Titre : L'Oranie populaire : hebdomadaire fédéral du Parti populaire français / président Jacques Doriot
Auteur : Parti populaire français. Fédération (Oran). Auteur du texte
Auteur : Parti populaire français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Oran)
Date d'édition : 1939-04-29
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829454n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 416 Nombre total de vues : 416
Description : 29 avril 1939 29 avril 1939
Description : 1939/04/29 (A3,N103). 1939/04/29 (A3,N103).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62299872
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-1767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
UOranie
IJ.r~' -
REDACTION - ADMINISTlaTlOiJ
- PU-ELICITE -
15. Boulevard Hippolyte Giraud
OR AN =:= Tél. : 210-45
Désigné pour les Annonces légales
SAMEDI
29
AVRIL 1939
3e Année. - N° 103
Prix du Numéro :
0,50
ABONNEMENT:
UN AN. 25 Fr.
Populaire
HEBDOMADAIRE de la FEDERATION d'ORAN du PARTI POPULAIRE FRANÇAIS - Président : Jacques DORIOT
LES GRANDES REUNIONS DU PARTI
Devant un nombreux
public Gaston VIDAL
définit la position du PPF
face aux événements
internationaux
Le Parti Populaire Français
organisait jeudi dernier, 20
avril, une réunion publique et
contradictoire, dont le thème
était le suivant : « Le PPF et
la politique extérieure ».
La situation internationale
reste tendue. Une activité fébri-
le règne dans les chancelleries.
Les diplomates se livrent à une
lutte de vitesse. De la confusion
actuelle, que sortira-t-il, la paix
ou la guerre?. Inconnue ter-
rible, que des millions d'hom-
mes cherchent à découvrir dans
les nuages qui se sont amon-
celés sur le monde.
Malgré l'attitude très nette de
notre parti en regard des pro-
blèmes intérieurs et extérieurs,
certains bruits tendancieux
avaient été répandus sur notre
compte, soit par nos adversaires
soit par des « amis » trop bien-
veillants.
Afin de dissiper toute équi-
voque, Gaston Vidal, secrétaire
fédéral du PPF, avait tenu à
faire un vaste tour d'horizon et
à préciser, au cours de son ex-
posé, la position du parti de-
vant les événements actuels.
A 18 heures 30, une foule
très dense se presse dans Jaj
salle de réunion de la Maison
Jacques Doriot. Le Bureau est
constitué et la présidence est
confiée au camarade Bouvier.
Aussitôt, Gaston Vidal mon-
te à la tribune et, après avoir
assuré les contradicteurs éven-
tuels qu'ils auraient toute faci-
lité pour développer leurs ar-
guments en fin de séance, il en-
tre dans le vif du sujet.
LA NOUVELLE EUROPE
Rapidement, l'orateur fait le
bilan des coups de force qui ont
bouleversé l'échiquier européen:
l'Autriche, la Tchécoslovaquie,
Memel, l'Albanie ont disparu de
la carte.
L'Allemagne, vaincue en 1918,
dresse orgueilleusement la tête.
Fière de sa puissance, elle nar-
gue ses vainqueurs d'hier. Nous
vivons dans l'anxiété perpétuel-
le d'une guerre imminente.
Pourquoi en sommes-nous là?
Cette situation va-t-elle durer?
Peut-on éviter une issue tragi-
que?
« Au mois de septembre 1938,
puis en mars cette année, les
marxistes nous ont poussé par
tous les moyens à intervenir en
faveur de la Tchécoslovaquie.
Ils voulaient également que
nous nous portions au secours
de l'Albanie.
« Selon eux, une action de la
France contre les Etats totali-
taires aurait été décisive et au-
rait coupé court à leurs désirs
d'expansion.
« Cette manœuvre des com-
munistes, en cas de réussite, au-
rait profité au seul pays qui ait,
jusqu'ici, gardé une réserve ab-
solue : la Russie. Les marxistes
travaillent pour leur maître,
Staline, dont les projets de bou-
leversement général seraient fa-
cilités par un confit en Europe».
L'orateur rappelle que, si
Munich était inévitable, il était
relativement aisé d'empêcher
toute nouvelle annexion de ter-
ritoire par l'Allemagne.
A Munich, Hitler avait affir-
mé qu'il n'avait plus de reven-
dications territoriales à formu-
ler vis-à-vis des Etats voisins :
il fallait alors exiger de lui qu'il
garantît les frontières des na-
tions limitrophes du Reicli. Il
fallait également former une
coalition des puissances oppo-
sées à la poussée du pangerma-
nisme.
Ces sages suggestions avaient
été émises par Jacques Doriot,
en septembre dernier. Pour ne
pas les avoir appliqué, on a pré-
paré la disparition de la Tchéco-
slovaquie.
Le plan actuel d'Hitler est
d'une absolue limpidité: le Fuh-
rer veut établir l'hégémonie al-
lemande en Europe Centrale.
Les desseins de Mussolini
sont moins clairs. L'agression
albanaise, perpétrée le jour du
Vendredi-Saint, a des mobiles
mal définis.
