Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-09-26
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 septembre 1929 26 septembre 1929
Description : 1929/09/26 (A30,N141). 1929/09/26 (A30,N141).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280615d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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NOUS MUTONS
'- 1 -.' '.- - "1:
Répondant à, l'invitation.ç^faite pendant
l'ancienne législature a la Commission de
l'Algérie, des Colonies et défi Protectorats, -
et reribuvelée en 1928 et en 1929 par MM.
Pierre Bordes, Gouverneur Général de l'Al-
gérie, et Lucien Saint, Résident Général de
France au Maroc, nous partons, un certain
nombre de mes collègues et moi, le samedi
5 octobre pour l'Afrique du Nord.
Sur les 44 membres de la Commission,
15 ou 16, selon les indisponibilités du der-
nier moment, seront exacts au rendez-vous
à Marseille. A nous se joindront deux de
nos collègues (bien connus des lecteurs des
Annales Coloniales) : M. Etienne Antonelli,
député de la Haute-Savoie, et le docteur
Pmhln. député de Paris. Le premier est
rapporteur du Budget de l'Algérie et ancien
rapporteur du Budget du Maroc ; le docteur
Péèlùn, membre de la Commission de l'Hy-
giène et de la Commission de l'Armée, est
chargé par cette dernière d'une mission
d'inspection dans les formations sanitaires
du Maroc.
Avant que notre départ fût officiellement
annoncé, quelques notes un peu aigres ont
paru en diverses feuilles ; depuis que la
nouvelle est confirmée, je ne doute pas
Qu'elle soit Commentée sans bienveillance.
C'est dans l'ordre. Nous partons au lende-
main d'un voyage municipal parisien dans
l'Europe centrale, qui a fait quelque bruit.
Il est naturel que le nôtre ne passe point
inaperçu. Nous ne le voudrions pas. C'est
au grand jour que nous partons.
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats traite, à la Chambre, au
principal, dé toutes les questions qui con-
cernent notre grand empire d'outre-mer.
Si, par goût ou par profession, beaucoup
de nos collègues de cette Commission plus
d'un quart ont déjà franchi la Méditer-
ranée ou les Océans, il y en a qui n'ont eu
ni les moyens ni le temps d'acquérir autre
chose qu'une éducation livresque.
Leur premier devoir est de connaître au
maximum nos colonies. -
- - 811
Déjà, au début de cette année, M. j.
Carde, Gouverneur Général de l'Afrique
Occidentale française, avait invité la plupart
des membres de la Commission et un certain
nombre d'autres parlementaires, à la céré-
monie du monument aux morts de Dakar
et à l'inauguration du Canal de Sbtuba.
Aujourd'hui, nous partons pour le Maroc
et rentrons par l'Algérie,
Chacun d'entre nous pourra selon sa spé-
cialisation travailler utilement.
Il faudrait tout de mime s'entendre.
jQtfgnid '^rd^idofis étque notte déoisicai
"n'ést pas conforme Aux vœux de certains,
on nous traite de coloniaux en chambre,
l'on monte en épingle quelques bévues pour
s'en faire une arme contre les parlementaires
et l'on se .plaît à citer et commenter les dis-
cours documenta, les arguments judicieux
et solides présentés par les orateurs sérieux
et compétents.
On doit le dire, et mon collègue Etienne
Antonelli l'a justement établi dans le nu-
méro d'août des A finale s Coloniales Illustrées
consacré au Centenaire de l'Algérie : Si de
1830 à 18481 les parlementaires avaient été
en Algérie, ils n'auraient pas mis tant d'en-
traves à soh occupation en retardant cons.
tanunent la pacification par des votes in-
considérés. Hippolyte-Philibert Passy, l'éco-
nomiste fameux, rapporteur général du Bud-
get en 18341 exhortait ses collègues, à pro-
pos de l'Algérie, à ne pas se croire « enga-
gés à réaliser l'impossible, à poursuivre à
grands ftais un système de conquête et de
colonisation auquel manque toute garantie,
toute certitude de succès ». M. de Sade lais-
sait « au gouvernement le soin de décider
le - moment dé l'abandon définitif ». Plein
de fougue et de verve, M. uupin, qui cie-
;vait un jour présider l'Assemblée brillam-
ment, proclamait : « en résumé, je dis que
V état de choses est calamité ux, la colonisa-
tion est. une chose absurdé ; point de colons,
Point de tprres à leur concéder, pas de ga-
ranties surtout à Uur promettre.
* .ïl faut. hâter le moment de libérer
la Fràntt d'un fardeau ^u'éllc ne pourra
et qu'ellé ne voudra pas porter longtemp5
(marquçs mmbreuses et prolongées d'adhé-
sion) » 1 1
Si plus tard, ëtt 1885, il y avait eui beau-
coup de députés connaissant l'Indbchine,
l'incident de Lang-Son n'aurait pas permis
à une opposition convergente dont les lea-
ders étaient MM. Georges Clemenceau et
Alexandre Ribot, de bousculer Jules Ferry.
Nous aurions évité, à cettë époque-là encore,
bien des erreurs; 1
Mais quand les députés ou sénateurs
voyagent, on les accuse de dilapider les
fonds de l'Etat Bien qu'en l'occurrence ce
soient le Protectorat chérifien et le Gou-
vernement Général de. l'Algérie qui aient
Invité la Commission, on nous dira que
c'est toujours l'argent des Contribuables.
Aime-t-on mtetât que par une connaissance
livresque du pays, par l'examen de dos-
siers plus ou moins complets, le Parlement
émette des votes qui, dans certaines circons-
tances* sont milll fois plus préjudiciables
à la France et à ses Colonies et pays de,
Protectorat* que la dépense de quelque cent
mille francs ? Est-il nécessaire de poser la
question ?
J'irai jusqu'au bout. Certains d'entre
* nous viennent avec leur femme, d'autres
avorleur fille. Par chacun, une contribution
accesgffite et forfaitaire a été offerte pour ce
Second voyageur.
Que va-t-on leur reprocher ? Qu'ils ne
panent pas seuls ? Ah pfcl& belle affaire.
Sans vwiKJMur sq déluge, faut-il rappeler
à ceux qui l'<3fït oublié qu'il y a eu, depuis le
début de ce sitcle, quelques voyages de par-
IuhkaïBIhjs qui auraient ¡qrif. en correc-
tipn ̃ et en tenue, à certains moments, si
femmes et filles avaient été du voyage ?.
lie Parlement n'a rien à perdre à voir ses
représentants ainsi accompagnés. Dans sa
C Dote. antiparlementaire qui prend tou-
jours sur le gros public, la pièce de Maurice
Larrouy et* André Messageli, Coups de roulis,
si elle ridiculisait, d'une façon trop exagé-
rée pour e , porter », le député commissaire-
enquêteur, reconnaissait l'utilité, la dignité
et la probité de sa secrétaire de fille, Plu-
sieurs de nos collègues peu fortunés ont leur
femme ou leur fille comme secrétaire.
Voilà un autre abcès de vidé.
Et puis, est-ce nouveau ? Je parlais tout
à l'heure de la mission envoyée au Séné-
gal et au Soudan au début de l'année. Mais
il y a eu dans l'ancienne législature nos col-
lègues Pierre Valude, Maître, Perreau-P ra-
dier et Ernest Outrey qui ont été envoyés
simultanément en mission en Indochine. Il
est à souhaiter que, se répartissant la tâche
au, cours de l'an prochain, les membres de la
commission. se dirigent, les .uns sur l'Indo-
chine, les autres sur Madagascar et la Réu-
nion, d'autres sur les Antilles ou sur la
Nouvelle-Calédonie et Tahiti.
C'en est assez pour cette fois, mais sur ce
sujet ; sur quelques autres qui lui sont con-
nexes, il y aurait encore beaucoup à dire.
J'y reviendrai au prochain jour.
Maîs, dès maintenant, cest à visage dé-
couvert et au su de l'opinion publi-
que que nous partons, forts de la confiance
de nos collègues indisponibles, conscients de
notre devoir, certains en cette circonstance
de bien servir la France.
Pierre Taitttnyer,
Député de Partef
Président de la Commission do
IMlffrfrie, des Colonies et des Protectorats.
A la Société des Nations
-– r"
L'Opium
Poursuivant l'examen des nombreux rap-
ports élaborés par ses commissions, l'assem-
blée de la Société de9 Nations, réunie en
séance plénière, s'est occupée d'abord de
l'opium.
