Titre : L'Oranie populaire : hebdomadaire fédéral du Parti populaire français / président Jacques Doriot
Auteur : Parti populaire français. Fédération (Oran). Auteur du texte
Auteur : Parti populaire français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Oran)
Date d'édition : 1937-12-25
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829454n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 416 Nombre total de vues : 416
Description : 25 décembre 1937 25 décembre 1937
Description : 1937/12/25 (A1,N34). 1937/12/25 (A1,N34).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62299234
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-1767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
UOranie populaire
HEBDOMADAIRE DE LA FEDERATION D'ORAN DU PARTI POPULAIRE FRANÇAIS. - Président : Jacques DORIOT
Première année. - N° 34.
Prix du Numéro :
0,50
Rédaction, Administration, Publicité : 5, Boulevard GaUiéni - ORAN. - Tél. 210-45
Prix du Numéro :
0,50
Samedi 25 Décembre 1937.
AVEC P. P. F.
Lendemain de Congrès
A
près une année d'existen-
ce, la Fédération d'Oran
du Parti Populaire Fran-
çais a tenu le 19 décem-
bre à Sidi-bel-Abbès son pre-
mier Congrès.
283 délégués, venus de tous
les points du département et
représentant toutes les classes
de la société, ont participé aux
travaux. De nombreux élus ont
suivi avec intérêt les séances.
Les discussions se sont dé-
roulées dans une harmonie
parfaite. D'importantes résolu-
tions ont été prises.
L'enthousiasme des congres-
sistes, lors du discours de clô-
ture de Victor Arrighi, a donné
la preuve de l'attachement des
militants.
Dans toutes les régions de
France où des Congrès fédé-
raux ont eu lieu, on a noté le
même entrain. La preuve est
faite que le parti est en excel-
lente santé.
Les membres de la Fédéra-
tion d'Oran ont le droit d'être
fiers de leur Congrès. Que les
camarades qui ont participé
aux travaux trouvent ici les
remerciements des dirigeants
de la Fédération..
La Section de Sidi-bel-Abbès
s'est distinguée une fois de
plus. L'organisation par elle
conçue a été en tous points
parfaite. Le banquet qui a
réuni les camarades du depar-
tement et un grand nombre
d'élus, fait honneur à ceux qui
par Gaston VIDAL
Secrétaire fédéral,
Membre du Comité Central.
l'ont réalisé.
Sidi-bel-Abbès était la ville
désignée pour recevoir nos
congressistes, puisqu'elle a ins-
crit au Livre de notre Parti de
belles pages et a eu le doulou-
reux honneur de compter par-
mi ses membres le premier qui
a sacrifié sa vie pour la cause
du P.P.F.
Nous savions a l'origine qu'a-
vec des hommes comme Félix
Roquefère, Roméro et leurs
camarades, la Section de Bel-
Abbés serait une des plus belles
de notre Parti, mais nos espé-
rances ont été dépassées.
Nos camarades Bel-Abbésiens
avaient été à la peine, il était
légitime qu'ils fussent aussi à
l'honneur.
Nos amis sont repartis vers
leurs ville ou village avec le
désir accru de remporter la
victoire et de multiplier leurs
efforts pour refaire la France
et pour sauver leur Pays.
Nos camarades musulmans
qui ont assisté aux travaux ont
acquis la certitude qu'il n'é-
taient point oubliés.
Ils savent que le Parti Popu-
laire Français se soucie de leur
avenir et ne reculera pas de-
vant la tâche, si lourde qu'elle
soit, pour assurer aux Français
de religion coranique un avenir
digne de leur beau passé.
Qu'il me soit permis, tradui-
sant la pensée de tous ceux qui,
dimanche dernier, étaient réu-
nis dans la salle Manuel Man-
chon, de rendre à Victor Arri-
ghi le légitime hommage qui
lui - est dû.
En désignant Arrighi comme
délégué du Parti en Algérie,
Jacques Doriot nous a donné
l'homme qu'il nous fallait et il
sera toujours à la gloire du
délégué du P.P.F. en Afrique
du Nord d'avoir su faire des
Algériens des hommes compré-
hensifs, des militants avisés, en
un mot d'avoir su mener à bien
leur éducation politique qui,
reconnaissons-le, n'avait pour
la plupart d'entre eux jamais
été faite.
