Titre : La Gazette de Mostaganem : journal littéraire et d'intérêt général : organe indépendant paraissant tous les dimanches
Éditeur : [s.n.] (Mostaganem)
Date d'édition : 1934-01-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32780536w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4048 Nombre total de vues : 4048
Description : 28 janvier 1934 28 janvier 1934
Description : 1934/01/28 (A15,N703). 1934/01/28 (A15,N703).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62334514
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-93418
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/12/2012
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LA GAZETTE
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Léguas* • • • •;• .: *• • • • • l 'IttO laligne
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Las moamiii neiiMa co®tiréçuet i OR AN
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JOURNAL INDEPENDANT ET D'INTÉRÊT GENERAL
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L'ememe taioiiiP'
par le lie écHanp
001: r -- L:
Sir Herbert Samuel, ancien ministre
de Grande-Bretagne, écrivait il y a quel-
que temps, dans un journal français, ces
lignes : « Toutes les nations essaient de
vendre à leurs voisins en ne leur ache-
tant rien en échange. Toute exportation
est une victoire, toute importation une
défaite. Mais si louiea les nations arrêtent
leurs importations, elles doivent égale-
ment arrêter leurs eiporta lions. ç'est
pourquoi le monde court à sa ruine »* Il
est bon que des voix autorisées disent
quelques-unes de ces vérités, dont on ne
perçoit pas la réfutation possible. Il es)
bon que l'Angleterre de Michel Cobden
entende les paroles de Sir Herbert Sa-
muel. Car l'Angleterre a répudié les théo-
ries d'un maltre, grâce à l'application
desquelles elle a connu des siècles de
prospérité. Sans doute la doctrine de
Cobden aurait pu - supporter des retou-
ches et des cornetions,attendu jjiie lésj
circonstances de i'existençe sociale r des
nations l'est sensiblement modifiée de-
puis l'époque où fleurissaient les précep-
teurs de l'école de Manchester. Mais
l'idée fondamentale n'a pas changé.
> Depuis aussi uu cataclysme s'est pro-
duit qui a bouleversé lé monde : la gran-
de guerre. On peut aussi soutenir qu'il
fallait entrer, après l'armistice, dans cette
voie du protectionnisme où Jules Méline
nous avait poussé. Ou a relevé les ,. mu-
railles douanières - et cela paraissait na-
turel.- Onaobéi à une sorte de réflexe,
pareil à celui du bronchitique qui, d'ins- I
tinct se melà l'abri de l'air. Pour le, for-
cer à ouvrir les fenêtres, il faut l'énergie
raisonnée du médecin. Et la guerre est
terminée depuis quinze ans. i
Une politique d'expansion pacifique
s'impose à toutes les nations, aujourd'hui
>.-. ,=.. ;. .n.
reconstituées; Il ne faut appliquer eux
relations commerciaieâ toute unenologie militaire qui n'i pas sa
dans ce domaine. II ne s agit j pas ! de
prendre d'assaut des marchés, t La vé-
rité en matière commerciale^ écrivait
Charles Rist, consiste à conquérir en se
laissant conquérir 1. Ce n'est pas ainsi que
les dirigeants des nations agissent, et Sir
Herbert Samuel montré'bien qu'ils'les
conduisent ainsi à la ruine. Charles Ritt.
après J.-B. Say, après Ricordo, après
Leroy-Beoulieu, constate que les « rap-
ports économiques sont par essence 4es
rapports d'èchai^e? Çf^ gue^ Jes jpeuptes
ne vendent pas, eir définitive, cest 'leur
travail. A chaque nouveaudébouché qui
s'ouvre devuûl nous, nous devons ouvrir,
nous, un peu plus aux produits él'aux
produits étrangera w Cet lignes * écrites
en 1934# sont toujonré. vniei. Elles n*$nt;
pas perdu un ioU df l'autoii té qu'ettes
tiennent t. Leroy Efleé
corroborent la 'de"! fcetoy^cau? ?
lieu profesûirl eu Sforbonne î -t. € est ?ei*.
If priiifipe df ia AihailA^oiiuÉerclale que
les EtVts ittôdër^s elj?r^fs^ doivent
orientef leUjr pplifïqtofc éïèiiiémiqMe ». Et
edg: «ôntrairfr ? qui »Mj
• -p.,
or,-un, - ;
Or, un pays né doltpat «df? i,el!
tre la nature qui a donné wi iifÉWùtti :
contféiidM ipécislilée m!*
ChroDiqne de la mode
, "-- ,', - - - -'-.
