Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-11-14
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 14 novembre 1938 14 novembre 1938
Description : 1938/11/14 (A38,N46). 1938/11/14 (A38,N46).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272110z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
Lundi 14 Novembre 1938 Faneur Marcel RUEDEL Edition Hebdomadaire. –'Prix du numéro: Un franc 38* année. N" 46
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Les Annales Coloniales
- FOND£ES EN 1900 ,-
« Si li suite du souvenir à pour
base la reeonitaissanee qu'en doit
aux grands réalisateurs, Il a pour
résultat de stimuler l'effort de ceux
qui suivent D. - -
- Allocution de S. M. le
.: Sultan du Maroc à l'inau.
guration du monument
Lyautey.
DIRECTION
[RÉDACTION
12, m Le Pofotiori Paris (9*V. Téléphone : Provence 49.8 lèf 82. - C. C. postaux Paris 147385.
Correspondants particuliers dans tout l'Empire et dans les ports de la Métropole.
Les manuscrits ne sont pas rendus.
Les annonces sont reçues à Paris, 12, rue Le Peletier (9*),
par la Société Africaine de Publicité et d'Editions françaises.
ADMIHISTRATIO"
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ABONNEMENTS
France et Colonies. 1 an : 50 francs émois : 30 francs :
Etranger et Colonies.T.: 1 an : 70 francs - 6 mois : 40:francs
France et Colonies. •>.« 1 an : 200 francs
1 Etranger et Colonies.• .*" »•»*: 1 an : 300 francs
par S ",
numéros
PROPAGANDE
Citation pour la Médaille Militaire décernée
au Général Lyautey (15 septembre 1915).-.
« Dès la déclaration de guerre, a su discerner
avec perspicacité les moyens de venir le mieux en
aide à la mère patrie, a poussé l'abnégation jus-
qu'à ne pas demander à prendre le commande-
ment des forces qu'il embarquait pour la France et
à rester à son poste, donnant à tous ceux que le de-
voir maintient dans les colonies, le plus bel exem-
ple de patriotisme. A continué son œuvre avec
tant de dévouement et d'habileté que malgré la
guerre, jamais notre colonie marocaine n'a connu
plus de calme et de prospérité ».
# J
- : Hubert-Gonzalve LYAUTEY, Maréchal de France
1 (d'après le tableau célèbre de Lazlo)
LYAUTEY L'AFRICAIN
par Pierre TAITTINGER
député, ancien Président de la Commission des Colonies
La même semaine a vu glorifier deux hommes à qui la France
doit une partie de son empire, la plus proche et la plus riche
peut-être : Lyautey et Van Vollenhoven. Mais, tandis que Van
,Vollenhoven, marqué par un destin tragique, devait disparaître
avant'd'avoir donné toute sa mesure, le sort permit à Lyautey
de servir puissamment et heureusement, pendant de longues et
fructueuses années, la cause à laquelle il avait consacré sa mâle
énergie et son génie. -
B&lâud avait réussi cette gageure d'être à la fois le conqué-
rant et11e colonisateur, le général victorieux et l'administrateur
prévoyant, dans l'établissement de la paix française. En présence
d'un peuple fafbuche, plus fier encore que celui qu'avait soulevé
Abd-el-Kader, orgueilleux d'un passé plus récent, obéissant à une
renommée exigeante qui faisait de lui le dernier défenseur de
l'Islam,, et fanatisé par la. présence d'un calife héritier de traditions
millénaires, Lyautey eut le rare mérite de conquérir l'estime, puis
le cœur'de ceux qu'il avait vaincus.
Sans doute sut-il s'inspirer de l'exemple de ceux qui l'avaient
précédé dans cette Afrique du Nord austère, dont le Moghreb était
resté la métropole guerrière et spirituelle. Mais, dans cet esprit gé-
néreux et humain, la bonté, la sincérité, la hauteur d'âme devaient
compléter heureusement les qualités de conquérant et de chef,
pour forcer l'admiration et l'affection d'une nation tout entière.
m (LIRE LA SUITE en page trois)
J ai connu =
Van VoDenboven
un précurseur
en politique coloniale
nous dit
le gouverneur général ALFASSA
Ma première rencontre avec Van
Vollenhoven remonte à 1905. Il était
à ce moment attaché au cabinet de
M. Clémentel, et il convient de lui
attribuer Vesprit, sinon même la let-
tre d'un discours resté fameux que
ce ministre prononça alors devant le
Sénat. Il s'agissait de démontrer que
les Colonies rapportaient plus à la
France qu'elles ne lui coûtaient !.
