Titre : L'Oranie populaire : hebdomadaire fédéral du Parti populaire français / président Jacques Doriot
Auteur : Parti populaire français. Fédération (Oran). Auteur du texte
Auteur : Parti populaire français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Oran)
Date d'édition : 1937-12-04
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829454n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 416 Nombre total de vues : 416
Description : 04 décembre 1937 04 décembre 1937
Description : 1937/12/04 (A1,N31). 1937/12/04 (A1,N31).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6229920w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-1767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
U Oranie populaire
- HEBDOMADAIRE DE LA FEDERATION D'ORAN DU PARTI POPULAIRE FRANÇAIS. - Président: Jacques DORIOT
Première année. - N° 31.
Prix du Numéro :
0,50
Rédaction, Administration, Publicité : 5, Boulevard Galliéni - ORAN. - Tél. 210-45
Prix du Numéro :
0.50 -
Samedi 4 Décembre 1937.
CAGOULARDS par Gaston VIDAL.
Membre du Comité Central. -
- Membre du Comité Ce",trul.
et CAGOULARDISES
D
ANS une chanson demeu-
rée célèbre, Vincent Hys-
pa narguait certaine des-
cente ae police aans Les
bureaux de /'Action Française.
Cette chanson pleine d'humour
se terminait par ces vers :
Ces mesures énergiques
Sauvèrent la République,
Sinon, vous l'avez vu
Elle était bien foutue.
Voici que, dix ans plus tard,
le Barbu du Ministère de l'Inté-
rieur entonne le couplet fa-
meux. Il a sauvé, lui aussi, la
République — tout au moins il
l'affirme.
Mais qui de nous eût pensé
qu'il fallait, pour réaliser
ce sauvetage, l'incarcération
(Thommes tels que le Général
Jiuseigneur et M. Pozzo di
Borgo ? Décidément, les pri-
sons de France ne sont faites
que pour les honnêtes gens.
L'espion Duclos, le traître
Marty, ne sont nullement in-
quiétés ; mais Vofficier supé-
rieur qui a recueilli sept cita-
tions sur les champs de bataille
et qui a reçu en récompense de
son courage et de son dévoue-
ment la croix de Commandeur
de la Légion d honneur, est ac-
cusé aujourd'hui de complot
contre la sûreté de l'Etat. Il est
jeté en prison comme un vul-
gaire malfaiteur, sur des rap-
ports de basse police à la base
-desquels on retrouve Vex-ins-
- peeteur Bony, Vitamme que jta
Cour d'assises de la Seine a flé-
tri et que Marx Dormoy a re-
tiré de Varmoire à guenilles du
Ministère de l'Intérieur.
« Cagoules et Cagoulards
partout », tel est le cri de ral-
liement de la presse révolu-
tionnaire.
Cependant, ceux qui dénon-
cent la prétendue conspiration,
n'ignorent pas que le seul com-
plot qui mette en danger nos
institutions, c'est le complot
Le
Conseil d'Etat
désavoue
Marx Dormoy
La presse quotidienne a an-
noncé que le Commissaire du
Gouvernement près le Conseil
d'Etat, avait conclu à l'illéga-
lité de l'arrêté prononçant la
révocation de Jacques Doriot.
Ça n'est plus nous, aujour-
d'hui, qui disons que le Minis-
tre de l'intérieur a agi en
mauvais partisan. C'est le re-
présentant du Gouvernement
auprès d'une juridiction fran-
çaise.
Tous les amis du Grand
Jacques seront heureux de
cette nouvelle.
communiste orchestré par Sta-
line.
L'affaire des Cagoulards
tombe à point nommé pour dé-
tourner l'attention publique de
la tentative de soulèvement
communiste.
Elle fait oublier qu'il y a
huit jours, un adjoint au Mai-
re, des conseillers municipaux
communistes de Villeurbanne
et des membres du Parti com-
muniste de ce centre ont étél
condamnés par le Tribunal
correctionnel de Lyon pour
avoir constitué des dépôts d ar-
mes particulièrement impor-
tants, dépôts d'armes dans les-
quels leurs hommes de main
auraient puisé au moment du
grand soir. -- - -
Rien n'est nouveau sous le
soleil.
« Du pain et des jeux »,
criait le peuple aux temps de
l'Empire Romain.
Aujourd'hui, notre Gouver-
L'Anniversaire
de la première
9
réunion
de
Jacques
DORIOT
à Oran
Il y a un an, Jacques Doriot pre-
nait la parole pour la première fois
à Oran. Les entrepôts Molinari, de-
venus depuis la Maison du Parti,
nous avaient été obligeamment prê-
tés. Malgré un temps épouvantable,
plus de huit mille personnes se pres-
saient dans la cour et sous le hangar
pour écouter le jeune chef du jeune
Parti Populaire Français.
Le temps qui a passé n'a pas di-
minué notre ardeur, et a augmenté
notre force et nos effectifs. Cepen-
dant, nous éprouvons le désir bien
naturel de faire entendre à un nom-
bre toujours plus grand d'adhérents,
la parole du Président du Parti et
c'est pourquoi, les responsables de
la Fédération lui ont adressé le télé-
gramme suivant :
« Adhérents Parti Populaire Fran-
çais Oran adressent chef occasion
anniversaire première réunion, salut
fraternel. Stop. Assurent entière
confiance, renouvellent attachement
à cause Parti. Attendons impatiem-
ment prochaine venue, demandée
instamment par militants départe-
ment.
« VIDAL ».'
Rassemblement National
Dimanche matin, 5 Décembre, à 10 heures, grande
réunion privée, boulevard Hippolyte-Giraud, Maison du
P.P.F., avec le concours de :
Joseph DELEST
Abbé Gabriel Lambert
Président du Rassemblement National
On trouve les cartes d'entrée aux locaux du P.S.F.,
du P.P.F., Action Nationale et des Amitiés Latines.
nement, impuissant à donner le
pain qu'il a promis, offre des
distractions qu'il croit être de
choix, M. Dormoy -piétine les
plates-bandes de son collègue
du Ministère des Loisirs.
Pourtant malgré tous les ef-
forts qu'il a déployés, les Fran-
çais n'arrivent point à prendre
Fantomarx au sérieux. Incapa-
ble de les administrer, il est
aussi incapable de les amuser.
Il ne connait sans doute pas
assez bien la tournure d'esprit
du peuple de France pour réus-
sir à l'intéresser.
Le mauvais Ministre se révè-
le mauvais clown, le temps est
venu où on qualifiera de Ca-
goulardise une mauvaise pitre-
rie, ou une mauvaise farce.
i SOUSCRIPTION i
pour L'Oranie populaire
Merci aux premiers amis et militants qui ont répondu '[
à notre appel. Que leur exemple serve aux autres, à tous
ceux qui peuvent souscrire, qui peuvent s'abonner et j!
ne l'ont pas encore fait. i|
Quelques raisons d'espérer un redressement nous sont <>
|i maintenant données. Les plus importantes parviennent S
< Donnez-nous les moyens de dénoncer les mensonges ]'
ji d'un Michel Rouzé, d'un Elie Angonin, agents occultes
«[ du bolchevisme à Oran. !'
< Abonnez-vous. Souscrivez. |»
i; 2e LISTE j:,
<[ Anonyme, 2 fr.; Mme Vento, 20 fr.; P.P.F. vaincra, |»
|i 5 fr.; Vive Doriot, 2 fr.; Anonyme, 5 fr.; Vive la France,
ji Vidal, 7 fr.; Tari, 5 fr.; Anonyme, 5 fr.; Doriot vaincra,
'[ 10 fr.; Araez, 5 fr.; Azam, 50 fr.; Mlle Souquet, 5 fr.; J|
Total de la îr" liste : 162 fr. — Liste précédente : 254 J»
— Total à ce jour : 416 fr. ([
M. Elle ANGONIN
REPREND LES MENSONGES
de Ce Soir et de l'Humanité
Quels sont les véritables ennemis de la République,
sinon les communistes ?
M. Marx Dormoy, recevant
un soir dans son bureau un sé-
nateur ancien ministre, direc-
teur d'un journal du soir, lui
disait :
— Dans cette affaire des. Ca-
goulards, tous les recoupements
nous mènent à Doriot. »
Et de promettre ces révéla-
tions sensationnelles que tous
les journaux qui marchent à
fond dans cette affaire par inté-
rêt politique ou par intérêt tout
court, avaient annoncé en titres
gras.
Mais Dormoy n'a pas de
chance avec Doriot. Son arrêté
révoquant le président du P.P.
F. de ses fonctions de maire va
être cassé par le Conseil d'Etat.
Les révélations qu'ils annon-
çaient avec autant d'impudence
que d'imprudence, il n'a jamais
pu les faire. Et pour cause.
Contre Doriot, Dormoy se
cassera les reins.
Et contre le Parti, les com-
plices de Dormoy se briseront
eux aussi.
Par exemple, M. Elie Ango-
nin, membre du parti commu-
niste, rédacteur syndical à Oran
Républicain.
Frapper plus haut et plus fort
Le numéro du 27 novembre
du journal du boulevard Sébas-
topol consacre un long article
signé du rédacteur communiste
au « complot fasciste ». Nous
serons moins long que lui.
Passons sur les généralités du
début où il est affirmé que l'ar-
rivée au pouvoir d'un M. de
Wendel serait pour « la classe
ouvrière la pire des calamités »,
et arrivons-en à l'idée maîtresse
de l'article- d'Angonin.
Pour lui, on a bien arrêté
quelques comparses. Des hom-
mes, comme Moreau de la Meu-
se, Eugène Deloncle, le général
Duseigneur, le duc Pozzo di
Borgo ne sont que de vulgaires
fantoches. Il faut encore frap-
per plus haut et plus fort. Il
faut arrêter les chefs des grands
partis politiques et avec eux,
ceux qui les soutiennent, les
grands financiers.
Pourquoi Angonin épuise-t-il
les maigres ressources d'une
dialectique essoufflée à masquer
sa pensée ? Arrêter les chefs des
partis hostiles, arrêter les indus-
triels, qu'est-ce que cela signifie-
rait, sinon faire la révolution ?
La doublé tactique
du Parti communiste
Le communiste Angonin, avec
sa balourdise de mauvais élève,
nous dévoile ainsi toute la tac-
tique communiste que Dormoy
a essayé de servir.
On préparait à la fois le putch
et le « contre-putch » si je puis
dire. Le putch râte parce qu'il
est dévoilé à temps. Alors on se
rejette sur le « contre-putch ».
On enfle, on grossit jusqu'à l'ex-
trême limite du ridicule l'affaire
des Cagoulards. On essaie de
compromettre dans ce prétendu
complot les chefs des grands
partis nationaux, les gros indus-
triels. On persuade le public que
la République est vraiment me-
nacée.
Les chefs compromis, on les
arrête ; les industriels, on' les
arrête, les membres des syndi-
cats autres que ceux de la sacro-
sainte C.G.T., on les arrête. C'est
parmi eux, affirme Angonin,
que « se recrutent les ouvriers
stylés capables de construire en
silence les caves bétonnées et' les
assises de mitrailleuses ».
Le Front
Populaire
ne pouvant
remplir les
caisses vides
de l'Etat,
Fantomarx
remplit les pri-
sons de
« cagoulards »
Que reste-t-il après, en face
des communistes ? M. Chau-
temps aurait laissé Dormoy
jouer les Kerensky. Plus rien,
en face des communistes, que
des troupes désorganisées. Le
putch râté des 15 et 16 novem-
bre pouvait à nouveau être ten-
té et réussi. Les communistes,
grâce à la complicité incons-
ciente du gouvernement à di-
rection radicale, et à la compli-
cité consciente, elle, de Marx
Dormoy, faisaient sauter la Ré-
publique Française.
D'abord compromettre
les chefs politiques
Il s'agit donc d'abord de com-
promettre les chefs politiques.
Angonin cherche à y parvenir.
Pauvre type. Croit-il donc que
parce qu'il aura affirmé que Do-
riot, Sabiani, Arrighi, du P.P.F.,
La Roque, Ibarnegaray, du P.S.
F., sont des conspirateurs, des
foules entières, adorant ce nou-
veau prophète, vont se soumet-
tre à sa révélation.
Des preuves que nous fomen-
tons la guerre civile en France ?
Où les trouve-t-il ? Où les énon-
ce-t-il ? Des armements clandes-
tins ? Oui, à Villeurbanne, par
exemple, chez le maire et l'ad-
joint communistes de la ville.
Des actes de terrorisme ? Rap-
pelons uniquement pour notre
part, les coups de revolver d'Ar-
zew, l'attaque à main armée du
moulin de Perrégaux, l'assassi-
nat de Manchon, celui de Rever-
tegat.
Et puis, il faut établir le lien
entre le P.P.F. et les 200 fa-
milles. Le voici :
« Et Laval obéissant aux or-
dres des 200 familles n'a-t-il pas
acheté Doriot qui fonda le P.P.
F., se paya un journal, une im-
primerie, groupa des hommes de
main mêlés partout aux cagou-
lards et aux C.S.A.R. »
Est-ce que, au cours d'une
instruction toute, entière tendue
pourtant vers la recherche d'une
part de responsabilité de notre
parti, on a pu découvrir le
moindre P.P.F. dans cette affai-
re ? Angonin parle de preuves,
qu'il cite un peu les noms.
(Lire la suite en 2° page)
D'UN TRACT Les musulmans
et le projet Blum-Viollelte
MICHEL ROUZÉ A PEUR
Oran-Républicain, sous la
signature de Michel Rouzé —
appelons-le par ce nom bien
français, puisqu'il y tient — in-
forme ses lecteurs marxistes
qu'un tract imprimé en arabe
et en français a été distribué
cette semaine dans les milieux
indigènes d'Oran.
Voici, d'après le journal so-
cialo-communiste, la teneur de
ce tract, intitulé : « Frères mu-
sulmans ».
« 1° Le projet BLUM-VIOL-
LETTE est un instrument de
division entre les Musulmans.
2° Les Musulmans deman-
dent le droit de vote pour tous,
avec représentation au Parle-
ment.
3° Les Musulmans deman-
dent que le droit de vote soit
accordé aux électeurs musul-
mans de la même manière
qu'aux citoyens français.
4° Les Musulmans deman-
dent aussi la diminution de la
cherté de la vie.
6° N'écoutez pas les mau-
vais bergers qui vous poussent
à la révolte, car le communis-
me est l'ennemi de la reli-
gion. »
Nous remercions Michel Rou-
zé de.son information. Une fois
n'est pas coutume. Cela nous
permettra de commenter ce
document dont nous ne con-
naissons d'ailleurs pas l'auteur,
mais qui nous parait émaner
de musulmans qui savent bien
ce qu'ils veulent et qui disent
tout haut ce qui'ls pensent.
A
« Le projet Blum-Viollette
est un projet de division entre
les Musulmans. »
Mais oui M. Rouzé, puisque
ce projet ne favorise qu'une
minorité il crée fatalement la
division et le mécontentement.
C'est pourquoi les musul-
mans qui veulent sincèrement
un peu plus de justice et qui
veulent réellement défendre les
intérêts des masses, deman-
dent, le droit de vote pour tous
avec représentation indigène
au Parlement.
A
Les Musulmans demandent
que le droit de vote soit accor-
dé aux électeurs musulmans
de la même manière qu'aux
citoyens français.
C'est-à-dire, nous le compre-
nons ainsi, suffrage universel
pour tous les musulmans dans
les mêmes limites que pour les
citoyens français, mais dans un
collège distinct.
A
Les Musulmans demandent
aussi la diminution de la cher-
té de la vie.
Et comment ! Il doit être pé-
nible pour les musulmans —
pour les classes laborieuses;
surtout de constater que Front
soit disant populaire a été im-
puissant à augmenter le stan-
dard de vie des travailleurs les
plus déshérités.
Pour vous, M. Rouzé, qui
vous la coulez douce sur une
terre vraiment hospitalière,
c'est être sans doute antifran-
çais, fachiste, franquiste, hitlé-
NOUVELLES BREVES.
du Front Populaire
DANS QUELQUES JOURS, LE
KILOG DE PAIN SERA AUGMEN-
TE DE QUATRE SOUS.
rien, voire pro-nippon, que de
faire une telle constatation !
Seul un traître-espion peut
pousser le cynisme au point de
proclamer que sous le Front
Populaire la semoule est deve-
nue une denrée de luxe pour
les travailleurs indigènes.
A
Enfin le tract conseille aux
musulmans : « n'écoutez pas
« les mauvais bergers qui vous
« poussent à la révolte car le
« communisme est l'ennemi de
« la Religion. »
D'après vous, M. Rouzé, il
n'est donc pas vrai que les
communistes — parlons des
chefs — sont de mauvais ber-
gers ? Il n'est pas vrai qu'ils
poussent — partout — en Al-
gérie comme ailleurs, à la ré-
volte.
Si ce n'est pas vrai, expli-
quez-nous pourquoi le Parti
communiste a été constitué ?
C'est une société de bienfaisan-
ce, déclarée d'utilité publique
par le gouvernement Blum, al-
lez-vous nous dire.
Vous oserez même affirmer
que le Communisme n'est pas
l'ennemi de la religion. C'est à
d'autres — mais pas à nous —
que vous ferez croire que Dieu
est vénéré chez Staline et que
les enfants de chœur se recru-
tent parmi les jeunes commu-
nistes.
Le communisme est l'enne-
mi de toutes les religions. Un
seul Dieu compte pour Jui.
c'est Staline.
Si les communistes tendent
la main aux croyants — qu'ils
soient catholiques ou musul-
mans — c'est par pure tactique
révolutionnaire. L'hypocrisie.
le mensonge, la tartuferie font
partie de l'arsenal révolution-
naire de l'armée de Staline.
Vous le savez, tout cela, M.
Rouzé. Vous ne pouvez pas
l'avouer ; et pour cause. Vous
dites le contraire ; vous êtes
payé pour ça !
le*
En reproduisant ce tract
adressé « aux frères musul-
mans », vous criez à l'anti-
France et vous dites : « Devant
les réformes annoncées par M.
Sarraut, le fachisme prend
peur. »
Allons, soyez franc, M. Rou-
zé. C'est vous, vous et vos acco-
lytes qui avez peur ! Vous crai-
gnez que M. Sarraut rejette, le
projet Blum-Viollette. Vous
craignez que M. Sarraut ne se
range pas du côté des commu-
nistes. Vous craignez que si le
projet Blum-Viollette est voté,
il le soit trop tard.
Car vous vous rendez compte
que la masse .des musulmans
se détache du Front Populaire
— nous l'appellerons Front im-
populaire pour la circonstan-
ce, si vous voulez — ; vous
vous rendez compte que si )")n
attend trop longtemps 1 opé-
ration que vous voulez réaliser
donnera exactement le contrai-
re du résultat que "<)us escomp-
tez.
En défendant le projet Blum-
Viollette, vous avez voulu faire
une opération électorale au
profit des politiciens socialo-
communistes de votre acabit.
S-i auj ourd'hui vous étiez sûr
que l'apport des voix musulma-
nes soit un apport anti-socialis-
te ou anti-communiste, vous
laisseriez tomber immédiate-
ment le projet Blum-Viollette.
Et vous le traiteriez de pro-
jet fachiste ! Avouez-le, M.
Rouzé. c'est vous qui avez
peur !
M. GARAU.
- HEBDOMADAIRE DE LA FEDERATION D'ORAN DU PARTI POPULAIRE FRANÇAIS. - Président: Jacques DORIOT
Première année. - N° 31.
Prix du Numéro :
0,50
Rédaction, Administration, Publicité : 5, Boulevard Galliéni - ORAN. - Tél. 210-45
Prix du Numéro :
0.50 -
Samedi 4 Décembre 1937.
CAGOULARDS par Gaston VIDAL.
Membre du Comité Central. -
- Membre du Comité Ce",trul.
et CAGOULARDISES
D
ANS une chanson demeu-
rée célèbre, Vincent Hys-
pa narguait certaine des-
cente ae police aans Les
bureaux de /'Action Française.
Cette chanson pleine d'humour
se terminait par ces vers :
Ces mesures énergiques
Sauvèrent la République,
Sinon, vous l'avez vu
Elle était bien foutue.
Voici que, dix ans plus tard,
le Barbu du Ministère de l'Inté-
rieur entonne le couplet fa-
meux. Il a sauvé, lui aussi, la
République — tout au moins il
l'affirme.
Mais qui de nous eût pensé
qu'il fallait, pour réaliser
ce sauvetage, l'incarcération
(Thommes tels que le Général
Jiuseigneur et M. Pozzo di
Borgo ? Décidément, les pri-
sons de France ne sont faites
que pour les honnêtes gens.
L'espion Duclos, le traître
Marty, ne sont nullement in-
quiétés ; mais Vofficier supé-
rieur qui a recueilli sept cita-
tions sur les champs de bataille
et qui a reçu en récompense de
son courage et de son dévoue-
ment la croix de Commandeur
de la Légion d honneur, est ac-
cusé aujourd'hui de complot
contre la sûreté de l'Etat. Il est
jeté en prison comme un vul-
gaire malfaiteur, sur des rap-
ports de basse police à la base
-desquels on retrouve Vex-ins-
- peeteur Bony, Vitamme que jta
Cour d'assises de la Seine a flé-
tri et que Marx Dormoy a re-
tiré de Varmoire à guenilles du
Ministère de l'Intérieur.
« Cagoules et Cagoulards
partout », tel est le cri de ral-
liement de la presse révolu-
tionnaire.
Cependant, ceux qui dénon-
cent la prétendue conspiration,
n'ignorent pas que le seul com-
plot qui mette en danger nos
institutions, c'est le complot
Le
Conseil d'Etat
désavoue
Marx Dormoy
La presse quotidienne a an-
noncé que le Commissaire du
Gouvernement près le Conseil
d'Etat, avait conclu à l'illéga-
lité de l'arrêté prononçant la
révocation de Jacques Doriot.
Ça n'est plus nous, aujour-
d'hui, qui disons que le Minis-
tre de l'intérieur a agi en
mauvais partisan. C'est le re-
présentant du Gouvernement
auprès d'une juridiction fran-
çaise.
Tous les amis du Grand
Jacques seront heureux de
cette nouvelle.
communiste orchestré par Sta-
line.
L'affaire des Cagoulards
tombe à point nommé pour dé-
tourner l'attention publique de
la tentative de soulèvement
communiste.
Elle fait oublier qu'il y a
huit jours, un adjoint au Mai-
re, des conseillers municipaux
communistes de Villeurbanne
et des membres du Parti com-
muniste de ce centre ont étél
condamnés par le Tribunal
correctionnel de Lyon pour
avoir constitué des dépôts d ar-
mes particulièrement impor-
tants, dépôts d'armes dans les-
quels leurs hommes de main
auraient puisé au moment du
grand soir. -- - -
Rien n'est nouveau sous le
soleil.
« Du pain et des jeux »,
criait le peuple aux temps de
l'Empire Romain.
Aujourd'hui, notre Gouver-
L'Anniversaire
de la première
9
réunion
de
Jacques
DORIOT
à Oran
Il y a un an, Jacques Doriot pre-
nait la parole pour la première fois
à Oran. Les entrepôts Molinari, de-
venus depuis la Maison du Parti,
nous avaient été obligeamment prê-
tés. Malgré un temps épouvantable,
plus de huit mille personnes se pres-
saient dans la cour et sous le hangar
pour écouter le jeune chef du jeune
Parti Populaire Français.
Le temps qui a passé n'a pas di-
minué notre ardeur, et a augmenté
notre force et nos effectifs. Cepen-
dant, nous éprouvons le désir bien
naturel de faire entendre à un nom-
bre toujours plus grand d'adhérents,
la parole du Président du Parti et
c'est pourquoi, les responsables de
la Fédération lui ont adressé le télé-
gramme suivant :
« Adhérents Parti Populaire Fran-
çais Oran adressent chef occasion
anniversaire première réunion, salut
fraternel. Stop. Assurent entière
confiance, renouvellent attachement
à cause Parti. Attendons impatiem-
ment prochaine venue, demandée
instamment par militants départe-
ment.
« VIDAL ».'
Rassemblement National
Dimanche matin, 5 Décembre, à 10 heures, grande
réunion privée, boulevard Hippolyte-Giraud, Maison du
P.P.F., avec le concours de :
Joseph DELEST
Abbé Gabriel Lambert
Président du Rassemblement National
On trouve les cartes d'entrée aux locaux du P.S.F.,
du P.P.F., Action Nationale et des Amitiés Latines.
nement, impuissant à donner le
pain qu'il a promis, offre des
distractions qu'il croit être de
choix, M. Dormoy -piétine les
plates-bandes de son collègue
du Ministère des Loisirs.
Pourtant malgré tous les ef-
forts qu'il a déployés, les Fran-
çais n'arrivent point à prendre
Fantomarx au sérieux. Incapa-
ble de les administrer, il est
aussi incapable de les amuser.
Il ne connait sans doute pas
assez bien la tournure d'esprit
du peuple de France pour réus-
sir à l'intéresser.
Le mauvais Ministre se révè-
le mauvais clown, le temps est
venu où on qualifiera de Ca-
goulardise une mauvaise pitre-
rie, ou une mauvaise farce.
i SOUSCRIPTION i
pour L'Oranie populaire
Merci aux premiers amis et militants qui ont répondu '[
à notre appel. Que leur exemple serve aux autres, à tous
ceux qui peuvent souscrire, qui peuvent s'abonner et j!
ne l'ont pas encore fait. i|
Quelques raisons d'espérer un redressement nous sont <>
|i maintenant données. Les plus importantes parviennent S
< Donnez-nous les moyens de dénoncer les mensonges ]'
ji d'un Michel Rouzé, d'un Elie Angonin, agents occultes
«[ du bolchevisme à Oran. !'
< Abonnez-vous. Souscrivez. |»
i; 2e LISTE j:,
<[ Anonyme, 2 fr.; Mme Vento, 20 fr.; P.P.F. vaincra, |»
|i 5 fr.; Vive Doriot, 2 fr.; Anonyme, 5 fr.; Vive la France,
'[ 10 fr.; Araez, 5 fr.; Azam, 50 fr.; Mlle Souquet, 5 fr.; J|
Total de la îr" liste : 162 fr. — Liste précédente : 254 J»
— Total à ce jour : 416 fr. ([
M. Elle ANGONIN
REPREND LES MENSONGES
de Ce Soir et de l'Humanité
Quels sont les véritables ennemis de la République,
sinon les communistes ?
M. Marx Dormoy, recevant
un soir dans son bureau un sé-
nateur ancien ministre, direc-
teur d'un journal du soir, lui
disait :
— Dans cette affaire des. Ca-
goulards, tous les recoupements
nous mènent à Doriot. »
Et de promettre ces révéla-
tions sensationnelles que tous
les journaux qui marchent à
fond dans cette affaire par inté-
rêt politique ou par intérêt tout
court, avaient annoncé en titres
gras.
Mais Dormoy n'a pas de
chance avec Doriot. Son arrêté
révoquant le président du P.P.
F. de ses fonctions de maire va
être cassé par le Conseil d'Etat.
Les révélations qu'ils annon-
çaient avec autant d'impudence
que d'imprudence, il n'a jamais
pu les faire. Et pour cause.
Contre Doriot, Dormoy se
cassera les reins.
Et contre le Parti, les com-
plices de Dormoy se briseront
eux aussi.
Par exemple, M. Elie Ango-
nin, membre du parti commu-
niste, rédacteur syndical à Oran
Républicain.
Frapper plus haut et plus fort
Le numéro du 27 novembre
du journal du boulevard Sébas-
topol consacre un long article
signé du rédacteur communiste
au « complot fasciste ». Nous
serons moins long que lui.
Passons sur les généralités du
début où il est affirmé que l'ar-
rivée au pouvoir d'un M. de
Wendel serait pour « la classe
ouvrière la pire des calamités »,
et arrivons-en à l'idée maîtresse
de l'article- d'Angonin.
Pour lui, on a bien arrêté
quelques comparses. Des hom-
mes, comme Moreau de la Meu-
se, Eugène Deloncle, le général
Duseigneur, le duc Pozzo di
Borgo ne sont que de vulgaires
fantoches. Il faut encore frap-
per plus haut et plus fort. Il
faut arrêter les chefs des grands
partis politiques et avec eux,
ceux qui les soutiennent, les
grands financiers.
Pourquoi Angonin épuise-t-il
les maigres ressources d'une
dialectique essoufflée à masquer
sa pensée ? Arrêter les chefs des
partis hostiles, arrêter les indus-
triels, qu'est-ce que cela signifie-
rait, sinon faire la révolution ?
La doublé tactique
du Parti communiste
Le communiste Angonin, avec
sa balourdise de mauvais élève,
nous dévoile ainsi toute la tac-
tique communiste que Dormoy
a essayé de servir.
On préparait à la fois le putch
et le « contre-putch » si je puis
dire. Le putch râte parce qu'il
est dévoilé à temps. Alors on se
rejette sur le « contre-putch ».
On enfle, on grossit jusqu'à l'ex-
trême limite du ridicule l'affaire
des Cagoulards. On essaie de
compromettre dans ce prétendu
complot les chefs des grands
partis nationaux, les gros indus-
triels. On persuade le public que
la République est vraiment me-
nacée.
Les chefs compromis, on les
arrête ; les industriels, on' les
arrête, les membres des syndi-
cats autres que ceux de la sacro-
sainte C.G.T., on les arrête. C'est
parmi eux, affirme Angonin,
que « se recrutent les ouvriers
stylés capables de construire en
silence les caves bétonnées et' les
assises de mitrailleuses ».
Le Front
Populaire
ne pouvant
remplir les
caisses vides
de l'Etat,
Fantomarx
remplit les pri-
sons de
« cagoulards »
Que reste-t-il après, en face
des communistes ? M. Chau-
temps aurait laissé Dormoy
jouer les Kerensky. Plus rien,
en face des communistes, que
des troupes désorganisées. Le
putch râté des 15 et 16 novem-
bre pouvait à nouveau être ten-
té et réussi. Les communistes,
grâce à la complicité incons-
ciente du gouvernement à di-
rection radicale, et à la compli-
cité consciente, elle, de Marx
Dormoy, faisaient sauter la Ré-
publique Française.
D'abord compromettre
les chefs politiques
Il s'agit donc d'abord de com-
promettre les chefs politiques.
Angonin cherche à y parvenir.
Pauvre type. Croit-il donc que
parce qu'il aura affirmé que Do-
riot, Sabiani, Arrighi, du P.P.F.,
La Roque, Ibarnegaray, du P.S.
F., sont des conspirateurs, des
foules entières, adorant ce nou-
veau prophète, vont se soumet-
tre à sa révélation.
Des preuves que nous fomen-
tons la guerre civile en France ?
Où les trouve-t-il ? Où les énon-
ce-t-il ? Des armements clandes-
tins ? Oui, à Villeurbanne, par
exemple, chez le maire et l'ad-
joint communistes de la ville.
Des actes de terrorisme ? Rap-
pelons uniquement pour notre
part, les coups de revolver d'Ar-
zew, l'attaque à main armée du
moulin de Perrégaux, l'assassi-
nat de Manchon, celui de Rever-
tegat.
Et puis, il faut établir le lien
entre le P.P.F. et les 200 fa-
milles. Le voici :
« Et Laval obéissant aux or-
dres des 200 familles n'a-t-il pas
acheté Doriot qui fonda le P.P.
F., se paya un journal, une im-
primerie, groupa des hommes de
main mêlés partout aux cagou-
lards et aux C.S.A.R. »
Est-ce que, au cours d'une
instruction toute, entière tendue
pourtant vers la recherche d'une
part de responsabilité de notre
parti, on a pu découvrir le
moindre P.P.F. dans cette affai-
re ? Angonin parle de preuves,
qu'il cite un peu les noms.
(Lire la suite en 2° page)
D'UN TRACT Les musulmans
et le projet Blum-Viollelte
MICHEL ROUZÉ A PEUR
Oran-Républicain, sous la
signature de Michel Rouzé —
appelons-le par ce nom bien
français, puisqu'il y tient — in-
forme ses lecteurs marxistes
qu'un tract imprimé en arabe
et en français a été distribué
cette semaine dans les milieux
indigènes d'Oran.
Voici, d'après le journal so-
cialo-communiste, la teneur de
ce tract, intitulé : « Frères mu-
sulmans ».
« 1° Le projet BLUM-VIOL-
LETTE est un instrument de
division entre les Musulmans.
2° Les Musulmans deman-
dent le droit de vote pour tous,
avec représentation au Parle-
ment.
3° Les Musulmans deman-
dent que le droit de vote soit
accordé aux électeurs musul-
mans de la même manière
qu'aux citoyens français.
4° Les Musulmans deman-
dent aussi la diminution de la
cherté de la vie.
6° N'écoutez pas les mau-
vais bergers qui vous poussent
à la révolte, car le communis-
me est l'ennemi de la reli-
gion. »
Nous remercions Michel Rou-
zé de.son information. Une fois
n'est pas coutume. Cela nous
permettra de commenter ce
document dont nous ne con-
naissons d'ailleurs pas l'auteur,
mais qui nous parait émaner
de musulmans qui savent bien
ce qu'ils veulent et qui disent
tout haut ce qui'ls pensent.
A
« Le projet Blum-Viollette
est un projet de division entre
les Musulmans. »
Mais oui M. Rouzé, puisque
ce projet ne favorise qu'une
minorité il crée fatalement la
division et le mécontentement.
C'est pourquoi les musul-
mans qui veulent sincèrement
un peu plus de justice et qui
veulent réellement défendre les
intérêts des masses, deman-
dent, le droit de vote pour tous
avec représentation indigène
au Parlement.
A
Les Musulmans demandent
que le droit de vote soit accor-
dé aux électeurs musulmans
de la même manière qu'aux
citoyens français.
C'est-à-dire, nous le compre-
nons ainsi, suffrage universel
pour tous les musulmans dans
les mêmes limites que pour les
citoyens français, mais dans un
collège distinct.
A
Les Musulmans demandent
aussi la diminution de la cher-
té de la vie.
Et comment ! Il doit être pé-
nible pour les musulmans —
pour les classes laborieuses;
surtout de constater que Front
soit disant populaire a été im-
puissant à augmenter le stan-
dard de vie des travailleurs les
plus déshérités.
Pour vous, M. Rouzé, qui
vous la coulez douce sur une
terre vraiment hospitalière,
c'est être sans doute antifran-
çais, fachiste, franquiste, hitlé-
NOUVELLES BREVES.
du Front Populaire
DANS QUELQUES JOURS, LE
KILOG DE PAIN SERA AUGMEN-
TE DE QUATRE SOUS.
rien, voire pro-nippon, que de
faire une telle constatation !
Seul un traître-espion peut
pousser le cynisme au point de
proclamer que sous le Front
Populaire la semoule est deve-
nue une denrée de luxe pour
les travailleurs indigènes.
A
Enfin le tract conseille aux
musulmans : « n'écoutez pas
« les mauvais bergers qui vous
« poussent à la révolte car le
« communisme est l'ennemi de
« la Religion. »
D'après vous, M. Rouzé, il
n'est donc pas vrai que les
communistes — parlons des
chefs — sont de mauvais ber-
gers ? Il n'est pas vrai qu'ils
poussent — partout — en Al-
gérie comme ailleurs, à la ré-
volte.
Si ce n'est pas vrai, expli-
quez-nous pourquoi le Parti
communiste a été constitué ?
C'est une société de bienfaisan-
ce, déclarée d'utilité publique
par le gouvernement Blum, al-
lez-vous nous dire.
Vous oserez même affirmer
que le Communisme n'est pas
l'ennemi de la religion. C'est à
d'autres — mais pas à nous —
que vous ferez croire que Dieu
est vénéré chez Staline et que
les enfants de chœur se recru-
tent parmi les jeunes commu-
nistes.
Le communisme est l'enne-
mi de toutes les religions. Un
seul Dieu compte pour Jui.
c'est Staline.
Si les communistes tendent
la main aux croyants — qu'ils
soient catholiques ou musul-
mans — c'est par pure tactique
révolutionnaire. L'hypocrisie.
le mensonge, la tartuferie font
partie de l'arsenal révolution-
naire de l'armée de Staline.
Vous le savez, tout cela, M.
Rouzé. Vous ne pouvez pas
l'avouer ; et pour cause. Vous
dites le contraire ; vous êtes
payé pour ça !
le*
En reproduisant ce tract
adressé « aux frères musul-
mans », vous criez à l'anti-
France et vous dites : « Devant
les réformes annoncées par M.
Sarraut, le fachisme prend
peur. »
Allons, soyez franc, M. Rou-
zé. C'est vous, vous et vos acco-
lytes qui avez peur ! Vous crai-
gnez que M. Sarraut rejette, le
projet Blum-Viollette. Vous
craignez que M. Sarraut ne se
range pas du côté des commu-
nistes. Vous craignez que si le
projet Blum-Viollette est voté,
il le soit trop tard.
Car vous vous rendez compte
que la masse .des musulmans
se détache du Front Populaire
— nous l'appellerons Front im-
populaire pour la circonstan-
ce, si vous voulez — ; vous
vous rendez compte que si )")n
attend trop longtemps 1 opé-
ration que vous voulez réaliser
donnera exactement le contrai-
re du résultat que "<)us escomp-
tez.
En défendant le projet Blum-
Viollette, vous avez voulu faire
une opération électorale au
profit des politiciens socialo-
communistes de votre acabit.
S-i auj ourd'hui vous étiez sûr
que l'apport des voix musulma-
nes soit un apport anti-socialis-
te ou anti-communiste, vous
laisseriez tomber immédiate-
ment le projet Blum-Viollette.
Et vous le traiteriez de pro-
jet fachiste ! Avouez-le, M.
Rouzé. c'est vous qui avez
peur !
M. GARAU.
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