Titre : L'Oranie populaire : hebdomadaire fédéral du Parti populaire français / président Jacques Doriot
Auteur : Parti populaire français. Fédération (Oran). Auteur du texte
Auteur : Parti populaire français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Oran)
Date d'édition : 1938-11-19
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829454n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 416 Nombre total de vues : 416
Description : 19 novembre 1938 19 novembre 1938
Description : 1938/11/19 (A2,N80). 1938/11/19 (A2,N80).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62299642
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-1767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
L'Oranie
0
Populaire
REDACTION - ADMINISTRATION SAMEDI
PUBLICITE - 19
15. Boulevard Hippolyte Giraud
OR AN =:= Tél. : 210-45 NOVEMBRE 1938
Désigné pour les Annonces légales 21 Année. - N" 80
Prix du Numéro :
©,5©
HEBDOMADAIRE de la FEDERATION d'ORAN du PARTI POPULAIRE FRANÇAIS- Président : Jacques DORIOT
DANS SON TRIOMPHAL CONGRES D'ALGER
notre Parti a jeté les bases d'une
grande politique française en pays d'Islam
Tour à tour, Victor Arrighi, Bentami et les orateurs des diverses fédé-
rations exposèrent les - maux dont souffre notre Empire, et proposèrent
des solutions conformes à la grandeur française
LE RAPPORT
DE LA
Commission des mandats
Le 2e Congrès Nord-Africain du P.P.F. comprenait 532 délégués.
507 ont fait parvenir les renseignements qu'on leur demandait. Sur
ce nombre il y avait 82 Anciens Combattants (dont 51 blessés).
36 des délégués étaient des ouvriers
19 » » » employés
10 » .» » » professions libérales
8 » » » » industriels ou commerçants
15 » » » » colons
9 » » » » fonctionnaires
3 » » » » chômeurs.
La moyenne d'âge des délégués était de 34 ans.
ORIGINES POLITIQUES DES DÉLÉGUÉS
402 n'avaient jamais appartenu à un parti
34 étaient d'anciens communistes
25 » » P.S.F.
14 » » Croix de Feu
16 » » radicaux-socialistes
15 » » S.F.I.O.
8 » » Action Française
1 » » Jeunesse patriote.
On a constaté avec surprise que sur 507 délégués ayant fait par-
venir leur réponse, 314 n'appartenaient à aucun syndicat. Les 193
syndiqués se répartissaient somme suit :
96 à la C.G.T.
35 à la C.F.T.
17 à la C.F.T.C.
45 à diverses formations syndicales.
La conclusion à tirer de ces chiffres est que le Parti représente
bien en Afrique du Nord ce que le Chef avait demandé : la fusion
des hommes de toutes les catégories sociales et des diverses classes
qui des chômeurs aux colons veulent : Refaire la France.
Dans son magnifique discours de clôture
Jacques DORIOT tira les enseignements du Congrès et donna aux militants
,,' les grands mots d'ordre qUI doivent guider notre politique :
les grands mots d'ordre qui doivent guider notre politique:
COMMANDER - ASSOCIER - RESPECTER
;..,.. Pa. un seul des problème.' nord-africain» n'a été laissé dans I-ombre.
HENRI QUEYRAT A EXPOSE LA SITUATION AU MAROC ; LE DOCTEUR GUIGON, DE CONSTANTINE, A TRAITE LA POLITIQUE SOCALE; JEAN FOSSATI, D'ALGER, A
FAIT L'HISTORIQUE DE L ŒUVRE FRANÇAISE EN ALGERIE ; GASTON VIDAL A DONNE UN REMARQUABLE EXPOSE ECONOMIQUE ET SERDANE A PARLE DE LA
SITUATION TRAGIQUE DE LA TUNISIE
Deux adhésions sensationnelles ont été enregistrées au cours du 2e Congrès
nord-africain celle de FOUDIL et celle du Colonel BOURGUIN qui sont venus
donner a la tribune du Congrès les raisons de leur geste
j o"
JACQUES SAINT-GERMAIN A DONNE LES DIRECTIVES POUR FONDER DES CERCLES POPULAIRES
- FRANÇAIS DANS TOUTES LES FEDERATIONS ET JULES TEULADE NOUS A MONTRE COMMENT IL FALLAIT MENER LA LUTTE SUR LE PLAN CORPORATIF
Impressions sur le 2e Congrès
nord-africain du POP-Fe
Il incombe la lourde tâche à,
c L'Oranie Populaire» de dire
ce qu'a été le 2° Congrès Nord-
Africain de notre Parti.
