Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-03-09
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 mars 1929 09 mars 1929
Description : 1929/03/09 (A30,N39). 1929/03/09 (A30,N39).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62805152
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
lïUiNTlKME ANNEE. - N* 39. - LE NUMERO : 80 CENTIMES SAMEDI SOIR, 9 MARS 1929.
JOURNAL 960TIOIER
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Les Annales Coloniales
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Le proUène des races, des religions et des castes
i ». ̃ iT vii >4^ ., • iiV6 *̃ ** v?*' ** "v 1 y* a, r-**-
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Il existe peu de pays dont l'unité soit auui
forte que celle de la France. Au cours d'une
longue suite de siècles, les anciennes provinces
se sont réunies sous le sceptre royal, et leun
rentières M sont progressivement effacées.
Pourtant, il se trouve encore des partis pour
exploiter une idée autonomiste en Alaaçe et
même en Bretagne. Si, dans notre vieille Anno-
rique, le particularisme de race et de tradition
ne dépasse pas les limites d'un régionalisme
bien compris, l'agitation autonomiste en Alsace
n'a pas été sans créer des ditncuttés au Gou-
vernement.
On peut, par comparaison, se faire une idée
(le ce que peut être l' organisation d'un pays
comme l'Inde, où s'opposent des races si pro-
fondément différentes par leurs origines, leurs
traditions religieuses, leur langue et leurs aspi.
rations.
Et d'abord, combien d'années s'écoulm à t
avant que le mouvement des transports et des
échanges ait amené les habitants de cet immense
empire à entrer en contact et à se connaître. La
superficie de l'Inde équivaut à celle de 1 Eu-
rope entière sans la Russie. Elle s'étend sur
près de 2 millions de milles carrés, dont 61
sont territoires britanniques, et le reste repré-
sentant 600 à 700 Etats indous, sont gouvernés
par des princes indous. Sa population était, en
1921, date du dernier recensement, d'environ
320 millions d'âmes, soit à peu près 1/5 de
celle du n:onde. Les Indes anglaises en com-
prennent 247 million?, soit 77
Au point de vue ethnographique, la popu-
lation de l'Inde se divise en trois groupes :
m yen, dravidien, mongolotde. Entre les types
rurs de ces races s'échelonnent une infinité de
croisements.
Mais la différence de religion établit une
démarcation encore plus marquée. Celle qui
compte le plus grand nombre de fidèles est la
religion brahmanique, avec 217 millions d'adhé-
rents. Viennent ensuite l'islam. avec 69 mil-
lions, le beudhisme avec Il millions 1/2, le
christianisme avec 4 millions 3/4. Enfin. les
Sikhs représentent 3 millions 3/4. les Jains
1 million 1/4. Les Panis ne sont guère plus
de 100.000, mais leur influence est tout à fait
disproportionnée à leur faible nombre. Il faut
ajouter 200.000 Européens, ce qui représente
environ 1 Européen sur 100.000 Indous. La
proportion de cet religions est la suivante : sur
100 personnes. 68 sont indoues, 22 mahomé-
tanes, 3 boudhistes, 1 chrétienne, 1 aikh, 5
appartiennent à d'autre» icHmom. * '• *
Lei Indous 8ridominent. "patent de le
centre et le sud de Unde (89 dans la pro-
vince de Madras). Les mahométans sont en
majorité dans le Pendjab et le Bengale, les
chrétiens se trouvent surtout sur le territoire de
* >te 93 '0/, d'W
Madras. Parmi ceux-ci, on compte 93 d In-
7 An. l o- I n d u,.
dous, 4 d'Européens, 3 d Anglo-lndous.
Les Parsis sont à peu près tous groupés à Bom-
bay.
A la religion indoue se rattache une classifi-
cation rigoureuse qui est à la base même de
la société : la division en castes. La population
d'origine aryenne se répartit * dans les trois pre-
mières : brahmanes, kchatrujas, vaisyas, seules
appelées à la régénération spirituelle et à l'étude
des Vcdas. La quatrième est celle des Sou-
tiras. En dehors de ces castes, vivent les déchus
qui ont été exclus de celle à laquelle ils appar-
tenaient, les parias dont le seul contact est une
souillure.
Sans doute, dans la réalité, la société idéale
imaginée par les Brahmanes est-elle moins stric-
tement répartie. Les mariages illégitimes ont
donné naissance à des castes nouvelles qui, par
leur mélange avec les castes pures, ont pro.
duit à leur tour un morcellement indéfini. Mais
les interdictions demeurent toujours en vigueur,
et il ne fallut pas moins d'un jugement du
tribunal spécial de Calcutta après consultation
Je l'Assemblée générale des « Savants » pour
autoriser les orthodoxes à puiser de 1 eau aux
fontaines publiques établies par la ville, et dont
les musulmans, les chrétiens et les panas ma-
nœuvraient les robinets.
La diversité est encore plus grande en ce
qui concerne les langues. Le recensement de
1921 en indique 222. dont les principales sont
3u nombre de 12, les deux plus répandues étant
l lndoustani et le Bengali (97 et 49 millions).
L'anglais est l'unique langue universelle, et le
seul moyen de communiquer entre Indous des
f f ArAnfrfi* ÏPOiniH
Le degré d'instruction varie suivant les reli-
gions. Parmi les Indous, 1 sur 3 sait lire et
écrire, parmi les Mahométans t sur Il. Ce
pourcentage est beaucoup plus élevé chez les
Parsis, les Chrétiens et les Boudhistes. Les
Brahmanes possèdent une culture qui dépasse
de beaucoup celle des autres castes. Dans l'en-
semble, 8,2 de la population sait lire et
écrire. 2 millions et demi lisent et écrivent
l' anglais.
D'après ces quelques données. on peut se
rendre compte du nombre de problèmes nue
pose le Gouvernement d'un empire aussi dis-
parate. On sait la gravité que présentent, dans
l'Inde, pour ne citer qu'un exemple, les luttes
entre tes Indous et les Musulmans.
Le travail d'uniifcation, qui seul permettra
dans ce pays immense la formation d'une cons-
cience nationale, demandera de longues années.
Peut-être, un jour, ces divisions s aboliront-
elles. Mais, sur ce point comme sur beaucoup
d'autres, le progrès est au prix d'une évolution
continue et sans heurts violents. Si la barÓète
des castes est incompatible avec un état de
civilisation analogue au nôtre, il ne faut pas
oublier qu'elle a pu être pendant longtemps
nécessaire et qu elle ne peut être supprimée
brusquement. « Il est juste, dit M. Sylvain
Il Lévi, de reconnaître que la caste est un obs-
n ticle à la diffusion du progrès social ; elle
« représente la persistance des coutwmea, la
« permanence des traditions. Mais, à ce titre
u même, elle est peut-être la plus solide ga-
« rantie de la société indienne : le climat éner-
Cl vant, l'indolence de la race auraient promp-
« tement amené la décomposition sociale, si la
a loi n'était venue assigner dès la naissance une
a occupation déterminée à l'individu. Si elle
« limite la liberté individuelle,'elle en assure
« aussi dans ces limites le plein exercice ; elle
« est analogue à un syndicat professionnel cons-
k titué pour la défense de ses membres. La
« caste, par son pouvoir de police intérieure, a
M empêché la déchéance morale de ces masses
u énormes de populations somnolentes et inertes
« qui ont accepté l'autorité du brahmane. En
a somme, la réglementation des castes est une
« oeuvre qui fait honneur au génie des lésisla-
« teurs aryens de l'Inde. »
Dans 1 Inde, comme dans tous les pays du
monde, c'est aux éducateurs qu'il appartiendra
de préparer les classes déshéritées à se diriger
elles-mêmes, à s'affranchir progressivement des
liens que la tradition a imposés à leur inexpé.
rience d'autrefois.
Dans cet ordre d'idées, lors d'un débat ré-
cent à l'Assemblée législative de l'Inde, M.
Layjat Roi a déposé une résolution demandant
au Gouverneur général « de donner des instruc-
« tlons à tous les Gouverneun locaux afin d'ic.-
« corder des facilités pour l'enseignement aux
« personnes appartenant à la classe des parias
« et autres classes semblables. »
L'instruction primaire est obligatoire dans 7
provinces, mais, dans la généralité, la méthode
employée est la persuasion. On a ffirme que les
écoles ont résolu le problème de la classe des
parias. « Aucune distinction n'est faite entre les
« enfants des parias et ceux des classes supé-
« rieures. Ils sont recrutés librement et admis
« dans les écoles sans protestation d'aucune
« part. »
On voit combien çe serait une erreur pro-
fonde de s'imaginer que les mêmes questions se
posent dans l'Inde et dans notre pays. En pré-
sence de tant de divisions, il convient de prépa-
rer patiemment l'unification encore lointaine, en
respectant des institutions qui ont eu leur raison
d'être et ne devront être abolies que le jour où
leur disparition n'offrira plus de danger.