Jupes étroite* ,/'̃ { ,v ",,'
,,' Tissu* nouveaux ',; 1 ,,'
, Encore les encolures
Si la ligue des jupes est quaji-droite sur
les côtés, l'aisance de la marche eat cepen-
dant assurée par de multiples moyens :
d'abord la coupe .eu -biais de lottt nu partie
des lés qui composent la jupe;.le biais prête,
ce qui permet de donner aux lés une coupe
& peine évasée sur les coutures: de chaque,
hanche. Veut-on plus d'aisance encore? On
peut croiser légèrement un ou deux des lés
sur :les autres et les laisser libres sur. une
hauteur de 18 à 20 cent.-j r le lé de dessous
est bordé par un extra-fort prolongé jusqu'à -
la couture de côté et pris dedans, fixé eu ou-
tre à points perdus sur l'envers de la robe ;
ce n'est pas très compliqué, mais on préfère
souvent amplifier en taillant la jupe en deux
lés, en ménageant Un pfi creux soit devant,
soit derrière, piqué jusqu'à la hauteur du
genou environ. Ce genre de jupe est parfois
taillé en un seul lé pris dans le travers d'un
lainage en 140. le dos se trouve alors droit -
fil, des pinces ajustent la jupe & la taitte, la
couture du devant est biaisée. D autres fois,
un léger en-forme ménage un godet unique
sur un côté du devant, tandis que l'autre
côté badine à peine. :/ V i r; ",,':
•Celles qui préfèrent la ligne rigoureuse-,
ment droite, ont la ressourcé de la jupe en-
rojuJée,4Qujours très seyantef peut ménager un effet àe tuniquau
U -' W ̃'-V--' L - -- t
, Presque tous les ncKiveaux tissus sont fa-
çonnés, qu'ils soient de laine,, de soie, d'al-
bène, offrant un grain. plus ou môitfs en fB-
lief, plus ou moius apparent ; les velours dé
laine même sont « armurés D, c'est à djtre
qu'au fond de Itur velouté, on distingue un
dessin très atténué et de très petite; échelle.
Les crépet genres ribouldingue ou les c clo-
quél.» donlle. dispositions sont très diverses
tantôt formant des rayures1 irrégulières, lar-
ges de près d'un centimètre, tantôt offrant
une surface qui fait penser à celle d'ùn liqui-
de en ébullition. J'atvndea crêpes de laine
d essius, en t
tout façonnés à petits dessius, en -forme de
minuscules carrés ou ronds ; d'autres où des
dessins sont groupés en eux de façon à < for-
mer des rayures en diagonales d'un effet
charmant., Certains velours iméme semblent
être crêpé. ou cloque*. Berthe.
::r 'h Demain, matches officiels
SM contre I.S.C1
,:,', .,
.; t -". -;- :,
exporte les excédents de celle-ci ; il im-
porte ce qu'il n'a pas; en quantité aaffi-
sante pour'ses besoins. Telle est, ta loi
'7
naturelle. Elle réclamé sans doute une
rcglémentation par des-accords entre les
àations, pour éviter dé? excès ou des
insiîffisances, pour qu'il n'y ait pas dé-
sarroi et confusion. Mais l'interpénètrah
tien réciproque des pays par1 leurs mar-
xhundises, leurs capitaux et ienf main-
jfœiivre est une nécessfté. Les deux der-
niers teismes de la proposition se reati*
tant depah toogtempa. Le premier est
empêché de se pïoduire par un nationa-
lisuie exacerbé. Or, il importe qo*il ; w
produise' pour lis bien de lotis les petop(éif
Le protècMpiinissie etl ; là rèsisianoe
instinc^ve de itégoisme-hamaini Ce '8'.,..
qu'on eipédient; Le libre Àchàbgè, fcNsst
rex^tflkibn i Peitériieu^ des ressources
Par
lion» et là base élargie d'unV^
laquelle le ouiade '#lui « et : elle^méniè
trouTeront lent profi|, donc alsanèe et
plf^ttÛn^^Noiis ne cetrtferbns de
fer r celte 4iw rpe|^«j;
i'iinptiiè, É^tiu Sbfcièlé lUti^tM ésl
qualifiée pour l'étudielr et rétablir^ ^r n;
~'-~~aix~era~~
):"-- :. :"-~:'~E' ,~t":~:.}I"t.t:.,it~'
-1 ., - 1.
-1 , 1 1 y?
LES GALAS ARTISTIQUES
'- ~-;t.~ },' {-!&.-.. ", .,.Y 1 ,'" ", ,'"
Leda GlNELLYeïlda PERIN ::
C'est par un gala de danse et musique que ae
fit la réouverture des belles soirées que, depuis
bientôt trois ans,les organisateurs de notre active
société prodiguent à nos ooncitoTens. ,-",
Ce fut véritablement on beau débat.
S'il nous fat, hélas! permis de constater encore
une fois que notre vieux théâtre semble se trans-
former de plus en plus en glacière - par cette
sensation de froid intense que tous les specta-
teurs éprouvent désagréablement comme'du reste
s'en plaignent de l'autre côté de la rampe tes
Conférenciers, Musiciens et Artistes eux aussi -,
nous devons par contre reconnaître que plus
nombreux qne 'Je coutume était le public qui
avait ténu par sa présence à encourager les diri-
geants de cette première réunion.
Souhaitons que leur assiduité soit toujours de
plus en plus grande, le programme de 19S4 étant
des plus attrayants et les réunious prévues des
plus remarquables.
Nul, pensons-nous^, n'aura regretté sa pre-
mière soirée. |/i i f-j I. < ; , ..,. » H
Dans l'immense domaine qu'est celui de la
danser, Mlle Ginellr a su choisir la partie la
plus ingrate,la moins connue peut-dtre.mais aussi
la plus artistique autant que la moins facile.
