Titre : Le Petit Alger : journal républicain indépendant : paraissant les lundi, mercredi et samedi
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1892-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32835457x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 septembre 1892 30 septembre 1892
Description : 1892/09/30 (A7,N8). 1892/09/30 (A7,N8).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6241257k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87303
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2013
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Septième «né» (Nouvelle série). 08 8. CIIVQ QgNTIMES : Veadredi3fl Iffftflihrf 11»
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cavoalqne..
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Lt TloHipliil Rtovnlep. ',':
LaPoHttqae.
U (Mtnaire de la République
et la presse anglaise.
Le « Petit Alger » à Parte,
l^érte.. -
lfÉéi»!iÊk'U -;. 'w'" «•> -<̃̃: •- L y ̃
Nos forêts et les Indigènes.
Chronique looale.
XerooriAlee.
NofDépéotaes.
TMÙleton: LA BÊTE HUMAINE,
pu Émile ZoLA.
CHRONIQUE
Le 1 ootobre à Alger
Il en est des élections comme des
centenaires, il n'y a que le premier
qti! coûte, les autres se succèdent tout
niMireUémen^ senseflorts, on finitpar
MttbiMde de crier : vive Ma-
aIaia ou vive GIIeee, en pavoisant et en
ilteÉioâitt, tout aomae on t'hibitaë à
vMttà toutpropos.
T'AwiKMMI AéM» d-tfntr-
tMÉMMÉ^aa est k peine ealmée, l'énlio
des dernières injures échangées fibre
exMXKre dus toutes les oreilles, que
aaii pérâ^e un. temps prédeuz, on
neM Mvhe à élire dimanche prochain
u» oonaeilkrmunicipal.
Voter peut sembler au premier abord
une chose toute simple, qui consiste à
remettre è ua moDsieur vêtu d'une re-
duqote et généralement cravaté de
M. petit; bout de papier blanc
qu'il dépose mystérieusement daaI un
eofireen bois appelé urne; mais pour
pén qu'on réfléchisse, on est obligé de
le^nnaitre qu'il n'est pas du tout fa-
emroar je ne dirai pu son droit
mais son devoir de citoyen,
De la réflexion, naissent le doute et
l'hésitation. A Alger, les électeurs ré-
fléchissent beaucoup, du moins les
trop nombreuses abstentions qui carae.
tériseot chaque élection pourraient le
faire supposer.
Bans le doute, abstieos-toi.
Alger douté, il s'abstient.
D ieraic juste cependant d'avouer
que la plupart du tempp, nos conci.
loyehs ont de sérieux motifs d'heaita-
ûôil.,
Dimanche, par exemple, trois candi*
dais se dispnlent le siège unique va*
eanta i'acedtoie municipale de PRê-
tel ^TOrient.
Cè sdnt llâ. faille, Grégoire, Jau-
mon. De M. Grégoire rai dit mardi ma
te" l'le be son t pas légion
eettx qui pousseront la qu
prendre sa oaudidature au sérieux:
Sectéot MM. fille et Jaumos ; sgré-
menteront-nous le conseil d*ùn çonfi^
seir oà d*uo cuisinier ?
That H tKe question. *
II. Fillé joiiit fa. MeëBentë ire-
et-
- M3^Âd[ts #MÎt qualité fa^neu-
M ~<~ 'ÎDIÎê ën tanl
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'1< I"WI. .,,
~t~~ ',:}II~r;.
ÏL^^éoto
sont tout aussi ferrés que M. Fille sur
la confection des brioches en tous
genres.
- M. Jaumon est cuisinier, c'est à dire
presque le collègue de M. Fille, mais il a
sur celui-ci l'immense avantage d'être
au courant des questions munioipales.
S'il veut, ou s'il peut rester indépen-
dant, s'il se sent assez fort pour ne
pactiser avec aucune çoterie, ni subir
aucune influence.
Il peut être appelé à : rendre de
grands services à m électeurs, mais il
faut surtout qu'il tienne les promesses
eosteimes dans* la déclaration que nous
reproduisons plus loin.
L'honnêteté de M. Jaumon est con-
nue, ses bonnes intentions ne sauraient
être mises en doute ; nous engageons
les éleoteurs à voter pour lui.
Lto.
TOUJOURS LE TONKIN
Il devient impotaible de ne pu s'émouvoir
de la tournure que prennent les choses au Ton-
IdB. La piraterie ne diminue pas : elle redou-
ble, et, ce qui est plus grave, il est mainte-
nant avéré qu'elle se recrute et s'approvL
sionne d'armes et de munitions en Chine,
avec la complicité des autorités chinoises.
Nos officiers ont de leurs propres yeux vu
les bandits qu'ils poursuivaient franchir la
frontière avec de grands convois de trou-
peaux VOIM, de femmes et d'enfants enlevés,
pois la repasser* çoaveM ^)tèa avoir Ait
trgsat detew butia, ie .tout soas l'esil bien-
veillant des mandarins et de leurs troupel,
qui les regardaient défiler, enseignes dé-
BloyéeS.
