Titre : Le Petit Alger : journal républicain indépendant : paraissant les lundi, mercredi et samedi
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1892-04-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32835457x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 avril 1892 08 avril 1892
Description : 1892/04/08 (A7,N640). 1892/04/08 (A7,N640).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6231476b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87303
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
N* 640. - Septième année.
/clNQ"icMfiiIM
~n(frë
LE PETIT ALGER
- JOXJJxlM-^Xj KÊ^PUBXjIO-A.iiT,, XlTI3ÉI:îÉlTiDA.^T,^ ,
! - PAltÀlSSÂ.\T LÉS MARDI, JKlliH. ËT < SAMEDI
* ;R~~TTB~IC~i~ ';
j : , ! aa: .ta ut r. i »! tr.-.'f /«t
..,;.,. ABONNEMENTS
':', :, .', Trois mèis Six fflois Un aD
Algérie, France et Tunisie..- 4*8 fr..< 15 fr.
Etranger. m*. Uort en «us,.
., ~M~p!~M~)Wp~!~g~.<~~<è -
~.-'?~V-< r.;}XL..,¡;v ,<{.or.',"! ',;tH
Tout ce qui concerne la Rédaction, l'Administration et jes Annonces
doit être adressé aux burëanx du journal, \? ;
4, RUE DE LA CASGAH; 4. - ÂL6ËR
- r^ > U: Les mannserilsiiOB inférés ne seront pas rendus
.;; ; INSERTIONS
Légales j 0 fr. 18 la ligne.
-
Dirérpea.?.v., Q&3S ,°
~~, 1-
Réclames. (i ift. ,..;
, ,'
Le PETIT ALGKB Va traité MM tienne Afmuêfflss
1 1 - 1
V 'tE PETÏT AiiOBB est désigné pour l'insertion des annonces légales, judiciaires et autres exigées pour la validité dmir
* 1 -" ''- '- '- ! J'J<- ?. ') ) ~-'H-" J :
7 e ,.. > 1 'f:
ALGEr, LE 7 AVRIL 1892
; (3 SI:. W S< ;7
UN CONGRÈS
de la 3?reSse -Als-êrienn.©
': - ,.' : ,.; )' t' i 1.
f En prenant la direction de YAkhbar,
M. Serpaggi, le eoefurplein d'illupions
sur une profession tardivement euÍbras-
aëet àiait cru pbuTOi^éiiimé dé&'^ meil-
leurs sentiments, &n~rÏa.Tre88e .algé-
rienne en on congres, qui h piïrçii en
pour mission de rechercher la solution
dés questions algériennes lés plus impor-
tantes. ;'' ,-, '"; - v
L'idéé de M. Sérpaggi tout excel-
lente qu'elle éta-itt, s'est heurtée sinon à
nne hostilité franchement accusée, du
moins à l'indifférence la plus absolue ;
la plupart dés journaux des trois pro-
vinces ont gardé de Conrart le silencé
prudent mais. significatif, et. les espé-
rances de M. Serpaggi ont été complè-
tement déçues. r. -
L'honorable directeur de l'Akhbar
n'àvait pas songe que si les journalistes
passent leur teinps à prêcher l'un ion,
ils sont, au point de vue professionnel,
les plus isolés des hommes.
L~Í Jes, 'iaf90Î1s ~êaf~,
Les typographes, les garçons de café,
les menuisiers, et en général tous les
corps de métiers se syndiquent, se grou-
pent, s'unissent pour la défense de
leurs intérêts, les journalistes algériens
ignorent jusqu'à l'existence du mot
confraternité ; et il n'est que trop cer-
tain qu'on né pourra jamais, Vappeiat-
on M., Serpaggi, et fut-on directeur de
YAkhba,r, réunir sur ua terrain neutre,
de travail et de conciliation, des indi-
vidus séparés par des rivalités, — plus
bruyantes goe réelles, je le veux bien,—
mais séparés, complètement séparés.