Pour des raisons de prestige,
le Duce a-t-il voulu ne pas être
en reste avec son comparse de
Berlin? A-t-il voulu assurer sa
sécurité à l'Est, tout en s'appro-
priant une plate-forme de péné-
tration dans les Balkans? Ou,
enfin, s'est-il souvenu que Hi-
tler pourrait bien, au détriment
de l'Italie, atteindre les rives de
l'Adriatique? Sa confiance dans
la solidité de l'axe serait-elle
toute relative? Autant d'hypo-
thèses vraisemblables.
Cependant, quel que soit le
motif invoqué par Mussolini
pour occuper l'Albanie, la mé-
thode employée a soulevé la ré-
probation universelle. Le dicta-
teur italien, qui s'était fait pro-
(Lire la suite page 2).
La dictature
communiste
Le parti de
Moscou à l'œuvre
L'AGITATION DANS LE
PORT D'ORAN CONTINUE
A la faveur de la tension in-
ternationale actuelle, le Parti
Communiste et la C.G.T., sé-
rieusement ébranlés, il y a quel-
ques mois après la magnifique
expérience du Front Populaire,
reprennent du poil de la bête.
Moscou, qui poursuit son rêve
d'établir la Dictature du Prolé-
tariat à l'occasion d'une confla-
gration générale, fait pleuvoir
la mane céleste et il est iacile
de se rendre compte que Staline
paie régulièrement les salaires
de sa domesticité.
Affiches et papillons à la
marque de la Faucille et du
Marteau salissent mieux que ja-
mais nos immeubles. II en est
de réjouissants; en voici un
entr'autres.
« UNE POIGNEE DE FORCE
« VAUT MIEUX QU'UN SAC
« PLEIN DE DROIT ».
Journal Officiel Allemand
La Justice Allemande
1935 - Page 475
Cette citation est suivie du
commentaire :
« Voilà les principes que dé-
fendent les DORIOT et autres
Dictateurs ».
Encore qu'à l'heure acluelle
il soit devenu évident, du point
de vue international, qu'un sac
plein de droit n'a de valeur que
s'il est défendu par une solide
poignée de force — (et à cet
égard nous avons quelques
comptes à régler avec ceux qui
nous ont amené à l'état de fai-
blesse où nous étions aut pre-
miers mois de 1938) — il est
au moins scandaleux de voir se
poser en champions du droit
ceux qui, dans la vie courante,
ne connaissent comme moyens
d'action que la violence et l'il-
légalité.
Voyons ce qui se passe au
Port d'Oran.
La Convention Collect ive du
Travail des Entreprises de Ma-
nutention des Ports Maritimes
de l'Algérie dit entr'autres cho-
ses :
(Lire la suite page 4).
-- La Situation Internationale. --
LE BLOC FRANCO-ANGLAIS
PEUT MAINTENIR LA PAIX
Mais la Grande Bretagne doit augmen-
ter l'effectif de son armée territoriale
La solidarité franco-anglaise se
manifeste sur tous les terrains
depuis que l'axe Rome-Berlin a
jeté le masque. Les cabinets de
Paris et de Londres sont en
contact étroit et, si M. Cham-
berlain semble mener les opé-
rations destinées à faire échec
aux dictatures, il n'en reste pas
moins vrai que ses initiatives
sont prises en accord avec M.
Da'adier.
L'Angleterre, sortie de son
« superbe isolement », fait front
partout où une menace fe pré-
cise contre ses intérêts. Sur le
Rhin, en Méditerranée, en Eu-
rope Centrale, en Afrique du
Sud, en Asie, les puissances de
l'axe ont déclenché l'offensive.
La bataille économique se pour-
suit sur tous les marchés. La
bataille diplomatique est enga-
gée el le baromètre internatio-
nal fluctue au rythme des con-
versations qui se déroulent en-
tre les hommes d'Etat.
LES FORCES EN PRESENCE
La population totale des Em-
pires Français et Anglais s'élè-
ve à près de 600 millions d'ha-
bitants. disséminés dans toutes
les parties du globe.
Cet énorme potentiel humain
constitue, pour les démocraties
occidentales, un atout de pre-
mier ordre, à condition qu'une
organisation rationnelle leur
permette de l'utiliser au maxi-
mum.
La France, dès avant 1914,
s'est préoccupée de créer un
corps de troupes coloniales. Les
brillants résultats obtenus au
cours de la guerre ont incité
notre Etat-Major à poursuivre
sa réalisation. A l'heure actuel-
le, nous disposons d'une armée
indigène équipée et entraînée
selon les méthodes les plus mo-
dernes, susceptible d'assurer la
défense des territoires placés
sous la souveraineté française
ou de participer à l'action dans
la Métropole.
par
Pierre RIVON
De son côté, l'Angleterre pos-
sède dans ses Dominions et ses
colonies; des troupes dont l'ef-
fectif imposant lui serait d'un
précieux concours en cas de
conflit.
Mais, par contre, si la force
principale de la France réside
dans son armée métropolitaine,
la Grande-Bretagne a une ar-
mée nationale insignifiante et
peu de réserves instruites.
Alors que nous avons en per-
manence plus de 600 mille hom-
mes sous !es drapeaux, ies for-
ces anglaises atteignent à peine
100 mille hommes instruits.