George. Nouelle,
Député de Saône-et-Loire,
\'icc-prtisldunt de la Commission
de l'Algérie, des Colonies et des Protectorat?,
Membre de la Commission des Mines.
..11
L'ANTENNE COLONIALE
11
A Bizerte
A dater du iw avril prochain, la période
de vingt heures à 22 heures du service com-
mercial de la station radiotélégraphique de
Bizerte-Sétié-Mericm, est supprimée.
Les autres périodes ne sont pas modifiées.
Il reste entendu que pojr les S.O.S. la-
dite station pourra être appelée à n'importe
quelle heure du jour ou de la nuit.
Lei communications avec le Siam
A partir du IQ mars courant, les télé-
grammes originaires ou à destination du
Siam pourront être acheminés par la com-
munication radio-télégraphique France-In-
des Néerlandaises et par T. S. F. au delà
des Indes Néerlandaises.
Les télégrammes que les expéditeurs dé-
sirent faire acheminer par ces communica-
tions doivent porter la mention non taxée
« Voie T.S.F. Java ». Les taxes applicables
sont les mêmes que celles de la voie
« Malte l'.
Tous les télégrammes admis par les voies
télégraphiques sont acceptés par la voie ra-
diotélégraphique à l'exception des télégram-
mes de presse.
-060-
CINÉMA COLONIAL
« Le Bled »
Le i'ied, dont MM. Henry Dupuy-Mazuel
et Jager-Schmidt ont écrit le scénario, a
pour principaux interprètes MM. Arquil-
lière, Enrique Rivero, Jackie Monniei et
Diana Hart.
Actuellement, les Films Historiques ter-
minent, au Studio des Réservoirs, les der-
niers intérieurs.
Le spectateur pourra admirer de son fau-
teuil l'immense jardin qu'est devenue, en
cent ans, la province algérienne, jadis gre-
nier de Rome, aujourd'hui grenier de la
France.
Quant au scénario, il réserve aux ama-
teurs de sensations une surprise.
Diana Hart
Diana Hart, partant de la réalisation de la
J'rise d'Alger, raconte volontiers, avec une
charmante moue de rancune, que le soleil
ne fut pas toujours aux ordres du metteur
en scène. Mais ce sont les petits inconvé-
nients du métier, et la jolie artiste, juste-
ment fière de la situation qu'elle s'y est
faite seule, sans l'aide de personne, n'en
voudrait certes pas changer.
Un documentaire
sur la République de Libéria
Un film documentaire a été rapporté par
l'expédition Shomburg de son voyage au Li-
béria. Cette bande relate, pendant la pre-
mière partie, les phases d'un pittoresque
voyage le long des rivières Po, Mba et Lola,
fleuves qui traversent des régions peu con*
nues de ,l'Afrique occidentale. La faune
étrange de ces régions a été très curieuse»
ment photographiée par les explorateurs qui
noas montrent les caravanes de fourmis tra-
versant la forêt vierge jusqu'aux hippopo-
tames nains prenant leurs ébats dans les
ruisseaux.
La deuxième partie de ce film est encore
plus intéressante ; elle décrit les différents
travaux de l'indigène (plantation de café
dans la forêt, culture et industrie du coton)
les pratiques étranges de certaines sectes de
fétichistes; les fête;. les danses des sorciers
et des jeunes filles.
Au total, un excellent film.
Pour un office intercolonial
l 1
–t <––
Nous sacrifions trop, en France,
jBPjT à l'esérit national et nous avons le
-- tort de ne pas aller, voir ce oui te,
passe à t étranger. Il ïè~~peùt <*fr
fasse plus mal que chez nous, mais il se peut
qu'on fasse mieux et nous ne devons pas hé-
siter à tirer profit des expériences que font
nos voisins.
Au point de vue colonial l'Angleterre est,
on peut le dire, sans blesser personne, une
des premières nations du monde.
Pourquoi f Sans doute parce que géogra-
phiquement, elle ne peut pas ne pas l'être.
Mais, si elle maintient son « Empire.
aussi prospère et malgré tout si coordonné
c'est qu'elle ne néglige rien pour organiser
une active propagande coloniale. A ce point
de vue elle ne reste pas un instant en repos.
Elle a depuis longtemps son Institut Im-
périal, centre de documentation et d'études,
raccourci de tout son empire colonial: elle
a ses Agences spécialisées pour chaque colo-
nie, dont nos agences en France ne donnent
qu'une assez pauvre idée; elle a un Jardin
Colonial où l' « esprit » colonial germe,
fleurit et s'épanouit. dans l'esprit même
des jeunes londoniens.
Tout cela, le Gouvernement anglais a trou-
vé que c'était insuf fisant et en 1526, il a
créé un nouvel organisme qui peut être con-
sidéré comme un modèle du genre, c'est
Z'Empire Marketing Board qui, est-il .utile,
de le dire, est très largement subventionné,
organe écononziqm:, scientifique, surtout et
avant tout organe de PublicIté.
Oui 1 Publicité 1 Mais notre époque fié-
vreuse, n'est-elle pas ccllc tic la publicité?
Ce qui réussit, c'est ce qui s'impose à l'hom-
me de la rue, perpétuellement en moitvement
et ne s'attaclwllt qu'à l'information rapide.
Qrlon le regrette ou non. c'est un fait. Et les
Anglais, pratiques, en tiennent compte.
Aussi tout le monde en Angleterre, pour le
bien de l'Empire, fait de la publicité colo-
niale. Cela résulte de Venquête que M. Ga-
briel Fabre a faite sur ICI propagande colo-
niale anglaise: chacun y met du sien : les
poètes eux-mêmes citaI/ifni les renommées,
les beautés de l'Empire Colonial.
Par tous les moyens on pousse à la con-
sommation des fruits des tropiques « les ser-
res de l'Empire ». Expositions, publications,
cinéma, tout est mis en mouvement : des ca-
lendriers spéciaux indiquent même pour cha-
que mois de l'année quel est le fruit colo-
nial qui doit être consommé, * le Soleil ne se
couchant jamais sur les vergers de lEm.
pire. »
Voilà qui est fort bien. Mais en France
rien d'analogue n'existe.
Sit comme nous l'espérons, fin monument
durable doit survivre à l'Exposition Colo-
niale de 19,11. espérons que ce sera un Of-
fice Général Intercolonial aussi puissant que
le a Board » anglais nouvellement créé.
A cette entreprise nécessaire toutes nos
Colonies doivent apporter leur concours.
Mtctoei 6«lsfdoer/er
Dtputê des Cfites-du-Sord,
Membre de la Commission
de la Marine Marchande.
L'évêque d'Oran
contre "l'Action Française"
1
Sous la présidence de M. Petit, la 120
Chambre correctionnelle a rendu avant-hier
son jugement dans le procès en diffamation
intenté par Mgr Durand, évêque d'Oran, à
M. Maurice l'ujo, rédacteur en chef de IMc-
tion Française, et au gérant Delest, à pro-
pos d'un article mettant l'évêque en cause
au sujet des indemnités versées aux prêtres
de son diocèse.
Pour le journal royaliste, Mc Maurice
Garçon avait soulevé la question d'incompé-
tence.
Le jugement a repoussé les conclusions
du défenseur et déclare dans ses attcndu"
que depuis la séparation des églises et de
l'Etat la République ne subventionne et ne
rétribue aucun culte. L'évêque d'Oran ne
touche aucun salaire personnel de l'Etat, et
la distribution par lui aux prêtres de son
diocèse des subventions facultatives tempo-
raires et personnelles ne peut être assimilée
à un service public.
Le tribunal se déclare donc compétent et
renvoie pour les plaidoiries au fond au
25 avril prochain.
Les Pères blancs
en Afrique du Nord
«» «
Venant d'Alger à bord du LAmoricière, M.
Henri Labroue a démrqué hier à Marseille.
Le député de la Gironde rentre d'un voyage
en Afrique du Nord, où il s'est attaché à en-
quêter notamment sur l'activité déployée en
ces contrées par les Pères Blancs.
- Cette congrégation, dit-il, est digne à
tous égards de la sollicitude des Pouvoirs pu-
blics, et elle mérite d'être autorisée à pour-
suivre sa mission en Afrique du Nord.
« Sans doute, je souhaiterais que des laïcs
aillent, comme les religieux, au coeur même
de l'Afrique, faire œuvre hospitalière et édu-
catrice. U faut avouer que les premiers font
défaut, tandis que les autres se dévouent corps
et âme et dans n'importe quelle région.
« D'autre part, la colonisation connaît, grâce
à eux, dans l'Afrique du Nord, un dévelop-
pement merveilleux, un essor magnifique. n
Rappelons que M. Labroue, aujourd'hui ra-
dical indépendant, fut avant la guerre un des
membres les plus actifs du parti radical-oocia-
liste.
LIRE EN DEUXIEME PA.GE :
A la Chambre.
A11 SVnnl.
Lois et décrets.
Au Conseil général de la Nouvelle ('.ulô-
donio.
