
cédentes, avec pluie de cendres, un panache
haut de 1.200 mètres et des lueurs qui ont
dure une dizaine de minutes, accompagnées
de grondements intermittents avec poussées
de vapeur blauc/w. Le phénomène s'est
produit sur la partie du dôme dominant les
coulces de 1902 et 1903. De gros éboulements
ont été constatés.
L'ordre d'évacuation du l'rùcheur, de
Saint-Pierre et de Morue-Rouge a été donné
aussitôt. Un vapeur est déjà arrivé à Fort-
de-l' rance; deux autres suivent. Le Gouver-
neur assure toutes les mesures avec le con-
cours de la population.
(Par dépêche,)
L'état du volcan
Dit 20 tilt 21, des fumerolles se sont écli ap-
pees par intervalles du haut de la monta-
gne. Dans la soirée du 20, ta rizière des
Pcres a subi une légère crue et une coulée
boueuse s'est deversée avec un tort bruit
dans la Rivière Blanche qui a charrié de
grosses roches agglomérées avec de la cen-
dre.
Le mont Pelé est surmonté d'un panache
de vapeur blallche atteignant une hauteur de
500 mètres environ.
L'administration, d'accord avec toutes les
Illitorités. et notamment avec la Chambre
d'agriculture, a V intention d'envisager
l'utilisatioll de la m,till-d' Cl:u'l're des réfugiés
et de créer une installation spéciale pour
abriter les animaux momentanément aban-
donnés.
(Par dépèche.)
Une réunion rue Oudinot
M. Maginot, ministre des Colonies, a
réuni hier soir dans son cabinet les parle-
mentaires de la Martinique, MM. Lemery,
sénateur; Alcide Delmont et Froissard, dé-
putés; ainsi que M. Gcrhinis, Gouverneur
titulaire en congé; le professeur Lacroix, se-
crétaire perpétuel de l'Académie des scien-
ces ; MM. Fernand Clerc, Saint-Félix, Land
et Nays.
Le ministre des Colonies a fait connaître
les dernières informations qu'il a reçues re-
lativement à l'activité éruptive du mont
Pelé ainsi que les mesures prises par l'ad-
ministration locale en vue de procéder à
l'évacuation des habitants des villages ac.
tucllcmcnt menacés, et il a annoncé le dé-
part, le 24 courant, pour la Martinique, du
professeur Arsandaux qui exploitera scienti-
fiquement l'évolution et le caractère des
phénomènes éruPtifs.
Après un échange de vues au cours du-
quel les personnalités présentes ont remercié
M. Magnot de la sollicitude qu'il témoigne
a la population martiniquaise, le câblo-
gramme suivant a été adressé au Gouver-
neur intérimaire à Fort-de-Fiance :
« En présence de l'activité volcanique du
mont Pelé, je sais qu'il n'est pas nécessaire
de faire appel au sang-iroid et au calme des
habitants dans la zone inquiétée, qui don-
nent un bel exemple de courage et d'abné-
gation en ces pénibles circonstances.
« Au nom du Gouvernement et en mon
nom personnel, je vous pi ie de leur trans-
mettre nos encouragements et l'expression
de notre vive sympathie. Les trois représen-
tants parlementaires, le Gouverneur titulaire
1 et plusieurs personnalités de l'île, présents
à Paris, réunis en ce moment autour de moi,
s'associent de tout coeur à ce message. n
La contrebande au Tafilalet
Dans toutes ces sanglantes affairés qui
étalent une tache rouge sur les belles pal-
meraies du Tafilalet, on ne doit en somme
incriminer que le scandaleux trafic de la *
contrebande.
Les harkas nomades qui se concentrent
au Tafilalet, château-fort naturel dont l'in-
violabilité leur est garantie par le Gouverne-
ment de Paris, et qui rançonnent et terrori-
sent les gens du pays, sont ravitaillées par
les contrebandiers. Où ces bandits ra-
paces, odieux aux Tafilaliens, qui nous ap-
pellent en vain à leur aide; et isolés à tra-
vers tout un territoire pacifique soumis au
protectorat de la belle paix française, trou-
veraient-ils des munitions?
Tant qu'on leur laissera la poudre à dis-
crétion entre les mains, qu'on n'espère
pas raisonner ces bandes fanatiques pour
lesquelles une vie d'homme ne compte guère
plus qu'une vie de mouche et pour qui mou-
rir dans le combat est au contraire s'ouvrir
les portes du Paradis.
Pourtant il ne faut pas croire qu'il n'y ait
plus rien à faire avec les gens du pays.
Des personnalité* compétentes, témoins
occulaires, racontent certains souvenirs édi-
hants.
C'est ainsi que le docteur Madelaine, de
Marrakech, qui, en 1917-1918, parcourut la
région dont il parle comme d'un véritable
paradis, rapporte une anecdote qui démon-
tre l'influence salutaire et la force presti-
gieuse qu'exerce sur ces populations le mé-
decin.
En octobre 1917, le docteur Madelaine est
installé depuis 48 heures à peine à la kas-
bah de Tighmart, quand une délégation de
Tafilaliens réclament ses soins pour un vieux
caid qui se meurt.
N'écoutant que son devoir d'humanité, le
docteur Madelaine suit ses solliciteurs; de-
vant la porte de la citadelle deux cents in-
digènes sont assemblés.
Le courageux médecin fend cette presse
sans sourciller. En route, la foule s'accroit;
ils sont bientôt cinq ou six cents sous la
palmeraie.
D'audacieux énergumènes lui tirent la
barbe en signe de réjouissance,
Devant le caïd vénérable qui se tord de
douleur et le supplie de le délivrer, Made-
laine d'un coup d'oeil diagnostique une réten-
tion d'urine.
11 sort 'de la poche de son veston une
trousse, choisit une sonde, la trempe dans
de l'huile d'olive qu'il se fait apporter, et
pénètre du premier coup dans la vessie.
