Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1922-09-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 septembre 1922 02 septembre 1922
Description : 1922/09/02 (Numéro 21779). 1922/09/02 (Numéro 21779).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6234616
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2008
9 — 22
Le Petit Journal
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DERNIERES NOUVELLES
SERVICES TELEGRAPHIQUES ET TELEPHONIQUES SPECIAUX DU Petit Journal
Après la décision
de la C.D.R.
_ L'impression des délégués allemands
ÎLes deux délégués' allemands, MM.
ichrœder et Bergmann, ont quitté Paris,
ùer matin, à 8 heures, pour aller rendre
iompte à Berlin du résultat de leur mis-
ilon. En leur absence, voici les' déclara-
ions que le docteur Mayer a faites au rev
>résentant de l'Agence Radio au sujet de
a décision de la commission des Répara»
ions ;
— Je considère que, du point de vue
ies Alliés, la décision de la commission
les Réparations est raisonnable, car il est
ivideht que des efforts sérieux ont • été
aits pour réaliser l'unanimité.
» Du point de yue allemand, ce que nous
roulons surtout retenir de cette décision,
î'est qu'en somme la C. D. R. a reconnu
me l'Allemagne est actuellement insolva-
ile et par conséquent reconnu que nous
itions fondés à demander un moratoire.
Cependant ce moratoire nous est refusé.
; » Ce refus produira, je le crois, une im
pression pénible en Allemagne. D'ailleurs,
;out dépendra des garanties que demande
ra la Belgique. . •
1 » Pour cette dernière, nous allons lui
•emettre, en même temps, un bon corres
pondant à l'échéance du 1 d août et un au-
ire correspondant à selle du 15 septembre.
— Votre gouvernement «-épondra-t-il à
la C. D. R.?
— Je l'ignore ; d'ailleurs la décision de
la C. D. R. ne. semble pas comporter de
réponse. Peut-être, cependant, le gouver
nement allemand protestera-t-U fontre le
refus du moratorium.
—Que pensez-vous de la délibération du
Conseil des ministres ?
~ — Je vous avoue que je ne, comprends
pas très bien ce qu'on a voulu "dire par
cette formule : « Le Conseil considère
çju'il y. a lieu de réserver sa liberté d'ac
tion jusqu'à la mise en œuvre des condi
tions jwévues ». En «ffet, jusqu'en jan
vier 1923, la problème des réparations est
affaire entre la Belgique et l'Allemagne.
M. Wirth attend M. Schroeder
pour prendre position
Berlin, l w Septembre. — Le cabinet s'est
réuni ce matin pour délibérer sur ,1a note
de la commiseioii des Réparations. Au
cune décision n'a été prise, le gouverne
ment attendant le retour de M. Schrœder
qui arrivera demain matin et fera un rap
port verbal sur les pourparlers avec îa
commission dea Réparations.
Au cours d'une séance de la commis
sion de Contrôle du Reichstag qui s'est
tenus ce matin. le* chancelier a déclaré
qu'il lui était Impossible de communiquer
quoi que ce soit aux chefs de partis sur
l'attitude que prendra le gouvernement
■vis-à-vis de la note de la commission des
Réparations, car. il fallait d'abord enten
dre le délégué allemand qui seul pouvait
rendre un compte exact de l'esprit qui a
inspiré la décision d'hier
Une nouvelle séance du cabinet aura
lieu cet après-midi à fi heures.
Le projet de résolution Bradbury
La Commission des Réparations publie
jle communiqué suivant (n° 164 bis) :
Le projet de résolution qui a été présenté
à la séance d'hier, 31 août, par le délégué bri
tannique, sir John Bradbury, mis aux voix, a
été repoussé par troix,voix contre un© ; a voté
pour : sir John.Bradbury,- délégué de la Gran-
de-Bretagne ; ont voté contre . le président,
M. Louis Dubois, délégué de la France ; M.
Delacroix, délégué à'e la Belgique. S'est abs
tenu : le marquis Sajv^go flaggi, délégué do
l'Italie.
En vertu des dispositions du S 13 de l'An-
nexô II & la partie VlU du trallé de' Versailles
« l'abstention est considérée comme un vole
émis contre la proposition en discussion. »
C'est à la suite ae ce vote que la commis-
«ion a aà'opté à l'unanimité la décision qui a
été communiquée hier.
Le projet de résolution présenté par sir
John Bradbury est ainsi concu.;
E ti raison de 1a situation financière actuelle
de l'Allemagne et de retCondrement du mark,
la commission des Réparations estime qu'il
est devenu nécessaire de suspendre tous ies
paiements en espèces à faire par i'Ailemagno
en devises étrangères au titre tes réparations
pour le reste de l'année de calendrier 1922.
Les paiements de 50 millions de marKs-or
à l'échéance des 15 août, 15 septembre et 15 oc
tobre et ceux de 60 millions de marks-or à
l'échéance des 15 novembre et 16 décembre,
aux termes de la décision de la commission
des Réparations du SI mars confirmée par la
décision du 3} mai sont eu conséquent sus
pendus. --
Eu égard U la priorité des réparations
aux termes de i aruclo Bât du traité de Ver
.sailles sur toutes les autres charges résul
tant du Traité,.- A la seule exception des
frais de l'armée d'occupation, la commis
sion des Réparations exige du gouvernement
allemand, comme condition de la suspen
sion des paiements de réparations en es»
pèees ■ présentement accordée, de su6pendr«
tous paiements en ce qui concerne «es au,
très obligations résultant du traité pendant
la reste de l'année du calendrier en cours,
sauf dans la mesure où les paiements se
raient expressément ïtutorisés de temps 6
autre par la commission des Réparations,
En raison de l'urgence de la situation a> '
tuelle. la commission n'a pas fugé néces
saire d'imposer de nouvelles conditions
Four le nouveau moratoire à accorder pour
année 1923. <
Toutefois, il sera nécessaire & très brève
échéance de déterminer Je montant des paie
ments à exiger de l'Allemagne pendant ies
années 1923 et 1934 : toute la question des
conditions * imposer pour tout ajournement
de c es paiements ser$ examinée à l'occasion
de ' celte décision
Conformément aux recommandations de la
Conférence d« Londres du 13 août 1928. la
,confimision des Réparations autorise le gou
vernement allemand à payer dans les 4 se
maines à partir du 15 août la somme de
0.600.-000 au compte des Offices de «otnpçn-
tsation alliés au s termes de l'article 296 du
ïraifé,
Pour l'intervention
des Etat s-Unis e n Europe
Nouvelles dé claratio ns de M. Cox
Londres, 1" Septembre. — Le gouver
neur de' l'Etat de l'Ohio, M. Cox, a pris
la parole aujourd'hui, à un déjeuner of
fert par la Société américaine.
M. Cox a d'abord souligné Ja nécessité
pour l'Amérique de prendre la, direction
des affaires, j
« Au milieu des difficultés en face des
quelles se trouve l'Europe, ceux qui ex
priment l'opinion qu'étant donné le mau
vais état de choses qui règne en Europe,
il serait préférable que l'Amérique eft. tînt
en dehors d'une situation aussi compli
quée, déclare M. Cox, ^oublient deux
points : ,
» 1° Que le fait même de l'isolement
égoïste de l'Amérique a contribué à la
situation actuelle ;
» 2° Que les économistes sont unauimes
à dire que sans la participatU>n\généreuse
des Etats-Unis, toute solution effective est
impossible. »
Abordant la question des réparations,
M. Cox'exprime sa satisfaction de ce que
la crise soit pour le moment passée. M.
Cox insiste ensuite pour que l'Amériqua
n'abandonne pas sa tû-clie qui est d'aider
à reconstituer le monde qui souffre tant
des effets de la guerre.
Rendons justice à la France
' « Les intérêts continentaux, continue'
M. Cox,. sont tellement liés les uns aux
autres qu'un désastre ne pourrait man
quer de les affecter tous. Le monde doit
faire preuve de justice dans son juge
ment a l'égard de la France. Avec ses
régions dévastées et un million et demi
de ses enfa"nte tués, il est inconcevable
que la France puisse se relever si on ne
lui accorde pas un règlement équitable.
- » On l'accuse de'militarisme. Mais il ne
faut pas oublier que lorsque la France
demanda le droit d'occuper la rive droite
du Rhin, comme mesure de protection,
elle accepta la contre-proposition des
Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, of
frant "leur coopération pour la garantir
contre l'invasion. L'Amérique n'a pas
tenu sa promesse. Lorsque nous aurons
rempli cette obligation ou lorsque noua
nous' serons joints aux autres nations du
monde pour préserver la paix, nous pour
rons alors parler de désarmement.
»> Que les Etats-Unis, la France et l'An
gleterre maintiennent en toutes circons
tances des relations cordiales, qu'elles
reconnaissent 1a nécessité de maintenir
çn Allemagne un gouvernement capable
et sincèrement démocratique, et ces trois
nations auront fourni' ainsi l'un des élé
ments de la stabilité du monde.
» De nombreuses démocraties ont été
créées. Les vieux gouvernements ont ces
sé, Ils ont été reformés ou remplacés par
d'autres. L'Amérique a, présidé à la nais
sance des démocraties et elle est respon
sable de leur «xistence ; elle ne peut pas
les abandonner.
» En un mot, le peuple d'Amérique a be
soin de tous les bras robustes de la gran
de République pour soutenir la vie de la
grande famille que forment les nations
jusqu'à ce que celles-ci çe suffisent à elles-
mêmes. ».
