Titre : Syndicalisme chrétien : organe mensuel de la C.F.T.C.
Auteur : Confédération française des travailleurs chrétiens. Auteur du texte
Éditeur : C.F.T.C. (Paris)
Date d'édition : 1931-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328745402
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 450 Nombre total de vues : 450
Description : 01 mai 1931 01 mai 1931
Description : 1931/05/01 (N91)-1931/05/31. 1931/05/01 (N91)-1931/05/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6230689b
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2012-81695
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
Le Syndicalisme Chrétien
Organe mensuel de la C. F. T. C. 1
N° 91. MAI 1931.
5, rue Cadet. — Paris (ge)
TÉLÉPHONE : PROVENCE 88T56
CHÈQUES POSTAUX : PARIS 283-24
Le rôle de la C. F. T. C.
Lorsque, au lendemain de la guerre, les représen-
tants des syndicats chrétiens, venus à Paris le 1er novem-
bre 1919, décidèrent de constituer leur centrale syndi-
cale, ils fixèrent, dans l'article 2 des statuts confé-
déraux, les principales tâches qui devraient retenir son
attention.
Tous ces délégués avaient compris que le syndica-
lisme (chrétien n'aurait de puissance d'action et de
rayonnement que dans la mesure où un mouvement
concerté pourrait être engagé avec discipliné et dans un
sens déterminé.
Cela imposerait, aux syndicats épars à travers le
pays, la constitution des unions régionales inter-
professionnelles et celle des fédérations nationales de
métier, armature puissante mais souple, chargée d'as-
surer la liaison entre le Bureau Confédéral, placé à la
tête, et les syndicats qui devenaient ainsi les membres
agissants de ce vaste corps.
Il n'est pas sans intérêt, maintenant que plus de
dix ans ont passé, de jeter un coup d'oeil sur le che-
min parcouru et de voir dans quelle mesure les objec-
tifs visés par le Congrès constitutif ont été atteints. Nous
trouverons dans cet examen de nouvelles raisons de
confiance et d'espoir.
Le premier but indiqué par le Congrès était le sui-
vant : créer en France un mouvement d'ensemble du
syndicalisme chrétien, et depuis lors, ce mouvement,
constitué en 1919 par 5 Fédérations de métier et 10 Unions
régionales, est passé à 11 Fédérations et à 21 Unions.
Le second objectif concernait la, propagande géné-
rale en faveur de ce mouvement : de 300 au début, nos
syndicats sont passés à 708 en 1930.
Mais ce qui intéressait au premier chef les fonda-
teurs de la C. F. T. C., c'était l'aide que celle-ci devait
leur apporter pour améliorer les conditions d'existence
des travailleurs. Les militants d'alors, tout comme ceux
d'aujourd'hui, se rendaient compte que les commissions
mixtes, sur le fonctionnement desquelles nous comptons
pour élever le niveau social de la classe ouvrière, ne
pourraient se constituer qu'avec beaucoup de lenteur ;
il importait donc de chercher autre chose.
Des réformes urgentes étaient à faire et du moment
que l'organisation syndicale, en raison de sa faiblesse
numérique, ne pouvait les entreprendre directement en
les discutant avec le patronat, il lui restait la possibilité
de s'adresser aux pouvoirs publics pour demander à
ceux-ci d'intervenir et, par des décisions législatives, les
imposer.
Cette tache, le Congrès la précisait, lorsqu'il indi-
quait à la Confédération qu'elle aurait à représenter les
organisations confédérées auprès des pouvoirs publics et
des institutions légales. La centrale syndicale, dans ce
domaine comme dans les autres, a travaillé, dans toute
la mesure de ses moyens ; c'est ce que nous voudrions
surtout indiquer aujourd'hui.
Consultons, combien cela est instructif ! les comptes
rendus de nos Congrès et la collection de nos circulaires ;
détachons une partie seulement de ce qui a trait à cette
action sur les pouvoirs publics et qui vise tous les tra-
vailleurs sans exception, les questions professionnelles
restant le propre des fédérations ; nous y voyons que
tous les problèmes sociaux ont retenu l'attention de la
Confédération.