- En France, àPàris cfomnie en pro-
vince, les journalistes ont depuis long-
temps compris là nécessité ii'uné asso-
cïâtionet W y formé des syndicats
qui ohr âàine lés 'meilleurs resuîtàts
«
fcuii ~or~ pf .augpaente-
t ^esjoprnau^, accrois-
sement de la ponsidération du public
pour lea journalistes, deux choses qui
xkmm manquent presque totalement en
jyggriei. ■ m '¡;i.f;
- Avant de? rénnir^^les Journalistes àlgé-
riéàs rar des questions d'ordre géné-
ral if est in~~s~ ~ëtaDHr Jé'Î1Mi
eux des relatfons professionnelles, de
bonne confraternité ; voilà ce à quoi
M. Bèrpàggi nè pïrtkït pas avoir songé.
Il y â quelçfùp trois ans, un groupe de
journalistes d'Alger, espérant arriver à
l'union des membres de la Presse, avait
fondé, non pas un syndicat, mais une
sorte d'assbciàtion confraternelle (Ju'f
avait pris le nom âe Société dè Id Jèùnè
Presse â'Alger, eë&e Société s vécu (çe
que vivent les roses ; certains directeurs
de journaux ont crû toir dans la Jeune
Presse uif commencément d'hostilités
de la part ae leurs soQs-orÍlrèâ;" et
les publiclstei qui en faisaient partie,
menacés dans leur situation, se voyant
sur le point f d'être remerciés, ont dû
s'incliner aevant l'autocratie dé ceux
dont ils dépendaient.
E t cependant, nous vivons isolés, aans
appui, alors que nous avons le plus be-
soin de nous sentir les coudes, lé jour-
nalisme en Algérie se faisant de plus
en plus précaire, submergé par là Presse
de la Métropole ; les journaux de France
nous ont envahis, ce sont eux qui se
vendent en Algérie, et les feuilles algé-
riennes, malgré- le talent, les efforts cons-
tants de leurs rédacteurs s'appauvris-
sent tous les jours.
O'esji, au moment où nous devrions
nous unir étroitement pour la lotte que
nous vivons sottement: séparés nous, con-
sidérant en ennemis, pour le plus grand
profit du Petit Journal, du Petit Mair-
seillài8f àa Petit Parisien sur lesquels
notts avons cependant un avantagé
énorme : celui de renseigner nos rares
lecteurs plus rapidement et tout aussi
sûrement qu'eux. * • -
Il est encore un autre point de vue
non moins important, le point ée vue
matenel; sous ce rapporta te métier de
jo}trnaHste n'a rien d'enviabïé; le dfo-
mestique, l'emplové, l'ouvrier, trouvent,
s'ils sont honnêtes, et capames, à s'em-
ployer. suivant, leuts^ajptitudes, t(ie jour-
ployer suivan t ,
naliste, ayeç da talent, voire e la ré-
putation, reste de longs mois, lorsqu'il
? quitté une rédaction, sans: trouver à
gagner ssi vié, il lui faut subir toutès
les affres dé la tàiëérë avfaât ^e trouver
à se caser de nouveau, quand il y par-
vient. ,"
"'un'IJ: Ó'diëiif rCfe presse une- R-
; ç Uû s^ûdic^ at (îé la presse (sans iïis-
tinction de parii^ 8' cfse, |ùi1 sauvé-
f *bniie ';Ïb~S~~
qu'elle pourrait être en jeu, qui réglera
certains ^éwîillf, ïàl
épa^pî^lift, ùÉi éiïàt fè^ie rét fèbttstëi' aè-1
vant lequel chacun n'inclinera, le pnblio
n'y perdra rien^ et les journalistes y
gagneront beaucoup, ils y gagneront
tout, car n'étant rien, où & peu près
aujourd'hui, ils seront une puissance le
jour ou ils se décideront à fonder un
syndicat.: ;v
Il suffirait pour cela que quelques
directeurs s'entendissent, si faire se
.c,) -' si
peut, et toute la Presse, j'en suis con-
vaincu, comprenant quels intérêts sont
en jeu, suivrait le mouvement.
èn j4e, ù a ,t 1
C'est à M. Ssrpaggi qui rête l'union
de la Presse algérienne, et qui né doit
pas se décourager après une tentative
ihfiràcfcuëûsë, qu'il àppartient plus qu'à
tout autre, de provoquer oette union;
bien peu de journalistes resteront sourds
à son appel.
L. C.
LES PÊCHEURS BRETONS
il ,.,-!
Il y a quelques jours, notre littoral, d'Al-
gera La Cétlle, était visité, au plus près
par le contre torpilleur La Couleuvrine.
Son but, indépendamment de son service
de police maritime, était de bien étudier
cette partie de : nos rivages algériens, afin
d'indiquer ceux qui sont le mieux à même
de recevoir des colonies de pêcheurs
bretons. :
Pendant ce dernier voyage La Couleuvrine,
op pour mieux dire, la commission que ce
navire avait à bord, a fixé son choix sur la
plage de Mansouria (près Bougie).