Arrighi, par son action, par
son labeur et par ses hautes
qualités a donné aux Fédéra-
tions algériennes une magnifi-
que impulsion. Aussi, lorsque
Azam a demandé la parole
pour exprimer le vœu que le
délégué du Parti demeure par-
j mi nous, tous les congressistes
se sont joints à lui et c'était le
plus bel hommage d'affec-
tueuse confiance qui pouvait
être donné à celui qui a dicté
leur devoir aux hommes de
l'Empire et les a conduits avec
autorité et bienveillance sur le
chemin de lu victoire.. -
Militants d'Oranie, continuez
votre action. Soyez toujours à
l'avant-pointe du combat. Ce
sera votre récompense de pou-
voir un jour, comme vous l'a
dit Victor, vous rendre sur la
tombe de Manuel Manchon
pour dire à notre glorieux ca-
marade :
« Manuel Manchon, c'est fait:
La France est sauvée. »
Le PPF, parti des travailleurs
Au cours de ma vie de mili-
tant j'ai assisté à de nombreux
congrès. Il s'agissait de congrès
communistes, où, en principe,
on défendait la classe ouvriè-
re, mais où, en réalité, à tra-
vers les intrigues, les menson-
ges, la démagogie, les platitudes
et les erreurs, on défendait, au
détriment des intérêts réels du
prolétariat français, les intérêts
de la politique personnelle de M.
Staline.
J'y défendais, comme tant
d'autres, certes, avec beaucoup
de sentiment et de sincérité, la
cause du prolétariat. Mais au-
cun de ces congrès n'a laissé en
moi l'impression que je rappor-
te de Sidi-bel-Abbès.
Après des années passées dans
le camp de Moscou, j'ai la con-
viction absolue que c'est au P.
P.F. que la classe ouvrière est
vraiment défendue.
L'ouvrier de l'empire fran-
çais, musulman ou européen,
travailleur manuel ou intellec-
tuel, aime son bien-être ; il tient
à son droit à la vie ; il veut sa
place au soleil. Mais il aime aus-
si la France.
La lutte des classes — le Mar-
xisme, puisqu'il faut l'appeler
par son nom — ne peut appor-
ter à notre pays que ruinest ef
malheurs. lu
Jacques Doriot, dans sa lutte
de tout instant pour la cause du
prolétariat, l'a bien compris. Il
a compris que l'on pouvait con-
cilier les intérêts de la France
et les intérêts du prolétariat ;
que la collaboration intelligente
des classes pouvait apporter le
bien-être dans la nation tout en-
tière.
Il a compris que l'utilisation
rationnelle de toutes les forces
de l'empire pouvait faire une
France plus grande et plus pros-
père, alors que la lutte « anti-
impérialiste » ne pouvait ame-
ner que la désagrégation de no-
tre empire et avec elle la misère |
des masses laborieuses.
Doriot a compris tout cela ; il
nous l'a fait comprendre. Notre
tâche à tous est de le faire com-
prendre à tous les ouvriers de
France et des colonies.
Le Congrès de Sidi-bel-Abbès
nous a montré que l'idée P.P.F.
est bien en marche. L'attention
des délégués — pour la plupart
des ouvriers et des artisans, —
la bonne tenue des séances, la
sincérité des rapports, les inter-
ventions sensées, l'enthousiasme
de tous les assistants, les réso-
lutions prises, prouvent déjà
qu'un bon nombre de militants
ont bien compris.
Mais il ne faut pas perdre de
temps.
La tâche immédiate
Que chaque secrétaire de sec-
tion — section locale ou d'en-
treprise — réunisse immédiate-
ment ses hommes. Les délégués
au Congrès feront un compte
rendu sincère de la réunion de
Sidi-bel-Abbès. Les rapports doi-
vent être commentés et discutés
dans les sections.
Les décisions prises au Con-
grès doivent faire l'objet d'un
examen sérieux pour leur appli-
cation.