U est évident que, dans ces conditions, et
étant donnée la faiblesse des effectifs dont
nous disposons pour la répression, le métier
de pirate tonkinois doit être fort lucratif ot
atiez peu dangereux. Aussi l'espèce a-t-elle,
dans ces derniers temps, singulièrement pul-
lulê ; et, comme un progrès ne vient jamais
seul, à mesure qua la piraterie s'est étendne,
elle a perfectionné son organisation. Aujour-
d'hui, nous n'avons plus sffaire à des bandes
épsrses sans lien, mais i de véritables corps
de troupes, aguerris, disciplinés, combattant
suivant les règles de la tactique moderne, lie
chint' parfaitement s'éclairer, capables de ré-
-
sister très longtemps dans les, fortins, fort
habilement protégés, qu'ils se sont construits
sux bons endroits et Dieu sait qu'ils ne
manquent pas dans ce pays de montagnes i
Bref : des Pavillons-Noirs très perfectionnés.
Le gouvernement aura boau s'obstiner à fer-
mer les yeux pour ne pas voir, la vérité est
plus forte que tous les partis-pris ; la con.
quête du Tonkin, au moins pour la partie
au nord du Delta, n'est pas faite, eUe est à
foire.
ÉCHOS
LE UYOif, DES EXCENTRIQUES. -
Après le pétomaoe, voici qu'on noae
annonoe le nasopbone.
la nasophonie n'est autre chose qae
l'art de jouer de la musique en se mou-
chant. C'est ea Italie que cette nou-
velle brandie de la musique instru-
mentale a pris naissance et déjà elle y
iait fureur parmi la jeunesse mélomane.
A Civita Vecchia plusieurs jeunes
gens ont fondé un cercle de « nasoma-
nes > et pour y être admis il faut au
moins pouvoir exécuter la romance de
htûkita ladra sur le bout. du nez et
Monter une gamme chromatique de
Sep? octaves et demi.
i Autrefois, chanter du nez était un
îéfaut; aujourd'hui c'est un talent !
éfent; a- qu'un des kOOu.
|ants Iss plus habiles oe Givita«Vecchia
ferait sur. le point de partir pour Pa-
^is, #âa det s'y exhiber en publio,
î FAÔMIOE ! PoúII'!. **âàtiez**oua
ii^enâtsisse cà rofaoger est rare^ c?e« t
le^ruyère qui rempiaoey daoa l'ordre
la fleur virginale chantée
- •
Cela peut sembler étrange, mais
rien n'est pins exact. Le jour même de
son mariage on remet à la jeune Suis-
sesse qui convole en justes noces un
grand fromage nuptial fait, assure*t*on
- mais nous ne prenons pas sur noue
de garantir cette origine avec du
lait de génisse vierge (?) trait par des
vachères idem.
Et ce gruyère symbolique placé sous
globe sur la cheminée conjugale y tient
lieu de la couronne de fleurs d'oranger
de nos mariées.
Ce fromage n'est pas seulement un
emblème, il sert aussi d'éphémérides.
Les jeuues époux y notent par des en.
tailles les dates des naissances, des
.mariages et des morts de la famille.
utile Ici !
LES LOUPS EN RUSSIE ET EN NOR-
WÈGE. Dans ces deux pays, les
loups ont fait récemment dé grands
ravages. Pour le seul gouvernement
de Novgorod, on évalue à 3,484 mou-
tons et 4 17,000 plus petits animaux
domestiques le butin qu'ils ont enlevé
en une année et dont la perte est esti-
mée à 135,000 roubles.
Pour le gouvernement de Smolensk,
elle atteint 300.000 roubles,
Au nord de la Norwège, les dégâts
ont été tout aussi importants. Récem-
ment quinze porcs de la ferme de Nor-
batten ont été dévorés par les loups,
et, dans d'autres fermet, un grand
nombre de ces animaux ont disparu.
Ils sont probablement devenus leur
proie.
L'EMIGRATION ALLEMANDE. On
mande de Berlin à la Petite Presse :
Le mois d'août dernier accuse la
persistanoede l'accroissement de l'émi-
gratiOD. En élèt, la chancellerie de
Pempire a nqu dwi- au 31 août in-
clus la déclaration d'expatriation de
9,000 sujets" allemands parles ports
allemands ou hollandais : par Ham-
bourg, Brème, Sttettin, Anvers, Rot-
terdam et Amsterdam.
Voici qui est plus significatif :
Du 20 au 31 août, le choléra ayant
entravé l'émigration par Hambourg,
le courant s'est dirigé sur Brème., qui
a reçu plus du double d'émigrants qde
Hambourg ; ce dernier port 2,759 et le
premier 4,782. - - - -
Une autre constatation : l épidémie
ayant causé de graves perturbations
dans la marche des transatlantiques de
Hambourg, l'émigration s'est faite par
Stettin.