- Les efforts du gouvernement pour arriver
à installer nos compatriotes sur le littoral
paraissent devoir être couronnés d'un plein
succès, et toute l'Algérie française doit s'en
réjouir, car l'abandon de nos côtes à l'élé-
ment étranger constitue un grand danger.
Actuellement plus de c"nt pêcheurs bre-
tons, soit près de 300 personnes avec leurs
fômmes ;et * leurs "enfante, sotrt installés' -â
Stora, Philippeville, Collo, Tabarka et Bi-
zete, Can^, cçttft,4ei5^^W; ivi^e» oùryien-
de s'établir les derniers venps,.la pre-
mière pêche aux sardines, faite le 25 mars,
a été très fructueuse et tous ces braves gens
en sont.dans.lajQie,., „
Que la mer algérienne leur soit donc pro-
pice à tous, et surtout que l'appui du gou-
vernement ne leur fasse - jamais d^ £ tut» car.
tous les Français de la colonie considèrent
cet essai de colonisation maritime comme
on heureux augure pour l'Algérie.
Mais c'est bien le cas par exemple de dire
que mieux vaut tard que jamais.
Les bandes chinoises dans larégion de Lang-Son
'Les bandes ollinoises i régiOR de Lang-Son
La région de Lang-Son est très in-
quiétée par des bandes venues dé Chine
et qui avaient conçu le projet de tenter
un coup de main contre la capitale de
la province., "1 : fi ,:'",
Une tpolppiiç., de, 150 hommes qui
opère depuia le 15 février eijtrè Jjang-
diai en-
agements àvéc une partie de ces uni*
~QDis^ui véna!ën^iiè:'^illér X^x f^H^es
autour de Cao-huyen. Plusieurs pri-
Boniîftrs faits penfoot l'action ont été
décapités,
,; On est très inqiûet à LwegaSoU1^
dans les environs. Une partie.fie la po-
pulation de Dong-Bang «'est réfutée
en Chine ;, les kabitanta de , É0n»/ £ at
trent à LangrBon pour s'y abriter.., ~a
La bande qui avait BOUT ~~tM
Lang-Son est évaluée à 1,000 homîieo.
La route de Lang-Son à Than-May et
Suigauh n'est p" sûre ; une,egcqrte,de
15 hommes a été attaquée il y a trôii
semaines. "*
,1
ECHOS :..
t
ancien eûtia-oflficier des gronadiem^,
garde impériale,Stepaû Ivanofi.vi^J 4J.
mourir a l'âge dre cent, vi^i^tii^
Entré service au a
reur ^auipvil.a fait la campagne ,4
Suisse avec Sôuvarpff contre les- j^raori
çais. A la bataille de Leipzig, il fut fait
prisonnier par les Français.
Il y a déux ans, il était devenu aveu-
gle, mais il était toujours très robuste.
Sa femme, qui vit encore, a quatre-vingt-
seize ans ; elle était mariée depuis qua-
tre-vingts ans à Ivanoff. Le tzar a or-
donné que la pension que le mari tou-
chait serait transmise tout entière à cette
Pauvre vie e. '-. ,-
.,,* *
LA crise allemande. — Les bruitï
les plus contradictoires sont mis en cir-
culation au sujet de la crise allemande,
mais le monde politique parait s'émou-
voir fort peu de tout ce qui Se dît ; c'el £
une indication qui permet de croire qije
les choses sont moins graves qu'on ne
le croit ; le réplâtrage ou tout an moins
le maintien de M. de Caprivi au poste
dé cHaQCeHer;1para~a~~
lation la plus probable «et, à en juger
par la BouneZ' on në"
inquiet de l'autre côté do Bhin ; Berlin
est en hausse, disent les 1inanciersi; Q Ji
voient dans ce fait, une preuve que la
situation est moins tendue qu'on ne le
dit en Allemagne.
J ..-..
LE chemin DE FER DE Lano-Soh. —
Le bruit cohrt, que M. de Lanessan aa-
rait traité avec M. Vézin, entrepreneur,
pour l'achèvement du chemin de fer de
Lang-Son dans une pëiriodé de 18 mois,
moyennant le prix à forfait de 76,000
francs par kilomètre..