Au fur et à mesure que la vessie se dé-
gonfle, le bonheur s'épanouit sur la figure
du caïd.
Aussitôt la meute en délire, frappée com-
me par miracle, adore dans son allégresse
le vil chrétien a l'égal d'Allah.
Une bruyante acclamation reconduit le
docteur Madelaine à Tighmart, où l'atten-
dent deux jours d'arrêts.
Voilà un fait tangible qui prouve l'huma-
nité de ces dissidents malgré eux,
La contrebande fautive qui alimente les
rebelles envahUseurs mérite donc une sanc-
tion martiale. Quarante-huit morts, cela est
grave dans la responsabilité d'un trafiquant.
Qu'on établisse donc quelque loi martiale
terroriste : que tout contrebandier saisi, pas-
sant que! que ce soit, ne serait-ce que de la
poudre de riz, paraisse devant un Conseil de
guerre et soit inexorablement pendu, et le
corps exposé à la vue de tout le monde, le
contrebandier fût-il Allemand, Anglais ou
Italien.
ROland Ê2ti&tea-Mli»aia
Le tragique
à-propos d'un voyage
par R. DE LAROMIGUIÈRE.
Ainsi, l'affaire de Djihani, sur la frontière
algéro-marocaine. nous coûte 48 morts et 16
blessés.
Espérons que les braves en traitement à Co-
lomb-Béchar ou à Oran seront tous sauvés
et largement récompensés mais il est trop
certain que de nouvelles listes de victimes
s ajouteront dans l'avenir aux anciennes, si l'on
ne prend pas d'urgence les mesures exception-
nelles que M. Pierre Bordes, Gouverneur gé-
néral de l'Algérie, vient de déclarer indispen-
sables. Et trop heureux serons-nous si les tout
prochains jours n' apportent pas une aggravation
à notre deuil actuel.
De Marrakech, avant-hier, arrivait cette dé-
Dêche :
Une recrudescence d'activité est signalée
dans le Souss. en bordure des territoires Aït-
Oudrim et jusque dans le Todra. Des djichs
inquiètent nos soumis et viennent jusque dans
les environs de nos postes. L'aviation est très
active et plusieurs groupements insoumis ont été
bombardés avec succès ; l'autorité militaire a
pris toutes mesures, af in d'assurcr la protection
des territoires soumis.
Certes, nous pouvons faire pleine confiance
à nos troupes, à notre aviation et à leurs chefs,
comme à MM. Pierre Bordes et Lucien Saint,
pour que soient mises en oeuvre toutes les pré-
cautions humainement possibles dans cette vaste
région qui s'étend de Colomb-Béchar aux val-
lées que domine le Grand Atlas.
Mais à l'impossible, nul n'est tenu. Si la
volonté d'en finir, et vite, ne se manifeste pas
à Paris, les événements exigeront bientôt non
plus une opération de police, mais une véri-
table expédition. C'est pour éviter la guerre
qu'il faut de toute urgence mettre à la raison
les quelques groupes de bandits qui infestent
les confins algéro-marocains. Ce sont là -
on ne le dira, on ne le criera jamais assez. -
(li vulgaires malfaiteurs de droit commun,
quelque chose comme les détrousseurs de dili-
gence et les chauffeurs de la fin du XVIIIO siè-
cle. Autant que pour nous, ils sont malfaisants
pour les gens de leur race qui ont opté depuis
plus ou moins de temps pour les travaux pai-
sibles et la vie policée.
L'unanimité absolue devrait se faire ici,
c'est-à-dire au Parlement, pour reconnaître que
les colons et les tribus gagnées à notre cause ont
un droit égal à la sécurité et que nous devons
définitivement la leur assurer.
Elle est certainement faite, cette unanimité,
JOURlaL QUOTIDIEI l
Rédaction & Administration :
14, Ru Il mou-luw
PARIS 0")
ttliPH. t LOUVRI 1t-«7
imieuglinu 07-94
i al r C 0
Les Annales Coloniales
LM MIIOftCII et réclame# sont reçue* au »
bureau du tournai.
DutBCTftUR-FoNDATKUit i Maro«l RUEDEL
Tout Les artictes publU. dans notre iournal ne peuvent
être feprodMMw qu'en citant tes AnALII CoLOIIALIS.
ABONNEMENTS
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( otor.ics 180 o 100 » 60 »
Etranger.. 240» 126 9 70.
On s'abonne sans trais dans
tous lu bureaux de poste.
Élections Sénatoriales et Coloniales
––-–– O»e
Les élections sénatoriales qui ont eu lier
hier sont en rapport étroit dans presque tous
les départements, sans en avoir l'air, avec le
mouvement colonial.
Presque partout étaient candidats des séna.
teurs sortants députés tentant leur chance
ou même nouveaux venus dans l'arène ayant
anciens députés anciens sénateurs
ou même nouveaux venus dans l'arène, ayant
des accointances plus ou moins directes avec
les Colonies.
Si je prends par ordre alphabétique, je
remarque : -
Dans l'Ain, M. Adolphe Messimy, séna-
teur sortant, ancien ministre des Colonies,
Président de la Commission des Colonies du
Sénat, est réélu.
Dans l'Aisne, notre collaborateur Léon
Accambray, député, délégué de la Guinée au
Conseil Supérieur des Colonies, a échoué
sur la liste radicale-socialiste à quelque cent
voix contre la liste modérée.
Dans l'Allier, notre ancien, collaborateur.
Albert Peyronnet, ancien ministre, conserve
son fauteuil de haute lutte.
Dans les Basses-Alpes, notre collabora-
teur Charles Baron, député S. F. I.O., pous-
se une pointe dans le collège sénatorial avec
une chance de passer à une élection partielle.
