Titre : L'Oranie populaire : hebdomadaire fédéral du Parti populaire français / président Jacques Doriot
Auteur : Parti populaire français. Fédération (Oran). Auteur du texte
Auteur : Parti populaire français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Oran)
Date d'édition : 1938-04-23
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829454n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 416 Nombre total de vues : 416
Description : 23 avril 1938 23 avril 1938
Description : 1938/04/23 (A2,N50). 1938/04/23 (A2,N50).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62299390
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-1767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
U Oranie populaire
HEBDOMADAIRE DE LA FEDERATION D'ORAN DU PARTI POPULAIRE FRANÇAIS. - Président: Jacques DORIOT
DEUXIEME ANNEE. — N- 50
Prix du Numéro :
0,50
Rédaction - Administration - Publicité : 15, boulevard Hippolyte Giraud - ORAN. - Téléphone 210-45
Prix du Numéro :
0,50
SAMEDI 23 AVRIL 1938.
OU LION VOIT qUE
les va-t-en guerre
du Front Populaire
SONT BIEN EMBARRASSÉS
par Gaston VIDAL
Secrétaire fédéral,
Membre du Conseil national.
L
E manifeste du Comité de
Coordination du Front Popu-
laire et du Congrès Musul-
man, paru dans « Oran-Ré-
publicain » du 20 avril, reflète J'em-
barras de ce Comité en présence de
la politique du Gouvernement Dala-
dier.
Jusqu'à maintenant, il n'était ques-
tion pour ces grands politiciens que
d'injurier nos voisins d'Allemagne,
d'Italie et d'Espagne Nationaliste.
Le Gouvernement Daladier ayant
décidé d'envoyer des représentants
de la France à Rome et à Salaman-
que, on comprend la gêne du fameux
Comité de Coordination qui ne peut
cependant combattre la politique du 1
Président Daladier, ce dernier étant
radical - socialiste comme certains 1
membres de l'équipe de direction
d'« Oran-Républicain ».
Il faut alors concilier les théories
d'il y a un mois, celles qu'on diffu-
sait chaque jour sous le règne de
Léon Blum de triste mémoire et celle
du Gouvernement actuel. C'est vou-
loir concilier les inconciliables. On
comprend l'embarras de ceux à qui
incombe ce travail.
Ils s'affirment pacifistes, déclarent
qu'ils ont toujours condamné le trai-
té de Versailles, que Blum a tou-
jours été prêt à discuter avec Hitler
et Mussolini. Ils oublient seulement
que Blum, Président du Conseil, ne
voyait aucun inconvénient à ce que
les communistes aillent crier aux
portes de l'Allemagne qu'Hitler était
un « chien sanglant ». Ils oublient
encore que Blum, Président du Con-
seil, refusait de recevoir Bertrand de
Jouvenel lorsque ce dernier revenait
d'Italie, porteur de propositions
d'entente de la part de Mussolini.
Et pourtant si, à cette époque,
Blum eût agi autrement, Hitler n'au-
rait pas réalisé l'Anschluss en 1938.
Le Comité de Coordination se dé-
clare franchement pacifiste alors que
la politique qu'il a suivie est celle
qui devait inévitablement nous me-
ner à la guerre.
Il faut le reconnaître, ces sau-
veurs d'un nouveau genre n'aban-
donnent pas entièrement leurs espé-
rances. Au titre de la Paix, ils de-
mandent qu'on vole au secours de
l'Espagne Gouvernementale.
Sur ce point, ils paraissent aban-
donner leurs précédentes directives.
Ils voudraient seulement, disent-ils,
intervenir dans les limites du droit
international, espérant bien que par
quelque écart judicieux on ferait
glisser le combat du terrain du droit
sur le terrain de la guerre fraîche
et joyeuse.
En définitive, au nom de la Paix
qu'ils défendent, au nom de la Paix
qu'ils veulent à tout prix maintenir
et en raison même de leurs concep-
tions pacifistes, ils n'ont pas aban-
donné tout espoir de voir un jour
les Français se battre pour une cau-
se étrangère à leur pays.
Et puis, si, comme tout le laisse
espérer, le manifeste du Comité de
Coordination du Front Populaire et
du Congrès Musulman demeure sans
effet, la ligne de retraite est prête.
Ceux-là même qui, depuis juin 1936,
tentent d'entraîner notre pays dans
une guerre sans grandeur, rappelle-
ront qu'au mois d'avril 1938, ils ont
affirmé leur volonté de paix et que,
grâce à eux, la France a évité la
guerre.
