Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-02-14
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 14 février 1939 14 février 1939
Description : 1939/02/14 (A39,N7). 1939/02/14 (A39,N7).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272123k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
Mardi 14 Février 1939 * Fondateur
-JEDEL -- -- 1. Edftîbn hebdomadaire, du numéro r Un franc - 39* Année^«– N# 7
LES An
les Coloniales
,ND};:ES EN 1900 *
La Chcanbea dM «Kpulé» d*clare«©-
lendtilèmenl q«?cBi même titre M
Fkance coBttMftfefe teuiM - paru*
de l'empire sont placé* mm la m
regarde' de lapaMe avec las pepaht.
dons qu'abrite son drapeau, que la «w~
veralnoté de la France est indivisible,
qu'elle ne senuatt êtreni troMmiM, id
déléguée, ni partaçée.
1 (vote de la Chambre dans sa séance
du 3 février).- , ;, ; ; , ; - j
DIRECTION
RÉDACTION
.1
lie «• iâ!
cr). -1 Téléphone : Provence 49..8tê" 82. C. C. postaux Paris- 141385.
Ctrapontati perttaiflm dans tout rËmfwé et dans les ports de la Métrooofe -
; r i s manuscrit» ne jontpos rendus. :
ï- Les mm= sont reçues à Paris, 12, me La PeMer (M,
par la Sodété Africaine de PubDdté et d'Editions françaises.
ADMINISTRATION
.1 _: PUBLICITÉ
.;.. -., ,".-'
ABONNEMENTS
France et Ooioo <.jL~< 1 an : 50 francs 6 mois : 30 franes
Htxmnoer H Colonies.»i 1 an ; 70 francs 6 mois : 40 francs
France et Colaoles..M^.jU. 1 an : 200 francs^
Etranger etColonie».1 an : 300 framoir
PROPAGANDE -
FAIRE
..:,'" ,", ';: <
le POINT
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'", par -', 1
G. NOUELLE
f: : Prfddnt - ¡,
de la Commission
, dn Colonies
de le Chambre
1 des MpttMt
, ": .t
Après les dernière vociférations de Rome < à Paris l'cà Paris ! »,
après les discours prononcés au Palais Bourbon, après'ceux de
Chamberlain et de Hitler, il convient de ;se-demander; quèlle est
la position du beau navire qui porte un nom merveilleux « La
France». :
Tour, à tour ballotté par des mers-houleuses ou voguant plus
rarement sur des eaux calmées, où se trouve-t-il en ce moment?
Faisons donc Je point * - .; <
A Paris, 26 janvier, la. Chambre des Députés a, par 609 voix
contre 0, approuvé la deuxième partie de l'ordre du jour dont les
termes méritent d'être rappelés: :
« Maintenir l'intégrité de l'Empire Français et la sûreté de nos
- toutes impériales ». :
Voilà donc la volonté unanime du Peuple français.- C'est court,
c'est net - _: '-.
- - - -
A Londres, le Premier Anglais
a, de nouveau, confirmé l'étroite
identité de sues et. d'intérêts^ en-
tre la Grande Bretagne et nous.
Le discours prononcé le .31 jan-
vier par le Chancelier du Reich,
semble contenter tout le monde.
Les optimistes et les peureux sont
heureux que le Maître de l'Alle-
magne. n'ait pas donné de coup
de poing sur la table ou fait vo-
ler en éclats le micro placé de-
vant lui à l'Opéra Kroll de Berlin.
Les pessimistes parlent de piège
dans lequel il ne faut pas tomber
et insistent sur la déclaration réi-
térée de la solidité de Taxe tota-
litaire et le parallélisme des re-
vendications allemandes et ita-
liennes.
Essayons de garder un juste
milieu et voyons tout d'abord la
question italienne qui demeure au
premier plan. Hitler ne s'est pas
prononce empressement la-dessus:
il n'a parlé ni de la Corse, n}.'de
la Tunisie, ni de Djibouti. Pas un
mot précis sur le problème médi-
terranéen. Serait-ce donc qu'il s'en
désintéresse? 1.. :.
n"'ft ,'" ", , :
r R £ St. possible tt^fiaucu-
ne entàe d'entraîner son peuple
d'ansuneavenfure où ses intérêts
ne sont pas directs. Mais il a
encore besoin de son partenaire
pour -mener a bonne fin la: poli-
tique qui lui est propre. Les mots
ne sorlt rien,, seuls les faits comp-
tent Qu'a dit textuellement le
Fuhrerî i
(Suite page 3)
,', 10118 Dira. ,',
M. Charles DE BRETEUIL
est lait chevalier
de - la - Légion - d'Honneur,
C'est avec une joie profonde que
tous nos collaborateurs ont appris la
distinction qui vient honorer notre
maison en la personne de son direc-
teur. La croix de la Légion d'Honneur
que le ministre des Colonies a tenu à
décerner à M. Charles de Breteuil
vient récompenser quatorze années ex-
clusivement consacrées au service de
la cause coloniale.
M. Charles de BRETEUIL
C'est en 1925. en effet, que le spahi
Charles de Breteuil entre dans ia car-
rière africaine. C'est la dure campagne
du JUIf. puis la réduction de la tache
de Taza où il combat sous les ordres
du colonel Freydenberg. Blessé, deux
citations qu'accompagnent la croix de
guerre des T.O.E. et la médaille mili-
taire viennent récompenser son cran
au feu, puis il termine son temps au
Maroc auprès du maréchal Lyautey.
De retour en France, il entreprend
divers voyages d'études à Madagas-
car et en Afrique du Sud. En 1931, M.
