Titre : Patriote algérien : paraissant les mardi et samedi / directeur-gérant M. Vidal-Chalom
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1888-08-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32833915w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2430 Nombre total de vues : 2430
Description : 26 août 1888 26 août 1888
Description : 1888/08/26 (A3,N207). 1888/08/26 (A3,N207).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6231952n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87303
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
Dimanche, 26 Août 1888
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',',. i. ,- , ,;c, 1., '", ;,;,;,.,n ,',
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Rédaction : 10, rue des Consuls PARAISSANT LES MARDI ET SA Direction: 10, rue des, CtâSttft
.P-I
: ,", .,, ABONNEMENTS .>
Trois mois six mois Un an
3fr 6fr 12fr.
6
FRANCE et ETRANGER. Port en sas.
1 "',
Tout ce qui concerne , la Rédaction et l'Administration
v i • - doit être adressé à J.
M. VIDAL-CHALOM, Directeur-Gérant
■ #' ■"';. 'v •{•
LES IlAftUSClITS NON INSÉRÉS NE son, PAS RENDUS
INSERTIONS '-l' '';-. _~r
Légales, 0.18 - Diverses, 0,35 — Réclamée, 1 fr..
*
—M—. :.
La PATRIOTE il traité avec AUCUNE ACE!tM
-' (,
t. ,',; ,1 ,.'
Service Télégraphique
: ';;' Paris 24 Août, 6 h. 20 s.
M. FJoquet, ministre de l'intérieur,
s'occupe actirement de Ja réorganisation
des services économiques des prisons de
la Seine.
* ,
,
Les députés monarchistes, inquiets de
la campagne boulangiste. se réuniront
le mois prochain à Paris,, pour étudier
les moyens d'obvier à un mouvement
qui égare leur parti. --.
*
* -
Des émigrants allemands sont signalés
sur la côte de la Tripolitaine.
*
..;, ,.,,' ,.; , ': :, !J.. ,':). ,,' ,,> ., i',
Les pillards annamites ont - été repous-
ses loin de la rivière de Cua-Cats.
*
'î.T :,> "*. ; ',," ¡:.:.: :;;.
Une imprimerie socialiste clandestine,
Installée snvue ftW élections allesinandes;
a été couverte à KœnigoberhoL (,
* '-'
Le général italien Brazzo, commandant
~~tlère dès Alpes. ,
*
..: '; .;" ;-';;'" _:i<',
Un mouvement est annoncé au mini-
stère de l'intérieur, portant notamment
sur trois préfectures. ,
¡, u .--fi ! ;■/ d"
La situation de misère amenée par, les
mauvais temps, et les récoltes avariées
provoque des troubles à Carthagène, à
Murcie et à Valence.
<
- : i J !": ').,', .,',: i
L'Allemagne fait acheter aux environs
de Bruxelles des chevaux pour son
compte. ': - !. - .: ," ',,1;
,'. , « * '; J , ¡'
L'Union des femmes de France vient
d'envoyer de nouveaux secours aux sol-
dats malades à l'hôpital d'Haïphong.
t Alger, le 25 Août iS88 ,
, ,.. ,
¡ ---
Nos lecteurs se rappellent certaine-
ment la campagne que de concert, avec Í
notre vaillant confrère Radical,1
nous avons mené, il y a quelques mois
contre deux commerçants prussiens
r»; deux espions sans doute — établis
dans notre ville sous la raison sociale :
àôèialà
Michaêlis et Kutter.
Cette campagne a porté ses ;i f«^iitsf [
grâce, je suis heureux et fier de le
déclarer hautement, au patriotisme
é éclairé des habitants du département
d'Alger. (': ,.' :, ; $
A l'heure qu'il est, l$S deux com-
patriotes de Bismark — dont les af-
faires sont allées en périclitant du
JÔUP où, dévoilant leur véritable ori-
gine, origine qu'ils avaient
1 i.'ïï :,V \:<~v ï'. i << f s"'1''fv' ,:,.,;;
,- r"
tenu soigneusement cachée, nous en-
gagions nos concitoyens à se garder
de porter leur argent à cette maison
allemande ; ces deux teutoris, dis-je,
s'apprêtent, si ce n'est déjà fait, à
transporter leur commerce dans une
terre plus hospitalière.
Or, pendant que nous tenions à l'é-
gafd des deux enfants de la blonde
Germanie une conduite dictée par
nptre amour de la patrie, que faisait
l'employé de l'Agence Havas, Sire
Muston ?
Il s'efforçait tout bonnement de
détruire notre œuvre en engageant les
lecteurs des journaux à sa dévotion,
par de pompeuses annonces, à se ser-
vir dans la maison Michaêlis èt
Kutter. ,".
