Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-06-20
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 juin 1929 20 juin 1929
Description : 1929/06/20 (A30,N96). 1929/06/20 (A30,N96).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280571p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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A propos de l'esclavage
8.1
Un lecteur ami me reproche de n'avoir
pas remarqué, dans mes derniers articles sur
l'esclavage, que le 18 mai, il y avait juste
cinquante ans que Victor Hugo « avait pro-
noncé sur la question un discours retentis-
sant et qui aurait dû me déterminer à mettre
le nom du poète parmi les noms des grands
citoyens que j'ai cités jo.
Je me hâte de déclarer que je ne suis pas
de ceux qui, après avoir admiré. le père
Hugo » dans icur jeunesse, le renient com-
me une vieille barbe, pour se mettre au
goût du jour. Déjà Guyau protestait contre
les critiques qui, persuadés d'avance que
Victor Hugo devait divaguer dès qu'il ou-
vrait la bouche, ne voulaient plus même
essayer de comprendre ce qu'il disait de
frofond. a Toute idée de Hugo doit être un
ieu commun, c'est chose arrêtée d'avance.
En revanche, quand le lieu commun vient de
Lamartine, on ne lui fait plus aucun reuro.
che, et même on s'efforce d'y voir des profon.
deurs. » Revanche de ces pygmées que le
géant avait malmenés plus d'une fois :
« Et, en effet, quand on dit : ce géant est
petit, on peut se figurer qu'on est grand. a
Encore une fois je ne suis pas de ceux qui
se font une gloire t de critiquer l'Himalaya
caillou par caillou. ou, « quand l'Etna
flamboie et bave, jette dehors sa lueur, sa
colère, sa lave et sa cendre, de prendre un
trébuchet et de peser cette cendre pincée par
pincée. » Mais le 18 mai 1879, Victor Hugo
n'a nullement fait un discours sur l'escla-
vage. Ses éditeurs ont eu une bonne idée
de donner un autre titre à la harangue qu'il
a prononcée.
Ce jour-là, un banquet de cent vingt con-
vives était donné chez Bonvalet, pour com-
mémorer l'abolition de l'esclavage. Le poète
présidait. Il avait à sa droite Victor Schoel.
cher, qui, depuis 1833, date de son premier
ouvrage sur l'esclavage des noirs et la légis-
lation coloniale, avait tant écrit sur cette
question.
Membre de la Loge « Les Amis de la
Vérité 9, Schœlcher était allé aux Antilles
en 1829, et en 1840, puis en Afrique occi-
dentale en 1847 ; de retour, il trouvait la
République proclamée, était nommé par le
gouvernement provisoire sous- secrétaire
d'Etat à la Marine, et avait enfin la joie de
faire voter les décrets abolissant l'esclavage
dans les colonies françaises, décrets préparés
par une Commission dont il avait présidé les
travaux. Elu par la Martinique et par la
Guadeloupe à r Assemblée Nationale, il avait
choisi la Martinique. Réélu à la Législative
par la Guadeloupe, invalidé, réélu en 1850,
expulsé en Angleterre jusqu'en 1870, il avait
été élu à l'Assemblée Nationale de 1871, par
la Seine, la Guyane, la Martinique, et avait
opté de nouveau pour la Martinique. Depuis
1875, il était sénateur inamovible.
À côté de Schœlcher, était assis François-
Victor-Emmanuel Arago, le défenseur de
Barbès et de Martin Bernard, alors séna-
teur des Pyrénées-Orientales, fils de Domi-
nique-François Arago, celui-là même qui,
comme ministre de la Marine, avait signé les
décrets proposés par Schœlcher.
A la gauche de Victor Hugo, Crémieux,
alors sénateur inamovible, et Jules Simon,
sénateur inamovible et ancien président du
Conseil. Beaucoup de sénateurs, de députés,
de journalistes, d'écrivains, d'artistes. On
connaît l'incident qui émut les convives. Un
nègre avait demandé à être conduit auprès
de Victor Hugo. Il était aveugle. Il tenait
à remercier ceux qui représentaient la France
d'avoir brisé ses fers.
Au moment des toasts, Victor Schœlcher
t au nom des vétérans anglais et français
de l'abolition de l'esclavage, des créoles
blancs qui s'étaient noblement affranchis des
vieux préjugés de leur caste, des créoles noirs
de couleur qui peuplaient nos écoles ou qui
étaient déjà lancés dans la carrière, au nom
de ces hommes de toute classe réunis pour
célébrer fraternellement l'anniversaire de
l'émancipation », saluait en Victor Hugo
« l'homme qui avait survécu à la race des
géants, le grand poète et le grand prosa-
teur, chef de la littérature moderne, le dé-
fenseur puissant de tous les déshérités, de
tous les faibles, de tous les opprimés de ce
monde, le glorieux apôtre du droit sacré du
genre humain » :
a La cause des nègres que nous soutenons,
s'écriait Schœlcher, et envers lesquels les na-
tions chrétiennes ont tant à se reprocher
devait avoir votre sympathie. Votre parole,
Victor Hugo, aura puissance de civilisation ;
elle aidera ce magnifique mouvement philan-
thropique qui semble, en tournant aujour-
d'hui l'intérêt de l'Europe vers le pays des
hommes noirs, vouloir y réparer le mal qu'il
a fait. »
Acclamation immense. Victor Hugo se
lève : « Je préside, dit-il, c'est-à-dire
j'obéis. » Le vrai président, n'est-ce pas
Victor Schœlcher ? Mais, comme s'il avait
quelque pudeur à parler de l'abolition de
1esclavage devant celui qui avait eu l'hon-
neur incontesté de prendre la parole au nom
de la race humaine blanche pour dire à la
race humaine noire : tu es libre, le poète
s'empresse de développer ce thème : la tâche
du vingtième siècle sera de refaire une Afri-
que nouvelle, de rendre la vieille Afrique
maniable à la civilisation. J'y reviendrai
quelque jour avant la célébration du Cente-
naire de l'Algérie. Mais j'affirme à présent
que les éditeurs ont bien fait de donner ce
titre à cette harangue : « Discours sur l'Afri-
que..
C'est ailleurs que dans le discours du
18 mai 1879 qu'il faut chercher des protes-
tations généreuses de Victor Hugo contre
l'esclavage a par exemple, dans la lettre
aux Etats-Unis d'Amérique, où U protestait
te Haufeyïïle-House contre la condamnation
à mort de John Brown, coupable d'avoir
voulu, lui, honune blanc, homme libre, jeter
aux esclaves, aux nègres, à ses frères de
couleur, le cri d'affranchissement. John
Brown est pendu, et le poète lui fait cette
épitaphe : Pro Christo sicut Cltristus. Mais
la prophétie de Victor Hugo se réalise :
« Le meurtre de Brown, avait-il écrit, ferait
à l'Union une fissure latente qui finirait par
la disloquer. Il serait possible que le supplice
de Brown consolidât l'esclavage en Virginie,
mais il est certain qu'il ébranlerait toute la dé-
mocratie américaine. Vous sauvez votre honte,
mais vous tuez votre gloire. » Deux ans après,
la démocratie américaine était ébranlée, dislo-
quée par la guerre effroyable des Sudistes
contre les Nordistes. Le 31 mars 1860, le
poète adressait au rédacteur en chef du
Progrès de Port au Prince, qui l'avait re-
mercié au nom de l'humanité, où, à côté de
phrases dans le goût de ce temps : « Il n'y
a sur la terre ni blancs, ni noirs, il y a des
esprits; vous en êtes un. Devant Dieu, toutes
les âmes sont blanches. Il est beau que,
parmi les flambeaux du progrès, éclairant
la route des hommes, on en voie un tenu par
la main d'un nègre 9, on lisait des décla-
rations énergiques contre « le honteux mes-
sage du président Buchanan » et des affir-
mations chaleureuses sur la fin prochaine de
toute servitude.
Enfin, le 30 juin 1867, le journal pari-
sien La Corporation, après avoir ouvert une
souscription limitée à un penny, et destinée
à offrir une médaille à la veuve d'Abraham
Lincoln en ouvrit une autre limitée à dix
centimes pour offrir une médaille à la veuve
de John Brown : « Nous vous inscrivons
d'office le premier », écrivait à Victor Hugo
l'un des gérants de La Corporation. Le poète
répondait : a Une médaille à Lincoln ap-
pelle une médaille à John Brown. Acquit-
tons cette dette en attendant que l'Amérique
acquitte la sienne. L'Amérique doit à John
Brown une statue aussi haute que la statue
de Washington. Washington a fondé la Ré-
publique, John Brown a promulgué la li-
berté. »
Ces détails historiques offriront peut être
quelque intérêt au moment où, sans doute
à cause de l'examen du problème du travail
forcé, la question de l'esclavage occupe tant
de place dans les journaux et les revues.
Mmrim Jtoatmtmm.
Sénateur de l'Hérault,
Ancien Ministre, Vice-président de la
Commission des Colonies.
..e
Au Tafilalet
.tr
---- Le poste débloqué
Après un siège de onze jours, le poste
d'Aïn-Yakoub a été débloqué hier vers
16 heures par le groupe mobile commandé
par le général Niéger à qui le général Vida-
on eut l'heureuse idée de confier le soin
d'aller au secours du capitaine Pistre et de
ses braves légionnaires.