Les Grecs délogés
de leurs positions de repli
Adana, 1" -Septembre, -r- On • mande
d'Angora que les colonnes turques vien
nent d'infliger aux Grecs un sérieux échec
dans le secteur d'Afioun-Karahiesar". Les
troupes' grecques évacuant la ville avalent
essayé de se tenir dans des portions stra
tégiques à l'ouest d'Afioùn. Après une ré.
eie tance acharnée, les troupes grecques
se trouvant dans ce secteur ont quitté
leurs positions, poursuivies par les trou
pes turques. 1 •
L'incident d'Ober - Cassel
Nouvelles arrestations
Bruxelles, i sr Septembre. — A 6 heures
du soir, ça a reçu d'Oher-Casse) la nou
velle que plusieurs arrestations avaient
été'opérées. Si parmi ]&s pensonnes arrê
tées ne se trouve pas le meurtrier du ser
gent Staès et du soldat Bouckhuyt, on
procédera à l'arrestation du faisant fonc
tion de maire et du faisant fonction de
commissaire de police.
UNTSS DU PRESIDENT RQQSEVELT
EN FRANCE
Lortexu, l w Septembre. - Le ministre de la
Marine -a autorisé M André Roosevelt, ttî-
recteur sportif du Comité américain pour les
Régions dévastées, à suivre les cours et les
exercices ®' e s élèves moniteurs de l'école des
fusiliers marins, pour une durée d'un mois
environ. _ " ' ■
tes banques privées reparaissent
en Russie
005 NOTïtE CORUESPONDANT. PARTJCyUEUI
Londres, 1" Septembre. — Le correspon
dant de YExchanffc Telcgraph h Berlin
télégraphie que la première banque privée
en Russie vient d'être ouverte avec un ca
pital de 10 millions de roubles-or. Au nom
bre de ses directeurs figure M. Tarnovski.
qui dirigeait autrefois la Banque de Sibé
rie. - H. D. D.
U MORT DE LA COURONNE AUTRICHIENNE
M. LLOYD GEORGE
NE REUNIRA PAS LE CABINET
Londres, Septembre. — L'agence Rou
ter i publie l'information suivante ;
M- Lioyd George n'a nullement l'in
tention de réunir Je cabinet pour -exami
ner la situation résultant de la décision
de la commission des Réparations.
A ce sujet, ou rappelle que pendant la
Conférence de Londres, le cabinet avait
décidé de laisser fe M. Lloyd George toute
liberté d'action «a ce qui concerne la
question des réparations -cl qu'il souscri-.
vait d'avance à ce que M.. Lloyd George :
et les délégués britanniques feraient ,
' M. Lloyd George était déejreux, d'avoir
des renseignements directs sur ce-qui s'é
tait passé â la commission des Répara-
tions et de discuter les décisions prises
par elle. C'est pourquoi sir John Bradbury
est arrivé aujourd'hui A Londres et en est
reparti aussitôt pour se rendre & la cam
pagne auprès de M. Lîoyd George. Le
chancelier de l'Echiquier, sir Robert Hor-
ÏT>E NOTKB COTWESt'OVUANT PARTICtiUEKl
Londres. I* Septembre. — Suivant des
. nouvelles d'Amsterdam, la baisse -conti
nuelle de la couronne vient d'avoir un ré
sultat singulier. Les industriels et commer
çants de Vienne ont demandé au gouver
nement autrichien l'autorisation d exiger
de leurs clients des paiements en monnaie
étrangère «t de refuser la couronne. Le
gouvernement a accepté cette proposition.
—ZX 7) »
Les iascistes opèrent à Terni !
Rome, 1 er Septembre. — On mande de
Terni au Giornaîe d'Jtalia :
Les dirigeants socialistes n'ayant pu
obtenir la cessation du lock-out des éta
blissements industriels de Terni qui, de
puis deujt mois contraint 3.000 ouvriers
au chômage. 2 000 fascistes conduits par
le député Pighetti, sont, entrés dans la
ville raaîgré la résistance opposée par la
force armée» la plupart «n escaladant les
mnrs d'enceinte. • ,
• Le député Pighetti a pris la direction
du' mouvement ouvrier et est entré en
ne, reveçu jeudi soir ' d'Ecosse, a accom- j pourparlers avec les directeurs des éta-
aiuraê air John, Rra4imrv. . i blis3em ents douf la reprise du travail.
LA CONFÉRENCE
DE VENI SE
Ce qu'on en pense à Londres
[de notre correspondant t>abt1cui,ier!
Londres, .1" Septembre.. — Les événe
ments d'Asie Mineure laissent en géné
ral, l'opinion assez indifférente. Dans,les
milieux diplomatiques, toutefois, la dé-î
faite infligée aux Grecs par les kémalis^eS
a produit un certain malaise. On prévoit
un revirement de l'opinion grecque que
la force impressionne toujours et un rap
prochement vers la France.
Quelques-uns admettent la possibilité,
pour les Grecs, d'être chassés de Smyrne
et obligés d'évacuer toute l'Anatolie. On
redoute que <'-s succès turcs' trop com
plets n'encouragent le gouvernement d'An
gora dans une attitude intransigeante et
arrogante. Jusqu'ici les kémalistes sont
disposés à la Conférence de Venise, maifi
l'écrasement des Grecs pourraient les faire
changer d'avis. Les opérations militaires
rendent fort incertain tout pronostic sur
les résultats de la conférence projetée,
• En tout cas, on doute qu'elle mette fin
à cette interminable querelle entre les
Grecs et les Turcs. Quoi qu'il en 80it, la
Grande-Bretagne no mettra aucune en
trave à la prompte réunion des belligé
rants à Venise, et l'on pense que, dans
l'intervalle, les échanges de vues continue
ront entre le quai d'Orsay et le Foreign
Office, où l'on suit avec une égale atten
tion la marche des événements. —- ll.D.D.
La Silésle allemande
sera-t-elle Etat autonome
ou province prussienne ?
Varsovie, 1« Septembre. — Le 3 septem
bre aura lieu un vote populaire dans la
partie allemande de la Silésie, qui doit dé
cider si la Silésie allemande sera un Etat
autonome dans le cadre de l'Empire alle
mand où si elle restera province prus
sienne. , ■■■■■ ' "
' Tous les partis .allemands, .contraire
ment à leur attitude au moment du plé
biscite de Silésie, invitent la population à
se prononcer contre l'autonomie.
Le comité de la population polonaise,
dans un appel, constate que toute agita
tion du côté polonais en faveur de l'auto
nomie, était et reste impossible, vu la ter-
reur pratiquée par les bandes allemandes
envers la population polonaise. Ceci'a été
confirmé par le chef du parti du Centre
qui, le 17 juillet, à la Conférence des hom
mes de confiance du parti, a déclaré qu'un
vote libre en faveur do l'autonomie est
impossible en raison de la terreur Inspirée
par les bandes. La participation des Polo
nais au vote fait prévoir de nouvelles vio
lences. Déjà plus de 60.000 réfugiés da Ja
partie allemande .séjournent en Silésie po
lonaise, ce qui constitue un groupe Impor
tant de personnes ayant droit de vote,
L'appel souligne, en outre que trois dis
tricts allemands n'appartenant pas au ter
ritoire plébiscitaire y. ont' été rattachés
pour augmenter le nombre des Allemands
participant au vote.
Pour ces raisons*' l'appel conseille l'abs
tention 'dans un vote qui ne sera pas ta
libre expression de la volonté de la popu
lation.
im 1 «tu ' ' ; "
Troubles graves près de Berlin
Les ouvriers pillent des magasins
Berlin, 1 M Septembrç, — La vie chère
vient de provoquer une sérieuse bagarre,
à Eberwald, à environ 50 kilomètres de
Berlin.
Les billets de banque faisant déiaut, les
ouvriers de cette ville n'avaient reçu quo
§00 marks pour leur salaire. Un millier
d'entre eux se réunirent près de la gare,
puis S0 ruèrent sur un magasin de denrées
alimentaires, qui fut complètement mis à
sac Plusieurs magasins do confection su
birent le même sort.
La police de sOreté, accourue pour réta
blir l'ordre, fut reçue par des injures. Les
pierres se mirent à pleuvoir et des coups
de rovlover furent tirés. Du renfort fut de
mandé- à Berlin ; mais l'ordre ne fut réta,
bîi qu'après une véritable bataille, au
cours de laquelle un des manifestants fut
tué et 8 autres grièvement blessés.
Le Reich proteste encore
Berlin, 1 er Septembre. — Le gouverne»
ment allemand a adressé à la Société de3
Nations une note où elle proteste de, nou-
' veau contre la présence des troupes fran
çaises dans le bassin dè la Sarre et où
elle demande que le service -d'ordre «oit
assuré par une gendarmerie locale. \
La grève des cheminots américains
La justice intervient
Chicago, 1" Septembre. —' L'attorney gé
néral a demandé au tribunal d« rendre
une ordonnance interdisant à tout syndi
cat de corporations en grève, ainsi, qu'à
la section des cheminots de la fédération,
américaine du travail et aux agents des
syndicats, de faire quoi que ce soit de* na
ture à troubler l'exploitation des voies
ferrées. - " .
, M. John Scott, secrétaire de la section
des cheminots de la Fédération américai
ne du travail, a déclaré aujourd'hui qu'on
ne tiendra aucun compte de l'ordonnance
du juge et que la grève continuera,
La rébellion renaît aux Indes
Londres, 1" Septembre. — Les nouvelles
des Indes, qui sont parvenues à Londres
ces temps derniers,.rapportaient que des
troubles sérieux ont éclaté 6- nouveau. Les
insurgés pillent les postes de police et s'at
taquent aussi aux bâtiments officiels bri
tanniques.
Pluies torrentielles en Angleterre
Londres, 1 er Septembre. — Des pluies
torrentielles sont, tombées aujourd'hui à
Blackpool et dans les environs et ont pro
voqué des inondations'qui ont détruit,en
tièrement de nombreuses récoltes.
Dans certains villages, les habitants
n'ont pu quitter leurs maisons, les rues
offrant l'aspect de véritables' rivières.' ■
m viaduc S'Ecr oule ÀiTpas sage d'uhIraih
Cape GirardfKiu ^Missouri). — Un train,
qui allait de Saint-Louis A S&n*Trancisco.
a été détruit en passant sur un viaduc qui
•s'est effondré sous lui.