Le rapporteur de la 5* commission, M. Fo
.titch (Yougoslavie). a marqué l'important
progrès réalisé cette année dans ce domaine
par l'activité humanitaire de la Société des
Nations. Deux étapes ont été franchies: l'en-
trée en vigueur de la convention de Genève
de 1925 et l'adoption par l'assemblée. du
principe de la limitation, par voie d'accord
international, de la fabrication des stupé-
Aeat8t- - 1
Après quelques observations du délégué
italien. M. Ca\ azzoni, insistant sur la né-
cessité d'une collaboration des Etats-Unis
d'Amérique, M. Georges Pernot, a précisé
l'attitude de la délégation française,
« Depuis plusieurs mois déjà, a-t-il dit, le
gouvernement français a préparé un décret
qui sera publié très prochainement et qui
porte que les industriels ne pourront désor-
mais traiter ou fabriquer que la quantité de
matières premières et de produits détermi-
née par un décret ministériel. Outre cette
application anticipée, si j'ose ainsi dire, de
la résolution votée par la cinquième com-
mission, le gouvernement français a arrôté
encore toute une série d'autres mesures dont
la principale consiste à ne pas autoriser la
sortie des stupéfiants sans l'assentiment des
~s du pays importateur.
autorités compétentes du pays importateur.
La délégation française souhaite très ardem-
ment que l'accord international envisage soit
réalisé dans le plus bref délai possibfe. En
tout cas, bien avant la réalisation de cet ac-
cord, le gouvernement français a pris lés
mesures nécessaires pour que les stupéfiants
fabriqués en France ne puissent plus être
destinés à des fins illicites. On avait cru,
parfois, que la Société des Nations avait
échoué dans la lutte qu'elle avait entreprise
contre le trafic des stupéfiants. Cette opi-
nion pessimiste est aujourd'hui heureuse.
ment démentie par les événements. »
Parlant sur le même sujet, M. Baker
(Grande-Bretagne) à donné en exemple le
cas de l'Egypte que, dit-il, « nous espérons
voir siéger bientôt parmi nous » et qui est la
victime du commerce illicite des stupéfiants
car sur 12 ou 13 millions d'habitants, on
compté dans, ce iftalheureux pays un detni-
million d'intoxiqués.
; ofc ̃–•
Dépêches de rindochinè
M. Pasquier en Ann&m
Accompagné du secrétaire général, te
gouverneur général Pasquier a visité di-
manche les nouveaux bâtiments du service
océanographique des pêches de Cau-Da
(Annam) j puis V,Institut Pasteur de Nha-
trang. Dans Vaprès-midL accompagné du
résidént de Song-Cau, il s'est rendu au bar-
rage de Song-Darang, dont l'inauguratton
vers Vannée prochaine permettra d'irri-
guer 20.000 hectares,
La foire À'HanoI
: Les Indes Néerlandaises, participeront de
nouveau cette année à la foire 3e Hanoi, la
première quinzaine de décembre. Leur pfl-
villôù* sera cbnsacré à l'exposition des pro-
duits du payS; sous la direction d'un fonc-
tionnaire du Gouvernement général des In-
des Néerlandaises, Mlle Sellenger, On sait
que la participation néerlandaise obtint
Van passé un vif succès,
Société minière
Sous la dénomination « Omnium Minier
Tonkinois n avec siège social à Saigon, on
ttnnoftce ta formation, par tes soins de M.
Maurice Bru, d'une nouvelle Société, ayant
pour oblet la prospection des périmètres
miniers, VeTpioffàlion de gisements auri-
fères m autres dong le Tonhin et en An-
nam, lA capital mtÀe 3 millions tfg francs,
m de TOfr Troncs, aveu i.OOu paris
de fondateur. (lOW^pQDiÛrJi
Dénatalité générale
mi -
0k
'St 1(1 dénatalité était un vice ré-
d/ttbitoire PoUr, les peuples se pré*
tendant colonisateurs, il n'y aurait
plus guère eh Eurofe de nations pouvait
jouer un tôle hors au vieux continent.
Depuis une cinquantaine d'années, nous
signalons la stagnation de noire population
et les peuples voisins la soulignent à l'envi.
Mais ils feraient, mieux de regdrder ce qui
se passe chez eux, cela les inviterait à
moins de rodomontades. Comparons les ré-
sultats du premier trimestre 1929 en France
et en Angleterre.
France : excédent des décès sur les nais-
sances, 20.205, contre, pour la période cor-
respondànte, un excédent de 7.733 flais-
sances sur les décès dans le prefnier tri-
mestre 1928 et un excèdent de 32.852 dé-
cès sur les naissances en 1927.
Angleterre : pendant le' premier trimestre
1929, excédent des décès sur les naissances :
44*112 contre un excèdent, de 31.611 nais-
sances sur les décès en 1928.
Regardons ailleurs : l'Office des statis-
tiques du Reich a fait remarquer dans
Wirtschaft und statistik que la natalité alle-
mande avait diminué de 50 sur ce
quelle était pour 10.000 habitants, il y a
cinquante ans, ne restant aujourd'hui supé-
rieure qu'aux natalités suédoise, suisse il
anglaise. Cela a êtnu le parti junker au
ReicllStag, que le comte Westap a interpellé.
Comme Si, une interpellation pouvait fâirtfy
quelque chose contre ce phénomène démo-
graPhique, pas plus bailleurs que les déci-
sions de Mussolini, ou les encouragements
illusoires distribués un peu partout aux fa-
milles nombreuses.
, Voici pour 1927 la proportion des Clefants
déclarés vivants dans quelques pays de
l'Europe :
Pour 10.000 habitants : 1
France 1 181
Suède ̃ • 161
Angleterre. , 166
Suisse. l , , 174
Autriche 178
Norvège. 1 182
Belgique .,. 183
Allemagne 183
Les c/ttffres pour 1928 sont. à peu près les
mêmes sauf que l'Allemagne est tombée all-
dessous de 180, et que l Angleterre a aussi
perdu quelques points.
Dans les- pays à forte natalité, sauf la
Pologne et le Danemark, le dccroissement
est le même. à
L'Italie qui était autour de 33 naissances
Pour io.ooo habitants est descendue au-des-
Il. soUs de 30* l'Espagne a également perdu
OMteues uttiiis.
uaprès le rapport de. la statistique gé-
nérale de la France, la mortalité infantile |
est pour 1.000, plus faible en France qu'en
Belgique, en Allemagne, en Italie et à plus
forte raison que dans tous les pays de l'Eu-
rope centrale et orientale.
La mortalité des enfants de 1 an à 10
ans est Plus faible en France que dans les
autres pays, y compris la Suisse et l'Angle-
terre.
M, Julien Douvron signalait récemment
dans Le Quotidien que la mortalité était en
France de 149 pour 10.000 habitants con-
tre 156 en Italie, 165 en Allemagne, 208
en Autriche, 236 en Espagne.
C'est également la France le pays où l'on
meurt le plus vieux. La durée de la vie
moyenne d'un Français qui était, de 32 ans
en 1800, de 40 ans en 1880, de 501 ans en
1910 avait atteint 54 ans en 1920-5923.
La France est de tous les pays de l Eu-
rope celui qui compte la plus forte propor-
tion de vieillards, 137 pour 1.000 habi-
tants contre 86 en Allemagne, 93 en Suisse
et 95 en Angleterre. Cela serait. un signe
de faiblesse si les hommes d'aujourd'hui
étaient comme ceux d'autrefois. Avec les
progrès de la science et l'activité de notre
vie moderne, un homme de soixante ans qui
ne se livre pas à des travaux dé force mais
d'intelligence, voire d'adresse, est aussi bon
qu'un homme de quarante ans du milieu du
siècle dernier.
1 Tout cela est fort encourageant pour notre
patrte.
Si vous joignez à la vieille France, les
Français de l'Afriquc du Nord, ceux de nos
anciennes colonies, et. ici comme là., la crise
de la dénatalité ne sévit pas, si vous comp-
tez encore les Musulmans de l'Afrique du
Nord chez lesquels une grande évolution pa-
raît se manifester, notre pays dans les Etats-
Unis d'Europe pourra, avec son cortège co-
lonial, traiter pour le moins d'égal à
égal avec la ou les puissances voisines aux
légitimes prétentions, et jouer un rôle de
premier plan, digne de son passé, conforme
à son présent.
Marcet KueUet.
11' -----
b frère do roi de Siam est mort
-
Le prince Mahidol de Songkla, héritier pré-
somptif du trône de Siam, est mort des suites
d'une maladie de foie. Le prince Mahidol, le
plus jeune des trois frères du roi Prjadhimk
du Siam, était âgé de trente-sept tms; il avait
fait ses études de médecine à V université
d'Harvard, et il nfétait rentré dam son pays
en ïdêcombre derniet que pour y sncouragçt la
science médicale.
(Par dépêche.)
1
TAUX DU LA PIASTRE <
A lei date du 23 septembre, le taux de la
piastre à Saïgon était de 10.836.
