Titre : L'Oranie populaire : hebdomadaire fédéral du Parti populaire français / président Jacques Doriot
Auteur : Parti populaire français. Fédération (Oran). Auteur du texte
Auteur : Parti populaire français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Oran)
Date d'édition : 1938-12-17
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829454n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 416 Nombre total de vues : 416
Description : 17 décembre 1938 17 décembre 1938
Description : 1938/12/17 (A2,N84). 1938/12/17 (A2,N84).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6229968q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-1767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
L'Oranie
REDACTION - ADMINISTRATION SAMEDI
- PUBLICITE - 17
15. Boulevard Hippolyte Giraud
ORAN =:= Tél. : 210-45 DECEMBRE 1938
Désigné pour les Annonces légales 2* Année. - N" 84
Populaire
Prix du Numéro :
0,50
HEBDOMADAIRE de la FEDERATION d'ORAN du PARTI POPULAIRE FRANÇAIS -Président : Jacques DORIOT
Silence aux menteurs
et aux calomniateurs
Dans tous le département notre parti vient d'organiser de triompha-
les réunions publiques et contradictoires.
Pas UNE SEULE FOIS il ne s'est présenté de contradicteurs. Et
cependant la liberté de parole était assurée à chacun avec un soin
tout particulier.
Où étaient les communistes, les socialistes, les marxistes de tous
poils et de toutes espèces?
Que ne sont-ils venus expliquer à la tribune que nous étions « ven-
dus à Hitler, à Mussolini, au Mikado ou à Franco? »
Que ne sont-ils venus expliquer que nous étions les « chiens de garde
du capitalisme? »
La faiblesse de leurs arguments les a découragés. La justesse de nos
doctrines, la droiture de notre politique, la force immense de notre
Parti leur ont fait peur.
Ils préfèrent nous calomnier dans l'ombre, à huis-clos, sans craindre
qm Amus.*uimiens -leur répondre.
A Mostaganem, le P.P.F. a porté la contradiction à Zannettacci et
JLadour Belkaïm, appointés de Staline, et la réunion moscovite s'est
terminée aux chants de « France Libère-toi » et de la « Marseillaise ».
Vis-à-vis de nous ils ont manqué de courage. Ce sont des lâches. Il
y a longtemps que nous le savions, nous en avons aujourd'hui la preuve.
Les marxistes se sont dégonflés. Soit
Mais où étaient donc ces « nationaux », super-sociaux, qui s'en vont
répétant de petites réunions d'information, en petites réunions d'infor-
mation, qui s'en vont chuchotant autour des tables des « grands con-
cours de belotte », murmurant dans les rangs des danseurs des « con-
cours de «Lambeth-Walk» et de tangos argentins? »
— Vous savez, Doriot, c'est un ancien communiste! Doriot. il a ravi-
taillé Abd-El-Krim! Doriot, il a fait tuer des Français!
«Vous savez, lé P.P.F., c'est le parti de la racaille!
c Vous savez Doriot, il est payé par le Comité des Forges!
a Vous savez, Arrighi, il a fait voter pour Duroux!
c Vous savez, le P.P.F., il veut couper la France en deux blocs!»
Nous en passons, et des meilleures.
Pourquoi ne sont-ils pas venus, ces nationaux qui passent le plus
clair de leur temps à calomnier notre Parti et nos Chefs?
Pourquoi ne sont-ils pas venus expliquer devant des milliers d'audi-
teurs à Mostaganem, à Oran, à Rio-Salado, à Bel-Abbès, à Hammam-
Bou-Hadjar, à Relizane, ce qu'ils expliquent dans leurs réunions ultra
privées?
N'hésitons pas à le dire. Ils sont, eux aussi, des lâches, plus lâches
encore que les marxistes.
Msfo maintenant ils doivent, eux et les soviétophiles, se TAIRE. Ils
-avaient les uns et les autres l'occasion de porter leurs accusations à
une tribune publique. Ni les uns, ni les autres n'ont eu le courage de le
faire.
Nous avons dorénavant le droit d'exiger qu'ils ferment leur g.
NIALA.
LE CRI de la GLÈBE
QUAND DORIOT
PARLE DU VIN
Par Henri MOUMIER
Diverses idées judicieuses
avaient été émises au sujet du
vin, à la Conférence paysanne.
Il restait à parler du problè-
me algérien.
Doriot retour d'Alger prend
la parole à ce sujet. Sa pensée
puissante s'exprime par une
voix calme; derrière ses lunet-
tes, nous sentons le regard
doux et bon du chef populaire
Un bienfait
n'est jamais
perdu
Le docteur R. Bergé, dans une
récente conférence qu'il a faite au
cours d'une réunion d'information
du P.S.F. : « Le P.S.F. et partis jeu-
nes et vieux » a calomnié nos Chefs,
principalement Doriot, et le P.P.F.
Lorsque M. Raymond Bergé et son
épouse furent incarcérés sous
l'odieuse et inepte inculpation d'es-
pionnage, seuls dans toute la presse
d'Afrique du Nord, nos camarades
Félix Roquefère et Alain de Ber-
thois ont défendu avec vigueur les
époux Bergé.
Nous disons bien seuls Roqucfè-
re et Berthois; car la « Flamme »,
le « Flambeau », le P.S.F. et ses
journalistes avaient abandonné M.
Bergé et sa femme à leur sort.