On ne s'explique p^s la cause de, -cet ef
fondrement. . n y a eu deux tués et plu
sieurs blessés. , . - •
CE QUE DIT U PRESSE
Les décisions de la Commission
des Réparations
LA PRESSE ANGLAISE.
Les journaux anglais acceptent avec bon
homie la décision de la C. D. R., et l'essen»
tiel semble pour eux que l'unité de vues ait
été maintenue en fin de compte au sein de
cet organisme par un vote unanime.
I.e Morning Post écrit :
I-|i première conclusion à tirer -de la réuî,
rrtftft d'hier," est que l'unité des alliés est
rri'aliiténue. La deuxième conclusion â en dé-:
fluire réside dans ce fait que les chances
d'un accord réel reposent sur une manifesta
tion de bonne volonté de la^part de l'Allema
gne. - ■
Pour lo ■ Times, c'est du temps - gagné.
La décision de la Commission des Répa
rations, écrit-il, ne résoud pas et ne prétend
pas résoudre le problème des réparations,
mais elle donne à tous ceux qu'elle concerne
le temps d'examiner le problème dans son en
semble, surtout dans ses rapports avec les
conséquences mondiales qui en dépendent.
Les Allemands, aussi bien que les Alliés, ont
maintenant le temps de réfléchir et d'exami
ner çe qu'ils out l'intention de faire lorsque
Je moratorium précédent qui leur a été ac
cordé sera expiré. S'ils ont un peu de bon
sens, ils décideront immédiatement de mettre
fin Éi l'attitude de mauvaise -foi dans laquelle
ils ont constamment persisté Jusqu'ici.
Le Daily News estime que si le problème
des réparations doit être résolu et l'Europe
Centrale sauvée de l'effondrement, 11 faudra^
accorder à l'Allemagne une moratorium de-
plus longue durée ; lès sommes duef par l'Al
lemagne devront être réduites, - A un total
qu'elle sera susceptible oe payer, et les me
naces des hommes d'Etat français -devront
cesser.
C« journal-ajoute que pour amener la Pran- '
ce à un semblable état d'esprit, il faudra que
la Grande-Bretagne annule la dette française.:
LA PRESSE ALLEMANDE :
La û'écision" est. accueilli© avec assez de fa
veur de l'autre côté du Rhin, où les journaux
expriment .cependant quelques réserves et:
-soulignent'les difficultés restant à- résoudre.;"
v : La Germania écrit.:
* Par le refus du moratoire, M. Poincaré a
remporté un succès de forme : mais la vic
toire de l'action médiatrice de ja Belgique
constitue en fin o'e cause une défaite pour le
président du Conseil français. La décision de
la commission des Réparations équivaut tout
de même à un moratoire. Quelle valeur peu-'
vent avoir les bons du Trésor d'un débiteur!
que ses créanciers eux-mêmes déclarent inca
pable de remplir ses obligations. On ne peut
prévoir maintenant comment seront surmon
tées les difficultés qui se présenteront dans la
question des garanties à ô'onner à la Bel
gique. » - ■
Pour le Beriiner Tageblatt. la décision n'a
pu être prise qu'après réflexion de M. Poin
caré et recul-de sa part.
« Au dernier moment, écrit-il, M. Poincaré
a réfléchi. L'observateur américain, qui ne
s'est pas contenté sans doute de Jouer un per
sonnage muet, a dû exercer une influence as
sez considérable sur le président du Conseil
français et lui faire sentir que la France, par
son impérialisme aveugle, allait se trouver
bientôt tout à fait isolée dans le monde, M.
Poincaré a redouté également les conséquen
ces qu'eût,entraîné la rupture avec l'Angle,
terre et il a reculé devant la dissolution de
l'Entente. A la dernière minute, il a aban
donné une position devenue intenable et'qui
allait précipiter l'Europe, entière, la France
y compris, dans un tourbillon de troubles po
litiques et économiques. »
JOURNAUX' BELGES.. 1
Vltîdépindahce litige écrit :
« Le fait capital qui se dégage du double
vote de Paris est l'accord franco.be)ge. H sera
accueilli- avec satisfaction par tous ceux qui
en Belgique et ailleurs, se rendent compte de
la nécessité primordiale pour les deux pays
de rester indéfectiblement unis' en face de
l'Allemagne L'essentiel, au point de vue de la
justice, est que l'Allemagne n'ait pas obtenu
un moratorium que rien dans son attitude
ne justifiait. •
Lu Libre Belgique déclare que la solution
prise à Paris aura un effet salutaire sur la
situation internationale. Le nuage qui était
apparu a l'horizon après la conférence, de
Londres, s'est dissipé et la conférenoe de no
vembre prochain, où le problème-des répara*
tionç sera ■ étudié dans son ensemble, s'an.
nonce sous les meilleurs auspices.
L'Etoile Belge dit que le premier ministre
se réjouit de l'accord unanime des alliés t face de l'Allemagne et qu'il estime que Ja so-
lutjon intervenue et ft laquelle l'Allemagne
ne peut manquer de se Tollier, permettra â
la conférence de novembre de s'ouvrir dans
une atmosphère favorable. . •
JOURNAUX FRANÇAIS
De rffomwîo Libre (Eugène Lautier) :
A ceux qui nous représentaient toujours
comme des impérialistes, des trouble-fêtes,
des gens insatiables et cruels, notre accepter
tion pure et simple de la décisiqn d'avant-
hier montre — contrairement à ce que l'on
avait proclamé trop souvent et trop haut —
què la patience de notre pays n'est jamais à
bout èt que notre esprit se montre hospitalier
il toutes les. combinaisons ingénieuses que
l'on peut nous offrir.
Rien ne peut tuer l'espérance en notre âme.
Puissions-nous ne pas réserver tout- le pro
fit (je cet optimisme h l'Allemagne 1 Puis-
sionç-nous voir aussi quelques lueurs roses
dans notre propre horizon !
Et, s'il'est vrai que la foi sauve, notre sa
lut est certain'. .
Ou 'Petit Bleu (Alfred Oulman) :
■ Cela constitue-t-il, comme certains l'ont pré
tendu, un moratorium déguisé 1 On n'a donc
pas lu attentivement le communiqué officiel.
Si l'Allemagne, en effet, se dérobait,- si elle
manquait a ses engagements, la décision'de
}a commission tomberait d'elle-même, et à ce
moment, conformément au traité, le manque
ment pourrait Être officiellement constaté, et
le système des sanctions entrer immédiate
ment en .vigueur.
Telle est la (portée û'e la décision, dont te
gouvernement a estimé qu'il « n'y avait pour
le moment qu'à prendre acte ».
Gardons donc notre sang-froid. Ne prenons
pqint des attitudes découragé.es. Ce serait le
meilleur moyen de eomprçmettre les solutions
souhaitées, qui s'imposeront, avec une force
accrue, dans un très prochain avenir.
A TR AVERS PARIS
En prenant son revolver, un gardien de la paix
'* • blesse son collègue
Doux gardiens de la paix étalent de ronde la
nuit'^lflj'nlére, vers trois heures, rtio Alplionse-de-
Neuvttle, qfuand.l'un d'eux, Arthur Olive, du lr
arrondissement, voulut sortir son revolver de sa'
gaine. A un mouvement trop brusque qu'il fit, le
coup partit et la projectile vint atteindre l'autre
agent, François Peteull, à la cuisse gauche lui fai
sant une blessure «n séton. La victime a été trans-
portée à l'hôpital Beaujon où on a constaté que
la blessure n'Offrait pas de tfravliô. ,
43 ans et 50 condamnations
Un inspecteur du i0« district a arrêté hier
piîur vagahcmdaire Louis Petit 43 ans, titulaire
do iO condamnations
Un obus et cinq grenades
Des passants ont découvert hier matin, dans
lo square Saint-l»ieric. un obus de 75 et cinq
grenade»-clïaiirto
. Les écrasés -
- — Hue'rte la i-eterie.: M. Emile Oupais, 37 ans;
farçon crémier, demeurant SI, rue Augereau, a
été renversé par un camion automobile. Très
grièvement blessé, il a été admis à l'Hôtel-Dieu.
M. Humez, commissaire de police, a ouvert- une
enquête.
— Boulevard Augustc-Elanqui, nier matin, a
dix, Mures, -Mine Camille Gervals, -48 ans, coutu
rière, 32. rue Dunols, a été renversée et griève
ment, blessée par une camionnette conduite par
M. Marcel Herte, 27 ans, ; 14; rue Vauviiliers. Mme
Gervals n été transportée à l'hôpital Cochin. le
conducteur a été mis a la disposition de 11. Cec-
caldi et la camionnette saisie.
Comment le$ Cheminots ont ressuscité
un village du Iront
Les ruines de l'église de "Sancy
J.e petit village de Sancv, dans l'Aisne,'
cité à l'ordre du jour de l'armée pour
avoir été déchiqueté par la mitraille, brûlé
par les gaz, renaît de ses ruines. Demain
on fêtera ïa résurrection de l'école et de
la maison commune cfu'inaugureront le
préfet et 10s directeurs de plusieurs grands
réseaux. C'est que cette 1 généreuse entre
prise de reconstruction est -due entière-,
ment à la sollicitude do modestes travail
leurs qui viennent de donner ainsi le plus-
magnifique exemple de solidarité -frater
nelle. ■ .' ■■■ B
La reconstitution de ce village dont 11
ne restait pas pierre sur pierre, est en ef
fet l'œuvre de la grande famille des Che
minots qui adopta le village de Sancy et
s'est attachée depuis deux ans à y rame
ner la vie. Elle a pleinement r-éusi dans
sa noble tâche. La corporation des chemi
nots qui ri'a cependant jamais passé pour
L'une, des plus riches, a montré là, d'une
façon bien touchante, que l'entr'aide, l'a
mour du prochain ne doivent pas être de
vains .mots à l'usage seulement de procla
mations...