A la date du 24 septembre, le taux de la
piastre è," Saïgon était de 10.825.
̃ 1 mtm
LIRE EN SECONDE PAGE ;
L'aviation jcoloiïiole;
Lois et décrets;
Au Conseil général - du Sénégali
Une creifltw culonfftte, par R.19. mMB;
Le Congrès du café à Séville
- 1.. »«>
Aujourd'hui s'ouvre à Séville, pour se
terminer le 2 octobre, le « Congrès ibéro-
américain de cultures tropicales' M, qui com-
prend un « Congrès du café ».'
Manifestation économique assez impor-
tante pour justifier la présence, dans la
belle capitale andalouse, d'une nombreuse
délégation française que préside notre col-
laborateur et ami M. de Warren, député de
Meurthe-et-Moselle, président général de
l'Association agricole de la Tunisie.
Il y a, en effet, une question du café et
c'est le Brésil qui l'a posée.
Le Brésil proauit les trois quarts du café
consommé dans le monde entier et ce qu'il
produit est d'excellente qualité, c'est. en.
tendu. Mais les Brésiliens, dit-on, vou-
draient que fût résérvée la dénomination de
« café » à leurs seuls grains d'arabica : pré-
tention excessive et qui n'est pas plus ad-
missible que celle, par exemple, de viticul- I
teurs bourguignons qui voudraient que le
jus de leurs vignes d'ailleurs divin
fût le seul sur la terre à avoir droit au
nom de vin.
Une autre ambition des délégués du Bré-
sil est plus sérieuse : ils créeraient un Ins-
titut du café en Espagne. Enfin et c'est
leur droit ils chercheraient, en présence
d'une production croissante, les moyens de
développer la consommation.
« Il y avait, en pareille matière, d'im-
portants intérêts français à défendre, nous
disait hier M. Chalot, l'obligeant et distin-
gué chef dû Service des Etudes techniques
» à l'Institut national d'agronomie coloniale
et c'est bien pourquoi M. Prud'homme, di-
recteur de cette école, s'est rendu au
Congrès avec bon nombre de spécialistes de
l'agriculture et du commerce.
« Non seulement la France consomme à
elle seule 175.000 tonnes de café par an,
mais elle est, par son port du Havre, le
principal marché européen de ce produit.
Aussi a-t-elle droit à la parole sur plu-
sieurs points. J'imagine que tous les délé-
gués français souhaitent voir se développer
les plantations de café dans nos colonies.
C'est évident.
Nous avons donc le même -intérêt que
les Brésiliens à encourager la consomma-
tion.
Pour leur part, ils voient depuis assez
longtemps baisser les prix, et les magnifi-
ques promesses de la récolte de cette année
annoncent une nouvelle baisse.
« En tout cas, les risques de surproduc-
tion, les méthodes de production, l'art des
mélanges, la création d'un Institut du café
- qui paraît bien revenir à la France
sont autant de problèmes, pour ne- citer que
tes principaux, qui vont être étudiés à Sé-".
ville, en ce qui concerne les intérêts de no-
tre pays, par des personnalités compétentes
et ayant toute autorité pour les défendre. »
•
- u é
*u * - vu de la liste des délégués français^
nous tombons d'accord avec M. Chalot que
la France « économique » est en ce moment
bien représentée en Espagne. Ce sont, sous
la présidence de M. de Warren, délégué du
ministère des Affaires étrangères, (à qui le
général Primo de RiVera a fait à Madrid le
plus courtois accueil) :
MM, Prud'homme, ainsi que nous l'avons
dit; Perrot, professeur à la Faculté de mé-
decine, membre de l'Académie de médecine
et de l'Académie d'agriculture; Vagnon,
président des Délégations financières d'Al-
gérie et de la Chambre de. commerce d'Al-
ger; Thomas, chef du Service agricole gé-
néral du département d'Alger; Jean Lemon-
nier, membre de la Chambre d'agriculture
d'Alger; Robert Ancel, délégué de la
Chambre de commerce et du Syndicat des
cafés du Havre; Fauchère, inspecteur géné-
ral de l'agriculture coloniale; Carouveau,
inspecteur général du Service vétérinaire
aux colonies; Chardon, de la maison Patin,
ancien président de la Chambre de com-
merce de Rio de Janeiro; M. Auguste Che-
valier, protesseur au Muséum d'histoire na-
turelle; Delpon, inspecteur de t'agricul-
ture; Dufay, des Comptoirs Dufay, à Mar-
seille; Etesse, ingénieur, conseiller techni-
que agricole au ministère des Colonies ;_Fi.
landeau, inspecteur général des Services
techniques de la répression des fraudes;
Hemier, président de la Fédération des épi.
ciers-détaillants et de l'alimentation géné-
rale; Joucla, directeur de l'Agence générale
des colonies ; Le Neveu directeur général
de 1'linion coloniale; , ,
1 de l'Union coloniale; Lucius, secrétaire
général de la délégation de la Chambre de
commerce de Strasbourg; Fauleau, prési-
dent et délégué de la Chambre syndicale
des brûleurs de café ; Rivier, chef des tra-
vaux de laboratoire à l'Ecole d'agriculture
de Montpellier; Noachovitch, de la Société
d'encouragement pour l'industrie nationale;
Villette, de la maison Villette, etc.
Espérons que cette délégation trouvera,
au Congrès de Séville, des raisons nouvelles
d'aider, par une action méthodique et te-
nace, nos colonies à produire du café. Le
CI Bourbon », si j'ai bonne mémoire, a une
vieille renommée assez flatteuse; et nous
avons bien d'autres terres que celles de la
Réunion où pousse déjà, et ne demande
qu'à mieux pousser, le préciepx arbuste.
ttené ete Laromtguiérer
.a.-. à-
Sagesse orientale
..,..
Deux femmes forment une assemblée ; trois,
un enfer
(proverbe russe)
Le thé, le cheval et l'amour.
Heureux qui planterait du thé
Sur t'échine de son chevat,
Avet de la menthe au milieu
Et logerait Aïcha dans sa musette.
(Fable.)
Hommage au Cardinal Dubois 1
-6-
Parmi les visiteurs venus s'inscrire à l'Ar-
chevêché de Paris où est exposée la dé-
pouille mortelle de S. E. le Cardinal Dubois
.nous avons ttoté: M. Lucien Saint, Tésident
général de France au Maroc et M. Henri
Ponsot, haut-commissaire général de la Ré-
publique français en Syrre.
,'" , rIJtII1¥" -- J
NOIR SUR BLANO V'
===== •
-
PETIT PLA][SANT][N
Notre confrère le Cri de Paris publie dans
son dernier numéro l'écho suivant concernant
M. Octave Homberg. Il s'agit de courses,
mais il traite toutes ses affaires comme l'hip-
pisme :
Jack Cunninglon, qui marche sur la trace
de ses aînés, réussit un joli coup de deux, car
il gagna facilement le prix de Sablonville avec
Palombe à M. Homberg. Cette victoire va
peut-être faire revenir le sympathique proprié-
taire sur la détermination qu'il avait prise de
ne plus faire courir.
Vous savez. en rien je n'aime l'échec,
confiait-il. à des amis qui le répétèrent.
Ce n'était pas un échec, en somme. C'était
une malchance momentanée aujourd'hui termi-
née.
Malchance momentanée. Que ne peuvent en
dire autant les poires juteuses qui ont eu con-
fiance. dans le génie financier du Financier dans
la banlieue.
M. Octave Homberg, malgré son air triste,
vise au petit plaisantin.
Quoi de plus humoristique que cette phras&:
Vous savez, en rien je n'aime l'échec,
déclare-t-il péremptoirement.
Si ses affaires coloniales ne sont pas des
échecs, ce sont des déroutes, des défaites ter-
ribles, à tout le moins pour les malheureux qui
ont eu confiance en lui.
Qu on en juge par quelques exemples :
Les Minerais de la Grande-Ile, après avoir
atteint 5.350 francs la part et 312 francs l'ac-
tion, sont tombés à 930 la première et 80 francs
la seconde. L'action des Chalandages et Re-
morquages de l'Indochine a chuté de 505 fr.
à 170 francs, celle des Phosphates du Tonkin
de 890 francs à 250. Comparons les parts et
actions de quelques autres valeurs.
1926-1927-1928
Sucreries et Raffineries de t* Indochine : Plus haut Plus bas Hier
Actions. , 780 170 72 50
Parts 1.430 580 180 »
Société Cotonnière de Saïgon :
Actions., , 975 261 65 »
Parts 9.700 3 270 1.025 »
Société Indodhinoise de Cultures Tropicales :
Actions 735 228 137 »
Parts 13 900 4.500 3 070 »
Et je ne parle pas de4 verreries et des pro-
duits chimiques.