La France, l'Indochine
et la Chine
Un banquet
,,' M.' le Gouverneur de la Brosse, au nom
de la délégation indochinoise à la Confé-
rence, a otfert un banquet de Go couverts
aux négociateurs, et les ministres chinois
des Affaires Etrangères, du Commerce et
des Communications assistaient à ce ban-
quet, ainsi que les principales notabilités
françaises et chinoises de Sbangaï dout un
nombre inaccoutumé de dames chinoises. Au
dessert, le Gouverneur de la Brosse a porté
un toast au développement des relations
amicales entre la France et la Chine. Le
Ministre des Affaires Etrangères, le docteur
C. T. Wang, répondit en termes analogues
formulant des VOLUX pour le resserrement
des liens d'amitié franco-chinoise.
Suite des négociations
La 14* séance pour la discussion du traité
sino-indochinois a compris deux réunions,
une le matin, l'autre le soir. Les échanges
de vue ont porté sur six lettres annexes à
joindre au traite.
La question de la confirmation du statle
quo à Yunnanfou, Nanning et Tongking et
celle de l'extension des baux dans ces villes
en contre-partie de l'établissement de consu-
lats chinois en Indochine n'a pu être réglée.
Il en a été de même en ce qui concerne les
questions du régime douanier, compensa-
toires. Par contre, un accord est intervenu
en ce qui concerne la lettre visant les for-
malités applicables d'entrée en Indochine et"
celle relative à la procédure dont les Chi-
nois peuvent bénéficier en matière de juri-
diction.
Le Kouo-Ming-Tang
Quatre représentants du parti Kouo-Ming-
Tang en Indochine, Liang-Tso-Ming, Li-
Ku-Yao, Siao-Kuang-Ze et Zi-Yu-Kuin pu-
blient à Pékin des déclarations reproduites
par la presse chinoise et véhémentement
commentées. Ils disent notamment que le
commerce en Indochine est en majorité tenu
par des Chinois ; que, à part quelques niai-
sons étrangères, tous les négociants impor-
tants sont des Chinois; que si l'éducation
française est générale, 4 écoles chinoises
instruisent les jeunes Chinois avec des li-
vres et des fournitures importés de Chine;
que la majeure partie des Compagnies de
navigation et de tramways sont chinoises.
Les délégués terminent en disant que neuf
bureaux du Kouo-Ming-Tang existent en In-
dochine et groupent 9.000 membres. Aussi
sont-ils venus en Chine pour expliquer au
Gouvernement de Nankin cette situation
inégale, et réclamer l'amélioration du traité
sino-indochinois.
Départ
MM. de Martel et Blanchard de la Brosse
ont .quitté Shanghai par l'aviso Marne, pour
continuer les négociations à Nankin.
Dépêches de l'Indochine
'1'
M. Krautheimer à Saïgon
Lo gouverneur de la Cochinchine, M.
Krautheimer, est arrivé à Saigon par le
paquebot Porthos. Après que te président
de la Commission municipale Tholance lut
cûl souhaité la bienvenue au débarcadèrè,
le gouverneur gagna le Palais de la rue La-
grandiôrCy où se trouvaient réunis les re-
présentants de tous les corps constitués et
des services, ainsi que des principales en-
treprises commerciales et industrielles. Le
gouverneur l'. 1. Eutrope prononça alors
une allocution, rappelant idmvre déjà ac-
complie au cours de sa carrière en Cochtn-
chive par le gouverneur Krautheimer. le-
quel, dans sa réponse, lit appel aux senti-
ments élevés qui animent tous les Anna-
mites et Français de Cochinchine, en vue
de poursuivre, dans une atmosphère dé
paix et de concorde, suivant un rythme de
plus en plus accéléré une œuvre digne de
la France.
Var Ir même paquebot est arrivé égale-
ment. Mgr Drcijrr, délégué apostolique en
Indochine,
(T. nd,opaciti.)
La campagne rizicole
La production probable de la campagne
rizicole. Un?K-lft?i) en Cochinchine, est éva-
luée à -J.:W;T.0(K) tonnes de paddy contre
-J.U7.OUO tonnes pour la campagne précé-
dente
Chez les Terre-Neuvas
Le départ
Le premier départ pour Terre-Neuve a eu
lieu hier. Le trois-mâts Magicienne, capitaine
Bourget, a quitté Granville avec 33 hommes.
Une foule nombreuse était massée sur les je-
tées.
Les départs vont se suivre dans l'ordre sui-
vant : aujourd'hui 9 mars, les trois-mâts Her-
minie, capitaine Lhermitte, 36 hommes ; le
Mousquetaire, capitaine Pansard, 36 hommes ;
le 11, VEole, capitaine Amial, 36 hommes;
la Thérésa, capitaine Hulaul, 36 hommes ; le
Normandie, capitaine Bcsrc, 35 hommes, et le
quatre-mâts Essor, capitaine Glatre, 38 hom-
mes. Cette année, cinq des terre-neuvas sont
munis de postes de sans-fil et de cornes de
brume à moteur.
De Saint-Malo, les pécheur* ont commence
hier aussi à quitter les bassins. Une dizaine
font route vers les bancs de Terre-Neuve, ou
les chalutiers partis les premiers signalent déjà
leur arrivée.
RETOUR DES INDES
l.r. nénéràl Gonrnnd, Gouverneur militaire
de Paris, dn retour des Indes, est. avnvù
hier matin à MaracUto.
Le général Gouraud qui avait été invita
à visiter les Indes par le Gouvernement
britannique, a suivi l'itinéraire llornbay,
Haidernbad, Calcutta. Bénarès, T.ahore,
Delhi. Bombay. sans avoir en le temps de
ye rendre en Indochine française.
AU CONSEIL oefT A T
Création, à Oran, d'un dispensaire ouvrier
Le Conseil d'Etat a adopté le projet de
décret autorisant les sœurs de la « Présenta-
tion de la Sainte-Vierge » de Saint-Sympho-
rien (Indre-et-Loire) à fonder un établIsse-
ment de leur ordre, à Oran, pour le service
d'un ouvroir-dispensaire.
Les indigènes indigents y seront soignés
gratuitement et les jeunes filles également
indigènes y apprendront les travaux de cou-
ture, de lingerie.
Déjà un établissement de cet ordre avait
été installé dans la commune mixte de Re-
nault.
Les services que ces religieuses ont rendus
à la population et à la cause de la Mère-
Patrie avaient retenu l'attention du préfet
du département d'Oran, ainsi que celle du
gouverneur général de l'Algérie.
Aussi, lorsque Mgr Durand, évêque
d'Oran, exposa au gouverneur général et au
préfet l'économie d'un projet d'installation
à Oran, d'un établissement ouvroir-dispen-
saire, dent la direction serait confiée aux
s(J'urs de cet ordre, trouva-t-il l'accueil le
plus favorable de leur part.
Et, à son tour, lorsque le Conseil munici-
pal d'Oran fut saisi de ce projet, qui, con-
formément à la loi de 1884, devait avoir
son agrément, cette assemblée vota à la
presque unanimité - une délibération favo-
rable à la réalisation de ce projet que ren-
dit définitif Mgr Durand, en mettant un im-
meuble à la disposition de la. congrégation
dont s'agit.
Tenu au courant de ces « négociations »,
le ministre de l'Intérieur fit le meilleur ac-
cueil à la demande d'autorisation formulée
par les religieuses de Saint-Symphorien.
Consulté, au point de vue juridique, le
Conseil d'Etat, après avoir émis un y avis
favorable Il à ce projet, a renvoyé, ces jours-
ci, u le dossier » au ministre de l'Intérieur,
pour « statuer définitivement >1 par voie de.
décret que devra contresigner le chef de
l'Etat.
Et bientôt arriveront à Oran, les « petite*
nrurs Il de Saint-Symphorien, qui, fidèles >t
leur mission soigneront les indigènes mala-
des et partant contribueront à leur faire
mieux aimer la France'
La politique coloniale
italienne
La venue à Ronuvdu maréchal Badoglio,
gouverneur de la Lihye, est mise en rela-
tion avec l'élaboration d'un plan d'action
qui viserait à unifier tous les efforts mili-
taircs en Cyrénaïque et en Tripolitaine.
Les journaux italiens ont déjà fait ressor-
tir que l'activité italienne doit tendre éner-
giquement à l'occupation d'une zone plus
étendue vers le Fezzan.
Au Conseil des Ministres
i
L'aide à la Guadeloupe
Le Conseil des ministres s'est réuni ce matin.
Les ministres des Finances, des Colonies,
du Commerce et de l'Agriculture ont soumis à
la signature du Président de la République le
projet de loi ayant pour objet d'accorder à la
Guadeloupe l' admission d'un contingent excep-
tionnel et temporaire de rhum correspondant à
20.000 hectolitres d'alcool pur. Ce projet
complète les mesures prises pour venir en aide
aux populations sinistrées de la Guadelocpc.
