Titre : L'Oranie populaire : hebdomadaire fédéral du Parti populaire français / président Jacques Doriot
Auteur : Parti populaire français. Fédération (Oran). Auteur du texte
Auteur : Parti populaire français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Oran)
Date d'édition : 1939-03-25
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829454n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 416 Nombre total de vues : 416
Description : 25 mars 1939 25 mars 1939
Description : 1939/03/25 (A3,N98). 1939/03/25 (A3,N98).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62299820
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-1767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
LOranie
REDACTION - ADMINISTRATION SAMEDI
- PUBLICITE - M
15, Boulevard Hippolyte Giraud
ORAN =:= Tél. : 210-45 MARS 1939
Désigné pour les Annonces légales 3" Année. - X" 98
Prix du Numéro :
0,50
ABONNEMENT:
UN AN. 25 Fr.
Populaire
HEBDOMADAIRE de la FEDERATION d'ORAN du PARTI POPULAIRE FRANÇAIS - Président : Jacques DORIOT
Les Oranois
demandent
des «Trolleybus»
Dans un précédent article,
j'avais préconisé la subtitution
au tramway dangereux d'Oran
à Aïn-El-Turck, d'un trolleybus
moderne et pratique.
Cette idée a trouvé bon ac-
cueil auprès de la population
oranaise et Monsieur Darrica-
rère, président de l'Union des
Consommateurs et Usagers des
Services concédés, m'écrivait la
semaine dernière une lettre qui
a été publiée dans le précédent
numéro de ce journal, lettre où
il préconisait l'emploi de trol-
leybus dans toute la ville
d'Oran.
En fait, Monsieur Darricarère
a raison. A l'heure actuelle nos
lointains faubourgs sont très
mal desservis, les cars qui assu-
rent certaines lignes sont incon-
fortables et insuffisants, de sé-
rieuses améliorations sont à ap-
porter.
En ville les tramways sont
encombrants et dangereux. Le
tracé des voies a été établi de
manière inconsidérée. Le tram
de Gambetta en coupant le Bou-
levard Georges Clémeneeau,
crée aux heures où la circula-
tion est intense, une perturba-
tion préjudiciable à la circula-
tion. La situation est aggravée
du fait qu'il n'y a pas l'espace
libre entre la voie du tram
d'Eckmühl et le trottoir au car-
refour du Boulevard du 2me
Zouaves.
Alors que l'étroitesse de la
rue d'Arzew a rendu obligatoire
l'établissement d'un sens uni- 1
Par Gaston VIDAL
Délégué financier Ijjj
Secrétaire Fédérrl du P.P.F.
que dans une artère aussi im-
portante, le tram y circule dans
les deux sens et à ses croise-
ments, les véhicules se trouvent
sans place disponible.
Il est impossible de se garer
à sa droite Boulevard Georges
Clémenceau dans la portion
comprise entre le Boulevard
Lescure et la rue d'Arzew, lors-
qu'on descend ce Boulevard et
que les autos stationnent du cô-
té des numéros impairs. --
La solution qui s'impose,
puisqu'il n'est pas possible
d'élargir les rues, est de suppri-
mer les tramways et de les rem-
placer par des trolleybus. Ce
moyen permettra de respecter
le sens unique et de desservir
des artères importantes comme
la rue Alsace-Lorraine pour ne
citer que celle là.
L'action doit être menée par
tous ceux qui ont intérêt à cette
importante modification, par
conséquent par tous les Oranais.
*
P.S. — Est-il exact que Mon-
sieur le Directeur des T.O. ne
trouvant pas nos réclamations
à son goût, aurait l'intention de
créer des ennuis à tous les
membres du personnel de la
Compagnie appartenant à notre
section d'entreprise ?
G. V.
Les cOlDlDunisles
avaient menti
LE JURY D'HONNEUR
CONSTITUE A LILLE
PROCLAME LA PARFAITE
HONNETETE DE MONSIEUR
KLEBER-LEGAY
Lille, 19 mars. — Le jury
d'honneur constitué pour exa-
miner le cas Kléber-Lcgay a
rendu publique sa décision.
Le jury d'honneur a procla-
mé de la manière la plus for-
melle qu'il n'a rien relevé- qui
puisse être invoqué contre la
parfaite honnêteté de Kléber-
Legay.
Par suite, il condamne l'or-
gane calomniateur « L'Enchai-
né » et son instrument André
Mercier.
Le jury d'honneur, flétrissant
toutes les campagnes suscepti-
bles de rompre l'unité matériel-
le et morale des travailleurs
syndiqués, affirme que la C.G.T.
se doit de porter la même con-
damnation. Sans commentaires.
ORANAIS !
USAGERS
DES TRAMWAYS !.
Quand le véhicule surarmé
qui vous transporte s'arrête
pour une rrison que vous
ignorez, quand il est en pan-
ne, chantez sur l'air des
lampions :
TROLLEYBUS !.
TROLLEYBUS !.
et ce jusqu'à ce que la guim-
barde reprenne son élan vers
sa destination : LA FOUR-
RIERE MUNICIPALE pour
« EMBARRAS DE LA VOIE
PUBLIQUE ET REFUS DE
CIRCULER ».
LE CAS MARTY
Un certain nombre de dépu-
tés nationaux ont enfin eu un
sursaut de révolte et d'indigna-
tion contre la présence à leur
côté, dans la même assemblée
parlementaire, d'un homme
comme M. André Marty.
Parmi ces députés nationaux,
deux d'entre eux ont même cou-
rageusement posé la question
Marty à la tribune du Parle-
ment.
On parle maintenant de cons-
tituer une commission d'en-
quête sur les agissements de ce-
lui que les miliciens des briga-
des internationales ont surnom-
mé le « boucher d'Albacete ».
Nous saluons ces initiatives.
Nous sommes tous prêts à les
soutenir et à faire tout ce qu'il
fau
Personne qui connaît, un tant
soit peu, l'action du P.P.F. n'en
sera surpris, car c'est le P.P.F.,
son chef, ses militants, sa pres-
se qui ont les premiers dénoncé
et stigmatisé le rôle et les for-
faits du député communiste
fantôme du XIIIIIIP arrondisse-
ment, en Espagne.
Ge que nous comprenons
moins, c'est la fausse et hypo-
crite indignation du ban et de
l'arrière-ban des chefs commu-
nistes. ,
Y a-t-ll oui ou non un cas
Marty?
M. Marty a-t-il été, oui ou
non, pendant des mois au ser-
vice d'un gouvernement étran-
ger et cela au titre militaire ( !)
et dans une guerre civile?
M. Marty a-t-il été, oui ou
PAR
Henri BARBÉ
Secrétaire Général du P.P.F.
non, chef recruteur, dirigeant le
plus responsable des brigades
militaires, dites internationales
pour lesquelles des milliers de
jeunes Français ont été recru-
tés?
M. Marty en tant que chef
principal de ces brigades ne
porte-t-il pas la responsabilité
des mutilations, des morts de
milliers de ces jeunes Français ?
M. Marty en tant que diri-
geant ayant tout pouvoir dans
ces brigades n'a-t-il pas partici-
pé, fait juger, fait condamner,
fait fusiller des jeunes miliciens
sous le prétexte qu'ils étaient
indisciplinés?
Et, enfin, au nom de qui, de
quelles organisations M. Marty
a-t-il accompli sa mission en
Espagne?
N'est-ce pas au nom de l'In-
ternationale communiste et en
tant que secrétaire de cette in-
ternationale, dont le siège est à
Moscou et qui n'est qu'une offi-
cine russo-soviétique?
Telles sont les questions qu'il
faut élucider et trancher en ce
qui concerne M. Marty.
C'est pourquoi nous voulons
espérer que la Chambre des dé-
putés, pour son honneur et sa
dignité, se hâtera de désigner
cette commission d'enquête.
Les travailleurs communistes
et surtout les militants commu-
nistes devraient d'ailleurs la ré-
clamer avec encore plus de for-
ce que nous-mêmes; s'il avait
les mains nettes et la conscience
pleinement tranquille, c'est M.
Marty, lui-même, qui aurait dû
prendre l'initiative d'une telle
proposition.
Comment, il est accusé, lui,
député, de crimes et de forfaits
d'une ampleur et d'une gravité
terrible. D'autres députés refu-
sent de siéger à ses côtés. Et il
ne propose pas lui-même qu'une
enquête approfondie, complète
se fasse sur son activité. Il se
défend misérablement et sans
conviction en tentant des peti-
tes et mesquines diversions.
C'est là déjà presque un aveu
de culpabilité.
Mais en tout cas, au-dessus
de la lâcheté de Marty, il reste
que la Chambre française doit
faire toute la lumière sur le
faux héros, sur le responsable
des assassinats de Français en
Espagne.
Les témoins sont prêts à par-
ler, les preuves sont établies ;
qu'on enquête impartialement
et ensuite que l'on juge sur-
tout.
Et qu'on se dise bien que le
cas Marty n'est pas seulement
un cas isolé, individuel et ex-
ceptionnel, c'est tout le procès
du parti de Moscou, du parti
de la guerre civile et de l'im-
posture qu'il faut faire.
Il faut le faire pour débarras-
ser la France de tous les Martys,
agents de l'étranger et naufra-
geurs de la patrie.
Relizane
Elections
municipales
Dimanche dernier les Reliza-
nais étaient conviés à élire trois
conseillers municipaux pour
compléter le Conseil. Les élec-
teurs avaient à choisir entre
une liste nationale et une liste
«antifasciste» comprenant deux
socialistes S.F.I.O. et un com-
muniste; enfin une candidature
indépendante les invitait au pa-
nachage.
Le résultat du scrutin nous a
laissé rèveurs, En effet, les
candidats nationaux obtenaient
respectivement 401, 400 et 388
voix, alors que les marxistes
en comptaient 391, 367 et 350.
Le candidat indépendant réu-
nissait 116 suffrages; enfin une
trentaine d'électeurs accordaient
leurs préférences à diverses per-
sonnes fort sympathiques mais
qui n'avaient pas posé leur can-
didature.
Livrons tout de suite le fond
de notre pensée en écrivant que
ce vote n'a aucune signification
politique.
Une fois de plus le manque
de discipline chez les nationaux
et les querelles intestines ont
failli assurer le succès des mar-
xistes. L'expérience ne leur aura
donc rien appris? ,
Il est heureux que les rouges
n'aient pas été élus; le nombre
important de voix qu'ils ont.
obtenu fera, nous l'espérons,
comprendre aux électeurs anti-
marxistes leur erreur.
Il faut pourtant qu'ils com-
prennent que le défaut de disci-
pline nationale, même au pre-
mier tour de scrutin, peut en-
traîner une catastrophe irrépa-
rable. La preuve a bien failli en
être faite dimanche dernier;
nous eussions été navrés qu'elle
fût faite à Relizane.
Chaque électeur n e peut
pourtant pas choisir ses candi-
dats et lorsque une seule liste
nationale s'oppose à la liste
marxiste, le devoir de tout bon
Français est de contribuer à,
battre, dès le premier tour, si
possible, les candidats de l'in-
ternationale, même si les candi-
dats nationaux n'ont pas sa
sympathie personnelle.
Trop de Relizanais ont oublié
dimanche dernier ce principe
élémentaire et se sont permis la
fantaisie de voter pour leur voi-
sin ou pour leur partenaire ha-
bituel à la belotte. Si cette fan-
taisie avait porté à la mairie le
représentant d'une nation étran-
gère, ces mêmes Relizanais se-
raient aujourd'hui en train de
s'en lamenter; nous estimons
pour notre part qu'ils n'auraient
aucune excuse, et nous ne pren-
drions point de gants pour leur
reprocher d'être les responsa-
bles de cet événement calami-
teux.
Aujourd'hui, l'heure du réveil
de l'esprit national a sonné. La
situation extérieure est bien
sombre, la Patrie a besoin du
regroupement de toutes ses
forces saines; sur aucun point
du territoire les représentants
de l'Etranger, les représentants
du parti de la guerre ne doi-
vent pas être élus par un collè-
ge électoral français. En ce mo-
ment, il y a à Relizane un péril
national; il faut à tout prix dé-
fendre la mairie contre la ten-
tative d'immixtion des repré-
sentants du holchevisme.
Nationaux de tous les partis,
galvanisons nos énergies, ser-
rons-nous les coudes pour la
victoire que nous devons rem-
porter dimanche et qui doit être
notre commune victoire. C'est
maintenant à nous de reprendre
le mot fameux et de nous
écrier ; « No passaran ! ».
BAL AU PROFIT DE
« L'ORANIE POPULAIRE »
Dimanche 12 mars, le Parti
Populaire Français organisaii
une sauterie à Relizane, salle
Manuel Manchon, avec le con-
cours des orchestres P.P.F. de
Mascara et de Relizane. Le Co-
mité avait annoncé que la re-
cette de cette manifestation se-
rait affectée à l'« Oranie Popu-
laire », aussi la salle était-elle
copieusement garnie de mili-
tants et de sympathisants qui
avaient tenu à venir manifester
leur solidarité avec notre cou-
rageux organe.
Il était vingt-et-une heures
lorsque les danseuses et dan-
seurs pensèrent enfin qu'il fal-
lait aller dîner.
Cette petite fête de famille
fut un réel succès et la recette
qui atteignit quatre cents francs
fut aussitôt adressée à l'admi-
nistration du journal.
Qu'il nous soit permis de re-
mercier encore les généreux
amis de notre parti.
UNE REDACTION.
ET SA CORRECTION
Ce n'est pas une histoire sco-
laire que nous allons vous con-
ter, c'est une histoire politico-
sportive.
La semaine dernière, le tor-
chon quotidien qui a nom
« Oran Républicain » publiait
un article intitulé « Elections
Municipales à Relizane », dans
lequel' il attaquait aussi gros-
sièrement qu'injustement notre
ami M. Monréal. Ce tissu d'in-
fâmies qui écœura toute la po-
pulation relizanaise était signé
par le comité d'Entente Sociale
Communiste. Notre ami à qui
fut montré le texte de ces fiel-
leuses calomnies, s'en fut incon-
(Lire la suite Page 4).
ELECTIONS MUNICIPALES DE RELIZANE
Electeurs I.
L'heure n'est plus aux luttes de personnes.
Dans les graves moments que traverse la
France, écraser la liste marxiste est le premier
de tous les devoirs nationaux.
A ce devoir, aucun Français digne de ce nom
n'a le droit de manquer.
Votez en masse pour la liste anti-marxiste :
RIVIERE - GUIOT - MAZZIA
Souvenez-vous :
Dès juin 1936, Jacques DORIOT et le P.P.F. proclamaient:
« Il faut refaire la France! » — On haussait les épaules et les
politiciens nous accablaient d'ironies.
Aujourd'hui, tous les Français, Président du Conseil en
tête, proclament après nous « qu'il faut refaire la France ».
Dès la création du P.P.F., des ouvriers de SAINT-DENIS
lançaient notre hymne « FRANCE, LIBERE-TOI! » Tous nos
compatriotes ont aujourd'hui adopté ce mot d'ordre.
Avant 1936, les Français parlaient de temps en temps
« des colonies », ils y pensaient peu. Sous le règne de la Tribu
BLUM, on n'en parlait plus, on les perdait.
Jacques DORIOT et son Parti, contre vents et marées,
réveillèrent l'âme française en proclamant : « Il faut construire
l'Empire ». Aujourd'hui, lorsque le peuple de chez nous pense
à la France d'outre-mer, il pense à PEmpire, il parle de
l'Empire! DORIOT a reforgé notre âme impériale.
Devant les crimes du Parti Communiste et du sinistre
MARTY, DORIOT et le P.P.F. ont réclamé les premiers la
dissolution du Parti de Moscou et la mise en jugement du
« boucher d'Albacete ». Aujourd'hui, l'idée de la dissolution du
Parti de l'étranger fait son chemin et le « boucher d'Albacete »
est, sous ce vocable, mis en accusation par ses pairs!
DORIOT, avec son Parti, a créé les conditions morales du
redressement français, demain avec tout son peuple, il en
créera les conditions matérielles et la France retrouvera sa
srran fissée!
u. P. J. F.
NOTRE
PROGRAMME
COLONIAL
vu par Moscou
Méthodes soviétiques.
Un papillon, tiré à des mil-
liers d'exemplaires, a fleuri les
becs de gaz et les vespasiennes
à l'occasion de la venue dans
nos murs de ces visiteurs de
marque, qui ont nom Thorez et
Grenier.
Dans ce texte bref, mais si-
gnificatif, Moscou dénonce le
PPF — nous n'en sommes pas
à une fois près — comme
l'agent d'Hitler en France. En
style russe, il est dit que Doriot
a la ferme intention d'appliquer
les principes de «Mein Kamphe»
à la politique coloniale françai-
se. Ce qui, en termes clairs, si-
gnifie que dans l'Etat Populaire
Français, les indigènes de nos
possessions seraient considérés
comme des êtres inférieurs et
réduits en un servage odieux.
Et il est assez curieux de sui-
vre le parti communiste dans
la tactique qu'il emploie pour
répandre ce point de vue assez
particulier de notre programme
impérial.
Le bouc émissaire.
Le 17 mars, à Saint-Leu, de-
vant un nombreux auditoire où
les musulmans tenaient une
large place, le secrétaire fédéral
du PPF, Gaston Vidal, termi-
nait son magistral exposé de
politique général en faisant, une
nouvelle fois, appel à l'union de
tous les Français, sans distinc-
tion de races.
La séance allait être levée
quand, tout à coup, un jeune
indigène d'une vingtaine d'an-
nées, vêtu avec une certaine re-
cherche, se lève, un papier à la
main, et émet le désir de poser
quelques questions à l'orateur.
Après l'acquiescement de ce-
lui-ci, notre jeune « coco » —
c'en était un ! — se met à ânon-
ner avec application une prose
qui avait été distillée pour la
circonstance par la rédaction
« du seul journal d'Oranie di-
sant la vérité ».
Et, dans ce poulet fumeux, il
était question « d'arabes pou-
vant vivre — selon le PPF, évi-
demment — avec un pain d'or-
ge ». On disait aussi que « les
Français et les Musulmans
avaient été égaux devant les;
balles boches ». On disait que
nous refusions le droit de vote
aux indigènes sous prétexte de
sauvegarder l'autorité de la
France, mais, en réalité, que
nous voulions tenir ces mêmes
indigènes en servitude. On di-
sait. On disait bien des choses,
qui portaient la marque du bon
faiseur de Jérusalem.
Enfin, se tournant vers ses
coreligionnaires, ce moujik en
chéchia les incita à ne pas écou-
ter les mauvais bergers, mais à
s'occuper uniquement de leurs
affaires » — sous-entendu, de
leurs affaires russes — et, sans
plus attendre, il voulut gagner
la porte.
La réponse.
En se levant, Gaston Vidal
pria son contradicteur d'avoir
la patience et la courtoisie
d'écouter la réponse, qui vint à
peu près en ces termes :
« Vous accusez le PPF de re-
fuser le droit de vote aux indi-
gènes : c'est faux.
Nous avons toujours dit que
les musulmans devaient être re-
présentés à la chambre. Mais,
au lieu de donner un bulletin
de vote à une catégorie de pri-
vilégiés — dont vous, mon jeu-
ne « coco » — nous proposons
que tous les indigènes votent
dans leur collège propre, com-
me cela se pratique déjà dans
nos assemblées algériennes.
Ainsi, les arabes seront repré-
sentés par ceux des leurs qu'ils
jugeront les plus dignes et non
par un vague député européen,
uniquement soucieux de ména-
ger sa reélection.
Nous avions fait observer
dès le début que le projet Blum-
Violette n'était pas viable. On
nous aurait écouté aux prochai-
nes élections législatives vous
auriez eu des représentants au
Parlement, alors que vous n'en
aurez pas.
Vous prétendez que le PPF
voudrait pratiquer la politique
du « sachet de semoule ». Là
vous faites montre d'un certain
cynisme. Car, nous avons ins-
crit, en tête de notre program-
me colonial : la nourriture.
l'habitat et l'instruction pour
les indigènes. Si dans un centre
comme le vôtre, il n'y a pas
trop de misère, par contre, dans
les villes et dans le bled, il est
des musulmans gui meurent de
faim.
Enfin, vous nous accusez de
vouloir porter atteinte aux cou-
tumes mahométanes et de creu-
ser le fossé qui sépare les races:
c'est encore faux. -
Dès sa fondation, dans son
manifeste, le PPF a dit à tous :
« Chez nous, ta religion, la dou-
ceur de ta famille, le parler de
MILITANTS alooo
Tous les vendredis soirs à
22 heures 07, à RADIO-CITE,
longueur d'ondes 280 mètres,
JACQUES DORIOT vous
parle :
Prenez tous, et faites
prendre l'écoute de ce poste.
REDACTION - ADMINISTRATION SAMEDI
- PUBLICITE - M
15, Boulevard Hippolyte Giraud
ORAN =:= Tél. : 210-45 MARS 1939
Désigné pour les Annonces légales 3" Année. - X" 98
Prix du Numéro :
0,50
ABONNEMENT:
UN AN. 25 Fr.
Populaire
HEBDOMADAIRE de la FEDERATION d'ORAN du PARTI POPULAIRE FRANÇAIS - Président : Jacques DORIOT
Les Oranois
demandent
des «Trolleybus»
Dans un précédent article,
j'avais préconisé la subtitution
au tramway dangereux d'Oran
à Aïn-El-Turck, d'un trolleybus
moderne et pratique.
Cette idée a trouvé bon ac-
cueil auprès de la population
oranaise et Monsieur Darrica-
rère, président de l'Union des
Consommateurs et Usagers des
Services concédés, m'écrivait la
semaine dernière une lettre qui
a été publiée dans le précédent
numéro de ce journal, lettre où
il préconisait l'emploi de trol-
leybus dans toute la ville
d'Oran.
En fait, Monsieur Darricarère
a raison. A l'heure actuelle nos
lointains faubourgs sont très
mal desservis, les cars qui assu-
rent certaines lignes sont incon-
fortables et insuffisants, de sé-
rieuses améliorations sont à ap-
porter.
En ville les tramways sont
encombrants et dangereux. Le
tracé des voies a été établi de
manière inconsidérée. Le tram
de Gambetta en coupant le Bou-
levard Georges Clémeneeau,
crée aux heures où la circula-
tion est intense, une perturba-
tion préjudiciable à la circula-
tion. La situation est aggravée
du fait qu'il n'y a pas l'espace
libre entre la voie du tram
d'Eckmühl et le trottoir au car-
refour du Boulevard du 2me
Zouaves.
Alors que l'étroitesse de la
rue d'Arzew a rendu obligatoire
l'établissement d'un sens uni- 1
Par Gaston VIDAL
Délégué financier Ijjj
Secrétaire Fédérrl du P.P.F.
que dans une artère aussi im-
portante, le tram y circule dans
les deux sens et à ses croise-
ments, les véhicules se trouvent
sans place disponible.
Il est impossible de se garer
à sa droite Boulevard Georges
Clémenceau dans la portion
comprise entre le Boulevard
Lescure et la rue d'Arzew, lors-
qu'on descend ce Boulevard et
que les autos stationnent du cô-
té des numéros impairs. --
La solution qui s'impose,
puisqu'il n'est pas possible
d'élargir les rues, est de suppri-
mer les tramways et de les rem-
placer par des trolleybus. Ce
moyen permettra de respecter
le sens unique et de desservir
des artères importantes comme
la rue Alsace-Lorraine pour ne
citer que celle là.
L'action doit être menée par
tous ceux qui ont intérêt à cette
importante modification, par
conséquent par tous les Oranais.
*
P.S. — Est-il exact que Mon-
sieur le Directeur des T.O. ne
trouvant pas nos réclamations
à son goût, aurait l'intention de
créer des ennuis à tous les
membres du personnel de la
Compagnie appartenant à notre
section d'entreprise ?
G. V.
Les cOlDlDunisles
avaient menti
LE JURY D'HONNEUR
CONSTITUE A LILLE
PROCLAME LA PARFAITE
HONNETETE DE MONSIEUR
KLEBER-LEGAY
Lille, 19 mars. — Le jury
d'honneur constitué pour exa-
miner le cas Kléber-Lcgay a
rendu publique sa décision.
Le jury d'honneur a procla-
mé de la manière la plus for-
melle qu'il n'a rien relevé- qui
puisse être invoqué contre la
parfaite honnêteté de Kléber-
Legay.
Par suite, il condamne l'or-
gane calomniateur « L'Enchai-
né » et son instrument André
Mercier.
Le jury d'honneur, flétrissant
toutes les campagnes suscepti-
bles de rompre l'unité matériel-
le et morale des travailleurs
syndiqués, affirme que la C.G.T.
se doit de porter la même con-
damnation. Sans commentaires.
ORANAIS !
USAGERS
DES TRAMWAYS !.
Quand le véhicule surarmé
qui vous transporte s'arrête
pour une rrison que vous
ignorez, quand il est en pan-
ne, chantez sur l'air des
lampions :
TROLLEYBUS !.
TROLLEYBUS !.
et ce jusqu'à ce que la guim-
barde reprenne son élan vers
sa destination : LA FOUR-
RIERE MUNICIPALE pour
« EMBARRAS DE LA VOIE
PUBLIQUE ET REFUS DE
CIRCULER ».
LE CAS MARTY
Un certain nombre de dépu-
tés nationaux ont enfin eu un
sursaut de révolte et d'indigna-
tion contre la présence à leur
côté, dans la même assemblée
parlementaire, d'un homme
comme M. André Marty.
Parmi ces députés nationaux,
deux d'entre eux ont même cou-
rageusement posé la question
Marty à la tribune du Parle-
ment.
On parle maintenant de cons-
tituer une commission d'en-
quête sur les agissements de ce-
lui que les miliciens des briga-
des internationales ont surnom-
mé le « boucher d'Albacete ».
Nous saluons ces initiatives.
Nous sommes tous prêts à les
soutenir et à faire tout ce qu'il
fau
Personne qui connaît, un tant
soit peu, l'action du P.P.F. n'en
sera surpris, car c'est le P.P.F.,
son chef, ses militants, sa pres-
se qui ont les premiers dénoncé
et stigmatisé le rôle et les for-
faits du député communiste
fantôme du XIIIIIIP arrondisse-
ment, en Espagne.
Ge que nous comprenons
moins, c'est la fausse et hypo-
crite indignation du ban et de
l'arrière-ban des chefs commu-
nistes. ,
Y a-t-ll oui ou non un cas
Marty?
M. Marty a-t-il été, oui ou
non, pendant des mois au ser-
vice d'un gouvernement étran-
ger et cela au titre militaire ( !)
et dans une guerre civile?
M. Marty a-t-il été, oui ou
PAR
Henri BARBÉ
Secrétaire Général du P.P.F.
non, chef recruteur, dirigeant le
plus responsable des brigades
militaires, dites internationales
pour lesquelles des milliers de
jeunes Français ont été recru-
tés?
M. Marty en tant que chef
principal de ces brigades ne
porte-t-il pas la responsabilité
des mutilations, des morts de
milliers de ces jeunes Français ?
M. Marty en tant que diri-
geant ayant tout pouvoir dans
ces brigades n'a-t-il pas partici-
pé, fait juger, fait condamner,
fait fusiller des jeunes miliciens
sous le prétexte qu'ils étaient
indisciplinés?
Et, enfin, au nom de qui, de
quelles organisations M. Marty
a-t-il accompli sa mission en
Espagne?
N'est-ce pas au nom de l'In-
ternationale communiste et en
tant que secrétaire de cette in-
ternationale, dont le siège est à
Moscou et qui n'est qu'une offi-
cine russo-soviétique?
Telles sont les questions qu'il
faut élucider et trancher en ce
qui concerne M. Marty.
C'est pourquoi nous voulons
espérer que la Chambre des dé-
putés, pour son honneur et sa
dignité, se hâtera de désigner
cette commission d'enquête.
Les travailleurs communistes
et surtout les militants commu-
nistes devraient d'ailleurs la ré-
clamer avec encore plus de for-
ce que nous-mêmes; s'il avait
les mains nettes et la conscience
pleinement tranquille, c'est M.
Marty, lui-même, qui aurait dû
prendre l'initiative d'une telle
proposition.
Comment, il est accusé, lui,
député, de crimes et de forfaits
d'une ampleur et d'une gravité
terrible. D'autres députés refu-
sent de siéger à ses côtés. Et il
ne propose pas lui-même qu'une
enquête approfondie, complète
se fasse sur son activité. Il se
défend misérablement et sans
conviction en tentant des peti-
tes et mesquines diversions.
C'est là déjà presque un aveu
de culpabilité.
Mais en tout cas, au-dessus
de la lâcheté de Marty, il reste
que la Chambre française doit
faire toute la lumière sur le
faux héros, sur le responsable
des assassinats de Français en
Espagne.
Les témoins sont prêts à par-
ler, les preuves sont établies ;
qu'on enquête impartialement
et ensuite que l'on juge sur-
tout.
Et qu'on se dise bien que le
cas Marty n'est pas seulement
un cas isolé, individuel et ex-
ceptionnel, c'est tout le procès
du parti de Moscou, du parti
de la guerre civile et de l'im-
posture qu'il faut faire.
Il faut le faire pour débarras-
ser la France de tous les Martys,
agents de l'étranger et naufra-
geurs de la patrie.
Relizane
Elections
municipales
Dimanche dernier les Reliza-
nais étaient conviés à élire trois
conseillers municipaux pour
compléter le Conseil. Les élec-
teurs avaient à choisir entre
une liste nationale et une liste
«antifasciste» comprenant deux
socialistes S.F.I.O. et un com-
muniste; enfin une candidature
indépendante les invitait au pa-
nachage.
Le résultat du scrutin nous a
laissé rèveurs, En effet, les
candidats nationaux obtenaient
respectivement 401, 400 et 388
voix, alors que les marxistes
en comptaient 391, 367 et 350.
Le candidat indépendant réu-
nissait 116 suffrages; enfin une
trentaine d'électeurs accordaient
leurs préférences à diverses per-
sonnes fort sympathiques mais
qui n'avaient pas posé leur can-
didature.
Livrons tout de suite le fond
de notre pensée en écrivant que
ce vote n'a aucune signification
politique.
Une fois de plus le manque
de discipline chez les nationaux
et les querelles intestines ont
failli assurer le succès des mar-
xistes. L'expérience ne leur aura
donc rien appris? ,
Il est heureux que les rouges
n'aient pas été élus; le nombre
important de voix qu'ils ont.
obtenu fera, nous l'espérons,
comprendre aux électeurs anti-
marxistes leur erreur.
Il faut pourtant qu'ils com-
prennent que le défaut de disci-
pline nationale, même au pre-
mier tour de scrutin, peut en-
traîner une catastrophe irrépa-
rable. La preuve a bien failli en
être faite dimanche dernier;
nous eussions été navrés qu'elle
fût faite à Relizane.
Chaque électeur n e peut
pourtant pas choisir ses candi-
dats et lorsque une seule liste
nationale s'oppose à la liste
marxiste, le devoir de tout bon
Français est de contribuer à,
battre, dès le premier tour, si
possible, les candidats de l'in-
ternationale, même si les candi-
dats nationaux n'ont pas sa
sympathie personnelle.
Trop de Relizanais ont oublié
dimanche dernier ce principe
élémentaire et se sont permis la
fantaisie de voter pour leur voi-
sin ou pour leur partenaire ha-
bituel à la belotte. Si cette fan-
taisie avait porté à la mairie le
représentant d'une nation étran-
gère, ces mêmes Relizanais se-
raient aujourd'hui en train de
s'en lamenter; nous estimons
pour notre part qu'ils n'auraient
aucune excuse, et nous ne pren-
drions point de gants pour leur
reprocher d'être les responsa-
bles de cet événement calami-
teux.
Aujourd'hui, l'heure du réveil
de l'esprit national a sonné. La
situation extérieure est bien
sombre, la Patrie a besoin du
regroupement de toutes ses
forces saines; sur aucun point
du territoire les représentants
de l'Etranger, les représentants
du parti de la guerre ne doi-
vent pas être élus par un collè-
ge électoral français. En ce mo-
ment, il y a à Relizane un péril
national; il faut à tout prix dé-
fendre la mairie contre la ten-
tative d'immixtion des repré-
sentants du holchevisme.
Nationaux de tous les partis,
galvanisons nos énergies, ser-
rons-nous les coudes pour la
victoire que nous devons rem-
porter dimanche et qui doit être
notre commune victoire. C'est
maintenant à nous de reprendre
le mot fameux et de nous
écrier ; « No passaran ! ».
BAL AU PROFIT DE
« L'ORANIE POPULAIRE »
Dimanche 12 mars, le Parti
Populaire Français organisaii
une sauterie à Relizane, salle
Manuel Manchon, avec le con-
cours des orchestres P.P.F. de
Mascara et de Relizane. Le Co-
mité avait annoncé que la re-
cette de cette manifestation se-
rait affectée à l'« Oranie Popu-
laire », aussi la salle était-elle
copieusement garnie de mili-
tants et de sympathisants qui
avaient tenu à venir manifester
leur solidarité avec notre cou-
rageux organe.
Il était vingt-et-une heures
lorsque les danseuses et dan-
seurs pensèrent enfin qu'il fal-
lait aller dîner.
Cette petite fête de famille
fut un réel succès et la recette
qui atteignit quatre cents francs
fut aussitôt adressée à l'admi-
nistration du journal.
Qu'il nous soit permis de re-
mercier encore les généreux
amis de notre parti.
UNE REDACTION.
ET SA CORRECTION
Ce n'est pas une histoire sco-
laire que nous allons vous con-
ter, c'est une histoire politico-
sportive.
La semaine dernière, le tor-
chon quotidien qui a nom
« Oran Républicain » publiait
un article intitulé « Elections
Municipales à Relizane », dans
lequel' il attaquait aussi gros-
sièrement qu'injustement notre
ami M. Monréal. Ce tissu d'in-
fâmies qui écœura toute la po-
pulation relizanaise était signé
par le comité d'Entente Sociale
Communiste. Notre ami à qui
fut montré le texte de ces fiel-
leuses calomnies, s'en fut incon-
(Lire la suite Page 4).
ELECTIONS MUNICIPALES DE RELIZANE
Electeurs I.
L'heure n'est plus aux luttes de personnes.
Dans les graves moments que traverse la
France, écraser la liste marxiste est le premier
de tous les devoirs nationaux.
A ce devoir, aucun Français digne de ce nom
n'a le droit de manquer.
Votez en masse pour la liste anti-marxiste :
RIVIERE - GUIOT - MAZZIA
Souvenez-vous :
Dès juin 1936, Jacques DORIOT et le P.P.F. proclamaient:
« Il faut refaire la France! » — On haussait les épaules et les
politiciens nous accablaient d'ironies.
Aujourd'hui, tous les Français, Président du Conseil en
tête, proclament après nous « qu'il faut refaire la France ».
Dès la création du P.P.F., des ouvriers de SAINT-DENIS
lançaient notre hymne « FRANCE, LIBERE-TOI! » Tous nos
compatriotes ont aujourd'hui adopté ce mot d'ordre.
Avant 1936, les Français parlaient de temps en temps
« des colonies », ils y pensaient peu. Sous le règne de la Tribu
BLUM, on n'en parlait plus, on les perdait.
Jacques DORIOT et son Parti, contre vents et marées,
réveillèrent l'âme française en proclamant : « Il faut construire
l'Empire ». Aujourd'hui, lorsque le peuple de chez nous pense
à la France d'outre-mer, il pense à PEmpire, il parle de
l'Empire! DORIOT a reforgé notre âme impériale.
Devant les crimes du Parti Communiste et du sinistre
MARTY, DORIOT et le P.P.F. ont réclamé les premiers la
dissolution du Parti de Moscou et la mise en jugement du
« boucher d'Albacete ». Aujourd'hui, l'idée de la dissolution du
Parti de l'étranger fait son chemin et le « boucher d'Albacete »
est, sous ce vocable, mis en accusation par ses pairs!
DORIOT, avec son Parti, a créé les conditions morales du
redressement français, demain avec tout son peuple, il en
créera les conditions matérielles et la France retrouvera sa
srran fissée!
u. P. J. F.
NOTRE
PROGRAMME
COLONIAL
vu par Moscou
Méthodes soviétiques.
Un papillon, tiré à des mil-
liers d'exemplaires, a fleuri les
becs de gaz et les vespasiennes
à l'occasion de la venue dans
nos murs de ces visiteurs de
marque, qui ont nom Thorez et
Grenier.
Dans ce texte bref, mais si-
gnificatif, Moscou dénonce le
PPF — nous n'en sommes pas
à une fois près — comme
l'agent d'Hitler en France. En
style russe, il est dit que Doriot
a la ferme intention d'appliquer
les principes de «Mein Kamphe»
à la politique coloniale françai-
se. Ce qui, en termes clairs, si-
gnifie que dans l'Etat Populaire
Français, les indigènes de nos
possessions seraient considérés
comme des êtres inférieurs et
réduits en un servage odieux.
Et il est assez curieux de sui-
vre le parti communiste dans
la tactique qu'il emploie pour
répandre ce point de vue assez
particulier de notre programme
impérial.
Le bouc émissaire.
Le 17 mars, à Saint-Leu, de-
vant un nombreux auditoire où
les musulmans tenaient une
large place, le secrétaire fédéral
du PPF, Gaston Vidal, termi-
nait son magistral exposé de
politique général en faisant, une
nouvelle fois, appel à l'union de
tous les Français, sans distinc-
tion de races.
La séance allait être levée
quand, tout à coup, un jeune
indigène d'une vingtaine d'an-
nées, vêtu avec une certaine re-
cherche, se lève, un papier à la
main, et émet le désir de poser
quelques questions à l'orateur.
Après l'acquiescement de ce-
lui-ci, notre jeune « coco » —
c'en était un ! — se met à ânon-
ner avec application une prose
qui avait été distillée pour la
circonstance par la rédaction
« du seul journal d'Oranie di-
sant la vérité ».
Et, dans ce poulet fumeux, il
était question « d'arabes pou-
vant vivre — selon le PPF, évi-
demment — avec un pain d'or-
ge ». On disait aussi que « les
Français et les Musulmans
avaient été égaux devant les;
balles boches ». On disait que
nous refusions le droit de vote
aux indigènes sous prétexte de
sauvegarder l'autorité de la
France, mais, en réalité, que
nous voulions tenir ces mêmes
indigènes en servitude. On di-
sait. On disait bien des choses,
qui portaient la marque du bon
faiseur de Jérusalem.
Enfin, se tournant vers ses
coreligionnaires, ce moujik en
chéchia les incita à ne pas écou-
ter les mauvais bergers, mais à
s'occuper uniquement de leurs
affaires » — sous-entendu, de
leurs affaires russes — et, sans
plus attendre, il voulut gagner
la porte.
La réponse.
En se levant, Gaston Vidal
pria son contradicteur d'avoir
la patience et la courtoisie
d'écouter la réponse, qui vint à
peu près en ces termes :
« Vous accusez le PPF de re-
fuser le droit de vote aux indi-
gènes : c'est faux.
Nous avons toujours dit que
les musulmans devaient être re-
présentés à la chambre. Mais,
au lieu de donner un bulletin
de vote à une catégorie de pri-
vilégiés — dont vous, mon jeu-
ne « coco » — nous proposons
que tous les indigènes votent
dans leur collège propre, com-
me cela se pratique déjà dans
nos assemblées algériennes.
Ainsi, les arabes seront repré-
sentés par ceux des leurs qu'ils
jugeront les plus dignes et non
par un vague député européen,
uniquement soucieux de ména-
ger sa reélection.
Nous avions fait observer
dès le début que le projet Blum-
Violette n'était pas viable. On
nous aurait écouté aux prochai-
nes élections législatives vous
auriez eu des représentants au
Parlement, alors que vous n'en
aurez pas.
Vous prétendez que le PPF
voudrait pratiquer la politique
du « sachet de semoule ». Là
vous faites montre d'un certain
cynisme. Car, nous avons ins-
crit, en tête de notre program-
me colonial : la nourriture.
l'habitat et l'instruction pour
les indigènes. Si dans un centre
comme le vôtre, il n'y a pas
trop de misère, par contre, dans
les villes et dans le bled, il est
des musulmans gui meurent de
faim.
Enfin, vous nous accusez de
vouloir porter atteinte aux cou-
tumes mahométanes et de creu-
ser le fossé qui sépare les races:
c'est encore faux. -
Dès sa fondation, dans son
manifeste, le PPF a dit à tous :
« Chez nous, ta religion, la dou-
ceur de ta famille, le parler de
MILITANTS alooo
Tous les vendredis soirs à
22 heures 07, à RADIO-CITE,
longueur d'ondes 280 mètres,
JACQUES DORIOT vous
parle :
Prenez tous, et faites
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