Ce groupe mobile avait été institué avec
des renforts provenant de différents points
du Maroc et entre autres avec deux batail-
lons de Légion. De la Zaouïa de Sidi Hamza,
il s'était dirigé sur Tangkrif, occupé sans
incident. Tandis que nos partisans d'El
Bordj couronnaient les crêtes dominant Aït
Yakoub, le groupe mobile Niéger se portait
sur le poste.
On sait maintenant que l'attaque du 12
contre le poste a été extrêmement violente
et que les défenseurs, composés surtout de
légionnaires, ont subi des pertes. Mais les
efforts de l'ennemi se sont nrisés contre les
barbelés et la courageuse attitude des dé-
fenseurs a pu seule éviter que le.poste ne
tombe entre les mains des dissidents. L'avia-
tion et quelques groupes de partisans qui har-
celaient les assaillants ont cont-ibué grande-
ment à la défense du poste.
La plupart des cadavres de la colonne Em-
manuel, laissés sur le terrain, ont été dé-
pouillés de leurs vêtements et atrocement
mutilés. Les trophées sont exposés r-lir les
souks dissidents.
Déclarations de M. Painlevé
En prévision du débat de demain à la
Chambre, la commission de l'armée avait dé-
cidé de demander au ministre de la Guerre
de lui faire un exposé des opérations qui s<
sont déroulées dans la région de Bou-Denib.
Déférant à ce désir, M. Painlevé s'est
rendu, hier, devant la commission.
Le ministre a fait un historique de la po-
litique de pacification au Maroc par les dif-
férents Résidents généraux. Des deux thèses
en présence : réduction complète et rapide
de la dissidence par des opérations de gran-
de envergure, ou pénétration pacifique par
nos agents et par la route, c'est la deuxième
méthode, a déclaré M. Painlevé, qui a été
adoptée par le gouvernement.
Le ministre a précisé ensuite la portée des
opérations qui ont donné lieu aux événe-
ments d'Aït-Yacoub.
Les postes d'Aït-Yacoub et d'El Bordj, a
dit M. Painlevé, marquent les étapes de la
route de pénétration vers le sud. Les opéra-
tions d'Aït-Yacoub se réduisent à une em-
buscade dressée par un croupe de dissidents
dans laquelle est tombée la garnison du
poste. Cette garnison était sortie pour se
porter au secours de son goum irrégulier at-
taqué quand ce dernier aidait à la réparation
de la hgne téléphonique.
Le ministre a indiqué en terminant les
mesures prises pour dégager complètement le
poste d'Aït-Yacoub (mesures efficaces comme
nous l'écrivons ci-dessus) et a précisé que la
situation dans cette région devait être, à
l'heure actuelle, complètement rétablie.
ALAIN GERBAULT
l'
La marine de Cherbourg a été prévenue
qu'Alain Gerbault a quitté les Açores le
I 1 juillet, et espère arriver au Havre le 12
M Min, ai tout va bien,.,
jui >et, va ~leD..
Propagande nécessaire
La facilité et la rapidité des,
transports sont telles que le rayon
dit tourisme augmente de jour en
jour.
Le besoin de voyager, très répandu à
l'étranger, commence à gagner la France.
Passionnant pour le voyageur, le tourisme
est une source de profit pour le pays visité.
La France qui a une clientèle toute trouvée
ne s'est pas encore aperçue que le tourisme
exigeait une publicité active et faute de
l'avoir compris, elle risque, si elle ne se res-
saisit pas, de voir les étrangers la délaisser
pour lui préférer l'Italie, ou l'Espagne, ou
l'Allemagne qui, actuellement, savent faire
connaître leur Métropole et leurs Colonies
grâce à des sacrifices de publicité dix fois
plus considérables que ceux consentis dans
notre pays.
Cependant notre domaine colonial ren-
ferme des richesses considérables et on peut
facilement lui assurer une clientèle 1 Ne l'a-
t-on pas compris le jour où l'on a créé au
Conseil économique des Colonies une scc-
tion du tourisme et de la propagande.
Au Maroc, grâce à la création d'une agence
spéciale à Casablanca, on a vu dans le port
les croisières de navires se multiplier.
Cc qui se passe actuellement dans le
Sud Marocain n'est certes pas fait pour fa-
voriser le tourisme et ne serait-ce qu'à ce
point de vue, l'état de paix immédiate est dé-
sirable ci .avantageux si on ne veut pas
que la situation soit exploitée par nos COIlCIIT-
rents.
Il est un autre pays qui nous exalte : le
tloggar. Les voyages, les compte-rendus,
les récits et les expositions, n'en ont pas fait
un pays facilement accessible aux amateurs
de « week-end » mais il a perdu pour ainsi
dire sa virginité.
Maintenant, il semble que c'est le mystère
des forêts laotiennes qui nous intrigue.
Evidemment elles sont d'un accès assez dif-
ficile ; resserrées entre la montagne et le
Mekotil 'les sont à plusieurs centaines de
kilométrés de la route mandarine, qu'un re-
porter de talent a rendue presque familière.
Mais il y a là une source non seuiemenx
de richesses mais d'impressions varices et
tentantes pour les globe-trotters modernes.
On vient de faire des routes avec des re-
lais hôteliers suffisamment confortables.
Il ne reste plus qu'à les faire connaître.
« Visitez l'Egypte », disent les Anglais.
Nous disons : « Visitez l'Algérie. la Tuni-
sie, le Maroc et l'Indochine ». pour ne par-
ler que des grandes « lignes 9 touristiques f
MêcHmi ,,'oer/er
Député des CMes-du-Sord.
M embr.i di la Commission
de la Marine AfarchoruM.
L'escadre de la Méditerranée
8.
Echange de télégrammes
M. Lucien Saint a reçu du vice-amiral
Docteur, commandant les forces navales, le
télégramme suivant :
Les escadres françaises, un imitant les eaux
marocaines, vous ,ll'lIwndent d ot/réer L'hom-
"Ili 'oie (!•' leur respectueuse reconnaissance poui
1,(/,:",,";1 'I"/! iloiis leur avez réservé. M es ont
pu « dmlirr lu !/> aiide.ur de l œ u u ri t rc
.'<.-.- particulièrement "uali/il! poui
it /liCII,
7e' vous,''iiî!c de reccroir, avec mes remercie'
ments uersonncls, l'expression de mes SCllti-
rurufs (mi/tir(*nls et dévoués.
M. Lucien Saint a répondu aussitôt en ces
termes au vice-amiral Docteur :
Je vous remercie de tout cœur des sentiments
r/uc vous exprimez. Les autorités du Mflror <
toutes les populations ont été extri mtintnl heu
,h: Wcolr !.̃« «Ilirien cl les
des belles escadres i/ue vous commande En
vous disant ma profonde pour ci s
manniliques forces navales, \e vous i»te ne
croire à mes sentiments bien cordiaux,
A Tanger
L'escadre française provenant de Casa-
blanca et comprenant les huit unités suivan-
tes: Provence, Brettlgne, Lorraine, La
Motte-Piquet, Dugltay-Troltill, Panthère, Ti-
1ire, Chacal, a fait une courte escale à Tan--
ger. Elle a été saluée par les salves habi-
tuelles. C'est en raison du mauvais temps
qu'elle a dû appareiller pour Oran, malgré
les fêtes qui avaient été organisées en son
honneur et qui devaient durer deux jours.
La croisière du" Tourville"
Il
Le croiseur Tourvillc est arrivé aux îles
Marquises le 12 juin. Une cérémonie mili-
taire a eu lieu au cimetière de Vaitahu. dans
l'île Tahuata, où sont enterrés les ofnciers,
soldats et marins tombés en cet endroit aux
premiers jours de la conquête des Marquises
en 1842, sous le commandement de 1 amiral
Dupetit-Thouars.
Le 13 juin, le croiseur s'est rendu dans la
baie de Taichae (île Nukuhiva).
Partout notre croiseur reçut de la popula-
tion l'accueil le plus chaleureux. Les indigè-
nes offrirent aux officiers mariniers et mate-
lots des repas à la mode du pays, accompa-
gnés de chants et suivis de danses. Des mon-
ceaux de fruits : oranges, bananes, noix de
coco, furent envoyés par la population a
l'équipage du Tourville.
Notre croiseur fit une grosse impression sur
les indigènes. Des représentations cinémato-
graphiques furent données à bord.
Un des hydravions du Tourville a survolé
le groupe des îles Marquises, où on n avait
jamais vu d'aéroplane ; il a suscité le plus
vif intérêt.
Le 15 juin, à 11 heures, le Tourvtlle appa.
reillait pour l'archipel des Tuamotu où il
est arrive le 17.
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur général de l'Indochine vient,
de faire connaître au ministre des Colonies qu a
la date du 16 juin 1929, le taux officiel de la
piAstre était de 11 fr. 35.
Le gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au Ministre des Colonies qu à
la date du 17 Juin 1929 le taux officiel de la
piastre était de 11 fr. 30.