Inutile de dire que toutes ces actions et parts
ont dégringolé largement au-dessous du pair et
qu'elles n ont jamais touché d'aussi bas fonds
ou d'aussi bas cours.
M. Octave Homberg a probablement beau-
coup gagné en vendant ses titres (parts et ac-
tions) aux meilleurs prix, jadis, et il peut re-
garder maintenant d'un oeil serein l' avenir,
mais les malheureux souscripteurs plumés ne
peuvent pas en dire autant.
Quoi qu'il en soit, ou M. Octave Homberg
ne doit pas du tout aimer ses affaires, car elles
marchent mal, ou c'est un pince-sans-rire, un
joyeux drille.
JL-OAMU04V.
UN BEAU JOUEUR
.t,
Cent millions sur le tapis de sable 1 Voilà
un banco de taille !
21.000 hectares de tîésert sur la route
Oudjda-Taza, entre Guercif et Taourirt, où
le vent no*, soulève que des tourbillons de
poussière, où un mouton, par an, ne trouve-
rait pas à se nourrir sur cinquante hectares,
où à peine quelques mares croupissent, et où
quelques citernes ruinées font plus effrayant
encore l'empire de la désolation. C'est là
qu'un jeune et ardent millionnaire, M.
Pierre Maître a décidé de planter sa tt'nte.
_cLser-:muUoDl.' - -
M. Pierre Maître, est-"Un propriétaire habi-
tant Versailles, qui a passé de très longues
années au Pérou, puis en Afrique du Sud et
en Afrique Centrale. Son projet comporte
l'essai de la culture d'une graminée exoti-
que poussant spontanément sur les terres
mortes et les déserts et dont sont très friands
les moutons tant à laine qu'à viande. Des
personnalités compétentes ont approuvé son
plan et un Dahir de sa Majesté Chérifienne
vient, contre justes redevances, do concéder
à ces fins au jeune explorateur « quatre
périmètres » en nature de terres mortes
situés dans le Maroc oriental : 5.250 ha
dans la zone des Béni-Yalin, 7.960 et
2.520 au sud et autour de Mahiridja, 4.980
à proximité de Taourirt, à charge au con-
cessionnaire en un délai de dix ans d'aména-
ger entièrement à ses frais cette vaste ré-
gion morte en une prairie où il compte en-
tietenir 25 moutons à l'hectare. M. Maître
a pris l'engagement d'obtenir de cette terre
dédaignée, grâce à des moyens dont il garde
encore le secret, la production d'aliments
d'essence végétale suffisante. pour l'entretien
au cours de l'an d'au moins 10.000 ovins
indigènes adultes et 1.500 bovins.
La preuve faite, la propriété des territoi-
res cédés lui restera, comme de juste, ac-
quise.
Toutes sortes d'aménagements, construc,
tion d'habitations bâtiments agricoles, abris
et parcs, routes et ponceaux seront exécutés
entre temps selon les plans et conceptions
| propres du colonisateur. -
M. rierre Maître ne demande que le droit
de prélever en toutes saisons sur les eaux des
oueds Za, Melloulou et Moulouya, comme
sur les eaux souterraines, le débit nécessaire
à l'irrigation jusqu'à concurrence de 1.750
litres par seconde. Une redevance de 100 fr.
par litre-seconde et par an sera perçue poui
les prises au fil de l'eau.
Cette contrée déshéritée, immense et déso-
lée, deviendra donc prospère, nous n'en dou.
tons pas ; la preuve suffisante en est faite
déjà par la puissance de volonté même du
hardi pionnier. Car rien ne s'oppose dans la
nature à l'énergie intelligente des humains
et les rêves de progrès les plus audacieux
n'attendent ainsi que de bonnes et expertes
volontés.
Bravo pour M. Pierre Maître, dont la gé-
néreuse hardiesse est un exemple de plus,
et quel exemple, de la valeur colonisatrice
et bienfaitrice de la France.
JCofancf Eiiasa-KHats*
1
Les grandes manouvres algère-toiisiennes
Le général de Chambrun, commandant les
troupes de Tunisie èt le général Pichon-
Vandeuyl, commandant l'infanterie, ont
quitté Tunis pour le quartier général des
grandes 'manoe-uvres algéro-tunisiennes que
nous avons annoncées.
L'infanterie de Tunis, les zouaves et les
tirailleurs sénégalais sont partis cette nuit
par voie ferrée.
L'éruption du Mont Pelé 1
Le Gouverneur s'est rendu hier à Pre-
cheur où il a été accueilli par les autorités
et la population qui est très calme.
Le bulletin du directeur de VObserva-
toire annonce que la situation du Mont-
Pelé tend à s'améliorer.
La presque totalité des évacués retour-
nent chez Mr.
(Par dépMie.)
A la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Protectorats
Un communiqué
La commission communique la note sui-
vante :
« Répondant à l'invitation faite par le
Gouvernement général de l'Algérie et la
Résidence générale de France au Maroc, il
y a deux ans, et plusieurs fois renouvelée
depuis, la commission de l'Algérie, des co-
lonies et des protectorats, a décidé qu'elle
partirait en Afrique du Notd le mois pro-
chain. -, - ,.-
« Tous les membres de la commission
n'ont pu déférer à l'offre de MM. Lucien
Saint et Pierre Bordes. u> parlementaires
s'embarqueront à Marseille, le samedi
5 octobre, pour Casablanca.
« Avec M. Pierre Taittinger, président de
la commission de l'Algérie, des Colonies et
des Protectorats, partiront MM. Beluel,
Delsol, Desbons, Henry Fougère. Gamard,
Gasparin, Goude, De la Groudière, Maze-
rand, Nouelle Odin, Outrey, Paul Poncet,
Pezet, Ricci, de Tastes, Thomas et Varenne.
« Sc joindront à eux MM. Etienne Anto-
nelli, rapporteur de la commission des Fi-
nances pour le budget de l'Algérie; Léon
Baréty, président du groupe du Maroc à la
Chambre et le docteur Péchin, envoyé par
la commission de l'Armée pour enquêter sur
les formations sanitaires au Mnrnr.
-- -.- ---
« La mission parlementaire restera trois
semaines environ en Afrique du Nord.
tt M. Pierre Bordes, Gouverneur général
de l'Algéric, et M. Lucien Saint, Résident
général de France au Maroc ont, depuis
plusieurs mois, pris toutes leurs dispositions
pour que les membres de la commission de
1 Algérie, des Colonies et des Protectorats
puissent procéder sur place à toutes les étu-
des économiques, sociales qui les intéressent
et les ont fait participer attentivement de-
puis le début de la législature aux travaux
de cette importante commission.
« Après le voyage en A. O. F., si heureu-
sement organisé par M. J. Carde, Gouver-
neur général, et au cours duquel M. André
Maginot procéda à la cérémonie du mo-
nument aux morts de Dakar et inaugura le
canal de Sotuba, il est à souhaiter que la
commission des Colonies continue ses tra-
vaux en se rendant à Madagascar et en In-
dochine.
« Dans ce dernier pays surtout, il y au.
rait pour la commission un gros travail à
accomplir, ce qui serait infiniment profita-
ble pour l'avenir de notre empire asiatique
sa mise en valeur, et surtout la collabora-
tion indispensable entre la France et la po-
pulation autochtone. »
P. S.
MM. Cravoisier, Goude et A. Varenne
viennent d'informer le secrétariat de la
commission qu'ils ne pourraient partir le
5 octobre avec leurs collègues.
MM. Edouard de Warren et Baréty se-
ront, d'autre part, retenus, le premier par
le Congres du café à Séville, le second
par l'élection des Alpes-Maritimes.
•%
Voici l'itinéraire « marocain » de la mis-
sion, tel du moins qu'il était arrêté à la date
du 20 septembre, et sous réserve des chan.
gements que pourrait y apporter pour son
compte tel ou tel parlementaire spécialisé,
pour les besoins de sa documentation :
Samedi 5 octobre. Il h. m. Départ de
Marseille;
Dimanche 6. En mer;
Lundi 7. En mer. Escale à Tanger ;
Mardi 8. 7 h, Arrivée à Casablanca.
Visite de la ville:
Mercredi 9. Visite de l'exploitation
des phosphates. Déjeuner à Kourigha. Cou.
cher à Marrakech; v
Jeudi 10. Séjour à Marrakech;
Vendredi it. Le matin, visite de Mar-
rakech. Après-midi, excursion dans le
Grand-Atlas ;
Samedi T2. Le matin, départ pour
Rabat ;
Dimanche 13. Séjour à Rabat.
Lundi 14. Matin, départ pour Meknès.
