Presse et revues
10 pages
Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1932-04-14
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 avril 1932 14 avril 1932
Description : 1932/04/14 (Numéro 20134). 1932/04/14 (Numéro 20134).
Description : Note : Dernière éd.. Note : Dernière éd..
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
~ïï-«-3Z
LE PETIT PARISIEN
3
•EHVICE» TÉlftCWAPHIQUE» at TÉLÉPHONIQUES SPÉCIAUX eta PefM Par' d h TUmmm
LA DISSOLUTION
DE L'ARMÉE HITLÉRIENNE
EN ALLEMAGNE
SUTTS DU LA PÏEMltRE PAGE
Elle était, comme on sait, établie sur
les bases de l'armée impériale qu'elle
reproduisait, pour ainsi dire, en for-
mat réduit et commandée par d'an-
ciens officiers de carrière, mais elle
ne possédait pas, il est vrai, d'arma-
ments sérieux. Toutefois, elle connais-
sait remplacement des réserves d'ar-
mea et de munitions de la Reichswehr
régulière, à telles enseignes que le
12 mars, le ministre de l'Armée, géné-
ral Grœner, avait fait enlever et em-
porter les culasses des fusils dans les
dépôts afin que, dans le cas où les sec-
tions d'assaut hitlériennes s'empare-
raient de ces armes, elles ne pussent
en tirer un effet utile.
Hitler va probablement s'estimer dé-
barrassé de cette immense et coûteuse
organisation de prétoriens qui atten-
dait avec impatience « l'heure H
pour renverser If régime et faire une,
nuit de la Saint-Barthélemy au dam
des juifs, des républicains et des socia-
listes.
Il reste à savoir dans quelle mesure
le décret sera appliqué et s'il ne sera
pas bientôt tourné par un des camou-
Sages habituels. L'armée brune qui
est dissoute avait absorbé la Reichs-
wehr noire de 1923, mais Hitler, an-
cien peintre en bâtiment, ne doit pas
être embarrassé pour trouver une nou-
velle couleur à donner à une autre
milice privée.
LES MESURES D'EXECUTION
Berlin, 13 avril (dép. Petit Parisien.)
L'action policière correspondant au
décret de dissolution de la milice hit-
lérienne a déjà eu lieu cet après-midi
à Berlin 200 réfectoires et cham-
brées des sections d'assaut ont été fer-
més par intervention de 300 fonction-
naires. Le matériel saisi a été chargé
sur des camions et transporté à la
préfecture.
Des perquisitions ont eu lieu chez
différents chefs des sections d'assaut
berlinoises.
A Munich, la police occupe en gran-
des forces la Maison brune. Le palazzo
de la Briennerstrasse est barré ainsi
que toutes les rues avoisinantes. A
10 heures du soir, les perquisitions
dans le bureau de l'état-major de l'ar-
mée naziste durent encore.
A Brunswick, seulement, le décret
n'a pas encore été appliqué, mais il doit
l'être dès demain.
Un appel ukrainien
à propos des récents incidents
sur la rive russe du Dniester
Genève, 13 avril (dép. Havas.)
L'Union des journalistes et écrivains
ukrainiens à l'étranger, qui réunit un
millier de personnes, a lancé dernière-
ment un appel au monde civilisé, con-
cernant les tragiques événements qui
ont eu pour théâtre les rives du
Dniester.
« Par suite de la collectivisation for-
cée, dit cet appel, il règne en Ukraine,
en ce moment, une véritable famine.
Toutes les révoltes de la population ré-
duite au désespoir et à la misère, ter-
roriaée par les communistes, moscovi-
tes, ifSBoutîsSêm à rîeî}~TTes centalnes'
de mille de paysans ukrainiens avec
leurs familles sont déportés en masse.
« Par contre, les populations des ré-
gions frontières, cherchent un refuge
dans la fuite, mais les pouvoirs sovié-
tiques massacrent les innocents sans
pitié.
« Ces exploits sanguinaires de bol-
chevistes russes ont suscité l'indigna-
tion du monde entier, mais il faut des
mesures plus énergiques et une pres-
lion internationale sur l'U. R. S. S.
€ Nous adressons à la S. D. N., au
comité international de la Croix Rouge,
au Secours des enfants, enfin au Co-
mité Nausen, cet appel pressant. Nous
attirons tout particulièrement l'atten-
tion sur le devoir des autorités rou-
maines de traiter sur le même pied
d'égalité les réfugiés de l'Ukraine so-
viétique, sans distinction de langue.
Les commerçants français de Londres
répondent aa commerçants anglais
de Paris
Londres, 13 avril (dép. Havas).
A la suite du vote par la chambre de
commerce britannique de Paris d'une
protestation contre les contingente-
ments français, la chambre de com-
merce française de Londres a adressé
à la première une lettre plaçant la
question sur le terrain de la récipro-
cité.
« II semble, en effet, dit ce document,
que le côté tes importations en France
ait seul retenu votre attention. Or,
nous sommes bien placés ici pour cons-
tater que le gouvernement britannique
n'a pas mis au commerce français des
entraves moins sérieuses car, si l'on a
en France apporté des restrictions. les
mesures qui ont été adoptées en Angle-
terre équivalent souvent à des prohi-
bitions. C'est le cas, par exemple, pour
les interdictions qui. pour des motifs
sanitaires ou autres que nous trouvons
loin d'être convaincants, ont été édic-
tées contre un grand nombre de pro-
duits français. »
Puis viennent les droits de 50 dont
le but prohibitif n'est pas dissimulé et
qui frappent nombre d'articles dont il
serait malaisé de prouver qu'ils ont été
importés de France en Angleterre en
quantités aaermales
« Quant au tarif d'ensemble qui vient
d'entrer en .vigueur, sans prétendre
qu'il soit en lui-même excessif, il con-
vient cependant de ne pas oublier qu'il
vient se superposer à une dépréciation
de la livre qui agissait déjà pratique-
ment comme un droit de 30 ce qui
constitue dans un grand nombre de cas
une barrière Infranchissable. s
La lettre de la chambre de com-
merce française rappelle ensuite la
campagne contre les produits étrangers
campagne qui équivaut à un véritable
boycottage.
LES PROCHAINES NEGOCIATIONS!
FRANCO-BELGES DE PARIS
Bruxelles, 13 avril (dép. Petit Parisien)
M. Symaens, directeur au ministère
des Finances, et M. Lavers, directeur
au ministère des Affaires étrangères,
ont été désignés comme délégués de la
Belgique aux négociations franco-bel-
ges qui auront lieu à Paris le 19 avril
prochain, afin de trouver un terrain
d'entente au sujet du relèvement des
taxes de transmission sur les produits
fabriqués ou semi-ouvrés que les deux
gouvernements se proposent d'appli-
quer.
Une automobile de course
heurte un groupe de piétons
Six blessés
Rame, 13 avril (dép. Havas).
A Ancone, une automobile de course
a heurté avec violence un groupe de
personnes qui attendaient le tramway.
Six d'entre elles ont été plus ou moins [
grièvement blessées.
LE CONFLIT SINO-NIPPON
Les ministres médiateurs
essayent de trouver
une formule d'accord
Dans un rapport adressé à la
S. D, N., ils suggèrent une pro-
cédure permettant de sortir de
l'impasse actuelle
Changhai, 13 avril.
DE NOTÏC COSHESPONDANT PARTICULIER
Les ministres des quatre puissances
amies qui ont participé comme mé-
diateurs aux négociations sino-japonai-
ses de Changhai se sont réunis cet
après midi. M. Lagarde, conseiller
d'ambassade, remplaçait le ministre de
France malade. Ils ont convenu qu'il
I importalt de maintenir les résultats
déjà acquis par les longues et laborieu-
ses négociations de Changhaï et d'évi-
ter ainsi que l'ensemble de la question
soit à nouveau discuté à Genève, ce
qui serait une perte inutile de temps.
Ils ont donc décidé d'envoyer un rap-
port à la S. D. N. pour la mettre au
courant de la situation exacte. Dans ce
rapport, ils suggèrent une procédure
permettant de sortir de l'impasse
actuelle.
On se souvient que deux points res-
taient en suspens le premier visait
la demande japonaise de fixation des
lignes chinoises au sud de la rivière
de Soutchéou et sur la rive droite du
Houangpou afin, disaient les Japonais,
d'assurer le tlanquement de leurs for-
] ces et d'en protéger l'arrière.
Les représentants des puissances
estiment que la formule de l'article
déjà accepté par les Chinois et les
Nippons, couvre suffisamment les sou-
cis du commandement japonais et lui
assure toute sécurité stratégique, puis-
que cet article stipule que tout acte
hostile, de quelque nature que ce soit,
doit cesser dans la région de Changhai.
Le second point est important, c'est
la question du délai d'évacuation des
troupes nippones. A ce sujet, les qua-
tre médiateurs estiment que si la
S. D. N. pouvait déclarer que la for-
mule transactionnelle élaborée samedi
par la conférence de Changhai répond
bien à l'esprit de la clause correspon-
dante de la résolution de la S. D. N.
du 4 mars, elle faciliterait au gouver-
nement chinois la signature de l'ac-
cord, étant entendu que cette formule
implique que l'occupation des aires de
cantonnement à Chapei, Kiangouan et
Wousong par les Japonais est tempo-
raire et qu'elle équivaut à un enga-
gement formel du gouvernement nip-
pon de retirer ses troupes à une date
prochaine.