Les - Compagnies ont déployé une
grande activité pour que l'émigration
ne soit pas trop sensiblement entravée.
Et de fait les chiffres primitifs de
l'expatriation allemande du 1" au 15
de ce mois dépassent 4,000 émisants.
Des à présent on est assure qu'en
1892 le nombre des Allemands qui au-
ront tourné le dos à l'Europe laissera
bien loin derrière les 100,000.
MÉTIER INÉDIT. Du Gaulois :
Celui que nous venons de découvrir
n'a jamais, croyons-nous, été soup-
CjODDé. C'est celui de fondeur de chiens
et de chats, inventé et pratiqué par
un ancien élève de l'Ecole polytechni-
que tombé dans la plus noire misère.
C'est à SaintOuen, sur le bord de la ;
Seine, qu'il exerce sa nouvelle profes*
sion.
Il habite une hutte sens nom et passe
sa journée à plat ventre sur les bords
du. fleuve guettant les chiens et les
chats que le courant entraine.
Dès qu'il en aperçoit un, il saute
dans un mauvais bachot et va chercher
sa proie. Le soir, rentre dans sa cabane
il dépouille et cuit 108 animaux qu'il a
recueillis ; la cuisson terminée il trie
les os, la graisse, les musc'es, eto..,
qu'il revend à des marchands spé.
ciaux.
Un grqs chien lui rapporte 3 francs
et les autres animaux 1 ir. 50 et
2 francs.
C'est égal, avoir été ingénieur et
devenir fondeur de chiens, quelle
chute! ..J
Li DUEL EN Rusais. - Le duel mi-
litaire va être réglé en Russie. Les,., ciJ.
fiojers de l'armée pourront vider leurs
qtàrstl* kii pi.
, t
seulement après qu'un jury d'honneur
aura reconnu la gravite de l'offense et
la légitimité de la réparation deman-
dée. Le ministre de la guerre devra,
en outre, être mis au courant des faits
de la cause, et il en fera rapport au
tsar, lequel déoidera en dernière ins-
tance s'il y a lieu de laisser les parties
en présence, sous la responsabilité du
jurv d'honneur.
Pour les civils, le duel demeure in-
terdit, et les duellistes seront passibles
de la peine de la forteresse.
UN RÍGIMKNT A LUNETTES. IR pa-
rait que tout un régiment de l'infan-
terie roumaine, le 211, porte des lunet*
tes bleues.
C'est à la suite d'une épidémie d'oph-
talmie que les lunettes sont devenues
obligatoires dans ce régiment.
C'est peut être très humain, mai?
cela doit produire un drôle d'effet.
JOYEUX PROPOS
La jolie mademoiselle X. de l'Opé-
ra relève de maladie.
Le comte de V. va lui rendre vi-
site.
Eh ! mais vous voilà tout à fait
rétablie, chère belle; vous avez une
mine superbe.
Tout le monde le dit; pourtant
j'ai perdu mes jambes, et je ne puis pas
les retrouver.
- Voyons, dit M. de V., si nous
cherchions ensemble?
*
,.' *•
Entre cabotins r ;':':
.:. MJas-tu vu dans « Kaen » ?
–> Non.
- Mon vieux, plus beau que Fré-
dérik.
Ah bah !
Tous les soirs, de onze heures à
minuit, c'étaient des fleurs.
Et moi, donc !
Toi aussi?
Toute la soirée j'empoignais le
public.
Quel rôle jouais-tu ?
- Je ne faisais pas de théâtre à
cette époque. J'étais gendarme.
Le vice-aniral Rieuier
Le vice-amiral Rieunier, commandant on
chef l'escadre de la Méditerranée, qui a si
bien réussi dans la mission de courtoisie que
le gouvernement do la République lui avait
confiée à Gènes, jouit dans la marine, où le
courage militaire est une monnaie courante,
d'une réputation de bravoure et de lang-froid
au feu dont on cite plusieurs exemples.
Ses camarades parlent volontiers de sa par-
ticipation à la campagne de 1870.1871, et ra-
content notamment la façon héroïque dont il
dirigea, pendant le siège de Paris, les travaux
de construction d'un pont de bateaux que l'on
jeta sur la Marne, un peu au-dessus de Cha-
renton, quelque temps avant la bataille de
Obampigny.
L'amiral Rieunier était alors capitaine de
frégate; il entreprit, sous le feu de l'ennemi,
cette délicate opération de génie militaire. Il
se tint, pendant toute une journée, sur le bord
de la rivière, immobile et impassible, sa gran-
de taille et sa corpulence servant de cible à
l'ennemi qui ouvrit un teu terrible.
