Titre : Le Vétéran : bulletin de la Société nationale de retraites Les vétérans des armées de terre et de mer 1870-1871, fondée à Paris le 1er janvier 1893...
Auteur : Société nationale de retraites des vétérans des armées de terre et de mer (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1916-05-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328883771
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14633 Nombre total de vues : 14633
Description : 05 mai 1916 05 mai 1916
Description : 1916/05/05 (A19,N9). 1916/05/05 (A19,N9).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62385793
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-65004
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2012
- 1
Dix-Neuvième Année. — N° 9. Prix du Numéro : 29 Centimes , - Vendredi 5 Mai 1916
LE VÉTÉRAN
LE V j~ âTLf\rU~
JOURNAL OFFICIBL BI-MENSUEL ).
.," ': '-. D1 ui Mettra NATIONALE DB SRKAITW
, LES VÉTÉRANS DES ARMÉES DE TERRE ET DE MER 1870-1871
PMdiê à Pails !• 1" 1tmwimt 1891
.: "j Approuvé* par ArrMA miniitériel do II Avril fit* Qfr MM)
',./
RÉDACTION, DIRECTION ET ADMINISTRATIONi
- ',.. 68, Bue Jean-Jacques-Roussean, PARIS (i* AftI).
EFFECTIF DE LA SOCIÉTÉ : écrits 362.008 - Effectif à ce jour 210.02S - Fonds placés 37.651.231 fr. 95
LA GUERRE
: La bataille de Verdun qui paraissait
se terminer à la fin du mois dernier est
eiitrée dans une nouvelle phase depuis
quelques jours.
C'est sur la rivé gauche de la -
Meuse, autour de la cote 304-et le
Mort-Homme, que les Allemands
- ont essayé de nouvelles attaques
après un bombardement général
d'une intensité croissante. Après.
des efforts répétés, l'infanterie al-
lemaride a réussi à pénétrer dans
un boyau, à l'est de la çote 304.
Cet échec a été réparé, en grande
partie, dès le lendemain. '.-;-
Sur la rive droite de la Meuse,
nous avons reconquis les tran-
chées de première ligne que nous
avions perdues après une offensi-
ve des plus énergiques.
Cette recrudescence de la (ba-
taille à un moment où elle sem-
blait toucher à sa fin indique bien
que nos ennemis ne sont pas en-
core disposés à abandonner la
partie de ce secteur de notre
front. Malgré la durée des opéra-
tions, ils continueront à nous
harceler et à nous obliger au. com-
bat tant qu'ils n'auront pas réussi :;
leur coup décisif entre Meuse et
Woêvre. ','
Un nouvel échec les a conduits à ac-
centuer leur pression sur cette fameuse
région d'Avocourt à Gumières qui est le.
bras droit de la grande attaque piétinant
autour de Douaumont, depuis plus de
deux mois. r
,'- .: Général de LACROIX
Ancien Généralissime des Armées
Ce qu'il y a de certain, nous le cons-
tatons avec une certaine fierté, c'est que
malgré les sacrifices considérables en
hommes et en munitions que nous som-
mes obligés de faire et qui sont de beau-
coup inférieurs à ceux de l'ennemi,
nous continuons à conserver nos
positions à peu près intactes.
Nous devons constater que les
opérations de ces derniers jours
sur les rives-de la Meuse ont été
conduites de part et d'autre, avec
une très grande énergie. Si vio-
lentes qu'elles aient été, elles
n'ont plus cependant le môme ca-
ractère qu'au début. A cette épo-
que, les attaques de l'infanterie
ennemie, menées par deé troupes
de très belle qualité, étaient sou-
tenues, persévérantes et poussées
à fond. Actuellement, les troupes
nouvelles engagées n'ont plus au-
tant de souffle et les offensives
ennemies, bien qu'elles n'aient
plus qu'un objectif restreint, se
développent par une succession
d'à-coups, très brutaux sans dou-
te, mads où l'artillerie joue le
rôle principal; Nous y répliquons
généralement, avec un succès ma..
nifeste, donnant l'impression que
les nouvelles tèntatives atleman-
: des ne peuvent pas mieux réussir
que les précédentes. 1
Verdun a tenu, jusqu'à présent,
f
Dix-Neuvième Année. — N° 9. Prix du Numéro : 29 Centimes , - Vendredi 5 Mai 1916
LE VÉTÉRAN
LE V j~ âTLf\rU~
JOURNAL OFFICIBL BI-MENSUEL ).