Les cheminots ont d'abord trouvé un
animateur, un homme de cœur et d'ac
tion, M. Paul Busquet, qui a lancé l'idée
de l'adoption. Cet -homme, un modeste qui
refusa les honneurs auxquels on avait
pensé pour lui, se fit mendiant. Il écrivit,
fit démarches sur démarches, sollicita
des dons en argent, en nature ; au bout de,
quelques mois il avait récolté parmi les
employés de tous les réseaux," et auprès
de personnalités étrangères 265.000 francs.
Il arrivait à faire distribuer aux habitants
revenus loger dans des baraques en bois,
pour 40.000 francs de mobilier, de linge,
de chaussures. Une Américaine, Mme Bod-
man, qu'il sut intéresser à la cause du
village des cheminots-, versa 13.500 francs'
pour refaire les canalisations d'eau détrui
tes par les Allemands. Enfin aujourd'hui,
« l'Œuvre de Sancy » a fait édifier une
école et une mairie "qui, par leur élégance,
leur aspect riant, leur confort, compteront
parmi les plus jolis de nos villages de
France.
M. Marquigny, maire de Soissons, a pu
dire de l'effort des cheminots de France :
— Si tous les Français, toutes les corpo
rations Organisées, avaient -imité votre no
ble geste, si chacun avait secondé comme
vous le faites l'effort considérablè de l'E
tat, l'œuvre de reconstruction serait bien
près d'ûtre achevée. »
Est-il trop tard pour imiter-1'admirable
geste des cheminots français venant au-
secours de ceux qui ayant connu les souf
frances de l'exil et de l'invasion ont. vu
par surcroît leur foyer anéanti ? Assuré
ment non.
ALLO! ALLO!
Une hélice de rechange
s'il vous plaît !
Galais," 1°' Septembre. — Un avion du
type Goliath quittait l'aérodrome de Croy-
don, hier matin, à 5 heures, avec une di
zaine de passagers, à destination du Bour-
get. , . ,
, Kn arrivant au-dessus dé la Manche, le
pilote, le comte Henri do Pérignon, dut
prendre de la hauteur pour éviter uné
tempête qui sévissait sur le détroit. Il s'a-
parçut alors qu'une des deux hélices était
fortement -endommagée par la pluie dilu
vienne contre laquelle-il luttait et qu'un
des moteurs donnaii mal. ■
Par prudence, il arrêta le moteur en
môme temps quê son second, par télépho
nie sans fil, avisait l'&éro-port du Bourget
ainsi que le poste de Saint-Inglevert, à 5
kilomètres de Çalais. où il comptait atter
rir pour réparer la panne, •
Comme le pilote l'avait prévu, tout
était prêt sur le terrain de secours ds
Saint-Inglevert où, en moins d'un quart
d'heure, une équipe de spécialiste? chan
gea l'hélice en remettant le moteur au
point.
Et, tandis que l'avion dévoilait, l'aide
pouvait aviser le Bourget que le retard à
l'arrivée ne comporterait à peine que quel
ques minutes.
En effet, au lieu de 7 h, 4^. heure habi
tuelle de l'arrivée, le Goliath atterrissait
sans encombre à l'aéroport è. 7 heures 57.
■ » » »»■" "M-
.Mission française en Pologne
Le Ministère du Commerce et l'Office na
tional du commerce extérieur ont organisé
avec le concours du Comité national des
conseillers du commerce extérieur une -mis
sion d'études qui sera chargée d'étuûïen
sur place les' conditions actuelles du mar*
ohé polonais., -
Cette mission, présMée par M, Tirmaii,
conseiller d'Etat, est composée de memhres
du Comité national des conseillers du com
merce extérieur, parmi lesquels son diree
leur. M. Armand Megsrlé, et des personna
lités de la Charabrç de commerce franco- ■
polonaise
Après avoir été reçus par le srouvernement
polonais, les membres de la-mission se réu
niront à Lvow où ils assisteront le 5 sep
tembre à nna,uguratibD de la seconre Foire
orientale. '
t'APPUCATlO N PE U IQ i D'AMNISTIE
L'article premier de la loi du 17 Juillet I92à
stipule que « pendant pne année, a dat^r de
la promulgation de la présente lot, les dis
positions de l'article 16 de la, loi du 2r avril
1921 seront remises en vigueur ».
« Pourront également et dans'le même dé
lai, bénéficier des dispositions de. l'article
16 de la loi du 29 avril 1921, les condamnés
visés par le dit article, bien qu'ils aient été
libères de leur peine; »
L'article 10 de la loi du 69 avril 1981 porte
que pour toutes les Infractions aux codes
de Justice militaire pour l'armée de terre et
pour l'armée de mer, commises antérieure
ment au 1J novembre 1920, amnistie pleine
et Entière est accordée à tous ceux qui, (la-
nilt« ) rt tÛ Ifllrt i» £. — x _ j j ■ - . -
d'une remise totale de peine, soit de la re
mise de l'entier restant de la peine.
En conséquence, les intéressés qui ont été
libérés de leur peine entre le 19 octobre 1919
et lo 17 juillet 1928 sans bénéficier de l'am
nistie ou leurs ayants cause, s'ils sont dé
cédés entre ces deux dates, qui croiraient
pouvoir bénéficier des dispositions de la loi
du 17 Juillet 1922, sont Jnvités à adresser Jeur
demande au ministre de la Guerre et des
Pensions (direction du contentieux et de la
justice militaire).
NOUVEL LES JUDI CIAIRES
Une danpereuae rage da d»nt«, ~ J^e J2 août Uen-
nler, m. Adolphe Tllpold, 87 ans, corroyeur, rue de
Tolbiac, te prenait da discussion, rùe du Château-
d^s-itantier*. avec un de. ses voisins, m . Roger, au
sujet île l'ari-achago d'un plant de haricots,
mère et la. sœur du corroyeur présents à la dis-
cussion, voulurent intervenir et séparer le» deux
hommes prêts ù. en venir aux malus. Furieux de
cette intervention, M. Hlpold, pris d'une âtranse
frénésie, s'élança tour b tour sur sa sœur, Mme
Henrlctse Vauzelle, et «i inûre, mordant la pre
mière à l'œil gauche -et au bras droit et la se
conde au pojioe de la main droite. Retournant en
fin sa fureur contre son voisin, cause de toute
fcetfe scène, 11 le mordit à son tour cruellement su
gras du liras gauche.
Arrêté, la bouelie ensanglantée par cette rage
de dents, l'irascible eorroyeur fut inculpé de
coups et- blessures ayant entratnê • une incapacité
de travail. II a comparu hier devant la t-1* cham
bre correctionnelle où pour sa défense, 11 a tout mis
sur la compte de la eolère. Le tribunal r® con
damné à' 6 mots de prison saus sursis.
Deux poseurs de la voie
écrasés par un train
entre Bo urges et Saincaize
Bourges, 1 er Septembre. — Le train do
Bourges se dirigeant sur 'Saincaize a tam
ponné, ce matin vers y h. 30, à 1.500 mè
tres de la station de Savigny-en-Septaine,
deux poseurs de !a voie qui travaiJJaiènt
à la réparation des appareils de trans
mission des signaux, MM. Jarry, chef
d'équipe, âgé d'une quarantaine d'années,-
marié et père de sept enfants, et ILecomte,
poseur, âgé de 45 ans, marié et père de
trois enfants.-, •'
> Le train allant de Saincaize. à Bourges
venait de passer, et les deux travailleurs'
avaient pris la précaution de «e garer,
mais ne voyant pas monter tout de suite
la train allant de Bourges à Saincaize,
il3 avaient cru pouvoir traverser las voies;
c'est À ce moment que Lecomte. le pre
mier, fut renversé, Jarry aurait été tam
ponné e# voulant lui" porter secours.
Quoi qu'il en soit, tout le convoi passa
sur le corps do Lecomte, il fut horriblement
mutilé, et pour le dégager, il fallut faire
avancer le convoi. " . :i ;
Quant à Jarry, atteint au sommet du
crâne, i! respirait encore, mais il perdait
eon sang en abondance. On lé monta-
dans le train, et on le conduisit à la gare
du camp d'Avor où un médecin .lui pro
digua les premiers «oins.
les veuves de guerre des p. t. t. veulent
pou voir se rema rier
L'ï>e délégation des employés auxiliaires de
l'Etat- a été reçue hier après-midi au sous-
secrétariat des P.T.T.
Les délégués ont demandé qu'en attendant
le vote de la loi sur les emplois réservés, le.-s
veuves de guerre employées aux p. T. T.
soient autorisées S go rernavier sans perdre
leur emploi. / ...
Le' représentant du ministre a déclaré qua
la question serait envisagée favorablement
par l'administration.
" une delegation
du conseil mu nicipal de p aris a ostende
Une délégation du Conseil municipal,
composée de MM. Pierre Godin,' vice-prési
dent, André Puecb, de Glerq et. René Lam
bert. secrétaires. Se rend à'Ostende pour' as
sister demain t l'Inauguration d'un monu
ment élevé par la ville aux morts.
FÊTE D E SAINT -CLOUD
ta Société de? Transports en commun de
la Région parisienne, a l'occasion de la fêto
de Saint-Cioud, renforcera, chaque diman
che. pendant .la durée de la fête, le service
des bateaux, ainsi que celui des lignes de
tramways -n 0 ' 8 *■>&>■ •— 75.
En outre, et dans la mesure où le temps
le permettra, des services spéciaux d'auto
bus seront également effectués, le dimanche
dans l'après-midi et la soirée, entre Salnt-
Cloud et les points ci-après : Louvre, Saint-
Sulpice Pont de' Neuilly. Pont, de Bil
lancourt, Point-du-Jour, Care d'Auteuil.