Le capitaine de frégate Rieunier eut un en*
seigno de vaisaeau tué à côté de lui ; alors il
ordonna à tous les officiers et aux hommes
qui l'entouraient de se dérober aux yeux de
l'ennemi pendant que lui restait seul, debout, r~
à l'admiration de toute l'année.
Comme quoi on peut être un excellent di-
plomate et un vaillant guerrier.
Les Conventions Comuiercialee
Une assemblée générale des alricul-
teors et. dés industriels de lâa o irià.
die* es lieu le 23 au Pelaisdes'Gonsuls,
àibuSB.., ; ;-. : '-"'
Hue avait pour objet de protester
contre tooteattétett au tarif minimum
des douanes. '.;
wm Isa déMtés «Méuiteurs de lé
Seine-Inférieure, è l'«D0eptÎM de MM.
Faure, 8ie^friedr Casimir-Périer et
Gervajs» assistaient à la réunio», Mttt
que plusieurs députés et sénateurs de
1 Eure. .':"
pe nombreux discours ont ëtéjm>-
ofoncés par MM. PiMl, Richard Waa*
dington, Juttea GooMB, te bMM N-
rMd, de MoatBMt, ," et l^s
cinq cents assistants ont voté larequête
suivante au Partoent : ',:
«L'asaembléegénécale dea agrioul-
tewrs', indnatr>elr^«Mnmerqaaii, ré̃-
nie à Rouen"lè 23 septemnre 1892,
confiante dans là fermeté da Parle-
ment, émet le vœu qu'il repousse
toute convention portant atteinte aux
tarifs actuels ».
LA POLITIQUE
Décidément il faat et rabattre espéran-
ces qu'avait pufaire nattrofarrHée dé Lord
Gladstone au pouvoir comme cbef do BOUVSM
cabinet anglais, en oe qui touche ffcpotttfgM
extérieure du Rojaume-Uni et, plBa pkrti*
culibremont, un changement raMeal dans leà
procédés de Lord ScUsbory, psrtoat eft ha*
fluence anglaise se trouve en costtact svtc lia
intérêts coloniaux française :
Non seulement le cabinet de St-isanesper^
siste dans an aratismealÉdhi iÉir'la ghtSif
question defévacuatiooikl'Sgypte, assit d'an-
tree moi« im|wiWg*
téerp^'noi: losÉtBr.^Oirt»» MistMyiyec h.
même (Msioveitur«yavM i» mteoesana téMh
avec Ott Igid àtépiiS^siB droits In autres et
uno égale ténacité pour, finalement, ne rien
abandonner de prétentions justifiées ou non,
et ne rien lâcher des morcesaxgroe ou petits
sur lesquels en a mis la main pour les ad-
gences d'un puinut Mqmwjameà satisfait.
Le dernier courrier de Mtdagascar nooa
apportait la nouvelle d'incursions dea Hovns
sur le territoire même de notre possestion de
Diégo-Suarez ; des pIÎIIprI, affirmaient que
trois français avaient été MMMiaée. n est vrsl
que ce dernier fait n'a pas encore été officiel-
lemont confirmé ; mais tout le monde eat d'a^
cord pour reconnaître la mauvaise volonté,
l'hostilité même du gouvernement malgache,
soigneusement eDtftteDue par rlDheàc8 pré-
pondérante dés sgents et ciel, mtsaionnsirea
anglais. Nos nationaux en sont réduits A De
pouvoir se livrer à aucune opération com-
merciale ou agricole et leur sécurité est très
problématique dans la grande lie afrioaine où
s'uerce pourtant officiellement le protectorat
françail.
Dana l'Est africain, c'est encore mieux : on
se rappelle les massacres dés missionnaires
catlialiquu dans l'Ouganda, toujours à l'ialtie
gation ,de tsars rivaax snglaia et sous l'oeH
paternel de gouvernement anglais.
On se rappelle que l'opinion pnblique en.
France, justement émue, à la suite d'une in*
terpellation à la Chambre décida notre JDÏIÙI8
tre des affaires étrangères à (aire de sériodses
représentations au cabinet anglais. Ce dernier
promit beaucoup" il eut même fur d'abandon*
ner les missionnaires anglais et la Compagnie
de l'hst sfricain aux coaaéqusnoes dea tsntea
qu'ils avaient commises on laissé commettre
et. en France, on 80 csissà.
Use dépêche récente annonoe que lord
Roeeberrjr a nçttuÉieiMégstiM dalaibàfittf
dea aiasjbanfiiea fdtaaaijaas qoi a d#naadé
que le gouvernement contiault à de
rOuaanda qU8 la Compagnie de MM AftIcaiD
menace d'évacuer. Les journaux anglais de
leur côté réclament l'intervention gouvurna*
menulo disant : «Qu'aa abandon seriftun
grand malheur pour l'Ai^kSerra », et. Iwd
Roseberry a promis qae te Cabinet examine-
rait la question. Kofia na télégramme de Zaa-.
sibar annooee aujoard'hni que révéqna aaglf»
can Tttker est reparti avec sa auite{K»nr fOe»
gtâda. , ,," , ,
Bi oe n'étair vraiment huiaitianE pohr Vi
France,- constatons qu'on ne saurait as ISiè.
