Titre : Le Petit Alger : journal républicain indépendant : paraissant les lundi, mercredi et samedi
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1892-02-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32835457x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 février 1892 07 février 1892
Description : 1892/02/07 (A7,N615). 1892/02/07 (A7,N615).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6231452x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87303
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
N° 615 Septième année. CINQ CENTIMES Dimanche 7 Février 1892
LE PETIT ALGER
JOXJ^JST^Xj RÊIFTJBLIO-A.IIT XITIDÊir'ÉlTDJ^.lT'df
PARAISSANT LES MARDI, JEUDI ET SAMEDI
ABONNEMENTS
Trois mois Six mois Un an
Algérie, France et Tunisie.. 4 fr. 8 fr. 15 fr.
Etranger Port en sus.
Les abonnements sont reçus sans frais dans tous
:. les bureaux de poste..
Tout ce qui concerne la Rédaction, l'Administration et les Annonces
doit être adressé aux bureaux du journal,
4. RUE DE LA CASBAH. 4. - ALGER ~,:é>
Les manuscrits non insérés ne seront pas rendus
INSERTIONS
Légales 0 fr. 18 la ligne.
Diverses. 0 fr. 35 —
Réclames.1 fr. -
Le PETIT ALGER n'a traité avec aucune Agence -,
LE PETIT ALGER est désigné pour l'insertion des annonces légales, judiciaires et autres exigées pour la validité des procédures et contrats
ALGER, LE 6 FÉVRIER 1892
Pour les Immigrants
Une des plaies cancéreuses, de l'Ai
gérie, celle qui ronge le plus profondé-
ment les entreprises de colonisation,
c'est la mauvaise qualité de la main-
d'œuvre.
Espagnols, Arabes, Kabyles et sur-
tout Français, hélas! — tout cela par tru-
querie, ignorance ou fainéantise, renchérit
au triple quintuple et décuple le prix
de revient de la culture, quand ils ne
compromettent pas les récoltes ou la vi-
nification.
Il serait inutile de nous, contredire.
Nous n'avançons pas on mot que noua
ne poissions justifier par des faits nom-
breux et pérempfoires contre la généra
lité de ceux que nous citons.
Ces faits sont tellement monstrueux
qu'il vaudrait mieux ne pas nous inciter
à en énumérer, car nous sommes un
peu lus en France, et le linge sale doit
se laver en famille.
Chercher à améliorer ou moraliser
cette main-d'œuvre serait peine perdu.
Le seul moyen, si la chose était pos-
sible, serait de la m t re en concurrence
avec la bonne. Il faudrait travailler,
travailler soigne usement, ho nétemeut,
ou crever de faim.
Mais déjà la main-d œuvre de bonne
qualité s'imposant par le déficit de bras,
il y a tout intérêt à l'appeler, quitte à
faire d'une pierre deux coups.
Quelle est cette bonne màin-d'œu-
vre ?
Il n'y à point de doute : C'est le bon
paysan français du centre méridional
jusqu'au Nord.
,.-i<:: -.,:,i.'
Deux obstacles s'opposent à son éta-
blissement ici :
Le premier est l'usage d'Algérie de ne
garder les ouvriers que pendant les tra
vaux, pour les congédier ensuite, quel-
que bons qu'ils soient, — sauf le contre-
maître, — et encore !
Le paysan français est stablè, conser-
vateur et n'aime point varier ses hori-
sons.Iil n'est pas « baluchonnier »,
suivant le terme si expressif des ou
vriers.
Il faudrait donc que les colons s'ha-
bituassent à garder des ouvriers à de-
meure ".,; : -
On objectera lei frais. C'est la plus
mauvaise excuse. Un homme fixé dans
une ferme se suffit avec peu d'argent.
Un jardin, des poules, des porcs, le
vin gratuit ou à prix coûtant, le pain
fait dans la ferme, etc., etc., sont autant
d'avantages que l'on peut défalquer du
prix que l'on paie déjà, et qui sont sans
frais pour l'employeur.
Les fermes algériennes sont, sous ce
rapport, de véritables bouffonneries.
On voit des colons faire venir de la
ville plus des trois quarts de leurs arti-
cles de bouche, notamment la viande,
les légumes et le pain. Et ce, à des
distances de 30 et 40 kilomètres.
Dire que la vie dans une ferme algé-
rienne est plus chère que dans le centre
de Paris, c'est avancer la chose la plus
facile à prouver.
Tout cela provient du manque d'ou-
vriers stables dont les familles crepère-
raient, comme en France, à l'alimenta-
tion générale, économiquement.
