Titre : La Gazette de Mostaganem : journal littéraire et d'intérêt général : organe indépendant paraissant tous les dimanches
Éditeur : [s.n.] (Mostaganem)
Date d'édition : 1934-05-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32780536w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4048 Nombre total de vues : 4048
Description : 27 mai 1934 27 mai 1934
Description : 1934/05/27 (A15,N720). 1934/05/27 (A15,N720).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6233468d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-93418
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
Quinzième Année. — N 720 LE MOMKRO.I.C CENTIMES
Dimanche 27 Mai 1934
LA GAZETTE
DH
BSOSTAGANESS
".8.lea. 8 1.80 la ligne
Diverse» i. • *.so -
tMt~mM .ww<** 2.00 —
- Les annonces et réclames sont reçues à ORAN
et bureau de la Presse Locale de l'Oranie, 4, rue
Alsace-Lorraine.
ftlgénei: UN AN. 10 fr. SIX MOI». B BO
Pors au non enar .r.ne. es "ran..,
iton •• •■i«ommmm» r««i»w>aoi
uri MiMW imi< aa tam* o ««mi. iii. 1.
NMlm, NniniMft.
JOURNAL INDEPENDANT ET DINTERÊT GENERAL
PARAISSANT TOUS LES DIMANCHES
as8 varie des dispoultions de t'ocres des 28-31 Décembre 1870, La GAZETTE DE MOSTAGANES est autorises à publier les annonces légales et inaieinires
CONSTATATIONS
-———— > 000 < ————
On en est venu, à notre époque, à se plain-
dre, non pas de l'insuffisance de la production,
mais de sa surabondance. C'est ainsi qu un
paysan peut être amené à déplorer la béné-
diction de la Providence sur ses récoltes. On
a vu ainsi brûler du coton et du blé, et jeter
- des sacs de café à la mer. Et cette surabon-
dance n'empêche pas que le quart de la popu-
lation du globe est daus l'impossibilité de
consommer normalement. Des peuples en-
tiers, même en noire vieille Europe, sont
condamués aux privations et, dans l'immense
Asie, des millions d'êtres sont en proie à la
famine. Cette rapide esquisse démontre que
malgré les progrès inouis, les prodigieuses
transformations réalisées, les possibilités
inespérées en faveur de l'abondance, une
sorte de fatalité continue à peser sur l'huma-
nité, et qu'elle est incapable de jouir pleine-
ment des réalisations merveilleuses de notre
époque. A mesure que la dpmestication de la
matière devrait lui donner plus de bonheur,
c'est au contraire le déséquilibre qui s'accen-
tue. D'un coté on est à même de satisfaire à
une consommation encore accrue démésuré.
ment, et de l'autre, précisément en raison
des facilités de production, on est de plus en
plus empêché, en suite de l'élimination pro-
gressive du concours des bras humains dans
la production, de pouvoir bénéficier de
l'abondance qu'il est si facile de provoquer.
Le perfectionnement de la machine, sou
emploi permettant de décupler et souvent de
centupler l'action de l'homme, ont contribué
dans une mesure qu'on peut, sans tomber
dans l'outrance, qualifier de formidable, à ce
déséquilibre, et cela surtout au cours de la
dernière décade. Là où, jadis, la main hu-
maine produisait un, la machine produire
cent, mille ou dix mille. Elle augmente la
rapidité dans des conditions à peine croya-
bles - il suffit d'avoir vu travailler des ma-
chines à imprimer rotatives pour le savoir -
elle permet une répétition exacte des mêmes
mouvements, c'est-à-dire l'identité absolue
des objets produits. 11 y a d'abord eu des
périodes de tâtonnements dans le progrès.
Elles ont succédé aux premières phases de la
découverte inacbinique au siècle dernier.