UN TRAIN DS RAILtÊ PRE S DE QUIMPER
-Qulmper, 1" Septembre. —' Un train da
voyageurs allant sur Pont-l'Abbé, a dérail
lé entre les gares de Quimper et de Pluguf-
fan. On ne signale beureusemlnt aucun ac
cident «rte personne,-Les voyageurs en ont
élé quittes pour une violente secousse.
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Le Petit Journal
5
DERNIERES NOUVELLES
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Après la décision
de la C.D.R.
_ L'impression des délégués allemands
ÎLes deux délégués' allemands, MM.
ichrœder et Bergmann, ont quitté Paris,
ùer matin, à 8 heures, pour aller rendre
iompte à Berlin du résultat de leur mis-
ilon. En leur absence, voici les' déclara-
ions que le docteur Mayer a faites au rev
>résentant de l'Agence Radio au sujet de
a décision de la commission des Répara»
ions ;
— Je considère que, du point de vue
ies Alliés, la décision de la commission
les Réparations est raisonnable, car il est
ivideht que des efforts sérieux ont • été
aits pour réaliser l'unanimité.
» Du point de yue allemand, ce que nous
roulons surtout retenir de cette décision,
î'est qu'en somme la C. D. R. a reconnu
me l'Allemagne est actuellement insolva-
ile et par conséquent reconnu que nous
itions fondés à demander un moratoire.
Cependant ce moratoire nous est refusé.
; » Ce refus produira, je le crois, une im
pression pénible en Allemagne. D'ailleurs,
;out dépendra des garanties que demande
ra la Belgique. . •
1 » Pour cette dernière, nous allons lui
•emettre, en même temps, un bon corres
pondant à l'échéance du 1 d août et un au-
ire correspondant à selle du 15 septembre.
— Votre gouvernement «-épondra-t-il à
la C. D. R.?
— Je l'ignore ; d'ailleurs la décision de
la C. D. R. ne. semble pas comporter de
réponse. Peut-être, cependant, le gouver
nement allemand protestera-t-U fontre le
refus du moratorium.
—Que pensez-vous de la délibération du
Conseil des ministres ?
~ — Je vous avoue que je ne, comprends
pas très bien ce qu'on a voulu "dire par
cette formule : « Le Conseil considère
çju'il y. a lieu de réserver sa liberté d'ac
tion jusqu'à la mise en œuvre des condi
tions jwévues ». En «ffet, jusqu'en jan
vier 1923, la problème des réparations est
affaire entre la Belgique et l'Allemagne.
M. Wirth attend M. Schroeder
pour prendre position
Berlin, l w Septembre. — Le cabinet s'est
réuni ce matin pour délibérer sur ,1a note
de la commiseioii des Réparations. Au
cune décision n'a été prise, le gouverne
ment attendant le retour de M. Schrœder
qui arrivera demain matin et fera un rap
port verbal sur les pourparlers avec îa
commission dea Réparations.
Au cours d'une séance de la commis
sion de Contrôle du Reichstag qui s'est
tenus ce matin. le* chancelier a déclaré
qu'il lui était Impossible de communiquer
quoi que ce soit aux chefs de partis sur
l'attitude que prendra le gouvernement
■vis-à-vis de la note de la commission des
Réparations, car. il fallait d'abord enten
dre le délégué allemand qui seul pouvait
rendre un compte exact de l'esprit qui a
inspiré la décision d'hier
Une nouvelle séance du cabinet aura
lieu cet après-midi à fi heures.
Le projet de résolution Bradbury
La Commission des Réparations publie
jle communiqué suivant (n° 164 bis) :
Le projet de résolution qui a été présenté
à la séance d'hier, 31 août, par le délégué bri
tannique, sir John Bradbury, mis aux voix, a
été repoussé par troix,voix contre un© ; a voté
pour : sir John.Bradbury,- délégué de la Gran-
de-Bretagne ; ont voté contre . le président,
M. Louis Dubois, délégué de la France ; M.
Delacroix, délégué à'e la Belgique. S'est abs
tenu : le marquis Sajv^go flaggi, délégué do
l'Italie.
En vertu des dispositions du S 13 de l'An-
nexô II & la partie VlU du trallé de' Versailles
« l'abstention est considérée comme un vole
émis contre la proposition en discussion. »
C'est à la suite ae ce vote que la commis-
«ion a aà'opté à l'unanimité la décision qui a
été communiquée hier.
Le projet de résolution présenté par sir
John Bradbury est ainsi concu.;
E ti raison de 1a situation financière actuelle
de l'Allemagne et de retCondrement du mark,
la commission des Réparations estime qu'il
est devenu nécessaire de suspendre tous ies
paiements en espèces à faire par i'Ailemagno
en devises étrangères au titre tes réparations
pour le reste de l'année de calendrier 1922.
Les paiements de 50 millions de marKs-or
à l'échéance des 15 août, 15 septembre et 15 oc
tobre et ceux de 60 millions de marks-or à
l'échéance des 15 novembre et 16 décembre,
aux termes de la décision de la commission
des Réparations du SI mars confirmée par la
décision du 3} mai sont eu conséquent sus
pendus. --
Eu égard U la priorité des réparations
aux termes de i aruclo Bât du traité de Ver
.sailles sur toutes les autres charges résul
tant du Traité,.- A la seule exception des
frais de l'armée d'occupation, la commis
sion des Réparations exige du gouvernement
allemand, comme condition de la suspen
sion des paiements de réparations en es»
pèees ■ présentement accordée, de su6pendr«
tous paiements en ce qui concerne «es au,
très obligations résultant du traité pendant
la reste de l'année du calendrier en cours,
sauf dans la mesure où les paiements se
raient expressément ïtutorisés de temps 6
autre par la commission des Réparations,
En raison de l'urgence de la situation a> '
tuelle. la commission n'a pas fugé néces
saire d'imposer de nouvelles conditions
Four le nouveau moratoire à accorder pour
année 1923. <
Toutefois, il sera nécessaire & très brève
échéance de déterminer Je montant des paie
ments à exiger de l'Allemagne pendant ies
années 1923 et 1934 : toute la question des
conditions * imposer pour tout ajournement
de c es paiements ser$ examinée à l'occasion
de ' celte décision
Conformément aux recommandations de la
Conférence d« Londres du 13 août 1928. la
,confimision des Réparations autorise le gou
vernement allemand à payer dans les 4 se
maines à partir du 15 août la somme de
0.600.-000 au compte des Offices de «otnpçn-
tsation alliés au s termes de l'article 296 du
ïraifé,
Pour l'intervention
des Etat s-Unis e n Europe
Nouvelles dé claratio ns de M. Cox
Londres, 1" Septembre. — Le gouver
neur de' l'Etat de l'Ohio, M. Cox, a pris
la parole aujourd'hui, à un déjeuner of
fert par la Société américaine.
M. Cox a d'abord souligné Ja nécessité
pour l'Amérique de prendre la, direction
des affaires, j
« Au milieu des difficultés en face des
quelles se trouve l'Europe, ceux qui ex
priment l'opinion qu'étant donné le mau
vais état de choses qui règne en Europe,
il serait préférable que l'Amérique eft. tînt
en dehors d'une situation aussi compli
quée, déclare M. Cox, ^oublient deux
points : ,
» 1° Que le fait même de l'isolement
égoïste de l'Amérique a contribué à la
situation actuelle ;
» 2° Que les économistes sont unauimes
à dire que sans la participatU>n\généreuse
des Etats-Unis, toute solution effective est
impossible. »
Abordant la question des réparations,
M. Cox'exprime sa satisfaction de ce que
la crise soit pour le moment passée. M.
Cox insiste ensuite pour que l'Amériqua
n'abandonne pas sa tû-clie qui est d'aider
à reconstituer le monde qui souffre tant
des effets de la guerre.
Rendons justice à la France
' « Les intérêts continentaux, continue'
M. Cox,. sont tellement liés les uns aux
autres qu'un désastre ne pourrait man
quer de les affecter tous. Le monde doit
faire preuve de justice dans son juge
ment a l'égard de la France. Avec ses
régions dévastées et un million et demi
de ses enfa"nte tués, il est inconcevable
que la France puisse se relever si on ne
lui accorde pas un règlement équitable.
- » On l'accuse de'militarisme. Mais il ne
faut pas oublier que lorsque la France
demanda le droit d'occuper la rive droite
du Rhin, comme mesure de protection,
elle accepta la contre-proposition des
Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, of
frant "leur coopération pour la garantir
contre l'invasion. L'Amérique n'a pas
tenu sa promesse. Lorsque nous aurons
rempli cette obligation ou lorsque noua
nous' serons joints aux autres nations du
monde pour préserver la paix, nous pour
rons alors parler de désarmement.
»> Que les Etats-Unis, la France et l'An
gleterre maintiennent en toutes circons
tances des relations cordiales, qu'elles
reconnaissent 1a nécessité de maintenir
çn Allemagne un gouvernement capable
et sincèrement démocratique, et ces trois
nations auront fourni' ainsi l'un des élé
ments de la stabilité du monde.
» De nombreuses démocraties ont été
créées. Les vieux gouvernements ont ces
sé, Ils ont été reformés ou remplacés par
d'autres. L'Amérique a, présidé à la nais
sance des démocraties et elle est respon
sable de leur «xistence ; elle ne peut pas
les abandonner.
» En un mot, le peuple d'Amérique a be
soin de tous les bras robustes de la gran
de République pour soutenir la vie de la
grande famille que forment les nations
jusqu'à ce que celles-ci çe suffisent à elles-
mêmes. ».