,.. plae agréablement de liK. Rihbt «|
WaddiagtoB et de lents a|isrss«sws d^s|i
lignas si poaipeuisemeat snSoaoéss aptès Fia*
t~Uàt~thC~M
; reidnsiflrtgsaa Ha>séUiià&jn\10à viiê-
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Nos forêts et les Indigènes.
Chronique looale.
XerooriAlee.
NofDépéotaes.
TMÙleton: LA BÊTE HUMAINE,
pu Émile ZoLA.
CHRONIQUE
Le 1 ootobre à Alger
Il en est des élections comme des
centenaires, il n'y a que le premier
qti! coûte, les autres se succèdent tout
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MttbiMde de crier : vive Ma-
aIaia ou vive GIIeee, en pavoisant et en
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exMXKre dus toutes les oreilles, que
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M. petit; bout de papier blanc
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eofireen bois appelé urne; mais pour
pén qu'on réfléchisse, on est obligé de
le^nnaitre qu'il n'est pas du tout fa-
emroar je ne dirai pu son droit
mais son devoir de citoyen,
De la réflexion, naissent le doute et
l'hésitation. A Alger, les électeurs ré-
fléchissent beaucoup, du moins les
trop nombreuses abstentions qui carae.
tériseot chaque élection pourraient le
faire supposer.
Bans le doute, abstieos-toi.
Alger douté, il s'abstient.
D ieraic juste cependant d'avouer
que la plupart du tempp, nos conci.
loyehs ont de sérieux motifs d'heaita-
ûôil.,
Dimanche, par exemple, trois candi*
dais se dispnlent le siège unique va*
eanta i'acedtoie municipale de PRê-
tel ^TOrient.
Cè sdnt llâ. faille, Grégoire, Jau-
mon. De M. Grégoire rai dit mardi ma
te" l'le be son t pas légion
eettx qui pousseront la qu
prendre sa oaudidature au sérieux:
Sectéot MM. fille et Jaumos ; sgré-
menteront-nous le conseil d*ùn çonfi^
seir oà d*uo cuisinier ?
That H tKe question. *
II. Fillé joiiit fa. MeëBentë ire-
et-
- M3^Âd[ts #MÎt qualité fa^neu-
M ~<~ 'ÎDIÎê ën tanl
18, -';:;I.r-".,;;,-, ~eb.{~,:J,;'
q~<~';~ ¡" ':i~:'Í",.,;,:~;,
'- '*, ,,' & ,-
'1< I"WI. .,,
~t~~ ',:}II~r;.
ÏL^^éoto
sont tout aussi ferrés que M. Fille sur
la confection des brioches en tous
genres.
- M. Jaumon est cuisinier, c'est à dire
presque le collègue de M. Fille, mais il a
sur celui-ci l'immense avantage d'être
au courant des questions munioipales.
S'il veut, ou s'il peut rester indépen-
dant, s'il se sent assez fort pour ne
pactiser avec aucune çoterie, ni subir
aucune influence.
Il peut être appelé à : rendre de
grands services à m électeurs, mais il
faut surtout qu'il tienne les promesses
eosteimes dans* la déclaration que nous
reproduisons plus loin.
L'honnêteté de M. Jaumon est con-
nue, ses bonnes intentions ne sauraient
être mises en doute ; nous engageons
les éleoteurs à voter pour lui.
Lto.
TOUJOURS LE TONKIN
Il devient impotaible de ne pu s'émouvoir
de la tournure que prennent les choses au Ton-
IdB. La piraterie ne diminue pas : elle redou-
ble, et, ce qui est plus grave, il est mainte-
nant avéré qu'elle se recrute et s'approvL
sionne d'armes et de munitions en Chine,
avec la complicité des autorités chinoises.
Nos officiers ont de leurs propres yeux vu
les bandits qu'ils poursuivaient franchir la
frontière avec de grands convois de trou-
peaux VOIM, de femmes et d'enfants enlevés,
pois la repasser* çoaveM ^)tèa avoir Ait
trgsat detew butia, ie .tout soas l'esil bien-
veillant des mandarins et de leurs troupel,
qui les regardaient défiler, enseignes dé-
BloyéeS.