Bien nigauds ceux qui pourraient
s'y laisser prendre, mais la constata-
tion qui s'impose c'est que les poli-
ticiens du Boulevard Sébastopol en-
ragent de constater que des idées
qui ne sont pas les leurs. eelien que
notre Parti a toujours défendues -
envoi d'un représentant de la France
à Rome -, sont devenues celles du
Gouvernement actuel, alors qu'ils ne
peuvent combattre ce Gouvernement
puisque leur principal souci est de
tenter de minimiser la rupture du
Front Populaire et l'échec de sa po-
litique extérieure.
Tout va
très bien!
(air trop connu.)
Daladier est au pouvoir; les
usines de la région parisienne
sont évacuées ; le travail re-
prend; la livre a baissé de deux
points (pas la livre de pain.
bien sûr) ; Blum est parti au
bord de la mer; le parti socia-
liste se disloque. Tout va très
bien, s'écrie le bon-bourgeois,
et il essaye de communiquer
son optimisme au bon bougre
de travailleur, au risque de lui
faire croire que le marxisme
n'est plus qu'un danger loin-
tain; que, grâce au Sénat, nous
l'avons échappé belle et que
maintenant le pays - est sauvé, i
Ouvrier national, attention !
Ça va peut-être mieux que sous
le Gouvernement Blum, c'est
entendu; mais tu t'en aperçois
si peu.
Ouvrier national regarde
bien autour de toi. Quelques
cocos semblent peut-être un
peu désemparés ; leurs airs
triomphants ont disparu; mais
attention, ils préparent la re-
vanche. Ne te laisse pas endor-
mir.
La cellule communiste n'a
pas abandonné sa propagande
dans l'usine, dans les bureaux.
dans les syndicats. Elle n'a pas
abandonné son activité dans les
administrations, ni même dans
les casernes; et. ce qui est plus
grave. elle n'a pas renoncé,
bien au contraire, à son travail
parmi les masses indigènes.
Les musulmans sont considé-
rés par le parti communiste
comme le meilleur élément
pour la révolution marxiste; et
les cocos ne cessent d'intensifier
leur propagande infâme dans
le bled.
Examine tout cela; et dis-toi
bien s'il est temps d'abandon-
ner le combat. Plus que jamais
la lutte contre le communisme
s'impose. Ce n'est pas le mo-
ment de se reposer.
Contre l'œuvre néfaste et an-
tisociale de la cellule commu-
niste tous les travailleurs na-1
tionaux doivent s'unir.
Dans toutes les usines, dans
tous les ateliers, dans toutes les
entreprises il faut une section
P.P.F. pour anihiler l'action de
la cellule communiste.
Ouvrier national, rejoins la
section d'entreprise P. P. F. ;
viens renforcer notre action de
salubrité publique.
Les sections d'entreprise du
Parti Populaire Français doi-
vent sauver la France et l'Em-
pire du péril marxiste.
Quand cette œuvre sera ac-
complie, nous aurons alors le
droit de dire : tout va très bien !
M. GARAI".
Brillant
résultatf
Les conversations franco-ita-
liennes ont commencé officielle-
ment. Tant mieux et il est à es-
pérer que tout sera mis en œu-
vre pour rattraper le temps per-
du.
Il y a cependant une consta-
tation à faire : c'est que ce n'est
pas l'Italie qui vient à nous,
mais nous qui lui courons après
en la priant de bien vouloir ac-
cepter notre amitié. C'est un ré-
sultat dont les Français peuvent
être fiers. Nous payons ainsi la
rançon de deux années de pro-
vocations internationales mar-
xistes autant que staliniennes.
L'accord franco-italien qui
est en cours de négociation sem-
ble devoir être beaucoup plus
profitable à l'Italie qu'à nous.
Nous avons perdu notre place
dans le monde et il semble qu'il
nous soit impossible de la re-
trouver.
Grand merci de tout cela à
MM. Blum, Péri, Duclos et au-
tres Geneviève Tabouis.
Depuis deux ans, les Français
qui disaient que nous devions
conserver notre amitié avec l'I-
talie, étaient quotidiennement
injuriés par la Presse Front Po-
pulaire. « Oran-Moscou » se se-
rait cru déshonoré s'il n'avait
lui aussi participé à ce concert.
Aujourd'hui nous courons
après l'Italie, demain ce sera
probablement le tour de sup-
plier l'Allemagne et après-de-
main l'Espagne de Franco.
Brillant, joli, réconfortant ré-
sultat, messieurs du Front Po-
pulaire.
