Titre : L'Oranie populaire : hebdomadaire fédéral du Parti populaire français / président Jacques Doriot
Auteur : Parti populaire français. Fédération (Oran). Auteur du texte
Auteur : Parti populaire français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Oran)
Date d'édition : 1937-08-14
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829454n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 416 Nombre total de vues : 416
Description : 14 août 1937 14 août 1937
Description : 1937/08/14 (A1,N15). 1937/08/14 (A1,N15).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6229904s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-1767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
1" Année. N° 15.
Samedi 14 Août 1937.
REDACTION
ADMINISTRATION
;,' PUBLICITE
5, boulevard Galliéni
ORAN
Tél. t 210-46
,-." ,- - -
populaire
PRIX : 0 fr. 50
ABONNEMENTS
Trois mois : 6 fr.
Six mois: 11 fr.
Un an: 20 fr.
HEBDOMADAIRE FEDERAL DU PARTI' POPULAIRÈ FRANÇAIS - PRÉSIDENT : Jacques DORIOT
L
es élections cantonales vont revêtir cette année
urte importance exceptionnelle. Le parti com-
muniste a décidé d'y consacrer une attention
considérable.
Déjà, ses propagandistes parcourent la pro-
vince française et ses candidats sont presque par-
tout désignés. Il s'agit pour lui de mesurer le déve-
loppement de son influence dans toute la France
puisque, Paris et la Seine exceptés, tout le pays
va participer aux élections.
La décision communiste de présenter partout
des candidats montre l'intérêt considérable de
cette consultation populaire.
Il s'agit pour lui de prendre contact avec la
paysannerie. Après avoir acquis une influence
prépondérante dans les milieux ouvriers et dans
les villes, il irait maintenant, par une propagande
appropriée, obtenir le consentement tacite de la
campagne à ses entreprises soviétiques. Au mo-
ment où les communistes proposent une série de
grèves révolutionnaires pour obtenir la nationa-
lisation des chemins de fer et des industries mé-
tallurgiques. leur parti fait un effort énorme pour
neutraliser la campagne.
C'est ce double aspect de la tactique bolcheviste
qui constitue l'originalité des élections cantonales.
N'oublions pas que pour tenter la prise révolu-
tionnaire du pouvoir, les communistes ont établi
comme règle qu'il leur suffisait d'avoir « la majo-
rité sur les points décisifs », c'est-à-dire dans les
centres stratégiques. Etant donné l'influence com-
muniste dans les villes, si la province évoluait
sensiblement vers le communisme, le parti de
Moscou n'hésiterait pas à lancer ses minorités
agissantes à l' assaut du pouvoir. Il croirait pou-
voir compter sur la passivité des villes et la neu-
tralité de la campagne. Cette menace suffit à
souligner l'importance de la bataille électorale.
JACQUES DORIOT.
L'affaire
Pozzo di Borgo
de La Rocque
Un anonyme qui signe : « Vive
la France, vive le Roi », nous a
envoyé une lettre dans laquelle il
s'étonne que nous n'ayons pas par-
lé dans les colonnes de ce journal
de l'affaire qui oppose l'ancien
bras droit du lieutenant-colonel de
La Rocque, le duc Pozzo di Borgo,
au lieutenant-colonel de La Rocque
lui-même qu'il accuse d'avoir émar-
gé sous plusieurs ministères aux
fonds secrets.
Nous n'en avons pas parlé parce
que nous n'avons pas à le faire.
Organe fédéral du P.P.F. en Ora-
nie, nous n'avons pas à nous im-
miscer dans cette affaire qui ne
nous regarde pas ; seuls les organes
centraux de notre Parti, « L'Eman-
cipation Nationale » et « La Li-
berté » peuvent prendre position,
ce qu'ils ont déjà fait. -
A ce sujet, rappelons ce qu'écri-
vait dernièrement notre chef Jac-
ques Doriot :
« C'est une crise intérieure d'un
parti national, notre Parti n'a pas
à s'en mêler ».