Adaptant son incontestable et remarquable ta-
lent, de danseuse, çréatrioe. à l'exacte et fidèle
expression que- les compositeurs de renom ont
voulu fixer dans des œuvres dont la valeur musi-
cale défiera longtemps encore et l'oubli et letemps,
Leda Ginellr, toute grâce et toute séduction,
anime de par sa volonté ces différentes œuvres,
dont elle sait à merveille traduire les moindres
sentiments et extérioriser les plus, subtiles nuan-
ces. r ,
- La Fille aux Cheveux de Lin, te Petit Berger,
le jSotlfWog'à Cake WslK et La plu* que lente dé
Debtfssr - d'insplratrofis pouvtant biefi diverses
furent rendus avec la plus haute conscience ar-
tistique et le plus grand charme,; de même aussi
que les deux valses romantiques de Chopin, la
Gavotte de Baeh. Je Moment Musical deSchobert
(sur lequel Leda Ginelly imagina les jolis motifs
et belles phaseis des Jeux d^Slnfai^, ta Danse
EgTptiônne de MM. Levy, La Danse des Antilles
de M. F. Gaillard, l'Andaluza de Granados et Za-
pateados de Perez qui furent chaleureusement
applaudis et redemandés. ;.'
Car en plus de l'originalité, de la c personnalité s
même, de chacune de ces danses où l'harmonieuse
souplesse d'un beau corps de femme pouvait et
snt mettre eu relief tout le charme particulier qui
s'en dégageait puissamment, il ne faut pas oublier
non plus de souligner la coupe parfaite et bien
seyante, et les lignes élégantes et les teintes dé-
licates dés somptueux costumes choisis avec tant
de bon goût et de. distinction et si bien appropriés
au caractère spécial de chacune des dites danses.
a Possédant à fond ta technique de sou art, Leda
Ginellx Y ajoute aussi dans une note très person-
nelle une intelligence très fine, une esthétique sa-
vante et une musiçalité raffinée.
, Et c'est bien après l'avoir vue que l'on comprend
mieux la pensée de Francis de Mlomandre : « Elle
suscite un monde enchanté avec ses mains, ses
regards et ses. pas ». :,
: Leda GinellT est du reste une artiste accomplie
possédant plusieurs cordes à son arc. Couiédienne
très estimée, elle jouait début Janvier uigrôle
très important dans Lrristrata de Maurice Don-
itaT, air Théâtre du lParc, â Bruxelles. ',;
i Nos concitorens auront lé plaisir de la revoir
encore sur les écrans de nos Cinés, dans les films
suivants : Les Amours de Pergolèse, Rocambole,
Casanova (version parlante), l'Indésirable, pour
n'en citer que quelques-uns.
Mais revenons â notre concert, ",' -
La partie du programme consacrée uniquement,
â la musique n'était pas moins chargée et IfHe
Ida Periri, soliste des Concerta Colonne et Lamou-
reux et Grand Prix des Concours Internationaux
de Budapest et de Vienne, qui ên assumait la
lourde chargé (eu plus de l'aocompagnemeut des
danses où etle excella, sot être A la hauteur de
sa tache en se montrant la digne partenaire de
Leda Ginelîy et la brillante virtuose du clavier
que l'on ïlous avait fait espérer. ;; r - f
Le Tambourin de Rameau, Tic Tpc Choc de
CdupertaiTtois Vatees de Mozart Bogben, Deux
romances satis paroles de MundelsBoiin, l'Etude
ôp. lO' de Chopin, le Mouvement perpétuel de
WeberG^nz, la Bonrrée pour la main gauche de
: Saint-Saëns. Pour Bercerde M.-S. Rousseau, Feux
Follets de I. Philipp, le 6e Nocturne de G. Fauré,
le Petit Ane Blanc et les Bavardes de J. Ibert, et
le Tango" d'Albetiiz-Godovski/ trouvèrent eu IlQe
Ida Perfn uae admirable Interprète, en efiet, et
tttt permirent «tafflrmaf incontestablement la ma-
gnifique sonérité et la biH. musicalité traduisant
sa nM)|e èUmpréhension artistique, la délicatesse
et la om retde,opn'.,stylo,'raisance et la sûreté de
> *
>son 1 la: Jlhe été ,gm e ou ta voloatdre-puls-
aance de sont éblouissante tectmIque. ':'., ;:"
-. - Les fervents de là musique firent à Ida1 Përln
: une^véritable ovation et den*éta|t ft notre bumble
avis que iastlce 'rendue â soi^beaaialenequi nVst
du reste nittîue deelfirté^de coaleur, de Unanees,
gé dotgCé^tte fisroe» de«lu^me et de vérités.
) 4 Àssdciées'éaus le même- triompbe Leda Qinelly..
«t Idà Pe^ib ont donc procùré â nos concithrens
une extMMetke aoirée dàiU'tiââie raiiîaeptlon lin
terme, et frtéafefWâto davis,
f .'t. '.! ; -- - :
ABADIE
,.,' , , 'ConfIrme. ,du D«1Iu; ABADIE
Le Samedi 13 Janvier, à 16 heures, les a Galas
Artistisques » avaient convié, an Théâtre Munici-
pal, nos concitoyens pour T entendre la belle con-
férence littéraire de M, te Docteur Abadie sur le
t Chirurgien au Théâtre ':
Comme on s*r attendait du reste, cette causerie
► fat des plus documentées et des plus intéressantes.