Paul Reynaud, devenu ministre des
Colonies, le prend dans son cabinet et
l'emmène dans son voyage en Indo-
chine. Devenu chef de cabinet en 1931
du Gouverneur général Olivier, qui
préside aux côtés du maréchal Lyau-
tey à l'Exposition Coloniale de Vin-
cennes, son activité ne cesse dès. lors
de se dépenser en faveur de la pro-
pagande coloniale.
En 1933, il crée Paris-Dakar, le pre-
mier grand quotidien d'Afrique noire,
dont il étend peu à peu la formule
au Congo (Paris-Congo, 1935), à Ma-
dagascar (Pans-Tana, 1936; et a la co-
te occidentale d'Afrique (Paris-Bénin,
1937).
Sollicité fin 1937 de reprendre les
Annales Coloniales, il en assure la di-
rection depuis cette date. Grâce à lui,
on sait quel nouvel essor a pris le
grand hebdomadaire des coloniaux.
En ce jour ou une si haute distinc-
tion vient couronner des années de fé-
conde activité coloniale, tous «s col-
laborateurs s'unissent dans une même
pensée et adressent à leur directeur
leurs plus affectueuses félicitations.
La Rédaction des
« ANNALES COLONIALES »
s:::::: ::: ::::::: ::: ::::::::
Lelcetion sénatoriale à Alger
La sous- commission du neuvième bu-
reau du Sénat, réunie sous la présiden-
ce de M. Henri Merlin a entendu suc-
cessivement MM. Duroux et Mallarmé
au sujet de l'élection sénatoriale d'Al-
ger. Après leurs explications, elle leur
a demandé, à l'un et l'autre, une note
complémentaire sur une question con-
cernant la proclamation du scrutin,
qu'elle désire voir préciser.
D'après diverses informations, un projet de
création d'un nouveau port en Guinée, à proximi-
té de Conakry, serait poussé par un groupement
étranger sous couleur d'exploiter des minerais de
fer" i
Nous espérons, si ceci est exact que le Gou-
vernement évitera que se réédite en Afrique Occi-
dentale française, la tentative des frères Manes- -
mann et que le port de Conakry, en bonne voie
d'aménagement ne soit inutilement concurrencé
au détriment des sociétés françaises qui y travail-
lent depuis un demi siècle. ,'. ':, ,",: ,.' - ':
Le Gouverneur
général Reste
rejoint son poste
, e
La Gouverneur Général Reste à l'escale
de Casablanca
Après tin -fjoin da qiMilqtic» ««mai
nes en France, le gouverneur général
Reste a quitté Lézignan le 4 février
par l'avion régulier de Casablanca. Le
surlendemain, M. Reste s'embarquait
sur le terrain de cette ville dans l'a-
vion de Dakar, où il prenait place le
6 février dans le a Sikorsky », de l'Aé-
romaritime. qui le déposait le jeudi 9
février à Pointe-Noire.
1
Au ministère des Colonies
1
M. Devinat a été nommé directeur
des Affaires économiques en rempla-
cement de M. Diethelm, dont nous
avions annoncé le départ.
Au Tonkin, le Résident Supérieur Yves Châtel Inaugure l'atelier de tissage
de la soie de la Société Lyonnaise de Textiles. 1.
CHASSEURS DE. SONS, ",
La radio au service
de l'Empire
Une interview
de Jean MANI
P.E. Decharme installant son micro à Bidon 5.'
a: Vous n'avez sans doute point
besoin d'un exposé sur la valeur de la
radio en tant qu'instrument de pro-
pagande ? * nous dit notre confrère
radio-reporter. v
Ir Non!' ce serait prêcher des
convertis 1 Mais il y a les formes di-
verses que peut revêtir cette propa-
gande. »
«Oh, elles ne sont pas nombreu-
ses en dehors de la conférence et du
radio-reportage. Un moyen terme exis-
te: c'est la conférence avec disques,
permettant au speaker de souligner
1 '1 .'-----.1..
par des cnœurs ioimonques i expose
qu'il vient de présenter. Personnelle-
ment j'estime que pour évoquer de
manière saisissante» intime, vivante,
les peuples et même les décors de notre
empire colonial, c'est au radio-repor-
tage qu'il faut s'adresser.
Vous en avez fait la démonstra-
tion avec la a Voie Impériale».. Mais
comment réaliser pratiquement de tel-
les expéditions ?-
- C'est' un problème, de technique,
en dehors du choix des scènes et de
la sélection à opérer dans les-évoca-
Un idéal impérial vient d'être
proposé aux Français. n n'est
plus de semaine où la grande
presse comme l'écran ne dé-
couvrent des motifs d'exalter
l'œuvre de nos pionniers, de ré-
véler à un public surpris l'am-
pleur de la tâche réalisée outre-
mer. Et c'est très bien ainsi.
La radio doit avoir sa part
dans ce concert et nous sou-
venant de cette magnifique réa-
lisation que fut l'an dernier
< La Voie Impériale a. nous
sommes allés demander à son
auteur, Paul-Edmond Dechar-
me, de nous parler de la mise
en ondes possible de l'Empire.
tions sonores qui, toutes doivent être
particulièrement suggestives.
n faut pouvoir promener le micro
dans les endroits les plus imprévus.
Cela exige un matériel léger permet-
tant de transporter avec soi, c en va-
lises», les appareils i indispensables et
surtout, l énergie eiectnque dont on
ne saurait évidemment se passer.