Nous ne donnerons que le,
résumé des diverses interven-
tions et des débats, car dans
peu de temps paraîtra une frrô-
chure qui contiendra in-extênso;
tous les discours ainsi que le,
détail des travaux du Congrès.
Jamais le terme « travaux »
n'a été si parfaitement appli-
qué. Nous étions loin dans la
salle de FEden de ces réunions
démocrassouillardes que sont
les Congrès S.F.I.O., radicaux
ou autres.
- On sentait que tous les délé-
gués de l'Afrique du Nord, ve-
.nus de tous les centres, de Sfax
à Agadir, de la Méditerranée au
..Sahara, avaient le désir ardent
et sincère d'étudier les problè-
.mes qui se posent 'en Islam
français.
,- Les chefs de notre Parti, les
-secrétaires des Fédérations
'd'Afrique du Nord ont fait des
exposés détaillés où rien n'était
laissé dans Fombre. Il n'est pas
4tn militant qui n'ait tiré de ce
Congrès de profitables leçons.
- Au Congrès radical de Mar-
seille, M. Vallabrégues rappor-
tait la question de l'Empire et
il commença son exposé dans
ces termes
« Vous êtres peut-être éton-
nés de voir cette question figu-
rer au programme de nos dé-
bats. En effet, depuis la fonda-
tion du parti radical, c'est la
première fois qu'un pareil pro-
blème est débattu dans un de
nos Congrès ».
C'est de cette méconnaissan-
ce totale de l'Empire par les di-
vers gouvernements au pouvoir
de la IIIe République, par tous
les partis politiques qui se dis-
putent le pouvoir, que découle
la -situation grave où se trouve
placée la France vis-à-vis de ses
possessions d'outre-mer.
Pour nous, Nord-Africains,
c'est la politique française en
pays musulmans qui nous inté-
resse, mais dans chaque partie
de notre Empire, à la Guyane,
en A.O.F., en Indochine, ou à
Madagascar, les mêmes malai-
ses transposés sur d'autres
plans existent.
- Les Gouvernements,. comme
les militants du parti radical,
les ont toujours ignorés. Il n'est
pas un seul 'de nos gouver
nants qui sache ce que veut di-
re la formule « Politique Impé-
L'enthousiasme des militants qui assistèrent
à ces assises apporta au chef la preuve
que l'œuvre du P. P. F. en Afrique du Nord
liMMiBMiiiiiiBiiMi est immense bihhim
riale française». Ils l'ignorent
parce qu'ils sont des esprits à
courte vue, beaucoup plus pré-
occupés d'assurer "leur réélec-
tion par de mesquines combi-
naisons de chef-lieu, de canton,
aue de voir grand.
A Le 2e Congrès Nord-Africain
du P.P.F. a eu une importance
capitale. C'est la première .fois,
qu'avec un tel éclat et une telle
ampleur un grand parti invite
ses militants à étudier et à ap-
profondir tous , les problèmes
qui se posent à eux en terre
d'Empire. Et cela, à un moment
particulièrement dramatique de
la vie du monde, au moment
où deux peuples, l'un en Asie,
l'autre en Europe, tentent d'im-
poser leur hégémonie et vien-
nent de faire des conquêtes qui
accroissent singulièrement leur
puissance.
Pour pouvoir s'opposer à l'un
comme à l'autre, pour pouvoir
imposer ses volontés, la France
doit être forte, elle ne pourra
l'être qu'avec la collaboration
de tout son Empire. -
La France, pays de "40 mil- ':
lions d'habitants, serait vite
rayée de la carte d'Europe. La
France, Empire de 110 millions'
d'habitants, répartis sur les cinq:
continents, est un bloc intangi-
ble qui doit se faire respecter..