Par la suite, Jacques Doriot, dans
r« Emancipation Nationale » et
dans « La Liberté », a fait cer-
taines mises au point qui s'impo-
saienl, dont une notamment a paru
dans « La Liberté » du 8 août et
dans « Oran-Matin » du 10 août.
Avant de terminer, qu'il nous
soit permis de regretter que notre
correspondant royaliste n'ait pas
eu le courage de signer sa lettre.
Lionel BARTAHIS.
MISE AU POINT NÉCESSAIRE.
Le Parti Populaire Français
n'a rien de commun
avec le P. P. A. de Messali Hadj
u
'N nouveau Parti politique
musulman a vu le jour,
c'est le Parti Populaire
Algérien.
Les extrémistes de gauche
combattent ce groupement dont
le créateur est Messali El Hadj,
ancien dirigeant de l'« Etoile
Nord-Africaine ».
« La Lutte Sociale », le brLÎ-
lot publié à Óran, sous le titre
« La Lumière », et, bien enten-
du, « Oran-Républicain », mè-
nent l'attàque contre le P.P.A.;
ce combat ne nous intéresse i
point,, mais nous nous voyons
cependant dans l'obligation
d'intervenir uniqueÎnènt, pour
rétablir certains faits.
Toujours loin de la vérité,
les socialo-communistes, pro-
bablement à bout d'arguments
dès leurs premiers articles,
écrivent que le P.P.A. n'est, à
la vérité, qu'une filiale du P.
P.F. et que Messali, en consti-
tuant son groupement, a obéi
aux ordres du Parti Populaire
Français.
Il n'est pas besoin d, écrire
que cette affirmation est une
inexactitude de plus à l'actif de
nos adversaires politiques.
ne
par Gaston VIDAL,
Secrétaire fédéral,
Membre du Comité Central.
Installé en Algérie depuis le
mois de décembre dernier, le
Parti Populaire Français fait
de la propagande auprès de
nos frères Musulmans. Sa poli-
tique indigène a été arrêtée de
manière définitive au cours du
premier Congrès National qui
s'est tenu à Saint-Denis, les 9,
10 et 11 novembre 1936.
Cette politique n'a pas varié.
En maintes occasions le P.P.F.,
appelé à prendre position, n'a
pas craint de le faire et s'est
montré très net dans ses déter-
minations.
Il suffira de rappeler pour
mémoire la résolution du pre-
mier Congrès Nord-Africain,
réclamant pour les indigènes,
le pain, l'éducation et l'habitat;
le contre-projet Doriot opposé
au projet Blum-Viollette, la po-
litique sociale menée en Algé-
rie — en Oranie principale-
ment — en faveur des ouvriers
agricoles musulmans,, la mo- r
tion présentée à la Commission
d'enquête demandant la sup-
pression du Code de lindigé-
nat et la création d'un Paysan-
nat musulman ; la campagne
contre la famine.
tt
Pour quelles raisons le P.P.
F. aurait-il donc eu besoin de
se dédoubler subitement et de
créer pour son action en Algé-
rie le P.P.A. C'eut été du reste
méconnaître les nombreux té-
moignages de reconnaissance
qui nous sont parvenus de nos
frères Musulmans. -
Nous avons dit aux masses
Musulmanes : « Vous trouve-
l'ez en nous un défenseur »,
nous avons prouvé que nous
savions tenir nos promesses. I
Pourquoi donc aurions-nous
par la suite confié à Messali
une partie de notre tâche, alors
que nous n'avons même pas be-
soin de nous livrer à une ma-
nœuvre quelconque pour aug-
menter notre recrutement des
Français de religion coranique,
le simple exposé de notre pro-
pagande, suffisant à les grou-
per autour Se nous.
(Suite à la page 2)
sans perdre uiie minute :
Barrons la route
au Communisme
La colonisation de la C.G.T. étant
une chose à peu près faite, malgré
la résistance d'une importante ma-
jorité de militants, les communis-
tes ne perdent pas de temps et
entreprennent sérieusement la con-
quête du Parti socialiste.