Quant au reste, et se trouverait-on
dans les conditions voulues de trans-
mission, que le radio-reportage c en
direct», c est-à-dire transportant im-
médiatement à l'or^i^e des auditeurs
l'écho des scènes rencontrées sur la
route, au moment - même où on les
recueille, ne saurait etre recomman-
dé. Si en effet, une Celle méthode est
particulièrement valable pour un évé-
nement fugitif, elle présente des in-
convénients certains pour la restitu-
tion d'un voyage, ou d'une enquête
de longue durée. :
Là, nous devons pouvoir opérer com-
me l'écrivain ou le cinéaste qui enre-
gistrent des scènes puis y opèrent en-
suite les raccourcissements ou coupu-
res désirables. Nous devons compter,
en outre avec les moments propices
de diffusion. ce qui revient à trouver
chaque jour, à une heure déterminée,
le plus grand nombre possible d'au-
diteurs à l'écoute.
.(Suite page 3). - "V
LES INTERETS
DE LA < ;'"
FRANCE EN CHINE
\,,'
par Jean PHILIP '- - -
Sénateur, membre de la Commision des Finances
Le Japon et la Chine sont en guer-
re, à la normande : sana l'être. tout
en (étant, et comment! Ils se mas-
sacrent tant et plus, mais ne se sont
pas encore déclaré, du moins officiel-
lement, qu'ils se battaient. C'est bien
le cas de parler de chinoiseries:
Mais à ces chinoiseries la France
doit prêter la plus extrême attention.
Elle n'a pas à intervenir dans le dé-,
bat, c'est entendu, quoique, puissance
essentiellement pacifique. elle ne
puisse se réjouir de la mort des deux
millions de Chinois et-des 500.000 Ja-
ponais déjà tombés -,,-.wa-tttendant les
autres –, sous les "bombes des avions
et les balles des mitrailleuses.
Mais là où elle a le droit incon-
testable de parler, c'est lorsqu'il s'agit
de la défense de ses intérêts en Chi-
ne.
Ces intérêts sont considérables. Il n'y
a pas que les Anglais et les Améri-
cains qui aient à se préoccuper de
l'avehir de la Chine. Nous le devons
au moins autant qu'eux.
Sait-on que notre créance est. en
chiffres ronds de l'ordre de 2 mil-
liards de frs, dont 89 représentent
la dette extérieure de la Chine, et 15
les emprunts contractés par le gou-
vernement chinois pour la création et
l'entretien de ses voies ferrées.
Elle est longue, la liste de ces em-
prunts-or du gouvernement impérial
de la Chine dont les prêteurs fran-
çais. éternelles dupes, risquent de ne
plus revoir un centime : emprunt-or
5 et 4 H 1908, consenti conjoin-
tement par la Grande-Bretagne et la
France ; emprunt-or 5 1911. desti-
né à l'amortissement des frais de con-
struction du chemin de fer da - Hu-
kuang; emprunt-or de réorganisation
du gouvernement chinois, 5' 1913;
emprunt-or 5 1914 ; emprunt-or de
la République chinoise 5 1925.
,.-.' ,., .-. (Suite page - '," 0< ,,-,.;a
--------------------------------------
L'amitié
franco - britannique
Sir Edmund IRONSIDE
Gouverneur de Gibraltar,
vient rendre visite
au Général NOGUÈS
A l'heure où paraîtront ces lignes,
Sir Edmund Ironside, gouverneur de
Gibraltar, sera vaisemblablement l'hô-
te du général Noguès, à Rabat
C'est en effet le 13 février que doit
arriver à 8 heures, à Casablanca, le
haut fonctionnaire britannique, qui se-
ra à bord du croiseur New-Caàtle, ac-
compagné du croiseur Gltugow.
La-marine française sera représen-
tée par le croiseur Emite-Bertin, venu
spécialement de Toulon pour être pré-
sent à l'arrivée des deux croiseurs an-
glais.
Au cours de son séjour au Maroc,
gf Edmund Ironside serargçuà Rabat
ffe S.M.% Siiltan,'ét' jjHr t. général
NagUWwRésident général Leprogram-
me comprend fen outre le dépdt de
palmes au mausolée Lyautey et au
monument aux morts de la grande
guerre.
Des excursions en cars sont prévues
peur faire visiter Rabat. Fès. Marra-
kech et Casablanca aux officiers des
deux navires visiteura. Enfin, un match
de football opposera les équipages des
deux croiseurs aux marins français du
Maroc.
La visite du gouverneur général qui,
à l'origine, ne : devait être qu'une vi-
site de courtoisie à l'amiral Derrien.
devant faire suite à la visite que fit
le commandant de la marine au Ma-
roc à sir Edmund Ironside à Gibral-
tar, constituera une belle manifesta-
tion de l'étroite amitié unissant le
peuple anglais au peuple français.
~In= === =:: = ===: =:: :::=: ==::: :S: Il;;;:
N.Georses HANDEL
Président d'Honneur
de l'Union des Etudiants de l'Empire français
M. Georges Mandel reçoit las Etudiants de l'Empire Français.
LUnion des Etudiants de l'Empire
français dont nous avions récemment
le plaisir de prendre une interview, a
été reçue en audience par M. Georges
MandeL
Après s'être fait exposer les buts du
jeune groupement, le ministre a pro-
mis à M. Alcandre et à ses camarades
son sympathique appui, particulière-
ment en ce qui concerne leur propa-
gande par la radio ou la presse.
Ajoutons que M. Georges Mandel a
accepté la présidence d'honneur de
WMMMMMMMMMMMMMMMMMMM
Un vœu des Présidents
de Chambres de
Commerce françaises
Les présidents des Chambres de
Commerce de France se sont réunis à
Paris sous la présidence de M. Feras-
son. Us ont émis notamment les vœux
suivants : intégrité de l'Empire, mise
en valeur des ressources coloniales,
construction du Transsaharien.,
l'Union des Etudiants de J'Empire,
marquant ainsi l'intérêt qu'il porte à
notre jeunesse impériale. 1 -
-, 'l, -- -- , -
Soldat de légende
le Général TRINQUET
- ..- -.