'J, Tout ce qu'Alger contient de véri-
tables patriotes — et le nombre en est
grand — appréciera comme il le mé-
rite, c'eat^fdif® Sévèrement, le patrio-
tisme dont à fait preuve ^n cette cir-
cônstance, le favori de M.. Tirmanv
patriotisme qui n'a pu résister à l'ap- :
pas de quelques pièces de cent sous.
Et ce sont cej gens là qui ont la
bouche pleine des mots : Honneur et
etc
Farceurs, va ! ,,:
■ it * s ■ >: i» *" -:-- ::'
Un journal de Liège publie l'extrait
suivant d'une circulaire répandue en
Belgique par un fabricant de vils
d'Allemagne :
-,
En raison de votre grand commerce
de Vins de Cham^a^r nèus vous
recommandons notre qualité de vins
dé Champagne à bon marché : 15 fo
60 la douzaine de bouteilles, em-;
hallage compris, expédition par Rotter-
dam et Anvers. Nous vous feronsj
observer que nous pouvons vous four-
nir toutes les marques que vous oou-
drez, et nous vous prions d'en faire
l'essai. ,"
Sans commentaires, n'est-ce pas 1
■ ; VI.DAL. ;
Juste ;:¡: Réclàmaiioii
l ( -' ..,
Notre sympathique Gouverneur Gé- •
néral n'a réellement pas de chance, il
ne peut prendre la moindre petite me-
sure sans soulever immédiatemen t
des montagnes de protestations. Il
tant reconnaître aussi que M. Tirman,
qui est un très habile diplomate -7 je'
n'en veux pour preuve, que la facilité
avec laquelle il a réussi à faire accroire
aux qui se sont suc-
cédés depuis son avènement au trône
d'Algérie; qu'il était indispensable ,-à.,
notre bonheur — fait un piètre admi*;
^i«tra(«ur.$^Uo les décisions qu'il
fv'V ''V''-, é:,:* i1 i. 'r u j
prend sont toujours marquées au coin,
de la plus parfaite ignorance des De-
soins des contribuables.
C'est ainsi qu'il vient de prendre
une mesure, qui a fort mécontenté
Messieurs les agents de Compagnie
de - navigation, transitaires, acconiers
et négociants établis sur les quais.
Et il y a réellement de quoi ! Pensez
un peu, ce brave M. Jirman, a eu
l'idée lumineusé de vouloir obliger les
protestataires à aller chercher au qua-
trième étage de la rue du Hamma, —
ce qui n'a rien de bien agréable, par
ces temps de chrleurs sénégaliennes
que nous traversons, les timbres pour
connaissement dont ils ont, à tout
instant besoin et qu'ils avaient puf se
procurer jusqu'ici à l'Administration
des douanes. ,','
C'est pourquoi, les sus-nommés
ont adressé à M. Tirman la pétition
,-
suivante:
« Les soussignés, Négociants,
Agents de navigation à vapeur, Tran-
sitaires et Acconiers, protestent contre
ialibuvelle Mesure vexatoire de l'Ad-
ministration da Timbre.
» La vente des timbres de connais-
sements, qui avait toujours été confiée
à l'Administration des Douanes, vient
on ne sait, trop pourquoi, de lui 1 être
rétirée. Cependant le seul usage de
ces timbres, a lieu à la Douane, - qui
est chargée du contrôle, il est donc
tout a fait arbitraire, d'obliger un né-
gociant à aller chercher un timbre,
rue du Hamma, lorsqu'il doit être
apposé sur le connaissement par la
Douane.
1 » Les soussignés demandent donc
le rétablissement de ce qui a toujours
existé jusqu'à ce jour, c'est-à-dire, de
confier la vente des timbres de con-
naissements de toute sorte, à Monsieur
le Receveur des Douanes. »
Nous espérons que notre Gouver-
neur, ne se fera pas trop tirer l'oreille,
pour rétablir un état de choses qui
satisfaisait tout le monde et qu'il sera
bientôt fait droit aux justes réclama-
tions des intéressés. : -
, : ,',,, .:: ': , ,. ,,.,. V. -
»
Correspondance de Miliana
':;.r: ", 1.. ,"
:' (De notre Correspondant particulier)
:.. :: 4 Miliana, le 23 août 1888.
La Chasse aux Employés
»." A ; ( (Suite)
Avez-vous vu, chers lecteurs, ces hom-
mes * en gibus râpés, en habits de couleur
douteuse, rois de la banqueroute, pro-
., ,
fesseurs de faillites qui circulent aulouri
de la Bourse de Paris ou ils ne peuvent
plus pénétrer, et offrent au prix de trois
francs des valeurs publiques émises à
cinq cents ?