NOIR SUR BLANC
RELAI
»♦>
M. Octave Homberg, qui est plus connu
dans le monde comme sportman que comme
financier ou comme négociateur des dettes
franco-américaines (ce fut lui, on ne doit
pas l'oublier, un des premiers qui engpgè-
rent pendant la guerre la France à ces folles
dépenses dont l'ardoise sera réglée par nos
arrière-petits enfants), renonce à la partie la
plus pure de sa gloire le turf. M. Octave
Hombcrg après avoir liquidé le poignon des
actionnaires des Minerai a de la Grande-Ile,
des Raffineries et Sucreries de VIndochine,
de Y Indochinoise de Culture Tropicale, des
Chalandages et Remorquages de Cochin-
ehitte, des Comptoirs Sénégalais, etc., liquide
son écurie de courses au fur et à mesure
que les circonstances lui permettent de le
faire.
M. Octave liomberg conservera seule*
ment ses intérêts dans l'élevage de Saint-
Martin du Chêne, dont quelques yearlings
ont eu des courses heureuses dans ces der-
nières années sur les champs de courses.
£.An&.'II'
-00.
Le sultan en France
Sidi Mohamed ben Youssef, sultan du
Maroc, qui a voyagé depuis Casablanca en
compagnie du grand vizir El Mokri, de son
précepteur Si Mammeri et de M. Marc, délé-
gué de la résidence générale auprès de la cour
chérifienne, a été salué sur le quai à Marseille
par de nombreuses personnalités, parmi lesquelles
MM. Delfini, préfet des Buuches-du-Rhône,
Flaissières, sénateur-maire, l'amiral Deville,
commandant la marine, MM. Nunzi et Hubert
Giraud, représentant la Compagnie Paquet, le
capitaine Cahier, représentant le général Ca-
rence, commandant le 15" corps, MM. Boyer
et Surjous, directeurs de l'Office du Maroc.
Si Kaddour ben Ghabrit, ministre plénipoten-
tiaire, était venu de Paris pour présenter ses
hommages à son souverain.
Le jeune souverain a affirmé sa joie de venir
en France pour la troisième fois. Le sultan
est descendu avec sa suite dans un hôtel de la
Canebière.
Si Mohamed et sa suite ont quitté Marseille
hier matin en automobile, déjeuné à Fréjus
et sont arrivés à Nice à 16 h. 20 où le sultan
compte rester trois jours.
-90»
Aux délégations financières
cl' Algérie
Une taxe viticole
Les délégations financières ont adopté, à
l' unanimité, une décision instituant une taxe sui
la production viticole. Le président des délé-
gations a fait ressortir la portée considérable de
ce vote qui constitue un geste de solidarité que
les agriculteurs d'Algérie font en demandant à
ceux qui représentent la production la plus
importante, la plus rémunératrice, de venir eux-
mêmes en aide à ceux qui sont moins avantagés,
et qui sont atteints par des crises ou des cala-
mités périodiques.
M. Pierre Bordes, Gouverneur général, a
déclaré que, comme représentant du gouverne-
ment, il s'associait aux sentiments que le pré-
sident des délégations a exprimés, et qu'il était
fier de se trouver ici comme représentant de la
France au moment où se prouvait une fois de
plus que l'inion de tous sur la terre algérienne
n'était pas un simple mot, mais une réalité
absolue.
De vifs applaudissements ont salU; les pa-
roles du Gouverneur général.
Un survivant de la mission
Fourreau-Lamy
1 + •
l u survivant de ht mission Fourreau-
Lamy suggi're l'idée qu à l'occasion du Cen-
tenaire de l'Afrique française il siérait peut-
être d'élever unI' tèle funèbre et de commé-
morer l'exploit de la mission Fourreau-
Lamy qui partit de Cedrata en septembre
.i8o,li aux fins d'une exploration scientifique
u travers le Sahara, escortée d'une troupe
armée.
Elle avait en vue de contribuer à faire de
l'Algérie, du Soudan et du Congo un tout
homogène ci rejoignait à cet effet dans la
région du Tchad deux autres missions parties
simultanément du Niger et de l'Oubanghi.
Un convoi de mille chameaux transportait
des marchandises et une monnaie d'échange,
les fameux bouthirs, ces thalers de Marie-
Thérèse en usage encore dans le centre de
l'Afrique.
Les quelques guides chambàa que la poi-
gne du commandant Lamy réussit à entraî-
ner jusqu'au bout de l'expédition, se mon-
trèrent, une fois les ponts coupés derrière
eux, et sans l'espoir de s'en retourner isolé-
ment, énergiques, braves et excellents auxi-
liaires.
Partis de Biskra en caravanes le 27 sep-
tembre 1898, lancés dans l'inconnu à partir
de Ouarglia le 23 octobre, la mission mit
plus d'une année pour arriver à Zinder le
2 novembre 1899, ayant parcouru 3.000 km.
Depuis, à la suite des efforts glorieux de
Fourreau, de Lamy, du colonel Pein, du colo-
nel Laperrine et du P. de Foucault, et des
progrès de l'Industrie mécanique française
des tracteurs et des avions, il suffit désormais
de 15 à 17 jours et même moins pour la tra-
versée du désert, dans des conditions de sé-
curité et de confort très suffisantes pour ten-
ter les amateurs de grand tourisme et les
Altesses en disponibilités.
Un an encore pour atteindre Brazzaville :
ce fut pieds-nus, vêtus de loques, dévorés de
vermine, nourris de dattes et de chair de
chameau déliquescents et galeux, que les
restes des trois missions se réunissaient sous
les ordres du commandant Lamy et met-
taient fin à la puissance de Rabah, l'émule
de Samory et le tyran du Chari, par le com-
bat de Kouchéri qui coûtait la vie à Lamy.
La lutte contre les termites
» • »
Il n'est certes pas un colonial africain qui
n'ait eu à se plaindre des ravages causés
par les termites. En ce qui me concerne,
j'habitais à Zinder dans une maison cons-
truite sur une ancienne termitière, nia villa
s'appelait du reste la « Termitière » et je
ne pouvais laisser le moindre objet contre
un des murs sans qu'il soit en une nuit ra-
vagé par les termites. C'était une lutte cons-
tante contre ces animaux microscopiques.
Aussi suis-je heureux de signaler à nies
camarades coloniaux les moyens efficaces
pour détruire les termites, qu'indique l'Agri-
culture Coloniale d'avril 1929.
Deux procédés sont employés : destruc-
tion des termitières et protection du bois
contre leur attaque. t
L La destruction des termitières.
,",cllc méthode est toujours la plus prati-
que. Lc.; ouvriers chargés de cette besogne
doivent chercher la reine au fond du nid et
la prései. ter pour être payés.
La reine morte, toute la colonie disparait.
Mais cette tâche n'est pas facile, car le nid
est grand et profond et la terre étant dure
comme la brique il faut travailler avec la
pioche, Il arrive également que si tous les
termites ne sont pas détruits, ils reconstrui-
sent le nid et réussissent même à élever une
autre reine. Un moyen plus facile est de
tuer les termites dans le nid en y faisant
pénétrer des liquides ou des gaz toxiques. Il
suffit, parfois, si le nid n'est pas trop com-
pact, d'y verser de l'eau, à plusieurs repri-
ses pour l'inonder. Parmi les moyens caus-
tiques, nous citerons l'émulsion à 10 de
pétrole, à laquelle on ajoute du savon ; le
lysol ; un mélange de pétrole avec créosote.
- Quand il s'agit de grands nids, le sulfure
de carbone est plus indiqué, car le gaz qu'il
produit se répand rapidement dans toutes les
galeries, mais il faut avoir soin de boucher
tous les trous. Un demi-litre de ce liquide
suffit pour un nid moyen. Il existe un appa-
reil spécial pour la destruction des fourmis
et des termites par les gaz qui se dégagent
par la combustion de l'arsenic ou du soufre.
C'est un réchaud au charbon, combiné avec
une pompe et un tube qui chassent les gaz
dans la termitière. Il faut que le tube pénè-
tre bien dans les galeries souterraines.
En Amérique, on emploie un ingrédient
du nom de Il cyanogas », cyanainide de
chaux, sous forme d'une poudre qui est
souftlee dans la termitière par une pompe
spéciale. 100--00 grammes suffisent pour un
nid. Ces moyens reviennent, en général,
meilleur marché que le déterrement de la
reine.
II. Protection dit bois contre l'attaque
des termites.
C'est surtout au bois que s'attaquent les
termites. Ils trouvent moyen d'établir une
communication directe par des canaux-gale-
ries avec le bois, et il est difficile de cons-
tater leur présence, avant que tesUegats
soient visibles. On découvre l'ennemi sou-
vent en frappant le bois avec un marteau ;
un son de vide le trahit. En construisant la
maison on prend certaines précautions pour
la protéger contre les termites, on la cons-
truit sur des piliers en maçonnerie ou en
fer; on met une couche isolante en terre, en
asphalte, on emploie pour la construction
des essences dures, qui se rencontrent dans
la forêt vierge tropicale et qui sont inatta-
quables par les termites.
Mais, si l'on ne. dispose que de bois blanc
tendre, sapin ou autre, il faut l'imprégner
avec une substance qui le protège contre les
termites, comme l'on fait avec les traverses
du chemin de fer, ou avec les poteaux télé-
graphiques. L'on se sert, pour cette opéra-
tion, de goudron minéral, ou végétal et de
ses sous-produits qui ont des noms diffé-
rents dans le commerce.
En Afrique du sud, on enduit ou on im.
prègne le bois avec une solution de i kil. 5
d'arséniatc de soude dans 50 litres d'eau.