Après-midi, visite de Meknès;
Mardi 15. VisitÇ cfc Miette TçNB!» la
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Les Annales Coloniales
t loniales
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bureau in (ournaii
Dimctbur.FondatiUr 1 M. RUEÔBL
Tout lt9 articles pubiiés dans noire iounMl tif"
étri reproduits qu'en citant les AiIIArIa Cmmuam.
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NOUS MUTONS
'- 1 -.' '.- - "1:
Répondant à, l'invitation.ç^faite pendant
l'ancienne législature a la Commission de
l'Algérie, des Colonies et défi Protectorats, -
et reribuvelée en 1928 et en 1929 par MM.
Pierre Bordes, Gouverneur Général de l'Al-
gérie, et Lucien Saint, Résident Général de
France au Maroc, nous partons, un certain
nombre de mes collègues et moi, le samedi
5 octobre pour l'Afrique du Nord.
Sur les 44 membres de la Commission,
15 ou 16, selon les indisponibilités du der-
nier moment, seront exacts au rendez-vous
à Marseille. A nous se joindront deux de
nos collègues (bien connus des lecteurs des
Annales Coloniales) : M. Etienne Antonelli,
député de la Haute-Savoie, et le docteur
Pmhln. député de Paris. Le premier est
rapporteur du Budget de l'Algérie et ancien
rapporteur du Budget du Maroc ; le docteur
Péèlùn, membre de la Commission de l'Hy-
giène et de la Commission de l'Armée, est
chargé par cette dernière d'une mission
d'inspection dans les formations sanitaires
du Maroc.
Avant que notre départ fût officiellement
annoncé, quelques notes un peu aigres ont
paru en diverses feuilles ; depuis que la
nouvelle est confirmée, je ne doute pas
Qu'elle soit Commentée sans bienveillance.
C'est dans l'ordre. Nous partons au lende-
main d'un voyage municipal parisien dans
l'Europe centrale, qui a fait quelque bruit.
Il est naturel que le nôtre ne passe point
inaperçu. Nous ne le voudrions pas. C'est
au grand jour que nous partons.
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats traite, à la Chambre, au
principal, dé toutes les questions qui con-
cernent notre grand empire d'outre-mer.
Si, par goût ou par profession, beaucoup
de nos collègues de cette Commission plus
d'un quart ont déjà franchi la Méditer-
ranée ou les Océans, il y en a qui n'ont eu
ni les moyens ni le temps d'acquérir autre
chose qu'une éducation livresque.
Leur premier devoir est de connaître au
maximum nos colonies. -
- - 811
Déjà, au début de cette année, M. j.
Carde, Gouverneur Général de l'Afrique
Occidentale française, avait invité la plupart
des membres de la Commission et un certain
nombre d'autres parlementaires, à la céré-
monie du monument aux morts de Dakar
et à l'inauguration du Canal de Sbtuba.
Aujourd'hui, nous partons pour le Maroc
et rentrons par l'Algérie,
Chacun d'entre nous pourra selon sa spé-
cialisation travailler utilement.
Il faudrait tout de mime s'entendre.
jQtfgnid '^rd^idofis étque notte déoisicai
"n'ést pas conforme Aux vœux de certains,
on nous traite de coloniaux en chambre,
l'on monte en épingle quelques bévues pour
s'en faire une arme contre les parlementaires
et l'on se .plaît à citer et commenter les dis-
cours documenta, les arguments judicieux
et solides présentés par les orateurs sérieux
et compétents.
On doit le dire, et mon collègue Etienne
Antonelli l'a justement établi dans le nu-
méro d'août des A finale s Coloniales Illustrées
consacré au Centenaire de l'Algérie : Si de
1830 à 18481 les parlementaires avaient été
en Algérie, ils n'auraient pas mis tant d'en-
traves à soh occupation en retardant cons.
tanunent la pacification par des votes in-
considérés. Hippolyte-Philibert Passy, l'éco-
nomiste fameux, rapporteur général du Bud-
get en 18341 exhortait ses collègues, à pro-
pos de l'Algérie, à ne pas se croire « enga-
gés à réaliser l'impossible, à poursuivre à
grands ftais un système de conquête et de
colonisation auquel manque toute garantie,
toute certitude de succès ». M. de Sade lais-
sait « au gouvernement le soin de décider
le - moment dé l'abandon définitif ». Plein
de fougue et de verve, M. uupin, qui cie-
;vait un jour présider l'Assemblée brillam-
ment, proclamait : « en résumé, je dis que
V état de choses est calamité ux, la colonisa-
tion est. une chose absurdé ; point de colons,
Point de tprres à leur concéder, pas de ga-
ranties surtout à Uur promettre.
* .ïl faut. hâter le moment de libérer
la Fràntt d'un fardeau ^u'éllc ne pourra
et qu'ellé ne voudra pas porter longtemp5
(marquçs mmbreuses et prolongées d'adhé-
sion) » 1 1
Si plus tard, ëtt 1885, il y avait eui beau-
coup de députés connaissant l'Indbchine,
l'incident de Lang-Son n'aurait pas permis
à une opposition convergente dont les lea-
ders étaient MM. Georges Clemenceau et
Alexandre Ribot, de bousculer Jules Ferry.
Nous aurions évité, à cettë époque-là encore,
bien des erreurs; 1
Mais quand les députés ou sénateurs
voyagent, on les accuse de dilapider les
fonds de l'Etat Bien qu'en l'occurrence ce
soient le Protectorat chérifien et le Gou-
vernement Général de. l'Algérie qui aient
Invité la Commission, on nous dira que
c'est toujours l'argent des Contribuables.
Aime-t-on mtetât que par une connaissance
livresque du pays, par l'examen de dos-
siers plus ou moins complets, le Parlement
émette des votes qui, dans certaines circons-
tances* sont milll fois plus préjudiciables
à la France et à ses Colonies et pays de,
Protectorat* que la dépense de quelque cent
mille francs ? Est-il nécessaire de poser la
question ?
J'irai jusqu'au bout. Certains d'entre
* nous viennent avec leur femme, d'autres
avorleur fille. Par chacun, une contribution
accesgffite et forfaitaire a été offerte pour ce
Second voyageur.
Que va-t-on leur reprocher ? Qu'ils ne
panent pas seuls ? Ah pfcl& belle affaire.
Sans vwiKJMur sq déluge, faut-il rappeler
à ceux qui l'<3fït oublié qu'il y a eu, depuis le
début de ce sitcle, quelques voyages de par-
IuhkaïBIhjs qui auraient ¡qrif. en correc-
tipn ̃ et en tenue, à certains moments, si
femmes et filles avaient été du voyage ?.
lie Parlement n'a rien à perdre à voir ses
représentants ainsi accompagnés. Dans sa
C Dote. antiparlementaire qui prend tou-
jours sur le gros public, la pièce de Maurice
Larrouy et* André Messageli, Coups de roulis,
si elle ridiculisait, d'une façon trop exagé-
rée pour e , porter », le député commissaire-
enquêteur, reconnaissait l'utilité, la dignité
et la probité de sa secrétaire de fille, Plu-
sieurs de nos collègues peu fortunés ont leur
femme ou leur fille comme secrétaire.
Voilà un autre abcès de vidé.
Et puis, est-ce nouveau ? Je parlais tout
à l'heure de la mission envoyée au Séné-
gal et au Soudan au début de l'année. Mais
il y a eu dans l'ancienne législature nos col-
lègues Pierre Valude, Maître, Perreau-P ra-
dier et Ernest Outrey qui ont été envoyés
simultanément en mission en Indochine. Il
est à souhaiter que, se répartissant la tâche
au, cours de l'an prochain, les membres de la
commission. se dirigent, les .uns sur l'Indo-
chine, les autres sur Madagascar et la Réu-
nion, d'autres sur les Antilles ou sur la
Nouvelle-Calédonie et Tahiti.
C'en est assez pour cette fois, mais sur ce
sujet ; sur quelques autres qui lui sont con-
nexes, il y aurait encore beaucoup à dire.
J'y reviendrai au prochain jour.
Maîs, dès maintenant, cest à visage dé-
couvert et au su de l'opinion publi-
que que nous partons, forts de la confiance
de nos collègues indisponibles, conscients de
notre devoir, certains en cette circonstance
de bien servir la France.
Pierre Taitttnyer,
Député de Partef
Président de la Commission do
IMlffrfrie, des Colonies et des Protectorats.
A la Société des Nations
-– r"
L'Opium
Poursuivant l'examen des nombreux rap-
ports élaborés par ses commissions, l'assem-
blée de la Société de9 Nations, réunie en
séance plénière, s'est occupée d'abord de
l'opium.