Au Conseil de Cabinet
Les ministres se sont réunis jeudi en Conseil
de cabinet au Ministère des Finances, sous la
présidence de M. Raymond Poincaré.
Le voyage de M. Maginot
M. Maginot a rendu compte au Conseil des
conditions excellentes dans lesquelles s'est ef-
fectué le voyage qu'il v.ent de laire en Afri-
que Occidentale française.
Le ministre ces Colonies a, dans cet exposé
plus particulièrement insisté sur les mani festa-
tions de loyalisme dont il a été témoin de la
part des indigènes.
Les Congrégations Missionnaires
Le Gouvernement ayant examine les textes
rédigés par la Commission des Affaires étran-
gères de la Chambre, au sujet des congréga-
tions missionnaires, y a donne son approbation.
Il a décidé de se les approprier et de les
substituer, quant au fond, :H':\. articles 33 à
42 du collectif. En ce oui concerne la t rocé-
dure, et pour rendre possible la présentation
d'un rapport au lond à quo:, par siu'.e < u re-
fus de rapporter de la Commission des Finan-
ces. s' opposait le règlement, tart que les a-U-
cles restaient dans le collectif, le vjouverne-
ment a décidé de déposer neuf projets de loi
spéciaux. Des que les rapports seront distri-
bués, le Gouvernement demandera à la Cham-
bre de fixer ferme la discussion des neuf pro-
jets au jeudi 14 mars. Si cette fixation était
contestée, le Gouvernement la défendrait en
posant la question de confiance qu'il posera
également sur les textes eux-memes.
En ce qui concerne l' article 43 relatif aux
associations diocésaines, la même procédure
sera suivie et un projet de t01 sera déposé,
qui sera discuté en même temps que les neuf
autres. On sait que la Commission J'adminis-
tration générale a accepté sans changement le
texte du Gouxernement.
Au conseil d'administration
de la caisse intercoloniale
»♦«
M. Pillias, directeur du personnel et de la
comptabilité au ministore «les Colonies, est
nommé membre du Conseil d'administration
de la Caisse Inter* oloniale, en remplace-
ment de M. Gaston Joseph, chargé de la
direction des affaires politiques au même mi.
nistère.
L'Aviation Coloniale
La colombophilie et l'aviation
Dans une conférence à la Société de
tfôogrupliie d'Alger et de l'Afrique du Nord,
.te cupituine Colombi (çat-eu un. nom pré-
destiné ?) a exposé l'historique de la ce-
lombop-hilie depuis les temps les plus re-
culés. Il a surtout, en terminant, envisagé
les services que peuvent rendre les pi-
geons voyageurs en cas de panne aéro-
nautique dans les régions désertiques.
Guinée Française
Au cours des manifestations dennées en
l'honneur du croiseur Duquesne, pendant
son escaJe à Conakry, un .hydravion a
survolé les régions céiiiôres et a amerri à
Korecuriah au milieu de l'enthousiasme
des populations indigènes.
Interdiction des raids aériens
M. Lauretit-Eyiiac, ministre de l'Air,
avait, lin septembre l'îs, interdit iusqu'a *
nouvel ordre tout raid aérien.
Les autorisations exceptionnelles Lour les
raids aériens sont rapportées.
Cette nouvelle mesure est certainement
la conséquence des récents échecs des deux
tentatives sur le parcours France-Extrême-
Onent. Lune, - celle de Costes - inter-
rompue A quelques kilométrés du Hourget -
l autre - celle de Lo Hrix-i'aillard - a été
«mj étoe ù 1.;300 kilomètres de Saigon, par
un atterrissage forcé
Ces deux ti.és&ventures aériennes n'ont
pas eu, on doit en convenir, un bien heu-
reux effet. L'aviation française, qui avait
fait un très grand et très remarquable ef-
fort avait repris jadis, sous l'impulsion
d1 e M. Laurent-Eyruw, la maîtrise de l'air
il faut il nos constructeurs faire de nou-
veaux efforts et se dégager peut-être de
formules qui déjà semblent périmées.
Se lancer dans des raids à grand tamtam
l'Fol hi., a la condition qu'ils réussissent.
Leurs eenecs sont pour noire aviation en
particulier, pour le renom de la France
une. enntre-propugunde bien mutile. On ne
peut donc que féliciter M. Laurent-Eynac
M avoir provisoirement interdit les tenta-
tives projetées.
Paris-Indochine
M. Lauroiil-Kynue, ministre de i'Air a
(•̃•n'ornunient à la décision du Conseil des
lUunslreM du 7) mars qui l'y avait autorisé
çepose sur Je bureau de la Chambre le pro-
jet de Joi porlant ;i 1 >nn I il m t In 1 nnnf/m
4 ~i i - m wvn
film et dll cah.. ier des ehargos relatifs aux
l Mies aériennes du réseau d'Orient qui
doivent relier Paris à l'Indochine.
Celle réo/g'uiisalion n'posc sur la cons-
ululiou de trois grands réseaux, le réseau
oriental de !• ranee vers l'Indochine, objet
de la première convention déposée, un ré-
seau continental de Paris vers les capi-
tales d Lurope et un réseau occidental vers
Alger, 1 Afrique et l'Amérique du Sud.
L htat aocorJe aux entreprises une con-
cession trenlenaire révisable, dont la durée
totale est proportionnée A la durée des
amortissements tant industriels que finan-
ciers. Il donne sa garantie à leurs obligu.
tionK.
Flîes sont dotées d'une charte définis-
Pai't laide que leur apporte
1 rirM .tat i et d'aulre pari, leurs charges envers
Un les conditions de leur exploitation les
miKl.iljlrs du contrôle de l'Ktat.
Kn rémunération de ses apports, l'Etat
recevra le quart du capifal, fixé pour le ré-
seau d Orient a lin millions. Il est on outre
assoeiu aux bénéfices de l'entreprise par la
rernise de parts bénéficiaires.
L action i-f'uvcrnctnf.'nta).' sur les compa-
gnies sera appuyée sur un conseil su{)ô-
i n ur des transports aériens oÙ seront re-
présentes les g'ands intérêts nationaux, les
• oinpaiînies elles-nvnv's, le personnel na-
\ig;mt et l'industrie aéronautique.
Vers Saïyon
l."s avinb urs Paillard < t Le Brix ont dé-
clare qu<-, avant. Ilarigoou ils n'éprouvèrent
aucune difliculte, l'avion "[ le moteur se
comportant admirablement, malgré le temps
i-t (fil brouillard
sur la l ripolitaine, la Palestine, lo golle
Persique, et du brouillard à Calcutta et a
ilaugoon. A partir de Calcutta, les ter-
rains exigus limitaient beaucoup l'aan au
départ. Les conditions atmosphériques les
lieraient a prendre h ur vol à la fraîcheur
du jour. Partis de Ilaugoon a S h. oU, pour
l.anykok et Saigon quarante-cinq munîtes
plus tard, au-di ssus du de Martaban,
alors que depuis Paris I" moteur avait par-
faitement fondionué, un choc brutal se
produisit qui les força à alt< rrir dans le
delta 1) marée liasse. Lappan'd capota. Les
aviateurs puienL rejoindre la «-ute a la II. M',
ipres six neures de marche pénible dans
la boue. Deux heures après, la marée haute
couvrait entièrement l'avion. Le mécanicien
J eusse ,%'i 1 un pied eassé et fui transporte
1 hôpital île liangoon. I .a «\i.use de l'acci-
dent reste eneon, inconnue.
Le mécanicien lousse. est toujours ¡\
l'hôpitaluve en
bonne voie de guénson.
A TANGBH
* » 1
A l.i suite de 1
le 31 janvier i<)^o par h Chanib:e de com-
meue britannique, de Tanger au ministre
britannique à Tanger pour protester contre
la charge écrasante que constitue pour la
population tangéroise le paiement du nom-
bre élevé de fonctionnaires prévu par le
statut de la zone internationale et réclamer
l'envoi d'une commission d'experts pour
examiner l,fc situation, l,•. Chambre de com-
merce trançaise. de l anger, considérant que
h' premier facteur de t'.un'iiorauon écono-
mique de Tanger e>i la ti.mqaillité politi-
que et la bonne harmonie entre les différen-
tes colonies qui existent en fait depuis la
aii.se. en \igut ur des arrangements do juillet
dernier, a décidé do ne p.c.. s'associer à la
proposition britannique qui e-t cie nature à
laire renaître une agitation politique, dont
Tang' er a souffer–t tiop ioa' ga raps.
-----
Alger-Tchad en automobile
̃ - ̃̃ ̃ »♦» -
I .a mission automobile du prince Sixte de
Bourbon est arrivée le 8 mars à Nguimi. sur
la tive N.-O. du lac Tchad, dans la colonie
du Niger.
JOURNAL 960TIOIER
Rédaction &, AtI..lrrid,..U..:
14, • IU 61HMMMNT
PARIS cp.)
