Titre : Patriote algérien : paraissant les mardi et samedi / directeur-gérant M. Vidal-Chalom
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1888-11-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32833915w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2430 Nombre total de vues : 2430
Description : 28 novembre 1888 28 novembre 1888
Description : 1888/11/28 (A3,N230). 1888/11/28 (A3,N230).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62319762
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87303
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
n-230. — Troisiènw Attiée s CINQCèntlmds le Numéro ■/—' Mercredi, 28]^ovem^é t^^
M IVj l -M p i^ Jm H : ■■ Il H H H 1 H H 11 IKj^R* H H
Rédaction: 10, rae des Consuls PARAISSANT LES MARDI ET SAMEDI Direction : 10, rae des Conseis ';,
ABONNEMENTS >
• -, Trôi» mois Six mois Un an
ALGÉRIE.. 3 fr 6fr 12 f.
FRANCE et ETRANGER. Port en sus.
Tend ce qui concerne la Rédaction et VAdministration
doit être adressé à
M. VIDAL- CHALOM, Directeur-Gérant
LES MANUSCRITS NON INSÈRES NE SONT PAS RENDUS
INSERTIONS .:.' ,'.
Légales, 0,18 - Diverses, 0,35 — Réclames, I fr.
-:t«-
Le PATRIOTE n'a traité avec AUCUNE AGENCE
Alger, le 27 Novembre 1888
M pmssm
Les déclarations pacifiques de l'em-
pereur Guillaume ne nous surprennent
pas, car les souverains, qui ont des
intentions belliqueuses, ne les font pas
habituellement connaître à l'avance.
Ce qui nous semble une nouveauté, à
laquelle ne nous ont pas accoutumés
les discours du trône allemand, c'est
qu'on n'y parle pas des mauvaises in-
tentions des autres nations et qu'on
renonce à mentionner les périls chi-
mériques dont serait menacée l'inno-
cente Allemagne. Non-seulemént l'em-
pereur ne veut pas faire la guerre,
mais il ne croit pas que personne ait
l'intention de la provoquer.
Les récents voyages du jeune sou-
verain ont dû l'édifier au sujet des in-
tentions des peuples et des gouverne-
ments. Il a pu se convaincre que le
tzar n'était nullement disposé à lais-
ser tirer un coup de canon sans sa
permission ; que les diverses nationa-
lités de l'Autriche n'avaient aucun
enthousiasme pour une agression con-
tre la France ; que l'organisation de
l'armée italienne n'était pas assez
avancée et ses plans de mobilisation
trop défectueux, pour qu'on puisse
songer à prendre l'offensive.
Le langage de l'empereur cause une
certaine satisfaction en Angleterre et
le Morning-Post va même jusqu'à
affirmer que l'influence allemande
s'est employée à diminuer la tension
des rapports entre la France et l'Ita-
lie. Ce qui plait, le plus aux Anglais,
c'est l'assurance qu une convention a
,. été signée pour combattre la traite
des nègres et les éloges accordés au
gouvernement anglais, pour les efforts
qu'il fait depuis un siècle afin d'ac-
complir cette tâche. Les Anglais ont
dû être surpris, car on attribuait à
l'empereur Guillaume des sentiments
très hostiles à leur égard. -,
Toutefois, en voyant l'Allemagne
reprendre ses projets d'expansion co-
loniale qui, fatalement, la mettront en
antagonisme avec l'Angleterre, on
peut se demander combien de temps
durera cette lune de miel. Cette en-
tente anglo-allemande n'aura-t-elle
pas le même sort que l'accord austro-
allemand contre le Danemark et le fu-
neste condcminium franco-anglais en
Egypte? ;;- .; j" ) y ';
r î! ■/T '•
Pour nous, la répression de la traite
n'est qu'un prétexte. Ainsi que l'a fort
bien dit M. Goblet, ce qui se passe
dans les eaux de Zanzibar n'est nulle-
ment comparable à la situation épou-
vantable créée, au.point de uue escla-
vagiste, dans le Soudan égyptien. De-
puis cinquante ans, l'Egypte a en-
glouti des centaines de millions pour
faire pénétrer la civilisation jusqu'à
l'équateur. La présence des Anglais,
au Caire, a suffi pour "rejeter toutes
ces régions du Haut-Nil dans la bar-
barie esclavagiste.