Commandant les Confins algéro-marocains
prend ---- sa retraite
ORDRE GENERAL du Résident Général de France au Maroc,
commandant en chef des troupes d'occupation marocaines.»
/• KABAT, 8 février. « Au moment où le général Trinquet, atteint
par la limite d'âge de son grade, quitte le commandement des confins
algéro-marocains, le Résident général, commandant en chef, tient à
lui exprimer la grande peine qu'il ressent, ainsi que toutes les troupes
du Maroc, de le voir partir. ,, - ,
« Le général Trinquet fut,, au cours de sa carnere, un des plus
prestigieux hommes de guerre de l'armée d'Afrique. Sorti de Saint-
Cyr en 1902, il vint au Maroc en 1913, où il se distingue déjà par ses
brillantes qualités militaires. Parti en guerre avec les tirailleurs maro-
cains, il est grièvement blessé a deux reprises et s'acquiert une belle
renommée par sa bravoure calme et réfléchie et son ascendant extraor-
dinaire d'entraûieur d'hommes. ",
« Il rentre au Maroc après la guerre. II court partout où Ton se
bat et son bataillon obtient la fourragère des T.o.E. Il sert ensuite
dans les- commandements territoriaux avec une maîtrise consommée -
et un sens politique avisé. Il commande avec intelligence et bonheur
de nombreux groupes mobiles de toutes armes ; accomplit avec succès
les missions les plus difficiles qui, toujours, lui sont cennées.
« Ses hauts faits lui valent une légendaire renommée et 15 citations
à l'mdre de l'Armée. Il termine sa carrière aux confins algéro-maro-
cains qu'il pacifia en forçant sur l'oued Draâ les dernières tribus
insoumises à demander l'aman, après une vertigineuse poursuite sur
des centaines de kilomètres.
- « Magnifique homme de guerre, administrateur hors de pair, le
général Trinquet est un grand serviteur'de l'Algérie, du Maroc et de
la France. ",
« Avec l'assurance de sa fidèle et profonde affection, le Résident
général, commandant en chef, lui adresse, au nom de toute Farinée
du Maroc, ses vœux de longue et heureuse retraite.. ," - 1 - ,
« Signé: le Résident général de France au Maroc, commandant en
chef. NOGUES. »
La dernière pacification ma-
rocaine venait de s'achever.
Tout le bloc dissident de l'An-
ti-Atlas s'était effondré. En
moins de quinze jours. Les
portes de la montagne chleuh
ouvertes, la, voie était libre vers
les steppes pré-sahariennes de
l'oued Noun et de l'oued Drâ
Dans les derniers jours de,
février 1934. lé général Giratid
qui commandait les confins aL
géro-marocains donne l'ordre
a1t -colonel Trinquet qui com-
mande le groupement motorisé
et les élâienter sahariens. ;de
poursuivre son action dans la
vallée du Dçrâ, parallèlement au
Djebel Bani. Un à un, chaque
ksar tombe : Tizgui el Harra-
tine, Taghjicht. Le 7 mars, la
colonne entre à Goulimine. ca-
pitale des Tekna du Noun et
centre de ravitaillement des no-
mades du Sahara occidental,
Goulimine dont la chute réper-
cutée aux quatre coins du désert
dissident amènera plus tard la
soumission des tribus du Zem-
mour. En même temps, les mé-
haristes de Tabelbala et du
Haut-Guir occupent Assa, oasis
extrême-méridionale du Maroc,
dont la fameuse zaouïa sert de
ralliement à la plus guerrière
des tribus Tekna : les Aït Oussa.
Pour la première fois, les troupes
françaises campent à quelques kilo-
mètres de la frontière du Sahara
espagnol. Tous les fusils sont tombés,
l'aventure paraît terminée.
Pas encore. Près de deux mille
tentes Aït Hamou, qui, depuis la
Le Général Trinquet, alors qu'il était Colonel
pendant les opérations de 34.
pacification du Tafilalet poursuivent
leur exode jalonné de ces étapes sari.
glantes qui s'appelèrent Rissani, le
Sagho, le Baddou. fuient devant
l'avance de nos troupes. Par le couloir
du Drâ, ces hommes, ces femmes et
ces enfants espèrent nous gagner de
vitesse et se réfugier en zone espa-
gnole. ---- --
Alors se dessine la manœuvre. de
grand style du colonel Trinquet. De
Goulimine, par le Nord, chasseurs
d'Afrique, Sahariens, goums, parti-
sans vont déborder et tenter l'enve-
loppement des' Ait Hamou. C'est une
gigantesque chevauchée de blindées
et de méhara qui s'engouffre par leg
derniers contreforts du Bani et dé-
bouche dans la vallée, au Kheneg du
Drâ. Henri MENJAUD
(Suite page 3)
La Semaine
Coloniale de
Strasbourg
Sous les auspices de l'Office Chéri-
fien de Contrôle et d'Exportation, les
différents groupements commerciaux
et coloniaux de Strasbourg ont orga-
nisé comme les années précédentes -
une a Semaine Coloniale s. - - ,
une place très importante a été ré-
servée aux produits du protectorat
Heureuse initiative qui complète les
efforts de propagande de l'O.C.E. en
faveur de la production marocaine
dans une région qui constitue un dé-
bouché particulièrement intéressant..