-. ;. A
Une carbeèeb lucbativ%. —, C'est
vraiment une carrière lucrativ^qQe teé
dé pianisté illustre : ïlubmsÉein, fé
Beethoven dci piano comme on l'a sur-
nommé, vient de signer pour l'Améri-
que un engagement de cinq cent mille
j francs : cinquante concerts à dix mille
francs chaque. Excusez do peu, comme
disait Rossini. ,.¡
A
/clNQ"icMfiiIM
~n(frë
LE PETIT ALGER
- JOXJJxlM-^Xj KÊ^PUBXjIO-A.iiT,, XlTI3ÉI:îÉlTiDA.^T,^ ,
! - PAltÀlSSÂ.\T LÉS MARDI, JKlliH. ËT < SAMEDI
* ;R~~TTB~IC~i~ ';
j : , ! aa: .ta ut r. i »! tr.-.'f /«t
..,;.,. ABONNEMENTS
':', :, .', Trois mèis Six fflois Un aD
Algérie, France et Tunisie..- 4*8 fr..< 15 fr.
Etranger. m*. Uort en «us,.
., ~M~p!~M~)Wp~!~g~.<~~<
~.-'?~V-< r.;}XL..,¡;v ,<{.or.',"! ',;tH
Tout ce qui concerne la Rédaction, l'Administration et jes Annonces
doit être adressé aux burëanx du journal, \? ;
4, RUE DE LA CASGAH; 4. - ÂL6ËR
- r^ > U: Les mannserilsiiOB inférés ne seront pas rendus
.;; ; INSERTIONS
Légales j 0 fr. 18 la ligne.
-
Dirérpea.?.v., Q&3S ,°
~~, 1-
Réclames. (i ift. ,..;
, ,'
Le PETIT ALGKB Va traité MM tienne Afmuêfflss
1 1 - 1
V 'tE PETÏT AiiOBB est désigné pour l'insertion des annonces légales, judiciaires et autres exigées pour la validité dmir
* 1 -" ''- '- '- ! J'J<- ?. ') ) ~-'H-" J :
7 e ,.. > 1 'f:
ALGEr, LE 7 AVRIL 1892
; (3 SI:. W S< ;7
UN CONGRÈS
de la 3?reSse -Als-êrienn.©
': - ,.' : ,.; )' t' i 1.
f En prenant la direction de YAkhbar,
M. Serpaggi, le eoefurplein d'illupions
sur une profession tardivement euÍbras-
aëet àiait cru pbuTOi^éiiimé dé&'^ meil-
leurs sentiments, &n~rÏa.Tre88e .algé-
rienne en on congres, qui h piïrçii en
pour mission de rechercher la solution
dés questions algériennes lés plus impor-
tantes. ;'' ,-, '"; - v
L'idéé de M. Sérpaggi tout excel-
lente qu'elle éta-itt, s'est heurtée sinon à
nne hostilité franchement accusée, du
moins à l'indifférence la plus absolue ;
la plupart dés journaux des trois pro-
vinces ont gardé de Conrart le silencé
prudent mais. significatif, et. les espé-
rances de M. Serpaggi ont été complè-
tement déçues. r. -
L'honorable directeur de l'Akhbar
n'àvait pas songe que si les journalistes
passent leur teinps à prêcher l'un ion,
ils sont, au point de vue professionnel,
les plus isolés des hommes.
L~Í Jes, 'iaf90Î1s ~êaf~,
Les typographes, les garçons de café,
les menuisiers, et en général tous les
corps de métiers se syndiquent, se grou-
pent, s'unissent pour la défense de
leurs intérêts, les journalistes algériens
ignorent jusqu'à l'existence du mot
confraternité ; et il n'est que trop cer-
tain qu'on né pourra jamais, Vappeiat-
on M., Serpaggi, et fut-on directeur de
YAkhba,r, réunir sur ua terrain neutre,
de travail et de conciliation, des indi-
vidus séparés par des rivalités, — plus
bruyantes goe réelles, je le veux bien,—
mais séparés, complètement séparés.
- En France, àPàris cfomnie en pro-
vince, les journalistes ont depuis long-
temps compris là nécessité ii'uné asso-
cïâtionet W y formé des syndicats
qui ohr âàine lés 'meilleurs resuîtàts
«
fcuii ~or~ pf .augpaente-
t ^esjoprnau^, accrois-
sement de la ponsidération du public
pour lea journalistes, deux choses qui
xkmm manquent presque totalement en
jyggriei. ■ m '¡;i.f;
