Titre : Le Vétéran : bulletin de la Société nationale de retraites Les vétérans des armées de terre et de mer 1870-1871, fondée à Paris le 1er janvier 1893...
Auteur : Société nationale de retraites des vétérans des armées de terre et de mer (France). Auteur du texte
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-65004
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2012
Pi*-Bnitième Année. - W 17. Pr!» duHuméro : >0 Onttmœ Pi J^ che g Septembre 1915.
LE VÉTÉRAN
1 JOURNAL OFFICIEL BI-MENSUEL -% DB LA SOCIÉTÉ NATIONALE DE RETRAITES 1
LES VÉTÉRANS DES ARMÉES DE TERRE ET DE MER 1870-1871 °.\ \i,.1 ;.,1
Fondée à Paris le 1er Janvier 1803 Approuvée pu Arrété ministérial du 26 Avril 1MC (N* 2064
RÉDACTION, DIRECTION B T ADMINISTRATION : ,'. 68, Bue Jean-Jacques-Rousseau, PARIS (ilu Arr)
, EFFECTIF DE LA SOCIÉTÉ : Inscrits 361.909 - Effectif à ce jour 212.663 - Fonds placés 37.201.749 fr. 40
LA GUERRE Paris, 5 Septembre 1915.
i La quinzaine qui vient de s'écouler n'aura été marquée par aucun fait de guerre im- portant sur notre front,.
Nous allons profiter de ce calme relatif pour rappeler ce que fut. il y a un an, la situation de la France et, en particulier, de sa capitale, en face de l'invasion alle mande. , > ':' f>,r¡C Si le « miracle » de la Mar- ;, ne fut le retour soudain à la pleine conscience de nos des- tins, il avait été précédé de
journées d'angoisse et d'in- quiétude dont on ne saurait se dissimuler l'importance. ,
En effet, après la défaite -de Charleroi, dont nous pail- lons plus loin, le spectre de : l'invasion se dessinait avec une vitesse effrayante dans les premiers jours de sep- tembre 1914., a' '-.1' ¡" Ce qui hier n'était encore -,.-", i'-",,- qu'un mauvais rêve allait
Le Générai JOFFRE r -' • ;
devenir,presque subitement, une terrible réalité.. Qui d'entre nous ne se sou- : : vient de la consternation de nos populations devant cette marche précipitée des ar- ',' mées de von Kluck sur Pa- ris ? Elles n'étaient déjà plus qu'à soixante-dix kilomètres , des murs de la capitale. Le
départ des membres. du
Gouvernement et des Cham- bres, l'exode ,vers_,les gares, la ruée vers les ministères, les mairies et les commissa- > riats de police, toutes ces conséquences de l'avance de ;,' l'ennemi, devaient fatale- ment exercer leur influence sur le moral d'une partie du peuple parisien.. ,
Dajà les gens timorés voyaient les Allemands aux • portes de ',. Paris, menacé ),' d'un nouveau siège et de quelle durée ! ",' "- w Heureusement qu'un sol- :: dat énergique, inspirant ': ; toute confiance à la popula- : tion, avait pris le comman-
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