Comment s'explique l'attitude
du gouvernement chinois
Il est certain que le gouvernement
chinois a refusé au dernier moment
d'accepter l'accord pour de pures rai-
sons de politique intérieure et par
crainte des groupes de nationalistes
extrémistes. Ce sont d'ailleurs ces
mêmes raisons qui ont fait traîner le
conflit en longueur depuis six mois.
II est certain que si le gouverne-
ment chinois était encouragé par la
S. D. N. à conclure l'accord, Il se dé-
ciderait à signer, car il pourrait oppo-
ser l'autorité de la S. D. N. aux cris
extrémistes.
,Le général anglais Macnaghten, qui
fut la plus haute autorité de la con-
I cwssten- internationale pendant la pé-'
pfede de boycottage et pendan* te. ba-"
taille de Changhai, a prononcé aujour-
d'hui un grand discours avant d'aban-
donner ses fonctions de président du
conseil de la concession.
Un discours du général Macnaghten
Le général Macnaghten a déclaré
que les principaux responsables du
conflit sino-nippon à Changhaï sont
les nouveaux tribunaux chinois qui ont
remplacé les tribunaux mixtes sino-
étrangers.
Les juges, en effet, n'osèrent jamais
appliquer la loi contre les agitateurs
et les piquets de boycottage que les
autorités de la concession faisaient ar-
rêter. Il s'ensuivit que le nombre des
fauteurs de troubles ne cessa de croî-
tre et les incidents de s'aggraver.
Les piquets de boycottage confisquè-
rent chez les marchands pour plus de
600.000 dollars de marchandises qu'ils
vendirent, gardant d'ailleurs l'argent
pour eux, sans compter les fortes
amendes illégales imposées par eux aux
marchands.
Le général Macnaghten déclare que,
dans le domaine des affaires civiles
comme des affaires correctionnelles et
criminelles, la justice chinoise sur la
concession vternationale a fait faillite
et que les juges se refusèrent même
à obliger les contribuables à payer les
impôts municipaux, seule ressource
fiscale de Changhai. Le général Mac-
naghten ajoute
Cette attitude des juges chinois
ne -permet plus d'avoir ni respect pour
les tribunaux ni confiance en eux, et il
importe que la question des tribunaux
soit réglée quand aura lieu la confé-
rence relative au statut de Changhai.
Le général Macnaghten, se faisant
l'interprète du sentiment général, pro-
pose la création de tribunaux interna-
tionaux pour Changhai ayant la com-
pétence civile et criminelle pour toute
personne sans distinction de nationa-
lité.
LE DERAILLEMENT
D'UN TRAIN JAPONAIS
FAIT 64 VICTIMES A KHARBINE
Londres. 13 avril (dép. Petit Parisien.)
Suivant un message British United
Press de Kharbine, 14 soldats japonais
ont été tués et 50 autres grièvement
blessés au cours du déraillement de
chemin de fer qui s'est produit aujour-
d'hui en Mandchourie, à une vingtaine
de kilomètres de Kharbine. L'accident
est dû à la malveillance, l'inspection
de la voie ferrée ayant établi qu'une
cartouche de dynamite avait été placée
sous les rails.
Après l'explosion, le train, qui trans-
portait un contingent de 154 eoldata
japonais sous le commandement du gé-
néral Tamon, a été projeté en bas du
talus.
Rappelons que le général Tamon
vient d'entreprendre une série d'opéra-
tions contre les troupes irrégulières du
général Ting Chow, ancien comman-
dant en chef des forces du Chemin de
fer chinois oriental.
Des patrouilles japonaises explorent
actuellement tout le district dans l'es-
poir de découvrir les auteurs de l'atten-
tat. D'après certaines informations re-
cueillies, les criminels appartiendraient
à un groupement communiste.
On révèle également que les autorités
japonaises ont découvert un complot
ayant pour objet de détruire à la dy-
namite le pont de la rivière Sungari
sur lequel passe le Chemin de fer de
l'Est chinois.
SIR MILES LAMPSON
VA REGAGNER L'ANGLETERRE
Tokio, 13 avril (dép. Havas.)
On mande de Changhai à l'agence
Rengo
Sir Miles Lampson, ministre de
Grande-Bretagne à Changhai. proton-
dément déçu par l'échec de la confé- j
rence d'armistice, a exprimé de façon
formelle sa résolution «je quitter Chan-
ghaï à destination de Pékin d'où il
regagnera l'Angleterre par la Sibérie.
Les tractations
mystérieuses
de l'affaire Lindbergh
Londres, 13 avril (dép. Petit Parisien.)
Suivant un message Exchange Tele-
graph de New-York, le Dr Condon, qui
a agi jusqu'ici comme intermédiaire
entre le colonel Lindbergh et les ravis-
seurs de son enfant, vient de faire un
autre voyage mystérieux.
Interviewé à son retour, il a déclaré:
J'ai été et je suis encore en con-
tact avec les auteurs de l'enlèvement.
Je n'ai jamais rien fait ou rien dit
qui puisse révéler leur Identité. Je
tiens à ma vie, et je sais qu'elle ne
vaudrait plus grand'chose si je com-
mettais la moindre Indiscrétion suscep-
tible de découvrir mes négociateurs.
Le message ajoute que la police amé-
ricaine, qui se rend compte de la situa-
tion très délicate du Dr Condon, a pro-
mis de ne pas s'ingérer dans l'affaire
et que le colonel Lindbergh lui-même
s'est engagé à rester à l'écart.
D'après des informations de source
particulière et parvenues la nuit der-
nière à Londres, un journal du matin
se disait en mesure d'affirmer que cer-
tains billets remis par le colonel Lind-
bergh en paiement de la rançon avaient
été changes en livres sterling à Londres.
Scotland Yard, toutefois, déclare n'avoir
reçu aucune confirmation de cette in-
formation et ne lui attache aucun cré-
dit
Les trois banquiers suisses
se rendant à Londres
ont-ils été volés en France ?
Londres, 13 avril (dép. Petit Parisien.)
On mande de Folkestone que trois
passagers, venant de Boulogne et se
rendant à Londres, ont déclaré, à leur
arrivée à Folkestone, avoir été volés,
en cours de route, de tout l'argent
qu'ils possédaient.
Les passagers, des banquiers suisses,
affirment avoir été dévalisés alors
qu'ils voyageaient sur le réseau des
chemins de fer français.
Le gouvernement de Melbourne
est renversé
Melbourne, 13 avril (dép. Havas.)
Le gouvernement de coalition de
l'Etat de Victoria, présidé par M. Tun-
neliffe, a été renversé par 29 voix con-
tre 25.
Une motion de défiance avait été dé-
posée par l'opposition sur l'établisse-
ment du plan d'économie de l'Etat
EN ESPAGNE
Madrid, 13 avril (dép. Petit Parisien.)
Les fêtes de la République se sont
déroulées sans incident. Pour leur $on-
ner plus de relief, le président du
Conseil a fait représenter hier soir au
théâtre espagnol son drame intitulé
la Couronne, déjà joué à Barcelone en
décembre dernier.
Le gouvernement et bon nombre de
Cortes assistaient à la représentation
M. Azana a été chaleureusement ap-
plaudi.
La province aussi a célébré l'anni-
versaire de la République sans grand
enthousiasme, 11 est vrai, mais les grè-
ves ont cessé et, malgré quelques scè-
nes de terrorisme à Grenade, on peut
dire que la tranquillité règne en Espa-
gne, sauf à Saragosse où les syndica-
listes ont annoncé leur Intention
d'assaillir les fabriques de meubles si
elles ne travaillent pas. Les patrons,
effrayés, ne savent que faire s'ils ou-
vrent leurs fabriques, ils encourront
les foudres de l'autorité s'ils les fer-
ment, ils seront exposés aux attaques
des syndicalistes.
Le gouverneur a déclaré aux patrons
qu'il punirait sévèrement les fauteurs
de désordre, mais qu'il ne pouvait pas
les empêcher d'agir. On craint des
incidents lamentables.
LA SITUATION AU CHILI
La légation du Chili en France nous
communique le télégramme suivant
qu'elle a reçu hier matin du ministère
des Affaires étrangères de son pays
« Toutes les informations concernant
de prétendues difficultés survenues au
sein du gouvernement chilien ainsi que
des troubles qui auraient agité le pays
sont absolument dénuées de fonde-
ment. Le calme le plus complet règne
partout; les élections sénatorlales du
Nord ont eu lieu dimanche dernier au
milieu d'une parfaite tranquillité. Un
état de siège provisoire n'a été déclaré
que pour prévenir l'action éventuelle
de quelques éléments perturbateurs
isolés. Le gouvernement chilien tient à
démentir énergiquement toute nouvelle
fausse ou tendancieuse sur la situation
actuelle, et à bien préciser que les acti-
vités de tout le pays ne sont à aucun
moment ralenties, »
LE CABINET PERUVIEN
EST DEMISSIONNAIRE
Lima, 13 avril (dép. Havas.)