M. le Docteur Abadie était absolument qualifié
pour traiter pareil $ujet et set incontestables dons
d'agréable et brillant conférencier ne pouvaient
que le bien servir daHs la tâche qu'il s'était tracée.
Analyser dans différentes pièces célébrés le
rdte du chirurgien tel que le conçut ou le voulut
l'auteur, fut un jeu pour le conférencier. Par des
citations pleines d'â-propos, des traits trpiques,
des phrases ou des répliques savooMaaes em-
pruntées judicieusement à l'ouvrage gur lequel
le Docteur A badie ramenait et concentrait l'atten-
tion de son auditoire, îl lui futen effet facile d'étu-
dier psychologiquement les différents personnages
principaux et de les animer A nouveau, après les
avoir c disséquer »,pour nous les mieux faire com- ,,-
prendre.
Et nous eûmes alors jusque souS lès yeux, et telle
que la reconstituait en nous l'éloquence persuasive «
du eonféreocier, une fresque vivante dans laquelle
il nous était agréable de suivre les différentes réac-
tions observées sur les différents caractères de
chirurgien portés A la lêiiie de 1911 A nos jours,
car. il n'y avait point de chirurgien au temps de
Molière. Ces réactions s'observaient d'sslleurs soit
devant l'amour de l'argent, soit dovant L'amour
de la gloire ou de l'orgueil, soit encore devant l'a-
mour dé la femme, soit enfin devant l'amour- de
sonprochaini ,',,' ':' -,
Il montra, par ses exemptes admirablement bien
choisis tont te chemin paixourii et celui restant
«ncore A découvrir, li montra qu'entre les extrê- -
mes. il y a tonjours place pour la saine raison et le
juste'milieu, et iadiqua brièvement en passant
que c'était Il justement la tâche des dramatuges:
de demain : placer - comme cela se retrouve du
reste tous lès jours - le Chirurgien dans l'obliga-
tion d'écouter à la fois .et la voix de sa conscience
et celle du devoir pour voir, juger et agir avec
clarté, courage et désintéressement.
Parmi les pièces (^théâtre citées, La Dichoto-
mie dè Monezy Eon - Le Caducée d'abord, puis
Le Grand Patron du Docteur de Rotschild (alias
André Pascal, auteur dramatique), L'Instinct de
Kistemackers et la Nouvelle Idole de François de
Curel montrent bien - et le Docteur Abadie le sou-
ligna, très adroitement - le mécanisme de l'âme du
chirurgien réagissant en présence de l'araeat, de
l'intérêt, de la'fortune'ef de l'amour. La noblesse
de Sa tâche n'en est nettement accusée dans la
dernière pièce. ',' ",
Cette conférence était offerte gratuitement par
les Galas Artistiques A nos èoacitoyeas. Beaucoup
y assistèrent et le Comhéespère bien que personne
parmi eux ne tégrettn cette soirée.
Nous déplorons, pour notre part, le sans gène de
certains qui, oubliant «pie.leur liberté finit lA où
celle jdes autres commencent, éprouvent le besoin
de foire du bruit et du tapage pendant les confé-
rences Ou les concerts. Il est permis d'arriver par-
fois en rétard, mais il est de la plus élémentaire
correction de prendre place alors discrètement et
de ne point déranger ni gêner la bonne tenue du
spectacle comme d'aacnns, malheureusement en-
core, se croient trop autorisés A le faire.
, r" •• -
: ," Andrès SEGOVlA ;
; Le deuxième concert de l'abonnement était con-
sacré au récital du guitariste Andrès Ségovia.
Disons tout de suite que l'artiste est unique au
monde etque son talent tient autant du prodige
que de l'invraisemblable. ,,':,
Nous serons ainsi mieux compris quand nous
exprimerons nos regrets d'avoir pu constater que
nos concitoyens n'aient pas répondu en plus grand
nombre à notre appel et n'aient point daigné
assister à cette agréable nmbifestation inégalable ,IJ
dans ton" genre et comme il est peu permis d'en
espérer. ': - "',,: ;- -
La richesse et tu Variété de ses sonorités, l'émou-
vante expression etla fine mélancolie de ses vibra-
tions, la douceur évocatrice et cristaHine de ses V
denu teintes, la sensibilité et l'enchantement de
ses interprétations, les ressources multiples de
son art exceptionnel, furent en effet pnrtiimlière-
ment goûtés et applaudis par les ferventset fidèles
auditeurs qui eurent tous désiré que le program-
me soit bien ptos long ponr prolonger davantage ,
le channe^déiicieux cie cette ex4]uise soitée.