Si les Anglais étaient sincères, ils
comprendraient que le meilleur moyen
d'atténuer ce trafic honteux serait
d'évacuer l'Egypte et de laisser au
gouvernement de ce pays le soin de
continuer la mission civilisatrice si
glorieusement entreprise par Mébé-
met-Ali. Pour le moment, nous n'a-
vons pas à nous inquiéter du conflit
qui pourra surgir à un moment donné
entre l'Angleterre et l'Allemagne; il
nous suffit de constater que les aspi-
rations de cette dernière sont tournées
du côté de l'Afrique ; cela nous per-
met de respirer un peu et d'espérer
que notre belle Exposition sera assu-
rée du succès.
LÉON HUGONNET.
AUX SOURDS
Une personne guérie de 23 années de
surdité et de bruits d'oreilles par un
remède simple en enverra gratis la des-
cription à quiconque en fera la demande
à M. Nr HOLSON, 4, rue Drouot, Paris.
OH! L'ADMNISTRATION !!
M. Sabarros est l'inventeur d'une
poudre pour la destruction de l'oï-
dium. Les essais faits par lui dans di-
verses propriétés ont été couronnés
du succès le plus complet, ainsi que
l'attestent les certificats des proprié-
taires dont les noms suivent :
MM. Rivière, Jardin-d'Essai.,
Pasquier, Hussein-Dey,
L. Narbonne, Hussein-Dey,
Levadoux, Kouba, ','
A. Daudet, Kouba, :', ,.
H. Charbire, Kouba,
Barès, Mustapha,
Mme Vve Déchen Paulin, Mustapha,
MM. Lebhar, Deux-Momins,
- Théodore Passart, id.
M. Sabarros, après avoir cueilli
dane chaque propriété des grappes de
raisins sur des pieds sôignés par son
procédé et non soignés, les adressa,
avec une lettre explicative, à M. le
Ministre de l'Agriculture, pour lui
permettre de juger de la valeur de sa
découverte. ,'. ,/
i ■■ * 'V'' '■ ■ -s
,.' ,'
v V
M. le Ministre transmit aussitôt à
M. le Gouverneur de l'Algérie la let-
tre de M. Sabarros, en engageant ce
haut fonctionnaire à faire procéder
I immédiatement à des expériences.
M. le Gouverneur, au lieu d'obtem-
pérer à l'ordre du Ministre, perdit en
correspondances un temps précieux,
si bien que le mois de septembre arri-
vant et les vendanges étant terminées
ou sur le point de l'être, tout nouvel
essai devenait impossible, et il faut
maintenant attendre à l'année pro-
chaine.
M. Sabarros, à qui la négligence du
gouvernement général cause un grave
préjudice, n'est pas content — cela se
conçoit facilement — et il nous ex-
prime son mécontentement dans une
longue lettre que nous venons de ré-
sumer, le manque de place nous em-
pêchant de l'insérer.
', 'uE
1 P t 8t D. 2 RU E .L..
An Petit Paris al&BLingerie
LA DOUANE
Nous recevons journellement des
communications de. nos amis et lec-
teurs au sujet des vexations et des
tracasseries qu'ils ont à subir lorsque
leurs affaires les appellent à la douane.
Nous allons procéder à une enquête
et, si les faits articulés sont confirmés,
nous entreprendrons une campagne
sérieuse pour arriver à faire cesser
ses abus indigne de nos institutions
démocratiques.
ESCAPA
Correspondance de Sliliana
Mi!iana, le 22 novembre 1888.
La Dépêche Algérienne nous donne en
réclame une épitre que le Maire de Mi-
iiana adresse à sa personnalité. Person-
nalité.! ce mot hante sa cervelle, à ce qu'il
parait, puisqu'il nous le sert 1 chaque
fois qu'il montre le museau.
