Titre : Revue contemporaine
Éditeur : [s.n.?] (Saint-Pétersbourg)
Date d'édition : 1913-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328566919
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1913 30 novembre 1913
Description : 1913/11/30 (A4,T12,N110). 1913/11/30 (A4,T12,N110).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6248095r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-18251
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/06/2013
REVUE
CONTEMPORAINE
PARAISSANT TOUS LES SAMEDIS
QUATRIÈME ANNÉE SAMEDI 30 NOVEMBRE 1913 ? 110
Editorial
30 Novembre I9I J
Nous avons parlé, dans notre dernier éditorial,
de l'émotion profonde provoquée en Russie par
l'envoi d'une mission militaire allemande, dotée de
pouvoir^ absolument extraordinaires, pour créer à
Constantinople un corps modèle, avec, comme cadres,
des généraux et des colonels prussiens. Depuis, en
réponse à la très légitime demande d'explications
de la part des ambassadeurs de la Triple-Entente, la
Sublime Porte a renouvelé les assurances des agences
officieuses que le rôle de la mission est de nature
exclusivement pédagogique; les fonctions de gouver-
neur militaire de Constantinople demeureront entre
les mains d'un Turc. C'est peut-être déjà beaucoup,
mais, assurément, ce n'est pas assez. Il convient
toujours de retenir le fait capital que les membres
de la mission allemande seront investis de charges
de commandement, et que ces charges vont s'exercer à
ce point hyperesthésique de l'échiquier international
qu'est Constantinople. Si nous voulions trouver un
véritable inventaire d'objections aux exorbitants privi-
lèges conférés par la Porte au général von Sanders
et à ses compagnons, c'est un livre jaune allemand
qu'il faudrait feuilleter, où tous les arguments em-
ployés aujourd'hui contre la main-mise militaire de
l'Allemagne sur Constantinople sont formulés
par le prince de Bulow contre l'envoi, en 1905 1906,
d'une mission d'instruction militaire française à Fez.
Ce précédent doit être pris en soigneuse considé-
ration, et la part faite à la différence entre un pays
souverain comme la Turquie, où l'Europe entière
a des intérêts reconnus et vitaux, et un pays qui
était, tôt ou tard, appelé à tomber sous le protectorat
français comme le Maroc.
L'émotion qui s'était emparée de la Russie est
en tous points justifiée. Les lénifiantes explications
de la Porte la laissent entière, et l'opinion publique
allemande n'aurait pas manqué de la partager contre
une mission militaire aussi exceptionnelle, envoyée
en Turquie par une tierce puissance: la France,
l'Angleterre ou la Russie. La solution qui s'impose
est d'écarter, des rives du Bosphore, un groupe
d'officiers dont la présence exacerbe des inquié-
tudes préjudiciable à la traditionnelle amitié de
la Russie et de l'Allemagne. Aucun froissement
d'amour-propre ne peut s'ensuivre pour la politique
allemande si, par exemple, le général von Sanders
juge utile de transférer son commandement à Andri-
nople ou dans une autre ville turque.
La crise économique
autrichienne en 1913
(Suite1)
L'industrie textile a été la première à souffrir
sous toutes ses formes; les industries charbonnière,
métallurgique et sucrière ont [continué à prospérer
relativement, mais la crise commence à les atteindre,
elles aussi: les commandes de l'Etat ont diminué; la
crise des constructions s'est répercutée immédiate-
ment sur la métallurgie, et cette branche s'est vue
réduite à s'entretenir des anciennes commandes. Les
affaires de l'industrie sucrière sont aussi mauvaises,
ce dont on peut juger par le plus gros représentant
de cette branche en Autriche, Kurscher. Il détient une
série d'usines de sucre, et sa dette envers les ban-
ques atteint actuellement 15 millions de krones; il
demade à être soutenu, mais les banques viennoises
lui refusent cet appui; cela peut amener une nou-
velle et formidable banqueroute.
Voir N" lO'.t de In „Rovuo Contemporaine".
CONTEMPORAINE
PARAISSANT TOUS LES SAMEDIS
QUATRIÈME ANNÉE SAMEDI 30 NOVEMBRE 1913 ? 110
Editorial
30 Novembre I9I J
Nous avons parlé, dans notre dernier éditorial,
de l'émotion profonde provoquée en Russie par
l'envoi d'une mission militaire allemande, dotée de
pouvoir^ absolument extraordinaires, pour créer à
Constantinople un corps modèle, avec, comme cadres,
des généraux et des colonels prussiens. Depuis, en
réponse à la très légitime demande d'explications
de la part des ambassadeurs de la Triple-Entente, la
Sublime Porte a renouvelé les assurances des agences
officieuses que le rôle de la mission est de nature
exclusivement pédagogique; les fonctions de gouver-
neur militaire de Constantinople demeureront entre
les mains d'un Turc. C'est peut-être déjà beaucoup,
mais, assurément, ce n'est pas assez. Il convient
toujours de retenir le fait capital que les membres
de la mission allemande seront investis de charges
de commandement, et que ces charges vont s'exercer à
ce point hyperesthésique de l'échiquier international
qu'est Constantinople. Si nous voulions trouver un
véritable inventaire d'objections aux exorbitants privi-
lèges conférés par la Porte au général von Sanders
et à ses compagnons, c'est un livre jaune allemand
qu'il faudrait feuilleter, où tous les arguments em-
ployés aujourd'hui contre la main-mise militaire de
l'Allemagne sur Constantinople sont formulés
par le prince de Bulow contre l'envoi, en 1905 1906,
d'une mission d'instruction militaire française à Fez.
Ce précédent doit être pris en soigneuse considé-
ration, et la part faite à la différence entre un pays
souverain comme la Turquie, où l'Europe entière
a des intérêts reconnus et vitaux, et un pays qui
était, tôt ou tard, appelé à tomber sous le protectorat
français comme le Maroc.
L'émotion qui s'était emparée de la Russie est
en tous points justifiée. Les lénifiantes explications
de la Porte la laissent entière, et l'opinion publique
allemande n'aurait pas manqué de la partager contre
une mission militaire aussi exceptionnelle, envoyée
en Turquie par une tierce puissance: la France,
l'Angleterre ou la Russie. La solution qui s'impose
est d'écarter, des rives du Bosphore, un groupe
d'officiers dont la présence exacerbe des inquié-
tudes préjudiciable à la traditionnelle amitié de
la Russie et de l'Allemagne. Aucun froissement
d'amour-propre ne peut s'ensuivre pour la politique
allemande si, par exemple, le général von Sanders
juge utile de transférer son commandement à Andri-
nople ou dans une autre ville turque.
La crise économique
autrichienne en 1913
(Suite1)
L'industrie textile a été la première à souffrir
sous toutes ses formes; les industries charbonnière,
métallurgique et sucrière ont [continué à prospérer
relativement, mais la crise commence à les atteindre,
elles aussi: les commandes de l'Etat ont diminué; la
crise des constructions s'est répercutée immédiate-
ment sur la métallurgie, et cette branche s'est vue
réduite à s'entretenir des anciennes commandes. Les
affaires de l'industrie sucrière sont aussi mauvaises,
ce dont on peut juger par le plus gros représentant
de cette branche en Autriche, Kurscher. Il détient une
série d'usines de sucre, et sa dette envers les ban-
ques atteint actuellement 15 millions de krones; il
demade à être soutenu, mais les banques viennoises
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