Titre : L'Oranie populaire : hebdomadaire fédéral du Parti populaire français / président Jacques Doriot
Auteur : Parti populaire français. Fédération (Oran). Auteur du texte
Auteur : Parti populaire français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Oran)
Date d'édition : 1937-07-24
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829454n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 416 Nombre total de vues : 416
Description : 24 juillet 1937 24 juillet 1937
Description : 1937/07/24 (A1,N12). 1937/07/24 (A1,N12).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6229901j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-1767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
1" Année. N° 12.
Samedi 24 Juillet 1937.
REDACTION
ADMINISTRATION
PUBLICITE
5, boulevard Galliéni
ORAN
Tél. i 210-45
1 ranie
populaire
PRIX : 0 fr. 50
ABONNEMENTS
Trois mois : 6 1r..
Six mois : 11 fr.
Un an: 20 fr.
HEBDOMADAIRE FEDERAL DU PARTI POPULAIRE FRANÇAIS - PRESIDENT : Jacques DORIOT
« La besogne que nous avons entreprise n'est pas une
« besogne pour les femmelettes. La France n'a pas besoin
« de sauveurs en pantoufles. Elle n'a pas besoin de tigres
« de sauveurs en pantoufles.
« de salons. Elle n'a pas besoin de bataillons de parade.
« Elle a besoin d'hommes et de femmes simples, qui parlent
« le langage direct de la France populaire, qui aillent dans
« les foules adverses elles-mêmes dire fraternellement la
« vérité, et qui, pour l'avoir dite, acceptent de mourir. »
Jacques DORIOT.
« Emanciuation Nationale » du 17 juillet 1937.
LES TARTUFES
par Gaston VIDAL.
Secrétaire fédéral,
Membre du Comité Central.
0
ran a le triste privilège
d'en posséder quelques
spécimens; Polis, aima-
- bles même, lorsqu'ils vous
causent, ils se livrent, dès que
vous n'êtes plus en face d'eux,
à leur petit jeu.. Rien de bien
méchant ne sort de leur bou-,
che : une réflexion si légère,
dite quelquefois sur un ton si
badin qu'on ne peut même
supposer qu'elle s'identifie à
une attaque. C'est de la calom-
nie en demi-teinte, tout comme
les opinions politiques ou au-
tres de l'auteur.
Ecarlates avec les extrémis-
tes, rose tendre avec les indé-
cis, patriotes chauvins avec les
nationaux, ils vont leur petit
bonhomme de chemin, jouant
les individus sérieux, soucieux
avant tout de leur réputation
d'honnêteté.
Mais on n'est point surpris
d'apprendre que celui qui, la
veille, décochait en votre pré-
sence une flèche à l'adresse
d'un de vos adversaires politi-
ques, a fait sur votre nom,
quelques instants plus tard, se
trouvant avec cet adversaire, le
même tir à la cible.
Et tout cela a été réglé si
gentiment et d'une façon telle-
ment désintéressée en appa-
rence qu'on ne devrait pas se
fâcher. D'ailleurs, l'interlocu-I
teur du Tartufe a quelquefois
tout juste surpris l'allusion dé-
sobligeante; dans ce cas, à la
prochaine occasion, notre hom-
me saura y revenir, car il est
ai se z psychologue pour devi-
ner si le coup a ou non porté.
Le Tartufe use de la rosse-
rie comme le spadassin de son
épée. Ils sont aussi dangereux
l'un que l'autre; l'un et l'autre
doivent être combattus.
Pour notre part, nous som-
mes bien décidés à ne pas les
ménager.
Nous avons pu en identifier
quelques-uns. Nous ne man-
querons pas de les dénoncer
s'ils persistent dans leur atti-
tude. Qu'ils s'en prennent au
Parti ou à des hommes du Par-1
ti, nous les révélerons au pu-
blic sous leulJ véritable jour.
La France a trop souffert du
manque de franchise pour que
nous tolérions les agissements
de certains.
Il en sera de même pour les
maîtres nageurs ; ils ont toute
--------
L'empire colonial français
appartient à la jeunesse.
Victor ARRIGHI.
facilité pour exercer leurs ta7
lents sur les plages oranaises
ou ailleurs, mais non sur le ter-
rain politique.
Tartufes et maîtres nageurs
s'identifient d'ailleurs le plus
souvent l'un avec l'autre.; ja-
mais ils ne trouveront appui
auprès du Parti Populaire
Français.
Notre fierté — et nous y te-
nons — est de travailler au
grand jour. Nous avons bien le
droit d'exiger de l'homme dési-
reux de nous combattre,. qu'il
nous attaque de face.
Mépriser les lâches, n'empê-
che pas de les écraser.
C'est là tout ce qu'ils méri-
tent.
A bon entendeur, salut,.
