Titre : Le Petit Alger : journal républicain indépendant : paraissant les lundi, mercredi et samedi
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1892-04-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32835457x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 avril 1892 03 avril 1892
Description : 1892/04/03 (A7,N638). 1892/04/03 (A7,N638).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6231475x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87303
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
JM8~ CMOCEMTIMM Dimanche 9 Avrd -102 -
LE PETIT ALGER
JOURNA U RÊP'TJBUIOJ^XIT I ÎDÊ FE
PARAISSANT LES MARDI, JËÎJIM ET SA- EDI
Rédacteur en chef : L3ÎJ01T OAj'i'H^T , ..Vl .I.* i.Ltf.n.iAhJÊi
L » ir IfcÉTitr • '«kA» »:«W il*I **»»
ABONNEMENTS
-i : t » Trois mois Six mois Un âit
Algérie, Franco et Tunisie.. 4 ff. 8 fr. 45 fr.,
Etnmger. Port en sas. -
Les abonnemmts sont rèçus sans/rais dans tous
les bureaux dé poste.
Tout ce qui concerne la Rédaction l'Administration et les Annonces
doit être adressé aux bureaux du journal,
4. RUE DE LA CASBAH. 4. - ALGER
Les manuscrits non insérés ne seront pas rendus
, TKMTIDM*
fN~~ItTlu~~ r.t1.¡
Lègues 9tt: Ifla iqffl?
Léggle,s. ». 4 fe.
Perses.:.;. ; OKr. 15 —
Réclames i | flr. —
Le PETIT Algbr n'a traité -- aucune Âgtnee :
3 pm" ALGER est désigné pour l'insertion des annonces légales, judiciaires et autres exigées pour la validité des procédures et contrats
.-
A Di AMM~~,~
';'j
DU « PETIT ALGER »
Au moment où lès électeurs algériens
vont être appelés à élire des coriseillers
municipaux, le Comité de direction du
Petit Alger si pensé qu'il était utile de
donner à ce journal une impulsion nou-
.! i ,. l'':'1,
velle ; c'est pourquoi de nouveaux col-
laborateurs ont été attachés à la rédac-
tion, avec, à leur tête, votre serviteur
Sans être complétement changée, la
>
lisne de conduite du Petit Alger sera
considérablement modifiée. » ,
Repoussant toute étiquette spéciale,
qu'elle soit politique ou religieuse, n'é-
tant l'organe d'aucun cjan, d'auconé
coterie, le Petit Alger sera avant tout et
surtout Français et Républicain, libéral,
indépendant.
Toujours fidèle à ce principe que la
République devant être à tous, ne sau-
rait être le gouvernement de quelques-
uns, nous aurons constamment en vue
l'intérêt général, tout en sauvegardant
dans la mesure du possible, l'intérêt de
ehacun.
Accueillir et au besoin défendre ce
qui nous paraîtra utile, loyal, patrioU.
que, d'où qu'il vienne, combattre ce qui
nous semblera nuisible, malhonnête ou
inutile, telle est la tâche qui nous nous
sommes imposée, tâche pénible, nous
nous ne nous le dissimulons pas, mais
nous n'en aurons que plus de mérite à
atteindre le but et nous ne faillirons
pas, certaine que nous sommes de trou-
ver parmi nos concitoyens, les Français
d Algérie, les encouragements qui nous
font nécessaires,
LÉON Cah-fin.
ALGER, LH 2 AVBÏL 1892
Les Sauterelles
La cruelle leçon, de l'année dérnière
ne semble pas avoir profité beaucoup, et
tout , fait prévoir que l'Algérie va sa
, trouver, encore une fois, prise , au dé-
pourvu à l'arrivée dea sauterelles. -: ",i>.
Et l'on sait cependant qiïjg nos colone
n'ont reculé devant rien pour combattre
le fleau,épouvantable quoiqu'en aient pu
dire les orateurs imbéciles ou de mau-
vaise foi de la Chambre et du Sénat.