Un Congrès comme celui de
Sidi-bel-Abbès doit être suivi
d'actes. Un travail fécond doit
être entrepris. Dans chaque sec-
tion, les meilleurs, les plus ac-
tifs, les plus dévoués doivent se
réunir et étudier les moyens de
renforcer, dans tous les domai-
nes, l'action du P.P.F. en Ora-
nie.
Les timides doivent sortir de
l'ombre. Il y a du travail pour
tous.
Sous la direction d'hommes
tels que Victor Arrighi et Gas-
ton Vidal, travaillons ardem-
ment, avec confiance pour un
avenir meilleur.
M. GARAU.
Un Congrès
d'hommes
jeunes
Le Parti Populaire Français est
un parti jeune, un parti de jeunes
hommes, un parti d'idées jeunes.
Son chef a 39 ans et lorsque dans
un Congrès, qui, à l'exemple de
celui de la Fédération d'Oran,
groupe 283 délégués, on fait le
compte, on s'aperçoit que l'âge
moyen des congressistes est 34 ans.
Le Parti est donc constitué dans
son immense majorité de Français
qui ou bien ont connu les dernières
années de la guerre, ou bien ont
grandi pendant que leurs pères,
leurs frères ainés se battaient sur
le front. Leur formation physique,
leur formation intellectuelle se sont
accompagnées des heurts, des désor-
dres d'une période troublée, caho-
tique.
Ceux qui ont maintenant 34 ans
ont connu les difficultés qui ont
marqué l'après-guerre. Leur esprit
s'est ouvert sur la vie à un moment
où le pays était en proie à un
affreux déséquilibre moral.
Aucune voie ne s'offrait à eux.
Les plus nettes étaient celles de
l'extrémisme de droite, ou de l'ex-
trémisme de gauche. Ils s'y sont
précipités. Les années qui suivirent
n'étaient pas faites pour les rame-
ner à une conception plus saine de
la vie tout court et de la vie poli-
tique. Les ministères tombaient en
cascade les uns sur les autres. Cha-
cun apportant après l'autre un peu
plus de misère, un peu plus d'ex-
ploitation, un peu plus de honte
pour notre pays.
Ni l'extrémisme de gauche, ni ce-
lui de droite, ni le communisme, ni
DORIOT
VAINCRA
AUJOURD'HUI, NOUS SOMMES ALLES
NOUS RECUEILLIR SUR LA TOMBE DE
MANUEL -MANCHON. NOUS N'AVONS
RIEN DIT.
DEMAIN NOUS RETOURNERONS SUR
LA TOMBE DE MANCHON, NOUS LUI
DIRONS SIMPLEMENT:
« CAMARADE, C'EST FAIT, LA FRANCE
EST SAUVEE. »
VICTOR ARRIGHI. !
i
AU CONGRÈS DE SIDI-BEL-ABBES,
DEUX CENT QUATRE-VINGT-TROIS DELEGUES
REPRESENTANT
QUATORZE MILLE HUIT CENTS ADHERENTS,
ont affirmé leur foi dans le succès final du Parti
et leur CONFIANCE en leur CHEF
le conservatisme social n'appor-
taient de solution.
« Il faut que ça change ». Notre
génération se répétait cette phrase,
comme un leit-motiv, les poings fer-
més, le regard dur fixé droit devant
soi, mais fixé sur un vide affreux.
A notre ardeur de jeunes, de jeu-
nes qui avaient souffert ou intellec-
tuellement ou physiquement, il fal-
lait une doctrine neuve présentée
par un homme neuf. Pourquoi ne
pas avouer que nous n'apercevions
pas de salut que dans le parleinen- I
tarisme ?
C'est là, c'est dans cet état d'es-
prit de la génération d après guerre,
qu'il faut chercher la cause psycho-
logique du succès de notre Parti.
C'est parce que Doriot est des nô-
tres que nous avons été si nom-
breux à le suivre, tout de suite, d'en-
thousiasme.
Il nous donnait enfin ce à quoi
nous aspirions tous sans que nous
ayons su dégager de toutes ces idées
confuses que nous remâchions sans
cesse, impuissants à les préciser,
une doctrine solide, nette. Une doc-
trine aussi qui nous conviait à une
véritable révolution nationale.