Aux jeunes Français
indécis -
En vérité, certains jeunes Fran-
çais m'étonnent et m'affligent à la
fois. Je veux parler de ceux qui,
sous divers prétextes, prétendent se
désintéresser de la politique et qui
affichent un souverain mépris pour
tout ce qui peut concerner la chose
publique. Comme si ce détache-
ment pouvait être réel ! Comme
s'ils ne savaient pas que le poli-
tique prime tout et que l'intérêt
particulier des individus reste tou-
jours solidaire de l'intérêt général!
Et surtout il ne convient pas de
blâmer leur conduite, car ils trou-
veront toujours d'excellentes rai-
sons pour la justifier. Ils vous con-
sidéreront même avec un air quel-
que peu supérieur, comme quel-
qu'un qui a conscience d'être à
l'écart du « vulgum pecus ». Mais
un jour il faudra bien qu'ils! se dé-
partissent de leur superbe, qu'ils se
rendent compte que leur paresse
d'esprit et, pour tout dire, leur
égoïsme, ne peuvent engendrer que
leur perte et la ruine de la nation.
Ils tenteront bien de se trouver une
suprême excuse, invoquant les né-
cessités de leur position sociale,
mais leur duplicité, si elle réussit à
dissimuler leur responsabilité, ne
couvrira pas leur lâcheté. Et là où
ils voudront voir de la prudence
et une sage réserve, l'opinion ne
découvrira que peur et que sottise.
Qu'ils prennent donc conscience
dès maintenant de leur véritable
devoir, car de leur attitude dépen-
dent le salut public et le leur. Que
ceux qui se complaisent dans une
quiétude égoïste s'aperçoivent en-
fin que la perte de leur honneur ne
CEUX QUE LE PARTI COMMUNISTE EMPLOIE
UN SALE DIFFAMATEUR -
doublé d'un voleur.
Fernand LEGEY
Les communistes répandent
en ce moment une brochure
intitulée^pompeiisement : «. Le
vrai but de Doriot ».
Nous ne nous amuserons pas
à engager une polémique sur
les termes mêmes de ce petit
livre venimeux. Les ragots de
concierge, les rapports de ch.
ne nous intéressent pas.
Incapables de contredire Do-
riot sur le plan politique, les
agents de Moscou essaient de
le salir par la calomnie. On
emploie en Algérie les mêmes
armes qu'à Saint-Denis.
Pour cette besogne dégoû-
tante, il fallait un homme dont
la moralité ne s'effarouchât
de scrupules excessifs. Les
communistes l'ont trouvé en la
personne de Fernand Legey.
Qui donc est Fernand Le-
gey ?
Il s'intitule ex-délégué du
Parti en Algérie, ex-membre
du Comité Fédéral.
Ex-délégué du Parti, il ne le
fut jamais. Qu'il montre un
peu une lettre du Siège Central
l'accréditant à cet effet.
Ex-membre du Comité Fé-
déral. Mille regrets, mais le
Comité Fédéral, ça n'existe pas
dans le Parti Populaire Fran-
çais. Alors comment Legey au-
rait-il pu faire pour être mem-
bre d'un organisme inexistant?
Ceci nous prouverait simple-
ment que Legey n'a pas écrit
le bouquin en question, mais
que c'est un « coco » qui l'a
pondu comme c'est le P. C. qui
l'a édité (imprimerie franco-
italienne), qui l'a payé et qui
le fait vendre.
sauvera pas une seule de leurs dé-
testables jouissances. Et alors, en-
tendent le véhément reproche du
poète :
« Honte à qui peut chanter pen-
dant que Rome brûle ! »
Et rejetant leurs dernières crain-
tes, qu'ils viennent chez nous. Ils
y trouveront la certitude, la foi et
la volonté qui leur manquent et qui
leur conféreront une sérénité moins
illusoire que celle qu'ils avaient
crue rencontrer dans l'inaction. Et
s'ils sont de ceux qui veulent re-
construire la France et sauver la
jeunesse, qu'ils s'apprêtent dès
maintenant à vaincre avec Jacques
Doriot.
René BRASSIN.
Mais continuons un peu à
parler de Legey,
Au mois-cPaoût dernier, Le-
gey, qui arrivait de Marseille,
commença à recruter des adhé-
rents pour le P.P.F. et à encais-I
ser des cotisations. Précisons
simplement que ce n'était pas
le recrutement qui l'intéressait
le plus, mais l'encaissement
des cotisations. On aura com-
pris.
Par la suite, Fossati, qui
était, lui, officiellement dési-
gné comme secrétaire de la Fé-
dération d'Alger, eut une en-
trevue avec Legey pour remet-
tre les choses au point. Legey
arriva légèrement « ému - ».
Après un moment de conver-
sation, il disparut, se dirigeant
vers les toilettes. Le malheu-
reux en avait bien besoin.
Lorsque Fossati, ne le voyant
pas revenir, se décida à aller
le chercher, il trouva cette imi-
tation d'homme de Legey dans
un état lamentable et fut obligé
de s'occuper de lui comme d'un
petit bébé de quelques mois, de
le laver, de le changer. Le mi-
sérable Fernand lui jura alors
qu'il n'oublierait jamais le ser-
vice qui venait de, lui être ren-
du. Il allait le prouver.