Le cabinet de M. Francis Colanatta
a démissionné.
Un affaissement du sol se produit
à Sienne
Rome, 13 avril (dép. Havas.)
A Sienne, le sol s'est affaissé dans
un quartier de la ville et plusieurs
maisons qu'occupaient une trentaine
de familles ont été rapidement éva-
cuées de peur d'un écroulement.
Une grosse conduite d'eau s'est rom-
pue à la suite de l'affaissement, provo-
quant l'Inondation de plusieurs rues
adjacentes.
Un service d'ordre a été établi afin
d'éviter tout accident
Onze rescapés du « Rouzic »
débarquent au Portugal
Parmi eux se trouve le capitaine
du voilier
Porto, 13 avril, (dép. Havas.)
Onze rescapés du voilier Rouzic,
parmi lesquels se trouvait Je capitaine
du navire, ont été débarqués aujour-
d'hui à Porto, du vapeur danois Viking.
L'IDENTITÉ DES RESCAPÉS
Lisbonne, 13 avril (dép. Havas.)
Voici les noms des naufragés du voi-
lier Rouzic, débarqués à Leixoes, près
de Porto, par le vapeur danois Viking:
Célestin Girard. capitaine Désiré
Clouet Francis Rlou; Pierre Tredan
(orthographe peu sûre); Pierre Mori-
niaux Théophile Gazeugel; François
Horet; Jean-Marie Bouteiller; Alphonse
Loblet; Hippolyte Allaln et François
Renaud.
Le général Huré rentrant du Maroc
a débarqué hier à Algésiras
Algésiras, 13 avril (dép. Havas.)
Le général Huré, chef supérieur des
forces d'occupation du Maroc français,
est arrivé à Algésiras venant de Ceuta
où il avait été reçu par les autorités
militaires espagnoles. Le général Huré
a pris immédiatement le train à desti-
nation de Paris,
DANS LA RÉGION
PARISIENNE
AISNE
Le chômage diminue
Les statistiques du chômage indiquent
une reprise plus nette de l'activité dans
l'industrie locale. Le nombre des chômeurs
complets est en diminution d'une centaine
sur la dernière quinzaine. Le nombre des
chômeurs partiels, d'autre part, passe de
5.411 à 4.878, avec des indications rassu-
rantes. Par exemple, le nombre des ou-
vriers chômant trois jours et davantage
par semaine n'est plus que de 871 au lieu
de 1.027 chômage de deux jours, 1.087
au lieu de 1.233. En sens Inverse, le nombre
des ouvriers ayant à subir une demi-jour-
née de chômage augmente naturellement
de 826 à 1.148, du fait même de la reprise.
L'auteur d'un infanticide
commis dans l'Aisne
•tt arrêté dans les Ardennes
Le Petit Parisien a relaté en son temps
la découverte dans l'Aisne, à Evergni-
court. du cadavre d'un nouveau-né qui
était enveloppé dans un sac lesté de pierres
pour qu'il ne puisse remonter la surface.
On vient de découvrir l'auteur de cet infan-
ticide. C'est une femme se faisant appeler
Lecoq, qui travaille dans une usine d'As-
feld (Ardennes). Cette femme, dont la ré-
putation est détestable, a été écrouée. Son
amant a été prié de se tenir à la disposi-
tion de la justice. Le parquet de Laon
s'est ensuite dessaisi de l'affaire au profit
de celui de Rethel.
AMBLENY. La compagnie d'arc a
procédé au tir traditionnel de l'oiseau, qui
a été abattu par le capitaine-fondateur
Eugène LevSque. Celui·ci fut proclamé
empereur et le bureau a été constitué
MM. Eugène Levéque, capitaine; Louis
Guli, lieutenant; Albert Breton, sous-Iteu-
tenant porte-drapeau; Victor Vailliet, secré-
taire-trésorier Victor Paillette, censeur.
CHATEAU-THIEBBY. Le nouveau
groupement sans-flllste. le Radio-Club, a
constitué ainsi son bureau président,
M. Charles Bruneaut: vice-présidents, MM.
Ch. Rossi et Cronier secrétaire-trésorier.
M. Moulin.
MABIZY-SAINT-MABOL. Le bureau
de la compagnie d'arc est ainsi renouvelé
capitaine, M. Alphonse Culeux; lieutenant.
M. Paul Diximus; sous-lieutenant, M. Mar-
cel Seroux; sergent, M. René Gulsme
trésorier, M. Emile Féroux rapporteur,
M. Amédée Lely.
MUBES-ET-CBOTJTTES. Une Polo-
naise, Marie Antonik, trente-trois ans, et
son amant, un nommé Sulek, trente-quatre
ans, viennent d'être arrêtés et écroués sous
l'inculpation de suppression d'enfant.
OBIGNY-EN-THIEBACHE. La musi-
que municipale a reconstitué comme suit
son bureau président, M. F. Lhote
vice-présidents. MM. Car.chy et Chovel.
SAIXT-QUENTIN. Il sera procédé,
9 heures, au palais de Fervaques, & la
vaccination et à la revaccination. La cons-
tatation des résultats aura lieu le diman-
che suivant à la même heure.
VOUI.PAIX. L'assemblée générale de
la société de tir aura lieu ce soir, à
20 h., salle de la mairie.
WIMY. Le cerole artistique donnera
un concert suivi de bal samedi prochain,
à 20 h. 80, salle des fêtes.
EURE-ET-LOIR
BOISSY-LES-PEBCHES. En Jouant
avec des allumettes, un enfant de cinq ans,
Bernard Chapon, a mis le feu à deux meu-
les appartenant à son père.
BONNEVAL. Le 13 mars dernier, étant
ivre, le journalier Narcisse Piquet tirait
un coup de fusil sur son frère Joseph qui
fut grièvement blessé.
Le tribunal correctionnel de Châteaudun
vient de condamner Narcisse Piquet à un
an de prison et 1.000 francs d'amende.
CHAMPBOND-KN-ttATINE. Dans un
vlrage, l'auto de M. Lucien Amathieu,
voyageur de commerce, s'est jetée contre
un arbre. M. Amathttti eut une rotule frac-
turée sa femme est atteinte de contu-
sions.
CHARTBES. Le groupe chartrain des
cheminots retraités a tenu récemment son
assemblée générale suivie d'un banquet
que présidait M. Debarge. maire.
COUDBECEAU. Un cambrtoleur s'est
Introduit dans la maison de Mme Courtin.
récemment décédée. Il a fouillé tous les
tiroirs ainsi qu'une armoire sur laquelle
les scellés avaient été apposés. On ignore
le montant du vol.
SAINT-BEMY-8UB-AVBE. Affolé à la
pensée qu'il devait comparaître devant le
tribunal correctionnel de Dreux pour vol
d'animaux de basse-cour, le journalier
Gaston Chapelain, demeurant au hameau du
Chat, s'est pendu dans un bois.
OISE
CHANTILLY. Un manouvrier, Emile
Loir, quarante-quatre ans, a tenté de se
suicider en se tailladant la gorge et les
poignets à coups de rasoir. Grièvement
blessé, Il a été admis à l'hôpital Condé, à
Chantilly. Le malheureux, sans travail,
était dans le plus complet dénuement.
M. Raymond Cassou. dix-neuf ans.
aide-chimiste, demeurant rue de la Chaus-
sée. a tenté de se donner la mort en se
tirant une balle de revolrer dans la ré-
gion du coeur. Il a été transporté à l'hô-
pital de Crell où l'on considère son état
comme désespéré. On n'a pu encore établir
les motifs de cet acte de désespoir.
CXAIEOIX. Route nationale, une
fillette de neuf ans, Joséphine Mougenot,
a été renversée et grièvement blessée par
un cycliste, Fernand Berthe, ouvrier agri-
cole.
COMPIEGNE. Le bal annuel des sous-
officiers du 1" régiment d'aérostation aura
lieu samedi à 21 h. 30, salle des fêtes
Pinson.
M. Leforge, commissaire de police de
classe exceptionnelle, est nommé commis-
saire hors classe à Lens (Pas-de-Calais)
M. Lelay, commissaire de police de 2"
classe à Ay (Marne), est nommé commis-
saire de 1™ classe à Compiègne.
LONGIJEIL-SAINTE-MABIË. Près de
la gare, Mme Alfréda Cocu. vingt et un
ans, a été renversée par un cycliste, M.
Fernand Monbœuf, Instituteur à Verberie.
Mme Cocu a été blessée aux jambes et au
ventre.
RIEUX. La fête de printemps aura
lieu dimanche et lundi. Attractions di-
verses, bal sous la tente. Au stand, rue de
la Gare, la société l'Espérance organise
un grand concours public de tir à la cara-
bine, pour dames et messieurs, avec de
nombreux prix.
SAINT-JUST-EN-CHAÏ7SSEE. Un in-
cendie, qu'on' attribue à l'imprudence, a
détruit, dans la nuit, une meule de 4.000
bottes d'orge et 1.500 d'avoine à M. Alfred
Canstier, cultivateur.