Ce n'est Pas l'administra-
tion qui à dû dépenser des sommes con-
sidérables, mais aussi lés agriculteurs
ont dû obérer leurs maigres budgets
pour acheter des appareils et des engins
préservateurs. et des e* n g*i~ns
Les Bardeau, les Pauliat et tutti
quanti vont pouvoir, si les choses res-
tent en l'état, recommencer leur an-
ti nne et accabler ces affreux carottiers
d'Algérie. ¡
En 1891, les sauterelles ont coûté
gros au Trésor et aux propriétaires, si
l'on ne se décidé, dès à présent à pren-
dre des précautions, ce sera la ruine. ,
-
Des dépêches arrivent tous les jours,
nous annonçant dès vols considérables
dans le Sud; après Tuggurth, Ouargla
et Biskra, les àcridiens s'avancent réso-
lument vers le Nord, et l'on ne fait rien
pour corijuter le danger, l'administra-
tion demedre calme et indifférente ; le
fléau n'est pas encore là, on pensera à
le conjurer lorsque nos vignes seront
veuves de feuilles. I
Il n'est pas encore trop tard pour lut-
ter contre les acridiens que le vent du
désert pousse vers nous, il faut dès à
présent que la campagne commence, que
la ligne de défense soit portée vers le
Sud ; et pour cela, l'administration ci-
vile n'a qu'à s'entendre avec l'autorité
militaire, maltresse absolue dans le
Sud ; que tout le monde se prépare dès
maintenant.
Il n'est que trop certain, qu'en pré-
sence d'une nouvelle invasion, de dé-
gâis à réparer, le gouvernement fera,
cette aimée, la sourde oreille : plus de
1,500,000 francs, plus de secours, plus
d'argent, plus rien.
L'Algérie ne doit plus comptr que
sur ses propres forces et sur ses resabur-
ces personnelles ; seule pour la lutte,
elle doit l'envisager sans faiblesse et
l'entreprendre courageusement et effica-
cement. - '.,', ,. ':"., :;
I Nous le répétons, il n'est pas encore
trop tard, mais il n'est que temps ; voilà
ce que nos colons comprendront, Voilà
ce que l'administration algérienne pense,
et personne ne saurai contester l'uti-
lité, l'urgence d'une mise immédiate en
campagne. 'Ci t?-..
ENGUERRAND.
REPRESSION DES OUTRAGES
M. Marcel Barthe a lu à la commission
d'initiative parlementaire le rapport qu'il
avait été chargé de présenter sur la prise en
considération d'une proposition de loi, dont
il est l'auteur et qui a pour objet d'instituer
dans chaque arrondissement un tribunal
d'assises qui. reconnaîtra des délits injures,
offenses et diffamations commis par la voie
de la pressé ou tous autres moyens de
publicité envers le président de ta Républi-
que, lés lôittfetrés^lëà Chambres, les mem-
bres du Sénat et les membres de la Chambre
des députés, les fooctionnaires publics, les
ministres des cultes salariés par l'Etat et
toutes les personnes chargées d'un service
ou mandat public permànent ou temporaire,
ainsi que les outrages publics aux bonnes
mœurs.
ECHOS
LA çhambbIj GMO~U~. — On mande
d'Athènes que la Chambre est dissoute ;
^©ï èlë^io^aSSont #eij,7W$ma*,;
nouvelle législature est convoquée pour
le 6 juin. ; '.,ti
Le ministère adressera bientôt une
proclamation au peuple.
*.
La kevanoh» dhs msiobes. — îîne ,r,);,
pêche de Memphis (Tennessee) annonçe
que 2000 nègrès ont ténu un meeting
pour protester contre le lynchage
de trois noirs qui. avaient été emprison-
nés pour tentative de viol sur des jeunes
filles blanches..Les nègres quittent la
localité en grand nombre, se. dirigeant
vers l'Ouest et l'on craint l'émigration
totale de la population noire.
A
GRÈVE DE DOUANES. - Les agents
de la douane à Barcelone se sont mis
en grève,,,. ~<.m~N, t frf. ~ttf.-e )
Une grande quantité de marchandises
restent en douane et ne peuvent être
expédiées. ,J"-", -
Cette situation cause de grands pré-
judices.