Dans les Hautes-Alpes, M. Toy-Riont
qui y fut député, passe avec M. Maurice de
Rothschild. Faut-il rappeler que M. Toy-
Riont a d'importantes affaires à Madagas-
car.
Dans les Alpes-Maritimes, tandis que M.
Flaminius Raiberti, ancien ministre de la
Marine et sénateur sortant, est battu, M.
Charabot, sénateur sortant lui aussi, spécia-
lisé dans les affaires d'essences de parfums
en France, dans la région de Grasse et hois
de France, conserve facilement son siège
pendant que son gendre M. A. Donadei,
ancien député, enlève le second siège.
En Ardèche, sur toute la liste républi-
caine modérée, seul, des trois candidats, M.
de Montgolfier, papetier à Annonay, qui a
des intérêts au Maroc, est battu.
Notre collaborateur, M. L. Antériou, mi-
nistres des Pensions, seul député républicain
du département échoue. M. Marcel Astier
qui, avant d'être député cartelliste avait été
médecin en Indochine, a couru sans convic-
tion sa chance comme républicain indépen-
dant.
Dans les Ardennes. M. Lucien Hubert,
anevsn élève de l'Ecole Coloniale et Prési-
dent de la Commission des Affaires Etran-
gères du Sénat, conserve facilement son
siège, tandis que M. Albert Meunier, députe
républicain modéré, membre de la Commis-
sion de l'Algérie, des Colonies et des Pro-
tectorats, enlève son siège à M. Albert Gé
rard, sénateur sortant, de même nuance que
lui.
Dans l'Aude, M. Albert Sarraut, anciei
ministre des Colonies, est réélu.
Dans les Bouches-du-Rhône, notre nnn
Henri Michel, qui fui député d'Arles, il >
a 25 ans, retrouve ses amitiés locales, ma.
ne peut réussir à ravir un siège aux soi
tants, parmi lesquels M. Abraham Schra
meck, ancien préfet, ancien ministre, an.
cien Gouverneur général de Madagascar,
est réélu sans trop de peine.
Dans le Cantal, M. François-Marsal,
malgré sa haute personnalité, n'a pas réussi
à trouver au 2' tour les cinq voix qui lui
ont manqué au premier. Quel le que soit la di-
vergence d'opinions que l'on ait avec M.
François-Marsal, il faut regretter l'échec de
cet homme actif, intelligent, qui occupe une
grande place dans les affaires et dans la
finance et qui, au point de vue colonial,
siège au Conseil d'un grand nombre de so-
ciétés ; de plus M. François-Marsal est
Président depuis quelques années de l'Union
Coloniale qu'il a réussi à relever en repre-
nant les grandes traditions de MM. Jules
et Charles Roux.
En Corse, M. Paul Doumer, président du
Sénat, ancien Gouverneur général de l'Indo-
chine, inflige une surprise à tous ceux qui
croyaient son élection discutée, en passant
de justesse, mais au premier tour, le pre-
mier de sa liste.
Dans les Côtes-du-Nord, M. Yves-Napo-
léon Le Trocquei réussit à grouper toutes
les voix de la droite sur son nom, après
s'être présenté devant le congrès républi-
cain et y avoir échoué. Il arrache un siège
à la liste républicaine ; faut-il rappeler que
ce triste sire s'est lançé à corps perdu dans
toutes les affaires, même coloniales pourvu
qu'elles soient discutables ; à son tableau de
iinances figure son dernier succès : le Kétol
qu'il préside et qui, si nos informations sont
exactes, vient d'être mis tout récemment en
liquidation judiciaire.
Notre vieil ami François Binet, ancien
ministre et ancien député de la Creuse, re-
çoit un mandat pour neuf ans. Les Colonies
trouveront toujours en lui un ami sûr.
Dans le Doubs, M. Maurice Ordinaire,
ancien directeur de l'Office de Tunisie à
Paris, Président de la Réunion d'Etudes Al-
gériennes, et le Marquis de Moustier, mem-
bre du Comité de l'Afrique française du
Nord, conservent facilement leurs sièges.
Dans l'Eure-et-Loir, notre excellent colla-
borateur, M. Maurice Viollette, député, an-
cien ministre, ancien Gouverneur général de
l'Algérie, remplace M. Lhopiteau, sénateur
libéral, qui ne se représentait pas.
A Alger, M. J. Duroux, sénateur sortant,
est facilement réélu.
Enfin à la Guadeloupe, M. Henry Bé-
renger est réélu brillamment, avec plus de
voix qu'il n'en avait jamais eues, belle dé-
monstration prouvant qu'il a conservé plus
grande que jamais la confiance de ses élec-
teurs. Je l'en félicite très cordialement.
En somme ici, où nous nous interdisons
de faire toute politique, nous constatons
seulement un léger glissement à gauche qui
va dans la Haute Assemblée, donner un
nouveau siège au groupe S. F. I. O., les
membres de la gauche démocratique du Sé-
nat dans ses éléments avancés enlevant 7 à
h sièges perdus par l'Union républicaine qui
se partageait avant avec la gauche répuhli-
caine et l'Union démocratique et radicale
'es quelque 130 voix modérées du Sénat.
JRfarcef Racdef.
La mission parlementaire
en Algérie
Les membres de la commission de l'Al-
gérie et des Colonies qui, sous la présidence
de M. Taittinger, effectuent un voyage d étu-
des en Afrique du Nord, sont arrivés en
Oranie samedi matin. Ils ont été reçus a
Marnia par M. Bordes, Gouverneur Général,
qui s'était porté à leur rencontre. La cara-
vane a ensuite gagné Tlemcen, où, après une
visite de la ville, eut lieu un grand déjeu-
ner. L'après-midi, cependant que le Gou-
verneur reprenait son train pour rentrer à
Alger, la mission parlementaire a pris la
route d'Oran en autocars, s'arrêtant dans les
nombreux villages situés sur l'itinéraire]^
Les visiteurs sont arrivés à Oran à 20
heures.