Personnalité ! ce mot peut s'appliquer
aux mortels occupant tous les degrés de
l'échelle sociale, depuis le détrousseur de
grands chemins, le souteneur du boule-
vard, le dévaliseur de caisses, jusqu'au
gendre de l'ex-Président,
Enfin, tant véreuse soit-elle, Pouraiily
fait comme les autres singes, il vante sa
peau pour la vendre un peu plus cher.
Il nous annonce à grands fracas l'inau-
guration de l'éclairage électrique, inventé
par lui et les ânes dociles qui lui ont
voué leurs échines.
Le 2 décembre, anniversaire néfasfe où
bien des honnêtes gens ont été enchaînés
et jetés loin du sol natal, a été choisi
pour cette inauguration.
Ce jpur-Ià, nous nous souviendrons que
les bandits qui ont volé la France ne sont
pas tous morts, et que les survivants
savent encore amuser le peuple pour
mieux l'étrangler. ,
Et puis, aurons-nous un éclairage pas-
sable ? peut-être, parce que le 2 décem-
bre on captera toutes les eaux captables,
et que le syndicat nous fera don de sa
part ; mais, le 2 juillet <889, par exemple,
ne serons-nous pas obligés d'acheter à
M. Louche les lampes volées que -Mme
Pouraiily avait achetées à si bon compte ?
Vous dites, M. Pouraiily, que trois ou
quatre villes de France seulement ont
osé tenter l'écbirage électrique. Ce nom-
bre, quoique moins restreint que vous ne ';
le dites, prouve tout simplement que la
France n'est pas aux mains d'aventuriers,
de votre espèce, et que les conseillers
municipaux de la métropole n'ont pas
des oreilles de quinze pouces. » »?
Il ne manque pas en France de villes
ayant sous la main des cours d'eau mille
fois plus importants que ceux de Miliana;
mais leurs édiles n'ont pas voulu les
écraser de dettes et d'impôts pour le seul
plaisir de jongler avec ces billets de mille
dont quelques-uns vont si facilement
s'égarer dans certaines manches.
Toutes les- Villes n'ont pas ùca Pouraiily
pour maire!!!. v
Ne parlez pas du courage qui vous fait
lutter contre vos ennemis: dites le be-
soin, car si vous aviez le courage qui
permet à l'honnête homme de gagner
son pain, vous ne seriez pius à Miliana.
Ne le diminuez pas non plus, le nom-
bre de vos ennemis, car vous n'avez pas
d'amis ici, fût-ce votre copain Broks.
Les affamés qui vous entourent, parce
que vous leur jetez quelques miettes,
sont vos plus terribles ennemis. Le jour
où vous irez chercher fortune à Saint-
Denis-du-Sig ou ailleurs, vous verrez
tous ces marauds vous tourner le talon, ,
vous donner le coup de pied de l'âne, ou
vous couvrir de cette boue que vous avez
pétrie ensemble !
Mais, revenons au Deux - Décembre.
Vous nous annoncez la visite de M. le
le Gouverneur général. Nous l'attendons 'î !
avec impatience, et nous espérons qu'il -'
ne repartira pas après le tal.
Aurons-nous le plaisir de le contem- •
pler entre le Pouraiily de Miliana et le
Paurailly d'Aïn-BdJa, en rupture de ban
pour la circonstance ? Le pauvre homme
pourrait se croire au Calvaire.
N'oubliez pas non plus papa Marteau :
il aime tant notre petit bleu et les carpes I
(4 suivre)
SiLIlOUETTES IIARENGOUINES
Numéro cinq. — Taillé en cierge,
Droit comme un pieu, au poil jau;ri,
Aspire à rester concierge
Chez Monsieur Mauvais, sorttami. :
D'ailleurs, les états de services]
ne ce jadis ensoutané
Feront rechercher les offices
,/J. tout Chatillon abusé.