Les Grecs délogés
de leurs positions de repli
Adana, 1" -Septembre, -r- On • mande
d'Angora que les colonnes turques vien
nent d'infliger aux Grecs un sérieux échec
dans le secteur d'Afioun-Karahiesar". Les
troupes' grecques évacuant la ville avalent
essayé de se tenir dans des portions stra
tégiques à l'ouest d'Afioùn. Après une ré.
eie tance acharnée, les troupes grecques
se trouvant dans ce secteur ont quitté
leurs positions, poursuivies par les trou
pes turques. 1 •
L'incident d'Ober - Cassel
Nouvelles arrestations
Bruxelles, i sr Septembre. — A 6 heures
du soir, ça a reçu d'Oher-Casse) la nou
velle que plusieurs arrestations avaient
été'opérées. Si parmi ]&s pensonnes arrê
tées ne se trouve pas le meurtrier du ser
gent Staès et du soldat Bouckhuyt, on
procédera à l'arrestation du faisant fonc
tion de maire et du faisant fonction de
commissaire de police.
UNTSS DU PRESIDENT RQQSEVELT
EN FRANCE
Lortexu, l w Septembre. - Le ministre de la
Marine -a autorisé M André Roosevelt, ttî-
recteur sportif du Comité américain pour les
Régions dévastées, à suivre les cours et les
exercices ®' e s élèves moniteurs de l'école des
fusiliers marins, pour une durée d'un mois
environ. _ " ' ■
tes banques privées reparaissent
en Russie
005 NOTïtE CORUESPONDANT. PARTJCyUEUI
Londres, 1" Septembre. — Le correspon
dant de YExchanffc Telcgraph h Berlin
télégraphie que la première banque privée
en Russie vient d'être ouverte avec un ca
pital de 10 millions de roubles-or. Au nom
bre de ses directeurs figure M. Tarnovski.
qui dirigeait autrefois la Banque de Sibé
rie. - H. D. D.
U MORT DE LA COURONNE AUTRICHIENNE
M. LLOYD GEORGE
NE REUNIRA PAS LE CABINET
Londres, Septembre. — L'agence Rou
ter i publie l'information suivante ;
M- Lioyd George n'a nullement l'in
tention de réunir Je cabinet pour -exami
ner la situation résultant de la décision
de la commission des Réparations.
A ce sujet, ou rappelle que pendant la
Conférence de Londres, le cabinet avait
décidé de laisser fe M. Lloyd George toute
liberté d'action «a ce qui concerne la
question des réparations -cl qu'il souscri-.
vait d'avance à ce que M.. Lloyd George :
et les délégués britanniques feraient ,
' M. Lloyd George était déejreux, d'avoir
des renseignements directs sur ce-qui s'é
tait passé â la commission des Répara-
tions et de discuter les décisions prises
par elle. C'est pourquoi sir John Bradbury
est arrivé aujourd'hui A Londres et en est
reparti aussitôt pour se rendre & la cam
pagne auprès de M. Lîoyd George. Le
chancelier de l'Echiquier, sir Robert Hor-
ÏT>E NOTKB COTWESt'OVUANT PARTICtiUEKl
Londres. I* Septembre. — Suivant des
. nouvelles d'Amsterdam, la baisse -conti
nuelle de la couronne vient d'avoir un ré
sultat singulier. Les industriels et commer
çants de Vienne ont demandé au gouver
nement autrichien l'autorisation d exiger
de leurs clients des paiements en monnaie
étrangère «t de refuser la couronne. Le
gouvernement a accepté cette proposition.
—ZX 7) »
Les iascistes opèrent à Terni !
Rome, 1 er Septembre. — On mande de
Terni au Giornaîe d'Jtalia :
Les dirigeants socialistes n'ayant pu
obtenir la cessation du lock-out des éta
blissements industriels de Terni qui, de
puis deujt mois contraint 3.000 ouvriers
au chômage. 2 000 fascistes conduits par
le député Pighetti, sont, entrés dans la
ville raaîgré la résistance opposée par la
force armée» la plupart «n escaladant les
mnrs d'enceinte. • ,
• Le député Pighetti a pris la direction
du' mouvement ouvrier et est entré en
ne, reveçu jeudi soir ' d'Ecosse, a accom- j pourparlers avec les directeurs des éta-
aiuraê air John, Rra4imrv. . i blis3em ents douf la reprise du travail.
LA CONFÉRENCE
DE VENI SE
Ce qu'on en pense à Londres
[de notre correspondant t>abt1cui,ier!
Londres, .1" Septembre.. — Les événe
ments d'Asie Mineure laissent en géné
ral, l'opinion assez indifférente. Dans,les
milieux diplomatiques, toutefois, la dé-î
faite infligée aux Grecs par les kémalis^eS
a produit un certain malaise. On prévoit
un revirement de l'opinion grecque que
la force impressionne toujours et un rap
prochement vers la France.
Quelques-uns admettent la possibilité,
pour les Grecs, d'être chassés de Smyrne
et obligés d'évacuer toute l'Anatolie. On
redoute que <'-s succès turcs' trop com
plets n'encouragent le gouvernement d'An
gora dans une attitude intransigeante et
arrogante. Jusqu'ici les kémalistes sont
disposés à la Conférence de Venise, maifi
l'écrasement des Grecs pourraient les faire
changer d'avis. Les opérations militaires
rendent fort incertain tout pronostic sur
les résultats de la conférence projetée,
• En tout cas, on doute qu'elle mette fin
à cette interminable querelle entre les
Grecs et les Turcs. Quoi qu'il en 80it, la
Grande-Bretagne no mettra aucune en
trave à la prompte réunion des belligé
rants à Venise, et l'on pense que, dans
l'intervalle, les échanges de vues continue
ront entre le quai d'Orsay et le Foreign
Office, où l'on suit avec une égale atten
tion la marche des événements. —- ll.D.D.
La Silésle allemande
sera-t-elle Etat autonome
ou province prussienne ?
Varsovie, 1« Septembre. — Le 3 septem
bre aura lieu un vote populaire dans la
partie allemande de la Silésie, qui doit dé
cider si la Silésie allemande sera un Etat
autonome dans le cadre de l'Empire alle
mand où si elle restera province prus
sienne. , ■■■■■ ' "
' Tous les partis .allemands, .contraire
ment à leur attitude au moment du plé
biscite de Silésie, invitent la population à
se prononcer contre l'autonomie.
Le comité de la population polonaise,
dans un appel, constate que toute agita
tion du côté polonais en faveur de l'auto
nomie, était et reste impossible, vu la ter-
reur pratiquée par les bandes allemandes
envers la population polonaise. Ceci'a été
confirmé par le chef du parti du Centre
qui, le 17 juillet, à la Conférence des hom
mes de confiance du parti, a déclaré qu'un
vote libre en faveur do l'autonomie est
impossible en raison de la terreur Inspirée
par les bandes. La participation des Polo
nais au vote fait prévoir de nouvelles vio
lences. Déjà plus de 60.000 réfugiés da Ja
partie allemande .séjournent en Silésie po
lonaise, ce qui constitue un groupe Impor
tant de personnes ayant droit de vote,
L'appel souligne, en outre que trois dis
tricts allemands n'appartenant pas au ter
ritoire plébiscitaire y. ont' été rattachés
pour augmenter le nombre des Allemands
participant au vote.
Pour ces raisons*' l'appel conseille l'abs
tention 'dans un vote qui ne sera pas ta
libre expression de la volonté de la popu
lation.
im 1 «tu ' ' ; "
Troubles graves près de Berlin
Les ouvriers pillent des magasins
Berlin, 1 M Septembrç, — La vie chère
vient de provoquer une sérieuse bagarre,
à Eberwald, à environ 50 kilomètres de
Berlin.
Les billets de banque faisant déiaut, les
ouvriers de cette ville n'avaient reçu quo
§00 marks pour leur salaire. Un millier
d'entre eux se réunirent près de la gare,
puis S0 ruèrent sur un magasin de denrées
alimentaires, qui fut complètement mis à
sac Plusieurs magasins do confection su
birent le même sort.
La police de sOreté, accourue pour réta
blir l'ordre, fut reçue par des injures. Les
pierres se mirent à pleuvoir et des coups
de rovlover furent tirés. Du renfort fut de
mandé- à Berlin ; mais l'ordre ne fut réta,
bîi qu'après une véritable bataille, au
cours de laquelle un des manifestants fut
tué et 8 autres grièvement blessés.
Le Reich proteste encore
Berlin, 1 er Septembre. — Le gouverne»
ment allemand a adressé à la Société de3
Nations une note où elle proteste de, nou-
' veau contre la présence des troupes fran
çaises dans le bassin dè la Sarre et où
elle demande que le service -d'ordre «oit
assuré par une gendarmerie locale. \
La grève des cheminots américains
La justice intervient
Chicago, 1" Septembre. —' L'attorney gé
néral a demandé au tribunal d« rendre
une ordonnance interdisant à tout syndi
cat de corporations en grève, ainsi, qu'à
la section des cheminots de la fédération,
américaine du travail et aux agents des
syndicats, de faire quoi que ce soit de* na
ture à troubler l'exploitation des voies
ferrées. - " .
, M. John Scott, secrétaire de la section
des cheminots de la Fédération américai
ne du travail, a déclaré aujourd'hui qu'on
ne tiendra aucun compte de l'ordonnance
du juge et que la grève continuera,
La rébellion renaît aux Indes
Londres, 1" Septembre. — Les nouvelles
des Indes, qui sont parvenues à Londres
ces temps derniers,.rapportaient que des
troubles sérieux ont éclaté 6- nouveau. Les
insurgés pillent les postes de police et s'at
taquent aussi aux bâtiments officiels bri
tanniques.
Pluies torrentielles en Angleterre
Londres, 1 er Septembre. — Des pluies
torrentielles sont, tombées aujourd'hui à
Blackpool et dans les environs et ont pro
voqué des inondations'qui ont détruit,en
tièrement de nombreuses récoltes.
Dans certains villages, les habitants
n'ont pu quitter leurs maisons, les rues
offrant l'aspect de véritables' rivières.' ■
m viaduc S'Ecr oule ÀiTpas sage d'uhIraih
Cape GirardfKiu ^Missouri). — Un train,
qui allait de Saint-Louis A S&n*Trancisco.
a été détruit en passant sur un viaduc qui
•s'est effondré sous lui.