Lorsqu'il fut prouvé « officielle-
ment» que l'accusation était inepte,
ils volèrent au secours de la vic-
toire. Mais avec un mois et demi de
retard sur les journalistes P.P.F.
Comme on dit : « Un bienfait
n'est jamais perdu ».
français qui, dans son incompa-
rable fermeté d'âme, n'a qu'une
passion ; l'amour de ce peuple
français pour qui il a souffert
souvent, lutté toujours et au-
quel il s'est donné tout entier.
Il nous apporte les proposi-
tions algériennes. Orientation
vers la qualité, vers l'exporta-
tion, notamment dans nos au-
tres colonies, et enfin, la con-
sommation du jus de raisin par
les musulmans, ce dernier dé-
bouché étant lié à un relève-
ment des salaires dont les Fran-
çais P.P.F. d'Algérie ont com-
pris la nécessité.
Où est l'antagonisme insolu-
ble d'il y a quelques années ?
Evanoui.
Ces solutions que, depuis des
années, l'action paysanne récla-
mait sans beaucoup d'espoir
d'ailleurs, Doriot nous les ap-
porte d'Algérie, acceptées en
principe et prêtes à entrer dans
la phase des réalisations techni-
ques.
Plus que jamais les Français
d'Afrique se déclarent fidèles à
la mère patrie, mais loin de la
considérer comme une provi-
dence qui doit satisfaire leurs
appétits, il cherchent la part
d'efforts qu'ils peuvent faire
pour aplanir ses difficultés.
La pensée populaire française
a réalisé ce miracle.
Elle l'a réalisé parce que dans
le P.P.F., les travailleurs fran-
çais ont appris à aimer la Fran-
ce et à s'aimer entre eux.
ATTENTION ) La Liberté
A partir du Directeur Politique : J. DORIOT
19 Décembre Organe Quotidien du P.P.F.
DEVIENDRA QUOTIDIEN DU MATIN
A Tuois l'union dB tous
tes nationaux s'est faite
contre tes revendications
1 italiennes
RESOLUTION
DES PARTIS NATIONAUX
Nous publions le texte de la
résolution prise sur l'initiative
de Victor Arrighi, Délégué du
Parti en Afrique du Nord, le 4
décembre, par les groupements
Nationaux de Tunis.
«-Respectueux de l'ordre les
groupements Nationaux de Tu-
nisie assurent le Président du
Conseil de l'attachement unani-
me de la Tunisie, terre françai-
se à la mère Patrie, repoussent
toutes tentatives de désordre
dans la rue, mais le prient de
bien vouloir employer tous les
moyens pour que cessent et sur-
tout ne se renouvellent plus les
manifestations étrangères de
mauvais goût, visant à créer un
climat défavorable à une meil-
leure compréhension récipro-
que des problèmes actuels; sa-
luent les nombreuses et tou-
chantes marques de loyalisme
qui se sont spontanément mani-
festées de la part de la popula-
tion musulmane, déclarant que
la Tunisie fait partie intégrante
de l'Empire Français, qu'elle a
été mise en valeur par le génie
français et qu'à ce titre et aux
autres elle restera : Terre Fran-
çaise ».
Ont signé : U.N.C. : Quiéroc-
ques; Association des mutilés
de guerre : Zuretti; Parti Popu-
laire Français : Arrighi, Serda-
ne, Estève; P.S.F. : De Gaude-
mont, Dr. Minguet, Trouillet;
Ralliement français : Gallini;
Radio-Famille : Jean Clermont.
AUBE
DE VICTOIRE
Nous voulons
mettre les chefs marxistes
hors d'état de nuire
et sauver leur victime :
L'OUVRIER FRANCAIS
La veille même de ce qui devait
être la grève générale, une person-
ne me disait: « Les nationaux sont
bien bêtes de risquer des horizons
pour résister. A quoi bon lutter?
La France glissera de plus en plus.
Nous sommes fichus, etc. »
Quand j'entends de tels propos je
suis partagé entre l'envie de rosser
mon interlocuteur et la crainte de
tomber d'une attaque d'apoplexie.
Pour le moment je me contente de
citer quelques chiffres en prenant
pour exemple l'entreprise dont je
fais partie.
En juin 1936. le PPF n'existait
pas: il n'était qu'à l'état naissant
dans l'esprit du Chef et de ses com-
pagnons immédiats: grève générale
de trente cinq jours avec occupation
des locaux; tout le personnel ou à
peu près y prend part
En janvier 1937; le PPF est con-
nu à Oran depuis deux ou trois
mois; quelques centaines d'adhé-
rents, quelques embryons de sec-
tions d'entreprises. Tentative de grè-
ve générale le 25 du même mois:
vingt-trois grévistes seulement sur
plus de deux cent cinquante travail-
leurs.
30 novembre 1938: le PPF a
grandi et s'est organisé, les sec-
tions sont plus fortes et plus nom-
breuses, sur trois cents ouvriers
QUATRE SEULEMENT répondent à
l'ordre de grève : un homme et trois
apprentis.
D'où viennent donc ces différen-
ces impressionnantes à des époques
relativement voisines ?
Oh! elles ne sont pas dues aux
changements de lune, ni même aux
changements de ministère. Elles
sont l'œuvre magnifique de la sec-
tion d'entreprise, le fruit de son la-
beur obscur mais profond, et les
chifres cités ont de quoi convaincre
les sceptiques et enthousiasmer
ceux qui déjà ont la foi.