Le Congrès de la Fédération
d'Oran a été à l'image du Parti.
Son âge moyen, c'est l'âge moyen
des hommes de Doriot, des hom-
mes qui veulent régénérer la Fran-
ce et qui la régénéreront parce
qu'ils ont pour eux la force, la vo-
lonté, la jeunesse.
Henri QUEYRAT.
La Presse
quotidienne
parle de
notre Congrès
en ces termes
La Presse quotidienne a bien vou-
lu faire suivre nos travaux par ses
correspondants, montrant ainsi l'in-
térêt qu'elle y attachait.
L'Echo d'Oran fait précéder son
compte rendu de ces commentaires :
« Sidi-bel-Abbès, deuxième ville de
l'Oranie par l'importance numérique
de sa population et la première de
ses sous-préfectures, que certains se
sont complus à qualifier de « fac-
tieuse » — s'il faut entendre par ce
terme quasi aussi péjoratif dans les
circonstances actuelles que celui de
« cagôulard », la cité d'ordre, de
travail, qui entend et veut rester
fidèle à sa vieille devise : « Pax et
Labor » — Sidi-bel-Abbès donc était,
dimanche 19 décembre, le siège des
assises du premier Congrès fédéral:
du Parti Populaire Français du dé-
partement.
« Le P.P.F., enfant très jeune mais
qui a beaucoup grandi et veut gran-
dir encore, tenait à apporter la
preuve de sa magnifique vitalité.
« Disons, sans plus tarder, qu'il y
a parfaitement réussi.
« Tout y concourait : un temps
idéal, « le temps de la reine », eus-
sent dit les Anglais, l'ambiance, l'en-
thousiasme des adhérents que le P.
P.F. compte à Bel-Abbès seulement
et qui s'ajoutait à celui de leurs 300
hôtes accourus des quatre points
cardinaux de l'Oranie, des villes cos-
sues comme des humbles villages de
colonisation égarés dans les loin-
tains du bled.
« Chacun de ceux qui eurent le
plaisir d'assister à ce Congrès avait
l'impression que quelque chose « em-
baumait l'air et qui sentait le trico-
lore », comme eût peut-être écrit Ed-
mond Rostand. Cette impression se
confirma lorsque, à l'ouverture des
travaux du Congrès, les jeunes pion-
niers du P.P.F. chantèrent, en guise
de prélude attendu et opportun à
ces travaux leur hymne : « France,
libère-toi ». I
f Et en manière de conclusion :
« Tard dans la soirée, ce magnifi-
que Congrès prenait fin, aux accents
de la « Marseillaise », de « cet air
qui a des moustaches », comme le
proclamait Flambeau dans l'Aiglon.
« Excellente, radieuse journée na-
tionale, française et sociale à la fois,
dont il convient de féliciter les or-
ganisateurs, les animateurs, les par-
ticipants qui tous communièrent dans
un seul amour : celui de la Patrie
française. »
A
Oran-Matin, qui insiste plus sur le
côté purement politique du Congrès,
indique d'abord sa composition so-
ciale et étudie ensuite ce qui est la
caractéristique de cette réunion :
« Un congrès d'hommes en pleine
force, en pleine possession de tous
leurs moyens aussi puisque l'âge
moyen de des congressistes était 34
ans.
« Et au moral des militants réso-
lus pourvus d'une éducation politi-
que insoupçonnée, d'une foi ardente
dans l'avenir de leur parti, dans la
justesse de politique que leur chef
Jacques Doriot leur demande de sui-
vre, d'un esprit critique aussi qui
leur permet de comprendre, de dis-
cuter, de raisonner les propositions
qui leur sont faites.
« Pour mener ces débats. Yictor
Arrighi fit preuve d'une maîtrise in-
comparable. Bonhomme souvent et
puis lorsque sa patience a subi une
trop rude épreuve, net sans bruta-
lité, suprêmement intelligent, aussi
prompt dans ses répliques que clair
dans ses explications, Arrighi a pré-
sidé ces importantes assises, non
seulement avec un art remarquable,
mais surtout avec une franchise to-
tale.
« Ce congrès a été la preuve écla-
tante de la force du P.P.F. en Oranie.
Cette force il la retire du nombre
important de ses membres, de leur
union, de leur discipline qui ne res-
semble en rien à une acceptation ir-
réfléchie d'un dogme mais bien à un
consentement raisonné d'une doc-
trine, d'une tactique politiques.
HEBDOMADAIRE DE LA FEDERATION D'ORAN DU PARTI POPULAIRE FRANÇAIS. - Président : Jacques DORIOT
Première année. - N° 34.
Prix du Numéro :
0,50
Rédaction, Administration, Publicité : 5, Boulevard GaUiéni - ORAN. - Tél. 210-45
Prix du Numéro :
0,50
Samedi 25 Décembre 1937.
AVEC P. P. F.
Lendemain de Congrès
A
près une année d'existen-
ce, la Fédération d'Oran
du Parti Populaire Fran-
çais a tenu le 19 décem-
bre à Sidi-bel-Abbès son pre-
mier Congrès.
283 délégués, venus de tous
les points du département et
représentant toutes les classes
de la société, ont participé aux
travaux. De nombreux élus ont
suivi avec intérêt les séances.
Les discussions se sont dé-
roulées dans une harmonie
parfaite. D'importantes résolu-
tions ont été prises.
L'enthousiasme des congres-
sistes, lors du discours de clô-
ture de Victor Arrighi, a donné
la preuve de l'attachement des
militants.
Dans toutes les régions de
France où des Congrès fédé-
raux ont eu lieu, on a noté le
même entrain. La preuve est
faite que le parti est en excel-
lente santé.
Les membres de la Fédéra-
tion d'Oran ont le droit d'être
fiers de leur Congrès. Que les
camarades qui ont participé
aux travaux trouvent ici les
remerciements des dirigeants
de la Fédération..
La Section de Sidi-bel-Abbès
s'est distinguée une fois de
plus. L'organisation par elle
conçue a été en tous points
parfaite. Le banquet qui a
réuni les camarades du depar-
tement et un grand nombre
d'élus, fait honneur à ceux qui
par Gaston VIDAL
Secrétaire fédéral,
Membre du Comité Central.
l'ont réalisé.
Sidi-bel-Abbès était la ville
désignée pour recevoir nos
congressistes, puisqu'elle a ins-
crit au Livre de notre Parti de
belles pages et a eu le doulou-
reux honneur de compter par-
mi ses membres le premier qui
a sacrifié sa vie pour la cause
du P.P.F.
Nous savions a l'origine qu'a-
vec des hommes comme Félix
Roquefère, Roméro et leurs
camarades, la Section de Bel-
Abbés serait une des plus belles
de notre Parti, mais nos espé-
rances ont été dépassées.
Nos camarades Bel-Abbésiens
avaient été à la peine, il était
légitime qu'ils fussent aussi à
l'honneur.
Nos amis sont repartis vers
leurs ville ou village avec le
désir accru de remporter la
victoire et de multiplier leurs
efforts pour refaire la France
et pour sauver leur Pays.
Nos camarades musulmans
qui ont assisté aux travaux ont
acquis la certitude qu'il n'é-
taient point oubliés.
Ils savent que le Parti Popu-
laire Français se soucie de leur
avenir et ne reculera pas de-
vant la tâche, si lourde qu'elle
soit, pour assurer aux Français
de religion coranique un avenir
digne de leur beau passé.
Qu'il me soit permis, tradui-
sant la pensée de tous ceux qui,
dimanche dernier, étaient réu-
nis dans la salle Manuel Man-
chon, de rendre à Victor Arri-
ghi le légitime hommage qui
lui - est dû.
En désignant Arrighi comme
délégué du Parti en Algérie,
Jacques Doriot nous a donné
l'homme qu'il nous fallait et il
sera toujours à la gloire du
délégué du P.P.F. en Afrique
du Nord d'avoir su faire des
Algériens des hommes compré-
hensifs, des militants avisés, en
un mot d'avoir su mener à bien
leur éducation politique qui,
reconnaissons-le, n'avait pour
la plupart d'entre eux jamais
été faite.
Arrighi, par son action, par
son labeur et par ses hautes
qualités a donné aux Fédéra-
tions algériennes une magnifi-
que impulsion. Aussi, lorsque
Azam a demandé la parole
pour exprimer le vœu que le
délégué du Parti demeure par-
j mi nous, tous les congressistes
se sont joints à lui et c'était le
plus bel hommage d'affec-
tueuse confiance qui pouvait
être donné à celui qui a dicté
leur devoir aux hommes de
l'Empire et les a conduits avec
autorité et bienveillance sur le
chemin de lu victoire.. -
Militants d'Oranie, continuez
votre action. Soyez toujours à
l'avant-pointe du combat. Ce
sera votre récompense de pou-
voir un jour, comme vous l'a
dit Victor, vous rendre sur la
tombe de Manuel Manchon
pour dire à notre glorieux ca-
marade :
« Manuel Manchon, c'est fait:
La France est sauvée. »
Le PPF, parti des travailleurs
Au cours de ma vie de mili-
tant j'ai assisté à de nombreux
congrès. Il s'agissait de congrès
communistes, où, en principe,
on défendait la classe ouvriè-
re, mais où, en réalité, à tra-
vers les intrigues, les menson-
ges, la démagogie, les platitudes
et les erreurs, on défendait, au
détriment des intérêts réels du
prolétariat français, les intérêts
de la politique personnelle de M.
Staline.
J'y défendais, comme tant
d'autres, certes, avec beaucoup
de sentiment et de sincérité, la
cause du prolétariat. Mais au-
cun de ces congrès n'a laissé en
moi l'impression que je rappor-
te de Sidi-bel-Abbès.
Après des années passées dans
le camp de Moscou, j'ai la con-
viction absolue que c'est au P.
P.F. que la classe ouvrière est
vraiment défendue.
L'ouvrier de l'empire fran-
çais, musulman ou européen,
travailleur manuel ou intellec-
tuel, aime son bien-être ; il tient
à son droit à la vie ; il veut sa
place au soleil. Mais il aime aus-
si la France.
La lutte des classes — le Mar-
xisme, puisqu'il faut l'appeler
par son nom — ne peut appor-
ter à notre pays que ruinest ef
malheurs. lu
Jacques Doriot, dans sa lutte
de tout instant pour la cause du
prolétariat, l'a bien compris. Il
a compris que l'on pouvait con-
cilier les intérêts de la France
et les intérêts du prolétariat ;
que la collaboration intelligente
des classes pouvait apporter le
bien-être dans la nation tout en-
tière.
Il a compris que l'utilisation
rationnelle de toutes les forces
de l'empire pouvait faire une
France plus grande et plus pros-
père, alors que la lutte « anti-
impérialiste » ne pouvait ame-
ner que la désagrégation de no-
tre empire et avec elle la misère |
des masses laborieuses.
Doriot a compris tout cela ; il
nous l'a fait comprendre. Notre
tâche à tous est de le faire com-
prendre à tous les ouvriers de
France et des colonies.
Le Congrès de Sidi-bel-Abbès
nous a montré que l'idée P.P.F.
est bien en marche. L'attention
des délégués — pour la plupart
des ouvriers et des artisans, —
la bonne tenue des séances, la
sincérité des rapports, les inter-
ventions sensées, l'enthousiasme
de tous les assistants, les réso-
lutions prises, prouvent déjà
qu'un bon nombre de militants
ont bien compris.
Mais il ne faut pas perdre de
temps.
La tâche immédiate
Que chaque secrétaire de sec-
tion — section locale ou d'en-
treprise — réunisse immédiate-
ment ses hommes. Les délégués
au Congrès feront un compte
rendu sincère de la réunion de
Sidi-bel-Abbès. Les rapports doi-
vent être commentés et discutés
dans les sections.
Les décisions prises au Con-
grès doivent faire l'objet d'un
examen sérieux pour leur appli-
cation.
Un Congrès comme celui de
Sidi-bel-Abbès doit être suivi
d'actes. Un travail fécond doit
être entrepris. Dans chaque sec-
tion, les meilleurs, les plus ac-
tifs, les plus dévoués doivent se
réunir et étudier les moyens de
renforcer, dans tous les domai-
nes, l'action du P.P.F. en Ora-
nie.
Les timides doivent sortir de
l'ombre. Il y a du travail pour
tous.
Sous la direction d'hommes
tels que Victor Arrighi et Gas-
ton Vidal, travaillons ardem-
ment, avec confiance pour un
avenir meilleur.
M. GARAU.
Un Congrès
d'hommes
jeunes
Le Parti Populaire Français est
un parti jeune, un parti de jeunes
hommes, un parti d'idées jeunes.
Son chef a 39 ans et lorsque dans
un Congrès, qui, à l'exemple de
celui de la Fédération d'Oran,
groupe 283 délégués, on fait le
compte, on s'aperçoit que l'âge
moyen des congressistes est 34 ans.
Le Parti est donc constitué dans
son immense majorité de Français
qui ou bien ont connu les dernières
années de la guerre, ou bien ont
grandi pendant que leurs pères,
leurs frères ainés se battaient sur
le front. Leur formation physique,
leur formation intellectuelle se sont
accompagnées des heurts, des désor-
dres d'une période troublée, caho-
tique.
Ceux qui ont maintenant 34 ans
ont connu les difficultés qui ont
marqué l'après-guerre. Leur esprit
s'est ouvert sur la vie à un moment
où le pays était en proie à un
affreux déséquilibre moral.
Aucune voie ne s'offrait à eux.
Les plus nettes étaient celles de
l'extrémisme de droite, ou de l'ex-
trémisme de gauche. Ils s'y sont
précipités. Les années qui suivirent
n'étaient pas faites pour les rame-
ner à une conception plus saine de
la vie tout court et de la vie poli-
tique. Les ministères tombaient en
cascade les uns sur les autres. Cha-
cun apportant après l'autre un peu
plus de misère, un peu plus d'ex-
ploitation, un peu plus de honte
pour notre pays.
Ni l'extrémisme de gauche, ni ce-
lui de droite, ni le communisme, ni
DORIOT
VAINCRA
AUJOURD'HUI, NOUS SOMMES ALLES
NOUS RECUEILLIR SUR LA TOMBE DE
MANUEL -MANCHON. NOUS N'AVONS
RIEN DIT.
DEMAIN NOUS RETOURNERONS SUR
LA TOMBE DE MANCHON, NOUS LUI
DIRONS SIMPLEMENT:
« CAMARADE, C'EST FAIT, LA FRANCE
EST SAUVEE. »
VICTOR ARRIGHI. !
i
AU CONGRÈS DE SIDI-BEL-ABBES,
DEUX CENT QUATRE-VINGT-TROIS DELEGUES
REPRESENTANT
QUATORZE MILLE HUIT CENTS ADHERENTS,
ont affirmé leur foi dans le succès final du Parti
et leur CONFIANCE en leur CHEF
le conservatisme social n'appor-
taient de solution.
« Il faut que ça change ». Notre
génération se répétait cette phrase,
comme un leit-motiv, les poings fer-
més, le regard dur fixé droit devant
soi, mais fixé sur un vide affreux.
A notre ardeur de jeunes, de jeu-
nes qui avaient souffert ou intellec-
tuellement ou physiquement, il fal-
lait une doctrine neuve présentée
par un homme neuf. Pourquoi ne
pas avouer que nous n'apercevions
pas de salut que dans le parleinen- I
tarisme ?
C'est là, c'est dans cet état d'es-
prit de la génération d après guerre,
qu'il faut chercher la cause psycho-
logique du succès de notre Parti.
C'est parce que Doriot est des nô-
tres que nous avons été si nom-
breux à le suivre, tout de suite, d'en-
thousiasme.
Il nous donnait enfin ce à quoi
nous aspirions tous sans que nous
ayons su dégager de toutes ces idées
confuses que nous remâchions sans
cesse, impuissants à les préciser,
une doctrine solide, nette. Une doc-
trine aussi qui nous conviait à une
véritable révolution nationale.
Le Congrès de la Fédération
d'Oran a été à l'image du Parti.
Son âge moyen, c'est l'âge moyen
des hommes de Doriot, des hom-
mes qui veulent régénérer la Fran-
ce et qui la régénéreront parce
qu'ils ont pour eux la force, la vo-
lonté, la jeunesse.
Henri QUEYRAT.
La Presse
quotidienne
parle de
notre Congrès
en ces termes
La Presse quotidienne a bien vou-
lu faire suivre nos travaux par ses
correspondants, montrant ainsi l'in-
térêt qu'elle y attachait.
L'Echo d'Oran fait précéder son
compte rendu de ces commentaires :
« Sidi-bel-Abbès, deuxième ville de
l'Oranie par l'importance numérique
de sa population et la première de
ses sous-préfectures, que certains se
sont complus à qualifier de « fac-
tieuse » — s'il faut entendre par ce
terme quasi aussi péjoratif dans les
circonstances actuelles que celui de
« cagôulard », la cité d'ordre, de
travail, qui entend et veut rester
fidèle à sa vieille devise : « Pax et
Labor » — Sidi-bel-Abbès donc était,
dimanche 19 décembre, le siège des
assises du premier Congrès fédéral:
du Parti Populaire Français du dé-
partement.
« Le P.P.F., enfant très jeune mais
qui a beaucoup grandi et veut gran-
dir encore, tenait à apporter la
preuve de sa magnifique vitalité.
« Disons, sans plus tarder, qu'il y
a parfaitement réussi.
« Tout y concourait : un temps
idéal, « le temps de la reine », eus-
sent dit les Anglais, l'ambiance, l'en-
thousiasme des adhérents que le P.
P.F. compte à Bel-Abbès seulement
et qui s'ajoutait à celui de leurs 300
hôtes accourus des quatre points
cardinaux de l'Oranie, des villes cos-
sues comme des humbles villages de
colonisation égarés dans les loin-
tains du bled.
« Chacun de ceux qui eurent le
plaisir d'assister à ce Congrès avait
l'impression que quelque chose « em-
baumait l'air et qui sentait le trico-
lore », comme eût peut-être écrit Ed-
mond Rostand. Cette impression se
confirma lorsque, à l'ouverture des
travaux du Congrès, les jeunes pion-
niers du P.P.F. chantèrent, en guise
de prélude attendu et opportun à
ces travaux leur hymne : « France,
libère-toi ». I
f Et en manière de conclusion :
« Tard dans la soirée, ce magnifi-
que Congrès prenait fin, aux accents
de la « Marseillaise », de « cet air
qui a des moustaches », comme le
proclamait Flambeau dans l'Aiglon.
« Excellente, radieuse journée na-
tionale, française et sociale à la fois,
dont il convient de féliciter les or-
ganisateurs, les animateurs, les par-
ticipants qui tous communièrent dans
un seul amour : celui de la Patrie
française. »
A
Oran-Matin, qui insiste plus sur le
côté purement politique du Congrès,
indique d'abord sa composition so-
ciale et étudie ensuite ce qui est la
caractéristique de cette réunion :
« Un congrès d'hommes en pleine
force, en pleine possession de tous
leurs moyens aussi puisque l'âge
moyen de des congressistes était 34
ans.
« Et au moral des militants réso-
lus pourvus d'une éducation politi-
que insoupçonnée, d'une foi ardente
dans l'avenir de leur parti, dans la
justesse de politique que leur chef
Jacques Doriot leur demande de sui-
vre, d'un esprit critique aussi qui
leur permet de comprendre, de dis-
cuter, de raisonner les propositions
qui leur sont faites.
« Pour mener ces débats. Yictor
Arrighi fit preuve d'une maîtrise in-
comparable. Bonhomme souvent et
puis lorsque sa patience a subi une
trop rude épreuve, net sans bruta-
lité, suprêmement intelligent, aussi
prompt dans ses répliques que clair
dans ses explications, Arrighi a pré-
sidé ces importantes assises, non
seulement avec un art remarquable,
mais surtout avec une franchise to-
tale.
« Ce congrès a été la preuve écla-
tante de la force du P.P.F. en Oranie.
Cette force il la retire du nombre
important de ses membres, de leur
union, de leur discipline qui ne res-
semble en rien à une acceptation ir-
réfléchie d'un dogme mais bien à un
consentement raisonné d'une doc-
trine, d'une tactique politiques.
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