Titre : Le Petit Alger : journal républicain indépendant : paraissant les lundi, mercredi et samedi
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1891-10-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32835457x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 octobre 1891 07 octobre 1891
Description : 1891/10/07 (A6,N565). 1891/10/07 (A6,N565).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62314073
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87303
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
N° 565 — Sixième année. CINQ CJ&YtUMUBS Mercredi 7 Octobre 1891. ■
LE PETIT ALGER
(LE PATRIOTE ALGÉRIEN) r
JOURNAL RÉPUBLICAIN INDÉPENDANT
;, PARAISSANT LES MARDI, JEUDI ET SAMEDI •
ABONNEMENTS
Trois mois Six mois Un an
Algérie, France et Tunisie.. 4 fr. 8 fr. 15 fr.
Etranger Port en sus.
Les abonnements sont reçus sans frais dans tous
les bureaux de poste.
Tout ce qui concerne la Rédaction, l'Administration et les Annonces
; doit être adressé aux bureaux du journal,
5. RUE CHARLES-QUINT, 5. - ALGER
Les manuscrits non insérés ne seront pas rendus
INSERTIONS
Légales. 0 fr. 18 la ligne. -
Diverses. 0 fr. 35 -
Réclames. 1 fr. -
Le PETIT ALGER n'a traité avec aucune Agence
LE PETIT ALGER est désigné pour l'insertion des annonces légales, judiciaires et autres exigées pour la validité des procédures et contrats
Voir à la al page
Nos. renseignements commerciaux
et judiciaires
ALGBB, LE 6 OCTOBRE 1891
- LE SERVICE
DES
POMPES FUNÈBRES
, W*
lie Bervicd dès Pompes funèbres de la :
ville d'Alger a donné lieu, fréquemment,
à des critiques méritées qui n'ont, d'ail-
leurs, en rien modifié son fonctionne-
ment. *
Les burlesques accoutrements dont
Ci affuble les croque-morts algériens
sont un sujet perpétuel de plaisanteries
que la gravité de la cérémonie où ils
figurent ne parvient pas toujours à faire
oublier.
., La suppression de cette mascarade
l'impose, car elle ridiculise la pompe
des convois. Le simple bon sens. sinon
let lois somptuaires, proscrivent les uni-
formes de théâtre dans ces solennités
que préside la Douleur. Une tenue sé-
vère, et décente surtout, doit être la
seule livrée des croque-morts. Et encore
faadrait-il enseigner à certains malotrus
la manière de la porter.
C'est sur ce premier point que nous
Appellerons l'attention de la Municipa-
lité et du syndicat des fabriques parois-
siales.
Ben est un autre plus grave qui sol-
licite leur vigilance.
Béeemment, à l'occasion d'un service
funèbre, des croque-morts ivres ont
laissé choir une bière qui, se brisant
dans sa chute, mit à découvert le cada-
vre qu'elle renfermait.
C'est tout simplement odieux !
1 Et ce n'est pas la première fois que
areil fait se produit. Il y a quelques
ois, le même accident eut lieu sur la
note Malakoff.
t Non confrères ont rapporté ces hor-
Aurs en leur temps et les ont accom-
Agnées des commentaires qu'elles mé-
r l aient.
Les préposés aux transports ont, par
tradition, conservé des usages qui
ment les sentiments de la popula-
Leurs procédés brutaux à la levée des
corps, leur intempérance désormais éta-
blie, la grossièreté de leur langage et
enfin la fâcheuse habitude qu'ils ont de
mendier des pourboires à tous propos,
sont les qualités dominantes de la plu-
part des membres de cette intéressante
corporation.
Et sur qui faire peser la responsabilité
d'un aussi déplorable état de choses ?
La distinction à faire entre les droits
et devoirs des fabriques et ceux de l'au-
torité municipale échappe à notre com-
pétence.
Il est certain que le règlement du
mode de transport des corps appartient
au Conseil municipal, ainsi d'ailleurs
que' rétablissement du tarif des four-
nitures somptueuses.