Le rapporteur de la 5* commission, M. Fo
.titch (Yougoslavie). a marqué l'important
progrès réalisé cette année dans ce domaine
par l'activité humanitaire de la Société des
Nations. Deux étapes ont été franchies: l'en-
trée en vigueur de la convention de Genève
de 1925 et l'adoption par l'assemblée. du
principe de la limitation, par voie d'accord
international, de la fabrication des stupé-
Aeat8t- - 1
Après quelques observations du délégué
italien. M. Ca\ azzoni, insistant sur la né-
cessité d'une collaboration des Etats-Unis
d'Amérique, M. Georges Pernot, a précisé
l'attitude de la délégation française,
« Depuis plusieurs mois déjà, a-t-il dit, le
gouvernement français a préparé un décret
qui sera publié très prochainement et qui
porte que les industriels ne pourront désor-
mais traiter ou fabriquer que la quantité de
matières premières et de produits détermi-
née par un décret ministériel. Outre cette
application anticipée, si j'ose ainsi dire, de
la résolution votée par la cinquième com-
mission, le gouvernement français a arrôté
encore toute une série d'autres mesures dont
la principale consiste à ne pas autoriser la
sortie des stupéfiants sans l'assentiment des
~s du pays importateur.
autorités compétentes du pays importateur.
La délégation française souhaite très ardem-
ment que l'accord international envisage soit
réalisé dans le plus bref délai possibfe. En
tout cas, bien avant la réalisation de cet ac-
cord, le gouvernement français a pris lés
mesures nécessaires pour que les stupéfiants
fabriqués en France ne puissent plus être
destinés à des fins illicites. On avait cru,
parfois, que la Société des Nations avait
échoué dans la lutte qu'elle avait entreprise
contre le trafic des stupéfiants. Cette opi-
nion pessimiste est aujourd'hui heureuse.
ment démentie par les événements. »
Parlant sur le même sujet, M. Baker
(Grande-Bretagne) à donné en exemple le
cas de l'Egypte que, dit-il, « nous espérons
voir siéger bientôt parmi nous » et qui est la
victime du commerce illicite des stupéfiants
car sur 12 ou 13 millions d'habitants, on
compté dans, ce iftalheureux pays un detni-
million d'intoxiqués.
; ofc ̃–•
Dépêches de rindochinè
M. Pasquier en Ann&m
Accompagné du secrétaire général, te
gouverneur général Pasquier a visité di-
manche les nouveaux bâtiments du service
océanographique des pêches de Cau-Da
(Annam) j puis V,Institut Pasteur de Nha-
trang. Dans Vaprès-midL accompagné du
résidént de Song-Cau, il s'est rendu au bar-
rage de Song-Darang, dont l'inauguratton
vers Vannée prochaine permettra d'irri-
guer 20.000 hectares,
La foire À'HanoI
: Les Indes Néerlandaises, participeront de
nouveau cette année à la foire 3e Hanoi, la
première quinzaine de décembre. Leur pfl-
villôù* sera cbnsacré à l'exposition des pro-
duits du payS; sous la direction d'un fonc-
tionnaire du Gouvernement général des In-
des Néerlandaises, Mlle Sellenger, On sait
que la participation néerlandaise obtint
Van passé un vif succès,
Société minière
Sous la dénomination « Omnium Minier
Tonkinois n avec siège social à Saigon, on
ttnnoftce ta formation, par tes soins de M.
Maurice Bru, d'une nouvelle Société, ayant
pour oblet la prospection des périmètres
miniers, VeTpioffàlion de gisements auri-
fères m autres dong le Tonhin et en An-
nam, lA capital mtÀe 3 millions tfg francs,
m de TOfr Troncs, aveu i.OOu paris
de fondateur. (lOW^pQDiÛrJi
Dénatalité générale
mi -
0k
'St 1(1 dénatalité était un vice ré-
d/ttbitoire PoUr, les peuples se pré*
tendant colonisateurs, il n'y aurait
plus guère eh Eurofe de nations pouvait
jouer un tôle hors au vieux continent.
Depuis une cinquantaine d'années, nous
signalons la stagnation de noire population
et les peuples voisins la soulignent à l'envi.
Mais ils feraient, mieux de regdrder ce qui
se passe chez eux, cela les inviterait à
moins de rodomontades. Comparons les ré-
sultats du premier trimestre 1929 en France
et en Angleterre.
France : excédent des décès sur les nais-
sances, 20.205, contre, pour la période cor-
respondànte, un excédent de 7.733 flais-
sances sur les décès dans le prefnier tri-
mestre 1928 et un excèdent de 32.852 dé-
cès sur les naissances en 1927.
Angleterre : pendant le' premier trimestre
1929, excédent des décès sur les naissances :
44*112 contre un excèdent, de 31.611 nais-
sances sur les décès en 1928.
Regardons ailleurs : l'Office des statis-
tiques du Reich a fait remarquer dans
Wirtschaft und statistik que la natalité alle-
mande avait diminué de 50 sur ce
quelle était pour 10.000 habitants, il y a
cinquante ans, ne restant aujourd'hui supé-
rieure qu'aux natalités suédoise, suisse il
anglaise. Cela a êtnu le parti junker au
ReicllStag, que le comte Westap a interpellé.
Comme Si, une interpellation pouvait fâirtfy
quelque chose contre ce phénomène démo-
graPhique, pas plus bailleurs que les déci-
sions de Mussolini, ou les encouragements
illusoires distribués un peu partout aux fa-
milles nombreuses.
, Voici pour 1927 la proportion des Clefants
déclarés vivants dans quelques pays de
l'Europe :
Pour 10.000 habitants : 1
France 1 181
Suède ̃ • 161
Angleterre. , 166
Suisse. l , , 174
Autriche 178
Norvège. 1 182
Belgique .,. 183
Allemagne 183
Les c/ttffres pour 1928 sont. à peu près les
mêmes sauf que l'Allemagne est tombée all-
dessous de 180, et que l Angleterre a aussi
perdu quelques points.
Dans les- pays à forte natalité, sauf la
Pologne et le Danemark, le dccroissement
est le même. à
L'Italie qui était autour de 33 naissances
Pour io.ooo habitants est descendue au-des-
Il. soUs de 30* l'Espagne a également perdu
OMteues uttiiis.
uaprès le rapport de. la statistique gé-
nérale de la France, la mortalité infantile |
est pour 1.000, plus faible en France qu'en
Belgique, en Allemagne, en Italie et à plus
forte raison que dans tous les pays de l'Eu-
rope centrale et orientale.
La mortalité des enfants de 1 an à 10
ans est Plus faible en France que dans les
autres pays, y compris la Suisse et l'Angle-
terre.
M, Julien Douvron signalait récemment
dans Le Quotidien que la mortalité était en
France de 149 pour 10.000 habitants con-
tre 156 en Italie, 165 en Allemagne, 208
en Autriche, 236 en Espagne.
C'est également la France le pays où l'on
meurt le plus vieux. La durée de la vie
moyenne d'un Français qui était, de 32 ans
en 1800, de 40 ans en 1880, de 501 ans en
1910 avait atteint 54 ans en 1920-5923.
La France est de tous les pays de l Eu-
rope celui qui compte la plus forte propor-
tion de vieillards, 137 pour 1.000 habi-
tants contre 86 en Allemagne, 93 en Suisse
et 95 en Angleterre. Cela serait. un signe
de faiblesse si les hommes d'aujourd'hui
étaient comme ceux d'autrefois. Avec les
progrès de la science et l'activité de notre
vie moderne, un homme de soixante ans qui
ne se livre pas à des travaux dé force mais
d'intelligence, voire d'adresse, est aussi bon
qu'un homme de quarante ans du milieu du
siècle dernier.
1 Tout cela est fort encourageant pour notre
patrte.
Si vous joignez à la vieille France, les
Français de l'Afriquc du Nord, ceux de nos
anciennes colonies, et. ici comme là., la crise
de la dénatalité ne sévit pas, si vous comp-
tez encore les Musulmans de l'Afrique du
Nord chez lesquels une grande évolution pa-
raît se manifester, notre pays dans les Etats-
Unis d'Europe pourra, avec son cortège co-
lonial, traiter pour le moins d'égal à
égal avec la ou les puissances voisines aux
légitimes prétentions, et jouer un rôle de
premier plan, digne de son passé, conforme
à son présent.
Marcet KueUet.
11' -----
b frère do roi de Siam est mort
-
Le prince Mahidol de Songkla, héritier pré-
somptif du trône de Siam, est mort des suites
d'une maladie de foie. Le prince Mahidol, le
plus jeune des trois frères du roi Prjadhimk
du Siam, était âgé de trente-sept tms; il avait
fait ses études de médecine à V université
d'Harvard, et il nfétait rentré dam son pays
en ïdêcombre derniet que pour y sncouragçt la
science médicale.
(Par dépêche.)
1
TAUX DU LA PIASTRE <
A lei date du 23 septembre, le taux de la
piastre à Saïgon était de 10.836.