Les membres de la mission ont été vive-
ment émus par ce qui s'est passé dans le
Sud algéro-marocain. M. Roux-Fressineng,
député, qui doit les recevoir à Mascara, leur
donnera toutes les précisions nécessaires,
étant donné qu'il se trouvait sur les lieux
quelques jours auparavant. Ses explications
porteront sur l'état d'esprit des habitants
du Tafilalet qui, loin d'être hostiles à la
France, sollicitent au contraire sa protec-
tion contre les bandits de Telkacen.
La mission parlementaire a adressé, à la
suite de son voyage au Maroc, le télégramme
suivant au maréchal Lyautey :
Profondément frappés par le développe-
nient splendide du Maroc, nous ne pouvons
quitter le protectorat sans vous exprimer
l'admiration reconnaissante de tous ceux qui
ont été à même de contempler ce prodige
français sur la terre d'Afrique.
PIERRE TAITTINGER,
Président de la Commission
des Colonies et Protectorats.
Le maréchal a répondu eit ces termes à
M. Taittinger ?
Profondément touché de votre télégram-
me, recevez, ainsi que vos collègues, l'ex-
pression de ma gratitude émue.
LYAUTEY.
LIRE EN 2° PAGE :
L'embuscade de Djihnni
Musique sur disque, par Yves Caznux
A la Chambre
L'aviation coloniale
Les élections sénatoriales
Le renouvellement de la série A du Sé-
nat, en ce qui concerne Alger et la, Gua-
deloupe, a donné les résultats suivants :
A Alger, M. J. Duroux, sénateur sortant
(gauche démocratique), qui avait été élu au
renouvellement triennal du 9 janvier 1921,
par 236 voix sur 366 votants, a été réélu par
340 voix sur 380 votants, contre 31 voix à
M. E. Pfister (Union républicaine).
A la Guadeloupe, notre éminent collabo-
rateur et ami M. Henry Bérenger, sénateur
sortant (gauche démocratique), qui avait été
élu au renouvellement triennal du 9 janvier
1921, par 202 voix, a été réélu par 213 voix
sur 314 votants, contre 40 voix à M. Béton.
29 à M. Isaac, 5 à M. René Hyacinthe. Il
y a eu 18 bulletins blancs ou nuls.
A quand la Vatkyrie
à l'Opéra d Alger?
La 3il° représentation de la ValUyrie a été
donnée ïi l'Ocra, samedi dernier. Que* poème !
ces dieux et déesses montés sur des cothurnes,
parmi des paysages grandioses ! le merveilleux
et le mystère jouant leur partie sans étonner 1
Pourquoi faut-il que ces spectacles majestueux
n'aienl pas tenté encore les directeurs de 1 Opé-
ra d'Alger ? Le public musicophile d'Algérie
est fort capable de goûter la polysymphonie de
Wagner où dans la masse harmonieuse se dé-
roule sur les lèvres de celui-ci ou sur un ins-
trument de ce coin-lit quelque exquise mélodie
ou une majestueuse prière.
Mlle Germaine Lubin fut une Valkyrie altière
et douce, aimante et douloureuse, pitoyable
et indomptable, sa voix nourrie et étoffée mon-
tait avec aisance.
Mlle Lucienne de Méo fut une petite Sieglinde
toute peureuse et tout affolée, entrecoupant ses
baisers et ses embrasements de cris et de
gestes de terreur.
Par-dessus l'orchestre déchaîné, que dirigeait
avec une religieuse furie M. Philippe Gaubert,
la voix magnilique et jupitérienno de M. Marcel
Journet s'épnndait comme un fracas de torrent
et de tonnerre, telle la voix de Dieu au sein
des éléments ameutés.
M. Franz réalisa le héros puissant et bon
enfant qui s'enthousiasme et s'amourache in-
continent, qui fait Il des déi.ices du Walha'.a an
prix de sa bion-aimée Sieglinde, ainsi que Wa-
gner conçut le rôle do Siegmound.
Ce que J'nimernis entendre dans ln traduction
ce sont des consonnances un peu plus françai-
ses dans les noms des héros, c'et-à-dire, en
atténuer l'intonation germaniuue au lieu de
l'acWnluer, voire même la transposition de
quelques-uns de ces noms en leurs équivalents
français
Il n'y a rien d'aussi anti-musical que do
conserver de minimes épaves de la langue orl
du tra perdues et qui détonnent dans la langue
du lraducteur.
Mmimmet Btimmm-ÉUêmim.
"DÉGUSTATION
m --
A
Mon excellent collègue Edouard
Néron me paraît avoir écrit un moi
fort utile -r– entre °. autres
dans son article de samedi dernier sur l'Ex-
position Coloniale internationale de J931 ï
lé mot c touriste ».
Je suis persuadé, comme le distingué séna-
teur de la Haute-Savoie, que le Commissa-
riat général, dans ses prévisions, n'omet
aucun des éléments pouvant, concourir au
succès, mais je crois moi aussi devoir imis-
ter sur la nécessité dé donner le plus possi-
ble de satisfactions à la majeure partie du
public, celle qui sera mue par la simple
curiosité lorsqu'elle se rendra à Vincenncs,
soit du centre de Paris, soit d'infiniment
plus loin. 1
L'on apportera le plus grand soin, cefa
va de soi, à l'organisation des stands
« utiles 9 : échantillonnage de produits co-
loniaux ou destinés aux Colonies, pré
sentation de machines de toute espèce.
choix de documents d'information, etc..
mais si l'on a l'ambition et nous
devons tous l'avoir d'obtenir un « triom-
phe », les à-côté eux-mêmes doivent faite
l'objet du plus sérieux examen et du plus
grand désir de perfection.