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, LES VÉTÉRANS DES ARMÉES DE TERRE ET DE MER 1870-1871
PMdiê à Pails !• 1" 1tmwimt 1891
.: "j Approuvé* par ArrMA miniitériel do II Avril fit* Qfr MM)
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RÉDACTION, DIRECTION ET ADMINISTRATIONi
- ',.. 68, Bue Jean-Jacques-Roussean, PARIS (i* AftI).
EFFECTIF DE LA SOCIÉTÉ : écrits 362.008 - Effectif à ce jour 210.02S - Fonds placés 37.651.231 fr. 95
LA GUERRE
: La bataille de Verdun qui paraissait
se terminer à la fin du mois dernier est
eiitrée dans une nouvelle phase depuis
quelques jours.
C'est sur la rivé gauche de la -
Meuse, autour de la cote 304-et le
Mort-Homme, que les Allemands
- ont essayé de nouvelles attaques
après un bombardement général
d'une intensité croissante. Après.
des efforts répétés, l'infanterie al-
lemaride a réussi à pénétrer dans
un boyau, à l'est de la çote 304.
Cet échec a été réparé, en grande
partie, dès le lendemain. '.-;-
Sur la rive droite de la Meuse,
nous avons reconquis les tran-
chées de première ligne que nous
avions perdues après une offensi-
ve des plus énergiques.
Cette recrudescence de la (ba-
taille à un moment où elle sem-
blait toucher à sa fin indique bien
que nos ennemis ne sont pas en-
core disposés à abandonner la
partie de ce secteur de notre
front. Malgré la durée des opéra-
tions, ils continueront à nous
harceler et à nous obliger au. com-
bat tant qu'ils n'auront pas réussi :;
leur coup décisif entre Meuse et
Woêvre. ','
Un nouvel échec les a conduits à ac-
centuer leur pression sur cette fameuse
région d'Avocourt à Gumières qui est le.
bras droit de la grande attaque piétinant
autour de Douaumont, depuis plus de
deux mois. r
,'- .: Général de LACROIX
Ancien Généralissime des Armées
Ce qu'il y a de certain, nous le cons-
tatons avec une certaine fierté, c'est que
malgré les sacrifices considérables en
hommes et en munitions que nous som-
mes obligés de faire et qui sont de beau-
coup inférieurs à ceux de l'ennemi,
nous continuons à conserver nos
positions à peu près intactes.
Nous devons constater que les
opérations de ces derniers jours
sur les rives-de la Meuse ont été
conduites de part et d'autre, avec
une très grande énergie. Si vio-
lentes qu'elles aient été, elles
n'ont plus cependant le môme ca-
ractère qu'au début. A cette épo-
que, les attaques de l'infanterie
ennemie, menées par deé troupes
de très belle qualité, étaient sou-
tenues, persévérantes et poussées
à fond. Actuellement, les troupes
nouvelles engagées n'ont plus au-
tant de souffle et les offensives
ennemies, bien qu'elles n'aient
plus qu'un objectif restreint, se
développent par une succession
d'à-coups, très brutaux sans dou-
te, mads où l'artillerie joue le
rôle principal; Nous y répliquons
généralement, avec un succès ma..
nifeste, donnant l'impression que
les nouvelles tèntatives atleman-
: des ne peuvent pas mieux réussir
que les précédentes. 1
Verdun a tenu, jusqu'à présent,
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