A la date du 24 septembre, le taux de la
piastre è," Saïgon était de 10.825.
̃ 1 mtm
LIRE EN SECONDE PAGE ;
L'aviation jcoloiïiole;
Lois et décrets;
Au Conseil général - du Sénégali
Une creifltw culonfftte, par R.19. mMB;
Le Congrès du café à Séville
- 1.. »«>
Aujourd'hui s'ouvre à Séville, pour se
terminer le 2 octobre, le « Congrès ibéro-
américain de cultures tropicales' M, qui com-
prend un « Congrès du café ».'
Manifestation économique assez impor-
tante pour justifier la présence, dans la
belle capitale andalouse, d'une nombreuse
délégation française que préside notre col-
laborateur et ami M. de Warren, député de
Meurthe-et-Moselle, président général de
l'Association agricole de la Tunisie.
Il y a, en effet, une question du café et
c'est le Brésil qui l'a posée.
Le Brésil proauit les trois quarts du café
consommé dans le monde entier et ce qu'il
produit est d'excellente qualité, c'est. en.
tendu. Mais les Brésiliens, dit-on, vou-
draient que fût résérvée la dénomination de
« café » à leurs seuls grains d'arabica : pré-
tention excessive et qui n'est pas plus ad-
missible que celle, par exemple, de viticul- I
teurs bourguignons qui voudraient que le
jus de leurs vignes d'ailleurs divin
fût le seul sur la terre à avoir droit au
nom de vin.
Une autre ambition des délégués du Bré-
sil est plus sérieuse : ils créeraient un Ins-
titut du café en Espagne. Enfin et c'est
leur droit ils chercheraient, en présence
d'une production croissante, les moyens de
développer la consommation.
« Il y avait, en pareille matière, d'im-
portants intérêts français à défendre, nous
disait hier M. Chalot, l'obligeant et distin-
gué chef dû Service des Etudes techniques
» à l'Institut national d'agronomie coloniale
et c'est bien pourquoi M. Prud'homme, di-
recteur de cette école, s'est rendu au
Congrès avec bon nombre de spécialistes de
l'agriculture et du commerce.
« Non seulement la France consomme à
elle seule 175.000 tonnes de café par an,
mais elle est, par son port du Havre, le
principal marché européen de ce produit.
Aussi a-t-elle droit à la parole sur plu-
sieurs points. J'imagine que tous les délé-
gués français souhaitent voir se développer
les plantations de café dans nos colonies.
C'est évident.
Nous avons donc le même -intérêt que
les Brésiliens à encourager la consomma-
tion.
Pour leur part, ils voient depuis assez
longtemps baisser les prix, et les magnifi-
ques promesses de la récolte de cette année
annoncent une nouvelle baisse.
« En tout cas, les risques de surproduc-
tion, les méthodes de production, l'art des
mélanges, la création d'un Institut du café
- qui paraît bien revenir à la France
sont autant de problèmes, pour ne- citer que
tes principaux, qui vont être étudiés à Sé-".
ville, en ce qui concerne les intérêts de no-
tre pays, par des personnalités compétentes
et ayant toute autorité pour les défendre. »
•
- u é
*u * - vu de la liste des délégués français^
nous tombons d'accord avec M. Chalot que
la France « économique » est en ce moment
bien représentée en Espagne. Ce sont, sous
la présidence de M. de Warren, délégué du
ministère des Affaires étrangères, (à qui le
général Primo de RiVera a fait à Madrid le
plus courtois accueil) :
MM, Prud'homme, ainsi que nous l'avons
dit; Perrot, professeur à la Faculté de mé-
decine, membre de l'Académie de médecine
et de l'Académie d'agriculture; Vagnon,
président des Délégations financières d'Al-
gérie et de la Chambre de. commerce d'Al-
ger; Thomas, chef du Service agricole gé-
néral du département d'Alger; Jean Lemon-
nier, membre de la Chambre d'agriculture
d'Alger; Robert Ancel, délégué de la
Chambre de commerce et du Syndicat des
cafés du Havre; Fauchère, inspecteur géné-
ral de l'agriculture coloniale; Carouveau,
inspecteur général du Service vétérinaire
aux colonies; Chardon, de la maison Patin,
ancien président de la Chambre de com-
merce de Rio de Janeiro; M. Auguste Che-
valier, protesseur au Muséum d'histoire na-
turelle; Delpon, inspecteur de t'agricul-
ture; Dufay, des Comptoirs Dufay, à Mar-
seille; Etesse, ingénieur, conseiller techni-
que agricole au ministère des Colonies ;_Fi.
landeau, inspecteur général des Services
techniques de la répression des fraudes;
Hemier, président de la Fédération des épi.
ciers-détaillants et de l'alimentation géné-
rale; Joucla, directeur de l'Agence générale
des colonies ; Le Neveu directeur général
de 1'linion coloniale; , ,
1 de l'Union coloniale; Lucius, secrétaire
général de la délégation de la Chambre de
commerce de Strasbourg; Fauleau, prési-
dent et délégué de la Chambre syndicale
des brûleurs de café ; Rivier, chef des tra-
vaux de laboratoire à l'Ecole d'agriculture
de Montpellier; Noachovitch, de la Société
d'encouragement pour l'industrie nationale;
Villette, de la maison Villette, etc.
Espérons que cette délégation trouvera,
au Congrès de Séville, des raisons nouvelles
d'aider, par une action méthodique et te-
nace, nos colonies à produire du café. Le
CI Bourbon », si j'ai bonne mémoire, a une
vieille renommée assez flatteuse; et nous
avons bien d'autres terres que celles de la
Réunion où pousse déjà, et ne demande
qu'à mieux pousser, le préciepx arbuste.
ttené ete Laromtguiérer
.a.-. à-
Sagesse orientale
..,..
Deux femmes forment une assemblée ; trois,
un enfer
(proverbe russe)
Le thé, le cheval et l'amour.
Heureux qui planterait du thé
Sur t'échine de son chevat,
Avet de la menthe au milieu
Et logerait Aïcha dans sa musette.
(Fable.)
Hommage au Cardinal Dubois 1
-6-
Parmi les visiteurs venus s'inscrire à l'Ar-
chevêché de Paris où est exposée la dé-
pouille mortelle de S. E. le Cardinal Dubois
.nous avons ttoté: M. Lucien Saint, Tésident
général de France au Maroc et M. Henri
Ponsot, haut-commissaire général de la Ré-
publique français en Syrre.
,'" , rIJtII1¥" -- J
NOIR SUR BLANO V'
===== •
-
PETIT PLA][SANT][N
Notre confrère le Cri de Paris publie dans
son dernier numéro l'écho suivant concernant
M. Octave Homberg. Il s'agit de courses,
mais il traite toutes ses affaires comme l'hip-
pisme :
Jack Cunninglon, qui marche sur la trace
de ses aînés, réussit un joli coup de deux, car
il gagna facilement le prix de Sablonville avec
Palombe à M. Homberg. Cette victoire va
peut-être faire revenir le sympathique proprié-
taire sur la détermination qu'il avait prise de
ne plus faire courir.
Vous savez. en rien je n'aime l'échec,
confiait-il. à des amis qui le répétèrent.
Ce n'était pas un échec, en somme. C'était
une malchance momentanée aujourd'hui termi-
née.
Malchance momentanée. Que ne peuvent en
dire autant les poires juteuses qui ont eu con-
fiance. dans le génie financier du Financier dans
la banlieue.
M. Octave Homberg, malgré son air triste,
vise au petit plaisantin.
Quoi de plus humoristique que cette phras&:
Vous savez, en rien je n'aime l'échec,
déclare-t-il péremptoirement.
Si ses affaires coloniales ne sont pas des
échecs, ce sont des déroutes, des défaites ter-
ribles, à tout le moins pour les malheureux qui
ont eu confiance en lui.
Qu on en juge par quelques exemples :
Les Minerais de la Grande-Ile, après avoir
atteint 5.350 francs la part et 312 francs l'ac-
tion, sont tombés à 930 la première et 80 francs
la seconde. L'action des Chalandages et Re-
morquages de l'Indochine a chuté de 505 fr.
à 170 francs, celle des Phosphates du Tonkin
de 890 francs à 250. Comparons les parts et
actions de quelques autres valeurs.
1926-1927-1928
Sucreries et Raffineries de t* Indochine : Plus haut Plus bas Hier
Actions. , 780 170 72 50
Parts 1.430 580 180 »
Société Cotonnière de Saïgon :
Actions., , 975 261 65 »
Parts 9.700 3 270 1.025 »
Société Indodhinoise de Cultures Tropicales :
Actions 735 228 137 »
Parts 13 900 4.500 3 070 »
Et je ne parle pas de4 verreries et des pro-
duits chimiques.