Faut-il maintenant nous reposer?
Cent fois non! Il faut doubler, tri-
pler, décupler l'effort.
Rappelez-vous les derniers mois
de la guerre, Depuis quatre ans
nous luttions sans grand résultat ap-
parent et cependant l'ennemi s'épui-
sait. Sentant le danger, il tente des
offensives désespérées qui se trans-
forment en sanglants échecs.
Alors Foch attaque. Il frappe au
Nord, au Centre, à l'Est, Il frappe
partout, de toutes ses forces, par
tous les moyens. L'ennemi ne peut
plus se reformer, ne peut plus s'ac-
crocher, ne peut plus respirer: en
quelques mois c'était la victoire dé-
finitive.
(Lire la suite page 2).
Il APRE:S L"F-CHE:C Il
Dubois, Auzas, Angonin
Zannettacci, Bertrand
ONT ABANDONNE DEFINITIVEMENT
LES TRAVAILLEURS SANCTIONNES
POUR FAITS DE GREVE
Mercredi 14 décembre, grand ar-
ticle de Dubois, député miraculeux
d'Oran, il a cette fois les honneurs
de la page 1 d'« Oran-Coquin t.
Chacun le lit tièvreusement. Le
titre est alléchant : «J'ai choisi ma
route ». Ça y est Marius rend son
écharpe. Il ne peut tolérer que des
travailleurs aient été sanctionnés
pour faits de grève.
Hélas! Trois fois hélas! il ne
s'agit que d'un invraissemblable
topo sur M. Daladier et sa nouvel-
le majorité.
Le mal élu ne réclame même
plus des « mesures de clémence »
pour les sanctionnés «à l'occasion
de Noël > comme il disait dans un
précédent article.
La défense des travailleurs? C'est
fini. L'écharpe rendue? Une bonne
galéjade.
Les ouvriers, les employés des
services publics, les fonctionnaires
sévèrement frappés? Une dure réa-
lité.
Le déroulement à Oran de la grè-
ve du 30 novembre est instructif.
AVANT LA GREVE : Dubois, Au-
zas, Zannettacci, Bertrand, Ango-
nin, Ferrer, tous les meneurs cégé-
to-marxistes poussent les travail-
leurs à la grève à outrance. « La
réquisition c'est illégal. Je rends
mon écharpe si on vous frappe » dit
Dubois. « Surtout faites grève »
hurlent les autres.
LE 30 NOVEMBRE : Quelques
travailleurs qui ont eu confiance
dans les chefs cégéto-marxistes font
malgré tout grève. AUZAS VA A
SON TRAVAIL au Lycée, Ferrer et
tous les meneurs sont à leurs pos-
tes, avant l'heure quelque fois mê-
me.
Dubois, Bertrand, Angonin, Zan-
nettacci qui ne travaillent nulle
part se balladent à travers la ville
en voiture, excitant les uns et les
autres.
APRES LA GREVE : Tous les
grévistes sont durement frappés par
les sanctions. Plus de cent employés
des T.O. sont suspendus.
Dubois se fait siffler au Familia
el file à Paris.
Auzas continue à diriger son or-
gane de provocation, à encaisser le
revenu de ses fermes et ses ap-
pointements de professeur au Ly-
cée.
Zannettacci, Bertrand, Angonin,
etc., font les morts et continuent à
mener la belle vie aux frais des tra-
vailleurs qui cotisent à la C.G.T.
Les travailleurs licenciés qui
n'avaient que leur salaire pour vi-
vre dansent devant le buffet et les
femmes et les gosses pleurent par-
ce qu'ils ont faim.
LE 14 DECEMBRE : Dubois chan-
ge de conversation et se lance dans
une dissertation de politique géné-
rale.
Travailleurs qui écoutez encore la
C.G.T., vous vous êtes donnés
d'étranges chefs. Ils vous ont tou-
jours trompés, ils viennent tous, des
plus grands aux plus petits, de
vous trahir.
Tant qu'il s'est agi d'enfoncer des
portes ouvertes, ils étaient tous pré-
sents, maintenant qu'il y a un peu
de courage à avoir pour prendre
ses responsabilités, ils ont tous fui
comme des lâches en vous laissant
vous débrouiller avec vos sanc-
tions, vos mises à pied. vos licen-
ciements, votre misère.
Depuis qu'il est créé, le P.P.F.
vous a toujours dit la vérité. Il
vous a toujours prévenu de ce qui
allait arriver.
Le 30 novembre, vous avez eu
une fois de plus la preuve de la
justesse de nos vues, du courage de
nos militants, de la traîtrise et des
trahisons de tous vos chefs.
Travailleurs de toutes opinions,
il est temps de venir mettre votre
main dans celle de l'ouvrier P.P.F.
Chez nous on ne vous bercera pas
de grands mot. — Nous avons rayé
le terme « démagogie » de notre vo-
cabulaire — Nous vous dirons la
vérité, la simple vérité. On vous
exposera une doctrine claire con-
forme au génie français.
Avec nous vous travaillerez à
«Refaire la France ». M.
Notre camarade
NOEL PAOLACCI
est élevé au grade de
COMMANDEUR
de la
LECION D'HONNEUR
Nous apprenons au moment
de mettre sous presse la nomi-
nation au grade de Comman-
deur de la Légion d'Honneur de
notre camarade Noël Paolacci.
