Titre : Patriote algérien : paraissant les mardi et samedi / directeur-gérant M. Vidal-Chalom
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1886-08-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32833915w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2430 Nombre total de vues : 2430
Description : 14 août 1886 14 août 1886
Description : 1886/08/14 (A1,N4). 1886/08/14 (A1,N4).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62318774
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87303
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
P., A No 4
,■ Première Année. — N° 4
"— .'•••• *~r «E/U&UV : Si: "- ■v"<-
, --, -~ u l ;l~ .---~'-:~~aB!a6Bm~~
S fiPWPTWPg gour lu edi 14 Août f888~
PATRIOTE ALGÉRIEN
Rédaction 21, Rue ~Socgenah PARAISSANT LE MARDI ET LE SAMEDI Direction : 21 Rue
ABONNEMENTS ,;,
;, trois mois six mois un an
ALGÉRIE. 3 fr. 6 fr. 12 fr.
FRANCE et ETRANGER., Port en sus.
Tout ce qui concerne la Rédaction èt VAd/ntinistration
doit être adressé à ,.;
M. VIDAL-CHALOM, Directeur-Gérant.
Les manuscrits non inserés ne sont pas rendus.
INSERTIONS 1 -~
Légales, Of. 18- Diverses, 0 f. 25
Le PATRIOTE n'a traité avec aucune i|«u» ,
ALGER, LE 13 AOUT 1886.
Les Fêles d'Alger
:' .., : t .:.
Nous ne nous étions pas trompés
lorsque dans un précédent article,
nous affirmions que la Commission
spéciale des fêtes pouvait compter sur
: le concours de la population tout en-
, tière d'Alger, toujours prête à secon-
der toutes les œuvres d'intérêt général
ou local.
Nous n'avions pas trop présumé de
l'empressement que tous les habitants
urbains ou suburbains mettraient à en-
courager les organisateurs de réjouis-
sances publiques dont le but et la por-
tée n'est un mystère pour personne.
Quelques pessimistes et quelques grin-
cheux avaient bien cherché à insinuer
que le succès ne saurait répondre aux
efforts déployés, par suite de l'absence
du Mg-lire algérien en villégiature au-
delà de la mer.
Leur crainte calculée ou irréfléchie
a dû bien vite ?e dissiper devant la
manifestation imposante à laquelle nous
avons assisté mardi soir ; le vaste am-
du Cirque était littéralement
bonde de spectateurs, toutes les places
avaient été si bien et si rapidement
prises d'assaut qu'avant l'arrivée du
général Delebecque le Comité s'est vu
dans la nécessité de refuser l'entrée à
d'innombrables retardataires. ,i ':
Aux premiers rangs de l'estrade ré-
servée, sont venus s'asseoir le. sympa-
thique commandant du 19e corps, dont
l'arrivée a été saluée par de vigoureux
applaudissements, MM* les généraux
Daubigny et Poizat, MM. Durieu, se-
crétaire général du gouvernement,
Génella, secrétaire général de la Pré-
fecture, l'aide de camp de M. l'amiral
Carof, les Maires d'Alger, de Musta-
pha et de St-Eugêne, M. Honel, vice-
président de la Commission des fêtes,
les officiers de l'état-major des géné-
raux présents etc. Partout des dames
en grand nombre charmaient le regard
par des toilettes aussi fraîches qu'élé-
gantes. Grâce au dévouement de tous,
sociétés et particuliers civils et mili:
taires qui ont bien voulu prêter leur
précieux concours à cette bonne et
belle soirée, grâce aussi et surtout aux
excellentes mesures prises par MM. les
Commissaires qui se sont multipliés et
pour ainsi dire surpassés, le programme
quelque chargé qu'il fut, a été exécu-
té avec une remarquable ponctualité.
Des applaudissements spontanés et
frénétiques ont récompensé dignement
les efforts, les talents et la bonne grâ-
ce des artistes et amateurs qui ont su
élever cette fête à la hauteur d'une so-
lennité.
Merci à tous et confiance dans l'a-
venir !