Grâce à vous nous encaissons
une série impressionnante de
coups de pied dans le c.. et vous
désireriez qu'on vous en remer-
cie.
Il est vrai que, pour la plu-
part d'entre vous, recevoir des
coups de pied quelque part est
une habitude ancestrale.
Ça ne fait rien, nous, les
Français, on n'a pas encore vo-
tre entraînement et ça nous fait
quelque chose.
NIALA.
Donc des mesures sont
prises dans les Pyrénées
Orientales pour recevoir,
nourrir, vacciner les réfu-
giés espagnols et les diriger
ensuite sur diverses destina-
tions qui ne sont pas pré-
cisées.
Loin de nous l'idée de
nous élever contre ces me-
sures qui découlent d'un
sentiment purement huma-
nitaire. La France doit se
montrer généreuse, mais
son devoir accompli, elle
doit rapatrier tous ces ré-
fugiés dans leur pays, ca"
d'autres devoirs plus impé-
rieux sont nés.
Une véritable calamité
s'est abattue sur notre terre
d'Algérie. Dans la nuit du
11 au 12 avril, une gelée
d'une puissance anormale a
détruit une grande partie
des récoltes : céréales, vi-
gne, primeurs, fruits. Déjà
dans la région de Tiaret, par
exemple, il ne faut pas pen-
ser pouvoir récolter un
quintal d'orge. Les cultures
musulmanes, moins soi-
gnées que celles des colons,
sont détruites; pour les au-
tres, s'il pleut d'ici peu, les
dégats peuvent n'atteindre
que 60 ; sans eau, ils va-
rieront de 80 à 100 Il
faut donc prendre des me-
sures pour assurer le pain
des populations laborieuses
et plus encore des ouvriers
agricoles (européens et mu-
sulmans, nous ne faisons
pas de différence entre
eux). Il est certain que le
chômage va régner dans les
campagnes, car ni les fel-
lahs ni les colons ne pour-
ront employer les ouvriers,
faute d'argent.
Il faut prévoir, d'ores et
déjà des prêts de semences
et d'argent qui permettront
les emblavures. Il ne faut
pas que la famine s'installe
sur les territoires de notre
Empire.
Les secours aux réfugiés
espagnols, c'est peut-être
très beau et très noble, mais
il vaudrait encore mieux
Parti Populaire Français
Président : JACQUES DORIOT
Lundi 25 Avril, à 18 h. 15, Maison Jacques Doriot
15, Boulevard Hippolyte Giraud
GRANDE REUNION
d'information de la Section
d'Oran
VICTOR ARRIGHI.
DELEGUE DU PARTI POUR L'AFRIQUE DU NORD
traitera les questions suivantes :
1 La politique extérieure préconisée par le P.P.F. ;
2" Les raisons de la dislocation du Front Populaire et la
chute du Ministère Blum ;
3° L'action ouvrière du P.P.F. dans les grèves de la métal-
lurgie parisienne ;
4" L'attitude du P.P.F. à l'égard du Gouvernement Dala-
dier ;
5° Le P.P.F. dans ses relations avec les Partis Nationaux ;
6° L'Union Nationale Parlementaire prélude de l'Union
Nationale dans le Pays ;
7° Le P.P.F. et le Judaïsme ;
8" La politique musulmane du P.P.F. en Algérie, en Tu-
nisie, au Maroc ;
9" La situation économique de l'Oranie. Les populations
laborieuses européennes et musulmanes d'Oranie
connaîtront-elles la disette ?
IL FAUT
PRÉVOIR la DISETTE
songer aux Français labou-
reurs de nos villages d'Algé-
rie.
ON NE DOIT PAS MOU-
RIR DE FAIM SOUS LES
PLIS DU DRAPEAU TRICO-
LORE.
LE COMITÉ FÉDÉRAI. D'OHAN
nu PARTI POPULAIRE FRANÇAIS.
Un Juif vaudra
un Breton.
.Ie jour où les juifs auront
donné à la France un Dugues-
clin, un Duguay-Trouin, un
Surcouf ou un Jacques Cartier,
des paysans laborieux pour
enrichir son sol, d'obscurs hé-
ros pour sauver les âmes en
péril sur la mer déchaînée.
.et 400.000 des leurs
pour défendre la patrie.
FAIT NOUVEAU
par Paul MARION
La manière de pustch social
tenté par les communistes de
la région parisienne dans les
usines métallurgiques et d'a-
viation a révélé au public un
fait nouveau : le monopole po-
litique que les staliniens exer-
çaient dans les entreprises est
brisé.
Désormais ils trouvent de-
vant eux, à l'atelier, au ves-
tiaire, aux lavabos, dans la
cour, à la sortie et à l'entrée
de l'usine des adversaires ré-
solus, les militants des sec-,
tions d'entreprise du Parti Po-
pulaire Français.
Autour ou à côté de ce
noyau dur, d'autres ouvriers
nationaux, les adhérents de
syndicats autonomes ou des
syndicats chrétiens, des cégé-
tistes, des membres des ami-
cales socialistes, des indiffé-
rents, des neutres d'hier se
sont aussis dressés contre l'in-
tolérable domination du parti
russe partout où des hommes
sont réunis pour travailler.
L'Union nationale antimar-
xiste, qu'on n'arrive pas, au!
centre gouvernemental, à tirer
Décembre 1936.
Le Front Populaire lance le projet Blum-
Viollette.
Janvier 1937.
Le 1" Congrès Nord-Africain du P.P.F.
publie le contre-projet du Parti.
Février 1937.
Jacques Doriot dépose ce projet sur le
bureau de la Chambre sous forme de projet
de loi et demande l'élection immédiate des
représentants musulmans au Parlement.
Avril 1938.
Il n'est plus question du Projet Blum-
Viollette.
Conclusion.
16 MOIS après la présentation du pro-
jet Blum-Viollette, les musulmans n'ont pas
de députés. Si le projet Doriot avait été voté,
ils seraient représentés au Parlement DE-
PUIS UN AN.
MORALE : Si un Juif vole un Breton, il vole aussi
un Musulman.
de ses langes parlementaires,
ces travailleurs d'opinions bien
différentes, ont su la réaliser
sous la forme de comités de
résistance à la grève politique
voulue par Moscou.
Comités indépendants ici,
comités d'action là, comités
d'entente un peu plus loin, il
en est surgi des dizaines, au
cours de la dernière bataille,
et qui avaient toujours ce ca-
ractère commun d'être formés
par ceux que lassaient, au mo-
ment de prétendus :< votes »,
le commandement répété de
« haut les mains ! » et qui lui
préféraient le vote secret
(pour ou contre la grève),
légal et libre.
C'est que - anticipation
adoucie de ce que serait leur
dictature sur le prolétariat -
nos communistes avaient déjà
largement caporalisé les usi-
nes.
Par le moyen des délégués
d'ateliers, cégétistes en appa-
rence, bolcheviques en fait, ils
surveillaient, contrôlaient, di-
rigeaient non seulement l'acti-
vité syndicale du personnel,
mais tous ses faits et gestes.
Leur organisation était si
bien construite et ses réseaux
si bien tendus et si bien serrés
qu'en dépit de l'hostilité évi-
dente de la grosse majorité des
métallurgistes à la grève ils
ont réussi à les y entraîner
presque tous à la suite de sa-
vantes maœuvres stratégiques
(d'abord occupation des usi-
nes d'accessoires plus petites
et facilement prenables, puis
affamement des grosses boites
avec sa conséquence, le renvoi
d'une partie du personnel, puis
grève dans ces dernières en-
treprises à la faveur de l'émo-
tion causée par ce renvoi )
Il est difficile d'imaginer le
courage qu'il a fallu à nos pre-
miers pionniers dans les entre-
prises à l'époque où le com-
munisme y dominait sans con-
teste.
Les réprouvés d'hier sont
les vainqueurs d'aujourd'hui,
car sans eux, sans leur vail-
lance, sans leur propagande
inlassable, les moscoutaires
n'auraient pas été contre-atta-
qués d'abord, puis mis en
échec aux votes à bulletins
secrets, ce qui les a rendus do-
ciles à la pression gouverne-
mentale.
Mais leur puissance et leurs
organisations, si elles sont
combattues, sont loin d'être
détruites.
Elles peuvent l'être et elles
le seront du jour où des poli-
tiques sauront faire dans les
palais nationaux ce que nos
camarades ont su faire dans
les ateliers.
1 COMME EN TUNISIE POUR L'ITALIE. ,
AU MAROC
Moscou et le Front Populaire
font le jeu des Allemands
Dans la Métropole et dans l'Empire
les provocateurs marxistes nous acculent à la guerre
dans les conditions les plus désastreuses
Nous avons vu la semaine der-
nière comment les moscoutaires et
autres alliés du Front Populaire
faisaient en Tunisie le jeu de
l'Italie.
Nous allons voir aujourd'hui que
la situation est la même au Maroc,
avec cependant cette différence
qu'elle est sûrement plus grave, car
là le Front Populaire fait le jeu
de l'Allemagne el parce que le M;i-
roc est l'objet de convoitises inler-
nationales.
On s'étonnera peut-être de voir
traiter longuemenl dans ce journal-
HEBDOMADAIRE DE LA FEDERATION D'ORAN DU PARTI POPULAIRE FRANÇAIS. - Président: Jacques DORIOT
DEUXIEME ANNEE. — N- 50
Prix du Numéro :
0,50
Rédaction - Administration - Publicité : 15, boulevard Hippolyte Giraud - ORAN. - Téléphone 210-45
Prix du Numéro :
0,50
SAMEDI 23 AVRIL 1938.
OU LION VOIT qUE
les va-t-en guerre
du Front Populaire
SONT BIEN EMBARRASSÉS
par Gaston VIDAL
Secrétaire fédéral,
Membre du Conseil national.
L
E manifeste du Comité de
Coordination du Front Popu-
laire et du Congrès Musul-
man, paru dans « Oran-Ré-
publicain » du 20 avril, reflète J'em-
barras de ce Comité en présence de
la politique du Gouvernement Dala-
dier.
Jusqu'à maintenant, il n'était ques-
tion pour ces grands politiciens que
d'injurier nos voisins d'Allemagne,
d'Italie et d'Espagne Nationaliste.
Le Gouvernement Daladier ayant
décidé d'envoyer des représentants
de la France à Rome et à Salaman-
que, on comprend la gêne du fameux
Comité de Coordination qui ne peut
cependant combattre la politique du 1
Président Daladier, ce dernier étant
radical - socialiste comme certains 1
membres de l'équipe de direction
d'« Oran-Républicain ».
Il faut alors concilier les théories
d'il y a un mois, celles qu'on diffu-
sait chaque jour sous le règne de
Léon Blum de triste mémoire et celle
du Gouvernement actuel. C'est vou-
loir concilier les inconciliables. On
comprend l'embarras de ceux à qui
incombe ce travail.
Ils s'affirment pacifistes, déclarent
qu'ils ont toujours condamné le trai-
té de Versailles, que Blum a tou-
jours été prêt à discuter avec Hitler
et Mussolini. Ils oublient seulement
que Blum, Président du Conseil, ne
voyait aucun inconvénient à ce que
les communistes aillent crier aux
portes de l'Allemagne qu'Hitler était
un « chien sanglant ». Ils oublient
encore que Blum, Président du Con-
seil, refusait de recevoir Bertrand de
Jouvenel lorsque ce dernier revenait
d'Italie, porteur de propositions
d'entente de la part de Mussolini.
Et pourtant si, à cette époque,
Blum eût agi autrement, Hitler n'au-
rait pas réalisé l'Anschluss en 1938.
Le Comité de Coordination se dé-
clare franchement pacifiste alors que
la politique qu'il a suivie est celle
qui devait inévitablement nous me-
ner à la guerre.
Il faut le reconnaître, ces sau-
veurs d'un nouveau genre n'aban-
donnent pas entièrement leurs espé-
rances. Au titre de la Paix, ils de-
mandent qu'on vole au secours de
l'Espagne Gouvernementale.
Sur ce point, ils paraissent aban-
donner leurs précédentes directives.
Ils voudraient seulement, disent-ils,
intervenir dans les limites du droit
international, espérant bien que par
quelque écart judicieux on ferait
glisser le combat du terrain du droit
sur le terrain de la guerre fraîche
et joyeuse.
En définitive, au nom de la Paix
qu'ils défendent, au nom de la Paix
qu'ils veulent à tout prix maintenir
et en raison même de leurs concep-
tions pacifistes, ils n'ont pas aban-
donné tout espoir de voir un jour
les Français se battre pour une cau-
se étrangère à leur pays.
Et puis, si, comme tout le laisse
espérer, le manifeste du Comité de
Coordination du Front Populaire et
du Congrès Musulman demeure sans
effet, la ligne de retraite est prête.
Ceux-là même qui, depuis juin 1936,
tentent d'entraîner notre pays dans
une guerre sans grandeur, rappelle-
ront qu'au mois d'avril 1938, ils ont
affirmé leur volonté de paix et que,
grâce à eux, la France a évité la
guerre.