Le cabinet britannique, après
de longues délibération, promet
d'instituer le service militaire
obligatoire pour les jeunes gens
de 20 à 21 ans. Cela va permet-
tre de porter les effectifs en ac-
tivité à 400 mille homme* en-
viron.
La durée de l'entraînement
sera de six mois pour les re-
crues, en suite de quoi o!ies se-
ront versées dans l'armée ter-
ritoriale.
Déclarons-le tout net : bien
qu'un grand pas ait été fait, le
résultat obtenu est netiement
insuffisant. Berlin et Home
crient « au bluff ».
En effet, quelle sera la valeur
militaire de ces soldats insuffi-
samment entraînés? Le recrute-
ment volontaire n'est-il pas en-
core préférable, puisqu'il lie les
jeunes gens pour une durée su-
périeure à deux ans? Enfin, un
effectif de 400 mille hommes
est-il suffisant pour apporter
une aide efficace à l'armée fran-
çaise menacée sur plusieurs
fronts?
Face aux pays totalitaires,
qui vivent sur un pied de mo-
bilisation constante et qui ont
deux millions de soldats sous
les armes, le bloc franco-anglais
se trouve en nette position d'in-
fériorité. Il est vrai que les ré-
centes mesures de sécurité nous
placent en état d'aleite et
qu'une surprise n'est plus guère
à craindre.
Sur mer, la balance penche
nettement en notre faveur. Tant
en bâtiments de ligne qu'en na-
vires légers et en sous-marins,
les marines franco-britannique
ont une incontestable supériori-
té quantitative et qualitative.
Dans le domaine aérien, les
rapports des forces ont beau-
coup changé depuis septembre
1938, où la menace de l'aviation
allemande a été d'un poids déci-
sif dans les négociations de
Munich.
L'effort anglais a été considé-
rable. La production aéronauti-
que, le recrutement du person-
nel de l'Air et la défense anti-
aérienne ont été, au cours de
ces derniers mois, le principal
souci - du - cabinet de Londres.
En France, M. Guy La Cham-
bre a tenté de réparer les er-
reurs commises par le «. galo-
pin sanglant », Pierre Cot, et
il y a partiellement réussi.
Les flottes aériennes des deux
blocs en présence ne s'équili-
brent pas sur le papier, mais
l'avance apparente de l'axe Ro-
me-Berlin serait aisément com-
blé dès les premiers mois d'un
conflit, par la mobilisation in-
dustrielle et par les pertes réci-
proques des adversaires. C'est,
du moins, l'avis des spécialistes
autorisés des questions aéronau- i
tiques.
Et puis, dans l'évaluation des
forces, on a un peu trop ten-
dance à négliger un point capi-
tal : la valeur des cadre; mi-
litaires.
Nous avons, ainsi que 'e- An-
glais, un Etat-Major formé à
l'école de la guerre et dont l'ex-
périence, forgée sur les champs
de bataille, serait un élément
appréciable dans la conduite des
opérations.
En Allemagne, la révolution
nazie a décapité l'armée et l'a
faite passer sous le contrôle des
nouveaux maîtres du Reich.
Hitler, ces temps derniers, s'est
aperçu de son erreur et a rap-
pelé certains officiers supérieurs
qu'il avait tout d'abord écartés,
en raison de leur attitude hos-
tile au régime. Cependant, le
coup avait porté et l'Etat-Major
allemand n'est plus l'impecca-
ble machine de guerre de 1914.
Quant à l'Italie, ses chefs mi-
litaires n'ont pas même voix au
chapitre. Lors de son dernier
voyage à Rome et à Tripoli, le
Maréchal Gœring a placé l'ar-
mée fasciste sous la haute di-
rection d'officiers allemands.
C'est dire le peu de cas que fait
Berlin des cadres italiens.
LA BATAILLE ECONOMIQUE
Dans la lutte serrée qui se li-
vre actuellement en Europe, il
faut tenir compte d'un élément
de premier ordre : le terrain
économique.
(Lire la suite en Page 3)
Les derniers décret-lois sur la Presse prévoient
des sanctions contre ceux qui reçoivent des
fonds de l'étranger pour les besoins de leur
propagande.
En 1937, Jacques Doriot demandait à la cham-
bre des Députés qu'une commission d'enquête
examinât l'origine des ressources de l'« Huma-
nité ».
Pourquoi fai-o -««ourd'hui seulement ce qu'on
pouvait faire il y a deux ans.
VEUT-ON REGAGNER
l'amitié espagnctc ?
par JACQUES DORIOT
Les bellicistes français trouvent que la France n'a pas
assez d'adversaires. Leur politique consiste à totaliser contre
nous les totalitaires et quelques autres qui ne le sont pas. Sous
prétexte de combattre Hitler et de se garantir contre le danger
allemand, ils nous ont brouillés avec l'Italie et avec l'Espagne.
Passant du coq à l'âne, ils s'aperçoivent aujourd'hui que l'ami-
tié italienne n'est pas impossible à reconquérir. Par contre, ils
attoient l'opinion sur le danger espagnol. Leur politique res-
semble à celle du hanneton dans le tambour. lis tont au bruit.