On lui rendit d'ailleurs un
autre service beaucoup plus
considérable. Il était sans res-
sources. On l'embaucha com-
me employé à l'administration
pour le service des journaux.
A ce titre, il s'occupait des
abonnements. Des abonne-
ments, il en parvint des cen-
taines à Alger, entre les mains
de Legey. Mais à Saint-Denis,
à l'«Emancipation Nationale»,
pas un.
Devant les réclamations qui
s'accumulaient, la Fédération
d'Alger fit une enquête. Et l'a-
bus de confiance de Legey fut
découvert.
Et voilà le type que le Parti
communiste paie pour diffa-
mer Doriot et le Parti.
« Qui se ressemble, s'assem-
ble ».
Des pantins malfaisants com-
me Legey, on les démasque. Et
puis on ne discute pas avec
eux. Avec eux, c'est comme
avec les punaises, on les écrase
et, en souvenir dès toilettes
d'Alger, on se bouche le nez.
L'Oranie Populaire.
FAISONS LE POINT.
OUI ! le Front Populaire
a trahi les Musulmans
Par EL-OUAZZANI
La convoitise perdit l'un ;
L'autre périt par l'avarice.
(LA FONTAINE. — Le loup et le chasseur).
C'est indéniable. Le Front Popu-
laire nous a trahi, comme il a trahi
la France entière.
La trahison ! c'est son fort. Cons-
titué par des traîtres de tout acabit,
il excelle à trahir.
Et la trahison, dont est victime
le peuple musulman d'Algérie, c'est
la continuation de sa vie, sa vie
normale.
Nous connaissions les sentiments
qu'ont pour nous, le juif Blum et
son ami Chautemps. Ils ont fait,
pour nous musulmans, des choses
-
inoubliables, qui mentent d'être re-
mémorées.
En juin 1924, à la suite d'une in-
tervention de féu Diagne, député
du Sénégal, qui s'étonnait que les
musulmans algériens n'étaient pas
représentés à la Chambre, le juif
Blum, défenseur des Consistoires
algériens, eut cette réponse fameu-
se-:-Les arabes à la Chambre ? Non,
jamais.
En 1930, son ami Chautemps re-
fusa de recevoir la délégation des
Elus Musulmans des trois départe-
ments algériens.
La gifle qu'il octroya aux délé-
gués musulmans a rejailli sur les
six millions qui les avaient manda-
tés. L'histoire en son temps fit
beaucoup de bruit. Pour calmer
cette effervescence, M. Chautemps
fit paraître la circulaire qui porte
son nom et qui interdit aux Musul-
mans de se rendre librement en
France. Circulaire qui existe en-
core, malgré le Front Populaire,
grand ami et protecteur des Musul-
mans (!)
A
Naturellement, faite en commun
(Blum-Chautemps), la trahison 1937
risque d'avoir des conséquences
graves, quant à la vie du Front Po-
pulaire en Algérie. Aussi, le juif
Michel Rouzé, qui est plus intelli-
gent qu'on ne le pensait, essaie
d'atténuer « La Trahison » en ou-
vrant un débat dans sa feuille de
chou, débat tendant à faire ressor-
tir que le Front Populaire n'a pas
trahi les Musulmans.
Il dit avec aplomb que : « Le
programme du Front Populaire,
établi à la veille des élections de
mai 1936, ne comprenait, en ce qui
nous concerne, qu'un point précis:
l'envoi d'une commission d'en-
quête ».
Où sont-elles donc toutes les pro-
messes démagogiques, avec lesquel-
les le rassemblement populaire a
rallié tous les mécontents musul-
mans, M. Rouzé ?
Menteur !. assez de mensonges !
Traître !. assez de trahisons !
Quand en 1870 il s'est agi de
faire de toi et de ta race des ci-
toyens français, on n'avait pas de-j
mandé qu'une commission d'en-
quête se rende dans vos mellahs et
vos ghettos, pour se rendre compte
si vous étiez digne d'appartenir à
la grande famille française !
Il a suffi d'un « papier » signé
par un Crémieux obscur, pour vous
élever au niveau d'hommes !
Pourquoi tes patrons Blum et
Chautemps n'en font pas autant
pour les Musulmans ?
Parce que vous nous avez tou-
jours haï, 0 fils de djifa !
Vous continuez à nous haïr, 0
adorateurs du Veau d'Or !
A
Tu dis, sans rire, que le Froi
Populaire n'a pas trahi les Musu
mans ?
Alors, pourquoi les lamentation
des Kessous et C" ?
Le « Populaire » du 12 juillt
courant, dans son compte rendu d
Congrès socialiste de Marseille
nous donne l'intervention de to-
séïde, le citoyen Kessous qui s
plaint de l'inaction dont les minii
très (du Front Populaire) ont fai
preuve vis-à-vis des indigènes algé
riens.
Et il interroge : Pourquoi le dé
crét Régnier n'a-t-il pas été abro
gé ? Pourquoi le code de l'indigé
nat n'a-t-il pas été supprimé ?