U est évident que, dans ces conditions, et
étant donnée la faiblesse des effectifs dont
nous disposons pour la répression, le métier
de pirate tonkinois doit être fort lucratif ot
atiez peu dangereux. Aussi l'espèce a-t-elle,
dans ces derniers temps, singulièrement pul-
lulê ; et, comme un progrès ne vient jamais
seul, à mesure qua la piraterie s'est étendne,
elle a perfectionné son organisation. Aujour-
d'hui, nous n'avons plus sffaire à des bandes
épsrses sans lien, mais i de véritables corps
de troupes, aguerris, disciplinés, combattant
suivant les règles de la tactique moderne, lie
chint' parfaitement s'éclairer, capables de ré-
-
sister très longtemps dans les, fortins, fort
habilement protégés, qu'ils se sont construits
sux bons endroits et Dieu sait qu'ils ne
manquent pas dans ce pays de montagnes i
Bref : des Pavillons-Noirs très perfectionnés.
Le gouvernement aura boau s'obstiner à fer-
mer les yeux pour ne pas voir, la vérité est
plus forte que tous les partis-pris ; la con.
quête du Tonkin, au moins pour la partie
au nord du Delta, n'est pas faite, eUe est à
foire.
ÉCHOS
LE UYOif, DES EXCENTRIQUES. -
Après le pétomaoe, voici qu'on noae
annonoe le nasopbone.
la nasophonie n'est autre chose qae
l'art de jouer de la musique en se mou-
chant. C'est ea Italie que cette nou-
velle brandie de la musique instru-
mentale a pris naissance et déjà elle y
iait fureur parmi la jeunesse mélomane.
A Civita Vecchia plusieurs jeunes
gens ont fondé un cercle de « nasoma-
nes > et pour y être admis il faut au
moins pouvoir exécuter la romance de
htûkita ladra sur le bout. du nez et
Monter une gamme chromatique de
Sep? octaves et demi.
i Autrefois, chanter du nez était un
îéfaut; aujourd'hui c'est un talent !
éfent; a- qu'un des kOOu.
|ants Iss plus habiles oe Givita«Vecchia
ferait sur. le point de partir pour Pa-
^is, #âa det s'y exhiber en publio,
î FAÔMIOE ! PoúII'!. **âàtiez**oua
ii^enâtsisse cà rofaoger est rare^ c?e« t
le^ruyère qui rempiaoey daoa l'ordre
la fleur virginale chantée
- •
Cela peut sembler étrange, mais
rien n'est pins exact. Le jour même de
son mariage on remet à la jeune Suis-
sesse qui convole en justes noces un
grand fromage nuptial fait, assure*t*on
- mais nous ne prenons pas sur noue
de garantir cette origine avec du
lait de génisse vierge (?) trait par des
vachères idem.
Et ce gruyère symbolique placé sous
globe sur la cheminée conjugale y tient
lieu de la couronne de fleurs d'oranger
de nos mariées.
Ce fromage n'est pas seulement un
emblème, il sert aussi d'éphémérides.
Les jeuues époux y notent par des en.
tailles les dates des naissances, des
.mariages et des morts de la famille.
utile Ici !
LES LOUPS EN RUSSIE ET EN NOR-
WÈGE. Dans ces deux pays, les
loups ont fait récemment dé grands
ravages. Pour le seul gouvernement
de Novgorod, on évalue à 3,484 mou-
tons et 4 17,000 plus petits animaux
domestiques le butin qu'ils ont enlevé
en une année et dont la perte est esti-
mée à 135,000 roubles.
Pour le gouvernement de Smolensk,
elle atteint 300.000 roubles,
Au nord de la Norwège, les dégâts
ont été tout aussi importants. Récem-
ment quinze porcs de la ferme de Nor-
batten ont été dévorés par les loups,
et, dans d'autres fermet, un grand
nombre de ces animaux ont disparu.
Ils sont probablement devenus leur
proie.
L'EMIGRATION ALLEMANDE. On
mande de Berlin à la Petite Presse :
Le mois d'août dernier accuse la
persistanoede l'accroissement de l'émi-
gratiOD. En élèt, la chancellerie de
Pempire a nqu dwi- au 31 août in-
clus la déclaration d'expatriation de
9,000 sujets" allemands parles ports
allemands ou hollandais : par Ham-
bourg, Brème, Sttettin, Anvers, Rot-
terdam et Amsterdam.
Voici qui est plus significatif :
Du 20 au 31 août, le choléra ayant
entravé l'émigration par Hambourg,
le courant s'est dirigé sur Brème., qui
a reçu plus du double d'émigrants qde
Hambourg ; ce dernier port 2,759 et le
premier 4,782. - - - -
Une autre constatation : l épidémie
ayant causé de graves perturbations
dans la marche des transatlantiques de
Hambourg, l'émigration s'est faite par
Stettin.
Les - Compagnies ont déployé une
grande activité pour que l'émigration
ne soit pas trop sensiblement entravée.
Et de fait les chiffres primitifs de
l'expatriation allemande du 1" au 15
de ce mois dépassent 4,000 émisants.
Des à présent on est assure qu'en
1892 le nombre des Allemands qui au-
ront tourné le dos à l'Europe laissera
bien loin derrière les 100,000.
MÉTIER INÉDIT. Du Gaulois :
Celui que nous venons de découvrir
n'a jamais, croyons-nous, été soup-
CjODDé. C'est celui de fondeur de chiens
et de chats, inventé et pratiqué par
un ancien élève de l'Ecole polytechni-
que tombé dans la plus noire misère.
C'est à SaintOuen, sur le bord de la ;
Seine, qu'il exerce sa nouvelle profes*
sion.
Il habite une hutte sens nom et passe
sa journée à plat ventre sur les bords
du. fleuve guettant les chiens et les
chats que le courant entraine.
Dès qu'il en aperçoit un, il saute
dans un mauvais bachot et va chercher
sa proie. Le soir, rentre dans sa cabane
il dépouille et cuit 108 animaux qu'il a
recueillis ; la cuisson terminée il trie
les os, la graisse, les musc'es, eto..,
qu'il revend à des marchands spé.
ciaux.
Un grqs chien lui rapporte 3 francs
et les autres animaux 1 ir. 50 et
2 francs.
C'est égal, avoir été ingénieur et
devenir fondeur de chiens, quelle
chute! ..J
Li DUEL EN Rusais. - Le duel mi-
litaire va être réglé en Russie. Les,., ciJ.
fiojers de l'armée pourront vider leurs
qtàrstl* kii pi.
, t
seulement après qu'un jury d'honneur
aura reconnu la gravite de l'offense et
la légitimité de la réparation deman-
dée. Le ministre de la guerre devra,
en outre, être mis au courant des faits
de la cause, et il en fera rapport au
tsar, lequel déoidera en dernière ins-
tance s'il y a lieu de laisser les parties
en présence, sous la responsabilité du
jurv d'honneur.
Pour les civils, le duel demeure in-
terdit, et les duellistes seront passibles
de la peine de la forteresse.
UN RÍGIMKNT A LUNETTES. IR pa-
rait que tout un régiment de l'infan-
terie roumaine, le 211, porte des lunet*
tes bleues.
C'est à la suite d'une épidémie d'oph-
talmie que les lunettes sont devenues
obligatoires dans ce régiment.
C'est peut être très humain, mai?
cela doit produire un drôle d'effet.
JOYEUX PROPOS
La jolie mademoiselle X. de l'Opé-
ra relève de maladie.
Le comte de V. va lui rendre vi-
site.
Eh ! mais vous voilà tout à fait
rétablie, chère belle; vous avez une
mine superbe.
Tout le monde le dit; pourtant
j'ai perdu mes jambes, et je ne puis pas
les retrouver.
- Voyons, dit M. de V., si nous
cherchions ensemble?
*
,.' *•
Entre cabotins r ;':':
.:. MJas-tu vu dans « Kaen » ?
–> Non.
- Mon vieux, plus beau que Fré-
dérik.
Ah bah !
Tous les soirs, de onze heures à
minuit, c'étaient des fleurs.
Et moi, donc !
Toi aussi?
Toute la soirée j'empoignais le
public.
Quel rôle jouais-tu ?
- Je ne faisais pas de théâtre à
cette époque. J'étais gendarme.
Le vice-aniral Rieuier
Le vice-amiral Rieunier, commandant on
chef l'escadre de la Méditerranée, qui a si
bien réussi dans la mission de courtoisie que
le gouvernement do la République lui avait
confiée à Gènes, jouit dans la marine, où le
courage militaire est une monnaie courante,
d'une réputation de bravoure et de lang-froid
au feu dont on cite plusieurs exemples.
Ses camarades parlent volontiers de sa par-
ticipation à la campagne de 1870.1871, et ra-
content notamment la façon héroïque dont il
dirigea, pendant le siège de Paris, les travaux
de construction d'un pont de bateaux que l'on
jeta sur la Marne, un peu au-dessus de Cha-
renton, quelque temps avant la bataille de
Obampigny.
L'amiral Rieunier était alors capitaine de
frégate; il entreprit, sous le feu de l'ennemi,
cette délicate opération de génie militaire. Il
se tint, pendant toute une journée, sur le bord
de la rivière, immobile et impassible, sa gran-
de taille et sa corpulence servant de cible à
l'ennemi qui ouvrit un teu terrible.
Le capitaine de frégate Rieunier eut un en*
seigno de vaisaeau tué à côté de lui ; alors il
ordonna à tous les officiers et aux hommes
qui l'entouraient de se dérober aux yeux de
l'ennemi pendant que lui restait seul, debout, r~
à l'admiration de toute l'année.
Comme quoi on peut être un excellent di-
plomate et un vaillant guerrier.
Les Conventions Comuiercialee
Une assemblée générale des alricul-
teors et. dés industriels de lâa o irià.
die* es lieu le 23 au Pelaisdes'Gonsuls,
àibuSB.., ; ;-. : '-"'
Hue avait pour objet de protester
contre tooteattétett au tarif minimum
des douanes. '.;
wm Isa déMtés «Méuiteurs de lé
Seine-Inférieure, è l'«D0eptÎM de MM.