Entre 1850 et 1900 on est loin d'accomplir les
progrès équivalant ceux réalisés entre 1800 et
1850, Il y a donc eu des paliers.L'étape décisive
fat accomplie quand on découvrit la triple
loi: rapidité, identité, répétition. Le nom de
Taylor demeure attaché à 1 organisation du
rendement en fonction de la loi de rapidité.
Son dessein était de plier l'homme à une dis-
cipline telle qu'il se soumit à la cadence de la
machine, que l'intervention de sa main ne
retardât jamais le cours du travail mécanique.
Utiliser toutes les forces avec la plus petite
dépensé du temps, tel était le but. Le systè-
me proposé par Taylor et qui s'est vulgarisé
d'une façon si intense, arrivait à décomposer
les gestes de l'ouvrier ; l'idée vint ensuite
d'isoler les uns des autres ces gestes : Un
homme accomplit un geste, un seul. Son
voisin fait le suivant et ainsi de suite. On
augmente, par cette répétiiiou, la rapidité et
l'on assure davantage l'identité. Le travail
devient fragmentaire à l'excès et l'on a ainsi
le système de la chaîne, qui est, si l'on peut
dire, ils mécanisation de l'ouvrier poussé à
l'excès et qui aboutit à l'atrophie de ses
moyens créateurs, de ses facultés même de
travail.
A quoi aboutit ce renforcement de la pro-
duction ? A créer un état de concurrence et
de surabondance dont la conséquence forcée
est l'arrêt. Ainsi au chômage dit technique
s'ajoute le chômage de mévente et de sous-
consommation. La chute des prix, la paraly-
sie du trafic, la fermeture des usines en sont
Ici conséquences inéluctables. L'anarchie
dans la production, la frénésie du rendement
ont donc une grande part de responsabilité
dans la crise qui torture l'humanité depuis
trois ans. Le malheur est qu'on ne s'entend
pas au sujet des remèdes. qu'on ue veut mê-
me pas les envisager. Et pendant qu'on reste
dans l'expectative, les Etats se ruinent, les
esprits s'aigrissent, les bouleversements poli-
tiques s'accomplissent, les masses sont de
plus en plus désemparées. -
Où allons-nous? Les plus optimistes ne
peuvent le dire. Mlle T.
la'Garri8rB COIDDlBroialB
Il est deux méthodes pour un jeune
homme de faire l'apprentissage du com-
merce. L'ancienne, qui est encore la plus
répandue, consiste à entrer, après des
études classiques plus ou moins complè-
les, souvent même apiès de simples élu-
des primaires, dans une maison d'indus-
trie, de commerce ou de banque. -
Cette méthode était suffisante autrefois.
Mais tout le monde comprend qu'un chef
de maison et ses collaborateurs ont, de
nos jours, autre chose à faire que de
s'occuper de l'initiation de leurs nou-
veaux employés aux connaissances que
réclame l'exercice de leur future pro-
fession.
Et puis, c :S connaissances sont deve-
nues de plus en plus variées et complexes
au fur et à mesure que s'est accentuée
l'évolution qui a Iranslorméles méthodes
et agrandi le chump d'aclion du com-
merce.
Où est, de nos jours, le collaborateur
d un chef de maison qui consentirait à
s'improviser le professeur d'un nouveau
venu ? Le voudraii-il, où trouverait-il le
temps nécessaire pour mener à bien
pareille tâche ? On a donc songé à éla-
borer des programmes réunissant les su-
jets d'étude jugés les plus aptes à la tor-
mation des futurs négociants et on a ou-
vert des écoles pour enseigner ces pro-
Mais beaucoup de personnes pensent,
malgré tout, que l'école ue saurait jouer
un rôle bien utile dans la préparation
aux affaires et que, les pères ayant réussi
sans avoir connu d'autre école que la
pratique du comptoir, les fils réussiront
par des moyens semblables.
Au besoin, le stage au comptoir sera
précédé ou suivi d'un séjour à l'Etranger,
et, à tout prendre, s'il est des connais-
sances théoriques indispensables, eh bien,
on les acquerra en cours de route. Oui,
sans doute, il faut que l'apprenti com-
merçant entreprenne ces visites hors
frontières indispensables à quiconque veut
se perfectionner dans l'élude des langues
étrangères et dont Montaigne disait :
« Elles permettent de rapporter les hu-
meurs des nations et de limer notre cer-
velle codtre celle d'autrui ». ,;,,'
Mais ces deux étapes nécessaires, dans
la voie de préparation, stage au comptoir
et séjourà l'Etranger, seront d'autant plus
fructueuses et d'autant plus aisément
franchies qu'elles auront été précédées
d'études théoriques, génératrices d'idées
générales et inspiratrices d'utiles ini-
tiatives.. :. '", ," !:: - ::0:'
Certes, on n'apprendra jamais dans une
école la psychologie nécessaire au négo-
ciant, l'art de scruter les visages et de
deviner ta pensée de son interlocuteur.
f On n'y aura pas le spectacle de la lutte
entre l'acheteur et le vendeur.
Il y a, pour faire le commerce, certai-
nes aptitudes naturelles que l'étude ne
donnera pas à ceux qui en sont dépour-
vus. On les a dans le sang ou on ne les a
pas. Mais, par contre, il est des acquisi-
tions précieuses, constituant ce qu'on a
appelé la technique du commerce, qu'il
est possible de s'assurer par un stage
relativement court dans une école.
Il y a, à la base de tout art, une science
sur laquelle il repose. Le commerce ne
saurait échapper à cette loi générale, et
de même qu'à la base de l'art de l'ingé-
nieur. pour l'ingénieur, par exemple, il y
a les sciences exactes, aussi bien à la
base du commerce il y a un ensemble de
connaissances enseignables en dehors de
la profession et formant un cadre dont
la pratique viendra compléter les com-
partiments.
Cet enseignement méthodique n'impro-
vise pas le négociant : II le prépare. A
celui qui l'a reçu, il permet de brûler les
étapes, là où d'autres s'attarderont, et
d'obtenir un plein rendement de ses
efforts. Entrer dans une maison de com-
merce sans avoir, au préalable, recherché
cette initiation, c'est s'exposer à être
grandement distancé par ceux qui, plus
avisés, en auront compris la nécessité.
Certaines persouues, sans nier cette
nécessité, estiment que renseignement
théorique du commerce devrait être ré-
servé à des jeunes gens entrés depuis un
certain temps dans la carrière. Mais peut-
on soutenir sérieusement qu'un stage
dans un petit emploi, le seul qui puisse
convenir à uu débutant qui ignore tout
de la profession à laquelle il va s'essayer,
soit mieux de nature à éveiller ou à forti-
fier en lui le goût du négoce, à l'éclairer
sur ses véritables aptitudes, que des élu-
des offrant une vue d'ensemble sur la vie
des affaires. j
Le jour où il sera plus recherché qu'il
ne l'a été jusqu'ici, l'enseignement com-
mercial réalisera pleinement sa fonction
et formera une jeunesse prompte à af-
fronter la bataille sur le terrain des luttes
économiques. L. R
HVVIitl VW WVWWVWWWWWWWl/VWWWVVVWWWVWVW
Nouvelles Locales
Réunion des P.M.M. - Toutes les
personnes qui ont assisté aux précédentes
réunions du Comité des Fêtes - et toutes
celles qui voudraient encore témoigner l'in-
térêt qu'elles portent à notre groupement tn
prenant une part active à la préparation de
notre grande kerinesse annuelle du 3 juin-
sont priées de se rendre Mercredi prochain,
30 Mai, à 18 heures, sur la place d'Armes où
la Présidente donnera de précises et pré-
cieuses indications et fixera à chacun l'em-
placement qui leur aura été réservé pour
l'établissement du Stand ou du Comptoir
dénHitivementchoiai.
Vu l'importance de cette dernière réunion,
il semble surperflu d'iusister outre mesure,
et le Comité se borne donc à faire appel au
bon esprit de chacun, pour faciliter la tâche
de tous en se rendant en plus grand nombre
possible à cette cordiale invitation.
-
! 6ymnaste*Clubde Mostaganem.
; Les membres du Comité sont priéi d'assister
à la réunion qui aura lieu Mercredi prochain,
à 18 h. 30, au local de la société.
Ordre du jour : Questions très importantes.
Présence indispensable.
Visitez la Foire de BARCELONE
la plus grande manifestation du commerce
et de l'industrie. Départ de Mostaganem :
9 Juin. Séjours : à Barcelone 5 jours, à Ma-
drid 5 jours, à Valence 3 jours, Alicante 1 j.
Prix par personne: l'e classe, 1800 francs;
3e classe, 1200 fraucs ; 4e classe, 950 francs.
Tous frais compris.
Pour inscriptions et renseignements, s'a-
dresser à M. François Segura, rue Voltaire,
face à la Glacière, Mostaganem.
m »
Naissance. Mme Vve Moullin, Mme et
M. Rousseau, propriétaire à Mostaganem,
Mme et M. Sirjean Edouard, Mme et M.
Pierre Rousseau, ont le plaisir d'apprendre
à leurs amis et connaissances de la naissance
à Casablanca, de leur petit-fils et fils Pierre.
Nos sincères félicitations.
Caisse d'épargne municipale de
Mostaganem. - Hôtel-de-Ville. - Les Di-
manches de 8 à 10 h. Intérêt 3,25 o o par an.
Syndicat du Commerce et de
l'Industrie de Mostaganem. -- A la
suile de la démission de la Chambre Syndi-
cale, les adhéreuts du Syudicat du Commerce
et de l'Industrie ont tenu le 17 Mai 1934 une
Assemblée au siège social, 5, place Thiers,
à l'effet de réorganiser la Chambre Syndi-
cale et de reformer le groupement des pro-
fessions.
M. Ferry, président démissionnaire assiste
de MM. Blum, Ruquet, Giroud L., Boudel P.
etAparis, secrétaire, ouvre la séance en pré-
sence de nombreux commerçants.
M. Boudet, trésorier sortant, fait l'exposé
de la gestion financière qui est approuvée
à l'unanimité.
M. Ferry, président sortant expose les rai-
sons personnelles qui l'obligent à se démettre
de ses fonctions. Ce départ est vivemet re-
gretté par toutes les personnes présentes.
Après un échange de vues entre les Socié-
taires présents ou représentés à l'effet de
donner à cet intéressant groupement une
nouvelle impulsion par la léorganisation des
groupes de tous les commerçants et indus-
triels de Mostaganem et de la région. Cette
lâche est confiée au Comité provisoire, cons-
titué comme suit :
Président, M. Giroud Louis.
Vice-présidents, MM. Blum et Ruquet.
Secrétaire géuéral, M. Gibaud Jean.
Trésorier, M. Viala Frédéric.
Bibliothécaire, M. GaraboUx André.
M. Ferry passe alors la présidence à M. Gi-
roud qui, en quelques mots, remercie ses
collègues de cette marque de confiance et
prometaux adhérents du Syndicat, comme
il l'a déjà fait il y a quelques années, son en.
tier concours et tout son dévouement.
Les délégués de chaque groupement ont
promis au nouveau Président de réorganiser
leurs différents groupes et de solliciter de
nombreuses adhésions parmi les commer-
çants non encore inscrits ou nouvellement
installés à Mostaganem.
Avant de lever la séance et à la demande
de M. Ferry, l'Assemblée s'associe au deuil
qui frappe M. Lucien Lemoine, président de
la Chambre de Commerce, cruellement at-
teint par le décès de son beau-père M. Ma-
tbèbe; l'Assemblée présente ses condoléances
à la famille Tarting qui vient d'avoir l'im-
mense douleur de perdre M. Tarting qui
présidait avec tant d'autorité et de compé-
tence le Syndical du Commerce et de l'In.
dustrie d'Alger.
Le Comité provisoire du Syndicat du Com-
merce et de l'Industrie fait un pressant appel
auprès de tous les commerçants et industriels
de Mostaganem et de la région pour leur
- adhésion au Syndicat.
Ces adhésions seront reçues par le Secré-
taire-adjoint du Syndicat, au siège, 5, place
Thieri, de 8 à 10 et le soir à 18 heures.
Dimanche 27 Mai 1934
LA GAZETTE
DH
BSOSTAGANESS
".8.lea. 8 1.80 la ligne
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et bureau de la Presse Locale de l'Oranie, 4, rue
Alsace-Lorraine.
ftlgénei: UN AN. 10 fr. SIX MOI». B BO
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NMlm, NniniMft.
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CONSTATATIONS
-———— > 000 < ————
On en est venu, à notre époque, à se plain-
dre, non pas de l'insuffisance de la production,
mais de sa surabondance. C'est ainsi qu un
paysan peut être amené à déplorer la béné-
diction de la Providence sur ses récoltes. On
a vu ainsi brûler du coton et du blé, et jeter
- des sacs de café à la mer. Et cette surabon-
dance n'empêche pas que le quart de la popu-
lation du globe est daus l'impossibilité de
consommer normalement. Des peuples en-
tiers, même en noire vieille Europe, sont
condamués aux privations et, dans l'immense
Asie, des millions d'êtres sont en proie à la
famine. Cette rapide esquisse démontre que
malgré les progrès inouis, les prodigieuses
transformations réalisées, les possibilités
inespérées en faveur de l'abondance, une
sorte de fatalité continue à peser sur l'huma-
nité, et qu'elle est incapable de jouir pleine-
ment des réalisations merveilleuses de notre
époque. A mesure que la dpmestication de la
matière devrait lui donner plus de bonheur,
c'est au contraire le déséquilibre qui s'accen-
tue. D'un coté on est à même de satisfaire à
une consommation encore accrue démésuré.
ment, et de l'autre, précisément en raison
des facilités de production, on est de plus en
plus empêché, en suite de l'élimination pro-
gressive du concours des bras humains dans
la production, de pouvoir bénéficier de
l'abondance qu'il est si facile de provoquer.
Le perfectionnement de la machine, sou
emploi permettant de décupler et souvent de
centupler l'action de l'homme, ont contribué
dans une mesure qu'on peut, sans tomber
dans l'outrance, qualifier de formidable, à ce
déséquilibre, et cela surtout au cours de la
dernière décade. Là où, jadis, la main hu-
maine produisait un, la machine produire
cent, mille ou dix mille. Elle augmente la
rapidité dans des conditions à peine croya-
bles - il suffit d'avoir vu travailler des ma-
chines à imprimer rotatives pour le savoir -
elle permet une répétition exacte des mêmes
mouvements, c'est-à-dire l'identité absolue
des objets produits. 11 y a d'abord eu des
périodes de tâtonnements dans le progrès.
Elles ont succédé aux premières phases de la
découverte inacbinique au siècle dernier.
Entre 1850 et 1900 on est loin d'accomplir les
progrès équivalant ceux réalisés entre 1800 et
1850, Il y a donc eu des paliers.L'étape décisive
fat accomplie quand on découvrit la triple
loi: rapidité, identité, répétition. Le nom de
Taylor demeure attaché à 1 organisation du
rendement en fonction de la loi de rapidité.
Son dessein était de plier l'homme à une dis-
cipline telle qu'il se soumit à la cadence de la
machine, que l'intervention de sa main ne
retardât jamais le cours du travail mécanique.
Utiliser toutes les forces avec la plus petite
dépensé du temps, tel était le but. Le systè-
me proposé par Taylor et qui s'est vulgarisé
d'une façon si intense, arrivait à décomposer
les gestes de l'ouvrier ; l'idée vint ensuite
d'isoler les uns des autres ces gestes : Un
homme accomplit un geste, un seul. Son
voisin fait le suivant et ainsi de suite. On
augmente, par cette répétiiiou, la rapidité et
l'on assure davantage l'identité. Le travail
devient fragmentaire à l'excès et l'on a ainsi
le système de la chaîne, qui est, si l'on peut
dire, ils mécanisation de l'ouvrier poussé à
l'excès et qui aboutit à l'atrophie de ses
moyens créateurs, de ses facultés même de
travail.
A quoi aboutit ce renforcement de la pro-
duction ? A créer un état de concurrence et
de surabondance dont la conséquence forcée
est l'arrêt. Ainsi au chômage dit technique
s'ajoute le chômage de mévente et de sous-
consommation. La chute des prix, la paraly-
sie du trafic, la fermeture des usines en sont
Ici conséquences inéluctables. L'anarchie
dans la production, la frénésie du rendement
ont donc une grande part de responsabilité
dans la crise qui torture l'humanité depuis
trois ans. Le malheur est qu'on ne s'entend
pas au sujet des remèdes. qu'on ue veut mê-
me pas les envisager. Et pendant qu'on reste
dans l'expectative, les Etats se ruinent, les
esprits s'aigrissent, les bouleversements poli-
tiques s'accomplissent, les masses sont de
plus en plus désemparées. -
Où allons-nous? Les plus optimistes ne
peuvent le dire. Mlle T.
la'Garri8rB COIDDlBroialB
Il est deux méthodes pour un jeune
homme de faire l'apprentissage du com-
merce. L'ancienne, qui est encore la plus
répandue, consiste à entrer, après des
études classiques plus ou moins complè-
les, souvent même apiès de simples élu-
des primaires, dans une maison d'indus-
trie, de commerce ou de banque. -
Cette méthode était suffisante autrefois.
Mais tout le monde comprend qu'un chef
de maison et ses collaborateurs ont, de
nos jours, autre chose à faire que de
s'occuper de l'initiation de leurs nou-
veaux employés aux connaissances que
réclame l'exercice de leur future pro-
fession.
Et puis, c :S connaissances sont deve-
nues de plus en plus variées et complexes
au fur et à mesure que s'est accentuée
l'évolution qui a Iranslorméles méthodes
et agrandi le chump d'aclion du com-
merce.
Où est, de nos jours, le collaborateur
d un chef de maison qui consentirait à
s'improviser le professeur d'un nouveau
venu ? Le voudraii-il, où trouverait-il le
temps nécessaire pour mener à bien
pareille tâche ? On a donc songé à éla-
borer des programmes réunissant les su-
jets d'étude jugés les plus aptes à la tor-
mation des futurs négociants et on a ou-
vert des écoles pour enseigner ces pro-
Mais beaucoup de personnes pensent,
malgré tout, que l'école ue saurait jouer
un rôle bien utile dans la préparation
aux affaires et que, les pères ayant réussi
sans avoir connu d'autre école que la
pratique du comptoir, les fils réussiront
par des moyens semblables.
Au besoin, le stage au comptoir sera
précédé ou suivi d'un séjour à l'Etranger,
et, à tout prendre, s'il est des connais-
sances théoriques indispensables, eh bien,
on les acquerra en cours de route. Oui,
sans doute, il faut que l'apprenti com-
merçant entreprenne ces visites hors
frontières indispensables à quiconque veut
se perfectionner dans l'élude des langues
étrangères et dont Montaigne disait :
« Elles permettent de rapporter les hu-
meurs des nations et de limer notre cer-
velle codtre celle d'autrui ». ,;,,'
Mais ces deux étapes nécessaires, dans
la voie de préparation, stage au comptoir
et séjourà l'Etranger, seront d'autant plus
fructueuses et d'autant plus aisément
franchies qu'elles auront été précédées
d'études théoriques, génératrices d'idées
générales et inspiratrices d'utiles ini-
tiatives.. :. '", ," !:: - ::0:'
Certes, on n'apprendra jamais dans une
école la psychologie nécessaire au négo-
ciant, l'art de scruter les visages et de
deviner ta pensée de son interlocuteur.
f On n'y aura pas le spectacle de la lutte
entre l'acheteur et le vendeur.
Il y a, pour faire le commerce, certai-
nes aptitudes naturelles que l'étude ne
donnera pas à ceux qui en sont dépour-
vus. On les a dans le sang ou on ne les a
pas. Mais, par contre, il est des acquisi-
tions précieuses, constituant ce qu'on a
appelé la technique du commerce, qu'il
est possible de s'assurer par un stage
relativement court dans une école.
Il y a, à la base de tout art, une science
sur laquelle il repose. Le commerce ne
saurait échapper à cette loi générale, et
de même qu'à la base de l'art de l'ingé-
nieur. pour l'ingénieur, par exemple, il y
a les sciences exactes, aussi bien à la
base du commerce il y a un ensemble de
connaissances enseignables en dehors de
la profession et formant un cadre dont
la pratique viendra compléter les com-
partiments.
Cet enseignement méthodique n'impro-
vise pas le négociant : II le prépare. A
celui qui l'a reçu, il permet de brûler les
étapes, là où d'autres s'attarderont, et
d'obtenir un plein rendement de ses
efforts. Entrer dans une maison de com-
merce sans avoir, au préalable, recherché
cette initiation, c'est s'exposer à être
grandement distancé par ceux qui, plus
avisés, en auront compris la nécessité.
Certaines persouues, sans nier cette
nécessité, estiment que renseignement
théorique du commerce devrait être ré-
servé à des jeunes gens entrés depuis un
certain temps dans la carrière. Mais peut-
on soutenir sérieusement qu'un stage
dans un petit emploi, le seul qui puisse
convenir à uu débutant qui ignore tout
de la profession à laquelle il va s'essayer,
soit mieux de nature à éveiller ou à forti-
fier en lui le goût du négoce, à l'éclairer
sur ses véritables aptitudes, que des élu-
des offrant une vue d'ensemble sur la vie
des affaires. j
Le jour où il sera plus recherché qu'il
ne l'a été jusqu'ici, l'enseignement com-
mercial réalisera pleinement sa fonction
et formera une jeunesse prompte à af-
fronter la bataille sur le terrain des luttes
économiques. L. R
HVVIitl VW WVWWVWWWWWWWl/VWWWVVVWWWVWVW
Nouvelles Locales
Réunion des P.M.M. - Toutes les
personnes qui ont assisté aux précédentes
réunions du Comité des Fêtes - et toutes
celles qui voudraient encore témoigner l'in-
térêt qu'elles portent à notre groupement tn
prenant une part active à la préparation de
notre grande kerinesse annuelle du 3 juin-
sont priées de se rendre Mercredi prochain,
30 Mai, à 18 heures, sur la place d'Armes où
la Présidente donnera de précises et pré-
cieuses indications et fixera à chacun l'em-
placement qui leur aura été réservé pour
l'établissement du Stand ou du Comptoir
dénHitivementchoiai.
Vu l'importance de cette dernière réunion,
il semble surperflu d'iusister outre mesure,
et le Comité se borne donc à faire appel au
bon esprit de chacun, pour faciliter la tâche
de tous en se rendant en plus grand nombre
possible à cette cordiale invitation.
-
! 6ymnaste*Clubde Mostaganem.
; Les membres du Comité sont priéi d'assister
à la réunion qui aura lieu Mercredi prochain,
à 18 h. 30, au local de la société.
Ordre du jour : Questions très importantes.
Présence indispensable.
Visitez la Foire de BARCELONE
la plus grande manifestation du commerce
et de l'industrie. Départ de Mostaganem :
9 Juin. Séjours : à Barcelone 5 jours, à Ma-
drid 5 jours, à Valence 3 jours, Alicante 1 j.
Prix par personne: l'e classe, 1800 francs;
3e classe, 1200 fraucs ; 4e classe, 950 francs.
Tous frais compris.
Pour inscriptions et renseignements, s'a-
dresser à M. François Segura, rue Voltaire,
face à la Glacière, Mostaganem.
m »
Naissance. Mme Vve Moullin, Mme et
M. Rousseau, propriétaire à Mostaganem,
Mme et M. Sirjean Edouard, Mme et M.
Pierre Rousseau, ont le plaisir d'apprendre
à leurs amis et connaissances de la naissance
à Casablanca, de leur petit-fils et fils Pierre.
Nos sincères félicitations.
Caisse d'épargne municipale de
Mostaganem. - Hôtel-de-Ville. - Les Di-
manches de 8 à 10 h. Intérêt 3,25 o o par an.
Syndicat du Commerce et de
l'Industrie de Mostaganem. -- A la
suile de la démission de la Chambre Syndi-
cale, les adhéreuts du Syudicat du Commerce
et de l'Industrie ont tenu le 17 Mai 1934 une
Assemblée au siège social, 5, place Thiers,
à l'effet de réorganiser la Chambre Syndi-
cale et de reformer le groupement des pro-
fessions.
M. Ferry, président démissionnaire assiste
de MM. Blum, Ruquet, Giroud L., Boudel P.
etAparis, secrétaire, ouvre la séance en pré-
sence de nombreux commerçants.
M. Boudet, trésorier sortant, fait l'exposé
de la gestion financière qui est approuvée
à l'unanimité.
M. Ferry, président sortant expose les rai-
sons personnelles qui l'obligent à se démettre
de ses fonctions. Ce départ est vivemet re-
gretté par toutes les personnes présentes.
Après un échange de vues entre les Socié-
taires présents ou représentés à l'effet de
donner à cet intéressant groupement une
nouvelle impulsion par la léorganisation des
groupes de tous les commerçants et indus-
triels de Mostaganem et de la région. Cette
lâche est confiée au Comité provisoire, cons-
titué comme suit :
Président, M. Giroud Louis.
Vice-présidents, MM. Blum et Ruquet.
Secrétaire géuéral, M. Gibaud Jean.
Trésorier, M. Viala Frédéric.
Bibliothécaire, M. GaraboUx André.
M. Ferry passe alors la présidence à M. Gi-
roud qui, en quelques mots, remercie ses
collègues de cette marque de confiance et
prometaux adhérents du Syndicat, comme
il l'a déjà fait il y a quelques années, son en.
tier concours et tout son dévouement.
Les délégués de chaque groupement ont
promis au nouveau Président de réorganiser
leurs différents groupes et de solliciter de
nombreuses adhésions parmi les commer-
çants non encore inscrits ou nouvellement
installés à Mostaganem.
Avant de lever la séance et à la demande
de M. Ferry, l'Assemblée s'associe au deuil
qui frappe M. Lucien Lemoine, président de
la Chambre de Commerce, cruellement at-
teint par le décès de son beau-père M. Ma-
tbèbe; l'Assemblée présente ses condoléances
à la famille Tarting qui vient d'avoir l'im-
mense douleur de perdre M. Tarting qui
présidait avec tant d'autorité et de compé-
tence le Syndical du Commerce et de l'In.
dustrie d'Alger.
Le Comité provisoire du Syndicat du Com-
merce et de l'Industrie fait un pressant appel
auprès de tous les commerçants et industriels
de Mostaganem et de la région pour leur
- adhésion au Syndicat.
Ces adhésions seront reçues par le Secré-
taire-adjoint du Syndicat, au siège, 5, place
Thieri, de 8 à 10 et le soir à 18 heures.
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