Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-02-28
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1938 28 février 1938
Description : 1938/02/28 (A39,N9). 1938/02/28 (A39,N9).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62720734
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
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39e année. - N° 9. Fondateur : Marcel RUEDEL. Edition hebdomadaire. Prix du numéro : Un îranc J Lundi 28 février 1938.
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Les Annales Coloniales
- FONDAES EN 1900 -
DIRECTION
; RÉDACTION
- il
1.. - 12a IlI0 Le Peletfor. Paris. (9e)> -- - Téléphone : Provence:49;8I et 82.–, C..C.,pos,taux. Paris 147385.
Correspondants particuliers dans tout l'Empire et dans tes ports de la Métropole.
.; 1 Les manuscrits ne sont pas rendus. ,
.I.. Les annonces sont reçues à-Paris,,12, rue Le Peletier.(9*),
par la.Sodété Afri<^iiie'de Publicité et!d'Editions françaises.
Que ceux qui craignent un péril de guerre
sachéht bien que, faire mine de céder par
avance à toutes les demandes des. nations qui
s'arment, ce serait, lorsque ce pays se dres-
serait dans un sursaut de fierté nationale
éfcaspéré.e, rendre cette guerre absolument
inévitable. :
Paul REYNAUD.
., ,.
J
ADMINISTRATION
PUBLICITÉ
ABONNEMENTS
1 .--
France'et Colonie*. 1 an : 50 francs 6 mois : 30 francs
Etranger et Colonies. .- *' 1 an : 70 francs 6 mois : 40 francs
France et COloniM. 1 an : 200 francs par 5
Etranger et Colonies. - m franoe --*umér*»
PROPAGANDE
LE PLUS PARISIEN ! 11 PLUS COLONIAL -
LE RÉGIME FISCAL
des sociétés algériennes
et rnlnn i a l/vc ROux-freissinens
e I V»V I V I I l à I V V Sénateur, Président
i i • - i , de là , Commission
de l'Algérie
_: Certaines sociétés commerciales, agricoles ou industrielles
ayant leur exploitation et leur siège-soc iaI statutaire dans l'une - de
nos possessions d'outre-merconvoquent cependant a Paris ou sur
un point de la France continentale, leur Conseil d'administration et
leurs Assemblées générales d'actionnaires.
Ces sociétés sont soumises à des taxes fiscales.
Ces taxes, jusqu'à l'année 1932, étaient encaissées par la Colonie
où se trouvait le Siège social et suivant les tarifs établis par elle.
Mais à partir de cette époque,' l'Administration métropoli-
taine de l'enregistrement a émis la prétention de percevoir elle-
même ces impôts et en appliquant les tarifs fixés par les lois de fi-
nances. Elle a allégué, pour motiver cette exigence, que ces So-
ciétés riianif estaient erï France leur existence juridique- que dès
Jors c'était réellement en France qu'elles avaient leur siège social
véritable, celui qu'indiquaient les statuts, étant purement fictif;
Les Sociétés ainsi prises à partie par le fisc ont protesté, et elles
ont porté le différend devant les tribunaux. Mais ceux-ci leur ont
donné tort et la Cour dé cassation a définitivement consacré les dé-
cisions ainsi rendues.
Les conséquences de cette jurisprudence sont très graves pour
les. associations visées. Le préjudice qui leur est causé est consi-
dérable.
D'abord les taxes locales dont elles étaient passibles étaient
bien ̃ inf érieures à'celles que réclame la Métropole. Les colonies
usant de leur autonomie financière avaient soin de modérer les taux
afin d'attirer à elles les capitaux nécessaires à leur mise en valeur.
Ensuite ces Sociétés sont frappées à la source même de leur
vie financière. Si elles ont placé en France leur Conseil. d'adminis-
tration et les assemblées générales, c'est parce que les capitaux qui
otit servi à les constituer sont en immense majorité des capitaux
français, et que ceux qui les ont fournis n'y ont consenti que parce
qu'il leur était facile de jeter un regard attentif sur l'emploi qui en
serait effectué. Bien peu accepteraient la. suppression de ce con-
trôlé proche qu'il leur deviendrait impossible d'exercer sur une
terre lointaine.
Ce serait sûrement pour les capitalistes une cause de défi-
cience qui entraînerait la disparition, d'un certain nombre des éta-
blissements existants- et deviendrait un empêchement dirimant
à des créations nouvelles. :",
D'autant plus que,.nuf 'ne'l'ignore, à la suite dé la brisé sans pré-
cédent que 1-économie. colonialçrauss$ bienque fréconomie métro po-
Jitaine vient de subir* la situàtion^Suanciiee-dm -toutes e~c ~a été fortement ébranlée et demeuré très précaire.- D'ores et déjà les
capitaux ont une tendance a fuir les. pays d' -outre-mer,. ainsi que le
directeur de la Banque de l'Algérie vient de*ie signaler dans un.
rapport récent. Ce n'est pas l'augmentation très sensée des taxes
fiscales qui freinera cette tendance.
(LIRE LA SUITE EN TROISIEME PAGE)
-------
LE PROGRES ET.
Depuis le 16 dernier, « Air
France » transporte sans frais
supplémentaires pour le public,
sur sa ligne -quotidienne Paris-
Marseille, le courrier postal ordi-
naire que lui confient les P.T.T.
C'est un pas de plus vers
« Toute la> poste par avion »
qu'en particulier tous les colo-
niaux attendent.
Signalons que les « Impérial
Airways » viennent de transpor-
ter pour la première fois la poste
sans surtaxe sur la ligne des
Indes. ,',
: :11:=.=: ::.::::.::. ::,:':':':':':':':'
Se défendre ,,
en Afrique.
Si l'Afrique se révélait, demain « le
champ clos de l'Europe ainsi que les
Annales l'exposaient dans leur précé-
dent numéro, la France serait-elle en
état de se défendre sur ce nouveau théâ-,
tre d'opération ?
Avant que de répondre à cette ques-
tion et en supposant des fronts euro-
péèns stabilisés aux frontfères respecti-
ves dés belligérants, examinons ce que
pourrait être Une attaque destinée a por-
ter fa guerre dans notre Empire afri-
cain.
La Libye, dans cette hypothèse, se
présente comme une excellente tête, de
pont germano-italienne sur le continent
africain. Les communications avec la pé-
ninsule italienne paraissent à peu près
sûres. Rien ne s'oppose d'ailleurs à ce
que des dispositions militaires y soient
prises avant tout conflit déclaré : rap-
pelons à ce sujet que l'Italie entretient
d'ores et déjà 60.000 hommes de troupes:
européennes en Libye, en plus des ef-
fectifs organiques indigènes de la colo-
nie. Rappelons également que divers
techniciens allemands, dont certains gé-
néraux, ont effectué plusieurs voyages
d'étude récents dans cette partie de
«Impero ».
L'attaque elle-même porterait forcé-
ment et pour toutes sortes de raisons
très apparentes, sur le Sud-Tunisien; ce-
pendant que Tums et Bizerte seraient
neutralisées par l'aviation et la flotte.
L'obiectif à atteindre serait Alger
clé de voûte non seulement de l'Afrique
du Nord, mais de l'Afrique française
tout entière et on chercherait à l'at-
teindre au plus vite, paf l'intérieur, dût-
on. négliger pour cela les points de ré-
sistances côtiers du reste du territoire.
(Lire la suite page 3.).
ISRAËL
à la recherche
d'une patrie
« Elle ne saurait être à Madagascar ». écrit le gou-
verneur général Olivier. '," -,
« Elle pourrait se situer en Abyssinie », laissa entendre
l'« Informazione Diplomatica ».
On sait quel enthousiasme déchaîna,
dans certains milieux juifs, au lende-
.maih de la guerre, la création du Foyer
national en Palestine. On sait égale-
ment à quelles désillusions aboutit, au-
jourd'hui, ce grand projet du fait de
l'hostillté des Arabes.
.Cependant, la question juive demeure
posée en Europe; particulièrement.dans
les nations comme la Pologne, où, cet
élément ethnique devient par. sa. proli-
fération* et son activité une-cause per-r
manente d'inquiétudes.
C'est ainsi que le gouvernement de
Varsovie, ne pouvant plus espérer un?
émigration massive de ses Juifs en
Falestine a songé à les déverser sur
Madagascar. "1
Dans une étude parfaitement docu-
mentée et hautement objective qu'il
donne, à l'Illustration, le gouverneur
général Olivier, s'élève contre une pa-
reiUe entreprise.
Dès 1926, rappelle-t-il, alors qu'il
était gouverneur général de la Grande
Ile. il avait reçu du comte Chlapowski
des ouvertures touchant la possibilité
d'envoyer, à Madagascar un nombre;
important d'émigrants polonais.
.Et voici la conversation qu'il avait:
eue avec le-diplomate .polonais :̃ '1
Votre Excellente pense à l'ime-
rina, la région fraiche. des hauts pla-
teaua:" 1-Je la connais bien pÓur l'avoir
longtemps habitée et souvent parcou-
rite. Climat séduisant, en -effet. Le
thermomètre n'y dépasse guère les ma-
xima et. les - minima de France. Les
paysages, majestueux ou familiers,
rappellent notre Auvergne et ses puys.
Oe sera - bientôt une région touristique
très appréciée. En certains vUlages,
tout semble européen, maisons, jardins,
potagets..- toutr sauf les Villageois
houves.
Voilà qui est encourageant, dit
M: Chlapowski. Et s'il y a de l'espace
libre.
Il n'en manque pas ! Mais le met-'
tre en valeur, en tirer nourriture et
prospérité, c'est, cependant autre chose.
Comment cela f
- Èh bien ! d'abord cette glèbe aus-
trale est devenue d'une ingratitude dé-
cevante, et c'est' bien par la màlfai-
sance des autochtones, qui l'ont déboî-
tée, débrousaiilée, \et puis, par leurs
feux de brousse;'. rôtie et cuite dutant
des siècles. r ", ",'
des ":. '., ,: .,'
Jusqu'ici les Houves eux-mêmes en
tirent, un parti médiocre, 'sauf en quel-.
gues vallées fécondes. Mais Us occupent.
entièrement celles-ci et on ne saurait
les en expulser au profit de qui-que ce
soit.sans une injustice criante que l'Ad-
ministration française ne laisserait pas
commoettre., ̃ -
- '-
Quant .aux résultats que l'on.peut at-
tepdre du travail de cultivateurs de
race blanche, M. Olivier rappelait à
son interlocuteur' une expérience de
Galliepi :.
.–- 'Ecoutez ̃ ceci : le général Gallieni
distribua des concessions, très, favora-
blement situées aux; tout jeunes vété-
rans de son corps expéditionnaire. Ces
braves devaient, travailler de - leurs,
muscles le sol malgache. Un Français
vaut un Polonais,, à cet égard.. !
–Très Certainement:! i :
- Ils se .mirent très courageuse-
ment à la besogne. Quelques années
plus tard (et'dés'années de'misère),
la plupart avaient péri. D'autres étaient
retournés en France, assez anémiés.
De rares débrouillards avaient seuls pu
agrandir suffisamment léur: exploita-
tion pour y appeler la main-d'œuvre
indigène -et n'exercer qu'un rôle de
commande. ,', :,
:-' mais pourquoi. cèt échec,, mon
cher gouverneur, si les concessions
étaient en bonne terre ?
(Lire- la suite page 3.)
'., 4
LE RAPPROCHEMENT
anglo-italièn '!,
met fin à la guerre des ondes
Le dernier discours du chancelier
Hitler ayant eu pour conséquence
d'orienter plus nettement la politiqre
britannique vers un rapprochement
avec l'Italie, a amené M. Eden a démis-
sionner.
Des conversations étant activement
menées à Londres entre le premier mi-
nistre, M. Chamberlain et M. Grandi,
ambassadeur. d'Italie, Rome vient de
faire un premier geste d'apaisement en
faisant cesser, au poste de Bari, la
propagande antibritannique.. -
Ainsi prend fin .la « guerre des
ondes ;) déclarée au début de l'année
entre Rome et Londres. -
Désormais, à Bari, les .émissions en
langue arabe auront un caractère d'in-
formations générales.
- -
'; La pose de la première pierre de la nouvelle mosquée de Dakar (cliché Lataque),
n:::':::::::::::::M1:J.n: :: -------------- r nr:::::::::~ sr::::: :::ú::: ::~::':::t::r:::
L'émir Seif ni Islam
à Paris
Accompagné du sous-gouverneur de
Hodeidah, S.A. Seif ul Islam al Hus-
sein, fils de. l'iman Yahia, roi du
Yemen, a passé-quelques jours à Pari
avant de regagner son pays, en pas-
sant par l'Italie.
Le Yemen, royaume fertile, situé en
bordure de-la Mer Rouge, présente une
grande importance stratégique que la
Grande-Bretagne et l'Italie n'oublient
pas ; aussi la lutte d'influences y est-
elle particulièrement vive depuis quel-
ques mois.
A Paris, hôte du gouvernement fran-
çais, S.A. le prince Seif. ul Islam al
Hussein a profité de son séjour pour
visiter la capitale.
II- visita notamment le musée du
Louvre, où il. fut reçu par M. Conte-
nau, conservateur des antiquités orien-
tales, et il signa le Livre d'or. Le fils
du, roi du Yenim est-aussi allé.sîin-.
cliner, à l'Arc de Triomphe, devant la
tfi^clù Soldat^oite.
- Le rPfésidentCdé ls. République et
Mme Lebrun ont offert en son hon-
neur un déjeuner auquel plusieurs-mi-
nistres assistèrent, notamment S.E. Si
Kaddour, ben Ghabrit.
Une brillante réception a été offerte
vendredi à l'hôtel Crillon, à la veille
du départ du prince pour l'Italie. !
LA GOUTTE
D'EAU.
Une fois de plus le chancelier Hitler
vient d'exposer au monde non pas les
désidérata mais les exigences du peu-
ple allemand. *
Il les exposa d'autant plus nettement
qu'il peut proclamer. bien haut l'unité
allemande,' même au delà des frontiè-
res, et la force de son armée.
Parmi ces exigences figurent tou-
jours au premier plan les revendica-
tions coloniales, présentées comme in-,
dispensables à l'économie du Rèich :
« Quel que soit l'effort de produc-
tion que nous fassions, il ne peut pas
suppléer à. notre manque d'espace.
Aussi, d'année en année, s'élèvera plus
forte la réclamation que l'Allemagne
fait en ce qui concerne ses .anciennes
colonies, qui lui ont été enlevées par
des nations pour lesquelles elles. repré-
sentent des objets, sans valeur, tandis
que; pour nous - elles seraient indispen-
« Je nerveuîT pi^ ; marcKander.ce
droit contre des crédits. Nous - ne vou-
Ions pas de crédits. Il n'y a pas d'éco-
nomie mondiale qui - puisse remplacer
une autonomie, économique nationale
et souveraine.
Ainsi, M. Hitler ne veut pas mar-
chander ce « droit ». Il .n'acceptera
pas de crédits qui le rendrait tribu-
taire des. nations créancières mais en-
tend bien poursuivre sa politique d'au-
tarchie qui ne peut être viable qu'au-
tant qu'elle soit étendue à de nou-
veaux territoires.
Cette position est on ne peut plus
nette. Pas de compromis. Inutile de
nous creuser la tête pour étudier des
plans de collaboration économique. M.
Hitler ne veut dépendre de personne,
même sur des territoires qui ne sont
plus à' lui. j
Donc, à moins de céder, le problème
apparaît sans issue pacifique.
Nous n'épiloguerons pas sur les res-
ponsabilités qui nous incombent '- à
nous et à l'Angleterre. Des exigences
aussi catégoriques sont le résultat de
la politique d'abandon - celle de
l'autruche que nous suivons depuis
si longtemps.
(Suite en 3.' page>
PROPAGANDE
OL*%#,
gOILOWALE
Dans un but de propagande
coloniale, M. Roiiin, alors minis-
tre des Colonies, avait institué,
en 1935, un Saion de la France
d'outre-mer. ,.
Cette manifestation, devait se
renouveler tous les Ueui? ans.
Mais en 1937, on prit prétexte
de l'Exposition pour la reporter
a l'année-suivante. ̃
Or, il nous revient qu'en 1938,
le Grand Palais étant réservé
au Salon de l'Aéronautique,' le
Salon-de la France d'outre-mer i
ne pourra avoir lieu avant no- :
vembre 1939. r, :
On nous permettra de. nous
- étonner quelque'peu I. Non que
nous doutions de l'intérêt et de :
la nécessité du salon de l' Àéro- ;
nautique : la préparation des
courses Istres-Damas est, on le
conçoit, d'un Intérêt européen, i
Mais, tout de même, la prise de
date du Salon de la Francé d'pu-
tre-mer remontant à 1935 par
décision ministérielle on aurait
peut-être pu tenir compte en
faveur de nos colonies, d'une
certaine priorité 1 Et puis le
Salon de l'Aéronautique' ne du-
rera pas dix-huit mois. -
C'est vraiment prévoir bien
loin et - reporter aux calendes.,
métropolitaines, une, manifesta-
tion en faveur de nos posses-
sions d'outre-mer qui n'intéres-
se visibtemenf personne en de-
hors du public payant - >
Une fois de plus, les coloniaux
se sentiront bien soutenus à Pa- -
ris 1 - -
MFraiKoisÈTessan
ail Maroc
Le voyage de M. François de Tessàn
dans le sud marocain a été-marqué par
de nombreuses cérémonies. Sur tout 'e
parcours, les populations des palme-
raies ont' acclamé le représentant de
la France.
Le ministre a visité les .travaux, de
recherches d'eaux souterraines au
pont du Zig.
A Ouarzazate, M. de Tessan fut
accueilli par le général Noguès, venu
en avion de Rabat. Tous deux gagnè-
rent la résidence où le sous-secrétaire
d'Etat fut reçu en audience solennelle
par le Sultan.
;M. de Tessan-a exprimé au Sultan
ses félicitations pour le rétablissement
de sa santé, ajoutant qu'il avait cons-
taté combien était vivante et cordiale
la collaboration franco-marocaine.
J'ai en particulier admiré, dans
les troupes régulières et supplétives,
a-t-il. dit,-les wiàgnijSUfuêa!soUmtà mo-
rocah>Ifs yefitis g^erriéxies^sont
déjà légendaires. J'ai noté avec soin
ce qui 'a' été accofnpll -dans idiis Tes
domaines. Je me suis rendu compte de
ce qui reste à faire.- ;
Le ministre s'est rendu à'Oran où il
&'est embarqué, salué par le général
Noguès, le grand-vizir et toutes les
personnalités de la région.
La - condition
des indigènes
par Henri FONTANIER, ancien député. *- :¡
Nous voulons parler surtout des ,il-
indigènes d'Afrique. Un journaliste an-
glais écrivait récemment : « L'Afrique
se trouve en présence d'une révolution
industrielle et avec le temps celle-ci peut
atteindre, l'importance de celle qui a se-
coué l'Europe le siècle dernier. »
L'exagération est évidente, mais il
n'en est pas moins vrai que. le conti-
nent africain est le théâtre d'une trans-
formation importante.
La mise en valeur des richesses de
toutes sortes que possède son sol se fait
sinon toujours avec méthode et. d'une
façon rationnelle, au moins avec éner-
gie. Il est imprudent de prédire l'avenir
et il y a toujours quelque chose de vain
dans une pareille tentative, mais qui ne
se rend compte que dans quelque cin-
quante ans des contrées entières seront
transformées ?
L'exemple du Katanga, que nous ci-
tons parce qu'il est le plus récent et
aussi le plus caractéristique, autorise j
bien des hypothèses. Les ressources vé-
gétales et minérales les justifient, mais
les conditions démographiques les dé-
mentent en bien des cas.
Si, en effet, nous laissons de côté la
partie égyptienne de la vallée du Nil,
le littoral de l'Afrique Mineure, quelques
points de celui de l'Afrique Australe,
l'Afrique nous apparaît comme un con-
tinent à peu près vide. Une carte dé-
taillée nous montre d'immenses espaces
presque dépourvus d'habitants à côté
de régions moins défavorisées, mais nulle
part nous ne rencontrons une densité
comparable à celle de l'Europe avant
que l'industrie ne s'y soit développée.
Ce ne so»it pas, on en conviendra, des
conditions extrêmement favorables pour
un essor économique de quelque am-
pleur ; d'autant que le milieu physique
ne permet généralement pas l'utilisation
d'une main-d'œuvre venue du dehors.
Ainsi le problème humain se trouve
à la base des changements industriels
dont il est ici question.
Les transformations que prévoit l'écri-
vain ahglais ne se réaliseront querdans
la mesure où le mouvement de lapopti;
latioh' fe 'pérniettrar V
C'est un fait que te pépiement de
l'Afrique progresse lentement. Une com-
paraison avec l'Europe serait ridicule.
Elle ne serait pas ptusraisMmaNe avec
rantérique qui attire. toujours des émi-
grants, mais l'on peut noter cependant
que l'accroissement de la population est
le plus faible que l'on connaisse : 8
de 1910 à 1930, alors qu'il atteint 23
en Asie. N'oublions pas, d'autre part,
qu'il s'agit ici d'une moyenne dans l'éta-
blissement de laquelle on a fait entrer
l'Afrique du Nord, l'Egypte et FUnion
Sud-Africaine, c'est-à-dire des contrées
où les conditions démographiques sont
plus favorables que dans le reste du
continent,
La lenteur avec laquelle augmente le
chiffre des habitants tient beaucoup
moins au taux de la natalité qu'à celui
de la mortalité. lequel est pour certaines
régions très élevé.
Certes, il ne sera pas de longtemps
possible à la civilisation si jamais
eHe y parvient complètement d'écar-
ter les effets du climat qui causé dés
morts nombreuses, mais des eftorts en
ce sens ont été tentés et on peut dès
maintenant en noter les résultats.
Diverses institutions d'hygiène indi-
viduelle et sociale ont été créées, la mul-
tiplication des médecins et de leurs auxi-
liaires a été réalisée sans qu'on ait toute-
fois atteint le maximum d'efforts.
On a encouragé en bien des endroits
les cultures vivrières de façon à parer
aux disettes et aux famines.
L'amélioration des moyens de trans-
port existants, la création de nouveaux
ont eu. cela va sans dire, d'heureuses
répercussions démographiqutj.
Mais ces initiatives humaines ont be-
soin d'être complétées par des mesures
protégeant plus directement le travail-
leur. Une enquête entreprise par ude
société anglaise a montré la condition
malheureuse de certaines catégories
d'ouvriers agricoles au Kenya :
« Il a été récemment révélé, lit-on
dans le rapport des enquêteurs, que cer-
tains occupants de terres au Kenya
avaient à travailler 180 jours par an
sans paiement d'aucune sorte en capi-
tal, ou en espèces. » Et après avoir fait
le 'tableau de la situation de ces tra-
vailleurs, lé rapport conclut en éleniaa-
'dantJL'établisseir.eflt d'un minfaonm de
safaipe et l'application d'une politique du
travail coordonnée.
Ce sont des considérations du même
genre que l'on relève dans une circu-
laire du 29 novembre dernier de. M. M.
Moutet, alors ministre des Colonies.
(Lire la suite page 3.)
Collaboration ALGERIE-A. 0. F.
économique ---,
« Les échanges ont déjà triplé et nous n'en sommes
qu'au premier stade.
« Se connaissant mieux, tous les espoirs sont permis »,
déclare M. Cardinal, directeur du Comptoir Algérie-A.O.F.
1
(De notre correspondant particulier,
M. DAUGE) -.
Le général Meynier, président du
comité Alger-A.O.F. et M. - Cardinal,
directeur du Comptoir d'A.O.F. à
Alger, venant de Dakar où ils ont
installé le Comptoir d'Algérie, sont
rentrés à Alger le 16 février. M. Car-
dinal a bien voulu nous faire les dé-
claratioiis suivantes
« C'est avec une grande satisfac-
tion que nous avons installé le Comp-
toir de l'Algérie à Dakar.-Il répond
tout autant que celui d'A.O.F..ù Alger,
à un besoin réel. Aiissi partout avons-
nous trouvé accueil empressé e et-coin-
préhension. ;
« Quel sera le rôle de ce comp-
toir? - , : , ')
, '<::,' Exactement le même que'celui
que nous, remplissions, ici, c'esPii-
dire : agent de liaison d'abord entre,
acheteurs aofietts et exportateurs
algériens ; agenl.de propagande ;.en-:
suite pour tous produits algériens.
.Ç.pr à e teriç.
« En-deux aM. te Comptoir d.Al-
ger a réussi à tripler les importations
d'A.O.F. en Algérie. Je crois qu'ayee
Jlaction. combinée.de ces deux orga-
nismes. ces-résultats ne ferqnt,que
s'accroître. ,: -,
« Votre voyage ne s'est pas
borné* à cette inauguration, ?
« –M. le Gouverneur Général de
Coppet 11l'a' :demanùé de ! faîre une
:' .,' 1
LE GENERAL VÚILLÊMIN
; Chef rf'état-maior
, de l'armée de l'Air
Par décret pris sur la proposition de
M. Daladier, ministre de la Défense
nationale et M. Guy La Chambre, mi-
nistre de l'Air, le général Vuillemin.
grand'croix de la Légion d'honneur, a
été nommé chef d'état-major général
de l'armée de l'Air.,
Faut-il rappeler que le général Vuil-
lemin, qui fut le grand organisateur
de notre aviation de bombardement
pendant la guérre, est un grand-colo-
nial ? Il fut au Marôc; commandant
du groupe d'aviation de 1922 à ;1924,'
puis il commanda en Algérie et - de
nouveau au Maroc, en 1932. Ce fut lui
qui, après dé nombreux^ raids - saha-
riens,; commanda la-« croisière noire ».
Il - fut. toujours - un chef, très aimé. II
a maintenant la place qui lui revenait.
tournée de, prospection des chambres
de commerce de la Fédération pour
leur exposer les, buts et-le fonction-
nement du Comptoir de l'A.O.F. à
Alger et leur montrer quels sont les
besoins de l'Algérie. En effet, j'ai
rencontré un désir général de mieux
connaître'l'Algérie it, tuut point de
vue. Je suis enthousiasmé du rôle
que nous pouvons jouer. J'ai toujours
cru aiix possibilités d'échanges entre
ces deux contrées ; actuellement j'en
le monde désire, la-bas, vendre et
acheter en Algérie, et si, comme je
le disais plus haut, j'ai fait tripler
en deux ans le chiffre d'affaires de
l'A.O.F. en Algérie, croyez-moi, nous
n'en sommes qu'au premier stade.
Il'' <̃. Je peux vous citer bon nombre
d'articles ignorés en Algérie et qui
ont pourtant ùn débouché assuré:
arachide de bouche, maïs jaune, ba-
nanes sèches, beurre de Karité, ana-
nas et jus d'ananas, certains cafés
de Guinée et objets de l'artisanat in-
digène.
*
« Par ailleurs, j'ai été appelé à
m'occuper du problème de la répar-
tition des bananes, du fait que les
exportateurs se plaignent souvent de
l'effondrement des cours provoqué
par des envois massifs sur lin seul
point. J'ai proposé à M. le Gouver-
neur Général, de Coppet d'organiser
un système de distribution dont le
centre serait Alger et qui établirait
la liaison entre les exportateurs et les
marchés méditerranéens. Il dirige-
rait les exportateurs de manière à
approvisionner les marchés selon
leur besoin, ce qui maintiendrait les
cours à un niveau rémunérateur. »
De cette collaboration, tous les
espoirs sont permis, et il est certain
que nos. échanges se développeront
rapidement. II. s'agissait de mieux se
connaître, cela est fait.
DAUGE.
,.' ',' LE 6ENERAL NOGUES
EST * PARIS
-, Le géAérâl.'Noguès, résident général
au Maroc, venu par l'avion d'Air2-
France, est arrivé à Paris mercredi
matin: :'
Ce voyage ,ne présente aucun carac-
tère officiel.
.SES ENTRAVES
Un « pèlerinage Jean Mer-
moz » a lieu actuellement à Da-
kar. A cette occasion les parti-
cipants se sont vu imposer
l'obligation d'un passeport. Bien
heureux encore qu'on ne leur
ait point demandé au débarque-
ment de verser dans les caisses
de la colonie le cautionnement
habituel.
Et l'on voudrait créer un
mouvement touristique vers nos
colonies !.
Attendons d'abord que les
Français y soient chez eux !
Se défendre
en Asie.
« Défendre l'Indochine ! c'est enfan-
tin ! ;)
Qui a dit cela ? Le général Btihrer,
commandant supérieur des troupes de
notre grande Fédération d'Asie.
Venant de tout autre, la formule eut
surpris. Dans une bouche aussi auto-
risée, elle acquiert une valeur certaine,
bien propre à calmer toutes les inquietu-
des.
Si toutefois le général Biihrer a sou-
ligné la facilité de la tâche, il n'a pas
dit que tout était mis en œuvre pour la
réaliser. Il est aisé de dégager de son
exposé les points acquis pour notre dé-
fense, comme de marquer les cases en-
core vides de cette partie de l'échiquier
impérial.
Défendre l'Indochine est enfantin, d'a-
bord parce que la Nature y a pourvu :
qu'il s'agisse en effet de la frontière de
Chine ou de la côte, tout envahisseur
se heurterait rapidement aux remparts
des montagnes du Tonkin de la Chaine
annamitique, des Cardamones ou de
l'Eléphant. Les rares passages n'y sont
constitués que par des cols faciles à
défendre avec les effectifs existants ac-
tuellement. -
Une invasion sur un point quelconque
du territoire serait vite réduite à une
poche fermée, très vulnérable, en quel-
que sorte enkystée.
Seuls, deux points se révèlent parti-
culièrement vulnérables : Vinh et le cap
Saint-Jacques, c'est-à-dire les débouchés
des deltas. des <: deux sacs de riz » de
l'Union. Ce n'est pas un mystère que
leur protection ait particulièrement re-
tenu l'attention des autorités militaires
ihdochinoises. Mais ici, les moyens ter-
restres ne sauraient suffire. Il faut une
flotte et de l'aviation. Or, les quelques
unités navales et les groupes aéronauti-
ques stationnés actuellement en Indo-
chine sont nettement insuffisants.
(Lire la 8uite page 3.)
': .; : ':\ - 1
39e année. - N° 9. Fondateur : Marcel RUEDEL. Edition hebdomadaire. Prix du numéro : Un îranc J Lundi 28 février 1938.
",.- -. - - ",'" -" -. 0 - ",'0 .., ,. -'.:' .-:-' ",-°l"-'O;-",-'-:'-",_:-:-:- :..
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Les Annales Coloniales
- FONDAES EN 1900 -
DIRECTION
; RÉDACTION
- il
1.. - 12a IlI0 Le Peletfor. Paris. (9e)> -- - Téléphone : Provence:49;8I et 82.–, C..C.,pos,taux. Paris 147385.
Correspondants particuliers dans tout l'Empire et dans tes ports de la Métropole.
.; 1 Les manuscrits ne sont pas rendus. ,
.I.. Les annonces sont reçues à-Paris,,12, rue Le Peletier.(9*),
par la.Sodété Afri<^iiie'de Publicité et!d'Editions françaises.
Que ceux qui craignent un péril de guerre
sachéht bien que, faire mine de céder par
avance à toutes les demandes des. nations qui
s'arment, ce serait, lorsque ce pays se dres-
serait dans un sursaut de fierté nationale
éfcaspéré.e, rendre cette guerre absolument
inévitable. :
Paul REYNAUD.
., ,.
J
ADMINISTRATION
PUBLICITÉ
ABONNEMENTS
1 .--
France'et Colonie*. 1 an : 50 francs 6 mois : 30 francs
Etranger et Colonies. .- *' 1 an : 70 francs 6 mois : 40 francs
France et COloniM. 1 an : 200 francs par 5
Etranger et Colonies. - m franoe --*umér*»
PROPAGANDE
LE PLUS PARISIEN ! 11 PLUS COLONIAL -
LE RÉGIME FISCAL
des sociétés algériennes
et rnlnn i a l/vc ROux-freissinens
e I V»V I V I I l à I V V Sénateur, Président
i i • - i , de là , Commission
de l'Algérie
_: Certaines sociétés commerciales, agricoles ou industrielles
ayant leur exploitation et leur siège-soc iaI statutaire dans l'une - de
nos possessions d'outre-merconvoquent cependant a Paris ou sur
un point de la France continentale, leur Conseil d'administration et
leurs Assemblées générales d'actionnaires.
Ces sociétés sont soumises à des taxes fiscales.
Ces taxes, jusqu'à l'année 1932, étaient encaissées par la Colonie
où se trouvait le Siège social et suivant les tarifs établis par elle.
Mais à partir de cette époque,' l'Administration métropoli-
taine de l'enregistrement a émis la prétention de percevoir elle-
même ces impôts et en appliquant les tarifs fixés par les lois de fi-
nances. Elle a allégué, pour motiver cette exigence, que ces So-
ciétés riianif estaient erï France leur existence juridique- que dès
Jors c'était réellement en France qu'elles avaient leur siège social
véritable, celui qu'indiquaient les statuts, étant purement fictif;
Les Sociétés ainsi prises à partie par le fisc ont protesté, et elles
ont porté le différend devant les tribunaux. Mais ceux-ci leur ont
donné tort et la Cour dé cassation a définitivement consacré les dé-
cisions ainsi rendues.
Les conséquences de cette jurisprudence sont très graves pour
les. associations visées. Le préjudice qui leur est causé est consi-
dérable.
D'abord les taxes locales dont elles étaient passibles étaient
bien ̃ inf érieures à'celles que réclame la Métropole. Les colonies
usant de leur autonomie financière avaient soin de modérer les taux
afin d'attirer à elles les capitaux nécessaires à leur mise en valeur.
Ensuite ces Sociétés sont frappées à la source même de leur
vie financière. Si elles ont placé en France leur Conseil. d'adminis-
tration et les assemblées générales, c'est parce que les capitaux qui
otit servi à les constituer sont en immense majorité des capitaux
français, et que ceux qui les ont fournis n'y ont consenti que parce
qu'il leur était facile de jeter un regard attentif sur l'emploi qui en
serait effectué. Bien peu accepteraient la. suppression de ce con-
trôlé proche qu'il leur deviendrait impossible d'exercer sur une
terre lointaine.
Ce serait sûrement pour les capitalistes une cause de défi-
cience qui entraînerait la disparition, d'un certain nombre des éta-
blissements existants- et deviendrait un empêchement dirimant
à des créations nouvelles. :",
D'autant plus que,.nuf 'ne'l'ignore, à la suite dé la brisé sans pré-
cédent que 1-économie. colonialçrauss$ bienque fréconomie métro po-
Jitaine vient de subir* la situàtion^Suanciiee-dm -toutes e~c ~
capitaux ont une tendance a fuir les. pays d' -outre-mer,. ainsi que le
directeur de la Banque de l'Algérie vient de*ie signaler dans un.
rapport récent. Ce n'est pas l'augmentation très sensée des taxes
fiscales qui freinera cette tendance.
(LIRE LA SUITE EN TROISIEME PAGE)
-------
LE PROGRES ET.
Depuis le 16 dernier, « Air
France » transporte sans frais
supplémentaires pour le public,
sur sa ligne -quotidienne Paris-
Marseille, le courrier postal ordi-
naire que lui confient les P.T.T.
C'est un pas de plus vers
« Toute la> poste par avion »
qu'en particulier tous les colo-
niaux attendent.
Signalons que les « Impérial
Airways » viennent de transpor-
ter pour la première fois la poste
sans surtaxe sur la ligne des
Indes. ,',
: :11:=.=: ::.::::.::. ::,:':':':':':':':'
Se défendre ,,
en Afrique.
Si l'Afrique se révélait, demain « le
champ clos de l'Europe ainsi que les
Annales l'exposaient dans leur précé-
dent numéro, la France serait-elle en
état de se défendre sur ce nouveau théâ-,
tre d'opération ?
Avant que de répondre à cette ques-
tion et en supposant des fronts euro-
péèns stabilisés aux frontfères respecti-
ves dés belligérants, examinons ce que
pourrait être Une attaque destinée a por-
ter fa guerre dans notre Empire afri-
cain.
La Libye, dans cette hypothèse, se
présente comme une excellente tête, de
pont germano-italienne sur le continent
africain. Les communications avec la pé-
ninsule italienne paraissent à peu près
sûres. Rien ne s'oppose d'ailleurs à ce
que des dispositions militaires y soient
prises avant tout conflit déclaré : rap-
pelons à ce sujet que l'Italie entretient
d'ores et déjà 60.000 hommes de troupes:
européennes en Libye, en plus des ef-
fectifs organiques indigènes de la colo-
nie. Rappelons également que divers
techniciens allemands, dont certains gé-
néraux, ont effectué plusieurs voyages
d'étude récents dans cette partie de
«Impero ».
L'attaque elle-même porterait forcé-
ment et pour toutes sortes de raisons
très apparentes, sur le Sud-Tunisien; ce-
pendant que Tums et Bizerte seraient
neutralisées par l'aviation et la flotte.
L'obiectif à atteindre serait Alger
clé de voûte non seulement de l'Afrique
du Nord, mais de l'Afrique française
tout entière et on chercherait à l'at-
teindre au plus vite, paf l'intérieur, dût-
on. négliger pour cela les points de ré-
sistances côtiers du reste du territoire.
(Lire la suite page 3.).
ISRAËL
à la recherche
d'une patrie
« Elle ne saurait être à Madagascar ». écrit le gou-
verneur général Olivier. '," -,
« Elle pourrait se situer en Abyssinie », laissa entendre
l'« Informazione Diplomatica ».
On sait quel enthousiasme déchaîna,
dans certains milieux juifs, au lende-
.maih de la guerre, la création du Foyer
national en Palestine. On sait égale-
ment à quelles désillusions aboutit, au-
jourd'hui, ce grand projet du fait de
l'hostillté des Arabes.
.Cependant, la question juive demeure
posée en Europe; particulièrement.dans
les nations comme la Pologne, où, cet
élément ethnique devient par. sa. proli-
fération* et son activité une-cause per-r
manente d'inquiétudes.
C'est ainsi que le gouvernement de
Varsovie, ne pouvant plus espérer un?
émigration massive de ses Juifs en
Falestine a songé à les déverser sur
Madagascar. "1
Dans une étude parfaitement docu-
mentée et hautement objective qu'il
donne, à l'Illustration, le gouverneur
général Olivier, s'élève contre une pa-
reiUe entreprise.
Dès 1926, rappelle-t-il, alors qu'il
était gouverneur général de la Grande
Ile. il avait reçu du comte Chlapowski
des ouvertures touchant la possibilité
d'envoyer, à Madagascar un nombre;
important d'émigrants polonais.
.Et voici la conversation qu'il avait:
eue avec le-diplomate .polonais :̃ '1
Votre Excellente pense à l'ime-
rina, la région fraiche. des hauts pla-
teaua:" 1-Je la connais bien pÓur l'avoir
longtemps habitée et souvent parcou-
rite. Climat séduisant, en -effet. Le
thermomètre n'y dépasse guère les ma-
xima et. les - minima de France. Les
paysages, majestueux ou familiers,
rappellent notre Auvergne et ses puys.
Oe sera - bientôt une région touristique
très appréciée. En certains vUlages,
tout semble européen, maisons, jardins,
potagets..- toutr sauf les Villageois
houves.
Voilà qui est encourageant, dit
M: Chlapowski. Et s'il y a de l'espace
libre.
Il n'en manque pas ! Mais le met-'
tre en valeur, en tirer nourriture et
prospérité, c'est, cependant autre chose.
Comment cela f
- Èh bien ! d'abord cette glèbe aus-
trale est devenue d'une ingratitude dé-
cevante, et c'est' bien par la màlfai-
sance des autochtones, qui l'ont déboî-
tée, débrousaiilée, \et puis, par leurs
feux de brousse;'. rôtie et cuite dutant
des siècles. r ", ",'
des ":. '., ,: .,'
Jusqu'ici les Houves eux-mêmes en
tirent, un parti médiocre, 'sauf en quel-.
gues vallées fécondes. Mais Us occupent.
entièrement celles-ci et on ne saurait
les en expulser au profit de qui-que ce
soit.sans une injustice criante que l'Ad-
ministration française ne laisserait pas
commoettre., ̃ -
- '-
Quant .aux résultats que l'on.peut at-
tepdre du travail de cultivateurs de
race blanche, M. Olivier rappelait à
son interlocuteur' une expérience de
Galliepi :.
.–- 'Ecoutez ̃ ceci : le général Gallieni
distribua des concessions, très, favora-
blement situées aux; tout jeunes vété-
rans de son corps expéditionnaire. Ces
braves devaient, travailler de - leurs,
muscles le sol malgache. Un Français
vaut un Polonais,, à cet égard.. !
–Très Certainement:! i :
- Ils se .mirent très courageuse-
ment à la besogne. Quelques années
plus tard (et'dés'années de'misère),
la plupart avaient péri. D'autres étaient
retournés en France, assez anémiés.
De rares débrouillards avaient seuls pu
agrandir suffisamment léur: exploita-
tion pour y appeler la main-d'œuvre
indigène -et n'exercer qu'un rôle de
commande. ,', :,
:-' mais pourquoi. cèt échec,, mon
cher gouverneur, si les concessions
étaient en bonne terre ?
(Lire- la suite page 3.)
'., 4
LE RAPPROCHEMENT
anglo-italièn '!,
met fin à la guerre des ondes
Le dernier discours du chancelier
Hitler ayant eu pour conséquence
d'orienter plus nettement la politiqre
britannique vers un rapprochement
avec l'Italie, a amené M. Eden a démis-
sionner.
Des conversations étant activement
menées à Londres entre le premier mi-
nistre, M. Chamberlain et M. Grandi,
ambassadeur. d'Italie, Rome vient de
faire un premier geste d'apaisement en
faisant cesser, au poste de Bari, la
propagande antibritannique.. -
Ainsi prend fin .la « guerre des
ondes ;) déclarée au début de l'année
entre Rome et Londres. -
Désormais, à Bari, les .émissions en
langue arabe auront un caractère d'in-
formations générales.
- -
'; La pose de la première pierre de la nouvelle mosquée de Dakar (cliché Lataque),
n:::':::::::::::::M1:J.n: :: -------------- r nr:::::::::~ sr::::: :::ú::: ::~::':::t::r:::
L'émir Seif ni Islam
à Paris
Accompagné du sous-gouverneur de
Hodeidah, S.A. Seif ul Islam al Hus-
sein, fils de. l'iman Yahia, roi du
Yemen, a passé-quelques jours à Pari
avant de regagner son pays, en pas-
sant par l'Italie.
Le Yemen, royaume fertile, situé en
bordure de-la Mer Rouge, présente une
grande importance stratégique que la
Grande-Bretagne et l'Italie n'oublient
pas ; aussi la lutte d'influences y est-
elle particulièrement vive depuis quel-
ques mois.
A Paris, hôte du gouvernement fran-
çais, S.A. le prince Seif. ul Islam al
Hussein a profité de son séjour pour
visiter la capitale.
II- visita notamment le musée du
Louvre, où il. fut reçu par M. Conte-
nau, conservateur des antiquités orien-
tales, et il signa le Livre d'or. Le fils
du, roi du Yenim est-aussi allé.sîin-.
cliner, à l'Arc de Triomphe, devant la
tfi^clù Soldat^oite.
- Le rPfésidentCdé ls. République et
Mme Lebrun ont offert en son hon-
neur un déjeuner auquel plusieurs-mi-
nistres assistèrent, notamment S.E. Si
Kaddour, ben Ghabrit.
Une brillante réception a été offerte
vendredi à l'hôtel Crillon, à la veille
du départ du prince pour l'Italie. !
LA GOUTTE
D'EAU.
Une fois de plus le chancelier Hitler
vient d'exposer au monde non pas les
désidérata mais les exigences du peu-
ple allemand. *
Il les exposa d'autant plus nettement
qu'il peut proclamer. bien haut l'unité
allemande,' même au delà des frontiè-
res, et la force de son armée.
Parmi ces exigences figurent tou-
jours au premier plan les revendica-
tions coloniales, présentées comme in-,
dispensables à l'économie du Rèich :
« Quel que soit l'effort de produc-
tion que nous fassions, il ne peut pas
suppléer à. notre manque d'espace.
Aussi, d'année en année, s'élèvera plus
forte la réclamation que l'Allemagne
fait en ce qui concerne ses .anciennes
colonies, qui lui ont été enlevées par
des nations pour lesquelles elles. repré-
sentent des objets, sans valeur, tandis
que; pour nous - elles seraient indispen-
« Je nerveuîT pi^ ; marcKander.ce
droit contre des crédits. Nous - ne vou-
Ions pas de crédits. Il n'y a pas d'éco-
nomie mondiale qui - puisse remplacer
une autonomie, économique nationale
et souveraine.
Ainsi, M. Hitler ne veut pas mar-
chander ce « droit ». Il .n'acceptera
pas de crédits qui le rendrait tribu-
taire des. nations créancières mais en-
tend bien poursuivre sa politique d'au-
tarchie qui ne peut être viable qu'au-
tant qu'elle soit étendue à de nou-
veaux territoires.
Cette position est on ne peut plus
nette. Pas de compromis. Inutile de
nous creuser la tête pour étudier des
plans de collaboration économique. M.
Hitler ne veut dépendre de personne,
même sur des territoires qui ne sont
plus à' lui. j
Donc, à moins de céder, le problème
apparaît sans issue pacifique.
Nous n'épiloguerons pas sur les res-
ponsabilités qui nous incombent '- à
nous et à l'Angleterre. Des exigences
aussi catégoriques sont le résultat de
la politique d'abandon - celle de
l'autruche que nous suivons depuis
si longtemps.
(Suite en 3.' page>
PROPAGANDE
OL*%#,
gOILOWALE
Dans un but de propagande
coloniale, M. Roiiin, alors minis-
tre des Colonies, avait institué,
en 1935, un Saion de la France
d'outre-mer. ,.
Cette manifestation, devait se
renouveler tous les Ueui? ans.
Mais en 1937, on prit prétexte
de l'Exposition pour la reporter
a l'année-suivante. ̃
Or, il nous revient qu'en 1938,
le Grand Palais étant réservé
au Salon de l'Aéronautique,' le
Salon-de la France d'outre-mer i
ne pourra avoir lieu avant no- :
vembre 1939. r, :
On nous permettra de. nous
- étonner quelque'peu I. Non que
nous doutions de l'intérêt et de :
la nécessité du salon de l' Àéro- ;
nautique : la préparation des
courses Istres-Damas est, on le
conçoit, d'un Intérêt européen, i
Mais, tout de même, la prise de
date du Salon de la Francé d'pu-
tre-mer remontant à 1935 par
décision ministérielle on aurait
peut-être pu tenir compte en
faveur de nos colonies, d'une
certaine priorité 1 Et puis le
Salon de l'Aéronautique' ne du-
rera pas dix-huit mois. -
C'est vraiment prévoir bien
loin et - reporter aux calendes.,
métropolitaines, une, manifesta-
tion en faveur de nos posses-
sions d'outre-mer qui n'intéres-
se visibtemenf personne en de-
hors du public payant - >
Une fois de plus, les coloniaux
se sentiront bien soutenus à Pa- -
ris 1 - -
MFraiKoisÈTessan
ail Maroc
Le voyage de M. François de Tessàn
dans le sud marocain a été-marqué par
de nombreuses cérémonies. Sur tout 'e
parcours, les populations des palme-
raies ont' acclamé le représentant de
la France.
Le ministre a visité les .travaux, de
recherches d'eaux souterraines au
pont du Zig.
A Ouarzazate, M. de Tessan fut
accueilli par le général Noguès, venu
en avion de Rabat. Tous deux gagnè-
rent la résidence où le sous-secrétaire
d'Etat fut reçu en audience solennelle
par le Sultan.
;M. de Tessan-a exprimé au Sultan
ses félicitations pour le rétablissement
de sa santé, ajoutant qu'il avait cons-
taté combien était vivante et cordiale
la collaboration franco-marocaine.
J'ai en particulier admiré, dans
les troupes régulières et supplétives,
a-t-il. dit,-les wiàgnijSUfuêa!soUmtà mo-
rocah>Ifs yefitis g^erriéxies^sont
déjà légendaires. J'ai noté avec soin
ce qui 'a' été accofnpll -dans idiis Tes
domaines. Je me suis rendu compte de
ce qui reste à faire.- ;
Le ministre s'est rendu à'Oran où il
&'est embarqué, salué par le général
Noguès, le grand-vizir et toutes les
personnalités de la région.
La - condition
des indigènes
par Henri FONTANIER, ancien député. *- :¡
Nous voulons parler surtout des ,il-
indigènes d'Afrique. Un journaliste an-
glais écrivait récemment : « L'Afrique
se trouve en présence d'une révolution
industrielle et avec le temps celle-ci peut
atteindre, l'importance de celle qui a se-
coué l'Europe le siècle dernier. »
L'exagération est évidente, mais il
n'en est pas moins vrai que. le conti-
nent africain est le théâtre d'une trans-
formation importante.
La mise en valeur des richesses de
toutes sortes que possède son sol se fait
sinon toujours avec méthode et. d'une
façon rationnelle, au moins avec éner-
gie. Il est imprudent de prédire l'avenir
et il y a toujours quelque chose de vain
dans une pareille tentative, mais qui ne
se rend compte que dans quelque cin-
quante ans des contrées entières seront
transformées ?
L'exemple du Katanga, que nous ci-
tons parce qu'il est le plus récent et
aussi le plus caractéristique, autorise j
bien des hypothèses. Les ressources vé-
gétales et minérales les justifient, mais
les conditions démographiques les dé-
mentent en bien des cas.
Si, en effet, nous laissons de côté la
partie égyptienne de la vallée du Nil,
le littoral de l'Afrique Mineure, quelques
points de celui de l'Afrique Australe,
l'Afrique nous apparaît comme un con-
tinent à peu près vide. Une carte dé-
taillée nous montre d'immenses espaces
presque dépourvus d'habitants à côté
de régions moins défavorisées, mais nulle
part nous ne rencontrons une densité
comparable à celle de l'Europe avant
que l'industrie ne s'y soit développée.
Ce ne so»it pas, on en conviendra, des
conditions extrêmement favorables pour
un essor économique de quelque am-
pleur ; d'autant que le milieu physique
ne permet généralement pas l'utilisation
d'une main-d'œuvre venue du dehors.
Ainsi le problème humain se trouve
à la base des changements industriels
dont il est ici question.
Les transformations que prévoit l'écri-
vain ahglais ne se réaliseront querdans
la mesure où le mouvement de lapopti;
latioh' fe 'pérniettrar V
C'est un fait que te pépiement de
l'Afrique progresse lentement. Une com-
paraison avec l'Europe serait ridicule.
Elle ne serait pas ptusraisMmaNe avec
rantérique qui attire. toujours des émi-
grants, mais l'on peut noter cependant
que l'accroissement de la population est
le plus faible que l'on connaisse : 8
de 1910 à 1930, alors qu'il atteint 23
en Asie. N'oublions pas, d'autre part,
qu'il s'agit ici d'une moyenne dans l'éta-
blissement de laquelle on a fait entrer
l'Afrique du Nord, l'Egypte et FUnion
Sud-Africaine, c'est-à-dire des contrées
où les conditions démographiques sont
plus favorables que dans le reste du
continent,
La lenteur avec laquelle augmente le
chiffre des habitants tient beaucoup
moins au taux de la natalité qu'à celui
de la mortalité. lequel est pour certaines
régions très élevé.
Certes, il ne sera pas de longtemps
possible à la civilisation si jamais
eHe y parvient complètement d'écar-
ter les effets du climat qui causé dés
morts nombreuses, mais des eftorts en
ce sens ont été tentés et on peut dès
maintenant en noter les résultats.
Diverses institutions d'hygiène indi-
viduelle et sociale ont été créées, la mul-
tiplication des médecins et de leurs auxi-
liaires a été réalisée sans qu'on ait toute-
fois atteint le maximum d'efforts.
On a encouragé en bien des endroits
les cultures vivrières de façon à parer
aux disettes et aux famines.
L'amélioration des moyens de trans-
port existants, la création de nouveaux
ont eu. cela va sans dire, d'heureuses
répercussions démographiqutj.
Mais ces initiatives humaines ont be-
soin d'être complétées par des mesures
protégeant plus directement le travail-
leur. Une enquête entreprise par ude
société anglaise a montré la condition
malheureuse de certaines catégories
d'ouvriers agricoles au Kenya :
« Il a été récemment révélé, lit-on
dans le rapport des enquêteurs, que cer-
tains occupants de terres au Kenya
avaient à travailler 180 jours par an
sans paiement d'aucune sorte en capi-
tal, ou en espèces. » Et après avoir fait
le 'tableau de la situation de ces tra-
vailleurs, lé rapport conclut en éleniaa-
'dantJL'établisseir.eflt d'un minfaonm de
safaipe et l'application d'une politique du
travail coordonnée.
Ce sont des considérations du même
genre que l'on relève dans une circu-
laire du 29 novembre dernier de. M. M.
Moutet, alors ministre des Colonies.
(Lire la suite page 3.)
Collaboration ALGERIE-A. 0. F.
économique ---,
« Les échanges ont déjà triplé et nous n'en sommes
qu'au premier stade.
« Se connaissant mieux, tous les espoirs sont permis »,
déclare M. Cardinal, directeur du Comptoir Algérie-A.O.F.
1
(De notre correspondant particulier,
M. DAUGE) -.
Le général Meynier, président du
comité Alger-A.O.F. et M. - Cardinal,
directeur du Comptoir d'A.O.F. à
Alger, venant de Dakar où ils ont
installé le Comptoir d'Algérie, sont
rentrés à Alger le 16 février. M. Car-
dinal a bien voulu nous faire les dé-
claratioiis suivantes
« C'est avec une grande satisfac-
tion que nous avons installé le Comp-
toir de l'Algérie à Dakar.-Il répond
tout autant que celui d'A.O.F..ù Alger,
à un besoin réel. Aiissi partout avons-
nous trouvé accueil empressé e et-coin-
préhension. ;
« Quel sera le rôle de ce comp-
toir? - , : , ')
, '<::,' Exactement le même que'celui
que nous, remplissions, ici, c'esPii-
dire : agent de liaison d'abord entre,
acheteurs aofietts et exportateurs
algériens ; agenl.de propagande ;.en-:
suite pour tous produits algériens.
.Ç.pr à e teriç.
« En-deux aM. te Comptoir d.Al-
ger a réussi à tripler les importations
d'A.O.F. en Algérie. Je crois qu'ayee
Jlaction. combinée.de ces deux orga-
nismes. ces-résultats ne ferqnt,que
s'accroître. ,: -,
« Votre voyage ne s'est pas
borné* à cette inauguration, ?
« –M. le Gouverneur Général de
Coppet 11l'a' :demanùé de ! faîre une
:' .,' 1
LE GENERAL VÚILLÊMIN
; Chef rf'état-maior
, de l'armée de l'Air
Par décret pris sur la proposition de
M. Daladier, ministre de la Défense
nationale et M. Guy La Chambre, mi-
nistre de l'Air, le général Vuillemin.
grand'croix de la Légion d'honneur, a
été nommé chef d'état-major général
de l'armée de l'Air.,
Faut-il rappeler que le général Vuil-
lemin, qui fut le grand organisateur
de notre aviation de bombardement
pendant la guérre, est un grand-colo-
nial ? Il fut au Marôc; commandant
du groupe d'aviation de 1922 à ;1924,'
puis il commanda en Algérie et - de
nouveau au Maroc, en 1932. Ce fut lui
qui, après dé nombreux^ raids - saha-
riens,; commanda la-« croisière noire ».
Il - fut. toujours - un chef, très aimé. II
a maintenant la place qui lui revenait.
tournée de, prospection des chambres
de commerce de la Fédération pour
leur exposer les, buts et-le fonction-
nement du Comptoir de l'A.O.F. à
Alger et leur montrer quels sont les
besoins de l'Algérie. En effet, j'ai
rencontré un désir général de mieux
connaître'l'Algérie it, tuut point de
vue. Je suis enthousiasmé du rôle
que nous pouvons jouer. J'ai toujours
cru aiix possibilités d'échanges entre
ces deux contrées ; actuellement j'en
le monde désire, la-bas, vendre et
acheter en Algérie, et si, comme je
le disais plus haut, j'ai fait tripler
en deux ans le chiffre d'affaires de
l'A.O.F. en Algérie, croyez-moi, nous
n'en sommes qu'au premier stade.
Il'' <̃. Je peux vous citer bon nombre
d'articles ignorés en Algérie et qui
ont pourtant ùn débouché assuré:
arachide de bouche, maïs jaune, ba-
nanes sèches, beurre de Karité, ana-
nas et jus d'ananas, certains cafés
de Guinée et objets de l'artisanat in-
digène.
*
« Par ailleurs, j'ai été appelé à
m'occuper du problème de la répar-
tition des bananes, du fait que les
exportateurs se plaignent souvent de
l'effondrement des cours provoqué
par des envois massifs sur lin seul
point. J'ai proposé à M. le Gouver-
neur Général, de Coppet d'organiser
un système de distribution dont le
centre serait Alger et qui établirait
la liaison entre les exportateurs et les
marchés méditerranéens. Il dirige-
rait les exportateurs de manière à
approvisionner les marchés selon
leur besoin, ce qui maintiendrait les
cours à un niveau rémunérateur. »
De cette collaboration, tous les
espoirs sont permis, et il est certain
que nos. échanges se développeront
rapidement. II. s'agissait de mieux se
connaître, cela est fait.
DAUGE.
,.' ',' LE 6ENERAL NOGUES
EST * PARIS
-, Le géAérâl.'Noguès, résident général
au Maroc, venu par l'avion d'Air2-
France, est arrivé à Paris mercredi
matin: :'
Ce voyage ,ne présente aucun carac-
tère officiel.
.SES ENTRAVES
Un « pèlerinage Jean Mer-
moz » a lieu actuellement à Da-
kar. A cette occasion les parti-
cipants se sont vu imposer
l'obligation d'un passeport. Bien
heureux encore qu'on ne leur
ait point demandé au débarque-
ment de verser dans les caisses
de la colonie le cautionnement
habituel.
Et l'on voudrait créer un
mouvement touristique vers nos
colonies !.
Attendons d'abord que les
Français y soient chez eux !
Se défendre
en Asie.
« Défendre l'Indochine ! c'est enfan-
tin ! ;)
Qui a dit cela ? Le général Btihrer,
commandant supérieur des troupes de
notre grande Fédération d'Asie.
Venant de tout autre, la formule eut
surpris. Dans une bouche aussi auto-
risée, elle acquiert une valeur certaine,
bien propre à calmer toutes les inquietu-
des.
Si toutefois le général Biihrer a sou-
ligné la facilité de la tâche, il n'a pas
dit que tout était mis en œuvre pour la
réaliser. Il est aisé de dégager de son
exposé les points acquis pour notre dé-
fense, comme de marquer les cases en-
core vides de cette partie de l'échiquier
impérial.
Défendre l'Indochine est enfantin, d'a-
bord parce que la Nature y a pourvu :
qu'il s'agisse en effet de la frontière de
Chine ou de la côte, tout envahisseur
se heurterait rapidement aux remparts
des montagnes du Tonkin de la Chaine
annamitique, des Cardamones ou de
l'Eléphant. Les rares passages n'y sont
constitués que par des cols faciles à
défendre avec les effectifs existants ac-
tuellement. -
Une invasion sur un point quelconque
du territoire serait vite réduite à une
poche fermée, très vulnérable, en quel-
que sorte enkystée.
Seuls, deux points se révèlent parti-
culièrement vulnérables : Vinh et le cap
Saint-Jacques, c'est-à-dire les débouchés
des deltas. des <: deux sacs de riz » de
l'Union. Ce n'est pas un mystère que
leur protection ait particulièrement re-
tenu l'attention des autorités militaires
ihdochinoises. Mais ici, les moyens ter-
restres ne sauraient suffire. Il faut une
flotte et de l'aviation. Or, les quelques
unités navales et les groupes aéronauti-
ques stationnés actuellement en Indo-
chine sont nettement insuffisants.
(Lire la 8uite page 3.)
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