Le deuxième obstacle, c'est le voyage
de France ici.
Il y a bien une société d'immigration
qui assure la traversée, et au budget du
Gouvernement général, un chapitre qui
la paie. Mais ce n'est là qu'une demi-
mesure, presque aussi stérile que s'il
n'y en avait point du tout.
M. Dujour, ce pauvre brave homme,
la perle des travailleurs et des honnêtes
gens, s était vivement préoccupé de
cette question, peu de temps avant sa
mort.
A propos d'un cas d'immigration met-
tant le principe en cause, il nous prô-
mit d'étudier la question. Quatre jours
après, il nous informa avoir fait toutes
les démarches sur place et entamé des
négociations avec Paris. « Si je rencon-
tre le moindre obstacle, nous disait-il,
je ferai porter la question à la tribune
de la Chambre, j'aurai ma solution
avant un mois, d'abord gracieusement,
puis par voie de crédit ».
C est dire que s'il n'avait pas été ravi
aux amis de l'Algérie, cette question
serait déjà resolue, car, lui, il donnait
plus vite satisfaction que d'autrei ne
donnent de l'eau bénite de cour.
En effet, la traversée de Marseille on
de Port- Vendres à Alger et autres porta,
n'a profité qu'aux riverains du nord de la
Méditerranée. '; ',." .: :
Ce sont de fort bonnes gens, très in-
téressants à entendre raconter les for-
tunes qu'ils ont laissées là-bas pour nous
apprendre à travailler ici, mais nous
voudrions en voir d'autres, si ça leur
est égal. , ,.
Seulement, ceux-là n'ont pas les
moyens d'arriver jusqu'au port d'embar-
quement. *
Si l'on considère, d'autre part, que
ce qu'il faut au colon, ce n'est pas le
célibataire, toujours nomade, souvent
capricieux, facilement déréglable, mais
des familles nombreuses qui apportent
avec elles toutes garanties de bonne con-
duite et de pondération, on comprendra
à combien peu de vrais travailleurs,
l'Algérie est accessible.
On nous dira : Mais, pourtant, l'im-
migration augmente et tous nos ouvriers
actuels témoignent, par leur présence,
des facilités d'expatriation.
Sans doute, mais s'il fallait tuer tous
ceux venus ici aux frais de leur famille
*
',\,)f.";.0' ;_:,:i1~¡;',,',,' ,~",,:~;o:'';i':~
de s'en débarrasser sur no éùël
carnage ! '.,
Défalquez l'armée roulante du con-
tingent français et concluez !
Comme Villon au Prince, dans l'en-
voi de ses ballades, nous terminerons en
nous adressant à M. le Gouverneur gé-
néral de l'Algérie et lui disons :
« Vous avez exprimé à la tribune
» l'intention de fàvoriser l'immigration
» des hommes et des capitaux.
» Or, ce qui importe le plus, ce sont
» les hommes — et les hommes de
» de bonne qualité. Ce n'est que par
» eux que l'argent, rendu confiant,
» viendra.
» Donc, que sur votre invitation, les
» maires de opaque commune de France
» vous signalent les meilleurs sujets
» de leurs localités et les familles les
» plus sérieuses disposées à venir s'é-
» tablir ici.
» Qu'une liste périodique de ces fa-
» milles désignées par des numéros soit
a transmise à chaque colon d'Algérie.
» Que le colon une fois son choix fait,
» en principe, obtienne le nom, soit au
» Gouvernement général, soit à la 80.
» ciété d'immigration, puis s'arrange
avec la famille oo l'ouvrier désiré.
» Que, l'engagement conclu, le ou les
» immigrants aient le trajet gratuit
» depuis la station ie départ jusqu'à
» celle de destination.
» Qu'une fois établi ici, l'immigrant
» soit exonéré de prestations (puisque
» c'est le colon qui paie pour luii, s'il
» bénéficie d'un engagement de deux
» années au moins. Cette faveur ou
» d'antres, si elles devenaient nécessai-
» res, auraient pour but de consolider la
» population rurale algérienne. Il y
» aurait donc lieu d'intéresser em-
» ployeurs et employés à des engage-
» ments réciproques à long terme. »
La question d'argent nous paraît bien
secondaire.
Lorsque l'on pense aux sacrifices
qu'a assumés la République Argentiné
pour peupler ses pampas, on se deman-
de si la France peut hésiter un instant.
L'esprit de réforme qui anime M.
Cambon, nous est un sûr garant que
cette question sera résolue sous son
administration.
Spabtaous.
La Main-d'œuvre Pénitentiaire
Déjà le
place devant 1 ialton-'làu*",ât,
ral, comme nous avons easayé dé le
montrer.
Ce don rendra les bénéficiaires exigeants,
sera un appel aux besogneux, ne satisfaits
qu'une foule d'intérêts particuliers, qui.
aussi nombreux qu'ils soient, ne constitue-
ront jamais un intérêt général.
De plus, les difficultés existantes ne se-
ront pas levées. Tel dont la fortune ne com-
porte que l'achat de dix hectares en friche,
en acquerra vingt tout défriebés,appliquant
à l'achat l'économie du défrichement.
Mais il sera Gi os-Jean comme devant.
Au surplus, quiconque a étudié le pay-
san a pu constater combien il est mauvais
administrateur. Quand il économise, c'est
par privations de bouche et par le maltbu-
siauisme.
Quant à la main-d'œuvre pénitentiaire,
en elle même, elle ne vaut rien on peu de
chose pour les défrichements.
C'est, en agriculture, un très pénible tra-
vail qui exige, une effectuation conscien-
cieuse.
Or, la qualité de la main-d'œuvre péni-
tentiaire, essentiellement inathoume, par
définition, obligera l'acquéreur à un vérita-
ble travail de réfaction. De plus, ce person-
nel hétérogèue n'apporte pas la vigueur uni-
forme nécessaire à de pareilles entreprises.
Nous entendons par défrichement, le ter-
me générique qui comprend le défoncement,
car s'il ne s'agissait, dans le projet en ques-
tion, que d'arracher ia broussaille et les
souches, ce ne serait plus qu'une comédie.
Tout le monde sait, en effet,que le pro-
duit du défrichement paie la main-d'œuvre,
sauf pour le palmier-nain. Or, à ce compte-
là, on trouvera des légions d'Espagnols qui
effectueront ces défrichements contre le pro-
duit.
Enfin, de quelque côté que nous envisa-
gions la question, elle ne nous présenté que
des objections, même au peint Je vue ad.
ministratif.
En effet, il est rare de voir des terrains
en friche au bord des routes.
Les chantiers de défrichement peuvent
donc se trouver à plusieurs kilomètres des
voies de communication. Il en résultera de
grosses difficultés pour les transports des
vivres, vêtements, etc., etc. Autant de tâi.
supplémentaires pour le Ttrésor, lesquels,
mis plus tard en regard des avantages pro-
blèmatiques offerts aux cotons, témoigneront
de l'ineffcacité du projet.
Bt cependant, il y a une autre application
LE PETIT ALGER
JOXJ^JST^Xj RÊIFTJBLIO-A.IIT XITIDÊir'ÉlTDJ^.lT'df
PARAISSANT LES MARDI, JEUDI ET SAMEDI
ABONNEMENTS
Trois mois Six mois Un an
Algérie, France et Tunisie.. 4 fr. 8 fr. 15 fr.
Etranger Port en sus.
Les abonnements sont reçus sans frais dans tous
:. les bureaux de poste..
Tout ce qui concerne la Rédaction, l'Administration et les Annonces
doit être adressé aux bureaux du journal,
4. RUE DE LA CASBAH. 4. - ALGER ~,:é>
Les manuscrits non insérés ne seront pas rendus
INSERTIONS
Légales 0 fr. 18 la ligne.
Diverses. 0 fr. 35 —
Réclames.1 fr. -
Le PETIT ALGER n'a traité avec aucune Agence -,
LE PETIT ALGER est désigné pour l'insertion des annonces légales, judiciaires et autres exigées pour la validité des procédures et contrats
ALGER, LE 6 FÉVRIER 1892
Pour les Immigrants
Une des plaies cancéreuses, de l'Ai
gérie, celle qui ronge le plus profondé-
ment les entreprises de colonisation,
c'est la mauvaise qualité de la main-
d'œuvre.
Espagnols, Arabes, Kabyles et sur-
tout Français, hélas! — tout cela par tru-
querie, ignorance ou fainéantise, renchérit
au triple quintuple et décuple le prix
de revient de la culture, quand ils ne
compromettent pas les récoltes ou la vi-
nification.
Il serait inutile de nous, contredire.
Nous n'avançons pas on mot que noua
ne poissions justifier par des faits nom-
breux et pérempfoires contre la généra
lité de ceux que nous citons.
Ces faits sont tellement monstrueux
qu'il vaudrait mieux ne pas nous inciter
à en énumérer, car nous sommes un
peu lus en France, et le linge sale doit
se laver en famille.
Chercher à améliorer ou moraliser
cette main-d'œuvre serait peine perdu.
Le seul moyen, si la chose était pos-
sible, serait de la m t re en concurrence
avec la bonne. Il faudrait travailler,
travailler soigne usement, ho nétemeut,
ou crever de faim.
Mais déjà la main-d œuvre de bonne
qualité s'imposant par le déficit de bras,
il y a tout intérêt à l'appeler, quitte à
faire d'une pierre deux coups.
Quelle est cette bonne màin-d'œu-
vre ?
Il n'y à point de doute : C'est le bon
paysan français du centre méridional
jusqu'au Nord.
,.-i<:: -.,:,i.'
Deux obstacles s'opposent à son éta-
blissement ici :
Le premier est l'usage d'Algérie de ne
garder les ouvriers que pendant les tra
vaux, pour les congédier ensuite, quel-
que bons qu'ils soient, — sauf le contre-
maître, — et encore !
Le paysan français est stablè, conser-
vateur et n'aime point varier ses hori-
sons.Iil n'est pas « baluchonnier »,
suivant le terme si expressif des ou
vriers.
Il faudrait donc que les colons s'ha-
bituassent à garder des ouvriers à de-
meure ".,; : -
On objectera lei frais. C'est la plus
mauvaise excuse. Un homme fixé dans
une ferme se suffit avec peu d'argent.
Un jardin, des poules, des porcs, le
vin gratuit ou à prix coûtant, le pain
fait dans la ferme, etc., etc., sont autant
d'avantages que l'on peut défalquer du
prix que l'on paie déjà, et qui sont sans
frais pour l'employeur.
Les fermes algériennes sont, sous ce
rapport, de véritables bouffonneries.
On voit des colons faire venir de la
ville plus des trois quarts de leurs arti-
cles de bouche, notamment la viande,
les légumes et le pain. Et ce, à des
distances de 30 et 40 kilomètres.
Dire que la vie dans une ferme algé-
rienne est plus chère que dans le centre
de Paris, c'est avancer la chose la plus
facile à prouver.
Tout cela provient du manque d'ou-
vriers stables dont les familles crepère-
raient, comme en France, à l'alimenta-
tion générale, économiquement.
Le deuxième obstacle, c'est le voyage
de France ici.
Il y a bien une société d'immigration
qui assure la traversée, et au budget du
Gouvernement général, un chapitre qui
la paie. Mais ce n'est là qu'une demi-
mesure, presque aussi stérile que s'il
n'y en avait point du tout.
M. Dujour, ce pauvre brave homme,
la perle des travailleurs et des honnêtes
gens, s était vivement préoccupé de
cette question, peu de temps avant sa
mort.
A propos d'un cas d'immigration met-
tant le principe en cause, il nous prô-
mit d'étudier la question. Quatre jours
après, il nous informa avoir fait toutes
les démarches sur place et entamé des
négociations avec Paris. « Si je rencon-
tre le moindre obstacle, nous disait-il,
je ferai porter la question à la tribune
de la Chambre, j'aurai ma solution
avant un mois, d'abord gracieusement,
puis par voie de crédit ».
C est dire que s'il n'avait pas été ravi
aux amis de l'Algérie, cette question
serait déjà resolue, car, lui, il donnait
plus vite satisfaction que d'autrei ne
donnent de l'eau bénite de cour.
En effet, la traversée de Marseille on
de Port- Vendres à Alger et autres porta,
n'a profité qu'aux riverains du nord de la
Méditerranée. '; ',." .: :
Ce sont de fort bonnes gens, très in-
téressants à entendre raconter les for-
tunes qu'ils ont laissées là-bas pour nous
apprendre à travailler ici, mais nous
voudrions en voir d'autres, si ça leur
est égal. , ,.
Seulement, ceux-là n'ont pas les
moyens d'arriver jusqu'au port d'embar-
quement. *
Si l'on considère, d'autre part, que
ce qu'il faut au colon, ce n'est pas le
célibataire, toujours nomade, souvent
capricieux, facilement déréglable, mais
des familles nombreuses qui apportent
avec elles toutes garanties de bonne con-
duite et de pondération, on comprendra
à combien peu de vrais travailleurs,
l'Algérie est accessible.
On nous dira : Mais, pourtant, l'im-
migration augmente et tous nos ouvriers
actuels témoignent, par leur présence,
des facilités d'expatriation.
Sans doute, mais s'il fallait tuer tous
ceux venus ici aux frais de leur famille
*
',\,)f.";.0' ;_:,:i1~¡;',,',,' ,~",,:~;o:'';i':~
de s'en débarrasser sur no éùël
carnage ! '.,
Défalquez l'armée roulante du con-
tingent français et concluez !
Comme Villon au Prince, dans l'en-
voi de ses ballades, nous terminerons en
nous adressant à M. le Gouverneur gé-
néral de l'Algérie et lui disons :
« Vous avez exprimé à la tribune
» l'intention de fàvoriser l'immigration
» des hommes et des capitaux.
» Or, ce qui importe le plus, ce sont
» les hommes — et les hommes de
» de bonne qualité. Ce n'est que par
» eux que l'argent, rendu confiant,
» viendra.
» Donc, que sur votre invitation, les
» maires de opaque commune de France
» vous signalent les meilleurs sujets
» de leurs localités et les familles les
» plus sérieuses disposées à venir s'é-
» tablir ici.
» Qu'une liste périodique de ces fa-
» milles désignées par des numéros soit
a transmise à chaque colon d'Algérie.
» Que le colon une fois son choix fait,
» en principe, obtienne le nom, soit au
» Gouvernement général, soit à la 80.
» ciété d'immigration, puis s'arrange
avec la famille oo l'ouvrier désiré.
» Que, l'engagement conclu, le ou les
» immigrants aient le trajet gratuit
» depuis la station ie départ jusqu'à
» celle de destination.
» Qu'une fois établi ici, l'immigrant
» soit exonéré de prestations (puisque
» c'est le colon qui paie pour luii, s'il
» bénéficie d'un engagement de deux
» années au moins. Cette faveur ou
» d'antres, si elles devenaient nécessai-
» res, auraient pour but de consolider la
» population rurale algérienne. Il y
» aurait donc lieu d'intéresser em-
» ployeurs et employés à des engage-
» ments réciproques à long terme. »
La question d'argent nous paraît bien
secondaire.
Lorsque l'on pense aux sacrifices
qu'a assumés la République Argentiné
pour peupler ses pampas, on se deman-
de si la France peut hésiter un instant.
L'esprit de réforme qui anime M.
Cambon, nous est un sûr garant que
cette question sera résolue sous son
administration.
Spabtaous.
La Main-d'œuvre Pénitentiaire
Déjà le
place devant 1 ialton-'làu*",ât,
ral, comme nous avons easayé dé le
montrer.
Ce don rendra les bénéficiaires exigeants,
sera un appel aux besogneux, ne satisfaits
qu'une foule d'intérêts particuliers, qui.
aussi nombreux qu'ils soient, ne constitue-
ront jamais un intérêt général.
De plus, les difficultés existantes ne se-
ront pas levées. Tel dont la fortune ne com-
porte que l'achat de dix hectares en friche,
en acquerra vingt tout défriebés,appliquant
à l'achat l'économie du défrichement.
Mais il sera Gi os-Jean comme devant.
Au surplus, quiconque a étudié le pay-
san a pu constater combien il est mauvais
administrateur. Quand il économise, c'est
par privations de bouche et par le maltbu-
siauisme.
Quant à la main-d'œuvre pénitentiaire,
en elle même, elle ne vaut rien on peu de
chose pour les défrichements.
C'est, en agriculture, un très pénible tra-
vail qui exige, une effectuation conscien-
cieuse.
Or, la qualité de la main-d'œuvre péni-
tentiaire, essentiellement inathoume, par
définition, obligera l'acquéreur à un vérita-
ble travail de réfaction. De plus, ce person-
nel hétérogèue n'apporte pas la vigueur uni-
forme nécessaire à de pareilles entreprises.
Nous entendons par défrichement, le ter-
me générique qui comprend le défoncement,
car s'il ne s'agissait, dans le projet en ques-
tion, que d'arracher ia broussaille et les
souches, ce ne serait plus qu'une comédie.
Tout le monde sait, en effet,que le pro-
duit du défrichement paie la main-d'œuvre,
sauf pour le palmier-nain. Or, à ce compte-
là, on trouvera des légions d'Espagnols qui
effectueront ces défrichements contre le pro-
duit.
Enfin, de quelque côté que nous envisa-
gions la question, elle ne nous présenté que
des objections, même au peint Je vue ad.
ministratif.
En effet, il est rare de voir des terrains
en friche au bord des routes.
Les chantiers de défrichement peuvent
donc se trouver à plusieurs kilomètres des
voies de communication. Il en résultera de
grosses difficultés pour les transports des
vivres, vêtements, etc., etc. Autant de tâi.
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