Nous relaterons dans notre
prochain numéro les éminents
services rendus par Paolacci à
la 'cause de l'aviation Française,
qui sut motivé cette haute dis-
tinction.
« L'Oranie Populaire ».
1 POUR UN NOUVEAU SYNDiCADSME )
Il faut donner
à la classe ouvrière
française des
cadres nationaux
Appel des sections P.P.F. d'entreprises
Le 30 novembre dernier, les cadres marxistes et interna-
tionalistes que s'était donnée la C.G.T., ont mené les ouvriers
français à la défaite.
Désormais, l'objectif essentiel de tous les partisans d'un
syndicalisme professionnel, libéré de l'emprise communiste
(cégétistes antibolcheviques, adhérents des syndicats chrétiens,
des S.P.F., de la C.F.T.U. et autres associations indépendantes),
doit être le suivant :
DONNER A LA CLASSE OUVRIERE FRANÇAISE DES
CADRES NATIONAUX.
C'est pourquoi les membres des sections d'entreprises du
P.P.F. adressent à tous leurs frères de travail qui en ont assez
du joug moscovite, à l'usine comme dans les organisations
ouvrières, un appel en faveur d'un regroupement des véritables
forces syndicales.
Ils estiment que ce groupement pourrait se faire sur le
programme minimum suivant :
1° Révision des derniers décrets-lois antisociaux;
2° Maintien de tous les avantages sociaux réels cpntenus
dans les lois de 1936 (congés payés, conventions collectives de
travail);
3° Etablissement d'un statut des grèves comportant :
a) Le vote secret obligatoire;
b) L'arbitrage équitable des conflits industriels par la cré-
ation d'une magistrature sociale indépendante des intérêts pri-
vés, sorte de grand corps autonome rigoureusement sélection-
né à l'origine et qui devra appliquer en toute justice un code
du travail enfin simple et fondé sur les droits et les devoirs
clairement définis des employeurs, des techniciens et des ou-
vriers et employés;
4° Institution d'une véritable charte de travail inscrite
dans la Constitution et qui donnerait à ses bénéficiaires des
garanties professionnelles et morales intangibles.
Dans cette charte générale, s'inséreraient les chartes col-
lectives propres à chaque région, à chaque industrie, à chaque
métier.
En outre, UNE CARTE PROFESSIONNELLE INDIVI-
DUELLE, qui témoignerait de la qualification et des références
de son titulaire, lui éviterait l'obligation de renouveler son
essai, son épreuve d'entrée à chaque nouvelle demande d'em-
bauche;
5° Défense du travail français et des travailleurs français.
Cette défense, qui comporterait un statut spécial pour les tra-
vailleurs étrangers et leur contingentement, serait fondée sur
le principe suivant :
LA OU UNE FONCTION PEUT ETRE REMPLIE PAR
UN FRANÇAIS OU UNE FRANÇAISE, PAS D'EMBAUCHE
POUR UN EMIGRE;
6u Défense de la famille ouvrière française par l'octroi
aux chefs de famille d'avantages en salaires et en bénéfices de
toute nature par rapport aux célibataires et aux ménages sans
enfant;
7° La liquidation totale du chômage par l'offre d'une petite
retraite aux vieux travailleurs que l'industrie ne peut plus ou
ne veut plus employer (addition des diverses allocations aux
vieillards et d'une partie des sommes capitalisées par les Assu-
rances sociales, par le reclassement professionnel des ouvriers
adultes et par l'orientation et l'apprentissage professionnels
des jeunes).
Les sections d'entreprise du P.P.F. estiment que toutes ces
mesures pourraient être élaborées au cours d'une nouvelle
conférence Matignon qui, à l'inverse de celle de juin 1936, ne
se bornerait pas à mettre en présence des magnats des trusts
et ceux de la C.G.T., mais tous les éléments du labeur national:
1° Syndicalistes ouvriers de diverses tendances, mais parti-
sans de la coopération féconde des classes et hostiles à la guer-
re sociale comme à la gréviculture politique;
2° Patrons de toute importance et notamment moyens et
petits industriels et commerçants;
3° Représentants des classes moyennes (techniciens et ar-
tisans);
4° Représentants de la paysannerie.
Les sections d'entreprise du P.P.F. sont persuadées que
sur de telles bases et avec de tels concours la rénovation sociale
et économique du pays cesserait d'être une formule creuse
pour devenir une réalité bienfaisante.
Elles estiment, en outre, que des décisions de cette nature
permettraient la création, en France, de conditions favorables
à l'avènement d'un régime professionnel et corporatif qui re-
mettrait en honneur l'esprit d'entreprise et préparerait, avec la
fusion des classes, la restauration éclatante de la Patrie.
LE PARTI COMMUNISTE
parti de la guerre
« Nous qui représentons des organisations
de gauche et d'extrême gauche, nous proclamons
que le Parti Communiste en particulier est le
parti de la guerre, nous désavouons de façon
véhémente et publique les dirigeants de la
C.G.T. qu'il inspire et manœuvre ».
Tract édité par :
Centre Syndical d'Action contre la Guerre;
Syndicat National des Instituteurs et F.G.E.;
Ligue des Femmes pour la Paix;
Ligue des Droits de l'Homme (Fédération du Rhône);
Groupement Pacifiste International;
Groupement Départemental de l'Enseignement Laïque du
Rhône;
Comité de Vigilance des Intellectuels antifascistes;
Section d'action pacigiste du Groupe «Esprit» lyonnais.