Pour les maisons d'habitation, on emploie
des substances non toxiques et sans odeur,
comme, par exemple, une solution a 10
de chlorate de zinc, fluorure de potassium.
L'aménagement intérieur et l'ameublement
se font en bois dur.
Il faut avoir bien soin d'éloigner les pou-
tres, planches, etc., aussitôt la présence des
termites signalée, et de les remplacer par
du bois sain, traité avec des préservatifs.
III. La lutte dans les plantations.
C'est surtout dans les plantations laites
dans la forêt récemment défrichée que les
termites apparaissent, et c'est d'abord le bois
mort qui est attaqué. En brûlant tous les
bois morts, et en donnant une bonne prépa.
ration à la terre, ensuite, on est débarrassé
des termites, dans la plupart des cas ; pour
préserver les jeunes plantes, on les traite
avec du goudron et ses dérivés, il est bon,
aussi, d'épandre des cendres de bois, du kai-
nit, autour de chaque arbrisseau. Comme
bon désinfectant du sol, on emploie diffé-
rents poisons comme le sel d'arsenic, ou du
soufre, que l'on verse dans des trous prati-
qués ad hoc.
Si les termites attaquent les jeunes coco-
tiers, l'emploi du sel ordinaire est un bon
moyen de lutte, on le verse également dans
des trous. A Ceylan, on emploie le sublimé
ou autres corrosifs.
Il faut remarquer, en géncral. que le meil-
leur moyen de lutte, contre les termites est
encore la destruction totale de leurs nids et
au moins de leurs reines.
Jllonof.
A JAVA
se s
Le souvenir
du Gouverneur Général Pa^quier
Le Gouverneur général de GracfT en ou-
vrant ce matin la session du Conseil du
Peuple a rappelé la visite du Gouverneur
général Pasquier et de l'amiral Stotz, qui a
été hautement appréciée et au quelle le Gouverneur général parti de Bata-
via a traversé Java. « Cette visite du Gou-
verneur général dont la personnalité est si
sympathique a encore rendu plus vif le sens
de l'important devoir, vis-à-vis du monde en
général, que remplissent les nations occi-
dentales en Extrême-Orient et dont elles doi.
vent poursuivre, sans cesse, l'accomplisse-
ment. »
Intérim
.1'
A la Martinique
Par décret en date du 13 juin 1929, rendu
sur la proposition du ministre des Colonies, M.
Cantau Julien-Edgar, chef de bureau hors-
classe des Secrétariats généraux des Colonies,
délégué dans les fonctions de Secrétaire général
du Gouvernement de la Martinique, a été
chargé par intérim de ce Gouvernement, en
remplacement du Gouverneur titulaire autorisé
à rentrer en France.
A la Sorbonne
Hommage à M. Marcel Olivier
llier boit, sous le haut pationage et eu la
présence de M. Gaston lJoumergue, ainsi que
de MM. les présidents de la Chambre et du
Sénat, M. Honnefous, après des discours ef-
ticuces de MM. E. Clénientel, ancien minis-
tre, président du Comité National, G. Gé-
rard, député, maire de Dijon, Loucheur, mi-
nistre du Travail, ont été remises solennelle-
ment les récompenses du Comité national du
commeice extérieur de la France aux grands
artisans de l'Expansion française.
En tête de cette phalange, se trouvait, jus.
tement honoré, M. Marcel Olivier, Gou-
verneur général de Madagascar, qui reçut
des mains de M. Gaston Doumergue la
grande Médaille de l'Expansion commcr-
! ciale. e de 1* 1 -.xl)uiisioii coiiiiiier-
Toul le monde se réjouiia de voir inscrire
aujourd'hui le nom de M. Marcel Olivier aux
côtés de celui du Maréchal Lyautey, l'illus-
tre pacificateur du Maroc, au palmatès des
! meilleurs artisans de l'Expansion Française.
l'armi les heureux lauréats des distinction*
de l'Expansion fiançaise, nous sommes heu-
reux de mentionner M. Moleyre, attaché
commercial de France en Suède qui s'est vu
déccrner le prix Famel, ain-i que M. [saac,
chef de bureau au ministère du Commerce, à
qui fut attribué le prix Gaston Iléliot. Ils
ont droit à cette mention spéciale de notre
part, en tant que défenseurs des intérêts de
110s colonies : le ptemier, en etïct, établit en
Suède un débouché pour les bois précieux
des Colonies et le second appartint a l'Admi-
nistration de la Tunisie de 190O a iquj, au
cours d'une carrière inleriompue seulement
par sa mobilisation à l'aimée* d'Orient.
Les discours indiquaient tous comme don-
née essentielle de la solution des problèmes
économiques nationaux, la mise en valeur de
nos colonies, qui par une expluitation, par
l'organisation des tians poits, doivent four-
nir a la Métropole les matières premières
qui lui font défaut.
A cet effet, de suggestives prises de vue de
la liime Aubeit furent projetées devant l'au-
ditoire, durant l'exécution de musiques nè-
gres d'une couleur très loca lc, et représentè-
rent aux yeux du public français de choix les
réalités qui se passent en Afrique équato-
riale française.
I. n jugement superficiel critiquerait peut-
être renrégimentement aux chantiers des na-
turels, le iravail certes pénible du piochage
de la telle et du roc, U* portage à six ou
huit, sur des 50 kilomètres, de troncs d'aibre
volumineux, le risque de maladies et do
troubles de toutes sortes sous ces climats
terribles. Le* tilm Aubert niontte tout cela
sans fard.
M.lis, en compensation, ils reçoivent des
soins niédnau.v inespéré*, qui décèlent et ar-
rêtent dès sa naissance la tedoutable mala-
dit, du sommeil, qui remédient aux anoma-
lies monstrueuses de ces races, où semblent
rcapparaitre avec prédilection les prodiges
préhistoriques d'hommes hermaphrodites, à
seins de femme, à face imberbe d'un côté, et
abondamment barbue de l'autre. En compa-
rant ces recrues au début de leur service,
masses indolente4 et nonchalantes, avec les
vigouieux, vi'- '"t solides manceuvres qu'on
libère au bon d'un an do travail, qui se
dressent comme un seul homme sur des
membres où l'on sent du muscle et du nerf
et partent d'un pas vaillant ers leur pays
d'lit igine, on est aussitôt convaincu que cette
activité dont quelques-uns se sont plaints, est
en delinitivo une bonne o uvre accomplie par
la 1" rance. Au lieu d'être exploités comme
esclaves par les négriers d'antan, les noirs
sont soumis a un travail temporaire oui déli-
vre du moins leur pays des latalités natu-
relles.
Avec quel épanouissement des physiono-
mies noires, suit-on la substitution à la main-
ci o'uvre brute, l'emploi cie la machine-outil,
du pic à vapeur !
A côté du pic à la main qui crible, les bras
des grappes des travailleurs de pierrailles
douloureuses, la pertoratrice conduite; par
un seul homme, soulage des milliers de ter-
rassiers. Et de quel air entendu le mécani-
cien noir préside aux commandes des chau-
dières !
Enfin lyrsque le train nouveau s'ébranle,
sur la voie d'acier, une nuée; de noirs se pâ-
ment, juches sur les fourgon", et ils goûtent
la Joie du labeur a< hevé et apprécient triom-
phalement le. résultat obtenu à la force de
jeuis poignets ; désormais, au lieu de porter,
ils n'ont plus qu'à se laisser traîner.
Certes, nous ne prétendons pas ici cher-
cher la conviction de qui que ce soit. Nous
n'admettrons pas que cette œuvre décidément
bienfaitrice soit même ettleurée d'un soup-
çon de mise en accusation.
Nous reconnaissons le rude labeur imposé
a l humanité, mais la nature n'est pas plus
conciliante que la civilisation, et mieux vaut
encore s imposer une; peine ciue de souffrir
un mal.
Toutes considérations «l'intérêt mises à
paît, nous avons la conviction, comme
cela ressort ele la vision de ces images dues
à la gracieuseté de M. Auhert. que les
< onsequences anieliejrcTcnt le sort de* ce^s peu-
plades, dans la mesure où il est permis d'être
mieux sur cette terre.
ttotanrt KUssa-HHais,
A l'oeea.sion de !a distinction dont vient
d'être l'objet, M. Marcel Olivier, nous sommes
heureux ele rappeler les «Mntnenis services qu'il
a rendus à la iïnmco au coins ,lt-> sa carrière
en plein •''panouisseinont.
Nomme (iouvenii'iir (ïénéral de Mailatiasear
en M. Marcel olivier n débuté on I'.KC2, au
Ministère de- Co:Cabinet de M. Doimiergue. Après un séjour
l'administration centrale du Ministère dos 0nies, il suivit, M. nonmergue nu Ministre do
1'Inslmetion Publique ; pris, en 1010. partit peur
l'Afrique Oeoidonhle. Dès son arrivée !e (îon-
vernem* général Pontv le chargea de plusieurs
missions piirticu'ièreinent délicates dans les
'l'REN1"IHME ANNRtO. - Ne W. LE NUMERO J 30 CENTIME jkum Sûin, 20 JUN 19iW.
'1«î ., - MIUL leulesel *$\
ttèimction & Administratif t
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Les - Annales Coloniales
La amoiuff et réeimme» $mi rqm m
Hireati 6* fmrnai.