Voici la vu* d'une vitrine de la luccursala de Strasbourg de grands magasins
dans laquelle ont. été. présentés,également les. produits coloniaux, -
-JEDEL -- -- 1. Edftîbn hebdomadaire, du numéro r Un franc - 39* Année^«– N# 7
LES An
les Coloniales
,ND};:ES EN 1900 *
La Chcanbea dM «Kpulé» d*clare«©-
lendtilèmenl q«?cBi même titre M
Fkance coBttMftfefe teuiM - paru*
de l'empire sont placé* mm la m
regarde' de lapaMe avec las pepaht.
dons qu'abrite son drapeau, que la «w~
veralnoté de la France est indivisible,
qu'elle ne senuatt êtreni troMmiM, id
déléguée, ni partaçée.
1 (vote de la Chambre dans sa séance
du 3 février).- , ;, ; ; , ; - j
DIRECTION
RÉDACTION
.1
lie «• iâ!
cr). -1 Téléphone : Provence 49..8tê" 82. C. C. postaux Paris- 141385.
Ctrapontati perttaiflm dans tout rËmfwé et dans les ports de la Métrooofe -
; r i s manuscrit» ne jontpos rendus. :
ï- Les mm= sont reçues à Paris, 12, me La PeMer (M,
par la Sodété Africaine de PubDdté et d'Editions françaises.
ADMINISTRATION
.1 _: PUBLICITÉ
.;.. -., ,".-'
ABONNEMENTS
France et Ooioo <.jL~< 1 an : 50 francs 6 mois : 30 franes
Htxmnoer H Colonies.»i 1 an ; 70 francs 6 mois : 40 francs
France et Colaoles..M^.jU. 1 an : 200 francs^
Etranger etColonie».1 an : 300 framoir
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G. NOUELLE
f: : Prfddnt - ¡,
de la Commission
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de le Chambre
1 des MpttMt
, ": .t
Après les dernière vociférations de Rome < à Paris l'cà Paris ! »,
après les discours prononcés au Palais Bourbon, après'ceux de
Chamberlain et de Hitler, il convient de ;se-demander; quèlle est
la position du beau navire qui porte un nom merveilleux « La
France». :
Tour, à tour ballotté par des mers-houleuses ou voguant plus
rarement sur des eaux calmées, où se trouve-t-il en ce moment?
Faisons donc Je point * - .; <
A Paris, 26 janvier, la. Chambre des Députés a, par 609 voix
contre 0, approuvé la deuxième partie de l'ordre du jour dont les
termes méritent d'être rappelés: :
« Maintenir l'intégrité de l'Empire Français et la sûreté de nos
- toutes impériales ». :
Voilà donc la volonté unanime du Peuple français.- C'est court,
c'est net - _: '-.
- - - -
A Londres, le Premier Anglais
a, de nouveau, confirmé l'étroite
identité de sues et. d'intérêts^ en-
tre la Grande Bretagne et nous.
Le discours prononcé le .31 jan-
vier par le Chancelier du Reich,
semble contenter tout le monde.
Les optimistes et les peureux sont
heureux que le Maître de l'Alle-
magne. n'ait pas donné de coup
de poing sur la table ou fait vo-
ler en éclats le micro placé de-
vant lui à l'Opéra Kroll de Berlin.
Les pessimistes parlent de piège
dans lequel il ne faut pas tomber
et insistent sur la déclaration réi-
térée de la solidité de Taxe tota-
litaire et le parallélisme des re-
vendications allemandes et ita-
liennes.
Essayons de garder un juste
milieu et voyons tout d'abord la
question italienne qui demeure au
premier plan. Hitler ne s'est pas
prononce empressement la-dessus:
il n'a parlé ni de la Corse, n}.'de
la Tunisie, ni de Djibouti. Pas un
mot précis sur le problème médi-
terranéen. Serait-ce donc qu'il s'en
désintéresse? 1.. :.
n"'ft ,'" ", , :
r R £ St. possible tt^fiaucu-
ne entàe d'entraîner son peuple
d'ansuneavenfure où ses intérêts
ne sont pas directs. Mais il a
encore besoin de son partenaire
pour -mener a bonne fin la: poli-
tique qui lui est propre. Les mots
ne sorlt rien,, seuls les faits comp-
tent Qu'a dit textuellement le
Fuhrerî i
(Suite page 3)
,', 10118 Dira. ,',
M. Charles DE BRETEUIL
est lait chevalier
de - la - Légion - d'Honneur,
C'est avec une joie profonde que
tous nos collaborateurs ont appris la
distinction qui vient honorer notre
maison en la personne de son direc-
teur. La croix de la Légion d'Honneur
que le ministre des Colonies a tenu à
décerner à M. Charles de Breteuil
vient récompenser quatorze années ex-
clusivement consacrées au service de
la cause coloniale.
M. Charles de BRETEUIL
C'est en 1925. en effet, que le spahi
Charles de Breteuil entre dans ia car-
rière africaine. C'est la dure campagne
du JUIf. puis la réduction de la tache
de Taza où il combat sous les ordres
du colonel Freydenberg. Blessé, deux
citations qu'accompagnent la croix de
guerre des T.O.E. et la médaille mili-
taire viennent récompenser son cran
au feu, puis il termine son temps au
Maroc auprès du maréchal Lyautey.
De retour en France, il entreprend
divers voyages d'études à Madagas-
car et en Afrique du Sud. En 1931, M.