▼CÙtPN. t LOUV". l»4V
RICHEUIKU 17-M
0 o t lé 1 0
Les Annales Coloniales
tm amwmm ai réelmms» sow romm -
Nraw Ai (wwl.
Diiisctsursi Marotl RUEDEL et L.-G. THèBAUL T
r. les ortides pubbéii dans notre tournai ne ptuvtni
ttrê rqnooduiU qu'en citant les MI'ALU Colomiali».
âB0RNE«EHTS
mm lm Rtvut mtnsutlU:
v.
fNIOI
Ce"$$ tiO. t., m ib
ttranpr 241 » 125 » If »
On l'abonne uns traie ôttm
tous la bureaux de poata.
LINDE
Le proUène des races, des religions et des castes
i ». ̃ iT vii >4^ ., • iiV6 *̃ ** v?*' ** "v 1 y* a, r-**-
..,.J.: ..,.,.tl "1 :. -.
Il existe peu de pays dont l'unité soit auui
forte que celle de la France. Au cours d'une
longue suite de siècles, les anciennes provinces
se sont réunies sous le sceptre royal, et leun
rentières M sont progressivement effacées.
Pourtant, il se trouve encore des partis pour
exploiter une idée autonomiste en Alaaçe et
même en Bretagne. Si, dans notre vieille Anno-
rique, le particularisme de race et de tradition
ne dépasse pas les limites d'un régionalisme
bien compris, l'agitation autonomiste en Alsace
n'a pas été sans créer des ditncuttés au Gou-
vernement.
On peut, par comparaison, se faire une idée
(le ce que peut être l' organisation d'un pays
comme l'Inde, où s'opposent des races si pro-
fondément différentes par leurs origines, leurs
traditions religieuses, leur langue et leurs aspi.
rations.
Et d'abord, combien d'années s'écoulm à t
avant que le mouvement des transports et des
échanges ait amené les habitants de cet immense
empire à entrer en contact et à se connaître. La
superficie de l'Inde équivaut à celle de 1 Eu-
rope entière sans la Russie. Elle s'étend sur
près de 2 millions de milles carrés, dont 61
sont territoires britanniques, et le reste repré-
sentant 600 à 700 Etats indous, sont gouvernés
par des princes indous. Sa population était, en
1921, date du dernier recensement, d'environ
320 millions d'âmes, soit à peu près 1/5 de
celle du n:onde. Les Indes anglaises en com-
prennent 247 million?, soit 77
Au point de vue ethnographique, la popu-
lation de l'Inde se divise en trois groupes :
m yen, dravidien, mongolotde. Entre les types
rurs de ces races s'échelonnent une infinité de
croisements.
Mais la différence de religion établit une
démarcation encore plus marquée. Celle qui
compte le plus grand nombre de fidèles est la
religion brahmanique, avec 217 millions d'adhé-
rents. Viennent ensuite l'islam. avec 69 mil-
lions, le beudhisme avec Il millions 1/2, le
christianisme avec 4 millions 3/4. Enfin. les
Sikhs représentent 3 millions 3/4. les Jains
1 million 1/4. Les Panis ne sont guère plus
de 100.000, mais leur influence est tout à fait
disproportionnée à leur faible nombre. Il faut
ajouter 200.000 Européens, ce qui représente
environ 1 Européen sur 100.000 Indous. La
proportion de cet religions est la suivante : sur
100 personnes. 68 sont indoues, 22 mahomé-
tanes, 3 boudhistes, 1 chrétienne, 1 aikh, 5
appartiennent à d'autre» icHmom. * '• *
Lei Indous 8ridominent. "patent de le
centre et le sud de Unde (89 dans la pro-
vince de Madras). Les mahométans sont en
majorité dans le Pendjab et le Bengale, les
chrétiens se trouvent surtout sur le territoire de
* >te 93 '0/, d'W
Madras. Parmi ceux-ci, on compte 93 d In-
7 An. l o- I n d u,.
dous, 4 d'Européens, 3 d Anglo-lndous.
Les Parsis sont à peu près tous groupés à Bom-
bay.
A la religion indoue se rattache une classifi-
cation rigoureuse qui est à la base même de
la société : la division en castes. La population
d'origine aryenne se répartit * dans les trois pre-
mières : brahmanes, kchatrujas, vaisyas, seules
appelées à la régénération spirituelle et à l'étude
des Vcdas. La quatrième est celle des Sou-
tiras. En dehors de ces castes, vivent les déchus
qui ont été exclus de celle à laquelle ils appar-
tenaient, les parias dont le seul contact est une
souillure.
Sans doute, dans la réalité, la société idéale
imaginée par les Brahmanes est-elle moins stric-
tement répartie. Les mariages illégitimes ont
donné naissance à des castes nouvelles qui, par
leur mélange avec les castes pures, ont pro.
duit à leur tour un morcellement indéfini. Mais
les interdictions demeurent toujours en vigueur,
et il ne fallut pas moins d'un jugement du
tribunal spécial de Calcutta après consultation
Je l'Assemblée générale des « Savants » pour
autoriser les orthodoxes à puiser de 1 eau aux
fontaines publiques établies par la ville, et dont
les musulmans, les chrétiens et les panas ma-
nœuvraient les robinets.
La diversité est encore plus grande en ce
qui concerne les langues. Le recensement de
1921 en indique 222. dont les principales sont
3u nombre de 12, les deux plus répandues étant
l lndoustani et le Bengali (97 et 49 millions).
L'anglais est l'unique langue universelle, et le
seul moyen de communiquer entre Indous des
f f ArAnfrfi* ÏPOiniH
Le degré d'instruction varie suivant les reli-
gions. Parmi les Indous, 1 sur 3 sait lire et
écrire, parmi les Mahométans t sur Il. Ce
pourcentage est beaucoup plus élevé chez les
Parsis, les Chrétiens et les Boudhistes. Les
Brahmanes possèdent une culture qui dépasse
de beaucoup celle des autres castes. Dans l'en-
semble, 8,2 de la population sait lire et
écrire. 2 millions et demi lisent et écrivent
l' anglais.
D'après ces quelques données. on peut se
rendre compte du nombre de problèmes nue
pose le Gouvernement d'un empire aussi dis-
parate. On sait la gravité que présentent, dans
l'Inde, pour ne citer qu'un exemple, les luttes
entre tes Indous et les Musulmans.
Le travail d'uniifcation, qui seul permettra
dans ce pays immense la formation d'une cons-
cience nationale, demandera de longues années.
Peut-être, un jour, ces divisions s aboliront-
elles. Mais, sur ce point comme sur beaucoup
d'autres, le progrès est au prix d'une évolution
continue et sans heurts violents. Si la barÓète
des castes est incompatible avec un état de
civilisation analogue au nôtre, il ne faut pas
oublier qu'elle a pu être pendant longtemps
nécessaire et qu elle ne peut être supprimée
brusquement. « Il est juste, dit M. Sylvain
Il Lévi, de reconnaître que la caste est un obs-
n ticle à la diffusion du progrès social ; elle
« représente la persistance des coutwmea, la
« permanence des traditions. Mais, à ce titre
u même, elle est peut-être la plus solide ga-
« rantie de la société indienne : le climat éner-
Cl vant, l'indolence de la race auraient promp-
« tement amené la décomposition sociale, si la
a loi n'était venue assigner dès la naissance une
a occupation déterminée à l'individu. Si elle
« limite la liberté individuelle,'elle en assure
« aussi dans ces limites le plein exercice ; elle
« est analogue à un syndicat professionnel cons-
k titué pour la défense de ses membres. La
« caste, par son pouvoir de police intérieure, a
M empêché la déchéance morale de ces masses
u énormes de populations somnolentes et inertes
« qui ont accepté l'autorité du brahmane. En
a somme, la réglementation des castes est une
« oeuvre qui fait honneur au génie des lésisla-
« teurs aryens de l'Inde. »
Dans 1 Inde, comme dans tous les pays du
monde, c'est aux éducateurs qu'il appartiendra
de préparer les classes déshéritées à se diriger
elles-mêmes, à s'affranchir progressivement des
liens que la tradition a imposés à leur inexpé.
rience d'autrefois.
Dans cet ordre d'idées, lors d'un débat ré-
cent à l'Assemblée législative de l'Inde, M.
Layjat Roi a déposé une résolution demandant
au Gouverneur général « de donner des instruc-
« tlons à tous les Gouverneun locaux afin d'ic.-
« corder des facilités pour l'enseignement aux
« personnes appartenant à la classe des parias
« et autres classes semblables. »
L'instruction primaire est obligatoire dans 7
provinces, mais, dans la généralité, la méthode
employée est la persuasion. On a ffirme que les
écoles ont résolu le problème de la classe des
parias. « Aucune distinction n'est faite entre les
« enfants des parias et ceux des classes supé-
« rieures. Ils sont recrutés librement et admis
« dans les écoles sans protestation d'aucune
« part. »
On voit combien çe serait une erreur pro-
fonde de s'imaginer que les mêmes questions se
posent dans l'Inde et dans notre pays. En pré-
sence de tant de divisions, il convient de prépa-
rer patiemment l'unification encore lointaine, en
respectant des institutions qui ont eu leur raison
d'être et ne devront être abolies que le jour où
leur disparition n'offrira plus de danger.