Or, {un de ces à-côté, inséparable de tou
te entreprise ressortissant au tourisme, est
d'une singulière importance.
Un chapitre du règlement de l'Exposition
contient des dispositions d'après lesquelles
« les exposants peuvent délivrer. des
échantillons de leurs produits et les faire
déguster à titre gratuit. ou contre paye-
ment » .et « le Commissaire général peut.
concéder des établissements de consomma-
tion.., »
Il est clair que les produits d"outre-mer
tels que les vins et les agrumes d'tllgérie,
les bananes et les ananas de Guinée ou des
Antilles, les cafés et les rhums de Bourbon
ou de la Guadeloupe seront au nombre des
objets. de premier plan » de l'Exposition.
Point n'est besoin de recommander aux ex-
posants de faire de leur mieux pour que
la dégustation de ces excellentes choses lais-
se un bon souvenir aux visiteurs.
Mais la J'létropole trouvera là une occa-
sion de faire goûter à l'univers tout ce
qu'elle produit d'exquis. L'Exposition ira
à son but direct, en quelque sorte officiel.
en donnant à titre gratuit ou ollércllX, un
échantillonnage irré prochable de produits ex-
portables. Mais accessoirement je précise
ici ma préoccupation de tout à l'heure
l'on consommera sur place toutes sortes d'ali-
ments et de boissons. Il faudra à ce moment
se souvenir plus que jamais que notre in
dustrie touristique est tllfllacée. Des ma-
noeuvres plus ou moins loyales sont dirigées
contre elle. Nous pouvons aisément nous en
défendre et l'une de nos meilleures armes
est la bonne chère.
C'est là' un « à-côté », soit. Mais est-il
négligeable ? Plus l'Exposition aura d'at-
traits accessoires, plus l'lit attirera la foule
et voilà la grande affaire.
twnetmt .do..
Sénateur de la Marne*
Vice-Pré aident de la Commissim
des Douatus.
Le voyage de M. Pierre Bordes
1.1
M. Pierre Bordes, Gouverneur général,
poursuivant sa visite de l'arrondissement de
Tlemcen, s'est rendu à Nemours. qui, on le
sait, à la suite d'un accord intervenu entre le
Maroc et l'Algérie, doit devenir le port du
Maroc oriental, notamment pour l'évacuation
des minerais des régions de Berguent et de
Bou-Arfa. Le port va être agrandi et une voie
ferrée reliera Nemours-Oudjda au réseau algé-
rien.
Le Gouverneur a visité le port, puis il a
assisté à un banquet offert par la municipalité,
au cours duquel il a salué avec émotion les
cinquante légionnaires tombés héroïquement
pour la France dans le combat de Djihani et
déclaré qu'il demanderait au Gouvernement de
prendre les mesures qui s'imposent pour mettre
le territoire algérien à l'abri des incursions des
dissidents marocains. *
Dans l'après-midi. le Gouverneur a visité
les centres de Nédromah et de Marnia, puis
il est rentré à Tlemcen, où il recevra, ce
matin, les membres de la Commission de l'Al-
gérie et des Colonies de la Chambre arrivant
du Maroc.
moloi
M. Laurent Eynac au Maroc
A Tanger
M. Laurent Eynac, ministre de l'Air, est
arrivé à Tanger à 17 h. 10 samedi dernier,
venant de Fez par la voie des airs.
Il a été reçu au terrain d'aviation, par
MM. de Vitasse, ministre de France, et Le
Fur, administrateur français de Tanger. Le
ministre de l'Air a manifesté sa satisfaction
du voyage qu'il vient d'accomplir en visi-
tant les formations aériennes du protectorat.
Il a insisté sur l'accueil chaleureux qu'il a
reçu partout.
Le Retour en France
M. Laurent Eynac est arrivé à Paris hier
matin, par le rapide de Toulouse.
Il avait quitté l'aérodrome de Tanger
dimanche matin, à 6 h. 45, se dirigeant sur
Alicante, où il est arrivé à 10 h. 10.
Après ravitaillement, l'avion a repris son
vol à 10 h. 40, à destination de Toulouse.
La mission était à bord de deux avions com-
merciaux pilotés par les aviateurs Négrin et
Lemoine.
Arrivé à Toulouse à 16 h. 45, M. Lau-
l. rent Eynac a été reçu par le préfet, le géné-
ral Maltre, commandant le 17* corps, le gé-
néral Armingaud et M. Dominique Rieu,
représentant la municipalité.
Le départ de M. J. Carde
"r
.M. J. Carde, Gouverneur général de l'A.
O. F., qui s'embarque ce soir à bord du
Brassa, à destination de Dakar, a quitté
Paris hier soir à 16 h. 50 en compagnie de
M'ifie Carde, de M. l'Administrateur Annet,
ilion chef de cabinet, et du Lieutenant-Colo-
nel Vallée, chef du cabinet militaire.
Parmi les nombreuses personnalités du
monde colonial parisien, nous avons noté :
M. le Gouverneur Gaston Joseph, représen-
tant le ministre des Colonies; M. Biaise
Diagne, député du Sénégal ; le Gou-
verneur général honoraire Martial Merlin;
le Gouverneur général de Madagascar, M.
Marcel Olivier et Madame ; les Gouver-
neurs Fourneau, Hesling, Fcurn ; M. Du-
chène, président du Conseil d'administration
de la Banque de l'A. O. ; M. René Legrand,
directeur de la Compagnie Générale des Co- 1
lonies ; le lieutenant-colonel Hénédic ; 1
M. Hommassel, représentant le Gouverneur
Giraud, directeur de l'Agence Economique
de l'A.O.F. ; M. Truitard, directeur par
intérim de. l'A. E. du Cameroun ; M. Hum-
blot, ancien inspecteur des Colonies ; le
colonel Thomasset ; le général Verdier, di-
recteur de la direction des troupes colo-
niales au ministère de la Guerre, accom-
pagné du Lieutenant-Colonel Beaufrère, le
colonel Martin, commandant le 210 colonial,
ancien chef de cabinet militaire du Gouver-
nement général de l'A. O. F. ; le colonel
Ferrandi, secrétaire général de la France
Militaire ; le commandant Peretti ; le poète
André Demaison ; le général Peltier Direc-
teur des Services militaires aux colonies et le
HeaUtenant-colonel Mordant, etc.. etc.