SALENCY. Mlle Odette Sézille a été
désignée comme rosière pour 1932. Son
couronnement aura lieu le 5 juin.
SEINE-ET-MARNE
Noces d'or
M. Paul Barthélémy, ancien conseiller
municipal de la Madeleine, et Mme Bar-
théiemy, âgés respectivement de soixante-
seize et aoixante-dix ans, viennent de célé-
brer le cinquantième anniversaire de leurs
mariage. A cette occasion. les vénérables
jubilaires, qu'entouraient leurs enfants et
petite-enfants, ont reçu de nombreux té-
moignages de sympathie.
MAROLLES SUR SEINE. Voulant
monter en marche sur le tracteur de la
machine à battre que conduisait M. Mallet,
entrepreneur à Montereau, l'ouvrier agri-
cole Paul Rousseau, quarante-trois ans, per-
dit l'équilibre et fut écrasé par le convoi.
MONTEBEAU. Des cambrioleurs ont
pénétré dans l'appartement de M. Henri
Guijard, gérant de l'établissement des
bains-douches, et ont dérobé une somme de
1.700 francs et dèa bijoux.
SEINE-ET-OISE
Tuée par une auto
Comme elle traversait la chaussée de la
rue de Paris, à Bessancourt. non loin de
son domicile, Mme Louise Tremblay, cin-
quante-neuf ans. fut renversée par une
auto. Grièvement blessée, elle fut trans-
portée à l'hôpital de Pontoise où elle ne
tarda pas à succomber.
CHILLY-MAZABIN. L'Amlcale des ti-
reurs orfranise un concours de tir qui aura
Heu du 17 avril au 10 juillet.
PLAISIB. Une pensionnalre de l'hos-
pice des Petits-Prés, Mlle Marie Senestre,
soixante-huit ans, a été renversée sur la
route par une auto. Grièvement blessée,
elle a été admise à l'hôpital de Versailles.
POISSY. Un jeune employé d'usine.
M. Charles Pouet, dix-neuf ans, qu'on a
aperçu pour la dernière fois longeant les
berges de la Seine, n'a pas reparu. On
craint qu'il n'ait été victime d'un accident
ou qu'il n'ait mis fin à ses jours.
SAINT-CYB-I/EÇOLE. A l'occasion de
la mise à la retraite de M. Félix Ricard,
qui, pendant trente-deux ans, fut chef de
groupe aux Chemins de fer de Grande-Cein-
ture, ses collègues et amis lui ont offert
un superbe objet d'art.
SAINT-UEU-LA-FOBET. Rue Michelet,
un cycliste a renversé Mme Quincez, âgée
de soixante-neuf ans, demeurant à Vitres
(Eure), qui était venue voir des parents.
Mme Quincez a été grièvement blessée.
SAVIGNY-SUB-ORGE. L'œuvre des
soupes populaires en faveur des chômeurs,
qui devait cesser de fonctionner le 31 cou-
rant, continuera ses distributions par les
soina de Mme Matignon à l'endroit habituel
mais une fois par semaine, seulement, le
Jeudi de 16 à 17 heures.
VIBY-CHATILLON. Une automobile
dont le conducteur, M. Morin, demeurant
rue Charles-Nodier, à Paris. avait été aveu-
glé par les phares d'une autre voiture est
venue se jeter dans un chantier de travaux
non éclairé. Le conducteur, sa femme et
son fils, blessés par des éclats de verre.
ont pu, après pansement, regagner leur
domicile. Une quatrième personne, Mme Ro-
bin. qui les accompagnait, atteinte au bras,
a été transportée à l'hôpital de Corbeil.
LE VOYAGE DE NOCES
DE M. ET Mme RUNCIMAN
Dijon, 13 avril (dép. Petit Parisien.)
M. Leslie Runciman, fils du ministre
anglais du Commerce, et Mme Runci-
man, dont le mariage vient d'être
célébré à Paris, et qui accomplissent
leur voyage de noces en avion, ont at-
terri à l'aérodrome de Dijon-Longvic
à 17 h. 45. Partis du Bourget à 16 h. 10,
ils ont effectué leur voyage dans d'ex-
cellentes conditions en une heure tren-
te-cinq par un vent d'ouest des plus
favorables. Ils sont descendus dans
un hôtel de la ville et reprendront leur
randonnée demain si le temps le per-
met. Ils comptent se rendre sur la
Côte d'Azur et, de là, en Italie, où ils
projettent de faire un long séjour.
M. Chevalier, professeur an Muséum,
est rentré d'Afrique
Marseille, 13 avril (dép. Havas.)
Sur le paquebot Djenne, de la compa-
gnie Paquet, courrier de l'Afrique-
Occidentale, se trouvait M. Auguste
Chevalier, professeur au Muséum, de
retour d'un voyage de quatre mois au
Sahara et en Afrique-Occidentale.
M. Auguste Chevalier a étudié la
flore et la faune du Soudan français
qu'il a traversé en remontant le Niger
de Niamey à Mopt. Il s'est occupé
également des possibilités de culture
de la zone d'inondation, où d'impor-
tants travaux d'irrigation se pour-
suivent.
Pour le Muséum, M. Auguste Cheva-
lier rapporte d'importantes collections
botaniques, des documents paléontolo-
giques sur la mer quaternale, qui exis-
tait au sud du Sahara.
Deux collaborateurs de M. ChevaHer,
MM. Rogeon et Leclercq, vont rester
un an encore dans les régions subdé-
sertiques soudanaises afln de faire, en
liaison avec le service zootechnique de
l'Afrique-Occidentale, l'inventaire des
pâturages qui pourront être aménagés
progressivement.
Maryse Hiltz regagne Majunga
à bord d'un aviso
Maryse Hiltz qui, à son retour de
Madagascar, avait dû atterrir à l'île
Juan de Nova, a fait savoir au minis-
tère des Colonies qu'il ne lui était pas
possible de repartir par la. voie des
airs.
L'aviatrice a quitté Juan de Nova à
bord de l'aviso Antares, à destination
de Majunga.
Une première de gala à l'Odéon
En l'honneur de Goethe et de Beau-
marchais on a joué Clavijo
Sous les auspices des Amis de
l'Odéon, notre second théâtre drama-
tique a représenté, hier soir, en l'hon-
neur du centenaire de Goethe et du
bicentenaire de Beaumarchais, Clavijo
ou la soeur de Beaumarchais, de Goethe,
version française en sept tableaux de
M. Gabriel Boissy et Iberhard Nebel-
tham.
Cette œuvre, d'un ton élevé et d'un
pathétisme violent où sont évoquées
les amours malheureuses de Marie
Beaumarchais, sœur du créateur de
l'immortel Figaro, a été adaptée avec
beaucoup d'habileté et interprétée
d'une façon excellente par Mmes Ma-
deleine B r e v i 1 e, Suzanne Courtal,
M. Raymond Girard, P. Œttly, Louis
S e i g n e r, Bonifas, Roger Weber,
Bryonne et Schneider.
De nombreuses personnalités, parmi
lesquelles on remarquait M. Lebrun,
président du Sénat M. Mario Rous-
tan, ministre de l'Instruction publique,
ainsi que M. von Hcesch, ambassadeur
d'Allemagne, assistaient au spectacle.
Le dîner de la critique littéraire
En l'honneur du prix que son comité
a décerné lundi, l'Association de la
critique littéraire donnait hier soir, en
l'hôtel Lutetia, un grand dîner que pré-
sidait M. Paul Hazard, professeur au
Collège de France.
Cette manifestation réunissait de
nombreux représentants de la critique
française et étrangère, parmi lesquels
MM. Rosny aîné, président de l'acadé-
mie Goncourt Maurice Wilmotte, le
célèbre critique belge l'essayiste ita-
lien Lionello Flumi les professeurs
Ernst, Stromber l'écrivain suisse Ro-
bert de Traz MM. Van Melle, direc-
teur aux Messageries Hachette Mau-
rice Buge, président du Syndicat des
libraires de la Seine, ainsi que le lau-
réat du prix, M. Gabriel Brunet.
Au dessert, notre directeur littéraire,
M. Jean Vignaud, président du comité
de la critique, traça un large et puis-
sant tableau d'Evocations littéraires.
le livre couronné, dont il sut mettre
en relief chacune des précieuses qua-
lités.
Après lui, M. Brunet remercia en
termes d'une rare élévation le comité
et son prodigieux animateur Jean
Vignaud ci », puis M. Paul Hazard
charma son auditoire en égrenant de
fort judicieux et spirituels aperçus sur
la critique contemporaine.
Maurice BOURDET,
LES ACCIDENTS DE LA ROUTE
Une auto en projette une autre
.dan* un fossé
Chartres, 13 avril (dép. Petit Paris.)
Près de Maintenon, un automobiliste
a heurté et envoyé dans le fossé la voi-
ture de M. Félix Gohier, ingénieur, 166,
avenue de Suffren, à Paris. Mme Go-
hier et son beau-frère, M. Jean Gohier,
ont été blessés à la tête. L'auteur de
l'accident, rejoint par un témoin qui
s'était mis à sa poursuite, a refusé de
retourner sur les lieux de l'accident et
a pris la fuite.