Or, faute d'avoir su adopter
une politique impériale, des
craquements se manifestent
dans notre édifice. Si nous ne
réagissons pas, si nous ne cons-
truisons pas immédiatement
l'Empire, nous ne serons plus
les maîtres des événements et
nul sait ou s'arrêterait notre dé-
cadence.
Quels étaient les buts du Con-
grès ?' C'est notre Chef qui nous
ie dit :
1°) Comment coordonner les
efforts du Parti dans toute
l'Afrique du Nord et étudier
les moyens de conquérir les ci-
tadelles où nous n'avons pas
encore mis les pieds'?
2°) Comment maintenir l'au-
torité de la France dans cette
partie de l'Empire. Comment
faire respecter la France dans
ce. pays.?
3 ) Comment assurer l'exis-
tence des peuples que nous
avons sous notre responsabili-
té ? Comment les associer à
: nous en respectant leurs cou-
tumes et leurs traditions ?
4") Harmoniser les relations
entre les Colonies françaises,
l'Afrique du Nord et la Métro-
pole par la création d'une vas-
te union douanière. -
Trois grands 'principes doi-
vent présider à cette œuvre :
1°) Intangibilité de l'autorité
française. Aucune discussion ne
peut être permise sur ce point.
2°) Devoir de la France d'as-
surer l'existence des popula-
tions sous son contrôle.
3°) Associer au grand' destin
national les populations musul-
manes.
C'est sur ces bases que le
Congrès avait à discuter. Com-
me on le voit le sujet était im-
mense, à la, taille du P.P.F.. La
tâche a été pleinement rempMe;
Dans son discours de clôture,
Jacques Doriot a pu dire avec
fierté, que les bases d'une poli-
tique d'avenir portant sur tren-
te ans, venaient d'être jetées et
que ce n'était pas là le seul pro-
gramme d'un parti politique,
mais celui du Gouvernement de
la France.
Il est impossible de retracer
l'atmosphère dans laquelle s'est
déroulé ce Congrès. Il est inu-
tile d'essayer de faire revivre
l'enthousiasme des militants,
d'essayer de traduire les ins-
tants d'émotion que nous avons
tous ressentis à plusieurs re-
prises au plus profond de nous
mêmes.
Mais nous pouvons dire que
les débats sont montés à des
- sommets rarement atteints avec
lé discours d'ouverture du Chef,
avec l'exposé d'Arrighi, avec le
magnifique programme de poli-
tique française du docteur Ben-
tami, avec le discours de clô-
ture - de - Doriot.
L'allocution de Foudil- venant
expliquer aux militants les rai-
sons de son intervention ou cel-
le du colonel Bourguin n'ont-
elles pas tiré des larmes ,de bien
dès yeux ?
Fossati, 'Queyrat,. le docteur
Guigon, Vidal, Serdane n'ont-
ils pas passionné leur auditoire
avec des sujets parfois ardus.
Que dire de l'admirable dis-
cours prononcé par Lafarge au
nom des Anciens Combattants,
des discours d'Ivan Sicard, de
Jacques Saint-Germain, de Teu-
lade, d'Ahmed Balloul ? Les
mots manquent pour en tradui-
re la grandeur, pour en tra-
duire l'intérêt.
De tout cela « L'Oranie Po-
pulaire » ne peut que donner
des résumés très incomplets.
Mais, ce qui restera certaine-
ment le plus gravé dans nos
esprits, c'est le discours de clô-
ture du Chef qui nous a redon-
né le courage qui parfois peut
nous manquer pour accomplir
la tâche quotidienne qu'impose
le parti, qui nous a tracé la rou-
te que nous devions suivre.
Nous remercions Jacques Do-
riot de nous avoir dit « Mili-
tants d'Afrique du Nord, je
suis content de vous ».
Ces paroles ont été la seule
récompense que nous espérions
avoir méritée-
Mais à notre tour, nous di-
sons à Jacques Doriot :
« Vous n'aurez le droit d'être
réellement content de nous que
lorsque nous aurons accompli
toute la tâche que vous nous
avez dévolue, que lorsque nous
aurons 'construit notre partie
d'Empire conformément aux
directives que vous nous avez
données. Nous avons fait de no-
tre mieux jusqu'à maintenant,
mais il reste encore à faire, et
tant qu'il reste quelque chose
à faire rien n'a: été fait ».
NIALA.
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Populaire
REDACTION - ADMINISTRATION SAMEDI
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15. Boulevard Hippolyte Giraud
OR AN =:= Tél. : 210-45 NOVEMBRE 1938
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Prix du Numéro :
©,5©
HEBDOMADAIRE de la FEDERATION d'ORAN du PARTI POPULAIRE FRANÇAIS- Président : Jacques DORIOT
DANS SON TRIOMPHAL CONGRES D'ALGER
notre Parti a jeté les bases d'une
grande politique française en pays d'Islam
Tour à tour, Victor Arrighi, Bentami et les orateurs des diverses fédé-
rations exposèrent les - maux dont souffre notre Empire, et proposèrent
des solutions conformes à la grandeur française
LE RAPPORT
DE LA
Commission des mandats
Le 2e Congrès Nord-Africain du P.P.F. comprenait 532 délégués.
507 ont fait parvenir les renseignements qu'on leur demandait. Sur
ce nombre il y avait 82 Anciens Combattants (dont 51 blessés).
36 des délégués étaient des ouvriers
19 » » » employés
10 » .» » » professions libérales
8 » » » » industriels ou commerçants
15 » » » » colons
9 » » » » fonctionnaires
3 » » » » chômeurs.
La moyenne d'âge des délégués était de 34 ans.
ORIGINES POLITIQUES DES DÉLÉGUÉS
402 n'avaient jamais appartenu à un parti
34 étaient d'anciens communistes
25 » » P.S.F.
14 » » Croix de Feu
16 » » radicaux-socialistes
15 » » S.F.I.O.
8 » » Action Française
1 » » Jeunesse patriote.
On a constaté avec surprise que sur 507 délégués ayant fait par-
venir leur réponse, 314 n'appartenaient à aucun syndicat. Les 193
syndiqués se répartissaient somme suit :
96 à la C.G.T.
35 à la C.F.T.
17 à la C.F.T.C.
45 à diverses formations syndicales.
La conclusion à tirer de ces chiffres est que le Parti représente
bien en Afrique du Nord ce que le Chef avait demandé : la fusion
des hommes de toutes les catégories sociales et des diverses classes
qui des chômeurs aux colons veulent : Refaire la France.
Dans son magnifique discours de clôture
Jacques DORIOT tira les enseignements du Congrès et donna aux militants
,,' les grands mots d'ordre qUI doivent guider notre politique :
les grands mots d'ordre qui doivent guider notre politique:
COMMANDER - ASSOCIER - RESPECTER
;..,.. Pa. un seul des problème.' nord-africain» n'a été laissé dans I-ombre.
HENRI QUEYRAT A EXPOSE LA SITUATION AU MAROC ; LE DOCTEUR GUIGON, DE CONSTANTINE, A TRAITE LA POLITIQUE SOCALE; JEAN FOSSATI, D'ALGER, A
FAIT L'HISTORIQUE DE L ŒUVRE FRANÇAISE EN ALGERIE ; GASTON VIDAL A DONNE UN REMARQUABLE EXPOSE ECONOMIQUE ET SERDANE A PARLE DE LA
SITUATION TRAGIQUE DE LA TUNISIE
Deux adhésions sensationnelles ont été enregistrées au cours du 2e Congrès
nord-africain celle de FOUDIL et celle du Colonel BOURGUIN qui sont venus
donner a la tribune du Congrès les raisons de leur geste
j o"
JACQUES SAINT-GERMAIN A DONNE LES DIRECTIVES POUR FONDER DES CERCLES POPULAIRES
- FRANÇAIS DANS TOUTES LES FEDERATIONS ET JULES TEULADE NOUS A MONTRE COMMENT IL FALLAIT MENER LA LUTTE SUR LE PLAN CORPORATIF
Impressions sur le 2e Congrès
nord-africain du POP-Fe
Il incombe la lourde tâche à,
c L'Oranie Populaire» de dire
ce qu'a été le 2° Congrès Nord-
Africain de notre Parti.
Nous ne donnerons que le,
résumé des diverses interven-
tions et des débats, car dans
peu de temps paraîtra une frrô-
chure qui contiendra in-extênso;
tous les discours ainsi que le,
détail des travaux du Congrès.
Jamais le terme « travaux »
n'a été si parfaitement appli-
qué. Nous étions loin dans la
salle de FEden de ces réunions
démocrassouillardes que sont
les Congrès S.F.I.O., radicaux
ou autres.
- On sentait que tous les délé-
gués de l'Afrique du Nord, ve-
.nus de tous les centres, de Sfax
à Agadir, de la Méditerranée au
..Sahara, avaient le désir ardent
et sincère d'étudier les problè-
.mes qui se posent 'en Islam
français.
,- Les chefs de notre Parti, les
-secrétaires des Fédérations
'd'Afrique du Nord ont fait des
exposés détaillés où rien n'était
laissé dans Fombre. Il n'est pas
4tn militant qui n'ait tiré de ce
Congrès de profitables leçons.
- Au Congrès radical de Mar-
seille, M. Vallabrégues rappor-
tait la question de l'Empire et
il commença son exposé dans
ces termes
« Vous êtres peut-être éton-
nés de voir cette question figu-
rer au programme de nos dé-
bats. En effet, depuis la fonda-
tion du parti radical, c'est la
première fois qu'un pareil pro-
blème est débattu dans un de
nos Congrès ».
C'est de cette méconnaissan-
ce totale de l'Empire par les di-
vers gouvernements au pouvoir
de la IIIe République, par tous
les partis politiques qui se dis-
putent le pouvoir, que découle
la -situation grave où se trouve
placée la France vis-à-vis de ses
possessions d'outre-mer.
Pour nous, Nord-Africains,
c'est la politique française en
pays musulmans qui nous inté-
resse, mais dans chaque partie
de notre Empire, à la Guyane,
en A.O.F., en Indochine, ou à
Madagascar, les mêmes malai-
ses transposés sur d'autres
plans existent.
- Les Gouvernements,. comme
les militants du parti radical,
les ont toujours ignorés. Il n'est
pas un seul 'de nos gouver
nants qui sache ce que veut di-
re la formule « Politique Impé-
L'enthousiasme des militants qui assistèrent
à ces assises apporta au chef la preuve
que l'œuvre du P. P. F. en Afrique du Nord
liMMiBMiiiiiiBiiMi est immense bihhim
riale française». Ils l'ignorent
parce qu'ils sont des esprits à
courte vue, beaucoup plus pré-
occupés d'assurer "leur réélec-
tion par de mesquines combi-
naisons de chef-lieu, de canton,
aue de voir grand.
A Le 2e Congrès Nord-Africain
du P.P.F. a eu une importance
capitale. C'est la première .fois,
qu'avec un tel éclat et une telle
ampleur un grand parti invite
ses militants à étudier et à ap-
profondir tous , les problèmes
qui se posent à eux en terre
d'Empire. Et cela, à un moment
particulièrement dramatique de
la vie du monde, au moment
où deux peuples, l'un en Asie,
l'autre en Europe, tentent d'im-
poser leur hégémonie et vien-
nent de faire des conquêtes qui
accroissent singulièrement leur
puissance.
Pour pouvoir s'opposer à l'un
comme à l'autre, pour pouvoir
imposer ses volontés, la France
doit être forte, elle ne pourra
l'être qu'avec la collaboration
de tout son Empire. -
La France, pays de "40 mil- ':
lions d'habitants, serait vite
rayée de la carte d'Europe. La
France, Empire de 110 millions'
d'habitants, répartis sur les cinq:
continents, est un bloc intangi-
ble qui doit se faire respecter..
Or, faute d'avoir su adopter
une politique impériale, des
craquements se manifestent
dans notre édifice. Si nous ne
réagissons pas, si nous ne cons-
truisons pas immédiatement
l'Empire, nous ne serons plus
les maîtres des événements et
nul sait ou s'arrêterait notre dé-
cadence.
Quels étaient les buts du Con-
grès ?' C'est notre Chef qui nous
ie dit :
1°) Comment coordonner les
efforts du Parti dans toute
l'Afrique du Nord et étudier
les moyens de conquérir les ci-
tadelles où nous n'avons pas
encore mis les pieds'?
2°) Comment maintenir l'au-
torité de la France dans cette
partie de l'Empire. Comment
faire respecter la France dans
ce. pays.?
3 ) Comment assurer l'exis-
tence des peuples que nous
avons sous notre responsabili-
té ? Comment les associer à
: nous en respectant leurs cou-
tumes et leurs traditions ?
4") Harmoniser les relations
entre les Colonies françaises,
l'Afrique du Nord et la Métro-
pole par la création d'une vas-
te union douanière. -
Trois grands 'principes doi-
vent présider à cette œuvre :
1°) Intangibilité de l'autorité
française. Aucune discussion ne
peut être permise sur ce point.
2°) Devoir de la France d'as-
surer l'existence des popula-
tions sous son contrôle.
3°) Associer au grand' destin
national les populations musul-
manes.
C'est sur ces bases que le
Congrès avait à discuter. Com-
me on le voit le sujet était im-
mense, à la, taille du P.P.F.. La
tâche a été pleinement rempMe;
Dans son discours de clôture,
Jacques Doriot a pu dire avec
fierté, que les bases d'une poli-
tique d'avenir portant sur tren-
te ans, venaient d'être jetées et
que ce n'était pas là le seul pro-
gramme d'un parti politique,
mais celui du Gouvernement de
la France.
Il est impossible de retracer
l'atmosphère dans laquelle s'est
déroulé ce Congrès. Il est inu-
tile d'essayer de faire revivre
l'enthousiasme des militants,
d'essayer de traduire les ins-
tants d'émotion que nous avons
tous ressentis à plusieurs re-
prises au plus profond de nous
mêmes.
Mais nous pouvons dire que
les débats sont montés à des
- sommets rarement atteints avec
lé discours d'ouverture du Chef,
avec l'exposé d'Arrighi, avec le
magnifique programme de poli-
tique française du docteur Ben-
tami, avec le discours de clô-
ture - de - Doriot.
L'allocution de Foudil- venant
expliquer aux militants les rai-
sons de son intervention ou cel-
le du colonel Bourguin n'ont-
elles pas tiré des larmes ,de bien
dès yeux ?
Fossati, 'Queyrat,. le docteur
Guigon, Vidal, Serdane n'ont-
ils pas passionné leur auditoire
avec des sujets parfois ardus.
Que dire de l'admirable dis-
cours prononcé par Lafarge au
nom des Anciens Combattants,
des discours d'Ivan Sicard, de
Jacques Saint-Germain, de Teu-
lade, d'Ahmed Balloul ? Les
mots manquent pour en tradui-
re la grandeur, pour en tra-
duire l'intérêt.
De tout cela « L'Oranie Po-
pulaire » ne peut que donner
des résumés très incomplets.
Mais, ce qui restera certaine-
ment le plus gravé dans nos
esprits, c'est le discours de clô-
ture du Chef qui nous a redon-
né le courage qui parfois peut
nous manquer pour accomplir
la tâche quotidienne qu'impose
le parti, qui nous a tracé la rou-
te que nous devions suivre.
Nous remercions Jacques Do-
riot de nous avoir dit « Mili-
tants d'Afrique du Nord, je
suis content de vous ».
Ces paroles ont été la seule
récompense que nous espérions
avoir méritée-
Mais à notre tour, nous di-
sons à Jacques Doriot :
« Vous n'aurez le droit d'être
réellement content de nous que
lorsque nous aurons accompli
toute la tâche que vous nous
avez dévolue, que lorsque nous
aurons 'construit notre partie
d'Empire conformément aux
directives que vous nous avez
données. Nous avons fait de no-
tre mieux jusqu'à maintenant,
mais il reste encore à faire, et
tant qu'il reste quelque chose
à faire rien n'a: été fait ».
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