Plusieurs dames, amies de Mme Carde, lui
ont offert une superbe gerbe de fleurs.
Au départ, tous les assistants souhaitèrent
bon voyage à Mme et M. J. Carde qui em-
portent toutes les espérances des amis de
l'A. O. F.
L'assassinat de Jean Galmot
La défense
Les inculpés seront défendus t Adrienne
Cernis par M" Vincent fils, qui a été commis
d'office, et les trente-deux autres par Mea
Torrès et Zévaès. Adrienne Cernis ayant
consenti à être interrogée sans l'assistance
de son avocat, M. Le Marchand, juge d'ins-
truction, l'a questionnée sur le tond de l'af-
faire, l'empoisonnement de M. Galmot.
Protestations d'innocence
La jeune servante de l'ancien député s'est
défendue d'avoir empoisonné M. Galmot.
Elle le fait avec douceur certes, mais avec
une grande fermeté et sans amertume.
Je suis depuis quatorze mois en prison,
ne cesse-t-elle de répéter, et je suis inno-
cente.
D'intelligence vive, parlant très aisément,
elle fit au magistrat instructeur un récit très
d&aillJ..de la façon dont elle fut amenée à
préparer une infusion pour soulager son maî-
tre. Le voyant plus souffrant, elle était des-
cendue chez la locataire occupant le rez-
de-chaussée de l'immeuble habité par M.
Gahnot qui, lui, occupait le deuxième étage.
C'est là qu'on lui conseilla de faire une
infusion de « cedri diapana ». Adrienne Cer-
nis la goûta en présence de sa voisine t la
monta à M. Galmot. Or, deux jours plu^
tard, ce dernier expirait à l'Hôtel-Dieu, et
l'autopsie révéla qu'ij avait abosrbé de l'ar-
senic qui avait été versé dans l'infusion.
Adrienne Cernis déclare catégoriquement
n'avoir rencontré personne dans l'escalier ni
vu quiconque dans la chambre du malade, et
pourtant M. Galmot est mort empoisonné.
Adrienne Cernis ne comprend rien à la mort
de son maître, à laquelle, avec une grande
énergie, elle affirme être restée étrangère.
Dépêches de l'Indochine
Réfugiés
On signale de Canton que deux -gélu!l'au.c
du Kouang-Si se sont enfuis en Indochine
et que leurs troupes, qui se trouvent à
Nannmg, sur la rivière ouest, à environ
etnq cents kilomètres de Canton, sont
actuellement incorporées aux armées res-
tées fidèles à Nii?iliin. Quant à Teliang Fat
Kouei, il est complètement cerné par les
forces honanaises, près de Paoking, et
tente vainement de se dégager.
Au Consul des Intérêts Français
La séance de clôture de la lro session du
Conseil des Intérêts français économiques
et financiers au Tonkin, a eu lieu le 15 cou-
rant, en présence du Résident Supérieur
nobill. Après avoir examiné le budget du
protectorat, le Conseil a émis différents
vœux parmi lesquels :
1° Un vœu en faveur de la prompte sta-
bilisation de la piastre dont « la dévalorisa-
tion constitue un danger pour la situation
économique du pays » ;
2° Un vœu demandant le remaniement
du régime financier du protectorat, notam-
ment au moyen de l'allectation de ressour-
ces stables en remplacement du système
de subventions du budget général ;
30 Un vœu demandant l'extension des
attributions du Conseil en matière budgé-
taire.
Les associations de Cochinchinois au
Tonkin et la Société de secours mutuels
cochinchinoise au Tonkin ont prévu diver-
ses réceptions qui seront données à Hanoi
en l'honneur des membres annamites du
Grand Conseil des Intérêts Economiqués et
Financiers d'Indochine, pendant leur sé-
jour au Tonkin.
L'assistance sociale
Un arrété du Gouverneur général en date
du 14 octobre crée en Indochine un service
de t'assistance sociale chargé de coordon-
ner les efforts des œuvres publiques qui
s'occupent d'assistance, de bienfaisance et,
notamment, de la protection de l'enfance
et des nourrissons. Il entreprendra la lutte
contre les fléaux sociaux et une organisa-
tion permanente de secours en cas de cala-
mités publiques sera créée. Lutte contre
la prostitution, assistance 'aux vieillards
lutte contre la mendicité et le paupérisrfî*,
organisation de foyers pour la jeune fille,
le soldat et le marin; ce nouveau service
relevant de l'inspection générale des ser-
vices sanitaires effectuera une propagande
dontinue et méthodique pour lutter contre
ces fléaux tociaum.
A UACADËMtBMS SCIENCES
Importantes expériences
pour l'avenir de l'aviation
M. Rateau, membre de l'Institut, a pré-
senté hier, à l'Académie des Sciences, une
note de MM. Magnan, professeur au Collège
de France, et Sainte-Lagüe, professeur au
lycée Janson-de-Snilly. sur « l'inexactitude
des lois de Joessel dans le cas de la résistance
à l'avancement des corps pisciformes dans
l'eau M.
Les résultats d expériences foumis par ces
auteurs sont d'une importance capitale pour
les aviateurs et les marins parce qu'ils boule-
versent complètement les formules employées
jusqu'ici pour le calcul des qualités des corps
se déplaçant dans l'eau, en particulier.