On ne Mttqaette oeuvre admirer te plus. Les
études de Sor - écrites pour le Wuth4es Pièces ca-
ractéristiques de Torroba, les ftnlltiona. travers
les siècles dédiées par Castehaow.TedeIco spécia-
lement A Andrès Segqvia, le Menuet de Schubert,
la Sarabande d'ttaendet, la Boarrée de Bach, la
Danse en sol de Grénados et ta Canzonetta de
Mendélnviin ravirent «sus-lès auditeurs btàbte et charmante fisgon. Et les applaudissements
nourrUet chaleureux exectttion pouvaient par moa)ent&N?é grandement
oublier, qulls ne remuent que d'une assistance
composée de quelques personnes seulement, mais - ;.
ne repÉ-ésentant pas motna l'élite 48 801 conci* ;
toyeaa.'
i, vft r-•.t ("Si.. -v:.À
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L'ememe taioiiiP'
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Sir Herbert Samuel, ancien ministre
de Grande-Bretagne, écrivait il y a quel-
que temps, dans un journal français, ces
lignes : « Toutes les nations essaient de
vendre à leurs voisins en ne leur ache-
tant rien en échange. Toute exportation
est une victoire, toute importation une
défaite. Mais si louiea les nations arrêtent
leurs importations, elles doivent égale-
ment arrêter leurs eiporta lions. ç'est
pourquoi le monde court à sa ruine »* Il
est bon que des voix autorisées disent
quelques-unes de ces vérités, dont on ne
perçoit pas la réfutation possible. Il es)
bon que l'Angleterre de Michel Cobden
entende les paroles de Sir Herbert Sa-
muel. Car l'Angleterre a répudié les théo-
ries d'un maltre, grâce à l'application
desquelles elle a connu des siècles de
prospérité. Sans doute la doctrine de
Cobden aurait pu - supporter des retou-
ches et des cornetions,attendu jjiie lésj
circonstances de i'existençe sociale r des
nations l'est sensiblement modifiée de-
puis l'époque où fleurissaient les précep-
teurs de l'école de Manchester. Mais
l'idée fondamentale n'a pas changé.
> Depuis aussi uu cataclysme s'est pro-
duit qui a bouleversé lé monde : la gran-
de guerre. On peut aussi soutenir qu'il
fallait entrer, après l'armistice, dans cette
voie du protectionnisme où Jules Méline
nous avait poussé. Ou a relevé les ,. mu-
railles douanières - et cela paraissait na-
turel.- Onaobéi à une sorte de réflexe,
pareil à celui du bronchitique qui, d'ins- I
tinct se melà l'abri de l'air. Pour le, for-
cer à ouvrir les fenêtres, il faut l'énergie
raisonnée du médecin. Et la guerre est
terminée depuis quinze ans. i
Une politique d'expansion pacifique
s'impose à toutes les nations, aujourd'hui
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reconstituées; Il ne faut appliquer eux
relations commerciaieâ toute une
dans ce domaine. II ne s agit j pas ! de
prendre d'assaut des marchés, t La vé-
rité en matière commerciale^ écrivait
Charles Rist, consiste à conquérir en se
laissant conquérir 1. Ce n'est pas ainsi que
les dirigeants des nations agissent, et Sir
Herbert Samuel montré'bien qu'ils'les
conduisent ainsi à la ruine. Charles Ritt.
après J.-B. Say, après Ricordo, après
Leroy-Beoulieu, constate que les « rap-
ports économiques sont par essence 4es
rapports d'èchai^e? Çf^ gue^ Jes jpeuptes
ne vendent pas, eir définitive, cest 'leur
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s'ouvre devuûl nous, nous devons ouvrir,
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pas perdu un ioU df l'autoii té qu'ettes
tiennent t. Leroy Efleé
corroborent la 'de"! fcetoy^cau? ?
lieu profesûirl eu Sforbonne î -t. € est ?ei*.
If priiifipe df ia AihailA^oiiuÉerclale que
les EtVts ittôdër^s elj?r^fs^ doivent
orientef leUjr pplifïqtofc éïèiiiémiqMe ». Et
edg: «ôntrairfr ? qui »Mj
• -p.,
or,-un, - ;
Or, un pays né doltpat «df? i,el!
tre la nature qui a donné wi iifÉWùtti :
contféiidM ipécislilée m!*
ChroDiqne de la mode
, "-- ,', - - - -'-.
Jupes étroite* ,/'̃ { ,v ",,'
,,' Tissu* nouveaux ',; 1 ,,'
, Encore les encolures
Si la ligue des jupes est quaji-droite sur
les côtés, l'aisance de la marche eat cepen-
dant assurée par de multiples moyens :
d'abord la coupe .eu -biais de lottt nu partie
des lés qui composent la jupe;.le biais prête,
ce qui permet de donner aux lés une coupe
& peine évasée sur les coutures: de chaque,
hanche. Veut-on plus d'aisance encore? On
peut croiser légèrement un ou deux des lés
sur :les autres et les laisser libres sur. une
hauteur de 18 à 20 cent.-j r le lé de dessous
est bordé par un extra-fort prolongé jusqu'à -
la couture de côté et pris dedans, fixé eu ou-
tre à points perdus sur l'envers de la robe ;
ce n'est pas très compliqué, mais on préfère
souvent amplifier en taillant la jupe en deux
lés, en ménageant Un pfi creux soit devant,
soit derrière, piqué jusqu'à la hauteur du
genou environ. Ce genre de jupe est parfois
taillé en un seul lé pris dans le travers d'un
lainage en 140. le dos se trouve alors droit -
fil, des pinces ajustent la jupe & la taitte, la
couture du devant est biaisée. D autres fois,
un léger en-forme ménage un godet unique
sur un côté du devant, tandis que l'autre
côté badine à peine. :/ V i r; ",,':
•Celles qui préfèrent la ligne rigoureuse-,
ment droite, ont la ressourcé de la jupe en-
rojuJée,4Qujours très seyantef
U -' W ̃'-V--' L - -- t
, Presque tous les ncKiveaux tissus sont fa-
çonnés, qu'ils soient de laine,, de soie, d'al-
bène, offrant un grain. plus ou môitfs en fB-
lief, plus ou moius apparent ; les velours dé
laine même sont « armurés D, c'est à djtre
qu'au fond de Itur velouté, on distingue un
dessin très atténué et de très petite; échelle.