REDACTION - ADMINISTRATION SAMEDI
- PUBLICITE - 17
15. Boulevard Hippolyte Giraud
ORAN =:= Tél. : 210-45 DECEMBRE 1938
Désigné pour les Annonces légales 2* Année. - N" 84
Populaire
Prix du Numéro :
0,50
HEBDOMADAIRE de la FEDERATION d'ORAN du PARTI POPULAIRE FRANÇAIS -Président : Jacques DORIOT
Silence aux menteurs
et aux calomniateurs
Dans tous le département notre parti vient d'organiser de triompha-
les réunions publiques et contradictoires.
Pas UNE SEULE FOIS il ne s'est présenté de contradicteurs. Et
cependant la liberté de parole était assurée à chacun avec un soin
tout particulier.
Où étaient les communistes, les socialistes, les marxistes de tous
poils et de toutes espèces?
Que ne sont-ils venus expliquer à la tribune que nous étions « ven-
dus à Hitler, à Mussolini, au Mikado ou à Franco? »
Que ne sont-ils venus expliquer que nous étions les « chiens de garde
du capitalisme? »
La faiblesse de leurs arguments les a découragés. La justesse de nos
doctrines, la droiture de notre politique, la force immense de notre
Parti leur ont fait peur.
Ils préfèrent nous calomnier dans l'ombre, à huis-clos, sans craindre
qm Amus.*uimiens -leur répondre.
A Mostaganem, le P.P.F. a porté la contradiction à Zannettacci et
JLadour Belkaïm, appointés de Staline, et la réunion moscovite s'est
terminée aux chants de « France Libère-toi » et de la « Marseillaise ».
Vis-à-vis de nous ils ont manqué de courage. Ce sont des lâches. Il
y a longtemps que nous le savions, nous en avons aujourd'hui la preuve.
Les marxistes se sont dégonflés. Soit
Mais où étaient donc ces « nationaux », super-sociaux, qui s'en vont
répétant de petites réunions d'information, en petites réunions d'infor-
mation, qui s'en vont chuchotant autour des tables des « grands con-
cours de belotte », murmurant dans les rangs des danseurs des « con-
cours de «Lambeth-Walk» et de tangos argentins? »
— Vous savez, Doriot, c'est un ancien communiste! Doriot. il a ravi-
taillé Abd-El-Krim! Doriot, il a fait tuer des Français!
«Vous savez, lé P.P.F., c'est le parti de la racaille!
c Vous savez Doriot, il est payé par le Comité des Forges!
a Vous savez, Arrighi, il a fait voter pour Duroux!
c Vous savez, le P.P.F., il veut couper la France en deux blocs!»
Nous en passons, et des meilleures.
Pourquoi ne sont-ils pas venus, ces nationaux qui passent le plus
clair de leur temps à calomnier notre Parti et nos Chefs?
Pourquoi ne sont-ils pas venus expliquer devant des milliers d'audi-
teurs à Mostaganem, à Oran, à Rio-Salado, à Bel-Abbès, à Hammam-
Bou-Hadjar, à Relizane, ce qu'ils expliquent dans leurs réunions ultra
privées?
N'hésitons pas à le dire. Ils sont, eux aussi, des lâches, plus lâches
encore que les marxistes.
Msfo maintenant ils doivent, eux et les soviétophiles, se TAIRE. Ils
-avaient les uns et les autres l'occasion de porter leurs accusations à
une tribune publique. Ni les uns, ni les autres n'ont eu le courage de le
faire.
Nous avons dorénavant le droit d'exiger qu'ils ferment leur g.
NIALA.
LE CRI de la GLÈBE
QUAND DORIOT
PARLE DU VIN
Par Henri MOUMIER
Diverses idées judicieuses
avaient été émises au sujet du
vin, à la Conférence paysanne.
Il restait à parler du problè-
me algérien.
Doriot retour d'Alger prend
la parole à ce sujet. Sa pensée
puissante s'exprime par une
voix calme; derrière ses lunet-
tes, nous sentons le regard
doux et bon du chef populaire
Un bienfait
n'est jamais
perdu
Le docteur R. Bergé, dans une
récente conférence qu'il a faite au
cours d'une réunion d'information
du P.S.F. : « Le P.S.F. et partis jeu-
nes et vieux » a calomnié nos Chefs,
principalement Doriot, et le P.P.F.
Lorsque M. Raymond Bergé et son
épouse furent incarcérés sous
l'odieuse et inepte inculpation d'es-
pionnage, seuls dans toute la presse
d'Afrique du Nord, nos camarades
Félix Roquefère et Alain de Ber-
thois ont défendu avec vigueur les
époux Bergé.
Nous disons bien seuls Roqucfè-
re et Berthois; car la « Flamme »,
le « Flambeau », le P.S.F. et ses
journalistes avaient abandonné M.
Bergé et sa femme à leur sort.
Lorsqu'il fut prouvé « officielle-
ment» que l'accusation était inepte,
ils volèrent au secours de la vic-
toire. Mais avec un mois et demi de
retard sur les journalistes P.P.F.
Comme on dit : « Un bienfait
n'est jamais perdu ».
français qui, dans son incompa-
rable fermeté d'âme, n'a qu'une
passion ; l'amour de ce peuple
français pour qui il a souffert
souvent, lutté toujours et au-
quel il s'est donné tout entier.