La chose n'ira certainement pas
sans difficultés, l'expérience de la
C.G.T. ayant ouvert les yeux aux
plus aveugles. Mais le Parti com-
muniste ayant tiré tout le bénéfice
moral de sa non participation au
Pouvoir, s'apprête à réaliser son
rêve de toujours déshonorer devant
les masses les chefs de la « Social-
Démocratie » et s'arroger ainsi le
monopole de la direction du mou-
vement ouvrier.
Il serait vain et dangereux de
nier le progrès du Parti commu-
niste. La faillite du Front Popu-
laire voulue et réalisée par les
communistes doit fatalement être
favorable aux partis extrêmes.
Mais il ne faut pas cependant
être pessimiste au point d'envisager
la victoiré finale du communisme.
L'unification des Partis socialis-
te et communiste, si elle se réali-
sait, aurait pour résultat de créer
en France deux courants bien dis-
tincts : pour ou contre Moscou. Et
il n'est pas bien sûr que c'est Mos-
cou qui l'emportera.
**
Si les communistes n'arrivent pas
au pouvoir par le jeu normal des
élections ou des combinaisons par-
lementaires, ils ont sous la main
des éléments : la misère et la guer-
re qui pourront les y aider puis-
samment.
La misère, ils peuvent facilement
l'aggraver par la désorganisation
de la production, par l'agitation so-
ciale: La guerre, Moscou peut la
faire éclater au moment propice, et
la faire marcher de pair avec les
soulèvements coloniaux.
Donc attention, si nous ne vou-
lons pas qu'un beau matin la Fran-
ce se réveille sous la botte de Sta-
line, tous les Français qui veulent
réellement une France forte et heu-
reuse, doivent s'unir pour barrer
la route au communisme.
Ici, en Algérie, où les agents de
--------------- -- - -
« Et ce qui a été fait sur le plan syndical peut l'être sur le
plan politique. »
(Déclaration d'Arrathart au Comité Central du Parti Communiste.)
LE PETIT CHAPERON ROUGE : Comme tu as de grandes
dents, grand'maman P
LE LOUP RUfSE: C'est pour mieux te croquer, mon
enfant. *
A PROPOS DE LA DÉMISSION SES ÉLUS MUSULMANS DE TLEMCEN
Ceux qui œuvrent pour le bien de tous
TROUVERONT TOUJOURS
auprès du P. P. F. l'appui le plus ferme
Une année de Gouvernement de Front Populaire
nous donne raison
A
u Parti Populaire Français,
nous avons toujours pensé,
dit et écrit que l'assem-
blage hétéroclite connu sous
le nom de Front Populaire ne s'in-
téressait que platoniquement à la
masse musulmane" et que toute sa
sollicitude se résumait dans un
vain verbiage et dans des pro-
messes jamais tenues.
Une année de Gouvernement
Front Populaire vient nous don-
ner raison.
Alors que la condition sociale des
ouvriers métropolitains et celle des
ouvriers algériens appartenant à
des corporations où l'élément euro-
péen est prédominant, a été consi-
dérablement et à juste raison amé-
liorée, les ouvriers musulmans de
toutes les branches de l'activité de
ce pays ont été littéralement sacri-
fiés par le Gouvernement Front
Popu.
En France les augmentations de
salaires ont été imposées soit par
décret soit au moyen de contrats
collectifs.
Lorsque le patronat s'est montré
réfractaire le Gouvernement Front
Popu a admis et protégé des grèves
même illégales. En Algérie cette
Staline cherchent des troupes par-
mi les Musulmans, le danger est
plus grand encore. Il faut ouvrir
les yeux à la grande masse des in-
digènes, lui montrer le véritable
jeu de Moscou qui spécule sur sa
misère et lui faire comprendre que
la prospérité de la France et de
son empire colonial exigent une
première mesure : la destruction
du communisme !
M. GODARD.
par le Dr Djilali BENTAMI,
Membre du Comité Central
du P.P.F.,
Conseiller municipal
de Mostaganem,
Vice-Président de la Fédération
des élus musulmans.
wwwwwwwwww^.
protection n'a plus été assurée dès
que les grévistes ont été des
ouvriers musulmans : les incidents
des quais d'Oran, ceux de Hussein-
Dey, de Djidjelli et plus récemment
encore les incidents sanglants de
Metlaoui sont une preuve éclatante
que le Front Popu fait une discri-
mination très nette entre les ou-
vriers Européens et leurs camara-
des Musulmans. ,..
--o- Cependant des millions de
Musulmans sont la proie de là
faim et de la misère ; des ouvriers
touchent encore des salaires insuffi-
sants en égard de l'augmentation
du coût de la vie. Au moment où
tous les esprits sains sont d'accord
pour demander aux Pouvoirs Pu-
blics de se préoccuper sérieuse-
ment et d'une manière effective de
la situation critique de ces déshé-
rités de la vie, le Gouvernement
Popu croit résoudre tous ces pro-
blèmes angoissants en envoyant
commissions d'enquêtes sur com-
missions d'enquêtes pour savoir si
l'on doit octroyer le bulletin de
voté à 20.000 musulmans, respecta-
bles certes à tous égards, mais qui
conviendront avec nous qu'il est
plus urgent pour l'heure :
De donner du pain à ceux qui
n'en ont pas ;
De construire des écoles pour
instruire les 600.000 enfants Mu-
sulmans qui courent les rues ;
De bâtir des maisons pour abri-
ter ceux qui vivent encore sous
des gourbis exactement comme il
y a cent ans ;
De permettre enfin aux plus
humbles, aux plus déshérités des
musulmans, d'élever honnêtemen I
leurs enfants par l'allocation de sa-
laires justes et humains.
---o- Le Front Populaire n'a rien
voulu faire de tout cela.
Quand il fait des promesses aux
ouvriers de la Métropole, il les
tient.
Quant aux promesses faites à la
population musulmane d'Algérie,
il s'en moque éperdument.
Aucun obstacle ne peut empêcher
un Gouvernement fut-il Front
Popu de faire aboutir les justes
revendications de plusieurs mil-
lions de musulmans.
(Suite à la page 2)
Algériens Musulmans,
les événements de Tunisie
vous parlent.
sachez les comprendre
NE TOLEREZ PLUS QU'ICI COMME
LA-BAS LES COMMUNISTES
FASSENT LE JEU DU FASCISME
ITALIEN OU ALLEMAND
La Tunisie je la connais bien.
Au temps où je l'ai visitée de
fond en comble, village par village,
de Tunis à Gabès, de Gabès à
Tozeur et Nefta, de Gabès à
Tataouine, Zarzis et Macmata, elle
était heureuse. !
Pendant huit mois j'ai vécu en
contact permanent avec les arabes
riches et pauvres. J'ai été l'hôte à
Radès, Grombalia, Nabeul, Hamma-
met de simples fellahs, le caïd
Sakka de Monastir, que tous les
Tunisiens connaissent et qui fut
par la suite probablement la pre-
mière victime du Destour, me
reçut pendant plusieurs semaines
dans sa maison aux murs couverts
de coquillages.
Revenu à Paris, je devais y re-
trouver son fils, lieutenant à la
garde beycale, qui était venu dans
la capitale achever ses études.
Partout, dans le Nord comme
dans l'extrême Sud, j'ai vécu avec
les musulmans, que ce soit avec le
caïd de Mahdia, la ville de cor-
saires, ou avec le jardinier qui boit
du vin de palmier dans les jardins
de Gabès ou de Nefta.
J'ai suivi les caravanes qui tra-
versent le chott El Djerid, j'ai été
brûlé des jours et des jours durant
par l'effroyable siroco qui souffle
là-bas, je me suis baigné dans l'eau
claire des sources fraîches des
oasis.
A cette époque, il n'y a pas si
longtemps d'ailleurs : 1927 -1928,
je n'ai jamais entendu de réclama-
tions ni de plaintes, arabes et eu;
ropéens vivaient en paix.
Et cependant un capitaine du 4e
Spahis à Sfax, du service des ren-
seignements indigènes, m'avait dit
alors :
— D'ici quelques années les plus
graves difficultés vont s'abattre
sur notre protectorat. »
De quel danger s'agissait-il
alors ? Du danger italien, du dan-
ger fasciste.
On sait que la population euro-
péenne de Tunisie est composée
pour la moitié d'Italiens et de
Français. Et ce sont les premiers
qui sont les plus nombreux.
La riche Tunisie,, à quelques
heures de la péninsule, est une
proie tentante pour Mussolini. Mais
Samedi 14 Août 1937.
REDACTION
ADMINISTRATION
;,' PUBLICITE
5, boulevard Galliéni
ORAN
Tél. t 210-46
,-." ,- - -
populaire
PRIX : 0 fr. 50
ABONNEMENTS
Trois mois : 6 fr.
Six mois: 11 fr.
Un an: 20 fr.
HEBDOMADAIRE FEDERAL DU PARTI' POPULAIRÈ FRANÇAIS - PRÉSIDENT : Jacques DORIOT
L
es élections cantonales vont revêtir cette année
urte importance exceptionnelle. Le parti com-
muniste a décidé d'y consacrer une attention
considérable.
Déjà, ses propagandistes parcourent la pro-
vince française et ses candidats sont presque par-
tout désignés. Il s'agit pour lui de mesurer le déve-
loppement de son influence dans toute la France
puisque, Paris et la Seine exceptés, tout le pays
va participer aux élections.
La décision communiste de présenter partout
des candidats montre l'intérêt considérable de
cette consultation populaire.
Il s'agit pour lui de prendre contact avec la
paysannerie. Après avoir acquis une influence
prépondérante dans les milieux ouvriers et dans
les villes, il irait maintenant, par une propagande
appropriée, obtenir le consentement tacite de la
campagne à ses entreprises soviétiques. Au mo-
ment où les communistes proposent une série de
grèves révolutionnaires pour obtenir la nationa-
lisation des chemins de fer et des industries mé-
tallurgiques. leur parti fait un effort énorme pour
neutraliser la campagne.
C'est ce double aspect de la tactique bolcheviste
qui constitue l'originalité des élections cantonales.
N'oublions pas que pour tenter la prise révolu-
tionnaire du pouvoir, les communistes ont établi
comme règle qu'il leur suffisait d'avoir « la majo-
rité sur les points décisifs », c'est-à-dire dans les
centres stratégiques. Etant donné l'influence com-
muniste dans les villes, si la province évoluait
sensiblement vers le communisme, le parti de
Moscou n'hésiterait pas à lancer ses minorités
agissantes à l' assaut du pouvoir. Il croirait pou-
voir compter sur la passivité des villes et la neu-
tralité de la campagne. Cette menace suffit à
souligner l'importance de la bataille électorale.
JACQUES DORIOT.
L'affaire
Pozzo di Borgo
de La Rocque
Un anonyme qui signe : « Vive
la France, vive le Roi », nous a
envoyé une lettre dans laquelle il
s'étonne que nous n'ayons pas par-
lé dans les colonnes de ce journal
de l'affaire qui oppose l'ancien
bras droit du lieutenant-colonel de
La Rocque, le duc Pozzo di Borgo,
au lieutenant-colonel de La Rocque
lui-même qu'il accuse d'avoir émar-
gé sous plusieurs ministères aux
fonds secrets.
Nous n'en avons pas parlé parce
que nous n'avons pas à le faire.
Organe fédéral du P.P.F. en Ora-
nie, nous n'avons pas à nous im-
miscer dans cette affaire qui ne
nous regarde pas ; seuls les organes
centraux de notre Parti, « L'Eman-
cipation Nationale » et « La Li-
berté » peuvent prendre position,
ce qu'ils ont déjà fait. -
A ce sujet, rappelons ce qu'écri-
vait dernièrement notre chef Jac-
ques Doriot :
« C'est une crise intérieure d'un
parti national, notre Parti n'a pas
à s'en mêler ».
Par la suite, Jacques Doriot, dans
r« Emancipation Nationale » et
dans « La Liberté », a fait cer-
taines mises au point qui s'impo-
saienl, dont une notamment a paru
dans « La Liberté » du 8 août et
dans « Oran-Matin » du 10 août.
Avant de terminer, qu'il nous
soit permis de regretter que notre
correspondant royaliste n'ait pas
eu le courage de signer sa lettre.
Lionel BARTAHIS.
MISE AU POINT NÉCESSAIRE.
Le Parti Populaire Français
n'a rien de commun
avec le P. P. A. de Messali Hadj
u
'N nouveau Parti politique
musulman a vu le jour,
c'est le Parti Populaire
Algérien.
Les extrémistes de gauche
combattent ce groupement dont
le créateur est Messali El Hadj,
ancien dirigeant de l'« Etoile
Nord-Africaine ».
« La Lutte Sociale », le brLÎ-
lot publié à Óran, sous le titre
« La Lumière », et, bien enten-
du, « Oran-Républicain », mè-
nent l'attàque contre le P.P.A.;
ce combat ne nous intéresse i
point,, mais nous nous voyons
cependant dans l'obligation
d'intervenir uniqueÎnènt, pour
rétablir certains faits.
Toujours loin de la vérité,
les socialo-communistes, pro-
bablement à bout d'arguments
dès leurs premiers articles,
écrivent que le P.P.A. n'est, à
la vérité, qu'une filiale du P.
P.F. et que Messali, en consti-
tuant son groupement, a obéi
aux ordres du Parti Populaire
Français.
Il n'est pas besoin d, écrire
que cette affirmation est une
inexactitude de plus à l'actif de
nos adversaires politiques.
ne
par Gaston VIDAL,
Secrétaire fédéral,
Membre du Comité Central.
Installé en Algérie depuis le
mois de décembre dernier, le
Parti Populaire Français fait
de la propagande auprès de
nos frères Musulmans. Sa poli-
tique indigène a été arrêtée de
manière définitive au cours du
premier Congrès National qui
s'est tenu à Saint-Denis, les 9,
10 et 11 novembre 1936.
Cette politique n'a pas varié.
En maintes occasions le P.P.F.,
appelé à prendre position, n'a
pas craint de le faire et s'est
montré très net dans ses déter-
minations.
Il suffira de rappeler pour
mémoire la résolution du pre-
mier Congrès Nord-Africain,
réclamant pour les indigènes,
le pain, l'éducation et l'habitat;
le contre-projet Doriot opposé
au projet Blum-Viollette, la po-
litique sociale menée en Algé-
rie — en Oranie principale-
ment — en faveur des ouvriers
agricoles musulmans,, la mo- r
tion présentée à la Commission
d'enquête demandant la sup-
pression du Code de lindigé-
nat et la création d'un Paysan-
nat musulman ; la campagne
contre la famine.
tt
Pour quelles raisons le P.P.
F. aurait-il donc eu besoin de
se dédoubler subitement et de
créer pour son action en Algé-
rie le P.P.A. C'eut été du reste
méconnaître les nombreux té-
moignages de reconnaissance
qui nous sont parvenus de nos
frères Musulmans. -
Nous avons dit aux masses
Musulmanes : « Vous trouve-
l'ez en nous un défenseur »,
nous avons prouvé que nous
savions tenir nos promesses. I
Pourquoi donc aurions-nous
par la suite confié à Messali
une partie de notre tâche, alors
que nous n'avons même pas be-
soin de nous livrer à une ma-
nœuvre quelconque pour aug-
menter notre recrutement des
Français de religion coranique,
le simple exposé de notre pro-
pagande, suffisant à les grou-
per autour Se nous.
(Suite à la page 2)
sans perdre uiie minute :
Barrons la route
au Communisme
La colonisation de la C.G.T. étant
une chose à peu près faite, malgré
la résistance d'une importante ma-
jorité de militants, les communis-
tes ne perdent pas de temps et
entreprennent sérieusement la con-
quête du Parti socialiste.
La chose n'ira certainement pas
sans difficultés, l'expérience de la
C.G.T. ayant ouvert les yeux aux
plus aveugles. Mais le Parti com-
muniste ayant tiré tout le bénéfice
moral de sa non participation au
Pouvoir, s'apprête à réaliser son
rêve de toujours déshonorer devant
les masses les chefs de la « Social-
Démocratie » et s'arroger ainsi le
monopole de la direction du mou-
vement ouvrier.
Il serait vain et dangereux de
nier le progrès du Parti commu-
niste. La faillite du Front Popu-
laire voulue et réalisée par les
communistes doit fatalement être
favorable aux partis extrêmes.
Mais il ne faut pas cependant
être pessimiste au point d'envisager
la victoiré finale du communisme.
L'unification des Partis socialis-
te et communiste, si elle se réali-
sait, aurait pour résultat de créer
en France deux courants bien dis-
tincts : pour ou contre Moscou. Et
il n'est pas bien sûr que c'est Mos-
cou qui l'emportera.
**
Si les communistes n'arrivent pas
au pouvoir par le jeu normal des
élections ou des combinaisons par-
lementaires, ils ont sous la main
des éléments : la misère et la guer-
re qui pourront les y aider puis-
samment.
La misère, ils peuvent facilement
l'aggraver par la désorganisation
de la production, par l'agitation so-
ciale: La guerre, Moscou peut la
faire éclater au moment propice, et
la faire marcher de pair avec les
soulèvements coloniaux.
Donc attention, si nous ne vou-
lons pas qu'un beau matin la Fran-
ce se réveille sous la botte de Sta-
line, tous les Français qui veulent
réellement une France forte et heu-
reuse, doivent s'unir pour barrer
la route au communisme.
Ici, en Algérie, où les agents de
--------------- -- - -
« Et ce qui a été fait sur le plan syndical peut l'être sur le
plan politique. »
(Déclaration d'Arrathart au Comité Central du Parti Communiste.)
LE PETIT CHAPERON ROUGE : Comme tu as de grandes
dents, grand'maman P
LE LOUP RUfSE: C'est pour mieux te croquer, mon
enfant. *
A PROPOS DE LA DÉMISSION SES ÉLUS MUSULMANS DE TLEMCEN
Ceux qui œuvrent pour le bien de tous
TROUVERONT TOUJOURS
auprès du P. P. F. l'appui le plus ferme
Une année de Gouvernement de Front Populaire
nous donne raison
A
u Parti Populaire Français,
nous avons toujours pensé,
dit et écrit que l'assem-
blage hétéroclite connu sous
le nom de Front Populaire ne s'in-
téressait que platoniquement à la
masse musulmane" et que toute sa
sollicitude se résumait dans un
vain verbiage et dans des pro-
messes jamais tenues.
Une année de Gouvernement
Front Populaire vient nous don-
ner raison.
Alors que la condition sociale des
ouvriers métropolitains et celle des
ouvriers algériens appartenant à
des corporations où l'élément euro-
péen est prédominant, a été consi-
dérablement et à juste raison amé-
liorée, les ouvriers musulmans de
toutes les branches de l'activité de
ce pays ont été littéralement sacri-
fiés par le Gouvernement Front
Popu.
En France les augmentations de
salaires ont été imposées soit par
décret soit au moyen de contrats
collectifs.
Lorsque le patronat s'est montré
réfractaire le Gouvernement Front
Popu a admis et protégé des grèves
même illégales. En Algérie cette
Staline cherchent des troupes par-
mi les Musulmans, le danger est
plus grand encore. Il faut ouvrir
les yeux à la grande masse des in-
digènes, lui montrer le véritable
jeu de Moscou qui spécule sur sa
misère et lui faire comprendre que
la prospérité de la France et de
son empire colonial exigent une
première mesure : la destruction
du communisme !
M. GODARD.
par le Dr Djilali BENTAMI,
Membre du Comité Central
du P.P.F.,
Conseiller municipal
de Mostaganem,
Vice-Président de la Fédération
des élus musulmans.
wwwwwwwwww^.
protection n'a plus été assurée dès
que les grévistes ont été des
ouvriers musulmans : les incidents
des quais d'Oran, ceux de Hussein-
Dey, de Djidjelli et plus récemment
encore les incidents sanglants de
Metlaoui sont une preuve éclatante
que le Front Popu fait une discri-
mination très nette entre les ou-
vriers Européens et leurs camara-
des Musulmans. ,..
--o- Cependant des millions de
Musulmans sont la proie de là
faim et de la misère ; des ouvriers
touchent encore des salaires insuffi-
sants en égard de l'augmentation
du coût de la vie. Au moment où
tous les esprits sains sont d'accord
pour demander aux Pouvoirs Pu-
blics de se préoccuper sérieuse-
ment et d'une manière effective de
la situation critique de ces déshé-
rités de la vie, le Gouvernement
Popu croit résoudre tous ces pro-
blèmes angoissants en envoyant
commissions d'enquêtes sur com-
missions d'enquêtes pour savoir si
l'on doit octroyer le bulletin de
voté à 20.000 musulmans, respecta-
bles certes à tous égards, mais qui
conviendront avec nous qu'il est
plus urgent pour l'heure :
De donner du pain à ceux qui
n'en ont pas ;
De construire des écoles pour
instruire les 600.000 enfants Mu-
sulmans qui courent les rues ;
De bâtir des maisons pour abri-
ter ceux qui vivent encore sous
des gourbis exactement comme il
y a cent ans ;
De permettre enfin aux plus
humbles, aux plus déshérités des
musulmans, d'élever honnêtemen I
leurs enfants par l'allocation de sa-
laires justes et humains.
---o- Le Front Populaire n'a rien
voulu faire de tout cela.
Quand il fait des promesses aux
ouvriers de la Métropole, il les
tient.
Quant aux promesses faites à la
population musulmane d'Algérie,
il s'en moque éperdument.
Aucun obstacle ne peut empêcher
un Gouvernement fut-il Front
Popu de faire aboutir les justes
revendications de plusieurs mil-
lions de musulmans.
(Suite à la page 2)
Algériens Musulmans,
les événements de Tunisie
vous parlent.
sachez les comprendre
NE TOLEREZ PLUS QU'ICI COMME
LA-BAS LES COMMUNISTES
FASSENT LE JEU DU FASCISME
ITALIEN OU ALLEMAND
La Tunisie je la connais bien.
Au temps où je l'ai visitée de
fond en comble, village par village,
de Tunis à Gabès, de Gabès à
Tozeur et Nefta, de Gabès à
Tataouine, Zarzis et Macmata, elle
était heureuse. !
Pendant huit mois j'ai vécu en
contact permanent avec les arabes
riches et pauvres. J'ai été l'hôte à
Radès, Grombalia, Nabeul, Hamma-
met de simples fellahs, le caïd
Sakka de Monastir, que tous les
Tunisiens connaissent et qui fut
par la suite probablement la pre-
mière victime du Destour, me
reçut pendant plusieurs semaines
dans sa maison aux murs couverts
de coquillages.
Revenu à Paris, je devais y re-
trouver son fils, lieutenant à la
garde beycale, qui était venu dans
la capitale achever ses études.
Partout, dans le Nord comme
dans l'extrême Sud, j'ai vécu avec
les musulmans, que ce soit avec le
caïd de Mahdia, la ville de cor-
saires, ou avec le jardinier qui boit
du vin de palmier dans les jardins
de Gabès ou de Nefta.
J'ai suivi les caravanes qui tra-
versent le chott El Djerid, j'ai été
brûlé des jours et des jours durant
par l'effroyable siroco qui souffle
là-bas, je me suis baigné dans l'eau
claire des sources fraîches des
oasis.
A cette époque, il n'y a pas si
longtemps d'ailleurs : 1927 -1928,
je n'ai jamais entendu de réclama-
tions ni de plaintes, arabes et eu;
ropéens vivaient en paix.
Et cependant un capitaine du 4e
Spahis à Sfax, du service des ren-
seignements indigènes, m'avait dit
alors :
— D'ici quelques années les plus
graves difficultés vont s'abattre
sur notre protectorat. »
De quel danger s'agissait-il
alors ? Du danger italien, du dan-
ger fasciste.
On sait que la population euro-
péenne de Tunisie est composée
pour la moitié d'Italiens et de
Français. Et ce sont les premiers
qui sont les plus nombreux.
La riche Tunisie,, à quelques
heures de la péninsule, est une
proie tentante pour Mussolini. Mais
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