.1! • m
L'ESPRIT DES SOTS
Entre amies:
- Comment ! ton mari t'accuse d'avoir
des relations avec Sosthène, et tu ne répons
même pas ? ; ': :
— Plus fort que moi. Le tromper, oui ;
le détromper, jamais !
4 "",
, * *
Mme Portèpouf est une veuve inconsala-
ble.
- Ce pauvre Portepouf ! murmurait-elle
hier. Il est Ajamais couché dans le cercueil.
— Consolez-vous, dit un ami ; il aimait
tant à faire la sieste !
*
Un député ayant -une pique d'amour-pro-
pre avec un de ses. collègues, lui disait:
fi Enfin, Monsieur vous n'avez point encore
ouvert la. bouche dans la Chambre. — Vous
vous trompez, lui répondit celui-ci, justement
froissé d'un tel reproche, car toutes les fois
que vous avez-parlé, je n'ai pu m'empôcher
de bâiller. »
*
JI." .:"
Cueilli dans l'album de la petite vicomtesse
de Beaupouf : .,
- Les bijoux sont l'avoine des femmes.
Avec ça, on les fait marcher 1,
- ',J ',;, *
* *
La vicomtesse de la Chénardière est dans
sa salle de bain; toute prête à se glisser dans
la baignoire.
Elle sonne sa femme de chambre, mais
c'est le dômestique du vicomte qui répond à
l'appel.
— Comment, drôle ! s'écrie la jeune fem-
me. Vous osez venir ici, sachant dans quel
état je suis !.
— Madame - aime la franchise. Eh- bien,
j'ai préféré la voir ainsi que par le trou de la
serrure !
- * -,;'
* *
Dans' un restaurant à vingt-quatre sous :
— Garçon, veuillez m'apporter une verre
propre.
— Y en a pas, monsieur !
*
* *
A travers-une cloison d'hôtel. Le prince et
la princesse sont. descendus ; le valet et la
femme de chambre rangent dans l'apparte-
ment :
-- Voyons ! mademoiselle Adèle, un petit
baiser, un seul !
- A bas les pattes ! monsieur Paul ; vous
savez, madame et moi ça fait deux !
Informations et Faits divers
'- : i .', ,- * , t
Découverte d'un bateau
gaulois- Un batelier, employé
au moulin de Rosay (Cher) à charger
une gabare de sable, est arrivé, en
creusant le lit du Cher, à découvrir
un énorme bateau enfoncé sous les gra-
viers. Après de pénibles journées de
travail, on est parvenu à dégager cette
masse. • ':
Le conservateur du musée de Bour-
ges, qui s'est transporté à Saint-Geor-
ges-sur-la-Prée, a déclaré qu'on était
en présence d'un bateau gaulois.
Sa construction est conforme au
type décrit l'an dernier par l'amiral
Juriende la Gravière dans son ouvrage
sur la Marine des Anciens.
A l'aide d'un matériel de transport
prêté par les grands ateliers de Vier-
zon, le bateau gaulois a pu être trans-
porté à Bourges. Ce vénérable vestige
de l'art de la navigation chez nos an-
cêtres va être installé dans l'hôtel
Cujas, où il constituera la plus belle
des antiquités du Berry.
On demeure stupéfait devant les
proportions colossales des chênes ""q:ul
ont servi à construire le bateau ¡ gaito ';
lois. Le bois est dans un parfait état
de conservation, maigre le a~écL~ ,
plus de deux mille ans dans les sable*
et l'eau du Cher.
= '- .'; ) ,<; Lv l u r
Les permis de chasMf
Les permis de chasse rapportent tous ;
les ans une grosse somme à l'Etat. <..
L'année dernière il a été pris, en
France, 372,85 formules;- qui ont.:Pwr; ;
France, l'Etat, à raison de 18 friDlfI:
l'une, la somme de 6,710,850 francs, à
laquelle il faut ajouter 10 francs par <
permis, soit encore 3,728,250 francs
Les 372,825 permis de chasse à 28 ';
francs ont donc produit un total de
10,439,100 francs. ;,
Les armements :,' dé la
Turquie, - La porte continué
avec activité ses armement et hât^la
concentration de ses troupes d'Ëtirôbè.