Cela vous fait sourire ? Eh bien,
voyez-vous, à l'époque, nos dirigeants
tout comme notre opinion d'ailleurs,
en étaient encore à l'apprentissage de
bien déshérités premières en matière
coloniale !
De ces vérités aujourd.hui indiscu-
kes, Van- Vollenhoven fut bien sou-
vent le teécurseur ou le promoteur
commè^pÊurai Voccasion de vous le
redire* (Suite en page trois).
l'Indochinois
que l'on oublie
souligne
le résident supérieur MASPERO
Vous évoquer des souvenirs per-
sonnels. de Van Vollenhoven ?. Eh
bien ce m'est assez difficile !
Ne. vous étonnez pas j'ai été ef-
fectivement lié d'amitié avec * Vol-
lo ». Je l'ai très bien connu et nous
n'avons jamais cessé de correspon-
dre très régulièrement par lettres, au
moins jusqu'à la, guerre. Mais un
sort courant chez les Coloniaux vou-
lait que nos séjours ou nos affecta.
tions ne coïncidassent que rarement.
Nous nous sommes cependant trou-
vés en Indochine ensemble, mais lui
à Hanoi et moi à Hué.
Cependant je veux vous parler de
son travail en Indochine parce que
Von oublie, trop souvent cette phase
importante de la carrière de Vollen-
hoven. (LIRE u suiis en page-trois).
1 1.
1 Nos Gloires Coloniales à l'honneur
.r r
LE PRÉSIDENT - DE LA RÉPUBLIQUE
DE LYAUTEY
A YAI YOLLEIHOYEI
qt
a Longpont
LE SULTAN DU MAROC
à Casablanca
SALUENT LA MÉMOIRE DE DEUX GRANDS AFRICAINS
.Il faut absolument que la France prenne
conscience de sa grandeur en tant qu'Empire. Je
ne parle pas seulement pour les vcdeurs'économi-
ques dont j'ai dressé le bilan tout à l'heure - Je
parle aussi et surtout pour les valeurs humaines.
La France doit être reconnaissante à ses Colo-
nies de lui avoir donné de splendides défenseurs
et formé sous toutes les latitudes. des chefs comme
celui dont nous venons aujourd'hui de célébrer
l'exemple D.
nous a déclaré M. Georges MANDEL, minis-
tre des Colonies, à l'issue de la cérémonie de
Longpont.
Longpont nous accueille, pavoi-
sée, une implacable brume voilant
ses vieilles pierres grises. Quinze
cents mètres plus loin, un carre-
four : ici, sur ce revers de fossé,
tomba, le 18 juillet 1918, Van Vol-
lenhoven, capitaine au Régiment
d'Infanterie Coloniale du Maroc
le légendaire R.I.C.M.
Les Anciens de son Régiment ob-
tinrent qu'il fût enterré là et c'est
le bas relief dû au ciseau de Mlle
Quinquaud magnifiant désormais sa
tombe que l'on va inaugurer au-
jourd'hui.. - .,-
Tout autour, les dérniers TÔurrés
de la forêt de Villers-Cotteret des-
sinent une sorte d'hémicycle émou-
vant où l'automne a jeté à profu-
sion le rouge et l'or, couleurs des
héros.
Mais celui a qui va l'hommage
de ce jour est un des plus purs
parmi les plus grands : c à placer
au rang des Bayard et des La Tour
d'Auvergne, ainsi que s'exprime sa
dernière citation à donner en
exemple aux générations futures. »
Cet exemple va nous être rappelé
à trois reprises, aussitôt que le chef
de l'Etat aura gagné la tribune of-
ficielle,
Le gouverneur général Roume
prend la parole le premier. Il re-
trace dans quelles circonstances M.
Gaston Doumergue l'avait rappelé à
l'activité pour prendre le gouver-
nement genéral de l'Indochine en
1915. c Vous trouverez là-bas Van
Vollenhoven qui exerce l'intérim,
lui avait-il dit mais vous ne le
garderez pas, car il brûle du désir
d'aller se battre et nous ne pouvons
pas l'en empêcher ! » ---
Il était si impérieux ce désir, que
Van Vollenhoven renonçant dès le
départ à toutes ses prérogatives of-
ficielles, exigeait de s'embarquer en
uniforme de sous-officier et en 3*
classe avec ses camarades de grade.
M. R. Legraed, qui fut le Lieute-
nant Legrand et le collaborateur de
Van Vollenhoven à Dakar, prend
ensuite la parole au nom des An-
ciens du R.I.C.M. Il retrace briève-
ment la splendide carrière de celui
qui fut son chef et son héros d'élec-
tion. Il exalte sa haute culture, sa
lumineuse intelligence, son extrême
bonté, tout autant que ses qualités
d'organisateur.