DiRiCTtUR.PoNOATSUii > Marcel RUEDEL
r. les articles jmbttis dans noire tourna fit iiumn
,,,., reproüUl fII'la eiUni toi Amum Colwuij».
alogNEMENTS
mm la Revu4 mensuefUl
v. - M.i.
Frous et
OIIInl. 1M» ttt * M *
br. 24t » 121 » Jt »
9m s'abonn* sans frais 4
Im» les bureau* Aa p–U»
A propos de l'esclavage
8.1
Un lecteur ami me reproche de n'avoir
pas remarqué, dans mes derniers articles sur
l'esclavage, que le 18 mai, il y avait juste
cinquante ans que Victor Hugo « avait pro-
noncé sur la question un discours retentis-
sant et qui aurait dû me déterminer à mettre
le nom du poète parmi les noms des grands
citoyens que j'ai cités jo.
Je me hâte de déclarer que je ne suis pas
de ceux qui, après avoir admiré. le père
Hugo » dans icur jeunesse, le renient com-
me une vieille barbe, pour se mettre au
goût du jour. Déjà Guyau protestait contre
les critiques qui, persuadés d'avance que
Victor Hugo devait divaguer dès qu'il ou-
vrait la bouche, ne voulaient plus même
essayer de comprendre ce qu'il disait de
frofond. a Toute idée de Hugo doit être un
ieu commun, c'est chose arrêtée d'avance.
En revanche, quand le lieu commun vient de
Lamartine, on ne lui fait plus aucun reuro.
che, et même on s'efforce d'y voir des profon.
deurs. » Revanche de ces pygmées que le
géant avait malmenés plus d'une fois :
« Et, en effet, quand on dit : ce géant est
petit, on peut se figurer qu'on est grand. a
Encore une fois je ne suis pas de ceux qui
se font une gloire t de critiquer l'Himalaya
caillou par caillou. ou, « quand l'Etna
flamboie et bave, jette dehors sa lueur, sa
colère, sa lave et sa cendre, de prendre un
trébuchet et de peser cette cendre pincée par
pincée. » Mais le 18 mai 1879, Victor Hugo
n'a nullement fait un discours sur l'escla-
vage. Ses éditeurs ont eu une bonne idée
de donner un autre titre à la harangue qu'il
a prononcée.
Ce jour-là, un banquet de cent vingt con-
vives était donné chez Bonvalet, pour com-
mémorer l'abolition de l'esclavage. Le poète
présidait. Il avait à sa droite Victor Schoel.
cher, qui, depuis 1833, date de son premier
ouvrage sur l'esclavage des noirs et la légis-
lation coloniale, avait tant écrit sur cette
question.
Membre de la Loge « Les Amis de la
Vérité 9, Schœlcher était allé aux Antilles
en 1829, et en 1840, puis en Afrique occi-
dentale en 1847 ; de retour, il trouvait la
République proclamée, était nommé par le
gouvernement provisoire sous- secrétaire
d'Etat à la Marine, et avait enfin la joie de
faire voter les décrets abolissant l'esclavage
dans les colonies françaises, décrets préparés
par une Commission dont il avait présidé les
travaux. Elu par la Martinique et par la
Guadeloupe à r Assemblée Nationale, il avait
choisi la Martinique. Réélu à la Législative
par la Guadeloupe, invalidé, réélu en 1850,
expulsé en Angleterre jusqu'en 1870, il avait
été élu à l'Assemblée Nationale de 1871, par
la Seine, la Guyane, la Martinique, et avait
opté de nouveau pour la Martinique. Depuis
1875, il était sénateur inamovible.
À côté de Schœlcher, était assis François-
Victor-Emmanuel Arago, le défenseur de
Barbès et de Martin Bernard, alors séna-
teur des Pyrénées-Orientales, fils de Domi-
nique-François Arago, celui-là même qui,
comme ministre de la Marine, avait signé les
décrets proposés par Schœlcher.
A la gauche de Victor Hugo, Crémieux,
alors sénateur inamovible, et Jules Simon,
sénateur inamovible et ancien président du
Conseil. Beaucoup de sénateurs, de députés,
de journalistes, d'écrivains, d'artistes. On
connaît l'incident qui émut les convives. Un
nègre avait demandé à être conduit auprès
de Victor Hugo. Il était aveugle. Il tenait
à remercier ceux qui représentaient la France
d'avoir brisé ses fers.
Au moment des toasts, Victor Schœlcher
t au nom des vétérans anglais et français
de l'abolition de l'esclavage, des créoles
blancs qui s'étaient noblement affranchis des
vieux préjugés de leur caste, des créoles noirs
de couleur qui peuplaient nos écoles ou qui
étaient déjà lancés dans la carrière, au nom
de ces hommes de toute classe réunis pour
célébrer fraternellement l'anniversaire de
l'émancipation », saluait en Victor Hugo
« l'homme qui avait survécu à la race des
géants, le grand poète et le grand prosa-
teur, chef de la littérature moderne, le dé-
fenseur puissant de tous les déshérités, de
tous les faibles, de tous les opprimés de ce
monde, le glorieux apôtre du droit sacré du
genre humain » :
a La cause des nègres que nous soutenons,
s'écriait Schœlcher, et envers lesquels les na-
tions chrétiennes ont tant à se reprocher
devait avoir votre sympathie. Votre parole,
Victor Hugo, aura puissance de civilisation ;
elle aidera ce magnifique mouvement philan-
thropique qui semble, en tournant aujour-
d'hui l'intérêt de l'Europe vers le pays des
hommes noirs, vouloir y réparer le mal qu'il
a fait. »
Acclamation immense. Victor Hugo se
lève : « Je préside, dit-il, c'est-à-dire
j'obéis. » Le vrai président, n'est-ce pas
Victor Schœlcher ? Mais, comme s'il avait
quelque pudeur à parler de l'abolition de
1esclavage devant celui qui avait eu l'hon-
neur incontesté de prendre la parole au nom
de la race humaine blanche pour dire à la
race humaine noire : tu es libre, le poète
s'empresse de développer ce thème : la tâche
du vingtième siècle sera de refaire une Afri-
que nouvelle, de rendre la vieille Afrique
maniable à la civilisation. J'y reviendrai
quelque jour avant la célébration du Cente-
naire de l'Algérie. Mais j'affirme à présent
que les éditeurs ont bien fait de donner ce
titre à cette harangue : « Discours sur l'Afri-
que..
C'est ailleurs que dans le discours du
18 mai 1879 qu'il faut chercher des protes-
tations généreuses de Victor Hugo contre
l'esclavage a par exemple, dans la lettre
aux Etats-Unis d'Amérique, où U protestait
te Haufeyïïle-House contre la condamnation
à mort de John Brown, coupable d'avoir
voulu, lui, honune blanc, homme libre, jeter
aux esclaves, aux nègres, à ses frères de
couleur, le cri d'affranchissement. John
Brown est pendu, et le poète lui fait cette
épitaphe : Pro Christo sicut Cltristus. Mais
la prophétie de Victor Hugo se réalise :
« Le meurtre de Brown, avait-il écrit, ferait
à l'Union une fissure latente qui finirait par
la disloquer. Il serait possible que le supplice
de Brown consolidât l'esclavage en Virginie,
mais il est certain qu'il ébranlerait toute la dé-
mocratie américaine. Vous sauvez votre honte,
mais vous tuez votre gloire. » Deux ans après,
la démocratie américaine était ébranlée, dislo-
quée par la guerre effroyable des Sudistes
contre les Nordistes. Le 31 mars 1860, le
poète adressait au rédacteur en chef du
Progrès de Port au Prince, qui l'avait re-
mercié au nom de l'humanité, où, à côté de
phrases dans le goût de ce temps : « Il n'y
a sur la terre ni blancs, ni noirs, il y a des
esprits; vous en êtes un. Devant Dieu, toutes
les âmes sont blanches. Il est beau que,
parmi les flambeaux du progrès, éclairant
la route des hommes, on en voie un tenu par
la main d'un nègre 9, on lisait des décla-
rations énergiques contre « le honteux mes-
sage du président Buchanan » et des affir-
mations chaleureuses sur la fin prochaine de
toute servitude.
Enfin, le 30 juin 1867, le journal pari-
sien La Corporation, après avoir ouvert une
souscription limitée à un penny, et destinée
à offrir une médaille à la veuve d'Abraham
Lincoln en ouvrit une autre limitée à dix
centimes pour offrir une médaille à la veuve
de John Brown : « Nous vous inscrivons
d'office le premier », écrivait à Victor Hugo
l'un des gérants de La Corporation. Le poète
répondait : a Une médaille à Lincoln ap-
pelle une médaille à John Brown. Acquit-
tons cette dette en attendant que l'Amérique
acquitte la sienne. L'Amérique doit à John
Brown une statue aussi haute que la statue
de Washington. Washington a fondé la Ré-
publique, John Brown a promulgué la li-
berté. »
Ces détails historiques offriront peut être
quelque intérêt au moment où, sans doute
à cause de l'examen du problème du travail
forcé, la question de l'esclavage occupe tant
de place dans les journaux et les revues.
Mmrim Jtoatmtmm.