Etes-voUs allés à la foire aux pains
d'épices,
t, .,. l,l'
Si oui, vous savez que les uns et les
autres vivent aux crochets des badauds
qui viennent mordre à l'hameçon.
,,:": J
Eh bien, quicoBfque a assisté à une'
réunion électorale présidée par le.
Pourailly de Miliana, et a entendu ses
harangues gonfléees de mensonges, qui-
conque, dis-je, l'a vu parader sur la plan-
che et débiter son baume de saltimban-
que, peut établir une comparaison. - -
L'épuration à contre-sens suit son cours,
je dis contre-sens, parce que ce sont les
honnêtes gens que la coterie pourchasse.
M. Albert ne pouvait compromettre sa
dignité par une alliance avec an révoqué
pour Virement. ,',
Ce comptable intègre gênait également
la bande noire, élève de Tricoche et Ca-
colet, parce qu'avec lui, il ne fallait pas
songer au fourbi.
Et voilà pourquoi le trio qui ne veut
voir 1 Miliana que des ânes bâtés, a de- ;
mandé le déplacement de M. Albert, qui
emporte avec lui nos meilleurs souvenirs
et qui ne sera certainement pas fâché de
ne plus voir les tôtes des Brocks, Peu-
ràilly et Lacombe. r 1, -
lis en sont arrivés à ce point, ces rois
de basse-cour, qu'ils se croient àu-deas«s
veér a»^
'À .1 I:~,' .:" , .I..
dessus des ioiî
Nous sommes les élus da
unÎversel, disait un jour Pouraill,r et
« à ce titre, nous commandons à la Pré-
c fecture et même au Ministre ! »
; Vous croyez ceh, Monsieur le Maire de
Miliana ? Ecoutez, s'il vous plaît : ,.'
Mandrin était l'élu de sa bande, et, àœ
titre, la terreur de son pays. Longtemps
il a insulté à la loi ; 'mais un jour, elle
s'est dressée devant lui et sa roue venge-
resse l'a broyé I ;, .;
Et, dans un temps beaucoup plus rap-
proché, un certain Pourailly, caissier
aussi dangereux que Mandrin. quoique
opérant d'une autre façon, n'est-il pas
allé goûter les douceurs du bagne pour
avoir méprisé la loi ?
Que pensez-vous de cela, Monsieur
Pourailly? -
Moi, j en conclus qu'il ne faut P-.
abuser de la patience humaine, qu'il ne
faut se croire au-dessus de personne,
et qu'en suivant tout .droit son petit bon-
homme-de. chemin, on évite ces pentes
fatales où l'on se casse le cou.
Dans un prochain numéro, nous exa-
minerons ensemble la façon dont vous
avez épuisé les crédits affectés aux che-
mins vicinaux ordinaires pour (887. ,.'
Nous éclaircirons bien d'autres choses
auxquelles nos idiots conseillers n'ont vu
goutte! ,¡ - !..
Je veux, en attendant, je veux» dis-je» ;
qu'à son retour du pays des sautérellss,
M. le Gouverneur Général sache bien que
si les indigènes de Constantine sdaf>
affamés par les sauterelles, ceux de
Miliana : ont aussi leur plaie qui tend à
les affamer. ■ - ! ,V; - i
Les lecteurs du Patriote Myent quaL
Pourailly a fait le blocus des cafés maures;
et des barbiers, pour mettre en qQat.ln-
taine notre cadt > : : ;
Mais ce qu'ils ne connaissent pas ce
sont les moyens employés ensuite par œ
maire affolé pour amener à lui les indi-
gènes qui tiennent leur cadi pour un.
fonctionnaire sanareproebeaf, ~'--
;.J)m<4:' - .-4'*~*~v~-~M~Ut.,..,.,,,,~.,..,., ~t-,,'M'4.)~~ ~4~~,~**' .-7.~-'~
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Rédaction : 10, rue des Consuls PARAISSANT LES MARDI ET SA Direction: 10, rue des, CtâSttft
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: ,", .,, ABONNEMENTS .>
Trois mois six mois Un an
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6
FRANCE et ETRANGER. Port en sas.
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Tout ce qui concerne , la Rédaction et l'Administration
v i • - doit être adressé à J.
M. VIDAL-CHALOM, Directeur-Gérant
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LES IlAftUSClITS NON INSÉRÉS NE son, PAS RENDUS
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M. FJoquet, ministre de l'intérieur,
s'occupe actirement de Ja réorganisation
des services économiques des prisons de
la Seine.