Puis, dans une péroraison qui
fait écho aux soucis de l'heure pré-
sente, il renouvelle l'appel des An-
ciens Combattants au pays :
Quand les applaudissements una-
nimes ont cessé, M. Georges Mandel
monte à la tribune.
Il retrace l'aide apportée à la
France par les Colonies pendant la
guerre.
Mais il n'y a pas que l'apport
militaire qui compte. Il y a la puis-
sance économique à réaliser. La
mise en valeur de l'Empire dans
tous les domaines, miniers comme
agricoles, doit pouvoir, souligne le
ministre, soulager notablement no-
tre balance commerciale et l'amé-
liorer dans les proches années, de
4 à 5 milliards de francs.
Jean MANI
(LmE LA SUITE en page trois)
LES VOIX
MONTENT
VERS
LE CHEF
par Henri MENJAUD
Les hymnes, puis les sonneries avaient
fini de retentir.
Le drapeau qui voilait la face
du Maréchal venait de glisser. Des
toits environnants, du campanile, du
terre-plein démesuré, cent mille regards
allèrent vers cette effigie de bronze que
le soleil faisait plus dorée. Et tous ces
regards et tous ces souffles composèrent
le silence.
C'est alors qu'une à une des voix
tombèrent d'on ne savait où des
corniches, des arbres, peut-être du ciel.
Pendant deux heures la place Lyautey
tout entière frémit de voix aériennes
qui parlaient un langage identique : de
foi et d'amour, de patrie et d'humanité.
Tous Vieux marocain, Académicien, mi-
nistre, général, exaltaient tour à tour
l'homme et rien que l'homme.
En voici quelques échos, dans l'ordre
même où nous les entendions :
M. GUILLEMET, Président du Comité
du Souvenir au Maréchal Lyautey :
.c Au lieu de montrer un front
courroucé ou mmaçont, il semblait, au
contraire, possédé de cette Hantise de
plaire, autrement plus noble que l'im-
périalisme prétorien et il ne manifestait
au soumis qu'estime et amour.
« C'est cette estime, c'est cet amour
toujours en quête de nouyell.. frontières,
jamais abattus par leurs défaites, ré-
fractaires à l'usure du temps, immuables
dans leur doctrine, mobiles dans les
adaptations opportunes aux racés, aux
institutions, aux formule* philosophiques
et aux religions qui le parèrent de l'au-
réole de chef généreux et chevaleresque.
« France, mon pays, garda cette es-
time et vous, légats de mon pays, pré.
servez cet amour.
(LIu mcïBt SD'FIAGC-trois}
Des hommes de volonté
de.' ,
–et de caractère.
'-"-"
,..voilà ce qu'exige la France pour son redressement »
M. Georges MANDEL
Nous publions ci-dessous le texte in-
tégral du discours que le ministre des
Colonies a prononcé devant l'effigie
de Van Vollenhoven.
Discours d'homme d'Etat, dont il
importait que tous les coloniaux en-
tendissent les accents.
Monsieur le Président
de la République,
Messieurs,
Mes premières paroles seront pour
louer les initiateurs de cette manifes-
tation d'en avoir souligné le caractère
hautement symbolique en l'organisant
presque à la veille de l'anniversaire de
- dit notre Ministre
l'Armistice. Commémorer Van Vollen-
hoven, c'est célébrer l'héroïsme colo-
nial dans sa plus haute, dans sa plus
glorieuse incarnation. Aussi, ceux-là
mêmes qui, du vivant de l'illustre
Gouverneur Général, furent peut-être
les plus réfractaires à ses conceptions
parfois trop dogmatiques, n'ont-ils pas
été les moins ardents, depuis, à le ma-
gnifier. Et vous comprendrez qu'en
venant lui rendre hommage au nom
du Gouvernement, l'ancien collabora-
teur de Clemenceau, que les vicissi-
tudes de la politique ont appelé rue
Oudinot, ait tenu à saluer le pius stoï-
que metteur en œuvre de la politique
de Jules Ferry dans < l'officier d'une
vertu antique » qu'une citation pos-
thume a comparé à Bayard et à La
Tour d'Auvergne.
La guerre a d'ailleurs fait justice
de certaines controverses. Comme l'a
fortement noté Albert Sarraut, dans
une page d'une écriture somptueuse,
«du jour où, pour ce sauver, la ftan-
ce dut faire appel aux bataillon* indi-
gènes qu'avait préparés l'anticipation
du Tonkinois », le principe de la poli-
tique coloniale ne pouvait plus être
discuté.
Est-ce à dire que cette cr antIcipa-
tions ne fut pas prématurée? Quand
elle a été entreprise, ne l'oubliez pas,
le pays qui venait d'être vaincu, mu-
tilé, se relevait à peine. H ne pouvait
donc s'engager dans des expéditions
lointaines qu'avec la connivence, sinon
à l'instigation de l'Allemagne Impéria-
le. (Lire la suite en page cinq)
----- --- -----..-
Le Maréchal LYAUTEY faisant les honneurs de l'Exposition Coloniale à M. Gaston
i - -.. - ,'., J&JJM&GUSr alors Président de la-République*
Dernière citation à l'ordre de l'armée du Ca-
pitaine Van Vollenhoven du R.I.C.M.
« Officier d'une valeur et d'une vertu dignes
de l'antique, incarnant les plus belles et les plus
solides qualités militaires. Mortellement frappé au
moment où, électrisant la troupe par son exemple,
il enlevait une position ennemie opiniâtrement
défendue. , ,
« A placer au rang des Bayard et des La Tour
d'Auvergne et à citer aux générations futures
comme ayant été l'un des plus braves parmi les
plus braves».
,., ',' ",,,:,,,,;"-.J
Le Gouverneur Général Joost Van VOLLENHOVEN, ,
mort pour la Frcmce.Je 20 juillet 1918.
LE SOUVENIR", Par G.-R. MANUE.
DE VAN VOLLENHOVEN
Lyautey aura à peine passé sa
première nuit de veille, sur la pla-
ce harmonieuse de Casablanca,
rendue au silence après les fanfa-
res de l'inauguration, que dans la
brume du petit matin, à Longpont,
des mains diligentes s'affaireront
encore, autour du monument que
l'amitié fidèle a élevé à Joost van
Vollenhoven, Gouverneur Général
des Colonies, mort pour la France.
On voudrait deviner les accents,
détachés de nos soucis quotidiens,
qui marqueraient un dialogue des
Ombres, entre le Proconsul au bâ-
ton étoilé et ce capitaine au cou
sanglant, sorti du sol qu'il défen-
dit au prix de sa vie. Dans leur
existence terrestre, rien, sans dou-
te, ne les eut joints, sauf ce même
amour d'une France impériale.
Pourtant on voit bien le .calme,. le',
froia Vollenhoven, maître d'un
cœur de braise, soumis aux ordres
du Maréchal, pris par ce rayon-:
nement qui entourait chacun de
ses gestes. Vollenhoven savait ser-
vir. Ceux qui furent ses chefs ,dans
la paix et à la guerre, gardent
le souvenir orgueilleux de l'homme
qui, assuré de son génie, pensait
devoir, plus que d'autres, mériter
sa chance prochaine celle d'un -
grand commandement par une
discipline exacte, dont la con-
trainte qu'elle exige ne pouvait que
mieux tremper sa volonté.
A
Une foi, pour brûler et durer,
veut des saints. Cette mystique de
l'Empire, dont on souhaiterait
qu'elle rendît la fierté et l'espoir
à tant de jeunes hommes, qui bu-
tent contre un horizon clos, nous
savons quels hommes, par le sou-
venir qu ils ont laissé - et déjà la
légende l'embellit peuvent être
ces animateurs spirituels. Nous
pensons au Père de Foucauld, au
Maréchal, au Capitaine de Bourna-
zel, Vollenhoven, moins connu, est
des leurs. Dans la tombe, ils ser-
vent encore. Ils nourrissent des
jeunes élans, ils donnent un but à
des fougues jusque-là désordon-
nées, ils créent les vocations. Les
religieux sont sous le signe de
l'Ermite du Hoggar, les soldats se
réclament des soldats, les coloniaux
eux, voient en Vollenhoven. leur
chef de file.
ceux qui furent ses camarades,
dans l'administration ou au front,
parlent de lui avec une émotion
que vingt années, lourdes de tant
de choses pourtant, n'ont point
émoussée. J'écoutais, il y a quel-
ques jours, René Legrand son
camarade de combat, comme il
avait été son collaborateur à Da-
kar évoquer pour moi des éni-
sodes dont les biographies se dé-
sintéressent, mais qui fixent si net-
tement les traits, le comportement
d'un homme. Je voyais Vollenho-
ven vivant, je l'entendais parler et
l'instant même de sa fin était re-
créé. Cet homme avait eu la car-
rière d'un météore et ceux qui
l'avaient approché, en restaient
éblouis. Il avait tous les dons, ceux
de l'intelligence et ceux du carac-
tère, qui, séparémept, sont le lot
de beaucoup, mais qui, unis dans
la même personne, composent le
héros et le saint. Sa naissance mê-
me marque sa prédestination. Son
père est Hollandais, consul à Alger.
(Lire la fuit* en page rinq),
:: -, ",,", ',' ",' '} ",,~.l : ,.-,"
Les Annales Coloniales
- FOND£ES EN 1900 ,-
« Si li suite du souvenir à pour
base la reeonitaissanee qu'en doit
aux grands réalisateurs, Il a pour
résultat de stimuler l'effort de ceux
qui suivent D. - -
- Allocution de S. M. le
.: Sultan du Maroc à l'inau.
guration du monument
Lyautey.
DIRECTION
[RÉDACTION
12, m Le Pofotiori Paris (9*V. Téléphone : Provence 49.8 lèf 82. - C. C. postaux Paris 147385.
Correspondants particuliers dans tout l'Empire et dans les ports de la Métropole.
Les manuscrits ne sont pas rendus.
Les annonces sont reçues à Paris, 12, rue Le Peletier (9*),
par la Société Africaine de Publicité et d'Editions françaises.
ADMIHISTRATIO"
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ABONNEMENTS
France et Colonies. 1 an : 50 francs émois : 30 francs :
Etranger et Colonies.T.: 1 an : 70 francs - 6 mois : 40:francs
France et Colonies. •>.« 1 an : 200 francs
1 Etranger et Colonies.• .*" »•»*: 1 an : 300 francs
par S ",
numéros
PROPAGANDE
Citation pour la Médaille Militaire décernée
au Général Lyautey (15 septembre 1915).-.
« Dès la déclaration de guerre, a su discerner
avec perspicacité les moyens de venir le mieux en
aide à la mère patrie, a poussé l'abnégation jus-
qu'à ne pas demander à prendre le commande-
ment des forces qu'il embarquait pour la France et
à rester à son poste, donnant à tous ceux que le de-
voir maintient dans les colonies, le plus bel exem-
ple de patriotisme. A continué son œuvre avec
tant de dévouement et d'habileté que malgré la
guerre, jamais notre colonie marocaine n'a connu
plus de calme et de prospérité ».
# J
- : Hubert-Gonzalve LYAUTEY, Maréchal de France
1 (d'après le tableau célèbre de Lazlo)
LYAUTEY L'AFRICAIN
par Pierre TAITTINGER
député, ancien Président de la Commission des Colonies
La même semaine a vu glorifier deux hommes à qui la France
doit une partie de son empire, la plus proche et la plus riche
peut-être : Lyautey et Van Vollenhoven. Mais, tandis que Van
,Vollenhoven, marqué par un destin tragique, devait disparaître
avant'd'avoir donné toute sa mesure, le sort permit à Lyautey
de servir puissamment et heureusement, pendant de longues et
fructueuses années, la cause à laquelle il avait consacré sa mâle
énergie et son génie. -
B&lâud avait réussi cette gageure d'être à la fois le conqué-
rant et11e colonisateur, le général victorieux et l'administrateur
prévoyant, dans l'établissement de la paix française. En présence
d'un peuple fafbuche, plus fier encore que celui qu'avait soulevé
Abd-el-Kader, orgueilleux d'un passé plus récent, obéissant à une
renommée exigeante qui faisait de lui le dernier défenseur de
l'Islam,, et fanatisé par la. présence d'un calife héritier de traditions
millénaires, Lyautey eut le rare mérite de conquérir l'estime, puis
le cœur'de ceux qu'il avait vaincus.
Sans doute sut-il s'inspirer de l'exemple de ceux qui l'avaient
précédé dans cette Afrique du Nord austère, dont le Moghreb était
resté la métropole guerrière et spirituelle. Mais, dans cet esprit gé-
néreux et humain, la bonté, la sincérité, la hauteur d'âme devaient
compléter heureusement les qualités de conquérant et de chef,
pour forcer l'admiration et l'affection d'une nation tout entière.
m (LIRE LA SUITE en page trois)
J ai connu =
Van VoDenboven
un précurseur
en politique coloniale
nous dit
le gouverneur général ALFASSA
Ma première rencontre avec Van
Vollenhoven remonte à 1905. Il était
à ce moment attaché au cabinet de
M. Clémentel, et il convient de lui
attribuer Vesprit, sinon même la let-
tre d'un discours resté fameux que
ce ministre prononça alors devant le
Sénat. Il s'agissait de démontrer que
les Colonies rapportaient plus à la
France qu'elles ne lui coûtaient !.
Cela vous fait sourire ? Eh bien,
voyez-vous, à l'époque, nos dirigeants
tout comme notre opinion d'ailleurs,
en étaient encore à l'apprentissage de
bien déshérités premières en matière
coloniale !
De ces vérités aujourd.hui indiscu-
kes, Van- Vollenhoven fut bien sou-
vent le teécurseur ou le promoteur
commè^pÊurai Voccasion de vous le
redire* (Suite en page trois).
l'Indochinois
que l'on oublie
souligne
le résident supérieur MASPERO
Vous évoquer des souvenirs per-
sonnels. de Van Vollenhoven ?. Eh
bien ce m'est assez difficile !
Ne. vous étonnez pas j'ai été ef-
fectivement lié d'amitié avec * Vol-
lo ». Je l'ai très bien connu et nous
n'avons jamais cessé de correspon-
dre très régulièrement par lettres, au
moins jusqu'à la, guerre. Mais un
sort courant chez les Coloniaux vou-
lait que nos séjours ou nos affecta.
tions ne coïncidassent que rarement.
Nous nous sommes cependant trou-
vés en Indochine ensemble, mais lui
à Hanoi et moi à Hué.
Cependant je veux vous parler de
son travail en Indochine parce que
Von oublie, trop souvent cette phase
importante de la carrière de Vollen-
hoven. (LIRE u suiis en page-trois).
1 1.
1 Nos Gloires Coloniales à l'honneur
.r r
LE PRÉSIDENT - DE LA RÉPUBLIQUE
DE LYAUTEY
A YAI YOLLEIHOYEI
qt
a Longpont
LE SULTAN DU MAROC
à Casablanca
SALUENT LA MÉMOIRE DE DEUX GRANDS AFRICAINS
.Il faut absolument que la France prenne
conscience de sa grandeur en tant qu'Empire. Je
ne parle pas seulement pour les vcdeurs'économi-
ques dont j'ai dressé le bilan tout à l'heure - Je
parle aussi et surtout pour les valeurs humaines.
La France doit être reconnaissante à ses Colo-
nies de lui avoir donné de splendides défenseurs
et formé sous toutes les latitudes. des chefs comme
celui dont nous venons aujourd'hui de célébrer
l'exemple D.
nous a déclaré M. Georges MANDEL, minis-
tre des Colonies, à l'issue de la cérémonie de
Longpont.
Longpont nous accueille, pavoi-
sée, une implacable brume voilant
ses vieilles pierres grises. Quinze
cents mètres plus loin, un carre-
four : ici, sur ce revers de fossé,
tomba, le 18 juillet 1918, Van Vol-
lenhoven, capitaine au Régiment
d'Infanterie Coloniale du Maroc
le légendaire R.I.C.M.
Les Anciens de son Régiment ob-
tinrent qu'il fût enterré là et c'est
le bas relief dû au ciseau de Mlle
Quinquaud magnifiant désormais sa
tombe que l'on va inaugurer au-
jourd'hui.. - .,-
Tout autour, les dérniers TÔurrés
de la forêt de Villers-Cotteret des-
sinent une sorte d'hémicycle émou-
vant où l'automne a jeté à profu-
sion le rouge et l'or, couleurs des
héros.
Mais celui a qui va l'hommage
de ce jour est un des plus purs
parmi les plus grands : c à placer
au rang des Bayard et des La Tour
d'Auvergne, ainsi que s'exprime sa
dernière citation à donner en
exemple aux générations futures. »
Cet exemple va nous être rappelé
à trois reprises, aussitôt que le chef
de l'Etat aura gagné la tribune of-
ficielle,
Le gouverneur général Roume
prend la parole le premier. Il re-
trace dans quelles circonstances M.
Gaston Doumergue l'avait rappelé à
l'activité pour prendre le gouver-
nement genéral de l'Indochine en
1915. c Vous trouverez là-bas Van
Vollenhoven qui exerce l'intérim,
lui avait-il dit mais vous ne le
garderez pas, car il brûle du désir
d'aller se battre et nous ne pouvons
pas l'en empêcher ! » ---
Il était si impérieux ce désir, que
Van Vollenhoven renonçant dès le
départ à toutes ses prérogatives of-
ficielles, exigeait de s'embarquer en
uniforme de sous-officier et en 3*
classe avec ses camarades de grade.
M. R. Legraed, qui fut le Lieute-
nant Legrand et le collaborateur de
Van Vollenhoven à Dakar, prend
ensuite la parole au nom des An-
ciens du R.I.C.M. Il retrace briève-
ment la splendide carrière de celui
qui fut son chef et son héros d'élec-
tion. Il exalte sa haute culture, sa
lumineuse intelligence, son extrême
bonté, tout autant que ses qualités
d'organisateur.
Puis, dans une péroraison qui
fait écho aux soucis de l'heure pré-
sente, il renouvelle l'appel des An-
ciens Combattants au pays :
Quand les applaudissements una-
nimes ont cessé, M. Georges Mandel
monte à la tribune.
Il retrace l'aide apportée à la
France par les Colonies pendant la
guerre.
Mais il n'y a pas que l'apport
militaire qui compte. Il y a la puis-
sance économique à réaliser. La
mise en valeur de l'Empire dans
tous les domaines, miniers comme
agricoles, doit pouvoir, souligne le
ministre, soulager notablement no-
tre balance commerciale et l'amé-
liorer dans les proches années, de
4 à 5 milliards de francs.
Jean MANI
(LmE LA SUITE en page trois)
LES VOIX
MONTENT
VERS
LE CHEF
par Henri MENJAUD
Les hymnes, puis les sonneries avaient
fini de retentir.
Le drapeau qui voilait la face
du Maréchal venait de glisser. Des
toits environnants, du campanile, du
terre-plein démesuré, cent mille regards
allèrent vers cette effigie de bronze que
le soleil faisait plus dorée. Et tous ces
regards et tous ces souffles composèrent
le silence.
C'est alors qu'une à une des voix
tombèrent d'on ne savait où des
corniches, des arbres, peut-être du ciel.
Pendant deux heures la place Lyautey
tout entière frémit de voix aériennes
qui parlaient un langage identique : de
foi et d'amour, de patrie et d'humanité.
Tous Vieux marocain, Académicien, mi-
nistre, général, exaltaient tour à tour
l'homme et rien que l'homme.
En voici quelques échos, dans l'ordre
même où nous les entendions :
M. GUILLEMET, Président du Comité
du Souvenir au Maréchal Lyautey :
.c Au lieu de montrer un front
courroucé ou mmaçont, il semblait, au
contraire, possédé de cette Hantise de
plaire, autrement plus noble que l'im-
périalisme prétorien et il ne manifestait
au soumis qu'estime et amour.
« C'est cette estime, c'est cet amour
toujours en quête de nouyell.. frontières,
jamais abattus par leurs défaites, ré-
fractaires à l'usure du temps, immuables
dans leur doctrine, mobiles dans les
adaptations opportunes aux racés, aux
institutions, aux formule* philosophiques
et aux religions qui le parèrent de l'au-
réole de chef généreux et chevaleresque.
« France, mon pays, garda cette es-
time et vous, légats de mon pays, pré.
servez cet amour.
(LIu mcïBt SD'FIAGC-trois}
Des hommes de volonté
de.' ,
–et de caractère.
'-"-"
,..voilà ce qu'exige la France pour son redressement »
M. Georges MANDEL
Nous publions ci-dessous le texte in-
tégral du discours que le ministre des
Colonies a prononcé devant l'effigie
de Van Vollenhoven.
Discours d'homme d'Etat, dont il
importait que tous les coloniaux en-
tendissent les accents.
Monsieur le Président
de la République,
Messieurs,
Mes premières paroles seront pour
louer les initiateurs de cette manifes-
tation d'en avoir souligné le caractère
hautement symbolique en l'organisant
presque à la veille de l'anniversaire de
- dit notre Ministre
l'Armistice. Commémorer Van Vollen-
hoven, c'est célébrer l'héroïsme colo-
nial dans sa plus haute, dans sa plus
glorieuse incarnation. Aussi, ceux-là
mêmes qui, du vivant de l'illustre
Gouverneur Général, furent peut-être
les plus réfractaires à ses conceptions
parfois trop dogmatiques, n'ont-ils pas
été les moins ardents, depuis, à le ma-
gnifier. Et vous comprendrez qu'en
venant lui rendre hommage au nom
du Gouvernement, l'ancien collabora-
teur de Clemenceau, que les vicissi-
tudes de la politique ont appelé rue
Oudinot, ait tenu à saluer le pius stoï-
que metteur en œuvre de la politique
de Jules Ferry dans < l'officier d'une
vertu antique » qu'une citation pos-
thume a comparé à Bayard et à La
Tour d'Auvergne.
La guerre a d'ailleurs fait justice
de certaines controverses. Comme l'a
fortement noté Albert Sarraut, dans
une page d'une écriture somptueuse,
«du jour où, pour ce sauver, la ftan-
ce dut faire appel aux bataillon* indi-
gènes qu'avait préparés l'anticipation
du Tonkinois », le principe de la poli-
tique coloniale ne pouvait plus être
discuté.
Est-ce à dire que cette cr antIcipa-
tions ne fut pas prématurée? Quand
elle a été entreprise, ne l'oubliez pas,
le pays qui venait d'être vaincu, mu-
tilé, se relevait à peine. H ne pouvait
donc s'engager dans des expéditions
lointaines qu'avec la connivence, sinon
à l'instigation de l'Allemagne Impéria-
le. (Lire la suite en page cinq)
----- --- -----..-
Le Maréchal LYAUTEY faisant les honneurs de l'Exposition Coloniale à M. Gaston
i - -.. - ,'., J&JJM&GUSr alors Président de la-République*
Dernière citation à l'ordre de l'armée du Ca-
pitaine Van Vollenhoven du R.I.C.M.
« Officier d'une valeur et d'une vertu dignes
de l'antique, incarnant les plus belles et les plus
solides qualités militaires. Mortellement frappé au
moment où, électrisant la troupe par son exemple,
il enlevait une position ennemie opiniâtrement
défendue. , ,
« A placer au rang des Bayard et des La Tour
d'Auvergne et à citer aux générations futures
comme ayant été l'un des plus braves parmi les
plus braves».
,., ',' ",,,:,,,,;"-.J
Le Gouverneur Général Joost Van VOLLENHOVEN, ,
mort pour la Frcmce.Je 20 juillet 1918.
LE SOUVENIR", Par G.-R. MANUE.
DE VAN VOLLENHOVEN
Lyautey aura à peine passé sa
première nuit de veille, sur la pla-
ce harmonieuse de Casablanca,
rendue au silence après les fanfa-
res de l'inauguration, que dans la
brume du petit matin, à Longpont,
des mains diligentes s'affaireront
encore, autour du monument que
l'amitié fidèle a élevé à Joost van
Vollenhoven, Gouverneur Général
des Colonies, mort pour la France.
On voudrait deviner les accents,
détachés de nos soucis quotidiens,
qui marqueraient un dialogue des
Ombres, entre le Proconsul au bâ-
ton étoilé et ce capitaine au cou
sanglant, sorti du sol qu'il défen-
dit au prix de sa vie. Dans leur
existence terrestre, rien, sans dou-
te, ne les eut joints, sauf ce même
amour d'une France impériale.
Pourtant on voit bien le .calme,. le',
froia Vollenhoven, maître d'un
cœur de braise, soumis aux ordres
du Maréchal, pris par ce rayon-:
nement qui entourait chacun de
ses gestes. Vollenhoven savait ser-
vir. Ceux qui furent ses chefs ,dans
la paix et à la guerre, gardent
le souvenir orgueilleux de l'homme
qui, assuré de son génie, pensait
devoir, plus que d'autres, mériter
sa chance prochaine celle d'un -
grand commandement par une
discipline exacte, dont la con-
trainte qu'elle exige ne pouvait que
mieux tremper sa volonté.
A
Une foi, pour brûler et durer,
veut des saints. Cette mystique de
l'Empire, dont on souhaiterait
qu'elle rendît la fierté et l'espoir
à tant de jeunes hommes, qui bu-
tent contre un horizon clos, nous
savons quels hommes, par le sou-
venir qu ils ont laissé - et déjà la
légende l'embellit peuvent être
ces animateurs spirituels. Nous
pensons au Père de Foucauld, au
Maréchal, au Capitaine de Bourna-
zel, Vollenhoven, moins connu, est
des leurs. Dans la tombe, ils ser-
vent encore. Ils nourrissent des
jeunes élans, ils donnent un but à
des fougues jusque-là désordon-
nées, ils créent les vocations. Les
religieux sont sous le signe de
l'Ermite du Hoggar, les soldats se
réclament des soldats, les coloniaux
eux, voient en Vollenhoven. leur
chef de file.
ceux qui furent ses camarades,
dans l'administration ou au front,
parlent de lui avec une émotion
que vingt années, lourdes de tant
de choses pourtant, n'ont point
émoussée. J'écoutais, il y a quel-
ques jours, René Legrand son
camarade de combat, comme il
avait été son collaborateur à Da-
kar évoquer pour moi des éni-
sodes dont les biographies se dé-
sintéressent, mais qui fixent si net-
tement les traits, le comportement
d'un homme. Je voyais Vollenho-
ven vivant, je l'entendais parler et
l'instant même de sa fin était re-
créé. Cet homme avait eu la car-
rière d'un météore et ceux qui
l'avaient approché, en restaient
éblouis. Il avait tous les dons, ceux
de l'intelligence et ceux du carac-
tère, qui, séparémept, sont le lot
de beaucoup, mais qui, unis dans
la même personne, composent le
héros et le saint. Sa naissance mê-
me marque sa prédestination. Son
père est Hollandais, consul à Alger.
(Lire la fuit* en page rinq),
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