MM. Magnan et Sainte-Lagiie ont pris des
poissons et, pour éviter I* action néfaste des
ficelles qui servent d'habitude à tirer les corps
à étudier dans l'eau, ils ont eu l'idée originale
de supprimer toute corde en utilisant la pesan-
teur pour fournir au poisson un mode de pro-
pulsion intérieure. A cet effet, ils ont placé des
grains de plomb dans la bouche de chaque
animal, ce qui a pour résultat de lui donner,
s'il est abandonné dans l'eau, une certaine vi-
tesse vers le bas sans changer la forme de l' ani-
mal.
Ces auteurs ont ensuite cinématographié la
chute de chaque poisson descendant la tête la
première. L'examen des courbes de vitesse
obtenues leur a montré alors que, contraire-
ment à ce qu'on croyait depuis un siècle, la
résistance rencontrée par la plupart des pois-
sons est non pas proportionnelle au carré de
la vitesse, mais constante, quelle que soit la
vitesse.
Seule la raie, de forme spéciale, a, comme
la sphère, une résistance qui croît avec la vi-
tesse.
MM. Magnan et Sainte-Lagüe concluent de
ces faits que ces différences sont dues à ce
que l' eau s'écoule autour des poissons de
bonne forme, sans créer de tourbillons, alors
qu'il en est autrement avec des corps de mau-
vaise forme.
On se rend compte qu'avec le cinéma et les
méthodes employées ci-dessus, il y a un moyen
merveilleux d'étudier la valeur des formes de
fuselage d'avions, de coques de sous-marins,
d'éliminer dettes qui sont mauvaises et d'amé-
liorer, peut-être dans des proportions considé-
rables. celles qui paraissent déjà bonnes.
L importance n'en a pas échappé à M. Lau-
rent Eynac, ministre de l'Air, sans l'aide de
qui ces expériences n'auraient pu être préparées
ni faites.
L éruption du Mont Pelé
La joutnce dit 18 a été calme. Le directeur
de l'Observatoire a transmis les renseigne-
ments suivants :
t 'n peu après minuit s'est produite une
éruption gazeuse plus forte que les deux pré-
cédentes, avec pluie de cendres, un panache
haut de 1.200 mètres et des lueurs qui ont
dure une dizaine de minutes, accompagnées
de grondements intermittents avec poussées
de vapeur blauc/w. Le phénomène s'est
produit sur la partie du dôme dominant les
coulces de 1902 et 1903. De gros éboulements
ont été constatés.
L'ordre d'évacuation du l'rùcheur, de
Saint-Pierre et de Morue-Rouge a été donné
aussitôt. Un vapeur est déjà arrivé à Fort-
de-l' rance; deux autres suivent. Le Gouver-
neur assure toutes les mesures avec le con-
cours de la population.
(Par dépêche,)
L'état du volcan
Dit 20 tilt 21, des fumerolles se sont écli ap-
pees par intervalles du haut de la monta-
gne. Dans la soirée du 20, ta rizière des
Pcres a subi une légère crue et une coulée
boueuse s'est deversée avec un tort bruit
dans la Rivière Blanche qui a charrié de
grosses roches agglomérées avec de la cen-
dre.
Le mont Pelé est surmonté d'un panache
de vapeur blallche atteignant une hauteur de
500 mètres environ.
L'administration, d'accord avec toutes les
Illitorités. et notamment avec la Chambre
d'agriculture, a V intention d'envisager
l'utilisatioll de la m,till-d' Cl:u'l're des réfugiés
et de créer une installation spéciale pour
abriter les animaux momentanément aban-
donnés.
(Par dépèche.)
Une réunion rue Oudinot
M. Maginot, ministre des Colonies, a
réuni hier soir dans son cabinet les parle-
mentaires de la Martinique, MM. Lemery,
sénateur; Alcide Delmont et Froissard, dé-
putés; ainsi que M. Gcrhinis, Gouverneur
titulaire en congé; le professeur Lacroix, se-
crétaire perpétuel de l'Académie des scien-
ces ; MM. Fernand Clerc, Saint-Félix, Land
et Nays.
Le ministre des Colonies a fait connaître
les dernières informations qu'il a reçues re-
lativement à l'activité éruptive du mont
Pelé ainsi que les mesures prises par l'ad-
ministration locale en vue de procéder à
l'évacuation des habitants des villages ac.
tucllcmcnt menacés, et il a annoncé le dé-
part, le 24 courant, pour la Martinique, du
professeur Arsandaux qui exploitera scienti-
fiquement l'évolution et le caractère des
phénomènes éruPtifs.
Après un échange de vues au cours du-
quel les personnalités présentes ont remercié
M. Magnot de la sollicitude qu'il témoigne
a la population martiniquaise, le câblo-
gramme suivant a été adressé au Gouver-
neur intérimaire à Fort-de-Fiance :
« En présence de l'activité volcanique du
mont Pelé, je sais qu'il n'est pas nécessaire
de faire appel au sang-iroid et au calme des
habitants dans la zone inquiétée, qui don-
nent un bel exemple de courage et d'abné-
gation en ces pénibles circonstances.
« Au nom du Gouvernement et en mon
nom personnel, je vous pi ie de leur trans-
mettre nos encouragements et l'expression
de notre vive sympathie. Les trois représen-
tants parlementaires, le Gouverneur titulaire
1 et plusieurs personnalités de l'île, présents
à Paris, réunis en ce moment autour de moi,
s'associent de tout coeur à ce message. n
La contrebande au Tafilalet
Dans toutes ces sanglantes affairés qui
étalent une tache rouge sur les belles pal-
meraies du Tafilalet, on ne doit en somme
incriminer que le scandaleux trafic de la *
contrebande.