Les crépet genres ribouldingue ou les c clo-
quél.» donlle. dispositions sont très diverses
tantôt formant des rayures1 irrégulières, lar-
ges de près d'un centimètre, tantôt offrant
une surface qui fait penser à celle d'ùn liqui-
de en ébullition. J'atvndea crêpes de laine
d essius, en t
tout façonnés à petits dessius, en -forme de
minuscules carrés ou ronds ; d'autres où des
dessins sont groupés en eux de façon à < for-
mer des rayures en diagonales d'un effet
charmant., Certains velours iméme semblent
être crêpé. ou cloque*. Berthe.
::r 'h Demain, matches officiels
SM contre I.S.C1
,:,', .,
.; t -". -;- :,
exporte les excédents de celle-ci ; il im-
porte ce qu'il n'a pas; en quantité aaffi-
sante pour'ses besoins. Telle est, ta loi
'7
naturelle. Elle réclamé sans doute une
rcglémentation par des-accords entre les
àations, pour éviter dé? excès ou des
insiîffisances, pour qu'il n'y ait pas dé-
sarroi et confusion. Mais l'interpénètrah
tien réciproque des pays par1 leurs mar-
xhundises, leurs capitaux et ienf main-
jfœiivre est une nécessfté. Les deux der-
niers teismes de la proposition se reati*
tant depah toogtempa. Le premier est
empêché de se pïoduire par un nationa-
lisuie exacerbé. Or, il importe qo*il ; w
produise' pour lis bien de lotis les petop(éif
Le protècMpiinissie etl ; là rèsisianoe
instinc^ve de itégoisme-hamaini Ce '8'.,..
qu'on eipédient; Le libre Àchàbgè, fcNsst
rex^tflkibn i Peitériieu^ des ressources
Par
lion» et là base élargie d'unV^
laquelle le ouiade '#lui « et : elle^méniè
trouTeront lent profi|, donc alsanèe et
plf^ttÛn^^Noiis ne cetrtferbns de
fer r celte 4iw rpe|^«j;
i'iinptiiè, É^tiu Sbfcièlé lUti^tM ésl
qualifiée pour l'étudielr et rétablir^ ^r n;
~'-~~aix~era~~
)
-1 ., - 1.
-1 , 1 1 y?
LES GALAS ARTISTIQUES
'- ~-;t.~ },' {-!&.-.. ", .,.Y 1 ,'" ", ,'"
Leda GlNELLYeïlda PERIN ::
C'est par un gala de danse et musique que ae
fit la réouverture des belles soirées que, depuis
bientôt trois ans,les organisateurs de notre active
société prodiguent à nos ooncitoTens. ,-",
Ce fut véritablement on beau débat.
S'il nous fat, hélas! permis de constater encore
une fois que notre vieux théâtre semble se trans-
former de plus en plus en glacière - par cette
sensation de froid intense que tous les specta-
teurs éprouvent désagréablement comme'du reste
s'en plaignent de l'autre côté de la rampe tes
Conférenciers, Musiciens et Artistes eux aussi -,
nous devons par contre reconnaître que plus
nombreux qne 'Je coutume était le public qui
avait ténu par sa présence à encourager les diri-
geants de cette première réunion.
Souhaitons que leur assiduité soit toujours de
plus en plus grande, le programme de 19S4 étant
des plus attrayants et les réunious prévues des
plus remarquables.
Nul, pensons-nous^, n'aura regretté sa pre-
mière soirée. |/i i f-j I. < ; , ..,. » H
Dans l'immense domaine qu'est celui de la
danser, Mlle Ginellr a su choisir la partie la
plus ingrate,la moins connue peut-dtre.mais aussi
la plus artistique autant que la moins facile.