Incapables de classer les dangers et les difficultés par ordre
d'importance, ils mélangent tout à souhait. Seulement, avec
leur bruit, ils eliraient à leur tour des tas de braves gens qui,
dans un pays démocratique, effraient à leur tour les membres
du gouvernement, si sensibles aux mouvements de l'opinion
publique, et parviennent à l'immobiliser complètement.
Actuellement, nos éléphants font dans la porcelaine espa-
gnole. Franco a dit à ses phalangistes : « La guerre n'est pas
terminée »; nos bellicistes en deduisent qu'il a l'intention de
faire la guerre à la France et de reprendre Gibraltar à l'Angle-
terre. Les milieux informés nous contient que Franco va an-
nexer le Portugal, Oran et Alger.
Sans se proposer d'aller reprendre certaine épée d'hon-
neur onerte a iuoscardo, on ne craint pas de nous conseiller ce
mettre l'Espagne en quarantaine et de ne pas appliquer les
accords Bérard-Jordana.
En somme, il faudrait recommencer à l'égard de l'Espagne
victorieuse l'imbécile politique d'nostihté qui nous avait auené
le nationalisme en guerre. Autant dire que l'on veut délibéré-
ment faire de l'Espagne notre ennemie.
La politique nationaliste espagnole semble cependant
assez claire. L'Espagne a besoin de la paix pour se reconstruire.
Elle libérerait, dès le défilé de la victoire, les volontaires étran-
gers, manifestant ainsi son indépendance. On ne peut exiger
d'elle qu'elle renie ceux qui l'ont soutenue ou qu'elle rompe
toute solidarité anticommuniste avec Rome et isernn. C'est à
nous de réparer, avec de la patience et du temps, les lourdes
erreurs qui ont provoqué la solidarité hispano-germano-romai-
ne, alin de retrouver notre place dans l'amitié espagnole. Au-
jourd'hui, il est plus facile de perdre l'Espagne que ae la rega-
gner. Or, l'objectif français doit être de la regagner.
Nous étions habitués à voisiner avec une Espagne déca-
dente; nous avons aujourd'hui une Espagne jeune, aruente,
virile. Il faut en prendre son parti. Les relations avec une
Espagne régénérée ne peuvent être les mêmes que les relations
antérieures.
Pour jouer la carte espagnole, il faut que la France passe
l'éponge sur la politique du Front populaire. Nous avons eu
un premier geste en désignant le maréchal Pétain comme am-
bassadeur. Ne perdons pas le bénéfice de son immense prestige
en lésinant sur les conditions du règlement. Les problèmes
franco-espagnols sont résumés dans l'acte Jordana-Bérard.
Nous n'avons qu'à respecter nos engagements au lieu de faire,
contre l'Espagne nationaliste, des campagnes qui ravivent la
plaie à peine fermée du différend franco-espagnol.
1 Les fausses mxsxyveflDeSnc 1
Monsieur Sarraut,
réduisez au silence
les criminels lan-
ceurs de « bobards » 1
M. Sarraut vient de pondre
un décret qui apporte de graves
restrictions à la liberté de la
Presse. Nous reviendrons d'ail-
leurs sur ce sujet dans un autre
article.
Notre ineffable ministre de
l'Intérieur, préoccupé par le
souci de ses amis juifs, a fait
en sorte que son ukase muselle
les journaux qui ne sont pas
d'obédience marxiste. Il ne
souffle mot des fausses nouvel-
les répandues chaque jour et à
profusion, par les chantres de
l'Internationale.
Quant à nous, il nous appa-
raît plus utile de voir l'« Huma-
nité » poursuivie — ou interdite
- pour ses mensonges quoti-
diens que de savoir Samuel ou
Rébecca placés au-dessus de
toute critique, alors que cette
critique s'est toujours exercée
à bon escient, jusqu'ici.
Au cours des deux semaines
qui viennent de s'écouler, la
presse marxiste n'a pas cessé
d'alerter l'opinion, en répandant
à chaque instant un nouveau
« bobard » destiné à empoison-
ner l'atmosphère européenne
MM. Péri, Darnar, Brossolet-
te, M"" Tabouis et les autres
« spécialistes » ont annoncé à
plusieurs reprises que les trou-
pes espagnoles, après s'être con-
centrées à La Linéa, s'apprê-
taient à investir Gibraltar.
Puis, comme s'ils jugeaient
insuffisant l'effet produit par
cette annonce fondée sur des
suppositions, ils ont résolu d'in-
tensifier la campagne.
Franco renvoie dans leurs
foyers les soldats marocains
dont la présence ne se justifie
plus en Espagne. Aussitôt, nos
prophètes marxistes de hurler :
l'axe Rome-Berlin médite une
agression contre le Maroc Fran-
çais et veut perpétrer un coup
de force à Tanger. Par une pres-
sion constante sur Burbos. les
deux dictateurs ont réussi à en-
gager le général Franco dans
l'opération qui se prépare. Ce-
lui-ci a amorcé un mouvement
de troupes, destiné à occuper
les positions de départ de l'of-
fensive contre la France et
l'Angleterre. En conséquence,
nous devons modifier notre at-
titude vis-à-vis de l'Espagne na-
tionaliste : ne pas exécuter les
accords Bérard-Jordana: con-
sidérer Franco connue solidaire
de Hitler et de Mussolini; etc.