Bien nigauds ceux qui pourraient
s'y laisser prendre, mais la constata-
tion qui s'impose c'est que les poli-
ticiens du Boulevard Sébastopol en-
ragent de constater que des idées
qui ne sont pas les leurs. eelien que
notre Parti a toujours défendues -
envoi d'un représentant de la France
à Rome -, sont devenues celles du
Gouvernement actuel, alors qu'ils ne
peuvent combattre ce Gouvernement
puisque leur principal souci est de
tenter de minimiser la rupture du
Front Populaire et l'échec de sa po-
litique extérieure.
Tout va
très bien!
(air trop connu.)
Daladier est au pouvoir; les
usines de la région parisienne
sont évacuées ; le travail re-
prend; la livre a baissé de deux
points (pas la livre de pain.
bien sûr) ; Blum est parti au
bord de la mer; le parti socia-
liste se disloque. Tout va très
bien, s'écrie le bon-bourgeois,
et il essaye de communiquer
son optimisme au bon bougre
de travailleur, au risque de lui
faire croire que le marxisme
n'est plus qu'un danger loin-
tain; que, grâce au Sénat, nous
l'avons échappé belle et que
maintenant le pays - est sauvé, i
Ouvrier national, attention !
Ça va peut-être mieux que sous
le Gouvernement Blum, c'est
entendu; mais tu t'en aperçois
si peu.
Ouvrier national regarde
bien autour de toi. Quelques
cocos semblent peut-être un
peu désemparés ; leurs airs
triomphants ont disparu; mais
attention, ils préparent la re-
vanche. Ne te laisse pas endor-
mir.
La cellule communiste n'a
pas abandonné sa propagande
dans l'usine, dans les bureaux.
dans les syndicats. Elle n'a pas
abandonné son activité dans les
administrations, ni même dans
les casernes; et. ce qui est plus
grave. elle n'a pas renoncé,
bien au contraire, à son travail
parmi les masses indigènes.
Les musulmans sont considé-
rés par le parti communiste
comme le meilleur élément
pour la révolution marxiste; et
les cocos ne cessent d'intensifier
leur propagande infâme dans
le bled.
Examine tout cela; et dis-toi
bien s'il est temps d'abandon-
ner le combat. Plus que jamais
la lutte contre le communisme
s'impose. Ce n'est pas le mo-
ment de se reposer.
Contre l'œuvre néfaste et an-
tisociale de la cellule commu-
niste tous les travailleurs na-1
tionaux doivent s'unir.
Dans toutes les usines, dans
tous les ateliers, dans toutes les
entreprises il faut une section
P.P.F. pour anihiler l'action de
la cellule communiste.
Ouvrier national, rejoins la
section d'entreprise P. P. F. ;
viens renforcer notre action de
salubrité publique.
Les sections d'entreprise du
Parti Populaire Français doi-
vent sauver la France et l'Em-
pire du péril marxiste.
Quand cette œuvre sera ac-
complie, nous aurons alors le
droit de dire : tout va très bien !
M. GARAI".
Brillant
résultatf
Les conversations franco-ita-
liennes ont commencé officielle-
ment. Tant mieux et il est à es-
pérer que tout sera mis en œu-
vre pour rattraper le temps per-
du.
Il y a cependant une consta-
tation à faire : c'est que ce n'est
pas l'Italie qui vient à nous,
mais nous qui lui courons après
en la priant de bien vouloir ac-
cepter notre amitié. C'est un ré-
sultat dont les Français peuvent
être fiers. Nous payons ainsi la
rançon de deux années de pro-
vocations internationales mar-
xistes autant que staliniennes.
L'accord franco-italien qui
est en cours de négociation sem-
ble devoir être beaucoup plus
profitable à l'Italie qu'à nous.
Nous avons perdu notre place
dans le monde et il semble qu'il
nous soit impossible de la re-
trouver.
Grand merci de tout cela à
MM. Blum, Péri, Duclos et au-
tres Geneviève Tabouis.
Depuis deux ans, les Français
qui disaient que nous devions
conserver notre amitié avec l'I-
talie, étaient quotidiennement
injuriés par la Presse Front Po-
pulaire. « Oran-Moscou » se se-
rait cru déshonoré s'il n'avait
lui aussi participé à ce concert.
Aujourd'hui nous courons
après l'Italie, demain ce sera
probablement le tour de sup-
plier l'Allemagne et après-de-
main l'Espagne de Franco.
Brillant, joli, réconfortant ré-
sultat, messieurs du Front Po-
pulaire.
Grâce à vous nous encaissons
une série impressionnante de
coups de pied dans le c.. et vous
désireriez qu'on vous en remer-
cie.
Il est vrai que, pour la plu-
part d'entre vous, recevoir des
coups de pied quelque part est
une habitude ancestrale.
Ça ne fait rien, nous, les
Français, on n'a pas encore vo-
tre entraînement et ça nous fait
quelque chose.
NIALA.
Donc des mesures sont
prises dans les Pyrénées
Orientales pour recevoir,
nourrir, vacciner les réfu-
giés espagnols et les diriger
ensuite sur diverses destina-
tions qui ne sont pas pré-
cisées.
Loin de nous l'idée de
nous élever contre ces me-
sures qui découlent d'un
sentiment purement huma-
nitaire. La France doit se
montrer généreuse, mais
son devoir accompli, elle
doit rapatrier tous ces ré-
fugiés dans leur pays, ca"
d'autres devoirs plus impé-
rieux sont nés.
Une véritable calamité
s'est abattue sur notre terre
d'Algérie. Dans la nuit du
11 au 12 avril, une gelée
d'une puissance anormale a
détruit une grande partie
des récoltes : céréales, vi-
gne, primeurs, fruits. Déjà
dans la région de Tiaret, par
exemple, il ne faut pas pen-
ser pouvoir récolter un
quintal d'orge. Les cultures
musulmanes, moins soi-
gnées que celles des colons,
sont détruites; pour les au-
tres, s'il pleut d'ici peu, les
dégats peuvent n'atteindre
que 60 ; sans eau, ils va-
rieront de 80 à 100 Il
faut donc prendre des me-
sures pour assurer le pain
des populations laborieuses
et plus encore des ouvriers
agricoles (européens et mu-
sulmans, nous ne faisons
pas de différence entre
eux). Il est certain que le
chômage va régner dans les
campagnes, car ni les fel-
lahs ni les colons ne pour-
ront employer les ouvriers,
faute d'argent.
Il faut prévoir, d'ores et
déjà des prêts de semences
et d'argent qui permettront
les emblavures. Il ne faut
pas que la famine s'installe
sur les territoires de notre
Empire.
Les secours aux réfugiés
espagnols, c'est peut-être
très beau et très noble, mais
il vaudrait encore mieux
Parti Populaire Français
Président : JACQUES DORIOT
Lundi 25 Avril, à 18 h. 15, Maison Jacques Doriot
15, Boulevard Hippolyte Giraud
GRANDE REUNION
d'information de la Section
d'Oran
VICTOR ARRIGHI.
DELEGUE DU PARTI POUR L'AFRIQUE DU NORD
traitera les questions suivantes :
1 La politique extérieure préconisée par le P.P.F. ;
2" Les raisons de la dislocation du Front Populaire et la
chute du Ministère Blum ;
3° L'action ouvrière du P.P.F. dans les grèves de la métal-
lurgie parisienne ;
4" L'attitude du P.P.F. à l'égard du Gouvernement Dala-
dier ;
5° Le P.P.F. dans ses relations avec les Partis Nationaux ;
6° L'Union Nationale Parlementaire prélude de l'Union
Nationale dans le Pays ;
7° Le P.P.F. et le Judaïsme ;
8" La politique musulmane du P.P.F. en Algérie, en Tu-
nisie, au Maroc ;
9" La situation économique de l'Oranie. Les populations
laborieuses européennes et musulmanes d'Oranie
connaîtront-elles la disette ?
IL FAUT
PRÉVOIR la DISETTE
songer aux Français labou-
reurs de nos villages d'Algé-
rie.
ON NE DOIT PAS MOU-
RIR DE FAIM SOUS LES
PLIS DU DRAPEAU TRICO-
LORE.
LE COMITÉ FÉDÉRAI. D'OHAN
nu PARTI POPULAIRE FRANÇAIS.
Un Juif vaudra
un Breton.
.Ie jour où les juifs auront
donné à la France un Dugues-
clin, un Duguay-Trouin, un
Surcouf ou un Jacques Cartier,
des paysans laborieux pour
enrichir son sol, d'obscurs hé-
ros pour sauver les âmes en
péril sur la mer déchaînée.
.et 400.000 des leurs
pour défendre la patrie.
FAIT NOUVEAU
par Paul MARION
La manière de pustch social
tenté par les communistes de
la région parisienne dans les
usines métallurgiques et d'a-
viation a révélé au public un
fait nouveau : le monopole po-
litique que les staliniens exer-
çaient dans les entreprises est
brisé.
Désormais ils trouvent de-
vant eux, à l'atelier, au ves-
tiaire, aux lavabos, dans la
cour, à la sortie et à l'entrée
de l'usine des adversaires ré-
solus, les militants des sec-,
tions d'entreprise du Parti Po-
pulaire Français.
Autour ou à côté de ce
noyau dur, d'autres ouvriers
nationaux, les adhérents de
syndicats autonomes ou des
syndicats chrétiens, des cégé-
tistes, des membres des ami-
cales socialistes, des indiffé-
rents, des neutres d'hier se
sont aussis dressés contre l'in-
tolérable domination du parti
russe partout où des hommes
sont réunis pour travailler.
L'Union nationale antimar-
xiste, qu'on n'arrive pas, au!
centre gouvernemental, à tirer
Décembre 1936.
Le Front Populaire lance le projet Blum-
Viollette.
Janvier 1937.
Le 1" Congrès Nord-Africain du P.P.F.
publie le contre-projet du Parti.
Février 1937.
Jacques Doriot dépose ce projet sur le
bureau de la Chambre sous forme de projet
de loi et demande l'élection immédiate des
représentants musulmans au Parlement.
Avril 1938.
Il n'est plus question du Projet Blum-
Viollette.
Conclusion.
16 MOIS après la présentation du pro-
jet Blum-Viollette, les musulmans n'ont pas
de députés. Si le projet Doriot avait été voté,
ils seraient représentés au Parlement DE-
PUIS UN AN.
MORALE : Si un Juif vole un Breton, il vole aussi
un Musulman.
de ses langes parlementaires,
ces travailleurs d'opinions bien
différentes, ont su la réaliser
sous la forme de comités de
résistance à la grève politique
voulue par Moscou.
Comités indépendants ici,
comités d'action là, comités
d'entente un peu plus loin, il
en est surgi des dizaines, au
cours de la dernière bataille,
et qui avaient toujours ce ca-
ractère commun d'être formés
par ceux que lassaient, au mo-
ment de prétendus :< votes »,
le commandement répété de
« haut les mains ! » et qui lui
préféraient le vote secret
(pour ou contre la grève),
légal et libre.
C'est que - anticipation
adoucie de ce que serait leur
dictature sur le prolétariat -
nos communistes avaient déjà
largement caporalisé les usi-
nes.
Par le moyen des délégués
d'ateliers, cégétistes en appa-
rence, bolcheviques en fait, ils
surveillaient, contrôlaient, di-
rigeaient non seulement l'acti-
vité syndicale du personnel,
mais tous ses faits et gestes.
Leur organisation était si
bien construite et ses réseaux
si bien tendus et si bien serrés
qu'en dépit de l'hostilité évi-
dente de la grosse majorité des
métallurgistes à la grève ils
ont réussi à les y entraîner
presque tous à la suite de sa-
vantes maœuvres stratégiques
(d'abord occupation des usi-
nes d'accessoires plus petites
et facilement prenables, puis
affamement des grosses boites
avec sa conséquence, le renvoi
d'une partie du personnel, puis
grève dans ces dernières en-
treprises à la faveur de l'émo-
tion causée par ce renvoi )
Il est difficile d'imaginer le
courage qu'il a fallu à nos pre-
miers pionniers dans les entre-
prises à l'époque où le com-
munisme y dominait sans con-
teste.
Les réprouvés d'hier sont
les vainqueurs d'aujourd'hui,
car sans eux, sans leur vail-
lance, sans leur propagande
inlassable, les moscoutaires
n'auraient pas été contre-atta-
qués d'abord, puis mis en
échec aux votes à bulletins
secrets, ce qui les a rendus do-
ciles à la pression gouverne-
mentale.
Mais leur puissance et leurs
organisations, si elles sont
combattues, sont loin d'être
détruites.
Elles peuvent l'être et elles
le seront du jour où des poli-
tiques sauront faire dans les
palais nationaux ce que nos
camarades ont su faire dans
les ateliers.
1 COMME EN TUNISIE POUR L'ITALIE. ,
AU MAROC
Moscou et le Front Populaire
font le jeu des Allemands
Dans la Métropole et dans l'Empire
les provocateurs marxistes nous acculent à la guerre
dans les conditions les plus désastreuses
Nous avons vu la semaine der-
nière comment les moscoutaires et
autres alliés du Front Populaire
faisaient en Tunisie le jeu de
l'Italie.
Nous allons voir aujourd'hui que
la situation est la même au Maroc,
avec cependant cette différence
qu'elle est sûrement plus grave, car
là le Front Populaire fait le jeu
de l'Allemagne el parce que le M;i-
roc est l'objet de convoitises inler-
nationales.
On s'étonnera peut-être de voir
traiter longuemenl dans ce journal-
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