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Les députés monarchistes, inquiets de
la campagne boulangiste. se réuniront
le mois prochain à Paris,, pour étudier
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Nos lecteurs se rappellent certaine-
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notre vaillant confrère Radical,1
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dé Champagne à bon marché : 15 fo
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sitaires et Acconiers, protestent contre
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sements, qui avait toujours été confiée
à l'Administration des Douanes, vient
on ne sait, trop pourquoi, de lui 1 être
rétirée. Cependant le seul usage de
ces timbres, a lieu à la Douane, - qui
est chargée du contrôle, il est donc
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apposé sur le connaissement par la
Douane.
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le rétablissement de ce qui a toujours
existé jusqu'à ce jour, c'est-à-dire, de
confier la vente des timbres de con-
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le Receveur des Douanes. »
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satisfaisait tout le monde et qu'il sera
bientôt fait droit aux justes réclama-
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Correspondance de Miliana
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:' (De notre Correspondant particulier)
:.. :: 4 Miliana, le 23 août 1888.
La Chasse aux Employés
»." A ; ( (Suite)
Avez-vous vu, chers lecteurs, ces hom-
mes * en gibus râpés, en habits de couleur
douteuse, rois de la banqueroute, pro-
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fesseurs de faillites qui circulent aulouri
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plus pénétrer, et offrent au prix de trois
francs des valeurs publiques émises à
cinq cents ?
Etes-voUs allés à la foire aux pains
d'épices,
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Si oui, vous savez que les uns et les
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qui viennent mordre à l'hameçon.
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réunion électorale présidée par le.
Pourailly de Miliana, et a entendu ses
harangues gonfléees de mensonges, qui-
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que, peut établir une comparaison. - -
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je dis contre-sens, parce que ce sont les
honnêtes gens que la coterie pourchasse.
M. Albert ne pouvait compromettre sa
dignité par une alliance avec an révoqué
pour Virement. ,',
Ce comptable intègre gênait également
la bande noire, élève de Tricoche et Ca-
colet, parce qu'avec lui, il ne fallait pas
songer au fourbi.
Et voilà pourquoi le trio qui ne veut
voir 1 Miliana que des ânes bâtés, a de- ;
mandé le déplacement de M. Albert, qui
emporte avec lui nos meilleurs souvenirs
et qui ne sera certainement pas fâché de
ne plus voir les tôtes des Brocks, Peu-
ràilly et Lacombe. r 1, -
lis en sont arrivés à ce point, ces rois
de basse-cour, qu'ils se croient àu-deas«s
veér a»^
'À .1 I:~,' .:" , .I..
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Nous sommes les élus da
unÎversel, disait un jour Pouraill,r et
« à ce titre, nous commandons à la Pré-
c fecture et même au Ministre ! »
; Vous croyez ceh, Monsieur le Maire de
Miliana ? Ecoutez, s'il vous plaît : ,.'
Mandrin était l'élu de sa bande, et, àœ
titre, la terreur de son pays. Longtemps
il a insulté à la loi ; 'mais un jour, elle
s'est dressée devant lui et sa roue venge-
resse l'a broyé I ;, .;
Et, dans un temps beaucoup plus rap-
proché, un certain Pourailly, caissier
aussi dangereux que Mandrin. quoique
opérant d'une autre façon, n'est-il pas
allé goûter les douceurs du bagne pour
avoir méprisé la loi ?
Que pensez-vous de cela, Monsieur
Pourailly? -
Moi, j en conclus qu'il ne faut P-.
abuser de la patience humaine, qu'il ne
faut se croire au-dessus de personne,
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Dans un prochain numéro, nous exa-
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avez épuisé les crédits affectés aux che-
mins vicinaux ordinaires pour (887. ,.'
Nous éclaircirons bien d'autres choses
auxquelles nos idiots conseillers n'ont vu
goutte! ,¡ - !..
Je veux, en attendant, je veux» dis-je» ;
qu'à son retour du pays des sautérellss,
M. le Gouverneur Général sache bien que
si les indigènes de Constantine sdaf>
affamés par les sauterelles, ceux de
Miliana : ont aussi leur plaie qui tend à
les affamer. ■ - ! ,V; - i
Les lecteurs du Patriote Myent quaL
Pourailly a fait le blocus des cafés maures;
et des barbiers, pour mettre en qQat.ln-
taine notre cadt > : : ;
Mais ce qu'ils ne connaissent pas ce
sont les moyens employés ensuite par œ
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gènes qui tiennent leur cadi pour un.
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