DERNIERES NOUVELLES SPORTIVES
LA BOXE A LA SALLE WAGRAM
Hier soir, à Wagram, à l'issue d'une
rencontre en dix reprises, les poids
lourds français Bouquillon et Garde-
bois ont fait match nul.
Au cours de la même soirée, le poids
mouche Angelman a force Tucker
Winch à abandonner à l'appel du hui-
tième round.
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a été annoncé, l'avion A.N.F. Mureaux a
accompli les épreuves d'endurance à Istres,
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LE PETIT PARISIEN
3
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LA DISSOLUTION
DE L'ARMÉE HITLÉRIENNE
EN ALLEMAGNE
SUTTS DU LA PÏEMltRE PAGE
Elle était, comme on sait, établie sur
les bases de l'armée impériale qu'elle
reproduisait, pour ainsi dire, en for-
mat réduit et commandée par d'an-
ciens officiers de carrière, mais elle
ne possédait pas, il est vrai, d'arma-
ments sérieux. Toutefois, elle connais-
sait remplacement des réserves d'ar-
mea et de munitions de la Reichswehr
régulière, à telles enseignes que le
12 mars, le ministre de l'Armée, géné-
ral Grœner, avait fait enlever et em-
porter les culasses des fusils dans les
dépôts afin que, dans le cas où les sec-
tions d'assaut hitlériennes s'empare-
raient de ces armes, elles ne pussent
en tirer un effet utile.
Hitler va probablement s'estimer dé-
barrassé de cette immense et coûteuse
organisation de prétoriens qui atten-
dait avec impatience « l'heure H
pour renverser If régime et faire une,
nuit de la Saint-Barthélemy au dam
des juifs, des républicains et des socia-
listes.
Il reste à savoir dans quelle mesure
le décret sera appliqué et s'il ne sera
pas bientôt tourné par un des camou-
Sages habituels. L'armée brune qui
est dissoute avait absorbé la Reichs-
wehr noire de 1923, mais Hitler, an-
cien peintre en bâtiment, ne doit pas
être embarrassé pour trouver une nou-
velle couleur à donner à une autre
milice privée.
LES MESURES D'EXECUTION
Berlin, 13 avril (dép. Petit Parisien.)
L'action policière correspondant au
décret de dissolution de la milice hit-
lérienne a déjà eu lieu cet après-midi
à Berlin 200 réfectoires et cham-
brées des sections d'assaut ont été fer-
més par intervention de 300 fonction-
naires. Le matériel saisi a été chargé
sur des camions et transporté à la
préfecture.
Des perquisitions ont eu lieu chez
différents chefs des sections d'assaut
berlinoises.
A Munich, la police occupe en gran-
des forces la Maison brune. Le palazzo
de la Briennerstrasse est barré ainsi
que toutes les rues avoisinantes. A
10 heures du soir, les perquisitions
dans le bureau de l'état-major de l'ar-
mée naziste durent encore.
A Brunswick, seulement, le décret
n'a pas encore été appliqué, mais il doit
l'être dès demain.
Un appel ukrainien
à propos des récents incidents
sur la rive russe du Dniester
Genève, 13 avril (dép. Havas.)
L'Union des journalistes et écrivains
ukrainiens à l'étranger, qui réunit un
millier de personnes, a lancé dernière-
ment un appel au monde civilisé, con-
cernant les tragiques événements qui
ont eu pour théâtre les rives du
Dniester.
« Par suite de la collectivisation for-
cée, dit cet appel, il règne en Ukraine,
en ce moment, une véritable famine.
Toutes les révoltes de la population ré-
duite au désespoir et à la misère, ter-
roriaée par les communistes, moscovi-
tes, ifSBoutîsSêm à rîeî}~TTes centalnes'
de mille de paysans ukrainiens avec
leurs familles sont déportés en masse.
« Par contre, les populations des ré-
gions frontières, cherchent un refuge
dans la fuite, mais les pouvoirs sovié-
tiques massacrent les innocents sans
pitié.
« Ces exploits sanguinaires de bol-
chevistes russes ont suscité l'indigna-
tion du monde entier, mais il faut des
mesures plus énergiques et une pres-
lion internationale sur l'U. R. S. S.
€ Nous adressons à la S. D. N., au
comité international de la Croix Rouge,
au Secours des enfants, enfin au Co-
mité Nausen, cet appel pressant. Nous
attirons tout particulièrement l'atten-
tion sur le devoir des autorités rou-
maines de traiter sur le même pied
d'égalité les réfugiés de l'Ukraine so-
viétique, sans distinction de langue.
Les commerçants français de Londres
répondent aa commerçants anglais
de Paris
Londres, 13 avril (dép. Havas).
A la suite du vote par la chambre de
commerce britannique de Paris d'une
protestation contre les contingente-
ments français, la chambre de com-
merce française de Londres a adressé
à la première une lettre plaçant la
question sur le terrain de la récipro-
cité.
« II semble, en effet, dit ce document,
que le côté tes importations en France
ait seul retenu votre attention. Or,
nous sommes bien placés ici pour cons-
tater que le gouvernement britannique
n'a pas mis au commerce français des
entraves moins sérieuses car, si l'on a
en France apporté des restrictions. les
mesures qui ont été adoptées en Angle-
terre équivalent souvent à des prohi-
bitions. C'est le cas, par exemple, pour
les interdictions qui. pour des motifs
sanitaires ou autres que nous trouvons
loin d'être convaincants, ont été édic-
tées contre un grand nombre de pro-
duits français. »
Puis viennent les droits de 50 dont
le but prohibitif n'est pas dissimulé et
qui frappent nombre d'articles dont il
serait malaisé de prouver qu'ils ont été
importés de France en Angleterre en
quantités aaermales
« Quant au tarif d'ensemble qui vient
d'entrer en .vigueur, sans prétendre
qu'il soit en lui-même excessif, il con-
vient cependant de ne pas oublier qu'il
vient se superposer à une dépréciation
de la livre qui agissait déjà pratique-
ment comme un droit de 30 ce qui
constitue dans un grand nombre de cas
une barrière Infranchissable. s
La lettre de la chambre de com-
merce française rappelle ensuite la
campagne contre les produits étrangers
campagne qui équivaut à un véritable
boycottage.
LES PROCHAINES NEGOCIATIONS!
FRANCO-BELGES DE PARIS
Bruxelles, 13 avril (dép. Petit Parisien)
M. Symaens, directeur au ministère
des Finances, et M. Lavers, directeur
au ministère des Affaires étrangères,
ont été désignés comme délégués de la
Belgique aux négociations franco-bel-
ges qui auront lieu à Paris le 19 avril
prochain, afin de trouver un terrain
d'entente au sujet du relèvement des
taxes de transmission sur les produits
fabriqués ou semi-ouvrés que les deux
gouvernements se proposent d'appli-
quer.
Une automobile de course
heurte un groupe de piétons
Six blessés
Rame, 13 avril (dép. Havas).
A Ancone, une automobile de course
a heurté avec violence un groupe de
personnes qui attendaient le tramway.
Six d'entre elles ont été plus ou moins [
grièvement blessées.
LE CONFLIT SINO-NIPPON
Les ministres médiateurs
essayent de trouver
une formule d'accord
Dans un rapport adressé à la
S. D, N., ils suggèrent une pro-
cédure permettant de sortir de
l'impasse actuelle
Changhai, 13 avril.
DE NOTÏC COSHESPONDANT PARTICULIER
Les ministres des quatre puissances
amies qui ont participé comme mé-
diateurs aux négociations sino-japonai-
ses de Changhai se sont réunis cet
après midi. M. Lagarde, conseiller
d'ambassade, remplaçait le ministre de
France malade. Ils ont convenu qu'il
I importalt de maintenir les résultats
déjà acquis par les longues et laborieu-
ses négociations de Changhaï et d'évi-
ter ainsi que l'ensemble de la question
soit à nouveau discuté à Genève, ce
qui serait une perte inutile de temps.
Ils ont donc décidé d'envoyer un rap-
port à la S. D. N. pour la mettre au
courant de la situation exacte. Dans ce
rapport, ils suggèrent une procédure
permettant de sortir de l'impasse
actuelle.
On se souvient que deux points res-
taient en suspens le premier visait
la demande japonaise de fixation des
lignes chinoises au sud de la rivière
de Soutchéou et sur la rive droite du
Houangpou afin, disaient les Japonais,
d'assurer le tlanquement de leurs for-
] ces et d'en protéger l'arrière.
Les représentants des puissances
estiment que la formule de l'article
déjà accepté par les Chinois et les
Nippons, couvre suffisamment les sou-
cis du commandement japonais et lui
assure toute sécurité stratégique, puis-
que cet article stipule que tout acte
hostile, de quelque nature que ce soit,
doit cesser dans la région de Changhai.
Le second point est important, c'est
la question du délai d'évacuation des
troupes nippones. A ce sujet, les qua-
tre médiateurs estiment que si la
S. D. N. pouvait déclarer que la for-
mule transactionnelle élaborée samedi
par la conférence de Changhai répond
bien à l'esprit de la clause correspon-
dante de la résolution de la S. D. N.
du 4 mars, elle faciliterait au gouver-
nement chinois la signature de l'ac-
cord, étant entendu que cette formule
implique que l'occupation des aires de
cantonnement à Chapei, Kiangouan et
Wousong par les Japonais est tempo-
raire et qu'elle équivaut à un enga-
gement formel du gouvernement nip-
pon de retirer ses troupes à une date
prochaine.