George. Nouelle,
Député de Saône-et-Loire,
\'icc-prtisldunt de la Commission
de l'Algérie, des Colonies et des Protectorat?,
Membre de la Commission des Mines.
..11
L'ANTENNE COLONIALE
11
A Bizerte
A dater du iw avril prochain, la période
de vingt heures à 22 heures du service com-
mercial de la station radiotélégraphique de
Bizerte-Sétié-Mericm, est supprimée.
Les autres périodes ne sont pas modifiées.
Il reste entendu que pojr les S.O.S. la-
dite station pourra être appelée à n'importe
quelle heure du jour ou de la nuit.
Lei communications avec le Siam
A partir du IQ mars courant, les télé-
grammes originaires ou à destination du
Siam pourront être acheminés par la com-
munication radio-télégraphique France-In-
des Néerlandaises et par T. S. F. au delà
des Indes Néerlandaises.
Les télégrammes que les expéditeurs dé-
sirent faire acheminer par ces communica-
tions doivent porter la mention non taxée
« Voie T.S.F. Java ». Les taxes applicables
sont les mêmes que celles de la voie
« Malte l'.
Tous les télégrammes admis par les voies
télégraphiques sont acceptés par la voie ra-
diotélégraphique à l'exception des télégram-
mes de presse.
-060-
CINÉMA COLONIAL
« Le Bled »
Le i'ied, dont MM. Henry Dupuy-Mazuel
et Jager-Schmidt ont écrit le scénario, a
pour principaux interprètes MM. Arquil-
lière, Enrique Rivero, Jackie Monniei et
Diana Hart.
Actuellement, les Films Historiques ter-
minent, au Studio des Réservoirs, les der-
niers intérieurs.
Le spectateur pourra admirer de son fau-
teuil l'immense jardin qu'est devenue, en
cent ans, la province algérienne, jadis gre-
nier de Rome, aujourd'hui grenier de la
France.
Quant au scénario, il réserve aux ama-
teurs de sensations une surprise.
Diana Hart
Diana Hart, partant de la réalisation de la
J'rise d'Alger, raconte volontiers, avec une
charmante moue de rancune, que le soleil
ne fut pas toujours aux ordres du metteur
en scène. Mais ce sont les petits inconvé-
nients du métier, et la jolie artiste, juste-
ment fière de la situation qu'elle s'y est
faite seule, sans l'aide de personne, n'en
voudrait certes pas changer.
Un documentaire
sur la République de Libéria
Un film documentaire a été rapporté par
l'expédition Shomburg de son voyage au Li-
béria. Cette bande relate, pendant la pre-
mière partie, les phases d'un pittoresque
voyage le long des rivières Po, Mba et Lola,
fleuves qui traversent des régions peu con*
nues de ,l'Afrique occidentale. La faune
étrange de ces régions a été très curieuse»
ment photographiée par les explorateurs qui
noas montrent les caravanes de fourmis tra-
versant la forêt vierge jusqu'aux hippopo-
tames nains prenant leurs ébats dans les
ruisseaux.
La deuxième partie de ce film est encore
plus intéressante ; elle décrit les différents
travaux de l'indigène (plantation de café
dans la forêt, culture et industrie du coton)
les pratiques étranges de certaines sectes de
fétichistes; les fête;. les danses des sorciers
et des jeunes filles.
Au total, un excellent film.
Pour un office intercolonial
l 1
–t <––
Nous sacrifions trop, en France,
jBPjT à l'esérit national et nous avons le
-- tort de ne pas aller, voir ce oui te,
passe à t étranger. Il ïè~~peùt <*fr
fasse plus mal que chez nous, mais il se peut
qu'on fasse mieux et nous ne devons pas hé-
siter à tirer profit des expériences que font
nos voisins.
Au point de vue colonial l'Angleterre est,
on peut le dire, sans blesser personne, une
des premières nations du monde.
Pourquoi f Sans doute parce que géogra-
phiquement, elle ne peut pas ne pas l'être.
Mais, si elle maintient son « Empire.
aussi prospère et malgré tout si coordonné
c'est qu'elle ne néglige rien pour organiser
une active propagande coloniale. A ce point
de vue elle ne reste pas un instant en repos.
Elle a depuis longtemps son Institut Im-
périal, centre de documentation et d'études,
raccourci de tout son empire colonial: elle
a ses Agences spécialisées pour chaque colo-
nie, dont nos agences en France ne donnent
qu'une assez pauvre idée; elle a un Jardin
Colonial où l' « esprit » colonial germe,
fleurit et s'épanouit. dans l'esprit même
des jeunes londoniens.
Tout cela, le Gouvernement anglais a trou-
vé que c'était insuf fisant et en 1526, il a
créé un nouvel organisme qui peut être con-
sidéré comme un modèle du genre, c'est
Z'Empire Marketing Board qui, est-il .utile,
de le dire, est très largement subventionné,
organe écononziqm:, scientifique, surtout et
avant tout organe de PublicIté.
Oui 1 Publicité 1 Mais notre époque fié-
vreuse, n'est-elle pas ccllc tic la publicité?
Ce qui réussit, c'est ce qui s'impose à l'hom-
me de la rue, perpétuellement en moitvement
et ne s'attaclwllt qu'à l'information rapide.
Qrlon le regrette ou non. c'est un fait. Et les
Anglais, pratiques, en tiennent compte.
Aussi tout le monde en Angleterre, pour le
bien de l'Empire, fait de la publicité colo-
niale. Cela résulte de Venquête que M. Ga-
briel Fabre a faite sur ICI propagande colo-
niale anglaise: chacun y met du sien : les
poètes eux-mêmes citaI/ifni les renommées,
les beautés de l'Empire Colonial.
Par tous les moyens on pousse à la con-
sommation des fruits des tropiques « les ser-
res de l'Empire ». Expositions, publications,
cinéma, tout est mis en mouvement : des ca-
lendriers spéciaux indiquent même pour cha-
que mois de l'année quel est le fruit colo-
nial qui doit être consommé, * le Soleil ne se
couchant jamais sur les vergers de lEm.
pire. »
Voilà qui est fort bien. Mais en France
rien d'analogue n'existe.
Sit comme nous l'espérons, fin monument
durable doit survivre à l'Exposition Colo-
niale de 19,11. espérons que ce sera un Of-
fice Général Intercolonial aussi puissant que
le a Board » anglais nouvellement créé.
A cette entreprise nécessaire toutes nos
Colonies doivent apporter leur concours.
Mtctoei 6«lsfdoer/er
Dtputê des Cfites-du-Sord,
Membre de la Commission
de la Marine Marchande.
L'évêque d'Oran
contre "l'Action Française"
1
Sous la présidence de M. Petit, la 120
Chambre correctionnelle a rendu avant-hier
son jugement dans le procès en diffamation
intenté par Mgr Durand, évêque d'Oran, à
M. Maurice l'ujo, rédacteur en chef de IMc-
tion Française, et au gérant Delest, à pro-
pos d'un article mettant l'évêque en cause
au sujet des indemnités versées aux prêtres
de son diocèse.
Pour le journal royaliste, Mc Maurice
Garçon avait soulevé la question d'incompé-
tence.
Le jugement a repoussé les conclusions
du défenseur et déclare dans ses attcndu"
que depuis la séparation des églises et de
l'Etat la République ne subventionne et ne
rétribue aucun culte. L'évêque d'Oran ne
touche aucun salaire personnel de l'Etat, et
la distribution par lui aux prêtres de son
diocèse des subventions facultatives tempo-
raires et personnelles ne peut être assimilée
à un service public.
Le tribunal se déclare donc compétent et
renvoie pour les plaidoiries au fond au
25 avril prochain.
Les Pères blancs
en Afrique du Nord
«» «
Venant d'Alger à bord du LAmoricière, M.
Henri Labroue a démrqué hier à Marseille.
Le député de la Gironde rentre d'un voyage
en Afrique du Nord, où il s'est attaché à en-
quêter notamment sur l'activité déployée en
ces contrées par les Pères Blancs.
- Cette congrégation, dit-il, est digne à
tous égards de la sollicitude des Pouvoirs pu-
blics, et elle mérite d'être autorisée à pour-
suivre sa mission en Afrique du Nord.
« Sans doute, je souhaiterais que des laïcs
aillent, comme les religieux, au coeur même
de l'Afrique, faire œuvre hospitalière et édu-
catrice. U faut avouer que les premiers font
défaut, tandis que les autres se dévouent corps
et âme et dans n'importe quelle région.
« D'autre part, la colonisation connaît, grâce
à eux, dans l'Afrique du Nord, un dévelop-
pement merveilleux, un essor magnifique. n
Rappelons que M. Labroue, aujourd'hui ra-
dical indépendant, fut avant la guerre un des
membres les plus actifs du parti radical-oocia-
liste.