On ne s'explique p^s la cause de, -cet ef
fondrement. . n y a eu deux tués et plu
sieurs blessés. , . - •
CE QUE DIT U PRESSE
Les décisions de la Commission
des Réparations
LA PRESSE ANGLAISE.
Les journaux anglais acceptent avec bon
homie la décision de la C. D. R., et l'essen»
tiel semble pour eux que l'unité de vues ait
été maintenue en fin de compte au sein de
cet organisme par un vote unanime.
I.e Morning Post écrit :
I-|i première conclusion à tirer -de la réuî,
rrtftft d'hier," est que l'unité des alliés est
rri'aliiténue. La deuxième conclusion â en dé-:
fluire réside dans ce fait que les chances
d'un accord réel reposent sur une manifesta
tion de bonne volonté de la^part de l'Allema
gne. - ■
Pour lo ■ Times, c'est du temps - gagné.
La décision de la Commission des Répa
rations, écrit-il, ne résoud pas et ne prétend
pas résoudre le problème des réparations,
mais elle donne à tous ceux qu'elle concerne
le temps d'examiner le problème dans son en
semble, surtout dans ses rapports avec les
conséquences mondiales qui en dépendent.
Les Allemands, aussi bien que les Alliés, ont
maintenant le temps de réfléchir et d'exami
ner çe qu'ils out l'intention de faire lorsque
Je moratorium précédent qui leur a été ac
cordé sera expiré. S'ils ont un peu de bon
sens, ils décideront immédiatement de mettre
fin Éi l'attitude de mauvaise -foi dans laquelle
ils ont constamment persisté Jusqu'ici.
Le Daily News estime que si le problème
des réparations doit être résolu et l'Europe
Centrale sauvée de l'effondrement, 11 faudra^
accorder à l'Allemagne une moratorium de-
plus longue durée ; lès sommes duef par l'Al
lemagne devront être réduites, - A un total
qu'elle sera susceptible oe payer, et les me
naces des hommes d'Etat français -devront
cesser.
C« journal-ajoute que pour amener la Pran- '
ce à un semblable état d'esprit, il faudra que
la Grande-Bretagne annule la dette française.:
LA PRESSE ALLEMANDE :
La û'écision" est. accueilli© avec assez de fa
veur de l'autre côté du Rhin, où les journaux
expriment .cependant quelques réserves et:
-soulignent'les difficultés restant à- résoudre.;"
v : La Germania écrit.:
* Par le refus du moratoire, M. Poincaré a
remporté un succès de forme : mais la vic
toire de l'action médiatrice de ja Belgique
constitue en fin o'e cause une défaite pour le
président du Conseil français. La décision de
la commission des Réparations équivaut tout
de même à un moratoire. Quelle valeur peu-'
vent avoir les bons du Trésor d'un débiteur!
que ses créanciers eux-mêmes déclarent inca
pable de remplir ses obligations. On ne peut
prévoir maintenant comment seront surmon
tées les difficultés qui se présenteront dans la
question des garanties à ô'onner à la Bel
gique. » - ■
Pour le Beriiner Tageblatt. la décision n'a
pu être prise qu'après réflexion de M. Poin
caré et recul-de sa part.
« Au dernier moment, écrit-il, M. Poincaré
a réfléchi. L'observateur américain, qui ne
s'est pas contenté sans doute de Jouer un per
sonnage muet, a dû exercer une influence as
sez considérable sur le président du Conseil
français et lui faire sentir que la France, par
son impérialisme aveugle, allait se trouver
bientôt tout à fait isolée dans le monde, M.
Poincaré a redouté également les conséquen
ces qu'eût,entraîné la rupture avec l'Angle,
terre et il a reculé devant la dissolution de
l'Entente. A la dernière minute, il a aban
donné une position devenue intenable et'qui
allait précipiter l'Europe, entière, la France
y compris, dans un tourbillon de troubles po
litiques et économiques. »
JOURNAUX' BELGES.. 1
Vltîdépindahce litige écrit :
« Le fait capital qui se dégage du double
vote de Paris est l'accord franco.be)ge. H sera
accueilli- avec satisfaction par tous ceux qui
en Belgique et ailleurs, se rendent compte de
la nécessité primordiale pour les deux pays
de rester indéfectiblement unis' en face de
l'Allemagne L'essentiel, au point de vue de la
justice, est que l'Allemagne n'ait pas obtenu
un moratorium que rien dans son attitude
ne justifiait. •
Lu Libre Belgique déclare que la solution
prise à Paris aura un effet salutaire sur la
situation internationale. Le nuage qui était
apparu a l'horizon après la conférence, de
Londres, s'est dissipé et la conférenoe de no
vembre prochain, où le problème-des répara*
tionç sera ■ étudié dans son ensemble, s'an.
nonce sous les meilleurs auspices.
L'Etoile Belge dit que le premier ministre
se réjouit de l'accord unanime des alliés t
lutjon intervenue et ft laquelle l'Allemagne
ne peut manquer de se Tollier, permettra â
la conférence de novembre de s'ouvrir dans
une atmosphère favorable. . •
JOURNAUX FRANÇAIS
De rffomwîo Libre (Eugène Lautier) :
A ceux qui nous représentaient toujours
comme des impérialistes, des trouble-fêtes,
des gens insatiables et cruels, notre accepter
tion pure et simple de la décisiqn d'avant-
hier montre — contrairement à ce que l'on
avait proclamé trop souvent et trop haut —
què la patience de notre pays n'est jamais à
bout èt que notre esprit se montre hospitalier
il toutes les. combinaisons ingénieuses que
l'on peut nous offrir.
Rien ne peut tuer l'espérance en notre âme.
Puissions-nous ne pas réserver tout- le pro
fit (je cet optimisme h l'Allemagne 1 Puis-
sionç-nous voir aussi quelques lueurs roses
dans notre propre horizon !
Et, s'il'est vrai que la foi sauve, notre sa
lut est certain'. .
Ou 'Petit Bleu (Alfred Oulman) :
■ Cela constitue-t-il, comme certains l'ont pré
tendu, un moratorium déguisé 1 On n'a donc
pas lu attentivement le communiqué officiel.
Si l'Allemagne, en effet, se dérobait,- si elle
manquait a ses engagements, la décision'de
}a commission tomberait d'elle-même, et à ce
moment, conformément au traité, le manque
ment pourrait Être officiellement constaté, et
le système des sanctions entrer immédiate
ment en .vigueur.
Telle est la (portée û'e la décision, dont te
gouvernement a estimé qu'il « n'y avait pour
le moment qu'à prendre acte ».
Gardons donc notre sang-froid. Ne prenons
pqint des attitudes découragé.es. Ce serait le
meilleur moyen de eomprçmettre les solutions
souhaitées, qui s'imposeront, avec une force
accrue, dans un très prochain avenir.
A TR AVERS PARIS
En prenant son revolver, un gardien de la paix
'* • blesse son collègue
Doux gardiens de la paix étalent de ronde la
nuit'^lflj'nlére, vers trois heures, rtio Alplionse-de-
Neuvttle, qfuand.l'un d'eux, Arthur Olive, du lr
arrondissement, voulut sortir son revolver de sa'
gaine. A un mouvement trop brusque qu'il fit, le
coup partit et la projectile vint atteindre l'autre
agent, François Peteull, à la cuisse gauche lui fai
sant une blessure «n séton. La victime a été trans-
portée à l'hôpital Beaujon où on a constaté que
la blessure n'Offrait pas de tfravliô. ,
43 ans et 50 condamnations
Un inspecteur du i0« district a arrêté hier
piîur vagahcmdaire Louis Petit 43 ans, titulaire
do iO condamnations
Un obus et cinq grenades
Des passants ont découvert hier matin, dans
lo square Saint-l»ieric. un obus de 75 et cinq
grenade»-clïaiirto
. Les écrasés -
- — Hue'rte la i-eterie.: M. Emile Oupais, 37 ans;
farçon crémier, demeurant SI, rue Augereau, a
été renversé par un camion automobile. Très
grièvement blessé, il a été admis à l'Hôtel-Dieu.
M. Humez, commissaire de police, a ouvert- une
enquête.
— Boulevard Augustc-Elanqui, nier matin, a
dix, Mures, -Mine Camille Gervals, -48 ans, coutu
rière, 32. rue Dunols, a été renversée et griève
ment, blessée par une camionnette conduite par
M. Marcel Herte, 27 ans, ; 14; rue Vauviiliers. Mme
Gervals n été transportée à l'hôpital Cochin. le
conducteur a été mis a la disposition de 11. Cec-
caldi et la camionnette saisie.
Comment le$ Cheminots ont ressuscité
un village du Iront
Les ruines de l'église de "Sancy
J.e petit village de Sancv, dans l'Aisne,'
cité à l'ordre du jour de l'armée pour
avoir été déchiqueté par la mitraille, brûlé
par les gaz, renaît de ses ruines. Demain
on fêtera ïa résurrection de l'école et de
la maison commune cfu'inaugureront le
préfet et 10s directeurs de plusieurs grands
réseaux. C'est que cette 1 généreuse entre
prise de reconstruction est -due entière-,
ment à la sollicitude do modestes travail
leurs qui viennent de donner ainsi le plus-
magnifique exemple de solidarité -frater
nelle. ■ .' ■■■ B
La reconstitution de ce village dont 11
ne restait pas pierre sur pierre, est en ef
fet l'œuvre de la grande famille des Che
minots qui adopta le village de Sancy et
s'est attachée depuis deux ans à y rame
ner la vie. Elle a pleinement r-éusi dans
sa noble tâche. La corporation des chemi
nots qui ri'a cependant jamais passé pour
L'une, des plus riches, a montré là, d'une
façon bien touchante, que l'entr'aide, l'a
mour du prochain ne doivent pas être de
vains .mots à l'usage seulement de procla
mations...
Les cheminots ont d'abord trouvé un
animateur, un homme de cœur et d'ac
tion, M. Paul Busquet, qui a lancé l'idée
de l'adoption. Cet -homme, un modeste qui
refusa les honneurs auxquels on avait
pensé pour lui, se fit mendiant. Il écrivit,
fit démarches sur démarches, sollicita
des dons en argent, en nature ; au bout de,
quelques mois il avait récolté parmi les
employés de tous les réseaux," et auprès
de personnalités étrangères 265.000 francs.
Il arrivait à faire distribuer aux habitants
revenus loger dans des baraques en bois,
pour 40.000 francs de mobilier, de linge,
de chaussures. Une Américaine, Mme Bod-
man, qu'il sut intéresser à la cause du
village des cheminots-, versa 13.500 francs'
pour refaire les canalisations d'eau détrui
tes par les Allemands. Enfin aujourd'hui,
« l'Œuvre de Sancy » a fait édifier une
école et une mairie "qui, par leur élégance,
leur aspect riant, leur confort, compteront
parmi les plus jolis de nos villages de
France.
M. Marquigny, maire de Soissons, a pu
dire de l'effort des cheminots de France :
— Si tous les Français, toutes les corpo
rations Organisées, avaient -imité votre no
ble geste, si chacun avait secondé comme
vous le faites l'effort considérablè de l'E
tat, l'œuvre de reconstruction serait bien
près d'ûtre achevée. »
Est-il trop tard pour imiter-1'admirable
geste des cheminots français venant au-
secours de ceux qui ayant connu les souf
frances de l'exil et de l'invasion ont. vu
par surcroît leur foyer anéanti ? Assuré
ment non.
ALLO! ALLO!
Une hélice de rechange
s'il vous plaît !
Galais," 1°' Septembre. — Un avion du
type Goliath quittait l'aérodrome de Croy-
don, hier matin, à 5 heures, avec une di
zaine de passagers, à destination du Bour-
get. , . ,
, Kn arrivant au-dessus dé la Manche, le
pilote, le comte Henri do Pérignon, dut
prendre de la hauteur pour éviter uné
tempête qui sévissait sur le détroit. Il s'a-
parçut alors qu'une des deux hélices était
fortement -endommagée par la pluie dilu
vienne contre laquelle-il luttait et qu'un
des moteurs donnaii mal. ■
Par prudence, il arrêta le moteur en
môme temps quê son second, par télépho
nie sans fil, avisait l'&éro-port du Bourget
ainsi que le poste de Saint-Inglevert, à 5
kilomètres de Çalais. où il comptait atter
rir pour réparer la panne, •
Comme le pilote l'avait prévu, tout
était prêt sur le terrain de secours ds
Saint-Inglevert où, en moins d'un quart
d'heure, une équipe de spécialiste? chan
gea l'hélice en remettant le moteur au
point.
Et, tandis que l'avion dévoilait, l'aide
pouvait aviser le Bourget que le retard à
l'arrivée ne comporterait à peine que quel
ques minutes.
En effet, au lieu de 7 h, 4^. heure habi
tuelle de l'arrivée, le Goliath atterrissait
sans encombre à l'aéroport è. 7 heures 57.
■ » » »»■" "M-
.Mission française en Pologne
Le Ministère du Commerce et l'Office na
tional du commerce extérieur ont organisé
avec le concours du Comité national des
conseillers du commerce extérieur une -mis
sion d'études qui sera chargée d'étuûïen
sur place les' conditions actuelles du mar*
ohé polonais., -
Cette mission, présMée par M, Tirmaii,
conseiller d'Etat, est composée de memhres
du Comité national des conseillers du com
merce extérieur, parmi lesquels son diree
leur. M. Armand Megsrlé, et des personna
lités de la Charabrç de commerce franco- ■
polonaise
Après avoir été reçus par le srouvernement
polonais, les membres de la-mission se réu
niront à Lvow où ils assisteront le 5 sep
tembre à nna,uguratibD de la seconre Foire
orientale. '
t'APPUCATlO N PE U IQ i D'AMNISTIE
L'article premier de la loi du 17 Juillet I92à
stipule que « pendant pne année, a dat^r de
la promulgation de la présente lot, les dis
positions de l'article 16 de la, loi du 2r avril
1921 seront remises en vigueur ».
« Pourront également et dans'le même dé
lai, bénéficier des dispositions de. l'article
16 de la loi du 29 avril 1921, les condamnés
visés par le dit article, bien qu'ils aient été
libères de leur peine; »
L'article 10 de la loi du 69 avril 1981 porte
que pour toutes les Infractions aux codes
de Justice militaire pour l'armée de terre et
pour l'armée de mer, commises antérieure
ment au 1J novembre 1920, amnistie pleine
et Entière est accordée à tous ceux qui, (la-
nilt« ) rt tÛ Ifllrt i» £. — x _ j j ■ - . -
d'une remise totale de peine, soit de la re
mise de l'entier restant de la peine.
En conséquence, les intéressés qui ont été
libérés de leur peine entre le 19 octobre 1919
et lo 17 juillet 1928 sans bénéficier de l'am
nistie ou leurs ayants cause, s'ils sont dé
cédés entre ces deux dates, qui croiraient
pouvoir bénéficier des dispositions de la loi
du 17 Juillet 1922, sont Jnvités à adresser Jeur
demande au ministre de la Guerre et des
Pensions (direction du contentieux et de la
justice militaire).
NOUVEL LES JUDI CIAIRES
Une danpereuae rage da d»nt«, ~ J^e J2 août Uen-
nler, m. Adolphe Tllpold, 87 ans, corroyeur, rue de
Tolbiac, te prenait da discussion, rùe du Château-
d^s-itantier*. avec un de. ses voisins, m . Roger, au
sujet île l'ari-achago d'un plant de haricots,
mère et la. sœur du corroyeur présents à la dis-
cussion, voulurent intervenir et séparer le» deux
hommes prêts ù. en venir aux malus. Furieux de
cette intervention, M. Hlpold, pris d'une âtranse
frénésie, s'élança tour b tour sur sa sœur, Mme
Henrlctse Vauzelle, et «i inûre, mordant la pre
mière à l'œil gauche -et au bras droit et la se
conde au pojioe de la main droite. Retournant en
fin sa fureur contre son voisin, cause de toute
fcetfe scène, 11 le mordit à son tour cruellement su
gras du liras gauche.
Arrêté, la bouelie ensanglantée par cette rage
de dents, l'irascible eorroyeur fut inculpé de
coups et- blessures ayant entratnê • une incapacité
de travail. II a comparu hier devant la t-1* cham
bre correctionnelle où pour sa défense, 11 a tout mis
sur la compte de la eolère. Le tribunal r® con
damné à' 6 mots de prison saus sursis.
Deux poseurs de la voie
écrasés par un train
entre Bo urges et Saincaize
Bourges, 1 er Septembre. — Le train do
Bourges se dirigeant sur 'Saincaize a tam
ponné, ce matin vers y h. 30, à 1.500 mè
tres de la station de Savigny-en-Septaine,
deux poseurs de !a voie qui travaiJJaiènt
à la réparation des appareils de trans
mission des signaux, MM. Jarry, chef
d'équipe, âgé d'une quarantaine d'années,-
marié et père de sept enfants, et ILecomte,
poseur, âgé de 45 ans, marié et père de
trois enfants.-, •'
> Le train allant de Saincaize. à Bourges
venait de passer, et les deux travailleurs'
avaient pris la précaution de «e garer,
mais ne voyant pas monter tout de suite
la train allant de Bourges à Saincaize,
il3 avaient cru pouvoir traverser las voies;
c'est À ce moment que Lecomte. le pre
mier, fut renversé, Jarry aurait été tam
ponné e# voulant lui" porter secours.
Quoi qu'il en soit, tout le convoi passa
sur le corps do Lecomte, il fut horriblement
mutilé, et pour le dégager, il fallut faire
avancer le convoi. " . :i ;
Quant à Jarry, atteint au sommet du
crâne, i! respirait encore, mais il perdait
eon sang en abondance. On lé monta-
dans le train, et on le conduisit à la gare
du camp d'Avor où un médecin .lui pro
digua les premiers «oins.
les veuves de guerre des p. t. t. veulent
pou voir se rema rier
L'ï>e délégation des employés auxiliaires de
l'Etat- a été reçue hier après-midi au sous-
secrétariat des P.T.T.
Les délégués ont demandé qu'en attendant
le vote de la loi sur les emplois réservés, le.-s
veuves de guerre employées aux p. T. T.
soient autorisées S go rernavier sans perdre
leur emploi. / ...
Le' représentant du ministre a déclaré qua
la question serait envisagée favorablement
par l'administration.
" une delegation
du conseil mu nicipal de p aris a ostende
Une délégation du Conseil municipal,
composée de MM. Pierre Godin,' vice-prési
dent, André Puecb, de Glerq et. René Lam
bert. secrétaires. Se rend à'Ostende pour' as
sister demain t l'Inauguration d'un monu
ment élevé par la ville aux morts.
FÊTE D E SAINT -CLOUD
ta Société de? Transports en commun de
la Région parisienne, a l'occasion de la fêto
de Saint-Cioud, renforcera, chaque diman
che. pendant .la durée de la fête, le service
des bateaux, ainsi que celui des lignes de
tramways -n 0 ' 8 *■>&>■ •— 75.
En outre, et dans la mesure où le temps
le permettra, des services spéciaux d'auto
bus seront également effectués, le dimanche
dans l'après-midi et la soirée, entre Salnt-
Cloud et les points ci-après : Louvre, Saint-
Sulpice Pont de' Neuilly. Pont, de Bil
lancourt, Point-du-Jour, Care d'Auteuil.
UN TRAIN DS RAILtÊ PRE S DE QUIMPER
-Qulmper, 1" Septembre. —' Un train da
voyageurs allant sur Pont-l'Abbé, a dérail
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