Adaptant son incontestable et remarquable ta-
lent, de danseuse, çréatrioe. à l'exacte et fidèle
expression que- les compositeurs de renom ont
voulu fixer dans des œuvres dont la valeur musi-
cale défiera longtemps encore et l'oubli et letemps,
Leda Ginellr, toute grâce et toute séduction,
anime de par sa volonté ces différentes œuvres,
dont elle sait à merveille traduire les moindres
sentiments et extérioriser les plus, subtiles nuan-
ces. r ,
- La Fille aux Cheveux de Lin, te Petit Berger,
le jSotlfWog'à Cake WslK et La plu* que lente dé
Debtfssr - d'insplratrofis pouvtant biefi diverses
furent rendus avec la plus haute conscience ar-
tistique et le plus grand charme,; de même aussi
que les deux valses romantiques de Chopin, la
Gavotte de Baeh. Je Moment Musical deSchobert
(sur lequel Leda Ginelly imagina les jolis motifs
et belles phaseis des Jeux d^Slnfai^, ta Danse
EgTptiônne de MM. Levy, La Danse des Antilles
de M. F. Gaillard, l'Andaluza de Granados et Za-
pateados de Perez qui furent chaleureusement
applaudis et redemandés. ;.'
Car en plus de l'originalité, de la c personnalité s
même, de chacune de ces danses où l'harmonieuse
souplesse d'un beau corps de femme pouvait et
snt mettre eu relief tout le charme particulier qui
s'en dégageait puissamment, il ne faut pas oublier
non plus de souligner la coupe parfaite et bien
seyante, et les lignes élégantes et les teintes dé-
licates dés somptueux costumes choisis avec tant
de bon goût et de. distinction et si bien appropriés
au caractère spécial de chacune des dites danses.
a Possédant à fond ta technique de sou art, Leda
Ginellx Y ajoute aussi dans une note très person-
nelle une intelligence très fine, une esthétique sa-
vante et une musiçalité raffinée.
, Et c'est bien après l'avoir vue que l'on comprend
mieux la pensée de Francis de Mlomandre : « Elle
suscite un monde enchanté avec ses mains, ses
regards et ses. pas ». :,
: Leda GinellT est du reste une artiste accomplie
possédant plusieurs cordes à son arc. Couiédienne
très estimée, elle jouait début Janvier uigrôle
très important dans Lrristrata de Maurice Don-
itaT, air Théâtre du lParc, â Bruxelles. ',;
i Nos concitorens auront lé plaisir de la revoir
encore sur les écrans de nos Cinés, dans les films
suivants : Les Amours de Pergolèse, Rocambole,
Casanova (version parlante), l'Indésirable, pour
n'en citer que quelques-uns.
Mais revenons â notre concert, ",' -
La partie du programme consacrée uniquement,
â la musique n'était pas moins chargée et IfHe
Ida Periri, soliste des Concerta Colonne et Lamou-
reux et Grand Prix des Concours Internationaux
de Budapest et de Vienne, qui ên assumait la
lourde chargé (eu plus de l'aocompagnemeut des
danses où etle excella, sot être A la hauteur de
sa tache en se montrant la digne partenaire de
Leda Ginelîy et la brillante virtuose du clavier
que l'on ïlous avait fait espérer. ;; r - f
Le Tambourin de Rameau, Tic Tpc Choc de
CdupertaiTtois Vatees de Mozart Bogben, Deux
romances satis paroles de MundelsBoiin, l'Etude
ôp. lO' de Chopin, le Mouvement perpétuel de
WeberG^nz, la Bonrrée pour la main gauche de
: Saint-Saëns. Pour Bercerde M.-S. Rousseau, Feux
Follets de I. Philipp, le 6e Nocturne de G. Fauré,
le Petit Ane Blanc et les Bavardes de J. Ibert, et
le Tango" d'Albetiiz-Godovski/ trouvèrent eu IlQe
Ida Perfn uae admirable Interprète, en efiet, et
tttt permirent «tafflrmaf incontestablement la ma-
gnifique sonérité et la biH. musicalité traduisant
sa nM)|e èUmpréhension artistique, la délicatesse
et la om retde,opn'.,stylo,'raisance et la sûreté de
> *
>son 1 la: Jlhe été ,gm e ou ta voloatdre-puls-
aance de sont éblouissante tectmIque. ':'., ;:"
-. - Les fervents de là musique firent à Ida1 Përln
: une^véritable ovation et den*éta|t ft notre bumble
avis que iastlce 'rendue â soi^beaaialenequi nVst
du reste nittîue deelfirté^de coaleur, de Unanees,
gé dotgCé^tte fisroe» de«lu^me et de vérités.
) 4 Àssdciées'éaus le même- triompbe Leda Qinelly..
«t Idà Pe^ib ont donc procùré â nos concithrens
une extMMetke aoirée dàiU'tiââie raiiîaeptlon lin
terme, et frtéafefWâto davis,
f .'t. '.! ; -- - :
ABADIE
,.,' , , 'ConfIrme. ,du D«1Iu; ABADIE
Le Samedi 13 Janvier, à 16 heures, les a Galas
Artistisques » avaient convié, an Théâtre Munici-
pal, nos concitoyens pour T entendre la belle con-
férence littéraire de M, te Docteur Abadie sur le
t Chirurgien au Théâtre ':
Comme on s*r attendait du reste, cette causerie
► fat des plus documentées et des plus intéressantes.
M. le Docteur Abadie était absolument qualifié
pour traiter pareil $ujet et set incontestables dons
d'agréable et brillant conférencier ne pouvaient
que le bien servir daHs la tâche qu'il s'était tracée.