LIRE EN DEUXIEME PA.GE :
A la Chambre.
A11 SVnnl.
Lois et décrets.
Au Conseil général de la Nouvelle ('.ulô-
donio.
La France, l'Indochine
et la Chine
Un banquet
,,' M.' le Gouverneur de la Brosse, au nom
de la délégation indochinoise à la Confé-
rence, a otfert un banquet de Go couverts
aux négociateurs, et les ministres chinois
des Affaires Etrangères, du Commerce et
des Communications assistaient à ce ban-
quet, ainsi que les principales notabilités
françaises et chinoises de Sbangaï dout un
nombre inaccoutumé de dames chinoises. Au
dessert, le Gouverneur de la Brosse a porté
un toast au développement des relations
amicales entre la France et la Chine. Le
Ministre des Affaires Etrangères, le docteur
C. T. Wang, répondit en termes analogues
formulant des VOLUX pour le resserrement
des liens d'amitié franco-chinoise.
Suite des négociations
La 14* séance pour la discussion du traité
sino-indochinois a compris deux réunions,
une le matin, l'autre le soir. Les échanges
de vue ont porté sur six lettres annexes à
joindre au traite.
La question de la confirmation du statle
quo à Yunnanfou, Nanning et Tongking et
celle de l'extension des baux dans ces villes
en contre-partie de l'établissement de consu-
lats chinois en Indochine n'a pu être réglée.
Il en a été de même en ce qui concerne les
questions du régime douanier, compensa-
toires. Par contre, un accord est intervenu
en ce qui concerne la lettre visant les for-
malités applicables d'entrée en Indochine et"
celle relative à la procédure dont les Chi-
nois peuvent bénéficier en matière de juri-
diction.
Le Kouo-Ming-Tang
Quatre représentants du parti Kouo-Ming-
Tang en Indochine, Liang-Tso-Ming, Li-
Ku-Yao, Siao-Kuang-Ze et Zi-Yu-Kuin pu-
blient à Pékin des déclarations reproduites
par la presse chinoise et véhémentement
commentées. Ils disent notamment que le
commerce en Indochine est en majorité tenu
par des Chinois ; que, à part quelques niai-
sons étrangères, tous les négociants impor-
tants sont des Chinois; que si l'éducation
française est générale, 4
instruisent les jeunes Chinois avec des li-
vres et des fournitures importés de Chine;
que la majeure partie des Compagnies de
navigation et de tramways sont chinoises.
Les délégués terminent en disant que neuf
bureaux du Kouo-Ming-Tang existent en In-
dochine et groupent 9.000 membres. Aussi
sont-ils venus en Chine pour expliquer au
Gouvernement de Nankin cette situation
inégale, et réclamer l'amélioration du traité
sino-indochinois.
Départ
MM. de Martel et Blanchard de la Brosse
ont .quitté Shanghai par l'aviso Marne, pour
continuer les négociations à Nankin.
Dépêches de l'Indochine
'1'
M. Krautheimer à Saïgon
Lo gouverneur de la Cochinchine, M.
Krautheimer, est arrivé à Saigon par le
paquebot Porthos. Après que te président
de la Commission municipale Tholance lut
cûl souhaité la bienvenue au débarcadèrè,
le gouverneur gagna le Palais de la rue La-
grandiôrCy où se trouvaient réunis les re-
présentants de tous les corps constitués et
des services, ainsi que des principales en-
treprises commerciales et industrielles. Le
gouverneur l'. 1. Eutrope prononça alors
une allocution, rappelant idmvre déjà ac-
complie au cours de sa carrière en Cochtn-
chive par le gouverneur Krautheimer. le-
quel, dans sa réponse, lit appel aux senti-
ments élevés qui animent tous les Anna-
mites et Français de Cochinchine, en vue
de poursuivre, dans une atmosphère dé
paix et de concorde, suivant un rythme de
plus en plus accéléré une œuvre digne de
la France.
Var Ir même paquebot est arrivé égale-
ment. Mgr Drcijrr, délégué apostolique en
Indochine,
(T. nd,opaciti.)
La campagne rizicole
La production probable de la campagne
rizicole. Un?K-lft?i) en Cochinchine, est éva-
luée à -J.:W;T.0(K) tonnes de paddy contre
-J.U7.OUO tonnes pour la campagne précé-
dente
Chez les Terre-Neuvas
Le départ
Le premier départ pour Terre-Neuve a eu
lieu hier. Le trois-mâts Magicienne, capitaine
Bourget, a quitté Granville avec 33 hommes.
Une foule nombreuse était massée sur les je-
tées.
Les départs vont se suivre dans l'ordre sui-
vant : aujourd'hui 9 mars, les trois-mâts Her-
minie, capitaine Lhermitte, 36 hommes ; le
Mousquetaire, capitaine Pansard, 36 hommes ;
le 11, VEole, capitaine Amial, 36 hommes;
la Thérésa, capitaine Hulaul, 36 hommes ; le
Normandie, capitaine Bcsrc, 35 hommes, et le
quatre-mâts Essor, capitaine Glatre, 38 hom-
mes. Cette année, cinq des terre-neuvas sont
munis de postes de sans-fil et de cornes de
brume à moteur.
De Saint-Malo, les pécheur* ont commence
hier aussi à quitter les bassins. Une dizaine
font route vers les bancs de Terre-Neuve, ou
les chalutiers partis les premiers signalent déjà
leur arrivée.
RETOUR DES INDES
l.r. nénéràl Gonrnnd, Gouverneur militaire
de Paris, dn retour des Indes, est. avnvù
hier matin à MaracUto.
Le général Gouraud qui avait été invita
à visiter les Indes par le Gouvernement
britannique, a suivi l'itinéraire llornbay,
Haidernbad, Calcutta. Bénarès, T.ahore,
Delhi. Bombay. sans avoir en le temps de
ye rendre en Indochine française.
AU CONSEIL oefT A T
Création, à Oran, d'un dispensaire ouvrier
Le Conseil d'Etat a adopté le projet de
décret autorisant les sœurs de la « Présenta-
tion de la Sainte-Vierge » de Saint-Sympho-
rien (Indre-et-Loire) à fonder un établIsse-
ment de leur ordre, à Oran, pour le service
d'un ouvroir-dispensaire.
Les indigènes indigents y seront soignés
gratuitement et les jeunes filles également
indigènes y apprendront les travaux de cou-
ture, de lingerie.
Déjà un établissement de cet ordre avait
été installé dans la commune mixte de Re-
nault.
Les services que ces religieuses ont rendus
à la population et à la cause de la Mère-
Patrie avaient retenu l'attention du préfet
du département d'Oran, ainsi que celle du
gouverneur général de l'Algérie.
Aussi, lorsque Mgr Durand, évêque
d'Oran, exposa au gouverneur général et au
préfet l'économie d'un projet d'installation
à Oran, d'un établissement ouvroir-dispen-
saire, dent la direction serait confiée aux
s(J'urs de cet ordre, trouva-t-il l'accueil le
plus favorable de leur part.
Et, à son tour, lorsque le Conseil munici-
pal d'Oran fut saisi de ce projet, qui, con-
formément à la loi de 1884, devait avoir
son agrément, cette assemblée vota à la
presque unanimité - une délibération favo-
rable à la réalisation de ce projet que ren-
dit définitif Mgr Durand, en mettant un im-
meuble à la disposition de la. congrégation
dont s'agit.
Tenu au courant de ces « négociations »,
le ministre de l'Intérieur fit le meilleur ac-
cueil à la demande d'autorisation formulée
par les religieuses de Saint-Symphorien.
Consulté, au point de vue juridique, le
Conseil d'Etat, après avoir émis un y avis
favorable Il à ce projet, a renvoyé, ces jours-
ci, u le dossier » au ministre de l'Intérieur,
pour « statuer définitivement >1 par voie de.
décret que devra contresigner le chef de
l'Etat.
Et bientôt arriveront à Oran, les « petite*
nrurs Il de Saint-Symphorien, qui, fidèles >t
leur mission soigneront les indigènes mala-
des et partant contribueront à leur faire
mieux aimer la France'
La politique coloniale
italienne
La venue à Ronuvdu maréchal Badoglio,
gouverneur de la Lihye, est mise en rela-
tion avec l'élaboration d'un plan d'action
qui viserait à unifier tous les efforts mili-
taircs en Cyrénaïque et en Tripolitaine.
Les journaux italiens ont déjà fait ressor-
tir que l'activité italienne doit tendre éner-
giquement à l'occupation d'une zone plus
étendue vers le Fezzan.
Au Conseil des Ministres
i
L'aide à la Guadeloupe
Le Conseil des ministres s'est réuni ce matin.
Les ministres des Finances, des Colonies,
du Commerce et de l'Agriculture ont soumis à
la signature du Président de la République le
projet de loi ayant pour objet d'accorder à la
Guadeloupe l' admission d'un contingent excep-
tionnel et temporaire de rhum correspondant à
20.000 hectolitres d'alcool pur. Ce projet
complète les mesures prises pour venir en aide
aux populations sinistrées de la Guadelocpc.