Inutile de dire que toutes ces actions et parts
ont dégringolé largement au-dessous du pair et
qu'elles n ont jamais touché d'aussi bas fonds
ou d'aussi bas cours.
M. Octave Homberg a probablement beau-
coup gagné en vendant ses titres (parts et ac-
tions) aux meilleurs prix, jadis, et il peut re-
garder maintenant d'un oeil serein l' avenir,
mais les malheureux souscripteurs plumés ne
peuvent pas en dire autant.
Quoi qu'il en soit, ou M. Octave Homberg
ne doit pas du tout aimer ses affaires, car elles
marchent mal, ou c'est un pince-sans-rire, un
joyeux drille.
JL-OAMU04V.
UN BEAU JOUEUR
.t,
Cent millions sur le tapis de sable 1 Voilà
un banco de taille !
21.000 hectares de tîésert sur la route
Oudjda-Taza, entre Guercif et Taourirt, où
le vent no*, soulève que des tourbillons de
poussière, où un mouton, par an, ne trouve-
rait pas à se nourrir sur cinquante hectares,
où à peine quelques mares croupissent, et où
quelques citernes ruinées font plus effrayant
encore l'empire de la désolation. C'est là
qu'un jeune et ardent millionnaire, M.
Pierre Maître a décidé de planter sa tt'nte.
_cLser-:muUoDl.' - -
M. Pierre Maître, est-"Un propriétaire habi-
tant Versailles, qui a passé de très longues
années au Pérou, puis en Afrique du Sud et
en Afrique Centrale. Son projet comporte
l'essai de la culture d'une graminée exoti-
que poussant spontanément sur les terres
mortes et les déserts et dont sont très friands
les moutons tant à laine qu'à viande. Des
personnalités compétentes ont approuvé son
plan et un Dahir de sa Majesté Chérifienne
vient, contre justes redevances, do concéder
à ces fins au jeune explorateur « quatre
périmètres » en nature de terres mortes
situés dans le Maroc oriental : 5.250 ha
dans la zone des Béni-Yalin, 7.960 et
2.520 au sud et autour de Mahiridja, 4.980
à proximité de Taourirt, à charge au con-
cessionnaire en un délai de dix ans d'aména-
ger entièrement à ses frais cette vaste ré-
gion morte en une prairie où il compte en-
tietenir 25 moutons à l'hectare. M. Maître
a pris l'engagement d'obtenir de cette terre
dédaignée, grâce à des moyens dont il garde
encore le secret, la production d'aliments
d'essence végétale suffisante. pour l'entretien
au cours de l'an d'au moins 10.000 ovins
indigènes adultes et 1.500 bovins.
La preuve faite, la propriété des territoi-
res cédés lui restera, comme de juste, ac-
quise.
Toutes sortes d'aménagements, construc,
tion d'habitations bâtiments agricoles, abris
et parcs, routes et ponceaux seront exécutés
entre temps selon les plans et conceptions
| propres du colonisateur. -
M. rierre Maître ne demande que le droit
de prélever en toutes saisons sur les eaux des
oueds Za, Melloulou et Moulouya, comme
sur les eaux souterraines, le débit nécessaire
à l'irrigation jusqu'à concurrence de 1.750
litres par seconde. Une redevance de 100 fr.
par litre-seconde et par an sera perçue poui
les prises au fil de l'eau.
Cette contrée déshéritée, immense et déso-
lée, deviendra donc prospère, nous n'en dou.
tons pas ; la preuve suffisante en est faite
déjà par la puissance de volonté même du
hardi pionnier. Car rien ne s'oppose dans la
nature à l'énergie intelligente des humains
et les rêves de progrès les plus audacieux
n'attendent ainsi que de bonnes et expertes
volontés.
Bravo pour M. Pierre Maître, dont la gé-
néreuse hardiesse est un exemple de plus,
et quel exemple, de la valeur colonisatrice
et bienfaitrice de la France.
JCofancf Eiiasa-KHats*
1
Les grandes manouvres algère-toiisiennes
Le général de Chambrun, commandant les
troupes de Tunisie èt le général Pichon-
Vandeuyl, commandant l'infanterie, ont
quitté Tunis pour le quartier général des
grandes 'manoe-uvres algéro-tunisiennes que
nous avons annoncées.
L'infanterie de Tunis, les zouaves et les
tirailleurs sénégalais sont partis cette nuit
par voie ferrée.
L'éruption du Mont Pelé 1
Le Gouverneur s'est rendu hier à Pre-
cheur où il a été accueilli par les autorités
et la population qui est très calme.
Le bulletin du directeur de VObserva-
toire annonce que la situation du Mont-
Pelé tend à s'améliorer.
La presque totalité des évacués retour-
nent chez Mr.
(Par dépMie.)
A la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Protectorats
Un communiqué
La commission communique la note sui-
vante :
« Répondant à l'invitation faite par le
Gouvernement général de l'Algérie et la
Résidence générale de France au Maroc, il
y a deux ans, et plusieurs fois renouvelée
depuis, la commission de l'Algérie, des co-
lonies et des protectorats, a décidé qu'elle
partirait en Afrique du Notd le mois pro-
chain. -, - ,.-
« Tous les membres de la commission
n'ont pu déférer à l'offre de MM. Lucien
Saint et Pierre Bordes. u> parlementaires
s'embarqueront à Marseille, le samedi
5 octobre, pour Casablanca.
« Avec M. Pierre Taittinger, président de
la commission de l'Algérie, des Colonies et
des Protectorats, partiront MM. Beluel,
Delsol, Desbons, Henry Fougère. Gamard,
Gasparin, Goude, De la Groudière, Maze-
rand, Nouelle Odin, Outrey, Paul Poncet,
Pezet, Ricci, de Tastes, Thomas et Varenne.
« Sc joindront à eux MM. Etienne Anto-
nelli, rapporteur de la commission des Fi-
nances pour le budget de l'Algérie; Léon
Baréty, président du groupe du Maroc à la
Chambre et le docteur Péchin, envoyé par
la commission de l'Armée pour enquêter sur
les formations sanitaires au Mnrnr.
-- -.- ---
« La mission parlementaire restera trois
semaines environ en Afrique du Nord.
tt M. Pierre Bordes, Gouverneur général
de l'Algéric, et M. Lucien Saint, Résident
général de France au Maroc ont, depuis
plusieurs mois, pris toutes leurs dispositions
pour que les membres de la commission de
1 Algérie, des Colonies et des Protectorats
puissent procéder sur place à toutes les étu-
des économiques, sociales qui les intéressent
et les ont fait participer attentivement de-
puis le début de la législature aux travaux
de cette importante commission.
« Après le voyage en A. O. F., si heureu-
sement organisé par M. J. Carde, Gouver-
neur général, et au cours duquel M. André
Maginot procéda à la cérémonie du mo-
nument aux morts de Dakar et inaugura le
canal de Sotuba, il est à souhaiter que la
commission des Colonies continue ses tra-
vaux en se rendant à Madagascar et en In-
dochine.
« Dans ce dernier pays surtout, il y au.
rait pour la commission un gros travail à
accomplir, ce qui serait infiniment profita-
ble pour l'avenir de notre empire asiatique
sa mise en valeur, et surtout la collabora-
tion indispensable entre la France et la po-
pulation autochtone. »
P. S.
MM. Cravoisier, Goude et A. Varenne
viennent d'informer le secrétariat de la
commission qu'ils ne pourraient partir le
5 octobre avec leurs collègues.
MM. Edouard de Warren et Baréty se-
ront, d'autre part, retenus, le premier par
le Congres du café à Séville, le second
par l'élection des Alpes-Maritimes.
•%
Voici l'itinéraire « marocain » de la mis-
sion, tel du moins qu'il était arrêté à la date
du 20 septembre, et sous réserve des chan.
gements que pourrait y apporter pour son
compte tel ou tel parlementaire spécialisé,
pour les besoins de sa documentation :
Samedi 5 octobre. Il h. m. Départ de
Marseille;
Dimanche 6. En mer;
Lundi 7. En mer. Escale à Tanger ;
Mardi 8. 7 h, Arrivée à Casablanca.
Visite de la ville:
Mercredi 9. Visite de l'exploitation
des phosphates. Déjeuner à Kourigha. Cou.
cher à Marrakech; v
Jeudi 10. Séjour à Marrakech;
Vendredi it. Le matin, visite de Mar-
rakech. Après-midi, excursion dans le
Grand-Atlas ;
Samedi T2. Le matin, départ pour
Rabat ;
Dimanche 13. Séjour à Rabat.
Lundi 14. Matin, départ pour Meknès.
Après-midi, visite de Meknès;
Mardi 15. VisitÇ cfc Miette TçNB!» la
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