Pourquoi l'Algérie reste-t-elle ad
ministrée par des fonctionnaire:
notoirement antirépublicains ?
Pourquoi le projet Blum-Viollett(
auquel les indigènes attachent un<
importance quasi mystique (!) er
est-il toujours à l'état de projet ?
A ces questions précises Kessom
demande aux membres du Gouver-
nement de répondre de façon pré-
cise.
Il va sans dire, qu'aux questions
de Kessous, les ministres « rou-
ges » ont gardé de Conrar, le si-
lence prudent.
nt Un autre socialiste musulman,
1- Benhadj, secrétaire général du Con-
grès musulman, dans un communi-
is qué donné à la Presse, dit : « Le
Congrès Musulman ne s'inféodera
ît pas non plus au Front Populaire,
u dont il ne sera l'ami et l'allié que
î, dans la mesure où le Front Popu-
n laire voudra lui-même, autrement
e que par des mots, pousser à la réa-
i- lisation de la charte ».
t
**
Le juif Michel Rouzé a constaté
- que nous étions loin d'être des gens
- naïfs, qui croyons les hommes ou
- les partis qui nous bourrent le crâ-
ne. Pour une fois, il dit une vérité!
- Si nous ne sommes pas naïfs, nous
5 sommes également des gens qui
voyons clair. Et quand nous di-
; sons : Le Front Populaire nous a
; trahi, c'est que nous sommes ses
î premières victimes. Nous souffrons
de cette nouvelle trahison et ce ne
sont pas les lamentations, les con-
seils, ni les explications de Rouzé
qui calmeront nos souffrances.
Nous sommes un peuple qui a
droit à la vie, comme tout le mon-
de ; seul Jacques Doriot et le P.P.F.
pourront nous donner la place qui
nous revient.
WVWW^/WWVWWWWWWWVWWWW\/W\A
AU BARRAGE DE BOU-HANIFIA
Comment les loups
deviennent agneaux
Notre article sur le barrage de
Bou-Hanifia nous a valu deux ré-
ponses — si l'on peut dire — l'une
dans Oran-Républicain, l'autre dans
L'Algérie Ouvrière.
Tout d'abord il faudrait que ces
messieurs accordent leurs violons.
Le rédacteur de L'Algérie Ouvrière,
Georges Mercandier, nous accuse
de manquer de courage sous le pré-
texte que nous signons nos « pa-
piers » Ph. D. Comment traitera-t-il
alors le camarade d'Oran-Républi-
cain qui, lui, n'a pas signé du tout?
Est-ce que ce qui est un signe ae
lâcheté pour l'Oranie Populaire de-
viendrait une marque de valeur
pour Oran-Républicain ?
Mais passons aux choses sérieu-
ses.
Nous avons dit et maintenons —
et c'est là notre grief le plus im-
portant — que la liberté du travail
et la liberté d'opinion n'existaient
au barrage de Bou-Hanifia que pour
les camarades de la C.G.T. Nous
allons en donner quelques preuves.
Le charpentier Martinez avait
toujours refusé de s'inscrire au
syndicat. Une liste fut présentée à
ses compagnons de travail pour
qu'ils signent et réclament sa mise
pied. Si la pétition ne parvint
pas à la Direction c'est que quel-
ques ouvriers refusèrent de se prê-
ter à la vilaine besogne qu'on pré-
tendait leur faire faire.
L'atmosphère était tellement pai-
sible sur les chantiers que le nom-
mé Alexis n'allait jamais» au travail
sans un revolver 6 m/m 35, mar-
que MEG, et il le maniait assez os-
tensiblement pour effrayer les
« fascistes ». Ceci c'est Gadéa lui-
même qui l'a déclaré devant té-
moins.
Pour la liberté d'opinion, rappe-
lons que cinq ouvriers nationaux
ont dû abandonner leur gagne-
pain parce qu'eux-mêmes et leurs
femmes étaient victimes de toutes
les provocations possibles. Est-ce
qu'un soir une bande de cégétistes
ne pénétra pas dans un dortoir et
ayant volé un portrait de l'Abbé
Lambert le brûlèrent en plein bal
au chant de l'Internationale ?
Est-ce nous qui avons inventé
l'histoire des épingles qu'au cours
d'une soirée dansante une bande de
voyous communistes s'amusaient à
planter dans les fesses de ceux qui
n'étaient pas de leur bord ?
Est-ce que Verrier n'a pas dû
coucher une nuit entière au restau-
rant parce que 150 lignards vou-
laient le mettre à mort ?
Par contre, l'attaque à main ar-
mée de Vergne est un pur men-
songe. La réalité est toute autre.
Les nationaux avaient donné un
bal à la cantine Gilabert. Ils étaient
entre eux et ce furent les commu-
nistes qui vinrent chanter l'Inter-
nationale et les provoquer. Vergne
était là. Il fut fouillé et trouvé por-
teur. d'un paquet de cigarettes.
Quant à Verrier, dont on connaît
la force, il resta parfaitement cal-
me afin de ne pas provoquer de
bagarre.