Comment s'explique l'attitude
du gouvernement chinois
Il est certain que le gouvernement
chinois a refusé au dernier moment
d'accepter l'accord pour de pures rai-
sons de politique intérieure et par
crainte des groupes de nationalistes
extrémistes. Ce sont d'ailleurs ces
mêmes raisons qui ont fait traîner le
conflit en longueur depuis six mois.
II est certain que si le gouverne-
ment chinois était encouragé par la
S. D. N. à conclure l'accord, Il se dé-
ciderait à signer, car il pourrait oppo-
ser l'autorité de la S. D. N. aux cris
extrémistes.
,Le général anglais Macnaghten, qui
fut la plus haute autorité de la con-
I cwssten- internationale pendant la pé-'
pfede de boycottage et pendan* te. ba-"
taille de Changhai, a prononcé aujour-
d'hui un grand discours avant d'aban-
donner ses fonctions de président du
conseil de la concession.
Un discours du général Macnaghten
Le général Macnaghten a déclaré
que les principaux responsables du
conflit sino-nippon à Changhaï sont
les nouveaux tribunaux chinois qui ont
remplacé les tribunaux mixtes sino-
étrangers.
Les juges, en effet, n'osèrent jamais
appliquer la loi contre les agitateurs
et les piquets de boycottage que les
autorités de la concession faisaient ar-
rêter. Il s'ensuivit que le nombre des
fauteurs de troubles ne cessa de croî-
tre et les incidents de s'aggraver.
Les piquets de boycottage confisquè-
rent chez les marchands pour plus de
600.000 dollars de marchandises qu'ils
vendirent, gardant d'ailleurs l'argent
pour eux, sans compter les fortes
amendes illégales imposées par eux aux
marchands.
Le général Macnaghten déclare que,
dans le domaine des affaires civiles
comme des affaires correctionnelles et
criminelles, la justice chinoise sur la
concession vternationale a fait faillite
et que les juges se refusèrent même
à obliger les contribuables à payer les
impôts municipaux, seule ressource
fiscale de Changhai. Le général Mac-
naghten ajoute
Cette attitude des juges chinois
ne -permet plus d'avoir ni respect pour
les tribunaux ni confiance en eux, et il
importe que la question des tribunaux
soit réglée quand aura lieu la confé-
rence relative au statut de Changhai.
Le général Macnaghten, se faisant
l'interprète du sentiment général, pro-
pose la création de tribunaux interna-
tionaux pour Changhai ayant la com-
pétence civile et criminelle pour toute
personne sans distinction de nationa-
lité.
LE DERAILLEMENT
D'UN TRAIN JAPONAIS
FAIT 64 VICTIMES A KHARBINE
Londres. 13 avril (dép. Petit Parisien.)
Suivant un message British United
Press de Kharbine, 14 soldats japonais
ont été tués et 50 autres grièvement
blessés au cours du déraillement de
chemin de fer qui s'est produit aujour-
d'hui en Mandchourie, à une vingtaine
de kilomètres de Kharbine. L'accident
est dû à la malveillance, l'inspection
de la voie ferrée ayant établi qu'une
cartouche de dynamite avait été placée
sous les rails.
Après l'explosion, le train, qui trans-
portait un contingent de 154 eoldata
japonais sous le commandement du gé-
néral Tamon, a été projeté en bas du
talus.
Rappelons que le général Tamon
vient d'entreprendre une série d'opéra-
tions contre les troupes irrégulières du
général Ting Chow, ancien comman-
dant en chef des forces du Chemin de
fer chinois oriental.
Des patrouilles japonaises explorent
actuellement tout le district dans l'es-
poir de découvrir les auteurs de l'atten-
tat. D'après certaines informations re-
cueillies, les criminels appartiendraient
à un groupement communiste.
On révèle également que les autorités
japonaises ont découvert un complot
ayant pour objet de détruire à la dy-
namite le pont de la rivière Sungari
sur lequel passe le Chemin de fer de
l'Est chinois.
SIR MILES LAMPSON
VA REGAGNER L'ANGLETERRE
Tokio, 13 avril (dép. Havas.)
On mande de Changhai à l'agence
Rengo
Sir Miles Lampson, ministre de
Grande-Bretagne à Changhai. proton-
dément déçu par l'échec de la confé- j
rence d'armistice, a exprimé de façon
formelle sa résolution «je quitter Chan-
ghaï à destination de Pékin d'où il
regagnera l'Angleterre par la Sibérie.
Les tractations
mystérieuses
de l'affaire Lindbergh
Londres, 13 avril (dép. Petit Parisien.)
Suivant un message Exchange Tele-
graph de New-York, le Dr Condon, qui
a agi jusqu'ici comme intermédiaire
entre le colonel Lindbergh et les ravis-
seurs de son enfant, vient de faire un
autre voyage mystérieux.
Interviewé à son retour, il a déclaré:
J'ai été et je suis encore en con-
tact avec les auteurs de l'enlèvement.
Je n'ai jamais rien fait ou rien dit
qui puisse révéler leur Identité. Je
tiens à ma vie, et je sais qu'elle ne
vaudrait plus grand'chose si je com-
mettais la moindre Indiscrétion suscep-
tible de découvrir mes négociateurs.
Le message ajoute que la police amé-
ricaine, qui se rend compte de la situa-
tion très délicate du Dr Condon, a pro-
mis de ne pas s'ingérer dans l'affaire
et que le colonel Lindbergh lui-même
s'est engagé à rester à l'écart.
D'après des informations de source
particulière et parvenues la nuit der-
nière à Londres, un journal du matin
se disait en mesure d'affirmer que cer-
tains billets remis par le colonel Lind-
bergh en paiement de la rançon avaient
été changes en livres sterling à Londres.
Scotland Yard, toutefois, déclare n'avoir
reçu aucune confirmation de cette in-
formation et ne lui attache aucun cré-
dit
Les trois banquiers suisses
se rendant à Londres
ont-ils été volés en France ?
Londres, 13 avril (dép. Petit Parisien.)
On mande de Folkestone que trois
passagers, venant de Boulogne et se
rendant à Londres, ont déclaré, à leur
arrivée à Folkestone, avoir été volés,
en cours de route, de tout l'argent
qu'ils possédaient.
Les passagers, des banquiers suisses,
affirment avoir été dévalisés alors
qu'ils voyageaient sur le réseau des
chemins de fer français.
Le gouvernement de Melbourne
est renversé
Melbourne, 13 avril (dép. Havas.)
Le gouvernement de coalition de
l'Etat de Victoria, présidé par M. Tun-
neliffe, a été renversé par 29 voix con-
tre 25.
Une motion de défiance avait été dé-
posée par l'opposition sur l'établisse-
ment du plan d'économie de l'Etat
EN ESPAGNE
Madrid, 13 avril (dép. Petit Parisien.)
Les fêtes de la République se sont
déroulées sans incident. Pour leur $on-
ner plus de relief, le président du
Conseil a fait représenter hier soir au
théâtre espagnol son drame intitulé
la Couronne, déjà joué à Barcelone en
décembre dernier.
Le gouvernement et bon nombre de
Cortes assistaient à la représentation
M. Azana a été chaleureusement ap-
plaudi.
La province aussi a célébré l'anni-
versaire de la République sans grand
enthousiasme, 11 est vrai, mais les grè-
ves ont cessé et, malgré quelques scè-
nes de terrorisme à Grenade, on peut
dire que la tranquillité règne en Espa-
gne, sauf à Saragosse où les syndica-
listes ont annoncé leur Intention
d'assaillir les fabriques de meubles si
elles ne travaillent pas. Les patrons,
effrayés, ne savent que faire s'ils ou-
vrent leurs fabriques, ils encourront
les foudres de l'autorité s'ils les fer-
ment, ils seront exposés aux attaques
des syndicalistes.
Le gouverneur a déclaré aux patrons
qu'il punirait sévèrement les fauteurs
de désordre, mais qu'il ne pouvait pas
les empêcher d'agir. On craint des
incidents lamentables.
LA SITUATION AU CHILI
La légation du Chili en France nous
communique le télégramme suivant
qu'elle a reçu hier matin du ministère
des Affaires étrangères de son pays
« Toutes les informations concernant
de prétendues difficultés survenues au
sein du gouvernement chilien ainsi que
des troubles qui auraient agité le pays
sont absolument dénuées de fonde-
ment. Le calme le plus complet règne
partout; les élections sénatorlales du
Nord ont eu lieu dimanche dernier au
milieu d'une parfaite tranquillité. Un
état de siège provisoire n'a été déclaré
que pour prévenir l'action éventuelle
de quelques éléments perturbateurs
isolés. Le gouvernement chilien tient à
démentir énergiquement toute nouvelle
fausse ou tendancieuse sur la situation
actuelle, et à bien préciser que les acti-
vités de tout le pays ne sont à aucun
moment ralenties, »
LE CABINET PERUVIEN
EST DEMISSIONNAIRE
Lima, 13 avril (dép. Havas.)