Celles-ci formeront trois corps d*at-
mee de soixante mille hommes envi-
ron. '::,', i *
r
Le gouvernement ottoman négocie
différents emprunts pour faire face au
charges qui seront occasionnées par
ces mouvements de troupes; 'QMIÍI OM,aH'f
négociations n'ont pas encore abouti
On évalue ces charges itM~tN~
lions. - ; ; 3"'i-.{.
La porte-semble redouter; .f8I*,¡
du prince de Bulgarie, une action en
Macédoine semblable à celle de l'an
dernier en Roumélie. Aussi sur
t-elle très attentivement les afljjper,
ments de nombreuses bandes soi-u|| £ t t
de brigands qui parcourent la Mace--
doine.
: ,}'
Le Sénat de Washington vient de
prendre une détermination marquée
au coin d'une belle originalité. :..::..;
Un crédit de 300,000 francs a été
voté, après une chaude discussion, pour
les fêtes de l'inauguration de la statue,
del a Liberté par Bartoldi. - {"- ,
Mais il a été spécifié que parmi les.
rafraîchissement achetes en vue de
désalcérer les français, ne figurerait
aucun spiritueux !
Nos compatriotes qui voudraient
: Feuilleton du Patriote*
.,:" 1^- 3 : .:!'
AUG''US"" IIAN TTE
.: PREMIÈRE PARTIE
- f:..¡ L'ASSASSINAT -
: de la rue IVen\e Sainle-Gene\iève
Par Alexis Bouvier
"¡,' !,'::.:, >';;:;;" I." ;"
,. LA MAISON DU CRIME : ;
: ; ; ( , ■ '• :
- Mais je ne 'suis pas fâchée, fit
vite la jolie marchande ae vin.
, — J'en suis convaincu ; mais il me
faut compléter les renseignements que
vous m'ayez donnés sur cette affaire.
M. Gabriel Boysson était votre ami, il
faut retrouver son assassin; cherchez,
consultez votre mémoire; voyez si un
fait nouveau ne peut éclairer la jus-
tice. Réfléchissez bien aujourd'hui et
demain, vous serez citée en témoi-
gnage devant le procureur impérial.
— On ne nous fera rien, : monsieur,
au moins? ,
- Non,, chère dame. ': ; ;
—• Oh! ces femmes ! fit Despy sou-
riant de pitié et reconduisant Javal
jusqu'à la porte. Lorsqu'il fut rentré,
sa femme.dit : .:
- Ce pauvre jeune homme, croire
ça de lui !.Il pense bien à autre
chose qu'à tuer, ajouta-t-elle tout bas.
! — Il est évident que ce n'est pas ce
serin-là ! C'était le réveillon ; Gabriel,
gris comme d'habitude, ;aQ.;ra ramené
chez lui quelque mauvais gars qui lui
a fait son affaire, i ":,. a .<
— Le pauvre enfant ! fit la femme.
- Le pauvre vieux ! fit Despy. ;
—Au comptoir l cria le garçon. .,
! Mme Despy courut à la caisse, et le
marchand de vin redescendit dans les
entrailles de sa cave, en disant: -
; - Madame Despy, je vais faire mon
vin. - ,
Il était tard,. aussi Javal se hâta-t-il
de gagner le petit café du carré de la
Porte-Saint-Marceau, il arriva le pre-
mier au rendez-vous ; il se fit servir
Jun petit verre et attendit. la tête
penchée et mordant sa lèvre ; l'agent
marmottait tous bas ;
— Dix-huit à dix-neuf ans ! il n'a
presque pas bu ! Un novice !. Cepen-
dant qu'a-t-il fait du marteau?.
Il était là depuis une demi heure à
peine, lorsque Herment entra.
—Eh bien ! dit Javal; avez-vous
quelques indices? -
— Fiasco complet, répondit l'agent.