Faure, 8ie^friedr Casimir-Périer et
Gervajs» assistaient à la réunio», Mttt
que plusieurs députés et sénateurs de
1 Eure. .':"
pe nombreux discours ont ëtéjm>-
ofoncés par MM. PiMl, Richard Waa*
dington, Juttea GooMB, te bMM N-
rMd, de MoatBMt, ," et l^s
cinq cents assistants ont voté larequête
suivante au Partoent : ',:
«L'asaembléegénécale dea agrioul-
tewrs', indnatr>elr^«Mnmerqaaii, ré̃-
nie à Rouen"lè 23 septemnre 1892,
confiante dans là fermeté da Parle-
ment, émet le vœu qu'il repousse
toute convention portant atteinte aux
tarifs actuels ».
LA POLITIQUE
Décidément il faat et rabattre espéran-
ces qu'avait pufaire nattrofarrHée dé Lord
Gladstone au pouvoir comme cbef do BOUVSM
cabinet anglais, en oe qui touche ffcpotttfgM
extérieure du Rojaume-Uni et, plBa pkrti*
culibremont, un changement raMeal dans leà
procédés de Lord ScUsbory, psrtoat eft ha*
fluence anglaise se trouve en costtact svtc lia
intérêts coloniaux française :
Non seulement le cabinet de St-isanesper^
siste dans an aratismealÉdhi iÉir'la ghtSif
question defévacuatiooikl'Sgypte, assit d'an-
tree moi« im|wiWg*
téerp^'noi: losÉtBr.^Oirt»» MistMyiyec h.
même (Msioveitur«yavM i» mteoesana téMh
avec Ott Igid àtépiiS^siB droits In autres et
uno égale ténacité pour, finalement, ne rien
abandonner de prétentions justifiées ou non,
et ne rien lâcher des morcesaxgroe ou petits
sur lesquels en a mis la main pour les ad-
gences d'un puinut Mqmwjameà satisfait.
Le dernier courrier de Mtdagascar nooa
apportait la nouvelle d'incursions dea Hovns
sur le territoire même de notre possestion de
Diégo-Suarez ; des pIÎIIprI, affirmaient que
trois français avaient été MMMiaée. n est vrsl
que ce dernier fait n'a pas encore été officiel-
lemont confirmé ; mais tout le monde eat d'a^
cord pour reconnaître la mauvaise volonté,
l'hostilité même du gouvernement malgache,
soigneusement eDtftteDue par rlDheàc8 pré-
pondérante dés sgents et ciel, mtsaionnsirea
anglais. Nos nationaux en sont réduits A De
pouvoir se livrer à aucune opération com-
merciale ou agricole et leur sécurité est très
problématique dans la grande lie afrioaine où
s'uerce pourtant officiellement le protectorat
françail.
Dana l'Est africain, c'est encore mieux : on
se rappelle les massacres dés missionnaires
catlialiquu dans l'Ouganda, toujours à l'ialtie
gation ,de tsars rivaax snglaia et sous l'oeH
paternel de gouvernement anglais.
On se rappelle que l'opinion pnblique en.
France, justement émue, à la suite d'une in*
terpellation à la Chambre décida notre JDÏIÙI8
tre des affaires étrangères à (aire de sériodses
représentations au cabinet anglais. Ce dernier
promit beaucoup" il eut même fur d'abandon*
ner les missionnaires anglais et la Compagnie
de l'hst sfricain aux coaaéqusnoes dea tsntea
qu'ils avaient commises on laissé commettre
et. en France, on 80 csissà.
Use dépêche récente annonoe que lord
Roeeberrjr a nçttuÉieiMégstiM dalaibàfittf
dea aiasjbanfiiea fdtaaaijaas qoi a d#naadé
que le gouvernement contiault à de
rOuaanda qU8 la Compagnie de MM AftIcaiD
menace d'évacuer. Les journaux anglais de
leur côté réclament l'intervention gouvurna*
menulo disant : «Qu'aa abandon seriftun
grand malheur pour l'Ai^kSerra », et. Iwd
Roseberry a promis qae te Cabinet examine-
rait la question. Kofia na télégramme de Zaa-.
sibar annooee aujoard'hni que révéqna aaglf»
can Tttker est reparti avec sa auite{K»nr fOe»
gtâda. , ,," , ,
Bi oe n'étair vraiment huiaitianE pohr Vi
France,- constatons qu'on ne saurait as ISiè.
,.. plae agréablement de liK. Rihbt «|
WaddiagtoB et de lents a|isrss«sws d^s|i
lignas si poaipeuisemeat snSoaoéss aptès Fia*
t~Uàt~thC~M
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It
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