Le cabinet de M. Francis Colanatta
a démissionné.
Un affaissement du sol se produit
à Sienne
Rome, 13 avril (dép. Havas.)
A Sienne, le sol s'est affaissé dans
un quartier de la ville et plusieurs
maisons qu'occupaient une trentaine
de familles ont été rapidement éva-
cuées de peur d'un écroulement.
Une grosse conduite d'eau s'est rom-
pue à la suite de l'affaissement, provo-
quant l'Inondation de plusieurs rues
adjacentes.
Un service d'ordre a été établi afin
d'éviter tout accident
Onze rescapés du « Rouzic »
débarquent au Portugal
Parmi eux se trouve le capitaine
du voilier
Porto, 13 avril, (dép. Havas.)
Onze rescapés du voilier Rouzic,
parmi lesquels se trouvait Je capitaine
du navire, ont été débarqués aujour-
d'hui à Porto, du vapeur danois Viking.
L'IDENTITÉ DES RESCAPÉS
Lisbonne, 13 avril (dép. Havas.)
Voici les noms des naufragés du voi-
lier Rouzic, débarqués à Leixoes, près
de Porto, par le vapeur danois Viking:
Célestin Girard. capitaine Désiré
Clouet Francis Rlou; Pierre Tredan
(orthographe peu sûre); Pierre Mori-
niaux Théophile Gazeugel; François
Horet; Jean-Marie Bouteiller; Alphonse
Loblet; Hippolyte Allaln et François
Renaud.
Le général Huré rentrant du Maroc
a débarqué hier à Algésiras
Algésiras, 13 avril (dép. Havas.)
Le général Huré, chef supérieur des
forces d'occupation du Maroc français,
est arrivé à Algésiras venant de Ceuta
où il avait été reçu par les autorités
militaires espagnoles. Le général Huré
a pris immédiatement le train à desti-
nation de Paris,
DANS LA RÉGION
PARISIENNE
AISNE
Le chômage diminue
Les statistiques du chômage indiquent
une reprise plus nette de l'activité dans
l'industrie locale. Le nombre des chômeurs
complets est en diminution d'une centaine
sur la dernière quinzaine. Le nombre des
chômeurs partiels, d'autre part, passe de
5.411 à 4.878, avec des indications rassu-
rantes. Par exemple, le nombre des ou-
vriers chômant trois jours et davantage
par semaine n'est plus que de 871 au lieu
de 1.027 chômage de deux jours, 1.087
au lieu de 1.233. En sens Inverse, le nombre
des ouvriers ayant à subir une demi-jour-
née de chômage augmente naturellement
de 826 à 1.148, du fait même de la reprise.
L'auteur d'un infanticide
commis dans l'Aisne
•tt arrêté dans les Ardennes
Le Petit Parisien a relaté en son temps
la découverte dans l'Aisne, à Evergni-
court. du cadavre d'un nouveau-né qui
était enveloppé dans un sac lesté de pierres
pour qu'il ne puisse remonter la surface.
On vient de découvrir l'auteur de cet infan-
ticide. C'est une femme se faisant appeler
Lecoq, qui travaille dans une usine d'As-
feld (Ardennes). Cette femme, dont la ré-
putation est détestable, a été écrouée. Son
amant a été prié de se tenir à la disposi-
tion de la justice. Le parquet de Laon
s'est ensuite dessaisi de l'affaire au profit
de celui de Rethel.
AMBLENY. La compagnie d'arc a
procédé au tir traditionnel de l'oiseau, qui
a été abattu par le capitaine-fondateur
Eugène LevSque. Celui·ci fut proclamé
empereur et le bureau a été constitué
MM. Eugène Levéque, capitaine; Louis
Guli, lieutenant; Albert Breton, sous-Iteu-
tenant porte-drapeau; Victor Vailliet, secré-
taire-trésorier Victor Paillette, censeur.
CHATEAU-THIEBBY. Le nouveau
groupement sans-flllste. le Radio-Club, a
constitué ainsi son bureau président,
M. Charles Bruneaut: vice-présidents, MM.
Ch. Rossi et Cronier secrétaire-trésorier.
M. Moulin.
MABIZY-SAINT-MABOL. Le bureau
de la compagnie d'arc est ainsi renouvelé
capitaine, M. Alphonse Culeux; lieutenant.
M. Paul Diximus; sous-lieutenant, M. Mar-
cel Seroux; sergent, M. René Gulsme
trésorier, M. Emile Féroux rapporteur,
M. Amédée Lely.
MUBES-ET-CBOTJTTES. Une Polo-
naise, Marie Antonik, trente-trois ans, et
son amant, un nommé Sulek, trente-quatre
ans, viennent d'être arrêtés et écroués sous
l'inculpation de suppression d'enfant.
OBIGNY-EN-THIEBACHE. La musi-
que municipale a reconstitué comme suit
son bureau président, M. F. Lhote
vice-présidents. MM. Car.chy et Chovel.
SAIXT-QUENTIN. Il sera procédé,
9 heures, au palais de Fervaques, & la
vaccination et à la revaccination. La cons-
tatation des résultats aura lieu le diman-
che suivant à la même heure.
VOUI.PAIX. L'assemblée générale de
la société de tir aura lieu ce soir, à
20 h., salle de la mairie.
WIMY. Le cerole artistique donnera
un concert suivi de bal samedi prochain,
à 20 h. 80, salle des fêtes.
EURE-ET-LOIR
BOISSY-LES-PEBCHES. En Jouant
avec des allumettes, un enfant de cinq ans,
Bernard Chapon, a mis le feu à deux meu-
les appartenant à son père.
BONNEVAL. Le 13 mars dernier, étant
ivre, le journalier Narcisse Piquet tirait
un coup de fusil sur son frère Joseph qui
fut grièvement blessé.
Le tribunal correctionnel de Châteaudun
vient de condamner Narcisse Piquet à un
an de prison et 1.000 francs d'amende.
CHAMPBOND-KN-ttATINE. Dans un
vlrage, l'auto de M. Lucien Amathieu,
voyageur de commerce, s'est jetée contre
un arbre. M. Amathttti eut une rotule frac-
turée sa femme est atteinte de contu-
sions.
CHARTBES. Le groupe chartrain des
cheminots retraités a tenu récemment son
assemblée générale suivie d'un banquet
que présidait M. Debarge. maire.
COUDBECEAU. Un cambrtoleur s'est
Introduit dans la maison de Mme Courtin.
récemment décédée. Il a fouillé tous les
tiroirs ainsi qu'une armoire sur laquelle
les scellés avaient été apposés. On ignore
le montant du vol.
SAINT-BEMY-8UB-AVBE. Affolé à la
pensée qu'il devait comparaître devant le
tribunal correctionnel de Dreux pour vol
d'animaux de basse-cour, le journalier
Gaston Chapelain, demeurant au hameau du
Chat, s'est pendu dans un bois.
OISE
CHANTILLY. Un manouvrier, Emile
Loir, quarante-quatre ans, a tenté de se
suicider en se tailladant la gorge et les
poignets à coups de rasoir. Grièvement
blessé, Il a été admis à l'hôpital Condé, à
Chantilly. Le malheureux, sans travail,
était dans le plus complet dénuement.
M. Raymond Cassou. dix-neuf ans.
aide-chimiste, demeurant rue de la Chaus-
sée. a tenté de se donner la mort en se
tirant une balle de revolrer dans la ré-
gion du coeur. Il a été transporté à l'hô-
pital de Crell où l'on considère son état
comme désespéré. On n'a pu encore établir
les motifs de cet acte de désespoir.
CXAIEOIX. Route nationale, une
fillette de neuf ans, Joséphine Mougenot,
a été renversée et grièvement blessée par
un cycliste, Fernand Berthe, ouvrier agri-
cole.
COMPIEGNE. Le bal annuel des sous-
officiers du 1" régiment d'aérostation aura
lieu samedi à 21 h. 30, salle des fêtes
Pinson.
M. Leforge, commissaire de police de
classe exceptionnelle, est nommé commis-
saire hors classe à Lens (Pas-de-Calais)
M. Lelay, commissaire de police de 2"
classe à Ay (Marne), est nommé commis-
saire de 1™ classe à Compiègne.
LONGIJEIL-SAINTE-MABIË. Près de
la gare, Mme Alfréda Cocu. vingt et un
ans, a été renversée par un cycliste, M.
Fernand Monbœuf, Instituteur à Verberie.
Mme Cocu a été blessée aux jambes et au
ventre.
RIEUX. La fête de printemps aura
lieu dimanche et lundi. Attractions di-
verses, bal sous la tente. Au stand, rue de
la Gare, la société l'Espérance organise
un grand concours public de tir à la cara-
bine, pour dames et messieurs, avec de
nombreux prix.
SAINT-JUST-EN-CHAÏ7SSEE. Un in-
cendie, qu'on' attribue à l'imprudence, a
détruit, dans la nuit, une meule de 4.000
bottes d'orge et 1.500 d'avoine à M. Alfred
Canstier, cultivateur.
SALENCY. Mlle Odette Sézille a été
désignée comme rosière pour 1932. Son
couronnement aura lieu le 5 juin.
SEINE-ET-MARNE
Noces d'or
M. Paul Barthélémy, ancien conseiller
municipal de la Madeleine, et Mme Bar-
théiemy, âgés respectivement de soixante-
seize et aoixante-dix ans, viennent de célé-
brer le cinquantième anniversaire de leurs
mariage. A cette occasion. les vénérables
jubilaires, qu'entouraient leurs enfants et
petite-enfants, ont reçu de nombreux té-
moignages de sympathie.
MAROLLES SUR SEINE. Voulant
monter en marche sur le tracteur de la
machine à battre que conduisait M. Mallet,
entrepreneur à Montereau, l'ouvrier agri-
cole Paul Rousseau, quarante-trois ans, per-
dit l'équilibre et fut écrasé par le convoi.
MONTEBEAU. Des cambrioleurs ont
pénétré dans l'appartement de M. Henri
Guijard, gérant de l'établissement des
bains-douches, et ont dérobé une somme de
1.700 francs et dèa bijoux.
SEINE-ET-OISE
Tuée par une auto
Comme elle traversait la chaussée de la
rue de Paris, à Bessancourt. non loin de
son domicile, Mme Louise Tremblay, cin-
quante-neuf ans. fut renversée par une
auto. Grièvement blessée, elle fut trans-
portée à l'hôpital de Pontoise où elle ne
tarda pas à succomber.
CHILLY-MAZABIN. L'Amlcale des ti-
reurs orfranise un concours de tir qui aura
Heu du 17 avril au 10 juillet.
PLAISIB. Une pensionnalre de l'hos-
pice des Petits-Prés, Mlle Marie Senestre,
soixante-huit ans, a été renversée sur la
route par une auto. Grièvement blessée,
elle a été admise à l'hôpital de Versailles.
POISSY. Un jeune employé d'usine.
M. Charles Pouet, dix-neuf ans, qu'on a
aperçu pour la dernière fois longeant les
berges de la Seine, n'a pas reparu. On
craint qu'il n'ait été victime d'un accident
ou qu'il n'ait mis fin à ses jours.
SAINT-CYB-I/EÇOLE. A l'occasion de
la mise à la retraite de M. Félix Ricard,
qui, pendant trente-deux ans, fut chef de
groupe aux Chemins de fer de Grande-Cein-
ture, ses collègues et amis lui ont offert
un superbe objet d'art.
SAINT-UEU-LA-FOBET. Rue Michelet,
un cycliste a renversé Mme Quincez, âgée
de soixante-neuf ans, demeurant à Vitres
(Eure), qui était venue voir des parents.
Mme Quincez a été grièvement blessée.
SAVIGNY-SUB-ORGE. L'œuvre des
soupes populaires en faveur des chômeurs,
qui devait cesser de fonctionner le 31 cou-
rant, continuera ses distributions par les
soina de Mme Matignon à l'endroit habituel
mais une fois par semaine, seulement, le
Jeudi de 16 à 17 heures.
VIBY-CHATILLON. Une automobile
dont le conducteur, M. Morin, demeurant
rue Charles-Nodier, à Paris. avait été aveu-
glé par les phares d'une autre voiture est
venue se jeter dans un chantier de travaux
non éclairé. Le conducteur, sa femme et
son fils, blessés par des éclats de verre.
ont pu, après pansement, regagner leur
domicile. Une quatrième personne, Mme Ro-
bin. qui les accompagnait, atteinte au bras,
a été transportée à l'hôpital de Corbeil.
LE VOYAGE DE NOCES
DE M. ET Mme RUNCIMAN
Dijon, 13 avril (dép. Petit Parisien.)
M. Leslie Runciman, fils du ministre
anglais du Commerce, et Mme Runci-
man, dont le mariage vient d'être
célébré à Paris, et qui accomplissent
leur voyage de noces en avion, ont at-
terri à l'aérodrome de Dijon-Longvic
à 17 h. 45. Partis du Bourget à 16 h. 10,
ils ont effectué leur voyage dans d'ex-
cellentes conditions en une heure tren-
te-cinq par un vent d'ouest des plus
favorables. Ils sont descendus dans
un hôtel de la ville et reprendront leur
randonnée demain si le temps le per-
met. Ils comptent se rendre sur la
Côte d'Azur et, de là, en Italie, où ils
projettent de faire un long séjour.
M. Chevalier, professeur an Muséum,
est rentré d'Afrique
Marseille, 13 avril (dép. Havas.)
Sur le paquebot Djenne, de la compa-
gnie Paquet, courrier de l'Afrique-
Occidentale, se trouvait M. Auguste
Chevalier, professeur au Muséum, de
retour d'un voyage de quatre mois au
Sahara et en Afrique-Occidentale.
M. Auguste Chevalier a étudié la
flore et la faune du Soudan français
qu'il a traversé en remontant le Niger
de Niamey à Mopt. Il s'est occupé
également des possibilités de culture
de la zone d'inondation, où d'impor-
tants travaux d'irrigation se pour-
suivent.
Pour le Muséum, M. Auguste Cheva-
lier rapporte d'importantes collections
botaniques, des documents paléontolo-
giques sur la mer quaternale, qui exis-
tait au sud du Sahara.
Deux collaborateurs de M. ChevaHer,
MM. Rogeon et Leclercq, vont rester
un an encore dans les régions subdé-
sertiques soudanaises afln de faire, en
liaison avec le service zootechnique de
l'Afrique-Occidentale, l'inventaire des
pâturages qui pourront être aménagés
progressivement.
Maryse Hiltz regagne Majunga
à bord d'un aviso
Maryse Hiltz qui, à son retour de
Madagascar, avait dû atterrir à l'île
Juan de Nova, a fait savoir au minis-
tère des Colonies qu'il ne lui était pas
possible de repartir par la. voie des
airs.
L'aviatrice a quitté Juan de Nova à
bord de l'aviso Antares, à destination
de Majunga.
Une première de gala à l'Odéon
En l'honneur de Goethe et de Beau-
marchais on a joué Clavijo
Sous les auspices des Amis de
l'Odéon, notre second théâtre drama-
tique a représenté, hier soir, en l'hon-
neur du centenaire de Goethe et du
bicentenaire de Beaumarchais, Clavijo
ou la soeur de Beaumarchais, de Goethe,
version française en sept tableaux de
M. Gabriel Boissy et Iberhard Nebel-
tham.
Cette œuvre, d'un ton élevé et d'un
pathétisme violent où sont évoquées
les amours malheureuses de Marie
Beaumarchais, sœur du créateur de
l'immortel Figaro, a été adaptée avec
beaucoup d'habileté et interprétée
d'une façon excellente par Mmes Ma-
deleine B r e v i 1 e, Suzanne Courtal,
M. Raymond Girard, P. Œttly, Louis
S e i g n e r, Bonifas, Roger Weber,
Bryonne et Schneider.
De nombreuses personnalités, parmi
lesquelles on remarquait M. Lebrun,
président du Sénat M. Mario Rous-
tan, ministre de l'Instruction publique,
ainsi que M. von Hcesch, ambassadeur
d'Allemagne, assistaient au spectacle.
Le dîner de la critique littéraire
En l'honneur du prix que son comité
a décerné lundi, l'Association de la
critique littéraire donnait hier soir, en
l'hôtel Lutetia, un grand dîner que pré-
sidait M. Paul Hazard, professeur au
Collège de France.
Cette manifestation réunissait de
nombreux représentants de la critique
française et étrangère, parmi lesquels
MM. Rosny aîné, président de l'acadé-
mie Goncourt Maurice Wilmotte, le
célèbre critique belge l'essayiste ita-
lien Lionello Flumi les professeurs
Ernst, Stromber l'écrivain suisse Ro-
bert de Traz MM. Van Melle, direc-
teur aux Messageries Hachette Mau-
rice Buge, président du Syndicat des
libraires de la Seine, ainsi que le lau-
réat du prix, M. Gabriel Brunet.
Au dessert, notre directeur littéraire,
M. Jean Vignaud, président du comité
de la critique, traça un large et puis-
sant tableau d'Evocations littéraires.
le livre couronné, dont il sut mettre
en relief chacune des précieuses qua-
lités.
Après lui, M. Brunet remercia en
termes d'une rare élévation le comité
et son prodigieux animateur Jean
Vignaud ci », puis M. Paul Hazard
charma son auditoire en égrenant de
fort judicieux et spirituels aperçus sur
la critique contemporaine.
Maurice BOURDET,
LES ACCIDENTS DE LA ROUTE
Une auto en projette une autre
.dan* un fossé
Chartres, 13 avril (dép. Petit Paris.)
Près de Maintenon, un automobiliste
a heurté et envoyé dans le fossé la voi-
ture de M. Félix Gohier, ingénieur, 166,
avenue de Suffren, à Paris. Mme Go-
hier et son beau-frère, M. Jean Gohier,
ont été blessés à la tête. L'auteur de
l'accident, rejoint par un témoin qui
s'était mis à sa poursuite, a refusé de
retourner sur les lieux de l'accident et
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DERNIERES NOUVELLES SPORTIVES
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