Sénateur de l'Hérault,
Ancien Ministre, Vice-président de la
Commission des Colonies.
..e
Au Tafilalet
.tr
---- Le poste débloqué
Après un siège de onze jours, le poste
d'Aïn-Yakoub a été débloqué hier vers
16 heures par le groupe mobile commandé
par le général Niéger à qui le général Vida-
on eut l'heureuse idée de confier le soin
d'aller au secours du capitaine Pistre et de
ses braves légionnaires.
Ce groupe mobile avait été institué avec
des renforts provenant de différents points
du Maroc et entre autres avec deux batail-
lons de Légion. De la Zaouïa de Sidi Hamza,
il s'était dirigé sur Tangkrif, occupé sans
incident. Tandis que nos partisans d'El
Bordj couronnaient les crêtes dominant Aït
Yakoub, le groupe mobile Niéger se portait
sur le poste.
On sait maintenant que l'attaque du 12
contre le poste a été extrêmement violente
et que les défenseurs, composés surtout de
légionnaires, ont subi des pertes. Mais les
efforts de l'ennemi se sont nrisés contre les
barbelés et la courageuse attitude des dé-
fenseurs a pu seule éviter que le.poste ne
tombe entre les mains des dissidents. L'avia-
tion et quelques groupes de partisans qui har-
celaient les assaillants ont cont-ibué grande-
ment à la défense du poste.
La plupart des cadavres de la colonne Em-
manuel, laissés sur le terrain, ont été dé-
pouillés de leurs vêtements et atrocement
mutilés. Les trophées sont exposés r-lir les
souks dissidents.
Déclarations de M. Painlevé
En prévision du débat de demain à la
Chambre, la commission de l'armée avait dé-
cidé de demander au ministre de la Guerre
de lui faire un exposé des opérations qui s<
sont déroulées dans la région de Bou-Denib.
Déférant à ce désir, M. Painlevé s'est
rendu, hier, devant la commission.
Le ministre a fait un historique de la po-
litique de pacification au Maroc par les dif-
férents Résidents généraux. Des deux thèses
en présence : réduction complète et rapide
de la dissidence par des opérations de gran-
de envergure, ou pénétration pacifique par
nos agents et par la route, c'est la deuxième
méthode, a déclaré M. Painlevé, qui a été
adoptée par le gouvernement.
Le ministre a précisé ensuite la portée des
opérations qui ont donné lieu aux événe-
ments d'Aït-Yacoub.
Les postes d'Aït-Yacoub et d'El Bordj, a
dit M. Painlevé, marquent les étapes de la
route de pénétration vers le sud. Les opéra-
tions d'Aït-Yacoub se réduisent à une em-
buscade dressée par un croupe de dissidents
dans laquelle est tombée la garnison du
poste. Cette garnison était sortie pour se
porter au secours de son goum irrégulier at-
taqué quand ce dernier aidait à la réparation
de la hgne téléphonique.
Le ministre a indiqué en terminant les
mesures prises pour dégager complètement le
poste d'Aït-Yacoub (mesures efficaces comme
nous l'écrivons ci-dessus) et a précisé que la
situation dans cette région devait être, à
l'heure actuelle, complètement rétablie.
ALAIN GERBAULT
l'
La marine de Cherbourg a été prévenue
qu'Alain Gerbault a quitté les Açores le
I 1 juillet, et espère arriver au Havre le 12
M Min, ai tout va bien,.,
jui >et, va ~leD..
Propagande nécessaire
La facilité et la rapidité des,
transports sont telles que le rayon
dit tourisme augmente de jour en
jour.
Le besoin de voyager, très répandu à
l'étranger, commence à gagner la France.
Passionnant pour le voyageur, le tourisme
est une source de profit pour le pays visité.
La France qui a une clientèle toute trouvée
ne s'est pas encore aperçue que le tourisme
exigeait une publicité active et faute de
l'avoir compris, elle risque, si elle ne se res-
saisit pas, de voir les étrangers la délaisser
pour lui préférer l'Italie, ou l'Espagne, ou
l'Allemagne qui, actuellement, savent faire
connaître leur Métropole et leurs Colonies
grâce à des sacrifices de publicité dix fois
plus considérables que ceux consentis dans
notre pays.
Cependant notre domaine colonial ren-
ferme des richesses considérables et on peut
facilement lui assurer une clientèle 1 Ne l'a-
t-on pas compris le jour où l'on a créé au
Conseil économique des Colonies une scc-
tion du tourisme et de la propagande.
Au Maroc, grâce à la création d'une agence
spéciale à Casablanca, on a vu dans le port
les croisières de navires se multiplier.
Cc qui se passe actuellement dans le
Sud Marocain n'est certes pas fait pour fa-
voriser le tourisme et ne serait-ce qu'à ce
point de vue, l'état de paix immédiate est dé-
sirable ci .avantageux si on ne veut pas
que la situation soit exploitée par nos COIlCIIT-
rents.
Il est un autre pays qui nous exalte : le
tloggar. Les voyages, les compte-rendus,
les récits et les expositions, n'en ont pas fait
un pays facilement accessible aux amateurs
de « week-end » mais il a perdu pour ainsi
dire sa virginité.
Maintenant, il semble que c'est le mystère
des forêts laotiennes qui nous intrigue.
Evidemment elles sont d'un accès assez dif-
ficile ; resserrées entre la montagne et le
Mekotil 'les sont à plusieurs centaines de
kilométrés de la route mandarine, qu'un re-
porter de talent a rendue presque familière.
Mais il y a là une source non seuiemenx
de richesses mais d'impressions varices et
tentantes pour les globe-trotters modernes.
On vient de faire des routes avec des re-
lais hôteliers suffisamment confortables.
Il ne reste plus qu'à les faire connaître.
« Visitez l'Egypte », disent les Anglais.
Nous disons : « Visitez l'Algérie. la Tuni-
sie, le Maroc et l'Indochine ». pour ne par-
ler que des grandes « lignes 9 touristiques f
MêcHmi ,,'oer/er
Député des CMes-du-Sord.
M embr.i di la Commission
de la Marine AfarchoruM.
L'escadre de la Méditerranée
8.
Echange de télégrammes
M. Lucien Saint a reçu du vice-amiral
Docteur, commandant les forces navales, le
télégramme suivant :
Les escadres françaises, un imitant les eaux
marocaines, vous ,ll'lIwndent d ot/réer L'hom-
"Ili 'oie (!•' leur respectueuse reconnaissance poui
1,(/,:",,";1 'I"/! iloiis leur avez réservé. M es ont
pu « dmlirr lu !/> aiide.ur de l œ u u ri t rc
.'<.-.- particulièrement "uali/il! poui
it /liCII,
7e' vous,''iiî!c de reccroir, avec mes remercie'
ments uersonncls, l'expression de mes SCllti-
rurufs (mi/tir(*nls et dévoués.
M. Lucien Saint a répondu aussitôt en ces
termes au vice-amiral Docteur :
Je vous remercie de tout cœur des sentiments
r/uc vous exprimez. Les autorités du Mflror <
toutes les populations ont été extri mtintnl heu
,h: Wcolr !.̃« «Ilirien cl les
des belles escadres i/ue vous commande En
vous disant ma profonde pour ci s
manniliques forces navales, \e vous i»te ne
croire à mes sentiments bien cordiaux,
A Tanger
L'escadre française provenant de Casa-
blanca et comprenant les huit unités suivan-
tes: Provence, Brettlgne, Lorraine, La
Motte-Piquet, Dugltay-Troltill, Panthère, Ti-
1ire, Chacal, a fait une courte escale à Tan--
ger. Elle a été saluée par les salves habi-
tuelles. C'est en raison du mauvais temps
qu'elle a dû appareiller pour Oran, malgré
les fêtes qui avaient été organisées en son
honneur et qui devaient durer deux jours.
La croisière du" Tourville"
Il
Le croiseur Tourvillc est arrivé aux îles
Marquises le 12 juin. Une cérémonie mili-
taire a eu lieu au cimetière de Vaitahu. dans
l'île Tahuata, où sont enterrés les ofnciers,
soldats et marins tombés en cet endroit aux
premiers jours de la conquête des Marquises
en 1842, sous le commandement de 1 amiral
Dupetit-Thouars.
Le 13 juin, le croiseur s'est rendu dans la
baie de Taichae (île Nukuhiva).
Partout notre croiseur reçut de la popula-
tion l'accueil le plus chaleureux. Les indigè-
nes offrirent aux officiers mariniers et mate-
lots des repas à la mode du pays, accompa-
gnés de chants et suivis de danses. Des mon-
ceaux de fruits : oranges, bananes, noix de
coco, furent envoyés par la population a
l'équipage du Tourville.
Notre croiseur fit une grosse impression sur
les indigènes. Des représentations cinémato-
graphiques furent données à bord.
Un des hydravions du Tourville a survolé
le groupe des îles Marquises, où on n avait
jamais vu d'aéroplane ; il a suscité le plus
vif intérêt.
Le 15 juin, à 11 heures, le Tourvtlle appa.
reillait pour l'archipel des Tuamotu où il
est arrive le 17.
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur général de l'Indochine vient,
de faire connaître au ministre des Colonies qu a
la date du 16 juin 1929, le taux officiel de la
piAstre était de 11 fr. 35.