LA réclame AU JAPON. — Les Japo-
nais, longtemps en dehors de la civilisa-
tion, européenne, n'ont pas tardé à rat-
traper le temps perdu, et du coup se ggat
mis, à la nauteur des nations de rÇipc^.
dent. La réclame elle même n'a plus de
secrets pour eux, témoin ce spécimen de
prospectus d'un libraire de Tokio :
« Avantages de notre maison : le
prix àiissi bas que dans les loteries ;
2° livres aussi élégants que les jeunes
filles ; 3° impression aussi elaire que le
cristal ; 4° papier aussi épais qu'une
peau d'éléphant ; 5° clients traités aussi
poliment, que dans les Compagnies de
bateaux à vapeur, quand il y a concur-
rence ; 6° abondance de livres aussi
grande ; que Y^aps une bibliothèque ;
7°envois expédiés aussi vite qiivun bou-
let de canon; 8° paquets arrangés aussi
soigneusement que ceux que fait une
jeune fille pour son C~noë qn'êflâ
gens seront guéris chez ceux qui ,&Je,
quenteront notre maison ; 10°
nous offrons encore d'autres avantages
en trop £ d inbèé pour que la lan-
gue puisse vous les exprimer. 1t
-_ ———————
LE BAL DU GOUVERNEUR
-,.
Nous ai rivons un peu tard pour rendre
compté de-à fêté de M, Cambon.
Nous préférons en confesser le motif à
nos lecteurs. ,'-. (, .,. "'1.
,,,
Venu pour prendre des notes, nous avons
failli à notre devoir de froid observateur, et
fait nos dévotions à Terosychore en dan-
sant nous aussi jusqu'au tard matin. Nous
sommes arrivé ainsi au journal, juste à
temps pour éonstatèr le tirage du numéro I
Et puis, quoi ? Le mal n'est pas si grand !
La Pressé a fait autour dé cftl» tfié |ià;.,
conspiration du silence. Il reste donc plais
A moissonner qii'i flâner. •
Eh bien ! c'était vraiment joli, très, soi-
gneusement ordonné et artistiquement en-
tendu. :;
L'entrée décorée avec goût était Masquée
par un gros massif d'arbustes se détachant,
en valeur; de la place Malakoff sur la fàçide
du palais aux fenêtres lumineuses.
Point de ces amas de fleurs et palmiers
dans l'escalier qui finissent par mettre les
salons en repoussoir !
Mais c'est par une gradation bien mesu-
rée de tous les effets que l'organisateur de
la fête nous a amené à l'éblouissement.
Cela nous à sorti un peu de Qu fêtes offi-
cielles taillées toutes sur le même patron.
— qu'elles soient à l'Elysée ou de n'importe
quel ministère à Paris.
Ii est vrai qu'ici, l'immeuble s'y prêtait,
mais quel ravissant parti on en a tiré.
Les salons sont richement illuminés. La
grande sallé blanche èn est particulière-
ment pétillante. "-' •
On à reproché à M. Cambcn d'avoir trop
choisi ses invités. Il a du en effet le faire
minutieusement, car comment eût-il pa
réunir autrement en une soirée, plus de
jolies femmes qu'on n'en voit à Alger dans
le cours de l'an ? ,
L'impression dé la salle est charmante
au possible. Les amphytrions ont réussi,
par le groupement des invitations, à bannir
de la fête tout ce que ces réceptions ont
de guindé et empesé. Le caractère an était
d'un enjouement naïf, presque familial, et
de bon ton tout le temps, -
( Les dames avaient répondu généreuse-
ment à la politesse des maîtres de la mai-
son en apportant des toilettes de premiére
fraîcheur. C'est la façon là plus sincère de
présenter ses hommages.
c Nous ne nommerons aucune robe et ne
citerons aucum d at, n.
Il y aurait conscience a chagriner quel-
ques délicieuses femmes pour en vauter
d'esquises.
Notre embarras nous remet en mémoire
celui de Montesquieu, qui ayant à faire un
madrigal pèur deux sœurs, également
jolies, sans les nommer par le
quatrain suivant :
Vous êtes 1»! le, votre scwire8t,belL|,t .,
Si j'eus été Paris mon choix eut été doux.
La pomme eut été pour vous,
Mais mon cœur eut été pour elle.
Il n'en est pas moins vrai que certaines
d'entre elles ont dépensé les plus louables -
efforts et y ont réussi. Et Dieu sait s'il jw.
difficile à une femme d'être belle en décol-
LE PETIT ALGER
JOURNA U RÊP'TJBUIOJ^XIT I ÎDÊ FE
PARAISSANT LES MARDI, JËÎJIM ET SA- EDI
Rédacteur en chef : L3ÎJ01T OAj'i'H^T , ..Vl .I.* i.Ltf.n.iAhJÊi
L » ir IfcÉTitr • '«kA» »:«W il*I **»»
ABONNEMENTS
-i : t » Trois mois Six mois Un âit
Algérie, Franco et Tunisie.. 4 ff. 8 fr. 45 fr.,
Etnmger. Port en sas. -
Les abonnemmts sont rèçus sans/rais dans tous
les bureaux dé poste.
Tout ce qui concerne la Rédaction l'Administration et les Annonces
doit être adressé aux bureaux du journal,
4. RUE DE LA CASBAH. 4. - ALGER
Les manuscrits non insérés ne seront pas rendus
, TKMTIDM*
fN~~ItTlu~~ r.t1.¡
Lègues 9tt: Ifla iqffl?
Léggle,s. ». 4 fe.
Perses.:.;. ; OKr. 15 —
Réclames i | flr. —
Le PETIT Algbr n'a traité -- aucune Âgtnee :
3 pm" ALGER est désigné pour l'insertion des annonces légales, judiciaires et autres exigées pour la validité des procédures et contrats
.-
A Di AMM~~,~
';'j
DU « PETIT ALGER »
Au moment où lès électeurs algériens
vont être appelés à élire des coriseillers
municipaux, le Comité de direction du
Petit Alger si pensé qu'il était utile de
donner à ce journal une impulsion nou-
.! i ,. l'':'1,
velle ; c'est pourquoi de nouveaux col-
laborateurs ont été attachés à la rédac-
tion, avec, à leur tête, votre serviteur
Sans être complétement changée, la
>
lisne de conduite du Petit Alger sera
considérablement modifiée. » ,
Repoussant toute étiquette spéciale,
qu'elle soit politique ou religieuse, n'é-
tant l'organe d'aucun cjan, d'auconé
coterie, le Petit Alger sera avant tout et
surtout Français et Républicain, libéral,
indépendant.
Toujours fidèle à ce principe que la
République devant être à tous, ne sau-
rait être le gouvernement de quelques-
uns, nous aurons constamment en vue
l'intérêt général, tout en sauvegardant
dans la mesure du possible, l'intérêt de
ehacun.
Accueillir et au besoin défendre ce
qui nous paraîtra utile, loyal, patrioU.
que, d'où qu'il vienne, combattre ce qui
nous semblera nuisible, malhonnête ou
inutile, telle est la tâche qui nous nous
sommes imposée, tâche pénible, nous
nous ne nous le dissimulons pas, mais
nous n'en aurons que plus de mérite à
atteindre le but et nous ne faillirons
pas, certaine que nous sommes de trou-
ver parmi nos concitoyens, les Français
d Algérie, les encouragements qui nous
font nécessaires,
LÉON Cah-fin.
ALGER, LH 2 AVBÏL 1892
Les Sauterelles
La cruelle leçon, de l'année dérnière
ne semble pas avoir profité beaucoup, et
tout , fait prévoir que l'Algérie va sa
, trouver, encore une fois, prise , au dé-
pourvu à l'arrivée dea sauterelles. -: ",i>.
Et l'on sait cependant qiïjg nos colone
n'ont reculé devant rien pour combattre
le fleau,épouvantable quoiqu'en aient pu
dire les orateurs imbéciles ou de mau-
vaise foi de la Chambre et du Sénat.
Ce n'est Pas l'administra-
tion qui à dû dépenser des sommes con-
sidérables, mais aussi lés agriculteurs
ont dû obérer leurs maigres budgets
pour acheter des appareils et des engins
préservateurs. et des e* n g*i~ns
Les Bardeau, les Pauliat et tutti
quanti vont pouvoir, si les choses res-
tent en l'état, recommencer leur an-
ti nne et accabler ces affreux carottiers
d'Algérie. ¡
En 1891, les sauterelles ont coûté
gros au Trésor et aux propriétaires, si
l'on ne se décidé, dès à présent à pren-
dre des précautions, ce sera la ruine. ,
-
Des dépêches arrivent tous les jours,
nous annonçant dès vols considérables
dans le Sud; après Tuggurth, Ouargla
et Biskra, les àcridiens s'avancent réso-
lument vers le Nord, et l'on ne fait rien
pour corijuter le danger, l'administra-
tion demedre calme et indifférente ; le
fléau n'est pas encore là, on pensera à
le conjurer lorsque nos vignes seront
veuves de feuilles. I
Il n'est pas encore trop tard pour lut-
ter contre les acridiens que le vent du
désert pousse vers nous, il faut dès à
présent que la campagne commence, que
la ligne de défense soit portée vers le
Sud ; et pour cela, l'administration ci-
vile n'a qu'à s'entendre avec l'autorité
militaire, maltresse absolue dans le
Sud ; que tout le monde se prépare dès
maintenant.
Il n'est que trop certain, qu'en pré-
sence d'une nouvelle invasion, de dé-
gâis à réparer, le gouvernement fera,
cette aimée, la sourde oreille : plus de
1,500,000 francs, plus de secours, plus
d'argent, plus rien.
L'Algérie ne doit plus comptr que
sur ses propres forces et sur ses resabur-
ces personnelles ; seule pour la lutte,
elle doit l'envisager sans faiblesse et
l'entreprendre courageusement et effica-
cement. - '.,', ,. ':"., :;
I Nous le répétons, il n'est pas encore
trop tard, mais il n'est que temps ; voilà
ce que nos colons comprendront, Voilà
ce que l'administration algérienne pense,
et personne ne saurai contester l'uti-
lité, l'urgence d'une mise immédiate en
campagne. 'Ci t?-..
ENGUERRAND.
REPRESSION DES OUTRAGES
M. Marcel Barthe a lu à la commission
d'initiative parlementaire le rapport qu'il
avait été chargé de présenter sur la prise en
considération d'une proposition de loi, dont
il est l'auteur et qui a pour objet d'instituer
dans chaque arrondissement un tribunal
d'assises qui. reconnaîtra des délits injures,
offenses et diffamations commis par la voie
de la pressé ou tous autres moyens de
publicité envers le président de ta Républi-
que, lés lôittfetrés^lëà Chambres, les mem-
bres du Sénat et les membres de la Chambre
des députés, les fooctionnaires publics, les
ministres des cultes salariés par l'Etat et
toutes les personnes chargées d'un service
ou mandat public permànent ou temporaire,
ainsi que les outrages publics aux bonnes
mœurs.
ECHOS
LA çhambbIj GMO~U~. — On mande
d'Athènes que la Chambre est dissoute ;
^©ï èlë^io^aSSont #eij,7W$ma*,;
nouvelle législature est convoquée pour
le 6 juin. ; '.,ti
Le ministère adressera bientôt une
proclamation au peuple.
*.
La kevanoh» dhs msiobes. — îîne ,r,);,
pêche de Memphis (Tennessee) annonçe
que 2000 nègrès ont ténu un meeting
pour protester contre le lynchage
de trois noirs qui. avaient été emprison-
nés pour tentative de viol sur des jeunes
filles blanches..Les nègres quittent la
localité en grand nombre, se. dirigeant
vers l'Ouest et l'on craint l'émigration
totale de la population noire.
A
GRÈVE DE DOUANES. - Les agents
de la douane à Barcelone se sont mis
en grève,,,. ~<.m~N, t frf. ~ttf.-e )
Une grande quantité de marchandises
restent en douane et ne peuvent être
expédiées. ,J"-", -
Cette situation cause de grands pré-
judices.
LA réclame AU JAPON. — Les Japo-
nais, longtemps en dehors de la civilisa-
tion, européenne, n'ont pas tardé à rat-
traper le temps perdu, et du coup se ggat
mis, à la nauteur des nations de rÇipc^.
dent. La réclame elle même n'a plus de
secrets pour eux, témoin ce spécimen de
prospectus d'un libraire de Tokio :
« Avantages de notre maison : le
prix àiissi bas que dans les loteries ;
2° livres aussi élégants que les jeunes
filles ; 3° impression aussi elaire que le
cristal ; 4° papier aussi épais qu'une
peau d'éléphant ; 5° clients traités aussi
poliment, que dans les Compagnies de
bateaux à vapeur, quand il y a concur-
rence ; 6° abondance de livres aussi
grande ; que Y^aps une bibliothèque ;
7°envois expédiés aussi vite qiivun bou-
let de canon; 8° paquets arrangés aussi
soigneusement que ceux que fait une
jeune fille pour son C~noë qn'êflâ
gens seront guéris chez ceux qui ,&Je,
quenteront notre maison ; 10°
nous offrons encore d'autres avantages
en trop £ d inbèé pour que la lan-
gue puisse vous les exprimer. 1t
-_ ———————
LE BAL DU GOUVERNEUR
-,.
Nous ai rivons un peu tard pour rendre
compté de-à fêté de M, Cambon.
Nous préférons en confesser le motif à
nos lecteurs. ,'-. (, .,. "'1.
,,,
Venu pour prendre des notes, nous avons
failli à notre devoir de froid observateur, et
fait nos dévotions à Terosychore en dan-
sant nous aussi jusqu'au tard matin. Nous
sommes arrivé ainsi au journal, juste à
temps pour éonstatèr le tirage du numéro I
Et puis, quoi ? Le mal n'est pas si grand !
La Pressé a fait autour dé cftl» tfié |ià;.,
conspiration du silence. Il reste donc plais
A moissonner qii'i flâner. •
Eh bien ! c'était vraiment joli, très, soi-
gneusement ordonné et artistiquement en-
tendu. :;
L'entrée décorée avec goût était Masquée
par un gros massif d'arbustes se détachant,
en valeur; de la place Malakoff sur la fàçide
du palais aux fenêtres lumineuses.
Point de ces amas de fleurs et palmiers
dans l'escalier qui finissent par mettre les
salons en repoussoir !
Mais c'est par une gradation bien mesu-
rée de tous les effets que l'organisateur de
la fête nous a amené à l'éblouissement.
Cela nous à sorti un peu de Qu fêtes offi-
cielles taillées toutes sur le même patron.
— qu'elles soient à l'Elysée ou de n'importe
quel ministère à Paris.
Ii est vrai qu'ici, l'immeuble s'y prêtait,
mais quel ravissant parti on en a tiré.
Les salons sont richement illuminés. La
grande sallé blanche èn est particulière-
ment pétillante. "-' •
On à reproché à M. Cambcn d'avoir trop
choisi ses invités. Il a du en effet le faire
minutieusement, car comment eût-il pa
réunir autrement en une soirée, plus de
jolies femmes qu'on n'en voit à Alger dans
le cours de l'an ? ,
L'impression dé la salle est charmante
au possible. Les amphytrions ont réussi,
par le groupement des invitations, à bannir
de la fête tout ce que ces réceptions ont
de guindé et empesé. Le caractère an était
d'un enjouement naïf, presque familial, et
de bon ton tout le temps, -
( Les dames avaient répondu généreuse-
ment à la politesse des maîtres de la mai-
son en apportant des toilettes de premiére
fraîcheur. C'est la façon là plus sincère de
présenter ses hommages.
c Nous ne nommerons aucune robe et ne
citerons aucum d at, n.
Il y aurait conscience a chagriner quel-
ques délicieuses femmes pour en vauter
d'esquises.
Notre embarras nous remet en mémoire
celui de Montesquieu, qui ayant à faire un
madrigal pèur deux sœurs, également
jolies, sans les nommer par le
quatrain suivant :
Vous êtes 1»! le, votre scwire8t,belL|,t .,
Si j'eus été Paris mon choix eut été doux.
La pomme eut été pour vous,
Mais mon cœur eut été pour elle.
Il n'en est pas moins vrai que certaines
d'entre elles ont dépensé les plus louables -
efforts et y ont réussi. Et Dieu sait s'il jw.
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