On n'a rien offert; rien n'a été engagé
ni vendu, dans les objets pouvant se
rattacher à l'affaire.
— C'est tout? ',
; --Non ; sur une indication en l'air,
j'ai retrouve une vieille femme de mé-
nage qui, depuis trois mois, était em-
ployée chaque matin chez le sieur
Boysson.
, ,— Eh bien ?
; — Le malheur, c'est que le 21 dé-
cembre, étant venu le matin pour faire
$on travail habituel, la porte lui fut
ouverte par un jeune homme d'environ
dix-huit ans, vêtu d'une redingote
bleue, coiffé d'un chapeau rond et
portant des bottes. Boysson dit à cette
lemme : ;
— Mon neuveu est venu demeurer
avec moi; c'est lui, désormais, qui
fera mon ménage.
Il prit alors dix francs dans son
f. ,v,
secrétaire, les donna à cette fè' a^& 'e ",
a congédia. :
— C'est tout? I
— Non, elle estime que Boasûn ,^
devait avoir chez lui 1,500. à !$(JQD
francs en pièce de cinq francs. j
— Cette femme n'est pôut. iiën 7
- Assurément non.
— Oh ! c'est lui, murmura Javel
dix-neuf ans!
Il redevint songeur. Q~~q~~e niir
nutes après, Lehmann entrait. -
Lorsqu'il fut assis, que garçon
eut apporté les consommations Javal f
lui demanda : • L
— Quoi de nouveau ? ;1 -
— Les gens delà maison n^ ^Mt
rien, ils n ont rien vu, riè& eokil,
— Après?
Après, j'ai battu le quarto; • -
Et ?.. i.'O tl iieoftltîi/
7" Chez le perruquier seulement
jai pu apprendre quelque chpaççw^
mais peu de chose,
— Dis toujours. ; j j:. 2:;J ; II .:'
- Deux fois par semaine, le garçon
allait raser Boysson chez lui. Depuis ",
six mois, toujours il le trouvait seul
ou avec une vieille femme de ménage
très connue dans le quartier, et à l'a-
,■ Première Année. — N° 4
"— .'•••• *~r «E/U&UV : Si: "- ■v"<-
, --, -~ u l ;l~ .---~'-:~~aB!a6Bm~~
S fiPWPTWPg gour lu edi 14 Août f888~
PATRIOTE ALGÉRIEN
Rédaction 21, Rue ~Socgenah PARAISSANT LE MARDI ET LE SAMEDI Direction : 21 Rue
ABONNEMENTS ,;,
;, trois mois six mois un an
ALGÉRIE. 3 fr. 6 fr. 12 fr.
FRANCE et ETRANGER., Port en sus.
Tout ce qui concerne la Rédaction èt VAd/ntinistration
doit être adressé à ,.;
M. VIDAL-CHALOM, Directeur-Gérant.
Les manuscrits non inserés ne sont pas rendus.
INSERTIONS 1 -~
Légales, Of. 18- Diverses, 0 f. 25
Le PATRIOTE n'a traité avec aucune i|«u» ,
ALGER, LE 13 AOUT 1886.
Les Fêles d'Alger
:' .., : t .:.
Nous ne nous étions pas trompés
lorsque dans un précédent article,
nous affirmions que la Commission
spéciale des fêtes pouvait compter sur
: le concours de la population tout en-
, tière d'Alger, toujours prête à secon-
der toutes les œuvres d'intérêt général
ou local.
Nous n'avions pas trop présumé de
l'empressement que tous les habitants
urbains ou suburbains mettraient à en-
courager les organisateurs de réjouis-
sances publiques dont le but et la por-
tée n'est un mystère pour personne.
Quelques pessimistes et quelques grin-
cheux avaient bien cherché à insinuer
que le succès ne saurait répondre aux
efforts déployés, par suite de l'absence
du Mg-lire algérien en villégiature au-
delà de la mer.
Leur crainte calculée ou irréfléchie
a dû bien vite ?e dissiper devant la
manifestation imposante à laquelle nous
avons assisté mardi soir ; le vaste am-
du Cirque était littéralement
bonde de spectateurs, toutes les places
avaient été si bien et si rapidement
prises d'assaut qu'avant l'arrivée du
général Delebecque le Comité s'est vu
dans la nécessité de refuser l'entrée à
d'innombrables retardataires. ,i ':
Aux premiers rangs de l'estrade ré-
servée, sont venus s'asseoir le. sympa-
thique commandant du 19e corps, dont
l'arrivée a été saluée par de vigoureux
applaudissements, MM* les généraux
Daubigny et Poizat, MM. Durieu, se-
crétaire général du gouvernement,
Génella, secrétaire général de la Pré-
fecture, l'aide de camp de M. l'amiral
Carof, les Maires d'Alger, de Musta-
pha et de St-Eugêne, M. Honel, vice-
président de la Commission des fêtes,
les officiers de l'état-major des géné-
raux présents etc. Partout des dames
en grand nombre charmaient le regard
par des toilettes aussi fraîches qu'élé-
gantes. Grâce au dévouement de tous,
sociétés et particuliers civils et mili:
taires qui ont bien voulu prêter leur
précieux concours à cette bonne et
belle soirée, grâce aussi et surtout aux
excellentes mesures prises par MM. les
Commissaires qui se sont multipliés et
pour ainsi dire surpassés, le programme
quelque chargé qu'il fut, a été exécu-
té avec une remarquable ponctualité.
Des applaudissements spontanés et
frénétiques ont récompensé dignement
les efforts, les talents et la bonne grâ-
ce des artistes et amateurs qui ont su
élever cette fête à la hauteur d'une so-
lennité.
Merci à tous et confiance dans l'a-
venir !
.1! • m
L'ESPRIT DES SOTS
Entre amies:
- Comment ! ton mari t'accuse d'avoir
des relations avec Sosthène, et tu ne répons
même pas ? ; ': :
— Plus fort que moi. Le tromper, oui ;
le détromper, jamais !
4 "",
, * *
Mme Portèpouf est une veuve inconsala-
ble.
- Ce pauvre Portepouf ! murmurait-elle
hier. Il est Ajamais couché dans le cercueil.
— Consolez-vous, dit un ami ; il aimait
tant à faire la sieste !
*
Un député ayant -une pique d'amour-pro-
pre avec un de ses. collègues, lui disait:
fi Enfin, Monsieur vous n'avez point encore
ouvert la. bouche dans la Chambre. — Vous
vous trompez, lui répondit celui-ci, justement
froissé d'un tel reproche, car toutes les fois
que vous avez-parlé, je n'ai pu m'empôcher
de bâiller. »
*
JI." .:"
Cueilli dans l'album de la petite vicomtesse
de Beaupouf : .,
- Les bijoux sont l'avoine des femmes.
Avec ça, on les fait marcher 1,
- ',J ',;, *
* *
La vicomtesse de la Chénardière est dans
sa salle de bain; toute prête à se glisser dans
la baignoire.
Elle sonne sa femme de chambre, mais
c'est le dômestique du vicomte qui répond à
l'appel.
— Comment, drôle ! s'écrie la jeune fem-
me. Vous osez venir ici, sachant dans quel
état je suis !.
— Madame - aime la franchise. Eh- bien,
j'ai préféré la voir ainsi que par le trou de la
serrure !
- * -,;'
* *
Dans' un restaurant à vingt-quatre sous :
— Garçon, veuillez m'apporter une verre
propre.
— Y en a pas, monsieur !
*
* *
A travers-une cloison d'hôtel. Le prince et
la princesse sont. descendus ; le valet et la
femme de chambre rangent dans l'apparte-
ment :
-- Voyons ! mademoiselle Adèle, un petit
baiser, un seul !
- A bas les pattes ! monsieur Paul ; vous
savez, madame et moi ça fait deux !
Informations et Faits divers
'- : i .', ,- * , t
Découverte d'un bateau
gaulois- Un batelier, employé
au moulin de Rosay (Cher) à charger
une gabare de sable, est arrivé, en
creusant le lit du Cher, à découvrir
un énorme bateau enfoncé sous les gra-
viers. Après de pénibles journées de
travail, on est parvenu à dégager cette
masse. • ':
Le conservateur du musée de Bour-
ges, qui s'est transporté à Saint-Geor-
ges-sur-la-Prée, a déclaré qu'on était
en présence d'un bateau gaulois.
Sa construction est conforme au
type décrit l'an dernier par l'amiral
Juriende la Gravière dans son ouvrage
sur la Marine des Anciens.
A l'aide d'un matériel de transport
prêté par les grands ateliers de Vier-
zon, le bateau gaulois a pu être trans-
porté à Bourges. Ce vénérable vestige
de l'art de la navigation chez nos an-
cêtres va être installé dans l'hôtel
Cujas, où il constituera la plus belle
des antiquités du Berry.
On demeure stupéfait devant les
proportions colossales des chênes ""q:ul
ont servi à construire le bateau ¡ gaito ';
lois. Le bois est dans un parfait état
de conservation, maigre le a~écL~ ,
plus de deux mille ans dans les sable*
et l'eau du Cher.
= '- .'; ) ,<; Lv l u r
Les permis de chasMf
Les permis de chasse rapportent tous ;
les ans une grosse somme à l'Etat. <..
L'année dernière il a été pris, en
France, 372,85 formules;- qui ont.:Pwr; ;
France, l'Etat, à raison de 18 friDlfI:
l'une, la somme de 6,710,850 francs, à
laquelle il faut ajouter 10 francs par <
permis, soit encore 3,728,250 francs
Les 372,825 permis de chasse à 28 ';
francs ont donc produit un total de
10,439,100 francs. ;,
Les armements :,' dé la
Turquie, - La porte continué
avec activité ses armement et hât^la
concentration de ses troupes d'Ëtirôbè.
Celles-ci formeront trois corps d*at-
mee de soixante mille hommes envi-
ron. '::,', i *
r
Le gouvernement ottoman négocie
différents emprunts pour faire face au
charges qui seront occasionnées par
ces mouvements de troupes; 'QMIÍI OM,aH'f
négociations n'ont pas encore abouti
On évalue ces charges itM~tN~
lions. - ; ; 3"'i-.{.
La porte-semble redouter; .f8I*,¡
du prince de Bulgarie, une action en
Macédoine semblable à celle de l'an
dernier en Roumélie. Aussi sur
t-elle très attentivement les afljjper,
ments de nombreuses bandes soi-u|| £ t t
de brigands qui parcourent la Mace--
doine.
: ,}'
Le Sénat de Washington vient de
prendre une détermination marquée
au coin d'une belle originalité. :..::..;
Un crédit de 300,000 francs a été
voté, après une chaude discussion, pour
les fêtes de l'inauguration de la statue,
del a Liberté par Bartoldi. - {"- ,
Mais il a été spécifié que parmi les.
rafraîchissement achetes en vue de
désalcérer les français, ne figurerait
aucun spiritueux !
Nos compatriotes qui voudraient
: Feuilleton du Patriote*
.,:" 1^- 3 : .:!'
AUG''US"" IIAN TTE
.: PREMIÈRE PARTIE
- f:..¡ L'ASSASSINAT -
: de la rue IVen\e Sainle-Gene\iève
Par Alexis Bouvier
"¡,' !,'::.:, >';;:;;" I." ;"
,. LA MAISON DU CRIME : ;
: ; ; ( , ■ '• :
- Mais je ne 'suis pas fâchée, fit
vite la jolie marchande ae vin.
, — J'en suis convaincu ; mais il me
faut compléter les renseignements que
vous m'ayez donnés sur cette affaire.
M. Gabriel Boysson était votre ami, il
faut retrouver son assassin; cherchez,
consultez votre mémoire; voyez si un
fait nouveau ne peut éclairer la jus-
tice. Réfléchissez bien aujourd'hui et
demain, vous serez citée en témoi-
gnage devant le procureur impérial.
— On ne nous fera rien, : monsieur,
au moins? ,
- Non,, chère dame. ': ; ;
—• Oh! ces femmes ! fit Despy sou-
riant de pitié et reconduisant Javal
jusqu'à la porte. Lorsqu'il fut rentré,
sa femme.dit : .:
- Ce pauvre jeune homme, croire
ça de lui !.Il pense bien à autre
chose qu'à tuer, ajouta-t-elle tout bas.
! — Il est évident que ce n'est pas ce
serin-là ! C'était le réveillon ; Gabriel,
gris comme d'habitude, ;aQ.;ra ramené
chez lui quelque mauvais gars qui lui
a fait son affaire, i ":,. a .<
— Le pauvre enfant ! fit la femme.
- Le pauvre vieux ! fit Despy. ;
—Au comptoir l cria le garçon. .,
! Mme Despy courut à la caisse, et le
marchand de vin redescendit dans les
entrailles de sa cave, en disant: -
; - Madame Despy, je vais faire mon
vin. - ,
Il était tard,. aussi Javal se hâta-t-il
de gagner le petit café du carré de la
Porte-Saint-Marceau, il arriva le pre-
mier au rendez-vous ; il se fit servir
Jun petit verre et attendit. la tête
penchée et mordant sa lèvre ; l'agent
marmottait tous bas ;
— Dix-huit à dix-neuf ans ! il n'a
presque pas bu ! Un novice !. Cepen-
dant qu'a-t-il fait du marteau?.
Il était là depuis une demi heure à
peine, lorsque Herment entra.
—Eh bien ! dit Javal; avez-vous
quelques indices? -
— Fiasco complet, répondit l'agent.
On n'a rien offert; rien n'a été engagé
ni vendu, dans les objets pouvant se
rattacher à l'affaire.
— C'est tout? ',
; --Non ; sur une indication en l'air,
j'ai retrouve une vieille femme de mé-
nage qui, depuis trois mois, était em-
ployée chaque matin chez le sieur
Boysson.
, ,— Eh bien ?
; — Le malheur, c'est que le 21 dé-
cembre, étant venu le matin pour faire
$on travail habituel, la porte lui fut
ouverte par un jeune homme d'environ
dix-huit ans, vêtu d'une redingote
bleue, coiffé d'un chapeau rond et
portant des bottes. Boysson dit à cette
lemme : ;
— Mon neuveu est venu demeurer
avec moi; c'est lui, désormais, qui
fera mon ménage.
Il prit alors dix francs dans son
f. ,v,
secrétaire, les donna à cette fè' a^& 'e ",
a congédia. :
— C'est tout? I
— Non, elle estime que Boasûn ,^
devait avoir chez lui 1,500. à !$(JQD
francs en pièce de cinq francs. j
— Cette femme n'est pôut. iiën 7
- Assurément non.
— Oh ! c'est lui, murmura Javel
dix-neuf ans!
Il redevint songeur. Q~~q~~e niir
nutes après, Lehmann entrait. -
Lorsqu'il fut assis, que garçon
eut apporté les consommations Javal f
lui demanda : • L
— Quoi de nouveau ? ;1 -
— Les gens delà maison n^ ^Mt
rien, ils n ont rien vu, riè& eokil,
— Après?
Après, j'ai battu le quarto; • -
Et ?.. i.'O tl iieoftltîi/
7" Chez le perruquier seulement
jai pu apprendre quelque chpaççw^
mais peu de chose,
— Dis toujours. ; j j:. 2:;J ; II .:'
- Deux fois par semaine, le garçon
allait raser Boysson chez lui. Depuis ",
six mois, toujours il le trouvait seul
ou avec une vieille femme de ménage
très connue dans le quartier, et à l'a-
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GallicaPix est une expérimentation d'indexation hybride de différentes collections de Gallica à contenu iconographique. Les illustrations y sont indexées selon les modalités habituelles de Gallica mais aussi selon des critères (type d'illustration, objets détectés dans l'illustration, couleurs, etc.) obtenus par l'application de techniques d'intelligence artificielle. Obtenir plus d'information sur GallicaPix
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