Le gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au Ministre des Colonies qu à
la date du 17 Juin 1929 le taux officiel de la
piastre était de 11 fr. 30.
NOIR SUR BLANC
RELAI
»♦>
M. Octave Homberg, qui est plus connu
dans le monde comme sportman que comme
financier ou comme négociateur des dettes
franco-américaines (ce fut lui, on ne doit
pas l'oublier, un des premiers qui engpgè-
rent pendant la guerre la France à ces folles
dépenses dont l'ardoise sera réglée par nos
arrière-petits enfants), renonce à la partie la
plus pure de sa gloire le turf. M. Octave
Hombcrg après avoir liquidé le poignon des
actionnaires des Minerai a de la Grande-Ile,
des Raffineries et Sucreries de VIndochine,
de Y Indochinoise de Culture Tropicale, des
Chalandages et Remorquages de Cochin-
ehitte, des Comptoirs Sénégalais, etc., liquide
son écurie de courses au fur et à mesure
que les circonstances lui permettent de le
faire.
M. Octave liomberg conservera seule*
ment ses intérêts dans l'élevage de Saint-
Martin du Chêne, dont quelques yearlings
ont eu des courses heureuses dans ces der-
nières années sur les champs de courses.
£.An&.'II'
-00.
Le sultan en France
Sidi Mohamed ben Youssef, sultan du
Maroc, qui a voyagé depuis Casablanca en
compagnie du grand vizir El Mokri, de son
précepteur Si Mammeri et de M. Marc, délé-
gué de la résidence générale auprès de la cour
chérifienne, a été salué sur le quai à Marseille
par de nombreuses personnalités, parmi lesquelles
MM. Delfini, préfet des Buuches-du-Rhône,
Flaissières, sénateur-maire, l'amiral Deville,
commandant la marine, MM. Nunzi et Hubert
Giraud, représentant la Compagnie Paquet, le
capitaine Cahier, représentant le général Ca-
rence, commandant le 15" corps, MM. Boyer
et Surjous, directeurs de l'Office du Maroc.
Si Kaddour ben Ghabrit, ministre plénipoten-
tiaire, était venu de Paris pour présenter ses
hommages à son souverain.
Le jeune souverain a affirmé sa joie de venir
en France pour la troisième fois. Le sultan
est descendu avec sa suite dans un hôtel de la
Canebière.
Si Mohamed et sa suite ont quitté Marseille
hier matin en automobile, déjeuné à Fréjus
et sont arrivés à Nice à 16 h. 20 où le sultan
compte rester trois jours.
-90»
Aux délégations financières
cl' Algérie
Une taxe viticole
Les délégations financières ont adopté, à
l' unanimité, une décision instituant une taxe sui
la production viticole. Le président des délé-
gations a fait ressortir la portée considérable de
ce vote qui constitue un geste de solidarité que
les agriculteurs d'Algérie font en demandant à
ceux qui représentent la production la plus
importante, la plus rémunératrice, de venir eux-
mêmes en aide à ceux qui sont moins avantagés,
et qui sont atteints par des crises ou des cala-
mités périodiques.
M. Pierre Bordes, Gouverneur général, a
déclaré que, comme représentant du gouverne-
ment, il s'associait aux sentiments que le pré-
sident des délégations a exprimés, et qu'il était
fier de se trouver ici comme représentant de la
France au moment où se prouvait une fois de
plus que l'inion de tous sur la terre algérienne
n'était pas un simple mot, mais une réalité
absolue.
De vifs applaudissements ont salU; les pa-
roles du Gouverneur général.
Un survivant de la mission
Fourreau-Lamy
1 + •
l u survivant de ht mission Fourreau-
Lamy suggi're l'idée qu à l'occasion du Cen-
tenaire de l'Afrique française il siérait peut-
être d'élever unI' tèle funèbre et de commé-
morer l'exploit de la mission Fourreau-
Lamy qui partit de Cedrata en septembre
.i8o,li aux fins d'une exploration scientifique
u travers le Sahara, escortée d'une troupe
armée.
Elle avait en vue de contribuer à faire de
l'Algérie, du Soudan et du Congo un tout
homogène ci rejoignait à cet effet dans la
région du Tchad deux autres missions parties
simultanément du Niger et de l'Oubanghi.
Un convoi de mille chameaux transportait
des marchandises et une monnaie d'échange,
les fameux bouthirs, ces thalers de Marie-
Thérèse en usage encore dans le centre de
l'Afrique.
Les quelques guides chambàa que la poi-
gne du commandant Lamy réussit à entraî-
ner jusqu'au bout de l'expédition, se mon-
trèrent, une fois les ponts coupés derrière
eux, et sans l'espoir de s'en retourner isolé-
ment, énergiques, braves et excellents auxi-
liaires.
Partis de Biskra en caravanes le 27 sep-
tembre 1898, lancés dans l'inconnu à partir
de Ouarglia le 23 octobre, la mission mit
plus d'une année pour arriver à Zinder le
2 novembre 1899, ayant parcouru 3.000 km.
Depuis, à la suite des efforts glorieux de
Fourreau, de Lamy, du colonel Pein, du colo-
nel Laperrine et du P. de Foucault, et des
progrès de l'Industrie mécanique française
des tracteurs et des avions, il suffit désormais
de 15 à 17 jours et même moins pour la tra-
versée du désert, dans des conditions de sé-
curité et de confort très suffisantes pour ten-
ter les amateurs de grand tourisme et les
Altesses en disponibilités.
Un an encore pour atteindre Brazzaville :
ce fut pieds-nus, vêtus de loques, dévorés de
vermine, nourris de dattes et de chair de
chameau déliquescents et galeux, que les
restes des trois missions se réunissaient sous
les ordres du commandant Lamy et met-
taient fin à la puissance de Rabah, l'émule
de Samory et le tyran du Chari, par le com-
bat de Kouchéri qui coûtait la vie à Lamy.
La lutte contre les termites
» • »
Il n'est certes pas un colonial africain qui
n'ait eu à se plaindre des ravages causés
par les termites. En ce qui me concerne,
j'habitais à Zinder dans une maison cons-
truite sur une ancienne termitière, nia villa
s'appelait du reste la « Termitière » et je
ne pouvais laisser le moindre objet contre
un des murs sans qu'il soit en une nuit ra-
vagé par les termites. C'était une lutte cons-
tante contre ces animaux microscopiques.
Aussi suis-je heureux de signaler à nies
camarades coloniaux les moyens efficaces
pour détruire les termites, qu'indique l'Agri-
culture Coloniale d'avril 1929.
Deux procédés sont employés : destruc-
tion des termitières et protection du bois
contre leur attaque. t
L La destruction des termitières.
,",cllc méthode est toujours la plus prati-
que. Lc.; ouvriers chargés de cette besogne
doivent chercher la reine au fond du nid et
la prései. ter pour être payés.
La reine morte, toute la colonie disparait.
Mais cette tâche n'est pas facile, car le nid
est grand et profond et la terre étant dure
comme la brique il faut travailler avec la
pioche, Il arrive également que si tous les
termites ne sont pas détruits, ils reconstrui-
sent le nid et réussissent même à élever une
autre reine. Un moyen plus facile est de
tuer les termites dans le nid en y faisant
pénétrer des liquides ou des gaz toxiques. Il
suffit, parfois, si le nid n'est pas trop com-
pact, d'y verser de l'eau, à plusieurs repri-
ses pour l'inonder. Parmi les moyens caus-
tiques, nous citerons l'émulsion à 10 de
pétrole, à laquelle on ajoute du savon ; le
lysol ; un mélange de pétrole avec créosote.
- Quand il s'agit de grands nids, le sulfure
de carbone est plus indiqué, car le gaz qu'il
produit se répand rapidement dans toutes les
galeries, mais il faut avoir soin de boucher
tous les trous. Un demi-litre de ce liquide
suffit pour un nid moyen. Il existe un appa-
reil spécial pour la destruction des fourmis
et des termites par les gaz qui se dégagent
par la combustion de l'arsenic ou du soufre.
C'est un réchaud au charbon, combiné avec
une pompe et un tube qui chassent les gaz
dans la termitière. Il faut que le tube pénè-
tre bien dans les galeries souterraines.
En Amérique, on emploie un ingrédient
du nom de Il cyanogas », cyanainide de
chaux, sous forme d'une poudre qui est
souftlee dans la termitière par une pompe
spéciale. 100--00 grammes suffisent pour un
nid. Ces moyens reviennent, en général,
meilleur marché que le déterrement de la
reine.
II. Protection dit bois contre l'attaque
des termites.
C'est surtout au bois que s'attaquent les
termites. Ils trouvent moyen d'établir une
communication directe par des canaux-gale-
ries avec le bois, et il est difficile de cons-
tater leur présence, avant que tesUegats
soient visibles. On découvre l'ennemi sou-
vent en frappant le bois avec un marteau ;
un son de vide le trahit. En construisant la
maison on prend certaines précautions pour
la protéger contre les termites, on la cons-
truit sur des piliers en maçonnerie ou en
fer; on met une couche isolante en terre, en
asphalte, on emploie pour la construction
des essences dures, qui se rencontrent dans
la forêt vierge tropicale et qui sont inatta-
quables par les termites.
