Presse et revues
4 pages
Titre : L'Oranie populaire : hebdomadaire fédéral du Parti populaire français / président Jacques Doriot
Auteur : Parti populaire français. Fédération (Oran). Auteur du texte
Auteur : Parti populaire français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Oran)
Date d'édition : 1937-10-09
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829454n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 416 Nombre total de vues : 416
Description : 09 octobre 1937 09 octobre 1937
Description : 1937/10/09 (A1,N23). 1937/10/09 (A1,N23).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6229912b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-1767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
SAMEDI 9 OCTOBRE 1937
PRIX DU NUMERO : O fp. 50 ,-:
Première année. - N" 23
REDACTION
ADMINISTRATION
PUBLICITE
5, Boulevard Galliéni
ORAN
Tél. : 210-45
ABONNEMENTS:
3 mois 6 fr.
6 mois. 11 »
1 an. 20 »
Lliranie Il
~j~~ iîSW HEBDOMADAIRE DE LA FEDERATION D'ORAN DU PARTI POPULAIRE FRANÇAIS
U SMBI Président: JACQUES DORIOT
DIMANCHE 17 OCTOBRE, UN SEUL DEVOIR :
Votez et votez tous pour les candidats du Rassemblement National
L'esprit de discipline
indispensable
C
ONTRAIREMENT aux crain-
tes de certains, contrai-
wrement aussi aux es-
W poirs de nos adversaires
politiques, la candidature uni-
que a été réalisée à Oran. Dans
chaque circonscription un can-
didat régulièrement investi par
les Partis Nationaux et soutenu
par eux, affrontera les candi-
dats du Front Populaire.
L'aide des Partis ne sera pas
une aide de principe, mais bien
une aide effective, qui consa-
crera l'accord intervenu entre
les Fédérations du P.S.F. et du
P.P.F. pour barrer la route au
marxisme.
De part et d'autre des con-
cessions ont été faites. Le bu-
ceMLpolitique du P.S.F. n'a pas
craint de demander à un de ses
adhérents, conseiller général
sortant, de* se retirer de la lutte
et celui-ci, dans un esprit de
discipline qu'on ne saurait trop
louer, guidé par le seul souci
de l'intérêt national, a répondu
à l'appel de son Parti. -
Admirable soldat de la gran-
de guerre, Lorca a su être un
vrai soldat de la lutte politique
et ceux qui, n'appréciant pas
son attitude, osent prétendre
que ce camarade s'est retiré
par crainte d'un échec, ne réus-
siront pas à diminuer la portée
du geste de ce militant.
Fidèle à sa doctrine, pour
par Gaston VIDAL,
Secrétaire fédéral,
Membre du Comité Central.
manifester son désintéresse-
ment,. notre Parti n'a pas hésité
pour tout faciliter à retirer ses
candidats, dans le seul but
d'assurer aux nationaux le ma-
ximum de chances de succès ;
bien que chacun fût d'accord
pour reconnaître que le Parti
Populaire Français était en
droit de demander l'attribution
de sièges.
Les militants des Partis doi-
vent agir dans le même esprit
que leurs dirigeants. Les peti-
fiM querelles d'autrefois doi-
vent faire place à l'esprit de
discipline indispensable. C'est
parce que ses troupes sont dis-
ciplinées, que le Parti commu-
niste, dont les effectifs ne sont
pourtant pas très élevés, a pu
faire figure de « parti fort ».
C'est pour cette même raison
qu'il impose ses directives au
Front Populaire et que petit à
petit, malgré les récriminations
de Paul Faure, on voit les trou-
pes S.F.I.O. venir grossir les
rangs des militants communis-
tes.
Nous ne sommes pas infé-
rieurs à nos adversaires ; nous
pouvons et nous avons le de-
voir de faire ce qu'ils ont eux-
mêmes fait.
Il ne faut pas clamer partout
la nécessité d'une discipline
pour se révolter au moment où
on est personnellement appelé
à la subir.
L'ordre ne peut évidemment
être établi sur-le-champ, mais
il faut se faire à l'idée, puis
s'engager à la respecter, et le
jour où l'on doit accepter les
rigueurs de la règle, on le fait
alors avec la satisfaction du de-
voir accompli.
Quand tous ceux qui se
réclament d'idées nationales
comprendront cette vérité pre-
mière, nous serons très près de
la victoire. Jusque-là, nous per-
drons l'appoint de forces qui,
bien dirigées, constitueraient
une aide considérable.
Les troupes comprendront ce
que les dirigeants ont compris,
puis ceux qui, croyant faire
preuve d'indépendance, jouent
le rôle de spectateurs ou de
stratèges en chambre,, le com-
prendront aussi.
Il suffit de se souvenir que
les braves qui, au Café du Com-
merce, faisaient la guerre sur
des cartes avec de petits dra-
peaux, n'ont pas sauvé la
France.
Les électeurs musulmans 1
se grouperont en grande masse
derrière notre camarade Zine
Pour la première fois. dans les
annales électorales, les. électeurs
musulmans vont aller aux urnes
pour voter Parti Politique et non,
comme auparavant, pour un candi-
dat quelconque se réclamant de
telle confrérie ou de tel clan ou
groupe d'hommes.
Aujourd'hui la situation est clai-
re. Il s'agit de savoir si la masse
indigène est pour ou contre le mar-
xisme destructeur de la religion, de
la famille et provocateur de misère
et de guerre.
Dans la première circonscription
B d'Oran on se trouve devant trois
candidatures sérieuses. Celle de
Boudjellal Haouari, candidat com-
muniste qui ira mordre la poussiè-
re. Il y a surtout celles de notre
jeune camarade Zine Ben Tabet et
du prévaricateur Bachterzi, sur-
nommé le « Roi des Batchi-
cheurs ».
Le candidat Bachterzi, qui dit
s'être ruiné pour ses frères, et
n'avoir aucun intérêt dans un man-
dat électif, est prêt à jeter quelques
dizaines de milliers de francs pour
sa réélection qui lui donnera droit
à une part au fromage des prében-
des et qui lui permettra encore de
faire suer le burnous de nos pau-
vres fellahs.
Sachant que l'opinion musulma-
ne a évolué depuis mai 1936,
notre larbin Bachterzi se garde de
se présenter comme candidat so-
cialiste bien qu'il appartienne à la
S.F.I.O. et camoufle sa candidature
sous le manteau de la « Défense
des intérêts musulmans ».
Qui n'a pas eu recours à Bach-
terzi pour un service et ne l'a pas
grassement payé ? Bachterzi prend
le mandat de conseiller général
pour une sinécure où chaque dé-
marche se paye par des « douros ».
Je connais parfaitement Zine et i
personne ne pourrait lui reprocher!
de l'avoir « acheté » ou payé pour
quelque démarche que ce soit.
Il a toujours défendu dans sa
sphère et selon son point de vue
les intérêts musulmans. Il était le
promoteur du Congrès Musulman.
Il a toujours et donnera toujours
le meilleur de son temps et de son
savoir à la cause musulmane.
Zine a pour lui sa jeunesse, son
intelligence et sa franchise. Il n'a
jamais cherché à cacher, comme
certains politiciens, ses idées poli-
tiques. Il ne connaît pas les ma-
quignonnages des coulisses et les
tractations infâmes que font la plu-
part des politiciens genre Bach-
terzi.
Zine se présente, franchement
comme candidat anti-Front Popu-
laire. Il combat le Front Populaire
parce que cette coalition politique
nous à trompés honteusement, elle
nous a gavés de promesses et nous
a donné la vie chère et la misère.
Le chômage s'est accru et cet hiver
des centaines de milliers de musul-
mans vont souffrir du froid et de
la famine.
Nous faisons un pressant appel
à nos coreligionnaires pour com-
prendre la situation actuelle e.t s'ils
veulent défendre leur droit à la vie,
s'ils veulent que le pain et l'huile,
le sucre et le café deviennent moins
cher ; s'ils veulent lutter pour une
justice égale pour tous et des droits
égaux pour tous, qu'ils votent con-
tre les candidats du Front Popu-
laire.
Donc ! tous aux urnes pour
ZINE BENTABET.
M. ZOUBIR.
ELECTIONS CANTONALES
du 17 Octobre 1937
Candidats
du Rassemblement National
INDIGÈNES
1" Circonscription indigène, Oran-A
(ORAN - SAINT-DENIS-DU-SIG)
MOHAMED BENKADA
Conseiller municipal à Saint-Denis-du-Sig
2e Circonscription indigène, Oran-B
(MISSERGHIN-TEMOUCHENT)
ZINE BEN TABET
.-. Adjoint au Maire d'Oran
EUROPÉENS
re Circonscription (PALIKAO)
Louis V AUTIIEBOT
Conseiller général sortant
5e Circonscription (LAMORICIERE)
Hubert MATHE
7e Circonscription (MERS-EL-KEBIR)
Gustave VUILLEMOT
Colon à Bou-Sfer
9e Circonscription (MISSERGHIN)
Louis BEY
Maire de Misserghin, Délégué financier
11a Circonscription (SAINT-DENIS-DU-SIG)
D BERNERE
Maire du Sig, Conseiller général sortant
178 Circonscription (INKERMANN)
André REBOUL
Maire d'Inkermann, Conseiller général sortant
23e Circonscription (ORAN-PASTEUR - LA SENIA)
Joseph PACHECO
Adjoint au Maire d'Oran
25e Circonscription (BOUKANEFIS)
Baptiste CHANFREAU
Conseiller général sortant
27e Circonscription (PRUDON - MERCIER-LACOMBE)
Auguste PAYRI
Maire de Mercier-Lacombe, Conseiller général sortant
29e Circonscription (ORAN-KARGUENTAH)
Abbé Gabriel LAMBERT
Maire d'Oran
31" Circonscription (ORAN-BERTHELOT)
Marcel SAROCCHI
Avocat
33e Circonscription (TREZEL)
M. VEVIGIER
Fidèles à leur doctrine,
les vrais syndicalistes
NE VOTERONT
ni pour Bertrand,
ni pour Zannetlacci,
ni pour Torecillas.
Le camarade Bertrand a une vé-
ritable hantise du Conseil général.
Il avait déjà échoué à Aïn-Témou-
chent, il y a quelques années ; il
remettra ça à Bastrana cette fois-ci.
Car les véritables syndicalistes,
et ils sont nombreux dans le quar-
tier, qu'ils soient cégétistes ou mem-
bres. de syndicats libres ou chré-
tiens, ne voteront pas pour Ber-
trand.
Bertrand, secrétaire de l'Union
Départementale, veut être par tou-
tes les manières le Jouhaux oranais.
Et ce qu'il tient le plus à imiter
chez son maître parisien c'est l'art
du cumul. On connaît tous les ti-
tres dont se pare et s'engraisse le
secrétaire général de la C.G.T. M.
Bertrand brûle de suivre un tel
exemple.
On comprend assez bien pour-
quoi.
Instituteur ? C'est bien peu de
chose.
Secrétaire de l'U.D. ? C'est pas
mal, mais ce n'est rien encore.
Conseiller général ? Ça, c'est déjà
mieux.
Nous ne ferons pas à M. Bertrand
l'injure de croire que ce qui l'in-
téresse dans cette fonction, ce sont
les 200 francs d'indemnité journa-
lière que touchent, je crois, les, con-
seillers généraux pendant les ses-
sions. Dans l'année, cela fait à pei-
ne 5 à 6.000 francs. De quoi con-
tenter un chômeur, mais pas de
quoi aider à vivre un seigneur com-
me Bertrand.
Non, ce qui intéresse M. Ber-
trand, c'est de s'engager dans la
voie politique. M. Bertrand, qui ne
nous apparaît pas. comme un imbé-
cile, a depuis longtemps jugé son
collègue Marius Dubois à sa juste
valeur. Il se doute bien que ce pion
vaniteux ne pourra longtemps res-
ter à la place qu'il occupe, alors il
se tient le raisonnement suivant :
— Plutôt tôt que tard. les cama-
rades, furieux des gaffes de Marius.,
lui demanderont de céder la place
à plus intelligent. Si à ce moment,
je suis conseiller général, mon titre
politique, mon passé de militant,
me désigneront pour lui succéder.
Et alors, peut-être, il y a eu bien
d'autres Bertrand et qui furent dé-
putés. »
Le rêve est beau.
Mais les électeurs de Bastrana
sauront n'en faire qu'un rêve.
M. Bertrand aurait-il par hasard
oublié certain paragraphe III de
l'article 10 de la charte d'unité de
Toulouse, qui interdit le cumul des
mandats politiques et syndicaux ?
Alors M. Bertrand doit choisir.
Et choisir avant le scrutin, s'il est
de bonne foi. Il doit prouver par
ses propres actes que lorsqu'il af-
firmait récemment à Bastrana que
le syndicalisme était indépendant
de la politique, il ne se contentait
pas d'énoncer là une affirmation
gratuite qu'il s'empresserait de dé-
truire lui-même à la première oc-
casion.
Et pourtant, n'est-ce pas ce qu'il
est en train de faire ?
(Lire la suite en 4" page).
Après 15 mois de Front Populaire
Quelques victoires.
SEPTEMBRE
JUIN 1936 1937
Pain (un kilo) lf65 2160
Lait (un litre) 2 50 3 00
Sucre (un kilo) , 3 00 4 75
Huile (un litre) , 3 50 5 50
Pétrole (bidon 5 litres). 7 50 10 25
Gaz (le m3) 0 94 1 23
Electricité (le kw) 1 82 1 98
Tramway 0 50 0 80
Timbre poste.., , 0 50 0 65
Livre Sterling 75 67 150
Déficit de la balance com-
merciale 3.272 millions 11.296 millions l 1
et ça continue.
PRIX DU NUMERO : O fp. 50 ,-:
Première année. - N" 23
REDACTION
ADMINISTRATION
PUBLICITE
5, Boulevard Galliéni
ORAN
Tél. : 210-45
ABONNEMENTS:
3 mois 6 fr.
6 mois. 11 »
1 an. 20 »
Lliranie Il
~j~~ iîSW HEBDOMADAIRE DE LA FEDERATION D'ORAN DU PARTI POPULAIRE FRANÇAIS
U SMBI Président: JACQUES DORIOT
DIMANCHE 17 OCTOBRE, UN SEUL DEVOIR :
Votez et votez tous pour les candidats du Rassemblement National
L'esprit de discipline
indispensable
C
ONTRAIREMENT aux crain-
tes de certains, contrai-
wrement aussi aux es-
W poirs de nos adversaires
politiques, la candidature uni-
que a été réalisée à Oran. Dans
chaque circonscription un can-
didat régulièrement investi par
les Partis Nationaux et soutenu
par eux, affrontera les candi-
dats du Front Populaire.
L'aide des Partis ne sera pas
une aide de principe, mais bien
une aide effective, qui consa-
crera l'accord intervenu entre
les Fédérations du P.S.F. et du
P.P.F. pour barrer la route au
marxisme.
De part et d'autre des con-
cessions ont été faites. Le bu-
ceMLpolitique du P.S.F. n'a pas
craint de demander à un de ses
adhérents, conseiller général
sortant, de* se retirer de la lutte
et celui-ci, dans un esprit de
discipline qu'on ne saurait trop
louer, guidé par le seul souci
de l'intérêt national, a répondu
à l'appel de son Parti. -
Admirable soldat de la gran-
de guerre, Lorca a su être un
vrai soldat de la lutte politique
et ceux qui, n'appréciant pas
son attitude, osent prétendre
que ce camarade s'est retiré
par crainte d'un échec, ne réus-
siront pas à diminuer la portée
du geste de ce militant.
Fidèle à sa doctrine, pour
par Gaston VIDAL,
Secrétaire fédéral,
Membre du Comité Central.
manifester son désintéresse-
ment,. notre Parti n'a pas hésité
pour tout faciliter à retirer ses
candidats, dans le seul but
d'assurer aux nationaux le ma-
ximum de chances de succès ;
bien que chacun fût d'accord
pour reconnaître que le Parti
Populaire Français était en
droit de demander l'attribution
de sièges.
Les militants des Partis doi-
vent agir dans le même esprit
que leurs dirigeants. Les peti-
fiM querelles d'autrefois doi-
vent faire place à l'esprit de
discipline indispensable. C'est
parce que ses troupes sont dis-
ciplinées, que le Parti commu-
niste, dont les effectifs ne sont
pourtant pas très élevés, a pu
faire figure de « parti fort ».
C'est pour cette même raison
qu'il impose ses directives au
Front Populaire et que petit à
petit, malgré les récriminations
de Paul Faure, on voit les trou-
pes S.F.I.O. venir grossir les
rangs des militants communis-
tes.
Nous ne sommes pas infé-
rieurs à nos adversaires ; nous
pouvons et nous avons le de-
voir de faire ce qu'ils ont eux-
mêmes fait.
Il ne faut pas clamer partout
la nécessité d'une discipline
pour se révolter au moment où
on est personnellement appelé
à la subir.
L'ordre ne peut évidemment
être établi sur-le-champ, mais
il faut se faire à l'idée, puis
s'engager à la respecter, et le
jour où l'on doit accepter les
rigueurs de la règle, on le fait
alors avec la satisfaction du de-
voir accompli.
Quand tous ceux qui se
réclament d'idées nationales
comprendront cette vérité pre-
mière, nous serons très près de
la victoire. Jusque-là, nous per-
drons l'appoint de forces qui,
bien dirigées, constitueraient
une aide considérable.
Les troupes comprendront ce
que les dirigeants ont compris,
puis ceux qui, croyant faire
preuve d'indépendance, jouent
le rôle de spectateurs ou de
stratèges en chambre,, le com-
prendront aussi.
Il suffit de se souvenir que
les braves qui, au Café du Com-
merce, faisaient la guerre sur
des cartes avec de petits dra-
peaux, n'ont pas sauvé la
France.
Les électeurs musulmans 1
se grouperont en grande masse
derrière notre camarade Zine
Pour la première fois. dans les
annales électorales, les. électeurs
musulmans vont aller aux urnes
pour voter Parti Politique et non,
comme auparavant, pour un candi-
dat quelconque se réclamant de
telle confrérie ou de tel clan ou
groupe d'hommes.
Aujourd'hui la situation est clai-
re. Il s'agit de savoir si la masse
indigène est pour ou contre le mar-
xisme destructeur de la religion, de
la famille et provocateur de misère
et de guerre.
Dans la première circonscription
B d'Oran on se trouve devant trois
candidatures sérieuses. Celle de
Boudjellal Haouari, candidat com-
muniste qui ira mordre la poussiè-
re. Il y a surtout celles de notre
jeune camarade Zine Ben Tabet et
du prévaricateur Bachterzi, sur-
nommé le « Roi des Batchi-
cheurs ».
Le candidat Bachterzi, qui dit
s'être ruiné pour ses frères, et
n'avoir aucun intérêt dans un man-
dat électif, est prêt à jeter quelques
dizaines de milliers de francs pour
sa réélection qui lui donnera droit
à une part au fromage des prében-
des et qui lui permettra encore de
faire suer le burnous de nos pau-
vres fellahs.
Sachant que l'opinion musulma-
ne a évolué depuis mai 1936,
notre larbin Bachterzi se garde de
se présenter comme candidat so-
cialiste bien qu'il appartienne à la
S.F.I.O. et camoufle sa candidature
sous le manteau de la « Défense
des intérêts musulmans ».
Qui n'a pas eu recours à Bach-
terzi pour un service et ne l'a pas
grassement payé ? Bachterzi prend
le mandat de conseiller général
pour une sinécure où chaque dé-
marche se paye par des « douros ».
Je connais parfaitement Zine et i
personne ne pourrait lui reprocher!
de l'avoir « acheté » ou payé pour
quelque démarche que ce soit.
Il a toujours défendu dans sa
sphère et selon son point de vue
les intérêts musulmans. Il était le
promoteur du Congrès Musulman.
Il a toujours et donnera toujours
le meilleur de son temps et de son
savoir à la cause musulmane.
Zine a pour lui sa jeunesse, son
intelligence et sa franchise. Il n'a
jamais cherché à cacher, comme
certains politiciens, ses idées poli-
tiques. Il ne connaît pas les ma-
quignonnages des coulisses et les
tractations infâmes que font la plu-
part des politiciens genre Bach-
terzi.
Zine se présente, franchement
comme candidat anti-Front Popu-
laire. Il combat le Front Populaire
parce que cette coalition politique
nous à trompés honteusement, elle
nous a gavés de promesses et nous
a donné la vie chère et la misère.
Le chômage s'est accru et cet hiver
des centaines de milliers de musul-
mans vont souffrir du froid et de
la famine.
Nous faisons un pressant appel
à nos coreligionnaires pour com-
prendre la situation actuelle e.t s'ils
veulent défendre leur droit à la vie,
s'ils veulent que le pain et l'huile,
le sucre et le café deviennent moins
cher ; s'ils veulent lutter pour une
justice égale pour tous et des droits
égaux pour tous, qu'ils votent con-
tre les candidats du Front Popu-
laire.
Donc ! tous aux urnes pour
ZINE BENTABET.
M. ZOUBIR.
ELECTIONS CANTONALES
du 17 Octobre 1937
Candidats
du Rassemblement National
INDIGÈNES
1" Circonscription indigène, Oran-A
(ORAN - SAINT-DENIS-DU-SIG)
MOHAMED BENKADA
Conseiller municipal à Saint-Denis-du-Sig
2e Circonscription indigène, Oran-B
(MISSERGHIN-TEMOUCHENT)
ZINE BEN TABET
.-. Adjoint au Maire d'Oran
EUROPÉENS
re Circonscription (PALIKAO)
Louis V AUTIIEBOT
Conseiller général sortant
5e Circonscription (LAMORICIERE)
Hubert MATHE
7e Circonscription (MERS-EL-KEBIR)
Gustave VUILLEMOT
Colon à Bou-Sfer
9e Circonscription (MISSERGHIN)
Louis BEY
Maire de Misserghin, Délégué financier
11a Circonscription (SAINT-DENIS-DU-SIG)
D BERNERE
Maire du Sig, Conseiller général sortant
178 Circonscription (INKERMANN)
André REBOUL
Maire d'Inkermann, Conseiller général sortant
23e Circonscription (ORAN-PASTEUR - LA SENIA)
Joseph PACHECO
Adjoint au Maire d'Oran
25e Circonscription (BOUKANEFIS)
Baptiste CHANFREAU
Conseiller général sortant
27e Circonscription (PRUDON - MERCIER-LACOMBE)
Auguste PAYRI
Maire de Mercier-Lacombe, Conseiller général sortant
29e Circonscription (ORAN-KARGUENTAH)
Abbé Gabriel LAMBERT
Maire d'Oran
31" Circonscription (ORAN-BERTHELOT)
Marcel SAROCCHI
Avocat
33e Circonscription (TREZEL)
M. VEVIGIER
Fidèles à leur doctrine,
les vrais syndicalistes
NE VOTERONT
ni pour Bertrand,
ni pour Zannetlacci,
ni pour Torecillas.
Le camarade Bertrand a une vé-
ritable hantise du Conseil général.
Il avait déjà échoué à Aïn-Témou-
chent, il y a quelques années ; il
remettra ça à Bastrana cette fois-ci.
Car les véritables syndicalistes,
et ils sont nombreux dans le quar-
tier, qu'ils soient cégétistes ou mem-
bres. de syndicats libres ou chré-
tiens, ne voteront pas pour Ber-
trand.
Bertrand, secrétaire de l'Union
Départementale, veut être par tou-
tes les manières le Jouhaux oranais.
Et ce qu'il tient le plus à imiter
chez son maître parisien c'est l'art
du cumul. On connaît tous les ti-
tres dont se pare et s'engraisse le
secrétaire général de la C.G.T. M.
Bertrand brûle de suivre un tel
exemple.
On comprend assez bien pour-
quoi.
Instituteur ? C'est bien peu de
chose.
Secrétaire de l'U.D. ? C'est pas
mal, mais ce n'est rien encore.
Conseiller général ? Ça, c'est déjà
mieux.
Nous ne ferons pas à M. Bertrand
l'injure de croire que ce qui l'in-
téresse dans cette fonction, ce sont
les 200 francs d'indemnité journa-
lière que touchent, je crois, les, con-
seillers généraux pendant les ses-
sions. Dans l'année, cela fait à pei-
ne 5 à 6.000 francs. De quoi con-
tenter un chômeur, mais pas de
quoi aider à vivre un seigneur com-
me Bertrand.
Non, ce qui intéresse M. Ber-
trand, c'est de s'engager dans la
voie politique. M. Bertrand, qui ne
nous apparaît pas. comme un imbé-
cile, a depuis longtemps jugé son
collègue Marius Dubois à sa juste
valeur. Il se doute bien que ce pion
vaniteux ne pourra longtemps res-
ter à la place qu'il occupe, alors il
se tient le raisonnement suivant :
— Plutôt tôt que tard. les cama-
rades, furieux des gaffes de Marius.,
lui demanderont de céder la place
à plus intelligent. Si à ce moment,
je suis conseiller général, mon titre
politique, mon passé de militant,
me désigneront pour lui succéder.
Et alors, peut-être, il y a eu bien
d'autres Bertrand et qui furent dé-
putés. »
Le rêve est beau.
Mais les électeurs de Bastrana
sauront n'en faire qu'un rêve.
M. Bertrand aurait-il par hasard
oublié certain paragraphe III de
l'article 10 de la charte d'unité de
Toulouse, qui interdit le cumul des
mandats politiques et syndicaux ?
Alors M. Bertrand doit choisir.
Et choisir avant le scrutin, s'il est
de bonne foi. Il doit prouver par
ses propres actes que lorsqu'il af-
firmait récemment à Bastrana que
le syndicalisme était indépendant
de la politique, il ne se contentait
pas d'énoncer là une affirmation
gratuite qu'il s'empresserait de dé-
truire lui-même à la première oc-
casion.
Et pourtant, n'est-ce pas ce qu'il
est en train de faire ?
(Lire la suite en 4" page).
Après 15 mois de Front Populaire
Quelques victoires.
SEPTEMBRE
JUIN 1936 1937
Pain (un kilo) lf65 2160
Lait (un litre) 2 50 3 00
Sucre (un kilo) , 3 00 4 75
Huile (un litre) , 3 50 5 50
Pétrole (bidon 5 litres). 7 50 10 25
Gaz (le m3) 0 94 1 23
Electricité (le kw) 1 82 1 98
Tramway 0 50 0 80
Timbre poste.., , 0 50 0 65
Livre Sterling 75 67 150
Déficit de la balance com-
merciale 3.272 millions 11.296 millions l 1
et ça continue.
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