Numéro six. - Mine anguleuse.
Au corps long, plat et titubant,
Brassmt une affaire véreuse
Mieux que pas un Jacques Férant.
Voyez donc son immense nuque f!!
N'a-t il pas un chiffre au collet ?
Celui qui soigne sa perruque
Peut manœuvrer le couperet. ::
.Néanmoins il fait le bon drille,
Malgré ses cinquante ans sonnés
M IVj l -M p i^ Jm H : ■■ Il H H H 1 H H 11 IKj^R* H H
Rédaction: 10, rae des Consuls PARAISSANT LES MARDI ET SAMEDI Direction : 10, rae des Conseis ';,
ABONNEMENTS >
• -, Trôi» mois Six mois Un an
ALGÉRIE.. 3 fr 6fr 12 f.
FRANCE et ETRANGER. Port en sus.
Tend ce qui concerne la Rédaction et VAdministration
doit être adressé à
M. VIDAL- CHALOM, Directeur-Gérant
LES MANUSCRITS NON INSÈRES NE SONT PAS RENDUS
INSERTIONS .:.' ,'.
Légales, 0,18 - Diverses, 0,35 — Réclames, I fr.
-:t«-
Le PATRIOTE n'a traité avec AUCUNE AGENCE
Alger, le 27 Novembre 1888
M pmssm
Les déclarations pacifiques de l'em-
pereur Guillaume ne nous surprennent
pas, car les souverains, qui ont des
intentions belliqueuses, ne les font pas
habituellement connaître à l'avance.
Ce qui nous semble une nouveauté, à
laquelle ne nous ont pas accoutumés
les discours du trône allemand, c'est
qu'on n'y parle pas des mauvaises in-
tentions des autres nations et qu'on
renonce à mentionner les périls chi-
mériques dont serait menacée l'inno-
cente Allemagne. Non-seulemént l'em-
pereur ne veut pas faire la guerre,
mais il ne croit pas que personne ait
l'intention de la provoquer.
Les récents voyages du jeune sou-
verain ont dû l'édifier au sujet des in-
tentions des peuples et des gouverne-
ments. Il a pu se convaincre que le
tzar n'était nullement disposé à lais-
ser tirer un coup de canon sans sa
permission ; que les diverses nationa-
lités de l'Autriche n'avaient aucun
enthousiasme pour une agression con-
tre la France ; que l'organisation de
l'armée italienne n'était pas assez
avancée et ses plans de mobilisation
trop défectueux, pour qu'on puisse
songer à prendre l'offensive.
Le langage de l'empereur cause une
certaine satisfaction en Angleterre et
le Morning-Post va même jusqu'à
affirmer que l'influence allemande
s'est employée à diminuer la tension
des rapports entre la France et l'Ita-
lie. Ce qui plait, le plus aux Anglais,
c'est l'assurance qu une convention a
,. été signée pour combattre la traite
des nègres et les éloges accordés au
gouvernement anglais, pour les efforts
qu'il fait depuis un siècle afin d'ac-
complir cette tâche. Les Anglais ont
dû être surpris, car on attribuait à
l'empereur Guillaume des sentiments
très hostiles à leur égard. -,
Toutefois, en voyant l'Allemagne
reprendre ses projets d'expansion co-
loniale qui, fatalement, la mettront en
antagonisme avec l'Angleterre, on
peut se demander combien de temps
durera cette lune de miel. Cette en-
tente anglo-allemande n'aura-t-elle
pas le même sort que l'accord austro-
allemand contre le Danemark et le fu-
neste condcminium franco-anglais en
Egypte? ;;- .; j" ) y ';
r î! ■/T '•
Pour nous, la répression de la traite
n'est qu'un prétexte. Ainsi que l'a fort
bien dit M. Goblet, ce qui se passe
dans les eaux de Zanzibar n'est nulle-
ment comparable à la situation épou-
vantable créée, au.point de uue escla-
vagiste, dans le Soudan égyptien. De-
puis cinquante ans, l'Egypte a en-
glouti des centaines de millions pour
faire pénétrer la civilisation jusqu'à
l'équateur. La présence des Anglais,
au Caire, a suffi pour "rejeter toutes
ces régions du Haut-Nil dans la bar-
barie esclavagiste.