Au Conseil de Cabinet
Les ministres se sont réunis jeudi en Conseil
de cabinet au Ministère des Finances, sous la
présidence de M. Raymond Poincaré.
Le voyage de M. Maginot
M. Maginot a rendu compte au Conseil des
conditions excellentes dans lesquelles s'est ef-
fectué le voyage qu'il v.ent de laire en Afri-
que Occidentale française.
Le ministre ces Colonies a, dans cet exposé
plus particulièrement insisté sur les mani festa-
tions de loyalisme dont il a été témoin de la
part des indigènes.
Les Congrégations Missionnaires
Le Gouvernement ayant examine les textes
rédigés par la Commission des Affaires étran-
gères de la Chambre, au sujet des congréga-
tions missionnaires, y a donne son approbation.
Il a décidé de se les approprier et de les
substituer, quant au fond, :H':\. articles 33 à
42 du collectif. En ce oui concerne la t rocé-
dure, et pour rendre possible la présentation
d'un rapport au lond à quo:, par siu'.e < u re-
fus de rapporter de la Commission des Finan-
ces. s' opposait le règlement, tart que les a-U-
cles restaient dans le collectif, le vjouverne-
ment a décidé de déposer neuf projets de loi
spéciaux. Des que les rapports seront distri-
bués, le Gouvernement demandera à la Cham-
bre de fixer ferme la discussion des neuf pro-
jets au jeudi 14 mars. Si cette fixation était
contestée, le Gouvernement la défendrait en
posant la question de confiance qu'il posera
également sur les textes eux-memes.
En ce qui concerne l' article 43 relatif aux
associations diocésaines, la même procédure
sera suivie et un projet de t01 sera déposé,
qui sera discuté en même temps que les neuf
autres. On sait que la Commission J'adminis-
tration générale a accepté sans changement le
texte du Gouxernement.
Au conseil d'administration
de la caisse intercoloniale
»♦«
M. Pillias, directeur du personnel et de la
comptabilité au ministore «les Colonies, est
nommé membre du Conseil d'administration
de la Caisse Inter* oloniale, en remplace-
ment de M. Gaston Joseph, chargé de la
direction des affaires politiques au même mi.
nistère.
L'Aviation Coloniale
La colombophilie et l'aviation
Dans une conférence à la Société de
tfôogrupliie d'Alger et de l'Afrique du Nord,
.te cupituine Colombi (çat-eu un. nom pré-
destiné ?) a exposé l'historique de la ce-
lombop-hilie depuis les temps les plus re-
culés. Il a surtout, en terminant, envisagé
les services que peuvent rendre les pi-
geons voyageurs en cas de panne aéro-
nautique dans les régions désertiques.
Guinée Française
Au cours des manifestations dennées en
l'honneur du croiseur Duquesne, pendant
son escaJe à Conakry, un .hydravion a
survolé les régions céiiiôres et a amerri à
Korecuriah au milieu de l'enthousiasme
des populations indigènes.
Interdiction des raids aériens
M. Lauretit-Eyiiac, ministre de l'Air,
avait, lin septembre l'îs, interdit iusqu'a *
nouvel ordre tout raid aérien.
Les autorisations exceptionnelles Lour les
raids aériens sont rapportées.
Cette nouvelle mesure est certainement
la conséquence des récents échecs des deux
tentatives sur le parcours France-Extrême-
Onent. Lune, - celle de Costes - inter-
rompue A quelques kilométrés du Hourget -
l autre - celle de Lo Hrix-i'aillard - a été
«mj étoe ù 1.;300 kilomètres de Saigon, par
un atterrissage forcé
Ces deux ti.és&ventures aériennes n'ont
pas eu, on doit en convenir, un bien heu-
reux effet. L'aviation française, qui avait
fait un très grand et très remarquable ef-
fort avait repris jadis, sous l'impulsion
d1 e M. Laurent-Eyruw, la maîtrise de l'air
il faut il nos constructeurs faire de nou-
veaux efforts et se dégager peut-être de
formules qui déjà semblent périmées.
Se lancer dans des raids à grand tamtam
l'Fol hi., a la condition qu'ils réussissent.
Leurs eenecs sont pour noire aviation en
particulier, pour le renom de la France
une. enntre-propugunde bien mutile. On ne
peut donc que féliciter M. Laurent-Eynac
M avoir provisoirement interdit les tenta-
tives projetées.
Paris-Indochine
M. Lauroiil-Kynue, ministre de i'Air a
(•̃•n'ornunient à la décision du Conseil des
lUunslreM du 7) mars qui l'y avait autorisé
çepose sur Je bureau de la Chambre le pro-
jet de Joi porlant ;i 1 >nn I il m t In 1 nnnf/m
4 ~i i - m wvn
film et dll cah.. ier des ehargos relatifs aux
l Mies aériennes du réseau d'Orient qui
doivent relier Paris à l'Indochine.
Celle réo/g'uiisalion n'posc sur la cons-
ululiou de trois grands réseaux, le réseau
oriental de !• ranee vers l'Indochine, objet
de la première convention déposée, un ré-
seau continental de Paris vers les capi-
tales d Lurope et un réseau occidental vers
Alger, 1 Afrique et l'Amérique du Sud.
L htat aocorJe aux entreprises une con-
cession trenlenaire révisable, dont la durée
totale est proportionnée A la durée des
amortissements tant industriels que finan-
ciers. Il donne sa garantie à leurs obligu.
tionK.
Flîes sont dotées d'une charte définis-
Pai't laide que leur apporte
1 rirM .tat i et d'aulre pari, leurs charges envers
Un les conditions de leur exploitation les
miKl.iljlrs du contrôle de l'Ktat.
Kn rémunération de ses apports, l'Etat
recevra le quart du capifal, fixé pour le ré-
seau d Orient a lin millions. Il est on outre
assoeiu aux bénéfices de l'entreprise par la
rernise de parts bénéficiaires.
L action i-f'uvcrnctnf.'nta).' sur les compa-
gnies sera appuyée sur un conseil su{)ô-
i n ur des transports aériens oÙ seront re-
présentes les g'ands intérêts nationaux, les
• oinpaiînies elles-nvnv's, le personnel na-
\ig;mt et l'industrie aéronautique.
Vers Saïyon
l."s avinb urs Paillard < t Le Brix ont dé-
clare qu<-, avant. Ilarigoou ils n'éprouvèrent
aucune difliculte, l'avion "[ le moteur se
comportant admirablement, malgré le temps
i-t (fil brouillard
sur la l ripolitaine, la Palestine, lo golle
Persique, et du brouillard à Calcutta et a
ilaugoon. A partir de Calcutta, les ter-
rains exigus limitaient beaucoup l'aan au
départ. Les conditions atmosphériques les
lieraient a prendre h ur vol à la fraîcheur
du jour. Partis de Ilaugoon a S h. oU, pour
l.anykok et Saigon quarante-cinq munîtes
plus tard, au-di ssus du de Martaban,
alors que depuis Paris I" moteur avait par-
faitement fondionué, un choc brutal se
produisit qui les força à alt< rrir dans le
delta 1) marée liasse. Lappan'd capota. Les
aviateurs puienL rejoindre la «-ute a la II. M',
ipres six neures de marche pénible dans
la boue. Deux heures après, la marée haute
couvrait entièrement l'avion. Le mécanicien
J eusse ,%'i 1 un pied eassé et fui transporte
1 hôpital île liangoon. I .a «\i.use de l'acci-
dent reste eneon, inconnue.
Le mécanicien lousse. est toujours ¡\
l'hôpital
bonne voie de guénson.
A TANGBH
* » 1
A l.i suite de 1
le 31 janvier i<)^o par h Chanib:e de com-
meue britannique, de Tanger au ministre
britannique à Tanger pour protester contre
la charge écrasante que constitue pour la
population tangéroise le paiement du nom-
bre élevé de fonctionnaires prévu par le
statut de la zone internationale et réclamer
l'envoi d'une commission d'experts pour
examiner l,fc situation, l,•. Chambre de com-
merce trançaise. de l anger, considérant que
h' premier facteur de t'.un'iiorauon écono-
mique de Tanger e>i la ti.mqaillité politi-
que et la bonne harmonie entre les différen-
tes colonies qui existent en fait depuis la
aii.se. en \igut ur des arrangements do juillet
dernier, a décidé do ne p.c.. s'associer à la
proposition britannique qui e-t cie nature à
laire renaître une agitation politique, dont
Tang' er a souffer–t tiop ioa' ga raps.
-----
Alger-Tchad en automobile
̃ - ̃̃ ̃ »♦» -
I .a mission automobile du prince Sixte de
Bourbon est arrivée le 8 mars à Nguimi. sur
la tive N.-O. du lac Tchad, dans la colonie
du Niger.
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