Les harkas nomades qui se concentrent
au Tafilalet, château-fort naturel dont l'in-
violabilité leur est garantie par le Gouverne-
ment de Paris, et qui rançonnent et terrori-
sent les gens du pays, sont ravitaillées par
les contrebandiers. Où ces bandits ra-
paces, odieux aux Tafilaliens, qui nous ap-
pellent en vain à leur aide; et isolés à tra-
vers tout un territoire pacifique soumis au
protectorat de la belle paix française, trou-
veraient-ils des munitions?
Tant qu'on leur laissera la poudre à dis-
crétion entre les mains, qu'on n'espère
pas raisonner ces bandes fanatiques pour
lesquelles une vie d'homme ne compte guère
plus qu'une vie de mouche et pour qui mou-
rir dans le combat est au contraire s'ouvrir
les portes du Paradis.
Pourtant il ne faut pas croire qu'il n'y ait
plus rien à faire avec les gens du pays.
Des personnalité* compétentes, témoins
occulaires, racontent certains souvenirs édi-
hants.
C'est ainsi que le docteur Madelaine, de
Marrakech, qui, en 1917-1918, parcourut la
région dont il parle comme d'un véritable
paradis, rapporte une anecdote qui démon-
tre l'influence salutaire et la force presti-
gieuse qu'exerce sur ces populations le mé-
decin.
En octobre 1917, le docteur Madelaine est
installé depuis 48 heures à peine à la kas-
bah de Tighmart, quand une délégation de
Tafilaliens réclament ses soins pour un vieux
caid qui se meurt.
N'écoutant que son devoir d'humanité, le
docteur Madelaine suit ses solliciteurs; de-
vant la porte de la citadelle deux cents in-
digènes sont assemblés.
Le courageux médecin fend cette presse
sans sourciller. En route, la foule s'accroit;
ils sont bientôt cinq ou six cents sous la
palmeraie.
D'audacieux énergumènes lui tirent la
barbe en signe de réjouissance,
Devant le caïd vénérable qui se tord de
douleur et le supplie de le délivrer, Made-
laine d'un coup d'oeil diagnostique une réten-
tion d'urine.
11 sort 'de la poche de son veston une
trousse, choisit une sonde, la trempe dans
de l'huile d'olive qu'il se fait apporter, et
pénètre du premier coup dans la vessie.
Au fur et à mesure que la vessie se dé-
gonfle, le bonheur s'épanouit sur la figure
du caïd.
Aussitôt la meute en délire, frappée com-
me par miracle, adore dans son allégresse
le vil chrétien a l'égal d'Allah.
Une bruyante acclamation reconduit le
docteur Madelaine à Tighmart, où l'atten-
dent deux jours d'arrêts.
Voilà un fait tangible qui prouve l'huma-
nité de ces dissidents malgré eux,
La contrebande fautive qui alimente les
rebelles envahUseurs mérite donc une sanc-
tion martiale. Quarante-huit morts, cela est
grave dans la responsabilité d'un trafiquant.
Qu'on établisse donc quelque loi martiale
terroriste : que tout contrebandier saisi, pas-
sant que! que ce soit, ne serait-ce que de la
poudre de riz, paraisse devant un Conseil de
guerre et soit inexorablement pendu, et le
corps exposé à la vue de tout le monde, le
contrebandier fût-il Allemand, Anglais ou
Italien.
ROland Ê2ti&tea-Mli»aia
Le tragique
à-propos d'un voyage
par R. DE LAROMIGUIÈRE.
Ainsi, l'affaire de Djihani, sur la frontière
algéro-marocaine. nous coûte 48 morts et 16
blessés.
Espérons que les braves en traitement à Co-
lomb-Béchar ou à Oran seront tous sauvés
et largement récompensés mais il est trop
certain que de nouvelles listes de victimes
s ajouteront dans l'avenir aux anciennes, si l'on
ne prend pas d'urgence les mesures exception-
nelles que M. Pierre Bordes, Gouverneur gé-
néral de l'Algérie, vient de déclarer indispen-
sables. Et trop heureux serons-nous si les tout
prochains jours n' apportent pas une aggravation
à notre deuil actuel.
De Marrakech, avant-hier, arrivait cette dé-
Dêche :
Une recrudescence d'activité est signalée
dans le Souss. en bordure des territoires Aït-
Oudrim et jusque dans le Todra. Des djichs
inquiètent nos soumis et viennent jusque dans
les environs de nos postes. L'aviation est très
active et plusieurs groupements insoumis ont été
bombardés avec succès ; l'autorité militaire a
pris toutes mesures, af in d'assurcr la protection
des territoires soumis.
Certes, nous pouvons faire pleine confiance
à nos troupes, à notre aviation et à leurs chefs,
comme à MM. Pierre Bordes et Lucien Saint,
pour que soient mises en oeuvre toutes les pré-
cautions humainement possibles dans cette vaste
région qui s'étend de Colomb-Béchar aux val-
lées que domine le Grand Atlas.
Mais à l'impossible, nul n'est tenu. Si la
volonté d'en finir, et vite, ne se manifeste pas
à Paris, les événements exigeront bientôt non
plus une opération de police, mais une véri-
table expédition. C'est pour éviter la guerre
qu'il faut de toute urgence mettre à la raison
les quelques groupes de bandits qui infestent
les confins algéro-marocains. Ce sont là -
on ne le dira, on ne le criera jamais assez. -
(li vulgaires malfaiteurs de droit commun,
quelque chose comme les détrousseurs de dili-
gence et les chauffeurs de la fin du XVIIIO siè-
cle. Autant que pour nous, ils sont malfaisants
pour les gens de leur race qui ont opté depuis
plus ou moins de temps pour les travaux pai-
sibles et la vie policée.
L'unanimité absolue devrait se faire ici,
c'est-à-dire au Parlement, pour reconnaître que
les colons et les tribus gagnées à notre cause ont
un droit égal à la sécurité et que nous devons
définitivement la leur assurer.
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