Pour qu'il n'y ait pas d'incidents,
les nationaux, d'ailleurs, quittèrent
la salle.
A
Et venons-en aux deux petits ca-
marades Trouchaud et Gadea.
Georges Mercandier ose faire un
Samedi 24 Juillet 1937.
REDACTION
ADMINISTRATION
PUBLICITE
5, boulevard Galliéni
ORAN
Tél. i 210-45
1 ranie
populaire
PRIX : 0 fr. 50
ABONNEMENTS
Trois mois : 6 1r..
Six mois : 11 fr.
Un an: 20 fr.
HEBDOMADAIRE FEDERAL DU PARTI POPULAIRE FRANÇAIS - PRESIDENT : Jacques DORIOT
« La besogne que nous avons entreprise n'est pas une
« besogne pour les femmelettes. La France n'a pas besoin
« de sauveurs en pantoufles. Elle n'a pas besoin de tigres
« de sauveurs en pantoufles.
« de salons. Elle n'a pas besoin de bataillons de parade.
« Elle a besoin d'hommes et de femmes simples, qui parlent
« le langage direct de la France populaire, qui aillent dans
« les foules adverses elles-mêmes dire fraternellement la
« vérité, et qui, pour l'avoir dite, acceptent de mourir. »
Jacques DORIOT.
« Emanciuation Nationale » du 17 juillet 1937.
LES TARTUFES
par Gaston VIDAL.
Secrétaire fédéral,
Membre du Comité Central.
0
ran a le triste privilège
d'en posséder quelques
spécimens; Polis, aima-
- bles même, lorsqu'ils vous
causent, ils se livrent, dès que
vous n'êtes plus en face d'eux,
à leur petit jeu.. Rien de bien
méchant ne sort de leur bou-,
che : une réflexion si légère,
dite quelquefois sur un ton si
badin qu'on ne peut même
supposer qu'elle s'identifie à
une attaque. C'est de la calom-
nie en demi-teinte, tout comme
les opinions politiques ou au-
tres de l'auteur.
Ecarlates avec les extrémis-
tes, rose tendre avec les indé-
cis, patriotes chauvins avec les
nationaux, ils vont leur petit
bonhomme de chemin, jouant
les individus sérieux, soucieux
avant tout de leur réputation
d'honnêteté.
Mais on n'est point surpris
d'apprendre que celui qui, la
veille, décochait en votre pré-
sence une flèche à l'adresse
d'un de vos adversaires politi-
ques, a fait sur votre nom,
quelques instants plus tard, se
trouvant avec cet adversaire, le
même tir à la cible.
Et tout cela a été réglé si
gentiment et d'une façon telle-
ment désintéressée en appa-
rence qu'on ne devrait pas se
fâcher. D'ailleurs, l'interlocu-I
teur du Tartufe a quelquefois
tout juste surpris l'allusion dé-
sobligeante; dans ce cas, à la
prochaine occasion, notre hom-
me saura y revenir, car il est
ai se z psychologue pour devi-
ner si le coup a ou non porté.
Le Tartufe use de la rosse-
rie comme le spadassin de son
épée. Ils sont aussi dangereux
l'un que l'autre; l'un et l'autre
doivent être combattus.
Pour notre part, nous som-
mes bien décidés à ne pas les
ménager.
Nous avons pu en identifier
quelques-uns. Nous ne man-
querons pas de les dénoncer
s'ils persistent dans leur atti-
tude. Qu'ils s'en prennent au
Parti ou à des hommes du Par-1
ti, nous les révélerons au pu-
blic sous leulJ véritable jour.
La France a trop souffert du
manque de franchise pour que
nous tolérions les agissements
de certains.
Il en sera de même pour les
maîtres nageurs ; ils ont toute
--------
L'empire colonial français
appartient à la jeunesse.
Victor ARRIGHI.
facilité pour exercer leurs ta7
lents sur les plages oranaises
ou ailleurs, mais non sur le ter-
rain politique.
Tartufes et maîtres nageurs
s'identifient d'ailleurs le plus
souvent l'un avec l'autre.; ja-
mais ils ne trouveront appui
auprès du Parti Populaire
Français.
Notre fierté — et nous y te-
nons — est de travailler au
grand jour. Nous avons bien le
droit d'exiger de l'homme dési-
reux de nous combattre,. qu'il
nous attaque de face.
Mépriser les lâches, n'empê-
che pas de les écraser.
C'est là tout ce qu'ils méri-
tent.
A bon entendeur, salut,.
Aux jeunes Français
indécis -
En vérité, certains jeunes Fran-
çais m'étonnent et m'affligent à la
fois. Je veux parler de ceux qui,
sous divers prétextes, prétendent se
désintéresser de la politique et qui
affichent un souverain mépris pour
tout ce qui peut concerner la chose
publique. Comme si ce détache-
ment pouvait être réel ! Comme
s'ils ne savaient pas que le poli-
tique prime tout et que l'intérêt
particulier des individus reste tou-
jours solidaire de l'intérêt général!
Et surtout il ne convient pas de
blâmer leur conduite, car ils trou-
veront toujours d'excellentes rai-
sons pour la justifier. Ils vous con-
sidéreront même avec un air quel-
que peu supérieur, comme quel-
qu'un qui a conscience d'être à
l'écart du « vulgum pecus ». Mais
un jour il faudra bien qu'ils! se dé-
partissent de leur superbe, qu'ils se
rendent compte que leur paresse
d'esprit et, pour tout dire, leur
égoïsme, ne peuvent engendrer que
leur perte et la ruine de la nation.
Ils tenteront bien de se trouver une
suprême excuse, invoquant les né-
cessités de leur position sociale,
mais leur duplicité, si elle réussit à
dissimuler leur responsabilité, ne
couvrira pas leur lâcheté. Et là où
ils voudront voir de la prudence
et une sage réserve, l'opinion ne
découvrira que peur et que sottise.
Qu'ils prennent donc conscience
dès maintenant de leur véritable
devoir, car de leur attitude dépen-
dent le salut public et le leur. Que
ceux qui se complaisent dans une
quiétude égoïste s'aperçoivent en-
fin que la perte de leur honneur ne
CEUX QUE LE PARTI COMMUNISTE EMPLOIE
UN SALE DIFFAMATEUR -
doublé d'un voleur.
Fernand LEGEY
Les communistes répandent
en ce moment une brochure
intitulée^pompeiisement : «. Le
vrai but de Doriot ».
Nous ne nous amuserons pas
à engager une polémique sur
les termes mêmes de ce petit
livre venimeux. Les ragots de
concierge, les rapports de ch.
ne nous intéressent pas.
Incapables de contredire Do-
riot sur le plan politique, les
agents de Moscou essaient de
le salir par la calomnie. On
emploie en Algérie les mêmes
armes qu'à Saint-Denis.
Pour cette besogne dégoû-
tante, il fallait un homme dont
la moralité ne s'effarouchât
de scrupules excessifs. Les
communistes l'ont trouvé en la
personne de Fernand Legey.
Qui donc est Fernand Le-
gey ?
Il s'intitule ex-délégué du
Parti en Algérie, ex-membre
du Comité Fédéral.
Ex-délégué du Parti, il ne le
fut jamais. Qu'il montre un
peu une lettre du Siège Central
l'accréditant à cet effet.
Ex-membre du Comité Fé-
déral. Mille regrets, mais le
Comité Fédéral, ça n'existe pas
dans le Parti Populaire Fran-
çais. Alors comment Legey au-
rait-il pu faire pour être mem-
bre d'un organisme inexistant?
Ceci nous prouverait simple-
ment que Legey n'a pas écrit
le bouquin en question, mais
que c'est un « coco » qui l'a
pondu comme c'est le P. C. qui
l'a édité (imprimerie franco-
italienne), qui l'a payé et qui
le fait vendre.
sauvera pas une seule de leurs dé-
testables jouissances. Et alors, en-
tendent le véhément reproche du
poète :
« Honte à qui peut chanter pen-
dant que Rome brûle ! »
Et rejetant leurs dernières crain-
tes, qu'ils viennent chez nous. Ils
y trouveront la certitude, la foi et
la volonté qui leur manquent et qui
leur conféreront une sérénité moins
illusoire que celle qu'ils avaient
crue rencontrer dans l'inaction. Et
s'ils sont de ceux qui veulent re-
construire la France et sauver la
jeunesse, qu'ils s'apprêtent dès
maintenant à vaincre avec Jacques
Doriot.
René BRASSIN.
Mais continuons un peu à
parler de Legey,
Au mois-cPaoût dernier, Le-
gey, qui arrivait de Marseille,
commença à recruter des adhé-
rents pour le P.P.F. et à encais-I
ser des cotisations. Précisons
simplement que ce n'était pas
le recrutement qui l'intéressait
le plus, mais l'encaissement
des cotisations. On aura com-
pris.
Par la suite, Fossati, qui
était, lui, officiellement dési-
gné comme secrétaire de la Fé-
dération d'Alger, eut une en-
trevue avec Legey pour remet-
tre les choses au point. Legey
arriva légèrement « ému - ».
Après un moment de conver-
sation, il disparut, se dirigeant
vers les toilettes. Le malheu-
reux en avait bien besoin.
Lorsque Fossati, ne le voyant
pas revenir, se décida à aller
le chercher, il trouva cette imi-
tation d'homme de Legey dans
un état lamentable et fut obligé
de s'occuper de lui comme d'un
petit bébé de quelques mois, de
le laver, de le changer. Le mi-
sérable Fernand lui jura alors
qu'il n'oublierait jamais le ser-
vice qui venait de, lui être ren-
du. Il allait le prouver.
On lui rendit d'ailleurs un
autre service beaucoup plus
considérable. Il était sans res-
sources. On l'embaucha com-
me employé à l'administration
pour le service des journaux.
A ce titre, il s'occupait des
abonnements. Des abonne-
ments, il en parvint des cen-
taines à Alger, entre les mains
de Legey. Mais à Saint-Denis,
à l'«Emancipation Nationale»,
pas un.
Devant les réclamations qui
s'accumulaient, la Fédération
d'Alger fit une enquête. Et l'a-
bus de confiance de Legey fut
découvert.
Et voilà le type que le Parti
communiste paie pour diffa-
mer Doriot et le Parti.
« Qui se ressemble, s'assem-
ble ».
Des pantins malfaisants com-
me Legey, on les démasque. Et
puis on ne discute pas avec
eux. Avec eux, c'est comme
avec les punaises, on les écrase
et, en souvenir dès toilettes
d'Alger, on se bouche le nez.
L'Oranie Populaire.
FAISONS LE POINT.
OUI ! le Front Populaire
a trahi les Musulmans
Par EL-OUAZZANI
La convoitise perdit l'un ;
L'autre périt par l'avarice.
(LA FONTAINE. — Le loup et le chasseur).
C'est indéniable. Le Front Popu-
laire nous a trahi, comme il a trahi
la France entière.
La trahison ! c'est son fort. Cons-
titué par des traîtres de tout acabit,
il excelle à trahir.
Et la trahison, dont est victime
le peuple musulman d'Algérie, c'est
la continuation de sa vie, sa vie
normale.
Nous connaissions les sentiments
qu'ont pour nous, le juif Blum et
son ami Chautemps. Ils ont fait,
pour nous musulmans, des choses
-
inoubliables, qui mentent d'être re-
mémorées.
En juin 1924, à la suite d'une in-
tervention de féu Diagne, député
du Sénégal, qui s'étonnait que les
musulmans algériens n'étaient pas
représentés à la Chambre, le juif
Blum, défenseur des Consistoires
algériens, eut cette réponse fameu-
se-:-Les arabes à la Chambre ? Non,
jamais.
En 1930, son ami Chautemps re-
fusa de recevoir la délégation des
Elus Musulmans des trois départe-
ments algériens.
La gifle qu'il octroya aux délé-
gués musulmans a rejailli sur les
six millions qui les avaient manda-
tés. L'histoire en son temps fit
beaucoup de bruit. Pour calmer
cette effervescence, M. Chautemps
fit paraître la circulaire qui porte
son nom et qui interdit aux Musul-
mans de se rendre librement en
France. Circulaire qui existe en-
core, malgré le Front Populaire,
grand ami et protecteur des Musul-
mans (!)
A
Naturellement, faite en commun
(Blum-Chautemps), la trahison 1937
risque d'avoir des conséquences
graves, quant à la vie du Front Po-
pulaire en Algérie. Aussi, le juif
Michel Rouzé, qui est plus intelli-
gent qu'on ne le pensait, essaie
d'atténuer « La Trahison » en ou-
vrant un débat dans sa feuille de
chou, débat tendant à faire ressor-
tir que le Front Populaire n'a pas
trahi les Musulmans.
Il dit avec aplomb que : « Le
programme du Front Populaire,
établi à la veille des élections de
mai 1936, ne comprenait, en ce qui
nous concerne, qu'un point précis:
l'envoi d'une commission d'en-
quête ».
Où sont-elles donc toutes les pro-
messes démagogiques, avec lesquel-
les le rassemblement populaire a
rallié tous les mécontents musul-
mans, M. Rouzé ?
Menteur !. assez de mensonges !
Traître !. assez de trahisons !
Quand en 1870 il s'est agi de
faire de toi et de ta race des ci-
toyens français, on n'avait pas de-j
mandé qu'une commission d'en-
quête se rende dans vos mellahs et
vos ghettos, pour se rendre compte
si vous étiez digne d'appartenir à
la grande famille française !
Il a suffi d'un « papier » signé
par un Crémieux obscur, pour vous
élever au niveau d'hommes !
Pourquoi tes patrons Blum et
Chautemps n'en font pas autant
pour les Musulmans ?
Parce que vous nous avez tou-
jours haï, 0 fils de djifa !
Vous continuez à nous haïr, 0
adorateurs du Veau d'Or !
A
Tu dis, sans rire, que le Froi
Populaire n'a pas trahi les Musu
mans ?
Alors, pourquoi les lamentation
des Kessous et C" ?
Le « Populaire » du 12 juillt
courant, dans son compte rendu d
Congrès socialiste de Marseille
nous donne l'intervention de to-
séïde, le citoyen Kessous qui s
plaint de l'inaction dont les minii
très (du Front Populaire) ont fai
preuve vis-à-vis des indigènes algé
riens.
Et il interroge : Pourquoi le dé
crét Régnier n'a-t-il pas été abro
gé ? Pourquoi le code de l'indigé
nat n'a-t-il pas été supprimé ?
Pourquoi l'Algérie reste-t-elle ad
ministrée par des fonctionnaire:
notoirement antirépublicains ?
Pourquoi le projet Blum-Viollett(
auquel les indigènes attachent un<
importance quasi mystique (!) er
est-il toujours à l'état de projet ?
A ces questions précises Kessom
demande aux membres du Gouver-
nement de répondre de façon pré-
cise.
Il va sans dire, qu'aux questions
de Kessous, les ministres « rou-
ges » ont gardé de Conrar, le si-
lence prudent.
nt Un autre socialiste musulman,
1- Benhadj, secrétaire général du Con-
grès musulman, dans un communi-
is qué donné à la Presse, dit : « Le
Congrès Musulman ne s'inféodera
ît pas non plus au Front Populaire,
u dont il ne sera l'ami et l'allié que
î, dans la mesure où le Front Popu-
n laire voudra lui-même, autrement
e que par des mots, pousser à la réa-
i- lisation de la charte ».
t
**
Le juif Michel Rouzé a constaté
- que nous étions loin d'être des gens
- naïfs, qui croyons les hommes ou
- les partis qui nous bourrent le crâ-
ne. Pour une fois, il dit une vérité!
- Si nous ne sommes pas naïfs, nous
5 sommes également des gens qui
voyons clair. Et quand nous di-
; sons : Le Front Populaire nous a
; trahi, c'est que nous sommes ses
î premières victimes. Nous souffrons
de cette nouvelle trahison et ce ne
sont pas les lamentations, les con-
seils, ni les explications de Rouzé
qui calmeront nos souffrances.
Nous sommes un peuple qui a
droit à la vie, comme tout le mon-
de ; seul Jacques Doriot et le P.P.F.
pourront nous donner la place qui
nous revient.
WVWW^/WWVWWWWWWWVWWWW\/W\A
AU BARRAGE DE BOU-HANIFIA
Comment les loups
deviennent agneaux
Notre article sur le barrage de
Bou-Hanifia nous a valu deux ré-
ponses — si l'on peut dire — l'une
dans Oran-Républicain, l'autre dans
L'Algérie Ouvrière.
Tout d'abord il faudrait que ces
messieurs accordent leurs violons.
Le rédacteur de L'Algérie Ouvrière,
Georges Mercandier, nous accuse
de manquer de courage sous le pré-
texte que nous signons nos « pa-
piers » Ph. D. Comment traitera-t-il
alors le camarade d'Oran-Républi-
cain qui, lui, n'a pas signé du tout?
Est-ce que ce qui est un signe ae
lâcheté pour l'Oranie Populaire de-
viendrait une marque de valeur
pour Oran-Républicain ?
Mais passons aux choses sérieu-
ses.
Nous avons dit et maintenons —
et c'est là notre grief le plus im-
portant — que la liberté du travail
et la liberté d'opinion n'existaient
au barrage de Bou-Hanifia que pour
les camarades de la C.G.T. Nous
allons en donner quelques preuves.
Le charpentier Martinez avait
toujours refusé de s'inscrire au
syndicat. Une liste fut présentée à
ses compagnons de travail pour
qu'ils signent et réclament sa mise
pied. Si la pétition ne parvint
pas à la Direction c'est que quel-
ques ouvriers refusèrent de se prê-
ter à la vilaine besogne qu'on pré-
tendait leur faire faire.
L'atmosphère était tellement pai-
sible sur les chantiers que le nom-
mé Alexis n'allait jamais» au travail
sans un revolver 6 m/m 35, mar-
que MEG, et il le maniait assez os-
tensiblement pour effrayer les
« fascistes ». Ceci c'est Gadéa lui-
même qui l'a déclaré devant té-
moins.
Pour la liberté d'opinion, rappe-
lons que cinq ouvriers nationaux
ont dû abandonner leur gagne-
pain parce qu'eux-mêmes et leurs
femmes étaient victimes de toutes
les provocations possibles. Est-ce
qu'un soir une bande de cégétistes
ne pénétra pas dans un dortoir et
ayant volé un portrait de l'Abbé
Lambert le brûlèrent en plein bal
au chant de l'Internationale ?
Est-ce nous qui avons inventé
l'histoire des épingles qu'au cours
d'une soirée dansante une bande de
voyous communistes s'amusaient à
planter dans les fesses de ceux qui
n'étaient pas de leur bord ?
Est-ce que Verrier n'a pas dû
coucher une nuit entière au restau-
rant parce que 150 lignards vou-
laient le mettre à mort ?
Par contre, l'attaque à main ar-
mée de Vergne est un pur men-
songe. La réalité est toute autre.
Les nationaux avaient donné un
bal à la cantine Gilabert. Ils étaient
entre eux et ce furent les commu-
nistes qui vinrent chanter l'Inter-
nationale et les provoquer. Vergne
était là. Il fut fouillé et trouvé por-
teur. d'un paquet de cigarettes.
Quant à Verrier, dont on connaît
la force, il resta parfaitement cal-
me afin de ne pas provoquer de
bagarre.
Pour qu'il n'y ait pas d'incidents,
les nationaux, d'ailleurs, quittèrent
la salle.
A
Et venons-en aux deux petits ca-
marades Trouchaud et Gadea.
Georges Mercandier ose faire un
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