- Avant de? rénnir^^les Journalistes àlgé-
riéàs rar des questions d'ordre géné-
ral if est in~~s~ ~ëtaDHr Jé'Î1Mi
eux des relatfons professionnelles, de
bonne confraternité ; voilà ce à quoi
M. Bèrpàggi nè pïrtkït pas avoir songé.
Il y â quelçfùp trois ans, un groupe de
journalistes d'Alger, espérant arriver à
l'union des membres de la Presse, avait
fondé, non pas un syndicat, mais une
sorte d'assbciàtion confraternelle (Ju'f
avait pris le nom âe Société dè Id Jèùnè
Presse â'Alger, eë&e Société s vécu (çe
que vivent les roses ; certains directeurs
de journaux ont crû toir dans la Jeune
Presse uif commencément d'hostilités
de la part ae leurs soQs-orÍlrèâ;" et
les publiclstei qui en faisaient partie,
menacés dans leur situation, se voyant
sur le point f d'être remerciés, ont dû
s'incliner aevant l'autocratie dé ceux
dont ils dépendaient.
E t cependant, nous vivons isolés, aans
appui, alors que nous avons le plus be-
soin de nous sentir les coudes, lé jour-
nalisme en Algérie se faisant de plus
en plus précaire, submergé par là Presse
de la Métropole ; les journaux de France
nous ont envahis, ce sont eux qui se
vendent en Algérie, et les feuilles algé-
riennes, malgré- le talent, les efforts cons-
tants de leurs rédacteurs s'appauvris-
sent tous les jours.
O'esji, au moment où nous devrions
nous unir étroitement pour la lotte que
nous vivons sottement: séparés nous, con-
sidérant en ennemis, pour le plus grand
profit du Petit Journal, du Petit Mair-
seillài8f àa Petit Parisien sur lesquels
notts avons cependant un avantagé
énorme : celui de renseigner nos rares
lecteurs plus rapidement et tout aussi
sûrement qu'eux. * • -
Il est encore un autre point de vue
non moins important, le point ée vue
matenel; sous ce rapporta te métier de
jo}trnaHste n'a rien d'enviabïé; le dfo-
mestique, l'emplové, l'ouvrier, trouvent,
s'ils sont honnêtes, et capames, à s'em-
ployer. suivant, leuts^ajptitudes, t(ie jour-
ployer suivan t ,
naliste, ayeç da talent, voire e la ré-
putation, reste de longs mois, lorsqu'il
? quitté une rédaction, sans: trouver à
gagner ssi vié, il lui faut subir toutès
les affres dé la tàiëérë avfaât ^e trouver
à se caser de nouveau, quand il y par-
vient. ,"
"'un'IJ: Ó'diëiif rCfe presse une- R-
; ç Uû s^ûdic^ at (îé la presse (sans iïis-
tinction de parii^ 8' cfse, |ùi1 sauvé-
f *bniie ';Ïb~S~~
qu'elle pourrait être en jeu, qui réglera
certains ^éwîillf, ïàl
épa^pî^lift, ùÉi éiïàt fè^ie rét fèbttstëi' aè-1
vant lequel chacun n'inclinera, le pnblio
n'y perdra rien^ et les journalistes y
gagneront beaucoup, ils y gagneront
tout, car n'étant rien, où & peu près
aujourd'hui, ils seront une puissance le
jour ou ils se décideront à fonder un
syndicat.: ;v
Il suffirait pour cela que quelques
directeurs s'entendissent, si faire se
.c,) -' si
peut, et toute la Presse, j'en suis con-
vaincu, comprenant quels intérêts sont
en jeu, suivrait le mouvement.
èn j4e, ù a ,t 1
C'est à M. Ssrpaggi qui rête l'union
de la Presse algérienne, et qui né doit
pas se décourager après une tentative
ihfiràcfcuëûsë, qu'il àppartient plus qu'à
tout autre, de provoquer oette union;
bien peu de journalistes resteront sourds
à son appel.
L. C.
LES PÊCHEURS BRETONS
il ,.,-!
Il y a quelques jours, notre littoral, d'Al-
gera La Cétlle, était visité, au plus près
par le contre torpilleur La Couleuvrine.
Son but, indépendamment de son service
de police maritime, était de bien étudier
cette partie de : nos rivages algériens, afin
d'indiquer ceux qui sont le mieux à même
de recevoir des colonies de pêcheurs
bretons. :
Pendant ce dernier voyage La Couleuvrine,
op pour mieux dire, la commission que ce
navire avait à bord, a fixé son choix sur la
plage de Mansouria (près Bougie).
- Les efforts du gouvernement pour arriver
à installer nos compatriotes sur le littoral
paraissent devoir être couronnés d'un plein
succès, et toute l'Algérie française doit s'en
réjouir, car l'abandon de nos côtes à l'élé-
ment étranger constitue un grand danger.