Analyser dans différentes pièces célébrés le
rdte du chirurgien tel que le conçut ou le voulut
l'auteur, fut un jeu pour le conférencier. Par des
citations pleines d'â-propos, des traits trpiques,
des phrases ou des répliques savooMaaes em-
pruntées judicieusement à l'ouvrage gur lequel
le Docteur A badie ramenait et concentrait l'atten-
tion de son auditoire, îl lui futen effet facile d'étu-
dier psychologiquement les différents personnages
principaux et de les animer A nouveau, après les
avoir c disséquer »,pour nous les mieux faire com- ,,-
prendre.
Et nous eûmes alors jusque souS lès yeux, et telle
que la reconstituait en nous l'éloquence persuasive «
du eonféreocier, une fresque vivante dans laquelle
il nous était agréable de suivre les différentes réac-
tions observées sur les différents caractères de
chirurgien portés A la lêiiie de 1911 A nos jours,
car. il n'y avait point de chirurgien au temps de
Molière. Ces réactions s'observaient d'sslleurs soit
devant l'amour de l'argent, soit dovant L'amour
de la gloire ou de l'orgueil, soit encore devant l'a-
mour dé la femme, soit enfin devant l'amour- de
sonprochaini ,',,' ':' -,
Il montra, par ses exemptes admirablement bien
choisis tont te chemin paixourii et celui restant
«ncore A découvrir, li montra qu'entre les extrê- -
mes. il y a tonjours place pour la saine raison et le
juste'milieu, et iadiqua brièvement en passant
que c'était Il justement la tâche des dramatuges:
de demain : placer - comme cela se retrouve du
reste tous lès jours - le Chirurgien dans l'obliga-
tion d'écouter à la fois .et la voix de sa conscience
et celle du devoir pour voir, juger et agir avec
clarté, courage et désintéressement.
Parmi les pièces (^théâtre citées, La Dichoto-
mie dè Monezy Eon - Le Caducée d'abord, puis
Le Grand Patron du Docteur de Rotschild (alias
André Pascal, auteur dramatique), L'Instinct de
Kistemackers et la Nouvelle Idole de François de
Curel montrent bien - et le Docteur Abadie le sou-
ligna, très adroitement - le mécanisme de l'âme du
chirurgien réagissant en présence de l'araeat, de
l'intérêt, de la'fortune'ef de l'amour. La noblesse
de Sa tâche n'en est nettement accusée dans la
dernière pièce. ',' ",
Cette conférence était offerte gratuitement par
les Galas Artistiques A nos èoacitoyeas. Beaucoup
y assistèrent et le Comhéespère bien que personne
parmi eux ne tégrettn cette soirée.
Nous déplorons, pour notre part, le sans gène de
certains qui, oubliant «pie.leur liberté finit lA où
celle jdes autres commencent, éprouvent le besoin
de foire du bruit et du tapage pendant les confé-
rences Ou les concerts. Il est permis d'arriver par-
fois en rétard, mais il est de la plus élémentaire
correction de prendre place alors discrètement et
de ne point déranger ni gêner la bonne tenue du
spectacle comme d'aacnns, malheureusement en-
core, se croient trop autorisés A le faire.
, r" •• -
: ," Andrès SEGOVlA ;
; Le deuxième concert de l'abonnement était con-
sacré au récital du guitariste Andrès Ségovia.
Disons tout de suite que l'artiste est unique au
monde etque son talent tient autant du prodige
que de l'invraisemblable. ,,':,
Nous serons ainsi mieux compris quand nous
exprimerons nos regrets d'avoir pu constater que
nos concitoyens n'aient pas répondu en plus grand
nombre à notre appel et n'aient point daigné
assister à cette agréable nmbifestation inégalable ,IJ
dans ton" genre et comme il est peu permis d'en
espérer. ': - "',,: ;- -
La richesse et tu Variété de ses sonorités, l'émou-
vante expression etla fine mélancolie de ses vibra-
tions, la douceur évocatrice et cristaHine de ses V
denu teintes, la sensibilité et l'enchantement de
ses interprétations, les ressources multiples de
son art exceptionnel, furent en effet pnrtiimlière-
ment goûtés et applaudis par les ferventset fidèles
auditeurs qui eurent tous désiré que le program-
me soit bien ptos long ponr prolonger davantage ,
le channe^déiicieux cie cette ex4]uise soitée.
On ne Mttqaette oeuvre admirer te plus. Les
études de Sor - écrites pour le Wuth4es Pièces ca-
ractéristiques de Torroba, les ftnlltiona. travers
les siècles dédiées par Castehaow.TedeIco spécia-
lement A Andrès Segqvia, le Menuet de Schubert,
la Sarabande d'ttaendet, la Boarrée de Bach, la
Danse en sol de Grénados et ta Canzonetta de
Mendélnviin ravirent «sus-lès auditeurs
nourrUet chaleureux
oublier, qulls ne remuent que d'une assistance
composée de quelques personnes seulement, mais - ;.
ne repÉ-ésentant pas motna l'élite 48 801 conci* ;
toyeaa.'
i, vft r-•.t ("Si.. -v:.À
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