Qu'il s'agisse des Assurances Sociales, des huit heures,
de l'enseignement professionnel, des travailleurs étran-
gers, de l'habitation ouvrière, des accidents du travail,
des accords douaniers, des congés payés ou des alloca-
tions familiales, sur chacune de ces questions, et quel-
ques autres qui nous échappent, potre centrale syndicale
a fait entendre le point de vue des travailleurs chré-
tiens et l'a appuyé de toute son autorité.
On se demande, à certains moments, pourquoi, mal-
gré cette action exercée parfois en même temps que celle
d'autres organisations ouvrières, tant de lois sociales
restent sur le chantier et sont si longues à aboutir. C'est
que ces dix dernièt-es années viennent d'être presque ex-
clusivement réservées aux Assurances Sociales. Cette ré-
forme était d'une telle ampleur que son vote et sa mise
en application étaient sans cesse différés. Or, tant qu'elle
était sur le chantier, elle constituait un obstacle infran-
chissable contre lequel toutes les autres venaient échouer.
La Confédération avait tellement bien compris cela
que ses efforts s'exercèrent surtout en faveur des Assu-
rances Sociales. Convient-il de rappeler le vœu émis
dès le Congrès Constitutif ? L'enquête générale à travers
nos syndicats ? 'Le choix de Gaston Tessier fait à l'una-
nimité par le groupe ouvrier du Conseil Supérieur du
Travail, en novembre 1922, pour présenter le premier
rapport sur les Assurances Sociales ?
Tous les militants qui sont associés de près à notre
activité -savent à quel point nous avons travaillé pour
le succès de nos conceptions qui tendaient, ce qui a été
obtenu, à éviter le monopole et à donner aux travail-
leurs la faculté de constituer leurs caisses ou d'adhérer
à celles de leur choix.
Des démarches répétées furent faites près des Com-
missions parlementaires de la Chambre et du Sénat,
sous la forme de dépositions verbales. Des lettres fu-
rent également adressées à plusieurs reprises aux par-
lementaires, pour leur faire connaître nos (désirs ;
tout cela n'évoque que d'une manière bien imparfaite
l'importance et la diversité du travail confédéral.
Organe mensuel de la C. F. T. C. 1
N° 91. MAI 1931.
5, rue Cadet. — Paris (ge)
TÉLÉPHONE : PROVENCE 88T56
CHÈQUES POSTAUX : PARIS 283-24
Le rôle de la C. F. T. C.
Lorsque, au lendemain de la guerre, les représen-
tants des syndicats chrétiens, venus à Paris le 1er novem-
bre 1919, décidèrent de constituer leur centrale syndi-
cale, ils fixèrent, dans l'article 2 des statuts confé-
déraux, les principales tâches qui devraient retenir son
attention.
Tous ces délégués avaient compris que le syndica-
lisme (chrétien n'aurait de puissance d'action et de
rayonnement que dans la mesure où un mouvement
concerté pourrait être engagé avec discipliné et dans un
sens déterminé.
Cela imposerait, aux syndicats épars à travers le
pays, la constitution des unions régionales inter-
professionnelles et celle des fédérations nationales de
métier, armature puissante mais souple, chargée d'as-
surer la liaison entre le Bureau Confédéral, placé à la
tête, et les syndicats qui devenaient ainsi les membres
agissants de ce vaste corps.
Il n'est pas sans intérêt, maintenant que plus de
dix ans ont passé, de jeter un coup d'oeil sur le che-
min parcouru et de voir dans quelle mesure les objec-
tifs visés par le Congrès constitutif ont été atteints. Nous
trouverons dans cet examen de nouvelles raisons de
confiance et d'espoir.