Mais, si l'on ne. dispose que de bois blanc
tendre, sapin ou autre, il faut l'imprégner
avec une substance qui le protège contre les
termites, comme l'on fait avec les traverses
du chemin de fer, ou avec les poteaux télé-
graphiques. L'on se sert, pour cette opéra-
tion, de goudron minéral, ou végétal et de
ses sous-produits qui ont des noms diffé-
rents dans le commerce.
En Afrique du sud, on enduit ou on im.
prègne le bois avec une solution de i kil. 5
d'arséniatc de soude dans 50 litres d'eau.
Pour les maisons d'habitation, on emploie
des substances non toxiques et sans odeur,
comme, par exemple, une solution a 10
de chlorate de zinc, fluorure de potassium.
L'aménagement intérieur et l'ameublement
se font en bois dur.
Il faut avoir bien soin d'éloigner les pou-
tres, planches, etc., aussitôt la présence des
termites signalée, et de les remplacer par
du bois sain, traité avec des préservatifs.
III. La lutte dans les plantations.
C'est surtout dans les plantations laites
dans la forêt récemment défrichée que les
termites apparaissent, et c'est d'abord le bois
mort qui est attaqué. En brûlant tous les
bois morts, et en donnant une bonne prépa.
ration à la terre, ensuite, on est débarrassé
des termites, dans la plupart des cas ; pour
préserver les jeunes plantes, on les traite
avec du goudron et ses dérivés, il est bon,
aussi, d'épandre des cendres de bois, du kai-
nit, autour de chaque arbrisseau. Comme
bon désinfectant du sol, on emploie diffé-
rents poisons comme le sel d'arsenic, ou du
soufre, que l'on verse dans des trous prati-
qués ad hoc.
Si les termites attaquent les jeunes coco-
tiers, l'emploi du sel ordinaire est un bon
moyen de lutte, on le verse également dans
des trous. A Ceylan, on emploie le sublimé
ou autres corrosifs.
Il faut remarquer, en géncral. que le meil-
leur moyen de lutte, contre les termites est
encore la destruction totale de leurs nids et
au moins de leurs reines.
Jllonof.
A JAVA
se s
Le souvenir
du Gouverneur Général Pa^quier
Le Gouverneur général de GracfT en ou-
vrant ce matin la session du Conseil du
Peuple a rappelé la visite du Gouverneur
général Pasquier et de l'amiral Stotz, qui a
été hautement appréciée et au
via a traversé Java. « Cette visite du Gou-
verneur général dont la personnalité est si
sympathique a encore rendu plus vif le sens
de l'important devoir, vis-à-vis du monde en
général, que remplissent les nations occi-
dentales en Extrême-Orient et dont elles doi.
vent poursuivre, sans cesse, l'accomplisse-
ment. »
Intérim
.1'
A la Martinique
Par décret en date du 13 juin 1929, rendu
sur la proposition du ministre des Colonies, M.
Cantau Julien-Edgar, chef de bureau hors-
classe des Secrétariats généraux des Colonies,
délégué dans les fonctions de Secrétaire général
du Gouvernement de la Martinique, a été
chargé par intérim de ce Gouvernement, en
remplacement du Gouverneur titulaire autorisé
à rentrer en France.
A la Sorbonne
Hommage à M. Marcel Olivier
llier boit, sous le haut pationage et eu la
présence de M. Gaston lJoumergue, ainsi que
de MM. les présidents de la Chambre et du
Sénat, M. Honnefous, après des discours ef-
ticuces de MM. E. Clénientel, ancien minis-
tre, président du Comité National, G. Gé-
rard, député, maire de Dijon, Loucheur, mi-
nistre du Travail, ont été remises solennelle-
ment les récompenses du Comité national du
commeice extérieur de la France aux grands
artisans de l'Expansion française.
En tête de cette phalange, se trouvait, jus.
tement honoré, M. Marcel Olivier, Gou-
verneur général de Madagascar, qui reçut
des mains de M. Gaston Doumergue la
grande Médaille de l'Expansion commcr-
! ciale. e de 1* 1 -.xl)uiisioii coiiiiiier-
Toul le monde se réjouiia de voir inscrire
aujourd'hui le nom de M. Marcel Olivier aux
côtés de celui du Maréchal Lyautey, l'illus-
tre pacificateur du Maroc, au palmatès des
! meilleurs artisans de l'Expansion Française.
l'armi les heureux lauréats des distinction*
de l'Expansion fiançaise, nous sommes heu-
reux de mentionner M. Moleyre, attaché
commercial de France en Suède qui s'est vu
déccrner le prix Famel, ain-i que M. [saac,
chef de bureau au ministère du Commerce, à
qui fut attribué le prix Gaston Iléliot. Ils
ont droit à cette mention spéciale de notre
part, en tant que défenseurs des intérêts de
110s colonies : le ptemier, en etïct, établit en
Suède un débouché pour les bois précieux
des Colonies et le second appartint a l'Admi-
nistration de la Tunisie de 190O a iquj, au
cours d'une carrière inleriompue seulement
par sa mobilisation à l'aimée* d'Orient.
Les discours indiquaient tous comme don-
née essentielle de la solution des problèmes
économiques nationaux, la mise en valeur de
nos colonies, qui par une expluitation, par
l'organisation des tians poits, doivent four-
nir a la Métropole les matières premières
qui lui font défaut.
A cet effet, de suggestives prises de vue de
la liime Aubeit furent projetées devant l'au-
ditoire, durant l'exécution de musiques nè-
gres d'une couleur très loca lc, et représentè-
rent aux yeux du public français de choix les
réalités qui se passent en Afrique équato-
riale française.
I. n jugement superficiel critiquerait peut-
être renrégimentement aux chantiers des na-
turels, le iravail certes pénible du piochage
de la telle et du roc, U* portage à six ou
huit, sur des 50 kilomètres, de troncs d'aibre
volumineux, le risque de maladies et do
troubles de toutes sortes sous ces climats
terribles. Le* tilm Aubert niontte tout cela
sans fard.
M.lis, en compensation, ils reçoivent des
soins niédnau.v inespéré*, qui décèlent et ar-
rêtent dès sa naissance la tedoutable mala-
dit, du sommeil, qui remédient aux anoma-
lies monstrueuses de ces races, où semblent
rcapparaitre avec prédilection les prodiges
préhistoriques d'hommes hermaphrodites, à
seins de femme, à face imberbe d'un côté, et
abondamment barbue de l'autre. En compa-
rant ces recrues au début de leur service,
masses indolente4 et nonchalantes, avec les
vigouieux, vi'- '"t solides manceuvres qu'on
libère au bon d'un an do travail, qui se
dressent comme un seul homme sur des
membres où l'on sent du muscle et du nerf
et partent d'un pas vaillant ers leur pays
d'lit igine, on est aussitôt convaincu que cette
activité dont quelques-uns se sont plaints, est
en delinitivo une bonne o uvre accomplie par
la 1" rance. Au lieu d'être exploités comme
esclaves par les négriers d'antan, les noirs
sont soumis a un travail temporaire oui déli-
vre du moins leur pays des latalités natu-
relles.
Avec quel épanouissement des physiono-
mies noires, suit-on la substitution à la main-
ci o'uvre brute, l'emploi cie la machine-outil,
du pic à vapeur !
A côté du pic à la main qui crible, les bras
des grappes des travailleurs de pierrailles
douloureuses, la pertoratrice conduite; par
un seul homme, soulage des milliers de ter-
rassiers. Et de quel air entendu le mécani-
cien noir préside aux commandes des chau-
dières !
Enfin lyrsque le train nouveau s'ébranle,
sur la voie d'acier, une nuée; de noirs se pâ-
ment, juches sur les fourgon", et ils goûtent
la Joie du labeur a< hevé et apprécient triom-
phalement le. résultat obtenu à la force de
jeuis poignets ; désormais, au lieu de porter,
ils n'ont plus qu'à se laisser traîner.
Certes, nous ne prétendons pas ici cher-
cher la conviction de qui que ce soit. Nous
n'admettrons pas que cette œuvre décidément
bienfaitrice soit même ettleurée d'un soup-
çon de mise en accusation.
Nous reconnaissons le rude labeur imposé
a l humanité, mais la nature n'est pas plus
conciliante que la civilisation, et mieux vaut
encore s imposer une; peine ciue de souffrir
un mal.
Toutes considérations «l'intérêt mises à
paît, nous avons la conviction, comme
cela ressort ele la vision de ces images dues
à la gracieuseté de M. Auhert. que les
< onsequences anieliejrcTcnt le sort de* ce^s peu-
plades, dans la mesure où il est permis d'être
mieux sur cette terre.
ttotanrt KUssa-HHais,
A l'oeea.sion de !a distinction dont vient
d'être l'objet, M. Marcel Olivier, nous sommes
heureux ele rappeler les «Mntnenis services qu'il
a rendus à la iïnmco au coins ,lt-> sa carrière
en plein •''panouisseinont.
Nomme (iouvenii'iir (ïénéral de Mailatiasear
en M. Marcel olivier n débuté on I'.KC2, au
Ministère de- Co:
l'administration centrale du Ministère dos 0
1'Inslmetion Publique ; pris, en 1010. partit peur
l'Afrique Oeoidonhle. Dès son arrivée !e (îon-
vernem* général Pontv le chargea de plusieurs
missions piirticu'ièreinent délicates dans les
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