Quant aux Fabriques, le décret du
28 Prairial An XII leur attribue le droit
exclusif de fournir des voitures, ten-
tures, ornement, et de faire générale-
ment toutes les fournitures quelconques
nécessaires pour les enterrements et pour
la décence et la pompe des funérailles.
Il s'agit de savoir si, à Alger, le ser-
vice des Pompes funèbres a été confié à
un entrepreneur, ou si le Syndicat des
fabriques a désigné un directeur-gérant
dont les actes Eont placés sous le con-
trôle d'une Commission de surveillance
composée de délégués des fabriques pa-
roissiales.
Nos renseignements ne sont pas précis
à ce sujet. Nous savons cependant que
le service en question a été, par deux
fois, mis en adjudication sans résultats.
Ce n'est pas suffisant.
Quoi qu'il en soit, les faits que nous
avons relatés avec la généralité de nos
confrères appellent une sévère répres-
sion car il importe qu'ils ne se renou-
vellent plus.
Somme toute, la police des transports
doit appartenir à la Municipalité. C'est
donc à cette autorité qu'il appartient de
veiller sinon à la sécurité des vivants,
du moins à celle des morts.
LEBRUN.
————————-
CHRONIQUE
Une Mine de Miel
Dans le sud de la Californie, non loia de
San-Bernardino, une trouvaille vient d'ê-
tre faite, aussi singulière qu'inattendue:
dans les montagnes de cette région sauvage
et déserte on a découvert. des mines de.
miel. Ces montagnes sont remplies de grot-
tes spacieuses et profondes d'un effet
très curieux. Depuis fort longtemps, paratt-
il, les abeilles y ont élu leur libre domicile.
Ces grottes immenses ont leurs parois
tapissées de rayons de plusieurs pieds
d'épaisseur, noircis par le temps. Prés de
l'entrée se trouvent des rayons plus frais
dont quelques-uns débordent d'un miel
excellent.
A l'entrée des grottes, les habitants ont
établi des portes percées de trous par où
passent et repassent les abeilles, mais pru-
demment garnies de fortes serrures inter-
disant l'abord de ces mines précieuses aux
amateurs peu scrupuleux qui ont pour
principe de prendre leur bien où ils le trou-
vent.
Telles sont ces grottes étranges et mysté-
rieuses, transformées en ruches gigantes-
ques par l'industrieuse abeille qui. depuis
des siéeles, y entassait ses rayons d'or. Que
de tardines perdues pour l'humanité !
C'est l'occasion d'annoncer que les api-
culteuTs européens se proposent d'acclima-
ter trois espèces d'abeilles exotiques, dont
la conquête serait une richesse et un pro-
grès. Il s'agit de l'abeille égyptienne, ex-
traordinairenient active ; de l'abeille de
Java, vraie géante du genre ; de la méli-
pone américaine, qui est dépourvue* d'ai-
guillon, précieux avantage, car la science a
trop souvent constaté qu'une seule piqûre
d'abeille pouvait donner la mort. Il y a
quelques années, le docteur Delpech, mem-
bre de l'Académie de médecine et du conseil
d hygiène publique, le. démontra par de
nombreux exemples dans un rapport excel-
lent.
Pour en finir avec l'abeille, signalous une
importante et curiense observation faite,
tout récemment par un grand agriculteur
anglais, M. Clayton.
L'héliantus annua, le grand soleil, ne
doit jamais être planté auprès des ruchers,
quelque soit le superbe aspect de ses fleurs
géantes au disque d'or. Le miel provenant
de l'hétianthe est d'une qualité exécrable.
Dans son vaste jardin bordé de nombreuses
ruches, M. Clayton avait planté de grands
soleils. Le miel qu'il recueillit se trouva de
couleur sombre et de goût désagréable. Ne
serait-ce pas le fait de l'hélianthe? Pour
s'en assurer, M. Clayton multiplie les pieds
de la plante soupçonnée. Qu'arrive-t-it ? L"
miel récolté est absolument noir et sa sa
yeur si peu engageante qu'il ne peut arriver
à le vendre. Les hélianthes sont proscrits,
arrachés ; le miel recueilli sur des plantes
plus propices retrouve, alors, son doux
arôme et sa belle couleur.
Il se rencontre des miels qui ne sont pas
sans danger : Xenophon rapporte que, dans
la c retraite des dix mille qu'il comman-
dait i, grand nombre de ses soldats péri-
rent empoisonnés pour avoir mangé du
miel recueilli par des abeilles sur des plan-
tes vénéneuses. Ce fait n'a rien d'impossi-
ble. Des accidents de ce genre ont été cons-
tatés et enregistrés par la science. Tout
n'est donc pas douceur et parfum dans le
miel !
Ces cas, fort rares, heureusement, n'em-
pèchent pas l'abeille d'être la grande artiste
des jardins et des bois, la « mère » féconde
et respectée, la mouche d'or à qui nous de-
vons la cire et le miel.
Les anciens Garibaldiens Oranais
Sous ce titre, le Petit Colon publie
l'information suivante :
En 1870, de nombreux citoyens de, la pro-
vince d'Oran s'enrôlèrent dans les corps
francs de Garibaldi. Les survivants se sont
souvenus de leur ancien chef, à l'occasion
de l'inauguration de sa statue à Nice, et
voici la dépêche qu'ils ont envoyée :
Maire Nice,
Vous prions de nous représenter à l'I-
nauguration de la statue de Garibaldi :
435 volontaires de la province d'Oran
(armée des Vosges 1870).
Les volontaires oranais comprenaient des
Français, des Espagnols et 70 Arabes,
d'après les renseignements que nous donne
un vieil habitant d'Oran.
Le vieil Oranais a oublié de parler des
nombreux Juifs d'Oran qui ont fait par-
tie de ce corps de francs-tireurs. :
11 serait exagéré de penser qu'il les a
compris parmi les Français, alors sw-
tout qu'à cette époque ils n'étaient pas
naturalisés. Le Petit Colon ne lui au.
rait pas passé celle-là. H faut donc croire
ou qu'il les a oubliés ou qu'il les a
confondus avec des Arabes.
Terrible chose que le préjugé! n ne :
perd pas ses droits même dans les choses
saintes qui touchent à la défense de la
Patrie !
Quand un juif commet une mauvaise.
action, on prend plaisir à mettre en re-
lief son origine confessionnelle et oa
s'efforce de faire rejaillir sur tous let
siens la déconsidération qui doit seut
l'atteindre ; mais quand il s'affirme, dans
le bien, quand il ae distingue par le mé-
rite, le taleut ou une vertu quelconque,
on le met à l'ombre ou on lui change
son origine. ,
Il faut que la masse s'habitue à ne
voir dans le Juif que l'être vil, prédis-
posé au mal, condamné à une éternelle
déchéance par la malédiction de celui
qu'ils sont accusés d'avoir crucifié dé-
vant être un objet de mépris pour le
peuple, une leçon pour ceux qui seraient
tentés d'abandonner les saintes dOO.
trines !
Passe encore quand cette politique à
l'égard des Juifs est pratiquée par des
fanatiques, Elle s'excuse et s'explique.
Mais comment la qualifier quand elle ss
trouve dans les procédés de ceux qui
s'intitulent libre-penseurs et qui ont
constamment à la bouche et sous la
plume les mots de tolérance, liberté,
fraternité, respect des cultes, etc., et qui
osent élever la voix contre le préjugé en
général ?
Mais la foi, a dit un écrivain, a cela
de particulier que disparue, elle agit
encore, d'où ces contradictions qui se
remarquent souvent entre certaines théo-
ries et les pratiques de ceux qui les pro-
fessent.
AMÉNAGEMENT DES EIUX
SUR LES HAUTS-PLATEAUX
Le Gouverneur général de l'Algérie vient
d'adresser aux préfets des trois départe-
ments et aux généraux commandant lis
divisions, la circulaire suivante, que nous
transmet l'Agence Havas:
a Vous savez combien l'Administration
attache d'importance à l'aménagement et A
l'utilisation des eaux sur les Hauts-Plateaux.
» C'est pour ces vastes régions, dont l'élé-
vage du mouton est la principale ressource,
une question vitale. « .:-
» Le manque d'eau est, en effet, m ofcs-:
tacte à l'accroissement des troupeaux. Il te -
LE PETIT ALGER
(LE PATRIOTE ALGÉRIEN) r
JOURNAL RÉPUBLICAIN INDÉPENDANT
;, PARAISSANT LES MARDI, JEUDI ET SAMEDI •
ABONNEMENTS
Trois mois Six mois Un an
Algérie, France et Tunisie.. 4 fr. 8 fr. 15 fr.
Etranger Port en sus.
Les abonnements sont reçus sans frais dans tous
les bureaux de poste.
Tout ce qui concerne la Rédaction, l'Administration et les Annonces
; doit être adressé aux bureaux du journal,
5. RUE CHARLES-QUINT, 5. - ALGER
Les manuscrits non insérés ne seront pas rendus
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Légales. 0 fr. 18 la ligne. -
Diverses. 0 fr. 35 -
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ALGBB, LE 6 OCTOBRE 1891
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DES
POMPES FUNÈBRES
, W*
lie Bervicd dès Pompes funèbres de la :
ville d'Alger a donné lieu, fréquemment,
à des critiques méritées qui n'ont, d'ail-
leurs, en rien modifié son fonctionne-
ment. *
Les burlesques accoutrements dont
Ci affuble les croque-morts algériens
sont un sujet perpétuel de plaisanteries
que la gravité de la cérémonie où ils
figurent ne parvient pas toujours à faire
oublier.
., La suppression de cette mascarade
l'impose, car elle ridiculise la pompe
des convois. Le simple bon sens. sinon
let lois somptuaires, proscrivent les uni-
formes de théâtre dans ces solennités
que préside la Douleur. Une tenue sé-
vère, et décente surtout, doit être la
seule livrée des croque-morts. Et encore
faadrait-il enseigner à certains malotrus
la manière de la porter.
C'est sur ce premier point que nous
Appellerons l'attention de la Municipa-
lité et du syndicat des fabriques parois-
siales.
Ben est un autre plus grave qui sol-
licite leur vigilance.
Béeemment, à l'occasion d'un service
funèbre, des croque-morts ivres ont
laissé choir une bière qui, se brisant
dans sa chute, mit à découvert le cada-
vre qu'elle renfermait.
C'est tout simplement odieux !
1 Et ce n'est pas la première fois que
areil fait se produit. Il y a quelques
ois, le même accident eut lieu sur la
note Malakoff.
t Non confrères ont rapporté ces hor-
Aurs en leur temps et les ont accom-
Agnées des commentaires qu'elles mé-
r l aient.
Les préposés aux transports ont, par
tradition, conservé des usages qui
ment les sentiments de la popula-
Leurs procédés brutaux à la levée des
corps, leur intempérance désormais éta-
blie, la grossièreté de leur langage et
enfin la fâcheuse habitude qu'ils ont de
mendier des pourboires à tous propos,
sont les qualités dominantes de la plu-
part des membres de cette intéressante
corporation.
Et sur qui faire peser la responsabilité
d'un aussi déplorable état de choses ?
La distinction à faire entre les droits
et devoirs des fabriques et ceux de l'au-
torité municipale échappe à notre com-
pétence.
Il est certain que le règlement du
mode de transport des corps appartient
au Conseil municipal, ainsi d'ailleurs
que' rétablissement du tarif des four-
nitures somptueuses.
Quant aux Fabriques, le décret du
28 Prairial An XII leur attribue le droit
exclusif de fournir des voitures, ten-
tures, ornement, et de faire générale-
ment toutes les fournitures quelconques
nécessaires pour les enterrements et pour
la décence et la pompe des funérailles.
Il s'agit de savoir si, à Alger, le ser-
vice des Pompes funèbres a été confié à
un entrepreneur, ou si le Syndicat des
fabriques a désigné un directeur-gérant
dont les actes Eont placés sous le con-
trôle d'une Commission de surveillance
composée de délégués des fabriques pa-
roissiales.
Nos renseignements ne sont pas précis
à ce sujet. Nous savons cependant que
le service en question a été, par deux
fois, mis en adjudication sans résultats.
Ce n'est pas suffisant.
Quoi qu'il en soit, les faits que nous
avons relatés avec la généralité de nos
confrères appellent une sévère répres-
sion car il importe qu'ils ne se renou-
vellent plus.
Somme toute, la police des transports
doit appartenir à la Municipalité. C'est
donc à cette autorité qu'il appartient de
veiller sinon à la sécurité des vivants,
du moins à celle des morts.
LEBRUN.
————————-
CHRONIQUE
Une Mine de Miel
Dans le sud de la Californie, non loia de
San-Bernardino, une trouvaille vient d'ê-
tre faite, aussi singulière qu'inattendue:
dans les montagnes de cette région sauvage
et déserte on a découvert. des mines de.
miel. Ces montagnes sont remplies de grot-
tes spacieuses et profondes d'un effet
très curieux. Depuis fort longtemps, paratt-
il, les abeilles y ont élu leur libre domicile.
Ces grottes immenses ont leurs parois
tapissées de rayons de plusieurs pieds
d'épaisseur, noircis par le temps. Prés de
l'entrée se trouvent des rayons plus frais
dont quelques-uns débordent d'un miel
excellent.
A l'entrée des grottes, les habitants ont
établi des portes percées de trous par où
passent et repassent les abeilles, mais pru-
demment garnies de fortes serrures inter-
disant l'abord de ces mines précieuses aux
amateurs peu scrupuleux qui ont pour
principe de prendre leur bien où ils le trou-
vent.
Telles sont ces grottes étranges et mysté-
rieuses, transformées en ruches gigantes-
ques par l'industrieuse abeille qui. depuis
des siéeles, y entassait ses rayons d'or. Que
de tardines perdues pour l'humanité !
C'est l'occasion d'annoncer que les api-
culteuTs européens se proposent d'acclima-
ter trois espèces d'abeilles exotiques, dont
la conquête serait une richesse et un pro-
grès. Il s'agit de l'abeille égyptienne, ex-
traordinairenient active ; de l'abeille de
Java, vraie géante du genre ; de la méli-
pone américaine, qui est dépourvue* d'ai-
guillon, précieux avantage, car la science a
trop souvent constaté qu'une seule piqûre
d'abeille pouvait donner la mort. Il y a
quelques années, le docteur Delpech, mem-
bre de l'Académie de médecine et du conseil
d hygiène publique, le. démontra par de
nombreux exemples dans un rapport excel-
lent.
Pour en finir avec l'abeille, signalous une
importante et curiense observation faite,
tout récemment par un grand agriculteur
anglais, M. Clayton.
L'héliantus annua, le grand soleil, ne
doit jamais être planté auprès des ruchers,
quelque soit le superbe aspect de ses fleurs
géantes au disque d'or. Le miel provenant
de l'hétianthe est d'une qualité exécrable.
Dans son vaste jardin bordé de nombreuses
ruches, M. Clayton avait planté de grands
soleils. Le miel qu'il recueillit se trouva de
couleur sombre et de goût désagréable. Ne
serait-ce pas le fait de l'hélianthe? Pour
s'en assurer, M. Clayton multiplie les pieds
de la plante soupçonnée. Qu'arrive-t-it ? L"
miel récolté est absolument noir et sa sa
yeur si peu engageante qu'il ne peut arriver
à le vendre. Les hélianthes sont proscrits,
arrachés ; le miel recueilli sur des plantes
plus propices retrouve, alors, son doux
arôme et sa belle couleur.
Il se rencontre des miels qui ne sont pas
sans danger : Xenophon rapporte que, dans
la c retraite des dix mille qu'il comman-
dait i, grand nombre de ses soldats péri-
rent empoisonnés pour avoir mangé du
miel recueilli par des abeilles sur des plan-
tes vénéneuses. Ce fait n'a rien d'impossi-
ble. Des accidents de ce genre ont été cons-
tatés et enregistrés par la science. Tout
n'est donc pas douceur et parfum dans le
miel !
Ces cas, fort rares, heureusement, n'em-
pèchent pas l'abeille d'être la grande artiste
des jardins et des bois, la « mère » féconde
et respectée, la mouche d'or à qui nous de-
vons la cire et le miel.
Les anciens Garibaldiens Oranais
Sous ce titre, le Petit Colon publie
l'information suivante :
En 1870, de nombreux citoyens de, la pro-
vince d'Oran s'enrôlèrent dans les corps
francs de Garibaldi. Les survivants se sont
souvenus de leur ancien chef, à l'occasion
de l'inauguration de sa statue à Nice, et
voici la dépêche qu'ils ont envoyée :
Maire Nice,
Vous prions de nous représenter à l'I-
nauguration de la statue de Garibaldi :
435 volontaires de la province d'Oran
(armée des Vosges 1870).
Les volontaires oranais comprenaient des
Français, des Espagnols et 70 Arabes,
d'après les renseignements que nous donne
un vieil habitant d'Oran.
Le vieil Oranais a oublié de parler des
nombreux Juifs d'Oran qui ont fait par-
tie de ce corps de francs-tireurs. :
11 serait exagéré de penser qu'il les a
compris parmi les Français, alors sw-
tout qu'à cette époque ils n'étaient pas
naturalisés. Le Petit Colon ne lui au.
rait pas passé celle-là. H faut donc croire
ou qu'il les a oubliés ou qu'il les a
confondus avec des Arabes.
Terrible chose que le préjugé! n ne :
perd pas ses droits même dans les choses
saintes qui touchent à la défense de la
Patrie !
Quand un juif commet une mauvaise.
action, on prend plaisir à mettre en re-
lief son origine confessionnelle et oa
s'efforce de faire rejaillir sur tous let
siens la déconsidération qui doit seut
l'atteindre ; mais quand il s'affirme, dans
le bien, quand il ae distingue par le mé-
rite, le taleut ou une vertu quelconque,
on le met à l'ombre ou on lui change
son origine. ,
Il faut que la masse s'habitue à ne
voir dans le Juif que l'être vil, prédis-
posé au mal, condamné à une éternelle
déchéance par la malédiction de celui
qu'ils sont accusés d'avoir crucifié dé-
vant être un objet de mépris pour le
peuple, une leçon pour ceux qui seraient
tentés d'abandonner les saintes dOO.
trines !
Passe encore quand cette politique à
l'égard des Juifs est pratiquée par des
fanatiques, Elle s'excuse et s'explique.
Mais comment la qualifier quand elle ss
trouve dans les procédés de ceux qui
s'intitulent libre-penseurs et qui ont
constamment à la bouche et sous la
plume les mots de tolérance, liberté,
fraternité, respect des cultes, etc., et qui
osent élever la voix contre le préjugé en
général ?
Mais la foi, a dit un écrivain, a cela
de particulier que disparue, elle agit
encore, d'où ces contradictions qui se
remarquent souvent entre certaines théo-
ries et les pratiques de ceux qui les pro-
fessent.
AMÉNAGEMENT DES EIUX
SUR LES HAUTS-PLATEAUX
Le Gouverneur général de l'Algérie vient
d'adresser aux préfets des trois départe-
ments et aux généraux commandant lis
divisions, la circulaire suivante, que nous
transmet l'Agence Havas:
a Vous savez combien l'Administration
attache d'importance à l'aménagement et A
l'utilisation des eaux sur les Hauts-Plateaux.
» C'est pour ces vastes régions, dont l'élé-
vage du mouton est la principale ressource,
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» Le manque d'eau est, en effet, m ofcs-:
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