Le premier but indiqué par le Congrès était le sui-
vant : créer en France un mouvement d'ensemble du
syndicalisme chrétien, et depuis lors, ce mouvement,
constitué en 1919 par 5 Fédérations de métier et 10 Unions
régionales, est passé à 11 Fédérations et à 21 Unions.
Le second objectif concernait la, propagande géné-
rale en faveur de ce mouvement : de 300 au début, nos
syndicats sont passés à 708 en 1930.
Mais ce qui intéressait au premier chef les fonda-
teurs de la C. F. T. C., c'était l'aide que celle-ci devait
leur apporter pour améliorer les conditions d'existence
des travailleurs. Les militants d'alors, tout comme ceux
d'aujourd'hui, se rendaient compte que les commissions
mixtes, sur le fonctionnement desquelles nous comptons
pour élever le niveau social de la classe ouvrière, ne
pourraient se constituer qu'avec beaucoup de lenteur ;
il importait donc de chercher autre chose.
Des réformes urgentes étaient à faire et du moment
que l'organisation syndicale, en raison de sa faiblesse
numérique, ne pouvait les entreprendre directement en
les discutant avec le patronat, il lui restait la possibilité
de s'adresser aux pouvoirs publics pour demander à
ceux-ci d'intervenir et, par des décisions législatives, les
imposer.
Cette tache, le Congrès la précisait, lorsqu'il indi-
quait à la Confédération qu'elle aurait à représenter les
organisations confédérées auprès des pouvoirs publics et
des institutions légales. La centrale syndicale, dans ce
domaine comme dans les autres, a travaillé, dans toute
la mesure de ses moyens ; c'est ce que nous voudrions
surtout indiquer aujourd'hui.
Consultons, combien cela est instructif ! les comptes
rendus de nos Congrès et la collection de nos circulaires ;
détachons une partie seulement de ce qui a trait à cette
action sur les pouvoirs publics et qui vise tous les tra-
vailleurs sans exception, les questions professionnelles
restant le propre des fédérations ; nous y voyons que
tous les problèmes sociaux ont retenu l'attention de la
Confédération.
Qu'il s'agisse des Assurances Sociales, des huit heures,
de l'enseignement professionnel, des travailleurs étran-
gers, de l'habitation ouvrière, des accidents du travail,
des accords douaniers, des congés payés ou des alloca-
tions familiales, sur chacune de ces questions, et quel-
ques autres qui nous échappent, potre centrale syndicale
a fait entendre le point de vue des travailleurs chré-
tiens et l'a appuyé de toute son autorité.
On se demande, à certains moments, pourquoi, mal-
gré cette action exercée parfois en même temps que celle
d'autres organisations ouvrières, tant de lois sociales
restent sur le chantier et sont si longues à aboutir. C'est
que ces dix dernièt-es années viennent d'être presque ex-
clusivement réservées aux Assurances Sociales. Cette ré-
forme était d'une telle ampleur que son vote et sa mise
en application étaient sans cesse différés. Or, tant qu'elle
était sur le chantier, elle constituait un obstacle infran-
chissable contre lequel toutes les autres venaient échouer.
La Confédération avait tellement bien compris cela
que ses efforts s'exercèrent surtout en faveur des Assu-
rances Sociales. Convient-il de rappeler le vœu émis
dès le Congrès Constitutif ? L'enquête générale à travers
nos syndicats ? 'Le choix de Gaston Tessier fait à l'una-
nimité par le groupe ouvrier du Conseil Supérieur du
Travail, en novembre 1922, pour présenter le premier
rapport sur les Assurances Sociales ?
Tous les militants qui sont associés de près à notre
activité -savent à quel point nous avons travaillé pour
le succès de nos conceptions qui tendaient, ce qui a été
obtenu, à éviter le monopole et à donner aux travail-
leurs la faculté de constituer leurs caisses ou d'adhérer
à celles de leur choix.
Des démarches répétées furent faites près des Com-
missions parlementaires de la Chambre et du Sénat,
sous la forme de dépositions verbales. Des lettres fu-
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