Si les Anglais étaient sincères, ils
comprendraient que le meilleur moyen
d'atténuer ce trafic honteux serait
d'évacuer l'Egypte et de laisser au
gouvernement de ce pays le soin de
continuer la mission civilisatrice si
glorieusement entreprise par Mébé-
met-Ali. Pour le moment, nous n'a-
vons pas à nous inquiéter du conflit
qui pourra surgir à un moment donné
entre l'Angleterre et l'Allemagne; il
nous suffit de constater que les aspi-
rations de cette dernière sont tournées
du côté de l'Afrique ; cela nous per-
met de respirer un peu et d'espérer
que notre belle Exposition sera assu-
rée du succès.
LÉON HUGONNET.
AUX SOURDS
Une personne guérie de 23 années de
surdité et de bruits d'oreilles par un
remède simple en enverra gratis la des-
cription à quiconque en fera la demande
à M. Nr HOLSON, 4, rue Drouot, Paris.
OH! L'ADMNISTRATION !!
M. Sabarros est l'inventeur d'une
poudre pour la destruction de l'oï-
dium. Les essais faits par lui dans di-
verses propriétés ont été couronnés
du succès le plus complet, ainsi que
l'attestent les certificats des proprié-
taires dont les noms suivent :
MM. Rivière, Jardin-d'Essai.,
Pasquier, Hussein-Dey,
L. Narbonne, Hussein-Dey,
Levadoux, Kouba, ','
A. Daudet, Kouba, :', ,.
H. Charbire, Kouba,
Barès, Mustapha,
Mme Vve Déchen Paulin, Mustapha,
MM. Lebhar, Deux-Momins,
- Théodore Passart, id.
M. Sabarros, après avoir cueilli
dane chaque propriété des grappes de
raisins sur des pieds sôignés par son
procédé et non soignés, les adressa,
avec une lettre explicative, à M. le
Ministre de l'Agriculture, pour lui
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M. le Ministre transmit aussitôt à
M. le Gouverneur de l'Algérie la let-
tre de M. Sabarros, en engageant ce
haut fonctionnaire à faire procéder
I immédiatement à des expériences.
M. le Gouverneur, au lieu d'obtem-
pérer à l'ordre du Ministre, perdit en
correspondances un temps précieux,
si bien que le mois de septembre arri-
vant et les vendanges étant terminées
ou sur le point de l'être, tout nouvel
essai devenait impossible, et il faut
maintenant attendre à l'année pro-
chaine.
M. Sabarros, à qui la négligence du
gouvernement général cause un grave
préjudice, n'est pas content — cela se
conçoit facilement — et il nous ex-
prime son mécontentement dans une
longue lettre que nous venons de ré-
sumer, le manque de place nous em-
pêchant de l'insérer.
', 'uE
1 P t 8t D. 2 RU E .L..
An Petit Paris al&BLingerie
LA DOUANE
Nous recevons journellement des
communications de. nos amis et lec-
teurs au sujet des vexations et des
tracasseries qu'ils ont à subir lorsque
leurs affaires les appellent à la douane.
Nous allons procéder à une enquête
et, si les faits articulés sont confirmés,
nous entreprendrons une campagne
sérieuse pour arriver à faire cesser
ses abus indigne de nos institutions
démocratiques.
ESCAPA
Correspondance de Sliliana
Mi!iana, le 22 novembre 1888.
La Dépêche Algérienne nous donne en
réclame une épitre que le Maire de Mi-
iiana adresse à sa personnalité. Person-
nalité.! ce mot hante sa cervelle, à ce qu'il
parait, puisqu'il nous le sert 1 chaque
fois qu'il montre le museau.
Personnalité ! ce mot peut s'appliquer
aux mortels occupant tous les degrés de
l'échelle sociale, depuis le détrousseur de
grands chemins, le souteneur du boule-
vard, le dévaliseur de caisses, jusqu'au
gendre de l'ex-Président,
Enfin, tant véreuse soit-elle, Pouraiily
fait comme les autres singes, il vante sa
peau pour la vendre un peu plus cher.
Il nous annonce à grands fracas l'inau-
guration de l'éclairage électrique, inventé
par lui et les ânes dociles qui lui ont
voué leurs échines.
Le 2 décembre, anniversaire néfasfe où
bien des honnêtes gens ont été enchaînés
et jetés loin du sol natal, a été choisi
pour cette inauguration.
Ce jpur-Ià, nous nous souviendrons que
les bandits qui ont volé la France ne sont
pas tous morts, et que les survivants
savent encore amuser le peuple pour
mieux l'étrangler. ,
Et puis, aurons-nous un éclairage pas-
sable ? peut-être, parce que le 2 décem-
bre on captera toutes les eaux captables,
et que le syndicat nous fera don de sa
part ; mais, le 2 juillet <889, par exemple,
ne serons-nous pas obligés d'acheter à
M. Louche les lampes volées que -Mme
Pouraiily avait achetées à si bon compte ?
Vous dites, M. Pouraiily, que trois ou
quatre villes de France seulement ont
osé tenter l'écbirage électrique. Ce nom-
bre, quoique moins restreint que vous ne ';
le dites, prouve tout simplement que la
France n'est pas aux mains d'aventuriers,
de votre espèce, et que les conseillers
municipaux de la métropole n'ont pas
des oreilles de quinze pouces. » »?
Il ne manque pas en France de villes
ayant sous la main des cours d'eau mille
fois plus importants que ceux de Miliana;
mais leurs édiles n'ont pas voulu les
écraser de dettes et d'impôts pour le seul
plaisir de jongler avec ces billets de mille
dont quelques-uns vont si facilement
s'égarer dans certaines manches.
Toutes les- Villes n'ont pas ùca Pouraiily
pour maire!!!. v
Ne parlez pas du courage qui vous fait
lutter contre vos ennemis: dites le be-
soin, car si vous aviez le courage qui
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son pain, vous ne seriez pius à Miliana.
Ne le diminuez pas non plus, le nom-
bre de vos ennemis, car vous n'avez pas
d'amis ici, fût-ce votre copain Broks.
Les affamés qui vous entourent, parce
que vous leur jetez quelques miettes,
sont vos plus terribles ennemis. Le jour
où vous irez chercher fortune à Saint-
Denis-du-Sig ou ailleurs, vous verrez
tous ces marauds vous tourner le talon, ,
vous donner le coup de pied de l'âne, ou
vous couvrir de cette boue que vous avez
pétrie ensemble !
Mais, revenons au Deux - Décembre.
Vous nous annoncez la visite de M. le
le Gouverneur général. Nous l'attendons 'î !
avec impatience, et nous espérons qu'il -'
ne repartira pas après le tal.
Aurons-nous le plaisir de le contem- •
pler entre le Pouraiily de Miliana et le
Paurailly d'Aïn-BdJa, en rupture de ban
pour la circonstance ? Le pauvre homme
pourrait se croire au Calvaire.
N'oubliez pas non plus papa Marteau :
il aime tant notre petit bleu et les carpes I
(4 suivre)
SiLIlOUETTES IIARENGOUINES
Numéro cinq. — Taillé en cierge,
Droit comme un pieu, au poil jau;ri,
Aspire à rester concierge
Chez Monsieur Mauvais, sorttami. :
D'ailleurs, les états de services]
ne ce jadis ensoutané
Feront rechercher les offices
,/J. tout Chatillon abusé.
Numéro six. - Mine anguleuse.
Au corps long, plat et titubant,
Brassmt une affaire véreuse
Mieux que pas un Jacques Férant.
Voyez donc son immense nuque f!!
N'a-t il pas un chiffre au collet ?
Celui qui soigne sa perruque
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