Actuellement plus de c"nt pêcheurs bre-
tons, soit près de 300 personnes avec leurs
fômmes ;et * leurs "enfante, sotrt installés' -â
Stora, Philippeville, Collo, Tabarka et Bi-
zete, Can^, cçttft,4ei5^^W; ivi^e» oùryien-
de s'établir les derniers venps,.la pre-
mière pêche aux sardines, faite le 25 mars,
a été très fructueuse et tous ces braves gens
en sont.dans.lajQie,., „
Que la mer algérienne leur soit donc pro-
pice à tous, et surtout que l'appui du gou-
vernement ne leur fasse - jamais d^ £ tut» car.
tous les Français de la colonie considèrent
cet essai de colonisation maritime comme
on heureux augure pour l'Algérie.
Mais c'est bien le cas par exemple de dire
que mieux vaut tard que jamais.
Les bandes chinoises dans larégion de Lang-Son
'Les bandes ollinoises i régiOR de Lang-Son
La région de Lang-Son est très in-
quiétée par des bandes venues dé Chine
et qui avaient conçu le projet de tenter
un coup de main contre la capitale de
la province., "1 : fi ,:'",
Une tpolppiiç., de, 150 hommes qui
opère depuia le 15 février eijtrè Jjang-
diai en-
agements àvéc une partie de ces uni*
~QDis^ui véna!ën^iiè:'^illér X^x f^H^es
autour de Cao-huyen. Plusieurs pri-
Boniîftrs faits penfoot l'action ont été
décapités,
,; On est très inqiûet à LwegaSoU1^
dans les environs. Une partie.fie la po-
pulation de Dong-Bang «'est réfutée
en Chine ;, les kabitanta de , É0n»/ £ at
trent à LangrBon pour s'y abriter.., ~a
La bande qui avait BOUT ~~tM
Lang-Son est évaluée à 1,000 homîieo.
La route de Lang-Son à Than-May et
Suigauh n'est p" sûre ; une,egcqrte,de
15 hommes a été attaquée il y a trôii
semaines. "*
,1
ECHOS :..
t
ancien eûtia-oflficier des gronadiem^,
garde impériale,Stepaû Ivanofi.vi^J 4J.
mourir a l'âge dre cent, vi^i^tii^
Entré service au a
reur ^auipvil.a fait la campagne ,4
Suisse avec Sôuvarpff contre les- j^raori
çais. A la bataille de Leipzig, il fut fait
prisonnier par les Français.
Il y a déux ans, il était devenu aveu-
gle, mais il était toujours très robuste.
Sa femme, qui vit encore, a quatre-vingt-
seize ans ; elle était mariée depuis qua-
tre-vingts ans à Ivanoff. Le tzar a or-
donné que la pension que le mari tou-
chait serait transmise tout entière à cette
Pauvre vie e. '-. ,-
.,,* *
LA crise allemande. — Les bruitï
les plus contradictoires sont mis en cir-
culation au sujet de la crise allemande,
mais le monde politique parait s'émou-
voir fort peu de tout ce qui Se dît ; c'el £
une indication qui permet de croire qije
les choses sont moins graves qu'on ne
le croit ; le réplâtrage ou tout an moins
le maintien de M. de Caprivi au poste
dé cHaQCeHer;1para~a~~
lation la plus probable «et, à en juger
par la BouneZ' on në"
inquiet de l'autre côté do Bhin ; Berlin
est en hausse, disent les 1inanciersi; Q Ji
voient dans ce fait, une preuve que la
situation est moins tendue qu'on ne le
dit en Allemagne.
J ..-..
LE chemin DE FER DE Lano-Soh. —
Le bruit cohrt, que M. de Lanessan aa-
rait traité avec M. Vézin, entrepreneur,
pour l'achèvement du chemin de fer de
Lang-Son dans une pëiriodé de 18 mois,
moyennant le prix à forfait de 76,000
francs par kilomètre..
-. ;. A
Une carbeèeb lucbativ%. —, C'est
vraiment une carrière lucrativ^qQe teé
dé pianisté illustre : ïlubmsÉein, fé
Beethoven dci piano comme on l'a sur-
nommé, vient de signer pour l'Améri-
que un engagement de cinq cent mille
j francs : cinquante concerts à dix mille
francs chaque. Excusez do peu, comme
disait Rossini. ,.¡
A
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.51%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.51%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/5
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6231476b/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6231476b/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6231476b/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6231476b/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6231476b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6231476b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6231476b/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest