Presse et revues
4 pages
Titre : Le Réveil des colons : journal républicain radical hebdomadaire : organe des intérêts de la région : Bouïra, Aumale, Palestro, Ménerville, les Issers, Aïn-Bessem, Maillot, Dra-el-Mizan, etc. / rédacteur en chef A. Casteran
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1896-08-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34538909x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 52 Nombre total de vues : 52
Description : 09 août 1896 09 août 1896
Description : 1896/08/09 (A1,N13). 1896/08/09 (A1,N13).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6253232n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89613
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/07/2012
Première Aupée. — N° fa 10 CENTIMES 9 Août 1896.
, '1. 1 !; ., ,¡
JOURNAL RÉPUBLICAIN i RADICAL HEBDOMADAIRE
Organe des intérêts de la Région : Bouïra, Aumale, Palestro, Ménerville, les Issers, Aïn-Bessem, Maillot, Dra-el-IHizan, etc.
AboDDemeDt. t
Six mois un An
FRANCE ET TUNISIE. A fr. T fr.
ALGÉRIE 3 fr. K fr.
Les abonaemeats se paient d'avance et par-
ent les ior et 45 de chaque mois.
Rédacteur en Chef : A. OASTBRAN
RÉDACTION ET ADMINISTRATION i, RUE UE L'ÉCHELLE, 1, ALGER
Le Réveil des Colon- est désigné pour l'insertion des annonces légales, judiciaires, etc.
, Annoncer :
LEGALES (la ligne). OIS
DIVERSES o «K
RÉCLAMES FAITS DIVERS O Mo
Pour les Annonces et Réclames s'adresser :
aux bureaux du Journal
ALGER, LE 9 AOUT 1896
MERCI !
Nous remercions nos nom-
breux confrères qui ont bien
voulu annoncer la transforma-
tion — quant au titre — de no-
tre publication et souhaiter la
bienvenue au Réveil des Co-
lons.
Comme le dit YAkhbar « ce
journal continuera la même
lutte ardente que par le passé ».
Certes nous ne ferons pas non
plus mentir le Petit Colon qui
s'exprime ainsi ; « Le Réveil de
Bouïra faisait le bon combat ;
le Réveil des Colons le fera
mieux encore. Bravo t »
., Nous éloignant le plus sou-
vent possible, du terrain politi-
que, nous arriverons peut être,
grâce à cet exil volontaire, à
rallier bien des consciences
éperdues, autour de notre dra-
peau qui est l'emblème, le sym-
bole des intérêts généraux du
pays. Mais avant d'atteindre ce
résultat, avant de conquérir la
palme verte des réconciliations
futures, nous ne nous dissimu-
lons pas que nous aurons à lut-
ter. Il faudra vaincre en effet
des résistances dont l'action est
dissolvante dans certains cen-
tres algériens. Il faudra forcer
à çtès capitulations les trouble-
fête qui à la faveur du désarroi 1
occasionné par leurs agissé-
ments ou leur incurie, édifient
) scandaleusement leur fortune.
Il faudra mettre dans l'impossi-
bilité de nuire davantage v; tous
ces êtres sans scrupules, Mi-
- couds, Gemys, Pouraillys et
Sapors algériens qui en discré-
ditant la Colonie, nous retirent
la confiance du Parlement et
nous font considérer en France
comme autant d'êtres encanail-
lés par le déplorable exemple
de quelques-uns.
Eh bien 1 non, il ne saurait
en être plus longtemps ainsi. Et
c'est de toute la puissance de
nos âmes révoltées que nous
crions : Place à l'honnêteté, à
bas la crapule 1
A. CASTÉRAN.
INFOUHA TION S
Vin» mutés. — La direction des Con-
tributions directes nous prie d'insérer la note
suivante :
La préparation des vins mutés pour l'ex-
portation parait devoir prendre cette en-
née une grande importance dans la province
d'Alger, MM. les viticulteurs qui ont l'inten-
tion de se livrer à des opérations de ;ette na-
ture sont priés de vouloir bien en informer
le plus tôt possible la Direction des Contri-
butions diverses, rue Rab-Azoun, u, à Al-
ger, s'ils veulent éviter tout retard dans la
marche de leurs travaux.
IVos bestiaux en France. - Il est
arrivé sur la place de Marseille :
Oran 10,022 moutons, 38o bœufs ; Alger :
15,ooo moutons, 251 boeufs; Philippeville:
7,235 moutons, 2 bœufs et chevaux ;
Bône: 3,090moutons, !,7o9 bœufs et
chevaux; Tunis : 22 bœufs et 8 chevaux.
Ces arrivages présentent sur ceux de la
semaine précédente les différences suivantes ;
Diminution sur moutons : 5.845; aug-
mentation sur bœufs : 844.
L'hulu.trle pastorale en Algérie.
- M. Cambon vient de signer l'arrêté ins-
tituant la commission permanente chargée
de préparer la solution de toutes les ques-
tions intéressant le développement de l'in-
dustrie pastorale en Algérie. Elle sera ainsi
composée :
Un conseiller de gouvernement, président;
Le chef du bureau de l'agriouUure au gou-
vernement général :
L'inspecteur de l'agriculture en Algérie;
le directeur du service des bergeries ; l'agent
forestier chargé du service des travaux d'art
à la conservation d'Alger ; l'inspecteur du
service de colonisation auprès du gouverne-
ment général ; un naturaliste bactériologue
de l'institut Pasteur d'Alger ; le vétérinaire
délégué, chef du service du département
d'Alger ; un géologue de l'Ecole supérieure
des sciences d'Alger; quatre éleveuis euro-
péens ; trois éleveurs indigènes; des mem
bres correspondants habitant la France ou
l'Algérie.
Le secrétaire sera cboisi parla commission
et pris dans son sein.
Les éleveurs et les notabilités agricolfs
membres de la commission seront nommés
pour deux ans. Leur mandat pourra être
indéfiniment renouvelé. Il en sera de même
pour les membres correspondants.
Cette commission se réunira obligatoire-
ment une fois par mois, et chaque année, au
mois de septembre, la commission adressera
au gouvernement général, pàJr l'intermédiaire
de son président, le compte rendu de ses
travaux pour l'année écoulée.
DÉTERMINATION
de l'Epoqne de la Vendange
Par J. FOUSSAT
Préparateur à la Station agronomique d'Alger
Le grain de raisin subit plusieurs
changements d'état depuis sa forma-
tion jusqu'à sa maturité complète. Par
simple dégustation nous notons des
différences de goût et en même temps
l'œil nous fait voir des changements
physiques (couleur).
On a ainsi divisé la végétation du
raisin en 3 périodes qui sont caracté-
risées chacune par des propriétés
physiques :
i" Epoque : Période herbacie de-
puis que le raisin paraît jusqu 'au mo-
ment où ce grain prend une coukur,
où il se ramollit (verai son) ;
20 Epoque : de Maturation, depuis
la veraison jusqu'au moment où il
peut être cueilli pour la vinification;
3° Epoque : Sur Maturation, de-
puis ce moment de la maturité indus-
trielle jusqu'au moment de la pourri-
ture (destruction).
Ce qui intéresse les viticulteurs est
donc l'époque de la maturation indus-
trielle du raisin pour fixer l'époque de
la vendange. On a en effet à bien choisir
l'époque de la cueillette pour obtenir
un produit dont on puisse tirer le meil-
leur parti possible, c'est-à-dire un vin
présentant les meilleures conditions
d'alcool, goût, couleur et conservation.
Le facteur de l'alcool est le sucre et
un des facteurs principaux du goût, de
la couleur et de la conservation est
l'acidité.
Plus nous aurons de sucre plus no-
tre vin sera alcoolique, par conséquent
si nous considérons l'alcool comme l'é-
lément le plus important, il nous fau-
dra vendanger au moment précis ou
notre fruit présentera son point le plus
élevé en sucre.
Ce point est celui de la maturité
complète du raisin. Cette maturité est
généralement indiquée par la lignifica-
tion plus ou moins complète du pédon-
cule et sa coloration brune, les grains
se détachent facilement, sont savou-
reux et ont un goût bien sucré. Les
viticulteurs se rendent compte de mar-
che du sucre à l'aide du mustimètre
(détermine la densité da liquide sucré).
Le facteur acidité suit la marche
suivante :
A partir de la - veraison les acides
diminuent, saturés en partie par la po- 1
tasse et brûlés par comoustion. La
plus grande partie de l'acide tartrique
disparaît à l'état de bitartrate et l'acide
malique plus facilement décomposable
est particulièrement oxydé.
La désacidification est un phéno-
mène continu favorisé par l'intensité
de la lumière et l'élévation de la tem-
pérature.
La marche de l'acidité totale est
donc inversement proportionnelle à
celle du sucre dans la végétation du
grain de raisin. Or, si d'un côté nous
obtenons une force alcoolique éle" ée
avec le maximum de sucre, il faut con-
sidérer aussi qu'un vi n provenant d'un
moût faible en acidité totale a une
fermentation défectueuse et les vins
obtenus sont plats et manquent de
fraicheur. Il faut aussi un certain de-
gré d'acidité pour obtenir une colora-
tion brillante et une prompte clarifica-
tion. Ce degré n'est pas absolument
fixé (varie suivant les cépages et les
autres éléments du vin) il ne doit pas
être inférieur à 4850.
Ces diverses raisons expliquent la
faveur donnée aux vendanges hâtives
on obtient dans ce ces un vin d'une
constitution mais on perd en alcool.
On peut éviter cette perte alcoolique
en vendangeant à la maturité com-
plète et en élevant le taux acide par
addition de diverses matières.
200 à 250 grammes de phosphate
de chaux par 100 kilogs de vendange
ou 5o à 100 gr. d'acide tartrique.
Ces additions ont pour résultat une
augmentation indirecte Je la somme
acide du moût (comme le plâtrage).
Cette application sera faite au mo-
ment de la mise en cuve.
«
* *
Cette pratique doit être faite sans
exagération et le viticulteur aurait
grand intérêt à déterminer le degré
acide de son moût de même que sa
richesse en sucre. Il pourrait alors opé.
rer en toute connaissance de cause.
Un point à noter : c'est que lors de
la récolte de la vendange, on se trouve
souvent en présence de grapillons
venus aux extrémités des sarments.
Ces grapillons sont très acides et par
conséquent fournissent une dose
d'acidité qui ne coûtera rien et qui
augmeLterd. l'acidité du moût.
J. FOUSSAT.
Conseils aux Colons
Nous empruntons au Bulletin des
renseignements coloniaux, les lignes
suivantes bien d'actualité par ces temps
de canicule :
L'alcool, écrit notre confrère, est le
plus grand ennemi de la santé du co-
lon ; comme le dit. avec raison, le doc-
teur Gaucher : « Cette société colo-
niale, si énergique, si travailleuse, si
active, se décime par l'alcoolisme à tous
les degrès. 11 Les absinthes, les amers
et les autres drogues malfaisantes, font
chaque année, de nombreuses victimes.
En été surtout les etfets de l'alcool sont
terribles : l'engorgement du foie, la
disparition de l'appétit, l'affaiblisse-
ment général proviennent le plus sou-
vent de l'usage de ces dangereuses
mixtures. Que le nouveau venu leur
préfère le vin mélangé avec l'eau, le
café et les citronades.
La fièvre autrefois commune en Al.
gérie devient de plus en plus rare ;
elle exerce ses ravages dans les régions
basses, dépourvues d'eau potable ; on
constate sa disparition totale ou par-
tielle dans tous les centres pourvus
d'eau potable. L'action prolongée d'un
air frais sur le corps en transpiration
, '1. 1 !; ., ,¡
JOURNAL RÉPUBLICAIN i RADICAL HEBDOMADAIRE
Organe des intérêts de la Région : Bouïra, Aumale, Palestro, Ménerville, les Issers, Aïn-Bessem, Maillot, Dra-el-IHizan, etc.
AboDDemeDt. t
Six mois un An
FRANCE ET TUNISIE. A fr. T fr.
ALGÉRIE 3 fr. K fr.
Les abonaemeats se paient d'avance et par-
ent les ior et 45 de chaque mois.
Rédacteur en Chef : A. OASTBRAN
RÉDACTION ET ADMINISTRATION i, RUE UE L'ÉCHELLE, 1, ALGER
Le Réveil des Colon- est désigné pour l'insertion des annonces légales, judiciaires, etc.
, Annoncer :
LEGALES (la ligne). OIS
DIVERSES o «K
RÉCLAMES FAITS DIVERS O Mo
Pour les Annonces et Réclames s'adresser :
aux bureaux du Journal
ALGER, LE 9 AOUT 1896
MERCI !
Nous remercions nos nom-
breux confrères qui ont bien
voulu annoncer la transforma-
tion — quant au titre — de no-
tre publication et souhaiter la
bienvenue au Réveil des Co-
lons.
Comme le dit YAkhbar « ce
journal continuera la même
lutte ardente que par le passé ».
Certes nous ne ferons pas non
plus mentir le Petit Colon qui
s'exprime ainsi ; « Le Réveil de
Bouïra faisait le bon combat ;
le Réveil des Colons le fera
mieux encore. Bravo t »
., Nous éloignant le plus sou-
vent possible, du terrain politi-
que, nous arriverons peut être,
grâce à cet exil volontaire, à
rallier bien des consciences
éperdues, autour de notre dra-
peau qui est l'emblème, le sym-
bole des intérêts généraux du
pays. Mais avant d'atteindre ce
résultat, avant de conquérir la
palme verte des réconciliations
futures, nous ne nous dissimu-
lons pas que nous aurons à lut-
ter. Il faudra vaincre en effet
des résistances dont l'action est
dissolvante dans certains cen-
tres algériens. Il faudra forcer
à çtès capitulations les trouble-
fête qui à la faveur du désarroi 1
occasionné par leurs agissé-
ments ou leur incurie, édifient
) scandaleusement leur fortune.
Il faudra mettre dans l'impossi-
bilité de nuire davantage v; tous
ces êtres sans scrupules, Mi-
- couds, Gemys, Pouraillys et
Sapors algériens qui en discré-
ditant la Colonie, nous retirent
la confiance du Parlement et
nous font considérer en France
comme autant d'êtres encanail-
lés par le déplorable exemple
de quelques-uns.
Eh bien 1 non, il ne saurait
en être plus longtemps ainsi. Et
c'est de toute la puissance de
nos âmes révoltées que nous
crions : Place à l'honnêteté, à
bas la crapule 1
A. CASTÉRAN.
INFOUHA TION S
Vin» mutés. — La direction des Con-
tributions directes nous prie d'insérer la note
suivante :
La préparation des vins mutés pour l'ex-
portation parait devoir prendre cette en-
née une grande importance dans la province
d'Alger, MM. les viticulteurs qui ont l'inten-
tion de se livrer à des opérations de ;ette na-
ture sont priés de vouloir bien en informer
le plus tôt possible la Direction des Contri-
butions diverses, rue Rab-Azoun, u, à Al-
ger, s'ils veulent éviter tout retard dans la
marche de leurs travaux.
IVos bestiaux en France. - Il est
arrivé sur la place de Marseille :
Oran 10,022 moutons, 38o bœufs ; Alger :
15,ooo moutons, 251 boeufs; Philippeville:
7,235 moutons, 2 bœufs et chevaux ;
Bône: 3,090moutons, !,7o9 bœufs et
chevaux; Tunis : 22 bœufs et 8 chevaux.
Ces arrivages présentent sur ceux de la
semaine précédente les différences suivantes ;
Diminution sur moutons : 5.845; aug-
mentation sur bœufs : 844.
L'hulu.trle pastorale en Algérie.
- M. Cambon vient de signer l'arrêté ins-
tituant la commission permanente chargée
de préparer la solution de toutes les ques-
tions intéressant le développement de l'in-
dustrie pastorale en Algérie. Elle sera ainsi
composée :
Un conseiller de gouvernement, président;
Le chef du bureau de l'agriouUure au gou-
vernement général :
L'inspecteur de l'agriculture en Algérie;
le directeur du service des bergeries ; l'agent
forestier chargé du service des travaux d'art
à la conservation d'Alger ; l'inspecteur du
service de colonisation auprès du gouverne-
ment général ; un naturaliste bactériologue
de l'institut Pasteur d'Alger ; le vétérinaire
délégué, chef du service du département
d'Alger ; un géologue de l'Ecole supérieure
des sciences d'Alger; quatre éleveuis euro-
péens ; trois éleveurs indigènes; des mem
bres correspondants habitant la France ou
l'Algérie.
Le secrétaire sera cboisi parla commission
et pris dans son sein.
Les éleveurs et les notabilités agricolfs
membres de la commission seront nommés
pour deux ans. Leur mandat pourra être
indéfiniment renouvelé. Il en sera de même
pour les membres correspondants.
Cette commission se réunira obligatoire-
ment une fois par mois, et chaque année, au
mois de septembre, la commission adressera
au gouvernement général, pàJr l'intermédiaire
de son président, le compte rendu de ses
travaux pour l'année écoulée.
DÉTERMINATION
de l'Epoqne de la Vendange
Par J. FOUSSAT
Préparateur à la Station agronomique d'Alger
Le grain de raisin subit plusieurs
changements d'état depuis sa forma-
tion jusqu'à sa maturité complète. Par
simple dégustation nous notons des
différences de goût et en même temps
l'œil nous fait voir des changements
physiques (couleur).
On a ainsi divisé la végétation du
raisin en 3 périodes qui sont caracté-
risées chacune par des propriétés
physiques :
i" Epoque : Période herbacie de-
puis que le raisin paraît jusqu 'au mo-
ment où ce grain prend une coukur,
où il se ramollit (verai son) ;
20 Epoque : de Maturation, depuis
la veraison jusqu'au moment où il
peut être cueilli pour la vinification;
3° Epoque : Sur Maturation, de-
puis ce moment de la maturité indus-
trielle jusqu'au moment de la pourri-
ture (destruction).
Ce qui intéresse les viticulteurs est
donc l'époque de la maturation indus-
trielle du raisin pour fixer l'époque de
la vendange. On a en effet à bien choisir
l'époque de la cueillette pour obtenir
un produit dont on puisse tirer le meil-
leur parti possible, c'est-à-dire un vin
présentant les meilleures conditions
d'alcool, goût, couleur et conservation.
Le facteur de l'alcool est le sucre et
un des facteurs principaux du goût, de
la couleur et de la conservation est
l'acidité.
Plus nous aurons de sucre plus no-
tre vin sera alcoolique, par conséquent
si nous considérons l'alcool comme l'é-
lément le plus important, il nous fau-
dra vendanger au moment précis ou
notre fruit présentera son point le plus
élevé en sucre.
Ce point est celui de la maturité
complète du raisin. Cette maturité est
généralement indiquée par la lignifica-
tion plus ou moins complète du pédon-
cule et sa coloration brune, les grains
se détachent facilement, sont savou-
reux et ont un goût bien sucré. Les
viticulteurs se rendent compte de mar-
che du sucre à l'aide du mustimètre
(détermine la densité da liquide sucré).
Le facteur acidité suit la marche
suivante :
A partir de la - veraison les acides
diminuent, saturés en partie par la po- 1
tasse et brûlés par comoustion. La
plus grande partie de l'acide tartrique
disparaît à l'état de bitartrate et l'acide
malique plus facilement décomposable
est particulièrement oxydé.
La désacidification est un phéno-
mène continu favorisé par l'intensité
de la lumière et l'élévation de la tem-
pérature.
La marche de l'acidité totale est
donc inversement proportionnelle à
celle du sucre dans la végétation du
grain de raisin. Or, si d'un côté nous
obtenons une force alcoolique éle" ée
avec le maximum de sucre, il faut con-
sidérer aussi qu'un vi n provenant d'un
moût faible en acidité totale a une
fermentation défectueuse et les vins
obtenus sont plats et manquent de
fraicheur. Il faut aussi un certain de-
gré d'acidité pour obtenir une colora-
tion brillante et une prompte clarifica-
tion. Ce degré n'est pas absolument
fixé (varie suivant les cépages et les
autres éléments du vin) il ne doit pas
être inférieur à 4850.
Ces diverses raisons expliquent la
faveur donnée aux vendanges hâtives
on obtient dans ce ces un vin d'une
constitution mais on perd en alcool.
On peut éviter cette perte alcoolique
en vendangeant à la maturité com-
plète et en élevant le taux acide par
addition de diverses matières.
200 à 250 grammes de phosphate
de chaux par 100 kilogs de vendange
ou 5o à 100 gr. d'acide tartrique.
Ces additions ont pour résultat une
augmentation indirecte Je la somme
acide du moût (comme le plâtrage).
Cette application sera faite au mo-
ment de la mise en cuve.
«
* *
Cette pratique doit être faite sans
exagération et le viticulteur aurait
grand intérêt à déterminer le degré
acide de son moût de même que sa
richesse en sucre. Il pourrait alors opé.
rer en toute connaissance de cause.
Un point à noter : c'est que lors de
la récolte de la vendange, on se trouve
souvent en présence de grapillons
venus aux extrémités des sarments.
Ces grapillons sont très acides et par
conséquent fournissent une dose
d'acidité qui ne coûtera rien et qui
augmeLterd. l'acidité du moût.
J. FOUSSAT.
Conseils aux Colons
Nous empruntons au Bulletin des
renseignements coloniaux, les lignes
suivantes bien d'actualité par ces temps
de canicule :
L'alcool, écrit notre confrère, est le
plus grand ennemi de la santé du co-
lon ; comme le dit. avec raison, le doc-
teur Gaucher : « Cette société colo-
niale, si énergique, si travailleuse, si
active, se décime par l'alcoolisme à tous
les degrès. 11 Les absinthes, les amers
et les autres drogues malfaisantes, font
chaque année, de nombreuses victimes.
En été surtout les etfets de l'alcool sont
terribles : l'engorgement du foie, la
disparition de l'appétit, l'affaiblisse-
ment général proviennent le plus sou-
vent de l'usage de ces dangereuses
mixtures. Que le nouveau venu leur
préfère le vin mélangé avec l'eau, le
café et les citronades.
La fièvre autrefois commune en Al.
gérie devient de plus en plus rare ;
elle exerce ses ravages dans les régions
basses, dépourvues d'eau potable ; on
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