Et voilà! Pas plus d'nici!e!
En deux lignes d'encre épaisse
et nauséabonde nous animes
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- PU-ELICITE -
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OR AN =:= Tél. : 210-45
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SAMEDI
29
AVRIL 1939
3e Année. - N° 103
Prix du Numéro :
0,50
ABONNEMENT:
UN AN. 25 Fr.
Populaire
HEBDOMADAIRE de la FEDERATION d'ORAN du PARTI POPULAIRE FRANÇAIS - Président : Jacques DORIOT
LES GRANDES REUNIONS DU PARTI
Devant un nombreux
public Gaston VIDAL
définit la position du PPF
face aux événements
internationaux
Le Parti Populaire Français
organisait jeudi dernier, 20
avril, une réunion publique et
contradictoire, dont le thème
était le suivant : « Le PPF et
la politique extérieure ».
La situation internationale
reste tendue. Une activité fébri-
le règne dans les chancelleries.
Les diplomates se livrent à une
lutte de vitesse. De la confusion
actuelle, que sortira-t-il, la paix
ou la guerre?. Inconnue ter-
rible, que des millions d'hom-
mes cherchent à découvrir dans
les nuages qui se sont amon-
celés sur le monde.
Malgré l'attitude très nette de
notre parti en regard des pro-
blèmes intérieurs et extérieurs,
certains bruits tendancieux
avaient été répandus sur notre
compte, soit par nos adversaires
soit par des « amis » trop bien-
veillants.
Afin de dissiper toute équi-
voque, Gaston Vidal, secrétaire
fédéral du PPF, avait tenu à
faire un vaste tour d'horizon et
à préciser, au cours de son ex-
posé, la position du parti de-
vant les événements actuels.
A 18 heures 30, une foule
très dense se presse dans Jaj
salle de réunion de la Maison
Jacques Doriot. Le Bureau est
constitué et la présidence est
confiée au camarade Bouvier.
Aussitôt, Gaston Vidal mon-
te à la tribune et, après avoir
assuré les contradicteurs éven-
tuels qu'ils auraient toute faci-
lité pour développer leurs ar-
guments en fin de séance, il en-
tre dans le vif du sujet.
LA NOUVELLE EUROPE
Rapidement, l'orateur fait le
bilan des coups de force qui ont
bouleversé l'échiquier européen:
l'Autriche, la Tchécoslovaquie,
Memel, l'Albanie ont disparu de
la carte.
L'Allemagne, vaincue en 1918,
dresse orgueilleusement la tête.
Fière de sa puissance, elle nar-
gue ses vainqueurs d'hier. Nous
vivons dans l'anxiété perpétuel-
le d'une guerre imminente.
Pourquoi en sommes-nous là?
Cette situation va-t-elle durer?
Peut-on éviter une issue tragi-
que?
« Au mois de septembre 1938,
puis en mars cette année, les
marxistes nous ont poussé par
tous les moyens à intervenir en
faveur de la Tchécoslovaquie.
Ils voulaient également que
nous nous portions au secours
de l'Albanie.
« Selon eux, une action de la
France contre les Etats totali-
taires aurait été décisive et au-
rait coupé court à leurs désirs
d'expansion.
« Cette manœuvre des com-
munistes, en cas de réussite, au-
rait profité au seul pays qui ait,
jusqu'ici, gardé une réserve ab-
solue : la Russie. Les marxistes
travaillent pour leur maître,
Staline, dont les projets de bou-
leversement général seraient fa-
cilités par un confit en Europe».
L'orateur rappelle que, si
Munich était inévitable, il était
relativement aisé d'empêcher
toute nouvelle annexion de ter-
ritoire par l'Allemagne.
A Munich, Hitler avait affir-
mé qu'il n'avait plus de reven-
dications territoriales à formu-
ler vis-à-vis des Etats voisins :
il fallait alors exiger de lui qu'il
garantît les frontières des na-
tions limitrophes du Reicli. Il
fallait également former une
coalition des puissances oppo-
sées à la poussée du pangerma-
nisme.
Ces sages suggestions avaient
été émises par Jacques Doriot,
en septembre dernier. Pour ne
pas les avoir appliqué, on a pré-
paré la disparition de la Tchéco-
slovaquie.
Le plan actuel d'Hitler est
d'une absolue limpidité: le Fuh-
rer veut établir l'hégémonie al-
lemande en Europe Centrale.
Les desseins de Mussolini
sont moins clairs. L'agression
albanaise, perpétrée le jour du
Vendredi-Saint, a des mobiles
mal définis.
Pour des raisons de prestige,
le Duce a-t-il voulu ne pas être
en reste avec son comparse de
Berlin? A-t-il voulu assurer sa
sécurité à l'Est, tout en s'appro-
priant une plate-forme de péné-
tration dans les Balkans? Ou,
enfin, s'est-il souvenu que Hi-
tler pourrait bien, au détriment
de l'Italie, atteindre les rives de
l'Adriatique? Sa confiance dans
la solidité de l'axe serait-elle
toute relative? Autant d'hypo-
thèses vraisemblables.
Cependant, quel que soit le
motif invoqué par Mussolini
pour occuper l'Albanie, la mé-
thode employée a soulevé la ré-
probation universelle. Le dicta-
teur italien, qui s'était fait pro-
(Lire la suite page 2).
La dictature
communiste
Le parti de
Moscou à l'œuvre
L'AGITATION DANS LE
PORT D'ORAN CONTINUE
A la faveur de la tension in-
ternationale actuelle, le Parti
Communiste et la C.G.T., sé-
rieusement ébranlés, il y a quel-
ques mois après la magnifique
expérience du Front Populaire,
reprennent du poil de la bête.
Moscou, qui poursuit son rêve
d'établir la Dictature du Prolé-
tariat à l'occasion d'une confla-
gration générale, fait pleuvoir
la mane céleste et il est iacile
de se rendre compte que Staline
paie régulièrement les salaires
de sa domesticité.
Affiches et papillons à la
marque de la Faucille et du
Marteau salissent mieux que ja-
mais nos immeubles. II en est
de réjouissants; en voici un
entr'autres.
« UNE POIGNEE DE FORCE
« VAUT MIEUX QU'UN SAC
« PLEIN DE DROIT ».
Journal Officiel Allemand
La Justice Allemande
1935 - Page 475
Cette citation est suivie du
commentaire :
« Voilà les principes que dé-
fendent les DORIOT et autres
Dictateurs ».
Encore qu'à l'heure acluelle
il soit devenu évident, du point
de vue international, qu'un sac
plein de droit n'a de valeur que
s'il est défendu par une solide
poignée de force — (et à cet
égard nous avons quelques
comptes à régler avec ceux qui
nous ont amené à l'état de fai-
blesse où nous étions aut pre-
miers mois de 1938) — il est
au moins scandaleux de voir se
poser en champions du droit
ceux qui, dans la vie courante,
ne connaissent comme moyens
d'action que la violence et l'il-
légalité.
Voyons ce qui se passe au
Port d'Oran.
La Convention Collect ive du
Travail des Entreprises de Ma-
nutention des Ports Maritimes
de l'Algérie dit entr'autres cho-
ses :
(Lire la suite page 4).
-- La Situation Internationale. --
LE BLOC FRANCO-ANGLAIS
PEUT MAINTENIR LA PAIX
Mais la Grande Bretagne doit augmen-
ter l'effectif de son armée territoriale
La solidarité franco-anglaise se
manifeste sur tous les terrains
depuis que l'axe Rome-Berlin a
jeté le masque. Les cabinets de
Paris et de Londres sont en
contact étroit et, si M. Cham-
berlain semble mener les opé-
rations destinées à faire échec
aux dictatures, il n'en reste pas
moins vrai que ses initiatives
sont prises en accord avec M.
Da'adier.
L'Angleterre, sortie de son
« superbe isolement », fait front
partout où une menace fe pré-
cise contre ses intérêts. Sur le
Rhin, en Méditerranée, en Eu-
rope Centrale, en Afrique du
Sud, en Asie, les puissances de
l'axe ont déclenché l'offensive.
La bataille économique se pour-
suit sur tous les marchés. La
bataille diplomatique est enga-
gée el le baromètre internatio-
nal fluctue au rythme des con-
versations qui se déroulent en-
tre les hommes d'Etat.
LES FORCES EN PRESENCE
La population totale des Em-
pires Français et Anglais s'élè-
ve à près de 600 millions d'ha-
bitants. disséminés dans toutes
les parties du globe.
Cet énorme potentiel humain
constitue, pour les démocraties
occidentales, un atout de pre-
mier ordre, à condition qu'une
organisation rationnelle leur
permette de l'utiliser au maxi-
mum.
La France, dès avant 1914,
s'est préoccupée de créer un
corps de troupes coloniales. Les
brillants résultats obtenus au
cours de la guerre ont incité
notre Etat-Major à poursuivre
sa réalisation. A l'heure actuel-
le, nous disposons d'une armée
indigène équipée et entraînée
selon les méthodes les plus mo-
dernes, susceptible d'assurer la
défense des territoires placés
sous la souveraineté française
ou de participer à l'action dans
la Métropole.
par
Pierre RIVON
De son côté, l'Angleterre pos-
sède dans ses Dominions et ses
colonies; des troupes dont l'ef-
fectif imposant lui serait d'un
précieux concours en cas de
conflit.
Mais, par contre, si la force
principale de la France réside
dans son armée métropolitaine,
la Grande-Bretagne a une ar-
mée nationale insignifiante et
peu de réserves instruites.
Alors que nous avons en per-
manence plus de 600 mille hom-
mes sous !es drapeaux, ies for-
ces anglaises atteignent à peine
100 mille hommes instruits.
Le cabinet britannique, après
de longues délibération, promet
d'instituer le service militaire
obligatoire pour les jeunes gens
de 20 à 21 ans. Cela va permet-
tre de porter les effectifs en ac-
tivité à 400 mille homme* en-
viron.
La durée de l'entraînement
sera de six mois pour les re-
crues, en suite de quoi o!ies se-
ront versées dans l'armée ter-
ritoriale.
Déclarons-le tout net : bien
qu'un grand pas ait été fait, le
résultat obtenu est netiement
insuffisant. Berlin et Home
crient « au bluff ».
En effet, quelle sera la valeur
militaire de ces soldats insuffi-
samment entraînés? Le recrute-
ment volontaire n'est-il pas en-
core préférable, puisqu'il lie les
jeunes gens pour une durée su-
périeure à deux ans? Enfin, un
effectif de 400 mille hommes
est-il suffisant pour apporter
une aide efficace à l'armée fran-
çaise menacée sur plusieurs
fronts?
Face aux pays totalitaires,
qui vivent sur un pied de mo-
bilisation constante et qui ont
deux millions de soldats sous
les armes, le bloc franco-anglais
se trouve en nette position d'in-
fériorité. Il est vrai que les ré-
centes mesures de sécurité nous
placent en état d'aleite et
qu'une surprise n'est plus guère
à craindre.
Sur mer, la balance penche
nettement en notre faveur. Tant
en bâtiments de ligne qu'en na-
vires légers et en sous-marins,
les marines franco-britannique
ont une incontestable supériori-
té quantitative et qualitative.
Dans le domaine aérien, les
rapports des forces ont beau-
coup changé depuis septembre
1938, où la menace de l'aviation
allemande a été d'un poids déci-
sif dans les négociations de
Munich.
L'effort anglais a été considé-
rable. La production aéronauti-
que, le recrutement du person-
nel de l'Air et la défense anti-
aérienne ont été, au cours de
ces derniers mois, le principal
souci - du - cabinet de Londres.
En France, M. Guy La Cham-
bre a tenté de réparer les er-
reurs commises par le «. galo-
pin sanglant », Pierre Cot, et
il y a partiellement réussi.
Les flottes aériennes des deux
blocs en présence ne s'équili-
brent pas sur le papier, mais
l'avance apparente de l'axe Ro-
me-Berlin serait aisément com-
blé dès les premiers mois d'un
conflit, par la mobilisation in-
dustrielle et par les pertes réci-
proques des adversaires. C'est,
du moins, l'avis des spécialistes
autorisés des questions aéronau- i
tiques.
Et puis, dans l'évaluation des
forces, on a un peu trop ten-
dance à négliger un point capi-
tal : la valeur des cadre; mi-
litaires.
Nous avons, ainsi que 'e- An-
glais, un Etat-Major formé à
l'école de la guerre et dont l'ex-
périence, forgée sur les champs
de bataille, serait un élément
appréciable dans la conduite des
opérations.
En Allemagne, la révolution
nazie a décapité l'armée et l'a
faite passer sous le contrôle des
nouveaux maîtres du Reich.
Hitler, ces temps derniers, s'est
aperçu de son erreur et a rap-
pelé certains officiers supérieurs
qu'il avait tout d'abord écartés,
en raison de leur attitude hos-
tile au régime. Cependant, le
coup avait porté et l'Etat-Major
allemand n'est plus l'impecca-
ble machine de guerre de 1914.
Quant à l'Italie, ses chefs mi-
litaires n'ont pas même voix au
chapitre. Lors de son dernier
voyage à Rome et à Tripoli, le
Maréchal Gœring a placé l'ar-
mée fasciste sous la haute di-
rection d'officiers allemands.
C'est dire le peu de cas que fait
Berlin des cadres italiens.
LA BATAILLE ECONOMIQUE
Dans la lutte serrée qui se li-
vre actuellement en Europe, il
faut tenir compte d'un élément
de premier ordre : le terrain
économique.
(Lire la suite en Page 3)
Les derniers décret-lois sur la Presse prévoient
des sanctions contre ceux qui reçoivent des
fonds de l'étranger pour les besoins de leur
propagande.
En 1937, Jacques Doriot demandait à la cham-
bre des Députés qu'une commission d'enquête
examinât l'origine des ressources de l'« Huma-
nité ».
Pourquoi fai-o -««ourd'hui seulement ce qu'on
pouvait faire il y a deux ans.
VEUT-ON REGAGNER
l'amitié espagnctc ?
par JACQUES DORIOT
Les bellicistes français trouvent que la France n'a pas
assez d'adversaires. Leur politique consiste à totaliser contre
nous les totalitaires et quelques autres qui ne le sont pas. Sous
prétexte de combattre Hitler et de se garantir contre le danger
allemand, ils nous ont brouillés avec l'Italie et avec l'Espagne.
Passant du coq à l'âne, ils s'aperçoivent aujourd'hui que l'ami-
tié italienne n'est pas impossible à reconquérir. Par contre, ils
attoient l'opinion sur le danger espagnol. Leur politique res-
semble à celle du hanneton dans le tambour. lis tont au bruit.
Incapables de classer les dangers et les difficultés par ordre
d'importance, ils mélangent tout à souhait. Seulement, avec
leur bruit, ils eliraient à leur tour des tas de braves gens qui,
dans un pays démocratique, effraient à leur tour les membres
du gouvernement, si sensibles aux mouvements de l'opinion
publique, et parviennent à l'immobiliser complètement.
Actuellement, nos éléphants font dans la porcelaine espa-
gnole. Franco a dit à ses phalangistes : « La guerre n'est pas
terminée »; nos bellicistes en deduisent qu'il a l'intention de
faire la guerre à la France et de reprendre Gibraltar à l'Angle-
terre. Les milieux informés nous contient que Franco va an-
nexer le Portugal, Oran et Alger.
Sans se proposer d'aller reprendre certaine épée d'hon-
neur onerte a iuoscardo, on ne craint pas de nous conseiller ce
mettre l'Espagne en quarantaine et de ne pas appliquer les
accords Bérard-Jordana.
En somme, il faudrait recommencer à l'égard de l'Espagne
victorieuse l'imbécile politique d'nostihté qui nous avait auené
le nationalisme en guerre. Autant dire que l'on veut délibéré-
ment faire de l'Espagne notre ennemie.
La politique nationaliste espagnole semble cependant
assez claire. L'Espagne a besoin de la paix pour se reconstruire.
Elle libérerait, dès le défilé de la victoire, les volontaires étran-
gers, manifestant ainsi son indépendance. On ne peut exiger
d'elle qu'elle renie ceux qui l'ont soutenue ou qu'elle rompe
toute solidarité anticommuniste avec Rome et isernn. C'est à
nous de réparer, avec de la patience et du temps, les lourdes
erreurs qui ont provoqué la solidarité hispano-germano-romai-
ne, alin de retrouver notre place dans l'amitié espagnole. Au-
jourd'hui, il est plus facile de perdre l'Espagne que ae la rega-
gner. Or, l'objectif français doit être de la regagner.
Nous étions habitués à voisiner avec une Espagne déca-
dente; nous avons aujourd'hui une Espagne jeune, aruente,
virile. Il faut en prendre son parti. Les relations avec une
Espagne régénérée ne peuvent être les mêmes que les relations
antérieures.
Pour jouer la carte espagnole, il faut que la France passe
l'éponge sur la politique du Front populaire. Nous avons eu
un premier geste en désignant le maréchal Pétain comme am-
bassadeur. Ne perdons pas le bénéfice de son immense prestige
en lésinant sur les conditions du règlement. Les problèmes
franco-espagnols sont résumés dans l'acte Jordana-Bérard.
Nous n'avons qu'à respecter nos engagements au lieu de faire,
contre l'Espagne nationaliste, des campagnes qui ravivent la
plaie à peine fermée du différend franco-espagnol.
1 Les fausses mxsxyveflDeSnc 1
Monsieur Sarraut,
réduisez au silence
les criminels lan-
ceurs de « bobards » 1
M. Sarraut vient de pondre
un décret qui apporte de graves
restrictions à la liberté de la
Presse. Nous reviendrons d'ail-
leurs sur ce sujet dans un autre
article.
Notre ineffable ministre de
l'Intérieur, préoccupé par le
souci de ses amis juifs, a fait
en sorte que son ukase muselle
les journaux qui ne sont pas
d'obédience marxiste. Il ne
souffle mot des fausses nouvel-
les répandues chaque jour et à
profusion, par les chantres de
l'Internationale.
Quant à nous, il nous appa-
raît plus utile de voir l'« Huma-
nité » poursuivie — ou interdite
- pour ses mensonges quoti-
diens que de savoir Samuel ou
Rébecca placés au-dessus de
toute critique, alors que cette
critique s'est toujours exercée
à bon escient, jusqu'ici.
Au cours des deux semaines
qui viennent de s'écouler, la
presse marxiste n'a pas cessé
d'alerter l'opinion, en répandant
à chaque instant un nouveau
« bobard » destiné à empoison-
ner l'atmosphère européenne
MM. Péri, Darnar, Brossolet-
te, M"" Tabouis et les autres
« spécialistes » ont annoncé à
plusieurs reprises que les trou-
pes espagnoles, après s'être con-
centrées à La Linéa, s'apprê-
taient à investir Gibraltar.
Puis, comme s'ils jugeaient
insuffisant l'effet produit par
cette annonce fondée sur des
suppositions, ils ont résolu d'in-
tensifier la campagne.
Franco renvoie dans leurs
foyers les soldats marocains
dont la présence ne se justifie
plus en Espagne. Aussitôt, nos
prophètes marxistes de hurler :
l'axe Rome-Berlin médite une
agression contre le Maroc Fran-
çais et veut perpétrer un coup
de force à Tanger. Par une pres-
sion constante sur Burbos. les
deux dictateurs ont réussi à en-
gager le général Franco dans
l'opération qui se prépare. Ce-
lui-ci a amorcé un mouvement
de troupes, destiné à occuper
les positions de départ de l'of-
fensive contre la France et
l'Angleterre. En conséquence,
nous devons modifier notre at-
titude vis-à-vis de l'Espagne na-
tionaliste : ne pas exécuter les
accords Bérard-Jordana: con-
sidérer Franco connue solidaire
de Hitler et de Mussolini; etc.
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