Il nous apporte les proposi-
tions algériennes. Orientation
vers la qualité, vers l'exporta-
tion, notamment dans nos au-
tres colonies, et enfin, la con-
sommation du jus de raisin par
les musulmans, ce dernier dé-
bouché étant lié à un relève-
ment des salaires dont les Fran-
çais P.P.F. d'Algérie ont com-
pris la nécessité.
Où est l'antagonisme insolu-
ble d'il y a quelques années ?
Evanoui.
Ces solutions que, depuis des
années, l'action paysanne récla-
mait sans beaucoup d'espoir
d'ailleurs, Doriot nous les ap-
porte d'Algérie, acceptées en
principe et prêtes à entrer dans
la phase des réalisations techni-
ques.
Plus que jamais les Français
d'Afrique se déclarent fidèles à
la mère patrie, mais loin de la
considérer comme une provi-
dence qui doit satisfaire leurs
appétits, il cherchent la part
d'efforts qu'ils peuvent faire
pour aplanir ses difficultés.
La pensée populaire française
a réalisé ce miracle.
Elle l'a réalisé parce que dans
le P.P.F., les travailleurs fran-
çais ont appris à aimer la Fran-
ce et à s'aimer entre eux.
ATTENTION ) La Liberté
A partir du Directeur Politique : J. DORIOT
19 Décembre Organe Quotidien du P.P.F.
DEVIENDRA QUOTIDIEN DU MATIN
A Tuois l'union dB tous
tes nationaux s'est faite
contre tes revendications
1 italiennes
RESOLUTION
DES PARTIS NATIONAUX
Nous publions le texte de la
résolution prise sur l'initiative
de Victor Arrighi, Délégué du
Parti en Afrique du Nord, le 4
décembre, par les groupements
Nationaux de Tunis.
«-Respectueux de l'ordre les
groupements Nationaux de Tu-
nisie assurent le Président du
Conseil de l'attachement unani-
me de la Tunisie, terre françai-
se à la mère Patrie, repoussent
toutes tentatives de désordre
dans la rue, mais le prient de
bien vouloir employer tous les
moyens pour que cessent et sur-
tout ne se renouvellent plus les
manifestations étrangères de
mauvais goût, visant à créer un
climat défavorable à une meil-
leure compréhension récipro-
que des problèmes actuels; sa-
luent les nombreuses et tou-
chantes marques de loyalisme
qui se sont spontanément mani-
festées de la part de la popula-
tion musulmane, déclarant que
la Tunisie fait partie intégrante
de l'Empire Français, qu'elle a
été mise en valeur par le génie
français et qu'à ce titre et aux
autres elle restera : Terre Fran-
çaise ».
Ont signé : U.N.C. : Quiéroc-
ques; Association des mutilés
de guerre : Zuretti; Parti Popu-
laire Français : Arrighi, Serda-
ne, Estève; P.S.F. : De Gaude-
mont, Dr. Minguet, Trouillet;
Ralliement français : Gallini;
Radio-Famille : Jean Clermont.
AUBE
DE VICTOIRE
Nous voulons
mettre les chefs marxistes
hors d'état de nuire
et sauver leur victime :
L'OUVRIER FRANCAIS
La veille même de ce qui devait
être la grève générale, une person-
ne me disait: « Les nationaux sont
bien bêtes de risquer des horizons
pour résister. A quoi bon lutter?
La France glissera de plus en plus.
Nous sommes fichus, etc. »
Quand j'entends de tels propos je
suis partagé entre l'envie de rosser
mon interlocuteur et la crainte de
tomber d'une attaque d'apoplexie.
Pour le moment je me contente de
citer quelques chiffres en prenant
pour exemple l'entreprise dont je
fais partie.
En juin 1936. le PPF n'existait
pas: il n'était qu'à l'état naissant
dans l'esprit du Chef et de ses com-
pagnons immédiats: grève générale
de trente cinq jours avec occupation
des locaux; tout le personnel ou à
peu près y prend part
En janvier 1937; le PPF est con-
nu à Oran depuis deux ou trois
mois; quelques centaines d'adhé-
rents, quelques embryons de sec-
tions d'entreprises. Tentative de grè-
ve générale le 25 du même mois:
vingt-trois grévistes seulement sur
plus de deux cent cinquante travail-
leurs.
30 novembre 1938: le PPF a
grandi et s'est organisé, les sec-
tions sont plus fortes et plus nom-
breuses, sur trois cents ouvriers
QUATRE SEULEMENT répondent à
l'ordre de grève : un homme et trois
apprentis.
D'où viennent donc ces différen-
ces impressionnantes à des époques
relativement voisines ?
Oh! elles ne sont pas dues aux
changements de lune, ni même aux
changements de ministère. Elles
sont l'œuvre magnifique de la sec-
tion d'entreprise, le fruit de son la-
beur obscur mais profond, et les
chifres cités ont de quoi convaincre
les sceptiques et enthousiasmer
ceux qui déjà ont la foi.
Faut-il maintenant nous reposer?
Cent fois non! Il faut doubler, tri-
pler, décupler l'effort.
Rappelez-vous les derniers mois
de la guerre, Depuis quatre ans
nous luttions sans grand résultat ap-
parent et cependant l'ennemi s'épui-
sait. Sentant le danger, il tente des
offensives désespérées qui se trans-
forment en sanglants échecs.