Paul Reynaud, devenu ministre des
Colonies, le prend dans son cabinet et
l'emmène dans son voyage en Indo-
chine. Devenu chef de cabinet en 1931
du Gouverneur général Olivier, qui
préside aux côtés du maréchal Lyau-
tey à l'Exposition Coloniale de Vin-
cennes, son activité ne cesse dès. lors
de se dépenser en faveur de la pro-
pagande coloniale.
En 1933, il crée Paris-Dakar, le pre-
mier grand quotidien d'Afrique noire,
dont il étend peu à peu la formule
au Congo (Paris-Congo, 1935), à Ma-
dagascar (Pans-Tana, 1936; et a la co-
te occidentale d'Afrique (Paris-Bénin,
1937).
Sollicité fin 1937 de reprendre les
Annales Coloniales, il en assure la di-
rection depuis cette date. Grâce à lui,
on sait quel nouvel essor a pris le
grand hebdomadaire des coloniaux.
En ce jour ou une si haute distinc-
tion vient couronner des années de fé-
conde activité coloniale, tous «s col-
laborateurs s'unissent dans une même
pensée et adressent à leur directeur
leurs plus affectueuses félicitations.
La Rédaction des
« ANNALES COLONIALES »
s:::::: ::: ::::::: ::: ::::::::
Lelcetion sénatoriale à Alger
La sous- commission du neuvième bu-
reau du Sénat, réunie sous la présiden-
ce de M. Henri Merlin a entendu suc-
cessivement MM. Duroux et Mallarmé
au sujet de l'élection sénatoriale d'Al-
ger. Après leurs explications, elle leur
a demandé, à l'un et l'autre, une note
complémentaire sur une question con-
cernant la proclamation du scrutin,
qu'elle désire voir préciser.
D'après diverses informations, un projet de
création d'un nouveau port en Guinée, à proximi-
té de Conakry, serait poussé par un groupement
étranger sous couleur d'exploiter des minerais de
fer" i
Nous espérons, si ceci est exact que le Gou-
vernement évitera que se réédite en Afrique Occi-
dentale française, la tentative des frères Manes- -
mann et que le port de Conakry, en bonne voie
d'aménagement ne soit inutilement concurrencé
au détriment des sociétés françaises qui y travail-
lent depuis un demi siècle. ,'. ':, ,",: ,.' - ':
Le Gouverneur
général Reste
rejoint son poste
, e
La Gouverneur Général Reste à l'escale
de Casablanca
Après tin -fjoin da qiMilqtic» ««mai
nes en France, le gouverneur général
Reste a quitté Lézignan le 4 février
par l'avion régulier de Casablanca. Le
surlendemain, M. Reste s'embarquait
sur le terrain de cette ville dans l'a-
vion de Dakar, où il prenait place le
6 février dans le a Sikorsky », de l'Aé-
romaritime. qui le déposait le jeudi 9
février à Pointe-Noire.
1
Au ministère des Colonies
1
M. Devinat a été nommé directeur
des Affaires économiques en rempla-
cement de M. Diethelm, dont nous
avions annoncé le départ.
Au Tonkin, le Résident Supérieur Yves Châtel Inaugure l'atelier de tissage
de la soie de la Société Lyonnaise de Textiles. 1.
CHASSEURS DE. SONS, ",
La radio au service
de l'Empire
Une interview
de Jean MANI
P.E. Decharme installant son micro à Bidon 5.'
a: Vous n'avez sans doute point
besoin d'un exposé sur la valeur de la
radio en tant qu'instrument de pro-
pagande ? * nous dit notre confrère
radio-reporter. v
Ir Non!' ce serait prêcher des
convertis 1 Mais il y a les formes di-
verses que peut revêtir cette propa-
gande. »
«Oh, elles ne sont pas nombreu-
ses en dehors de la conférence et du
radio-reportage. Un moyen terme exis-
te: c'est la conférence avec disques,
permettant au speaker de souligner
1 '1 .'-----.1..
par des cnœurs ioimonques i expose
qu'il vient de présenter. Personnelle-
ment j'estime que pour évoquer de
manière saisissante» intime, vivante,
les peuples et même les décors de notre
empire colonial, c'est au radio-repor-
tage qu'il faut s'adresser.
Vous en avez fait la démonstra-
tion avec la a Voie Impériale».. Mais
comment réaliser pratiquement de tel-
les expéditions ?-
- C'est' un problème, de technique,
en dehors du choix des scènes et de
la sélection à opérer dans les-évoca-
Un idéal impérial vient d'être
proposé aux Français. n n'est
plus de semaine où la grande
presse comme l'écran ne dé-
couvrent des motifs d'exalter
l'œuvre de nos pionniers, de ré-
véler à un public surpris l'am-
pleur de la tâche réalisée outre-
mer. Et c'est très bien ainsi.
La radio doit avoir sa part
dans ce concert et nous sou-
venant de cette magnifique réa-
lisation que fut l'an dernier
< La Voie Impériale a. nous
sommes allés demander à son
auteur, Paul-Edmond Dechar-
me, de nous parler de la mise
en ondes possible de l'Empire.
tions sonores qui, toutes doivent être
particulièrement suggestives.
n faut pouvoir promener le micro
dans les endroits les plus imprévus.
Cela exige un matériel léger permet-
tant de transporter avec soi, c en va-
lises», les appareils i indispensables et
surtout, l énergie eiectnque dont on
ne saurait évidemment se passer.
Quant au reste, et se trouverait-on
dans les conditions voulues de trans-
mission, que le radio-reportage c en
direct», c est-à-dire transportant im-
médiatement à l'or^i^e des auditeurs
l'écho des scènes rencontrées sur la
route, au moment - même où on les
recueille, ne saurait etre recomman-
dé. Si en effet, une Celle méthode est
particulièrement valable pour un évé-
nement fugitif, elle présente des in-
convénients certains pour la restitu-
tion d'un voyage, ou d'une enquête
de longue durée. :
Là, nous devons pouvoir opérer com-
me l'écrivain ou le cinéaste qui enre-
gistrent des scènes puis y opèrent en-
suite les raccourcissements ou coupu-
res désirables. Nous devons compter,
en outre avec les moments propices
de diffusion. ce qui revient à trouver
chaque jour, à une heure déterminée,
le plus grand nombre possible d'au-
diteurs à l'écoute.
.(Suite page 3). - "V
LES INTERETS
DE LA < ;'"
FRANCE EN CHINE
\,,'
par Jean PHILIP '- - -
Sénateur, membre de la Commision des Finances
Le Japon et la Chine sont en guer-
re, à la normande : sana l'être. tout
en (étant, et comment! Ils se mas-
sacrent tant et plus, mais ne se sont
pas encore déclaré, du moins officiel-
lement, qu'ils se battaient. C'est bien
le cas de parler de chinoiseries:
Mais à ces chinoiseries la France
doit prêter la plus extrême attention.
Elle n'a pas à intervenir dans le dé-,
bat, c'est entendu, quoique, puissance
essentiellement pacifique. elle ne
puisse se réjouir de la mort des deux
millions de Chinois et-des 500.000 Ja-
ponais déjà tombés -,,-.wa-tttendant les
autres –, sous les "bombes des avions
et les balles des mitrailleuses.
Mais là où elle a le droit incon-
testable de parler, c'est lorsqu'il s'agit
de la défense de ses intérêts en Chi-
ne.
Ces intérêts sont considérables. Il n'y
a pas que les Anglais et les Améri-
cains qui aient à se préoccuper de
l'avehir de la Chine. Nous le devons
au moins autant qu'eux.
Sait-on que notre créance est. en
chiffres ronds de l'ordre de 2 mil-
liards de frs, dont 89 représentent
la dette extérieure de la Chine, et 15
les emprunts contractés par le gou-
vernement chinois pour la création et
l'entretien de ses voies ferrées.
Elle est longue, la liste de ces em-
prunts-or du gouvernement impérial
de la Chine dont les prêteurs fran-
çais. éternelles dupes, risquent de ne
plus revoir un centime : emprunt-or
5 et 4 H 1908, consenti conjoin-
tement par la Grande-Bretagne et la
France ; emprunt-or 5 1911. desti-
né à l'amortissement des frais de con-
struction du chemin de fer da - Hu-
kuang; emprunt-or de réorganisation
du gouvernement chinois, 5' 1913;
emprunt-or 5 1914 ; emprunt-or de
la République chinoise 5 1925.
,.-.' ,., .-. (Suite page - '," 0< ,,-,.;a
--------------------------------------
L'amitié
franco - britannique
Sir Edmund IRONSIDE
Gouverneur de Gibraltar,
vient rendre visite
au Général NOGUÈS
A l'heure où paraîtront ces lignes,
Sir Edmund Ironside, gouverneur de
Gibraltar, sera vaisemblablement l'hô-
te du général Noguès, à Rabat
C'est en effet le 13 février que doit
arriver à 8 heures, à Casablanca, le
haut fonctionnaire britannique, qui se-
ra à bord du croiseur New-Caàtle, ac-
compagné du croiseur Gltugow.
La-marine française sera représen-
tée par le croiseur Emite-Bertin, venu
spécialement de Toulon pour être pré-
sent à l'arrivée des deux croiseurs an-
glais.
Au cours de son séjour au Maroc,
gf Edmund Ironside serargçuà Rabat
ffe S.M.% Siiltan,'ét' jjHr t. général
NagUWwRésident général Leprogram-
me comprend fen outre le dépdt de
palmes au mausolée Lyautey et au
monument aux morts de la grande
guerre.
Des excursions en cars sont prévues
peur faire visiter Rabat. Fès. Marra-
kech et Casablanca aux officiers des
deux navires visiteura. Enfin, un match
de football opposera les équipages des
deux croiseurs aux marins français du
Maroc.
La visite du gouverneur général qui,
à l'origine, ne : devait être qu'une vi-
site de courtoisie à l'amiral Derrien.
devant faire suite à la visite que fit
le commandant de la marine au Ma-
roc à sir Edmund Ironside à Gibral-
tar, constituera une belle manifesta-
tion de l'étroite amitié unissant le
peuple anglais au peuple français.
~In= === =:: = ===: =:: :::=: ==::: :S: Il;;;:
N.Georses HANDEL
Président d'Honneur
de l'Union des Etudiants de l'Empire français
M. Georges Mandel reçoit las Etudiants de l'Empire Français.
LUnion des Etudiants de l'Empire
français dont nous avions récemment
le plaisir de prendre une interview, a
été reçue en audience par M. Georges
MandeL
Après s'être fait exposer les buts du
jeune groupement, le ministre a pro-
mis à M. Alcandre et à ses camarades
son sympathique appui, particulière-
ment en ce qui concerne leur propa-
gande par la radio ou la presse.
Ajoutons que M. Georges Mandel a
accepté la présidence d'honneur de
WMMMMMMMMMMMMMMMMMMM
Un vœu des Présidents
de Chambres de
Commerce françaises
Les présidents des Chambres de
Commerce de France se sont réunis à
Paris sous la présidence de M. Feras-
son. Us ont émis notamment les vœux
suivants : intégrité de l'Empire, mise
en valeur des ressources coloniales,
construction du Transsaharien.,
l'Union des Etudiants de J'Empire,
marquant ainsi l'intérêt qu'il porte à
notre jeunesse impériale. 1 -
-, 'l, -- -- , -
Soldat de légende
le Général TRINQUET
- ..- -.
Commandant les Confins algéro-marocains
prend ---- sa retraite
ORDRE GENERAL du Résident Général de France au Maroc,
commandant en chef des troupes d'occupation marocaines.»
/• KABAT, 8 février. « Au moment où le général Trinquet, atteint
par la limite d'âge de son grade, quitte le commandement des confins
algéro-marocains, le Résident général, commandant en chef, tient à
lui exprimer la grande peine qu'il ressent, ainsi que toutes les troupes
du Maroc, de le voir partir. ,, - ,
« Le général Trinquet fut,, au cours de sa carnere, un des plus
prestigieux hommes de guerre de l'armée d'Afrique. Sorti de Saint-
Cyr en 1902, il vint au Maroc en 1913, où il se distingue déjà par ses
brillantes qualités militaires. Parti en guerre avec les tirailleurs maro-
cains, il est grièvement blessé a deux reprises et s'acquiert une belle
renommée par sa bravoure calme et réfléchie et son ascendant extraor-
dinaire d'entraûieur d'hommes. ",
« Il rentre au Maroc après la guerre. II court partout où Ton se
bat et son bataillon obtient la fourragère des T.o.E. Il sert ensuite
dans les- commandements territoriaux avec une maîtrise consommée -
et un sens politique avisé. Il commande avec intelligence et bonheur
de nombreux groupes mobiles de toutes armes ; accomplit avec succès
les missions les plus difficiles qui, toujours, lui sont cennées.
« Ses hauts faits lui valent une légendaire renommée et 15 citations
à l'mdre de l'Armée. Il termine sa carrière aux confins algéro-maro-
cains qu'il pacifia en forçant sur l'oued Draâ les dernières tribus
insoumises à demander l'aman, après une vertigineuse poursuite sur
des centaines de kilomètres.
- « Magnifique homme de guerre, administrateur hors de pair, le
général Trinquet est un grand serviteur'de l'Algérie, du Maroc et de
la France. ",
« Avec l'assurance de sa fidèle et profonde affection, le Résident
général, commandant en chef, lui adresse, au nom de toute Farinée
du Maroc, ses vœux de longue et heureuse retraite.. ," - 1 - ,
« Signé: le Résident général de France au Maroc, commandant en
chef. NOGUES. »
La dernière pacification ma-
rocaine venait de s'achever.
Tout le bloc dissident de l'An-
ti-Atlas s'était effondré. En
moins de quinze jours. Les
portes de la montagne chleuh
ouvertes, la, voie était libre vers
les steppes pré-sahariennes de
l'oued Noun et de l'oued Drâ
Dans les derniers jours de,
février 1934. lé général Giratid
qui commandait les confins aL
géro-marocains donne l'ordre
a1t -colonel Trinquet qui com-
mande le groupement motorisé
et les élâienter sahariens. ;de
poursuivre son action dans la
vallée du Dçrâ, parallèlement au
Djebel Bani. Un à un, chaque
ksar tombe : Tizgui el Harra-
tine, Taghjicht. Le 7 mars, la
colonne entre à Goulimine. ca-
pitale des Tekna du Noun et
centre de ravitaillement des no-
mades du Sahara occidental,
Goulimine dont la chute réper-
cutée aux quatre coins du désert
dissident amènera plus tard la
soumission des tribus du Zem-
mour. En même temps, les mé-
haristes de Tabelbala et du
Haut-Guir occupent Assa, oasis
extrême-méridionale du Maroc,
dont la fameuse zaouïa sert de
ralliement à la plus guerrière
des tribus Tekna : les Aït Oussa.
Pour la première fois, les troupes
françaises campent à quelques kilo-
mètres de la frontière du Sahara
espagnol. Tous les fusils sont tombés,
l'aventure paraît terminée.
Pas encore. Près de deux mille
tentes Aït Hamou, qui, depuis la
Le Général Trinquet, alors qu'il était Colonel
pendant les opérations de 34.
pacification du Tafilalet poursuivent
leur exode jalonné de ces étapes sari.
glantes qui s'appelèrent Rissani, le
Sagho, le Baddou. fuient devant
l'avance de nos troupes. Par le couloir
du Drâ, ces hommes, ces femmes et
ces enfants espèrent nous gagner de
vitesse et se réfugier en zone espa-
gnole. ---- --
Alors se dessine la manœuvre. de
grand style du colonel Trinquet. De
Goulimine, par le Nord, chasseurs
d'Afrique, Sahariens, goums, parti-
sans vont déborder et tenter l'enve-
loppement des' Ait Hamou. C'est une
gigantesque chevauchée de blindées
et de méhara qui s'engouffre par leg
derniers contreforts du Bani et dé-
bouche dans la vallée, au Kheneg du
Drâ. Henri MENJAUD
(Suite page 3)
La Semaine
Coloniale de
Strasbourg
Sous les auspices de l'Office Chéri-
fien de Contrôle et d'Exportation, les
différents groupements commerciaux
et coloniaux de Strasbourg ont orga-
nisé comme les années précédentes -
une a Semaine Coloniale s. - - ,
une place très importante a été ré-
servée aux produits du protectorat
Heureuse initiative qui complète les
efforts de propagande de l'O.C.E. en
faveur de la production marocaine
dans une région qui constitue un dé-
bouché particulièrement intéressant..
Voici la vu* d'une vitrine de la luccursala de Strasbourg de grands magasins
dans laquelle ont. été. présentés,également les. produits coloniaux, -
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