Alors Foch attaque. Il frappe au
Nord, au Centre, à l'Est, Il frappe
partout, de toutes ses forces, par
tous les moyens. L'ennemi ne peut
plus se reformer, ne peut plus s'ac-
crocher, ne peut plus respirer: en
quelques mois c'était la victoire dé-
finitive.
(Lire la suite page 2).
Il APRE:S L"F-CHE:C Il
Dubois, Auzas, Angonin
Zannettacci, Bertrand
ONT ABANDONNE DEFINITIVEMENT
LES TRAVAILLEURS SANCTIONNES
POUR FAITS DE GREVE
Mercredi 14 décembre, grand ar-
ticle de Dubois, député miraculeux
d'Oran, il a cette fois les honneurs
de la page 1 d'« Oran-Coquin t.
Chacun le lit tièvreusement. Le
titre est alléchant : «J'ai choisi ma
route ». Ça y est Marius rend son
écharpe. Il ne peut tolérer que des
travailleurs aient été sanctionnés
pour faits de grève.
Hélas! Trois fois hélas! il ne
s'agit que d'un invraissemblable
topo sur M. Daladier et sa nouvel-
le majorité.
Le mal élu ne réclame même
plus des « mesures de clémence »
pour les sanctionnés «à l'occasion
de Noël > comme il disait dans un
précédent article.
La défense des travailleurs? C'est
fini. L'écharpe rendue? Une bonne
galéjade.
Les ouvriers, les employés des
services publics, les fonctionnaires
sévèrement frappés? Une dure réa-
lité.
Le déroulement à Oran de la grè-
ve du 30 novembre est instructif.
AVANT LA GREVE : Dubois, Au-
zas, Zannettacci, Bertrand, Ango-
nin, Ferrer, tous les meneurs cégé-
to-marxistes poussent les travail-
leurs à la grève à outrance. « La
réquisition c'est illégal. Je rends
mon écharpe si on vous frappe » dit
Dubois. « Surtout faites grève »
hurlent les autres.
LE 30 NOVEMBRE : Quelques
travailleurs qui ont eu confiance
dans les chefs cégéto-marxistes font
malgré tout grève. AUZAS VA A
SON TRAVAIL au Lycée, Ferrer et
tous les meneurs sont à leurs pos-
tes, avant l'heure quelque fois mê-
me.
Dubois, Bertrand, Angonin, Zan-
nettacci qui ne travaillent nulle
part se balladent à travers la ville
en voiture, excitant les uns et les
autres.
APRES LA GREVE : Tous les
grévistes sont durement frappés par
les sanctions. Plus de cent employés
des T.O. sont suspendus.
Dubois se fait siffler au Familia
el file à Paris.
Auzas continue à diriger son or-
gane de provocation, à encaisser le
revenu de ses fermes et ses ap-
pointements de professeur au Ly-
cée.
Zannettacci, Bertrand, Angonin,
etc., font les morts et continuent à
mener la belle vie aux frais des tra-
vailleurs qui cotisent à la C.G.T.
Les travailleurs licenciés qui
n'avaient que leur salaire pour vi-
vre dansent devant le buffet et les
femmes et les gosses pleurent par-
ce qu'ils ont faim.
LE 14 DECEMBRE : Dubois chan-
ge de conversation et se lance dans
une dissertation de politique géné-
rale.
Travailleurs qui écoutez encore la
C.G.T., vous vous êtes donnés
d'étranges chefs. Ils vous ont tou-
jours trompés, ils viennent tous, des
plus grands aux plus petits, de
vous trahir.
Tant qu'il s'est agi d'enfoncer des
portes ouvertes, ils étaient tous pré-
sents, maintenant qu'il y a un peu
de courage à avoir pour prendre
ses responsabilités, ils ont tous fui
comme des lâches en vous laissant
vous débrouiller avec vos sanc-
tions, vos mises à pied. vos licen-
ciements, votre misère.
Depuis qu'il est créé, le P.P.F.
vous a toujours dit la vérité. Il
vous a toujours prévenu de ce qui
allait arriver.
Le 30 novembre, vous avez eu
une fois de plus la preuve de la
justesse de nos vues, du courage de
nos militants, de la traîtrise et des
trahisons de tous vos chefs.
Travailleurs de toutes opinions,
il est temps de venir mettre votre
main dans celle de l'ouvrier P.P.F.
Chez nous on ne vous bercera pas
de grands mot. — Nous avons rayé
le terme « démagogie » de notre vo-
cabulaire — Nous vous dirons la
vérité, la simple vérité. On vous
exposera une doctrine claire con-
forme au génie français.
Avec nous vous travaillerez à
«Refaire la France ». M.
Notre camarade
NOEL PAOLACCI
est élevé au grade de
COMMANDEUR
de la
LECION D'HONNEUR
Nous apprenons au moment
de mettre sous presse la nomi-
nation au grade de Comman-
deur de la Légion d'Honneur de
notre camarade Noël Paolacci.
Nous relaterons dans notre
prochain numéro les éminents
services rendus par Paolacci à
la 'cause de l'aviation Française,
qui sut motivé cette haute dis-
tinction.
« L'Oranie Populaire ».
1 POUR UN NOUVEAU SYNDiCADSME )
Il faut donner
à la classe ouvrière
française des
cadres nationaux
Appel des sections P.P.F. d'entreprises
Le 30 novembre dernier, les cadres marxistes et interna-
tionalistes que s'était donnée la C.G.T., ont mené les ouvriers
français à la défaite.
Désormais, l'objectif essentiel de tous les partisans d'un
syndicalisme professionnel, libéré de l'emprise communiste
(cégétistes antibolcheviques, adhérents des syndicats chrétiens,
des S.P.F., de la C.F.T.U. et autres associations indépendantes),
doit être le suivant :
DONNER A LA CLASSE OUVRIERE FRANÇAISE DES
CADRES NATIONAUX.
C'est pourquoi les membres des sections d'entreprises du
P.P.F. adressent à tous leurs frères de travail qui en ont assez
du joug moscovite, à l'usine comme dans les organisations
ouvrières, un appel en faveur d'un regroupement des véritables
forces syndicales.
Ils estiment que ce groupement pourrait se faire sur le
programme minimum suivant :
1° Révision des derniers décrets-lois antisociaux;
2° Maintien de tous les avantages sociaux réels cpntenus
dans les lois de 1936 (congés payés, conventions collectives de
travail);
3° Etablissement d'un statut des grèves comportant :
a) Le vote secret obligatoire;
b) L'arbitrage équitable des conflits industriels par la cré-
ation d'une magistrature sociale indépendante des intérêts pri-
vés, sorte de grand corps autonome rigoureusement sélection-
né à l'origine et qui devra appliquer en toute justice un code
du travail enfin simple et fondé sur les droits et les devoirs
clairement définis des employeurs, des techniciens et des ou-
vriers et employés;
4° Institution d'une véritable charte de travail inscrite
dans la Constitution et qui donnerait à ses bénéficiaires des
garanties professionnelles et morales intangibles.
Dans cette charte générale, s'inséreraient les chartes col-
lectives propres à chaque région, à chaque industrie, à chaque
métier.
En outre, UNE CARTE PROFESSIONNELLE INDIVI-
DUELLE, qui témoignerait de la qualification et des références
de son titulaire, lui éviterait l'obligation de renouveler son
essai, son épreuve d'entrée à chaque nouvelle demande d'em-
bauche;
5° Défense du travail français et des travailleurs français.
Cette défense, qui comporterait un statut spécial pour les tra-
vailleurs étrangers et leur contingentement, serait fondée sur
le principe suivant :
LA OU UNE FONCTION PEUT ETRE REMPLIE PAR
UN FRANÇAIS OU UNE FRANÇAISE, PAS D'EMBAUCHE
POUR UN EMIGRE;
6u Défense de la famille ouvrière française par l'octroi
aux chefs de famille d'avantages en salaires et en bénéfices de
toute nature par rapport aux célibataires et aux ménages sans
enfant;
7° La liquidation totale du chômage par l'offre d'une petite
retraite aux vieux travailleurs que l'industrie ne peut plus ou
ne veut plus employer (addition des diverses allocations aux
vieillards et d'une partie des sommes capitalisées par les Assu-
rances sociales, par le reclassement professionnel des ouvriers
adultes et par l'orientation et l'apprentissage professionnels
des jeunes).
Les sections d'entreprise du P.P.F. estiment que toutes ces
mesures pourraient être élaborées au cours d'une nouvelle
conférence Matignon qui, à l'inverse de celle de juin 1936, ne
se bornerait pas à mettre en présence des magnats des trusts
et ceux de la C.G.T., mais tous les éléments du labeur national:
1° Syndicalistes ouvriers de diverses tendances, mais parti-
sans de la coopération féconde des classes et hostiles à la guer-
re sociale comme à la gréviculture politique;
2° Patrons de toute importance et notamment moyens et
petits industriels et commerçants;
3° Représentants des classes moyennes (techniciens et ar-
tisans);
4° Représentants de la paysannerie.
Les sections d'entreprise du P.P.F. sont persuadées que
sur de telles bases et avec de tels concours la rénovation sociale
et économique du pays cesserait d'être une formule creuse
pour devenir une réalité bienfaisante.
Elles estiment, en outre, que des décisions de cette nature
permettraient la création, en France, de conditions favorables
à l'avènement d'un régime professionnel et corporatif qui re-
mettrait en honneur l'esprit d'entreprise et préparerait, avec la
fusion des classes, la restauration éclatante de la Patrie.
LE PARTI COMMUNISTE
parti de la guerre
« Nous qui représentons des organisations
de gauche et d'extrême gauche, nous proclamons
que le Parti Communiste en particulier est le
parti de la guerre, nous désavouons de façon
véhémente et publique les dirigeants de la
C.G.T. qu'il inspire et manœuvre ».
Tract édité par :
Centre Syndical d'Action contre la Guerre;
Syndicat National des Instituteurs et F.G.E.;
Ligue des Femmes pour la Paix;
Ligue des Droits de l'Homme (Fédération du Rhône);
Groupement Pacifiste International;
Groupement Départemental de l'Enseignement Laïque du
Rhône;
Comité de Vigilance des Intellectuels antifascistes;
Section d'action pacigiste du Groupe «Esprit» lyonnais.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.69%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.69%.
- Auteurs similaires Mouvement français du christianisme social Mouvement français du christianisme social /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Mouvement français du christianisme social" or dc.contributor adj "Mouvement français du christianisme social")Gounelle Élie Gounelle Élie /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Gounelle Élie" or dc.contributor adj "Gounelle Élie")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6229968q/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6229968q/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6229968q/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6229968q/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6229968q
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6229968q
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6229968q/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest